Salut ! On retourne du côté des princes !

Bee-gets : J'ai reçu ton MP ^^ Mais avec l'application, je ne reçois pas les notifications des messages dont désolé si j'ai tardé. Merci ^^ Mon Nash est OOC mais c'est pas grave s'il plaît et si ça ne dérange pas. Oui, pour la postérité, Midorima a prit sa revanche. Non, ce n'est pas Shûzo qui a réalisé le portrait. Tu verra bien ^^ Concernant les protagonistes, c'est laissé à l'appréciation de chacun. Mais je suis contente de lire qu'on pense tous que Seijuro est l'antagoniste. Mais, oui, je voyais Nash comme un protagoniste. Bon courage pour ton BEPC !

Shadow : Ah ah ! Tu es intrigué ! Oui, la fleur est importante, mais comme pas mal d'élément, ça ne prendra son importance que plus tard. C'est intéressant que tu suppose que Nijimura aurait pu changer l'histoire. Merci de continuer à me lire !

Bonne lecture !


Maladie

« Tu dois prouver que tu es plus fort que tes frères. »

La nouvelle de la mort de Daiki se rependit dans le palais comme une trainée de poudre. Shirogane éloigna les garçons de l'agitation croissante. Dans la salle où ils attendaient régnait le silence. Tetsuya était recroquevillé et luttait pour ne pas pleurer. Atsushi était assis, les jambes étendues devant lui et fixait le plafond tandis que Shintarô gardait les bras croisés tout en gardant Seijuro à l'œil.

Un médecin vint voir le précepteur et lui donna alors ce qu'il pensait être la cause de la mort.

-Shirogane-san ? demandât Tetsuya d'une petite voix une fois le médecin parti.

-Daiki s'est suicidé.

Seijuro sentit un poids quitter sa poitrine. On ne soupçonnait pas un meurtre. Néanmoins, Daiki était malade et Seijuro avait été contraint de le toucher pour l'emmener dans le sous-sol. De même, il lui avait craché au visage. Et si Daiki l'avait contaminé ? Et si l'avait maudit avec sa variole avant sa mort ?

-Mais… Daiki-kun n'aurait jamais… enfin, il était…

Shirogane croisa les bras.

-Il n'a laissé aucun mot à ce sujet. Mais… d'après le médecin il avait la variole.

Sous le choc, les garçons ne surent quoi dire jusqu'à ce que Tetsuya perde ses nerfs.

-ça… ça veut dire que… la variole est dans le palais ? Nous l'avons côtoyé ces derniers jours, nous sommes peut-être…

-C'est une possibilité, décréta Shirogane en gardant la tête froide. Vous allez tous aller rejoindre vos chambres et vous y resterez isolés jusqu'à ce qu'on sache si vous êtes malades ou non.

Sans un mot, ils obéirent. Seijuro se rendit sur son balcon pour respirer un peu d'air frais. Il regarda longuement ses mains se demandant si des vésicules rougeâtres comme celles qui avaient commencé à envahir le corps de Daiki allaient apparaître. Et s'il était malade… et s'il mourait ? Petit, quand l'impératrice était morte, puis quand l'épidémie pris une ampleur telle dans la ville qu'ils avaient dû partir, Seijuro n'avait pas craint la maladie. Mais cette fois-ci, ce n'était plus la même chose. Ce n'était plus un mal lointain dont il ne connaissait que vaguement les symptômes. Le mal était dans le palais et peut-être dans son corps.

Depuis combien de temps Daiki était-il malade ? Combien de personnes aura-t-il contaminé ? Combien mourront ?

Et si Shintarô décédait ?

-Seijuro ?

Il sursauta et vis Shûzo à sa droite.

-Ne reste pas là, Shû…

Mais son garde du corps ne lui obéit pas et s'approcha jusqu'à venir caresser son visage. Seijuro fit un pas en arrière.

-Shûzo, il ne faut pas que tu m'approche.

-Shirogane m'a mis au courant.

-Shûzo…

Seijuro repoussa son amant alors que celui-ci voulait le prendre dans ses bras. Il avait l'impression qu'il pouvait maudire tout ce qu'il touchait, que son corps était sale.

-Non, Shûzo ! Je…

-Tout va bien, Seijuro. J'ai déjà eu la variole.

Aussitôt, le garçon se calma et dévisagea le mercenaire.

