Salut !
J'ai une plutôt bonne nouvelle ~~ J'ai un nouveau projet d'histoire. Ce sera un recueil de plusieurs histoires qui reprendront le déroulement de KNB mais avec un élément en plus ou en moins. Soit, l'essence même de la fanfiction, non ? ;) L'histoire ne nommera sobrement "Et si". J'avais pas mal d'idées mais toutes n'étaient pas intéressantes ou inspirantes. Actuellement, i histoires, dont la première est divisé en 4 parties. Je ne sais pas si je la publierai après Damnatio Memoriae ou en parallèle pour changer un peu. Vous en pensez quoi ?
Shadow : De rien ! Akashi a toujours été impulsif et rancunier mais là, oui, il a été très imprudent. Tu as raison, Kuroko a été trop intrusif mais oui, il espérait que son frères était innocent.
Bee-gets : Salut ! Tu as raison. Et tu as doublement raison ! Kuroko a eu des soupçons en entendant la conversation, des années auparavant et le conseil de guerre est un moyen pour les princes de s'illustrer. Je me renseigne toujours quand j'écris une histoire. Je t'avoue ne pas avoir fait des recherches très poussées pour cette histoire : je me suis inspirée de l'ambiance d'un roman que j'avais lu qui se passait au Japon en 1200 environ, j'ai fait des recherches sur les vêtements traditionnels, les coutumes funéraires (les fameux kofun), mais trouver des informations sur la période n'est pas évident. Bonne semaine à toi aussi ! Biz !
Hour-SeiraMili7-Glass : Hello ! Thanks for your review. I remember reading your story "The last petal" years ago.
Bonne lecture !
L'incendie
« Sei-chin cuisine très bien les mochis. Ils sont encore meilleurs que ceux des cuisines. Mais vous, comme vous êtes méchants, vous n'avez jamais pu les goûter. »
Seijuro était perturbé. Dans les onsen avec Tetsuya, il avait l'impression ne pas avoir été lui-même. C'était toujours ainsi quand il se plongeait dans sa haine et sa colère. C'était dans cet état d'esprit qu'il avait tué Ryota et mis en place son plan pour faire passer le meurtre de Daiki pour un suicide.
Dans ces onsen, Tetsuya avait eu de la chance de s'en sortir. Il en tremblait encore en y repensant.
Néanmoins, sa conversation avec son frère lui avait donné une idée. Il était peut-être temps de se venger des concubines…
-A quoi penses-tu ?
Seijuro sursauta. Perdu dans ses pensées, il n'avait pas entendu Shûzo entrer dans la chambre. Le mercenaire se glissa à ses côtés et embrassa son épaule dénudée. Lui ne semblait avoir aucun soupçon. Ses grandes mains venaient le toucher, le déshabiller, lui faire l'amour. Percevait-il la haine qui coulait dans ses veines ? ou bien était-il aveuglé ?
-Comment était ce premier conseil ? demandât Shûzo en continuant à l'embrasser.
Seijuro sourit et passa sa main dans l'épaisse chevelure noire de son amant.
-Je pense m'en être bien sorti.
-Tu es décidément parfait… soufflât Shûzo.
Il le fit tomber sur le futon et le dévêtit intégralement. Seijuro se laissa faire et releva ses hanches pour laisser son amant y accéder. Parfait. Il entendait son souffle dans son dos et ses gémissements. Parfait. Seijuro enfouit sa tête dans son oreiller pour étouffer ses cris de plaisir dès que Shûzo le pénétra.
Parfait. Non, il était loin de l'être.
Mais Shûzo n'avait pas à le savoir.
L'interdit qui planait sur leur relation était aussi excitant qu'oppressant. Seijuro avait envie de libérer sa voix et de faire trembler les murs de sa chambre avec ses gémissements. Il voulait que Shûzo entende comme il aimait ce qu'il lui faisait ressentir.
Ils jouirent et se glissèrent sous la couette. Shûzo caressa le bras de Seijuro avant qu'ils ne s'endorment.
-Je t'aime, finit-il pas susurrer dans le silence de la chambre.