-Je l'ai eu quand j'étais tout petit. Elle m'a pris ma sœur mais m'a épargné. Maintenant je ne risque plus rien. Ne t'en fait pas pour moi.

Shûzo l'embrassa et sentit petit à petit le corps de Seijuro se détendre et accepter son étreinte.

-Ca va aller, lui murmura Shûzo. Je vais rester auprès de toi.

-Daiki est mort.

-Je sais. Je suis désolé.

Le mercenaire ne prit pas conscience de la vraie raison des tremblements de Seijuro. Il crut qu'il avait froid, voire qu'il était déjà fiévreux.

-Que penses-tu qu'il s'est passé ?

-Daiki était très fière. Je pense qu'il n'a pas supporté l'idée d'être malade, expliqua Seijuro.

Shûzo se contenta de cette raison, ne connaissant pas assez le garçon de toute manière.

Dans les jours qui suivirent, Satsuki, Shintarô, Tetsuya et Seijuro commencèrent à manifester les premiers symptômes de la variole. Ils étaient fiévreux et leurs corps étaient douloureux. Seijuro restait allongé toute la journée à dormir. Shûzo restait à ses côtés, l'aidait à manger et à se laver.

Dès le premier jour où la fièvre était apparue, l'empereur avait envoyé un garde s'enquérir de l'état de Seijuro. Shûzo savait que ce dernier avait une affection particulière pour son dernier né et, dès que Seijuro appris que son père s'inquiétait pour lui, il sembla revigoré. Néanmoins, le garde avait en réalité un message bien moins optimiste à faire passer : il venait rappeler à Shûzo qu'il devait à tout prix garder Seijuro en vie.

La nuit, Seijuro était très agité. Sa respiration était difficile et il enchainait les cauchemars. Shûzo ayant déjà vu sa sœur mourir ne voulait pas perdre le garçon. Il prit grand soin de lui mais cru bien, une nuit, alors qu'il se plaignait de fortes douleurs dans tout le corps, qu'il allait sombrer.

-Seijuro… Seijuro reste avec moi.

-J'ai mal, gémissait le garçon tout en suant à grosses gouttes.

Shûzo embrassa son front.

-Ca va aller, tu vas t'en sortir. Tu dois t'en sortir.

Shûzo ne pinça la lèvre. Il n'aimait pas utiliser ce genre d'argument mais…

-Tu dois prouver que tu es plus fort que tes frères.

Il vit une petite lueur s'allumer dans le regard du garçon. Shûzo sourit alors qu'une autre idée lui venait en tête.

-Si tu t'en sors, Seijuro, je te ferai l'amour.

-… quoi ?

-Tu m'as très bien entendu.

Il caressa le visage de Seijuro qui se mit à son tour à sourire.

-Tu es sérieux ?

-Très sérieux.

Au bout de trois jours de fièvre intense, celle-ci se calma et les premières vésicules apparurent sur le corps des malades. D'autres cas de variole avaient été recensés chez les gardes de l'aile ouest et la mère de Daiki fut également atteinte.

Seijuro, malgré sa forte fièvre, n'eut finalement qu'une forme plus bégnine, de même que Shintarô. Ils eurent quelques pustules sur les bras et les pieds, des douleurs et restèrent très affaiblis pendant deux semaines. Tetsuya et Satsuki n'eurent pas cette chance.

Shûzo donnait chaque jour des nouvelles de ses frères à Seijuro, ainsi que de Satsuki. La jeune fille n'était pas aussi malade que Tetsuya, mais son état était très préoccupant. Le médecin qui soignait Tetsuya craignait qu'il ne tienne pas le coup.

Seijuro mit plusieurs semaines à se rétablir. Ses journées à ne rien faire avaient fait fondre ses muscles et son corps restait douloureux. Il décida de suivre, avec Shûzo, un entraînement pour reprendre des forces et ne pas laisser ses frères le doubler.

Tetsuya survécu à la variole, de même que Satsuki. Mais son visage et son corps juvénile gardèrent de nombreuses petites cicatrices. La mère de Daiki, très gravement atteinte, perdit la vie de l'œil gauche et se retrouva défigurée par les cicatrices. Seijuro, qui la détestait au même titre que les autres concubines, la trouvait désormais hideuses. Son visage portait les traces de sa méchanceté.

Le meurtrier de son fils, au contraire, s'en était sorti avec un visage immaculé.