Seijuro sentit sa respiration s'arrêter une seconde. Il se demanda si Shûzo l'aimerait encore s'il savait la noirceur qu'il cachait. Ne sentait-il pas des brulures quand il le touchait ? le poison dans sa bouche quand il l'embrassait ? Seijuro en eut, quelques secondes, les larmes aux yeux. Il lisait toute la tendresse et l'amour que Shûzo lui portait dans ses yeux. Il l'aimait, aussi fort que sa mère l'avait aimé. Il était donc possible de retrouver cette chaleur, cet amour…
C'était trop précieux pour qu'il le perde. Shûzo, même s'il était un mercenaire et donc entrainé pour tuer, ne lui pardonnerai peut-être pas ses crimes.
-Moi aussi, répondit Seijuro avant de se lover dans les bras de son amant.
Quand Shûzo fut profondément endormi, ce qui, normalement, ne devait jamais arriver étant donné qu'il était censé le protéger, Seijuro se leva et alla fouiller dans ses affaires. Il savait que le mercenaire possédait tout un attirail. Des poudres, des couteaux, des poisons, etc… Il trouva sans mal des poudres explosives.
Doucement, un plan se mettait en place dans son esprit. Il voulait faire du mal aux concubines. Peut-être était-il temps de leur faire peur, de leur faire comprendre qu'il n'avait pas oublié et qu'il n'oubliera jamais.
Et peut-être aussi pour donner raison à Tetsuya, pour le faire payer après avoir douté de lui. Il l'avait provoqué, il fallait répondre. Tout comme il avait répondu à l'empereur quand celui-ci avait planifié d'épouser Isoko Aomine.
Les jours et les nuits suivantes, Seijuro prépara son plan.
Trois nuits plus tard, l'aile des concubines brûla dans un violent incendie. Celui-ci se déclara peu avant minuit, alors que les concubines partageaient du sake dans leurs chambres. Aucune n'était dans les bras de l'empereur, qui se montrait de toute manière de plus en plus distant avec elles depuis quelques temps.
Elles eurent le temps de sentir la fumée et la chaleur des flammes. Lorsqu'elles voulurent quitter la chambre, elles réalisèrent que leur porte était bloquée. Alors que les murs et le tatami commençait à chauffer, puis à brûler, elles se mirent à paniquer et à appeler à l'aide.
Les gardes, situés à l'extérieur, virent les premières flammes et sonnèrent l'alerte. Une chaîne se forma de la rivière Kamo au palais pour faire passer des sceaux d'eau. Des hommes et femmes recouverts de plaques de cuir s'enfoncèrent dans les flammes pour aller chercher les personnes piégées par les flammes. Ils purent secourir les concubines avant que le toit ne s'effondre sur elles.
Depuis l'aile ouest, les garçons entendirent le vacarme. Shûzo, qui dormait désormais toutes les nuits avec Seijuro, se leva dès qu'il perçu l'agitation et sortit dans le couloir pour ensuite se pencher par la fenêtre et observer la lueur des flammes et la fumée.
Seijuro, dès qu'il ne sentit plus la présence de Shûzo, se leva à son tour.
-Que se passe-t-il ? demanda Atsushi en sortant de sa chambre.
-Un incendie, lui répondit Shûzo.
Tetsuya sortit de sa chambre.
-Par sécurité, nous devrions nous rendre au temple, de l'autre côté de la rivière.
-Mais… bredouilla Tetsuya en regardant le feu. C'est l'aile des concubines… nos mère et Satsuki-san sont là-bas !
Shirogane arriva et donna l'ordre de rejoindre le temple. Les garçons protestèrent. Sauf Seijuro qui n'avait rien à perdre dans le feu. Il suivit Shûzo jusqu'au temple. Ils traversèrent le pont rouge qui surmontait la rivière Kamo et virent la chaîne humaine qui relayait les seaux d'eau jusqu'aux entrailles de l'incendie.
Ils furent très vite rejoints par Shirogane qui tirait de force les trois autres garçons. Dans le domaine, face au palais, ils ne risquaient plus rien. L'incendie pouvait difficilement traverser la rivière. Les moines vinrent voir les garçons et leur précepteur. Ils semblaient inquiets.
Les hauts généraux et l'empereur furent également évacués vers le domaine face au palais, par prudence.
Les concubines furent conduites auprès du médecin du palais. Satsuki, qui n'était pas avec les concubines, avait vu les premières flammes et avait pu s'enfuir plut tôt. Accompagnée de trois gardes, elle rejoignit Shirogane. Ses mains tremblaient et ses joues étaient humides.
Shirogane rassura la jeune fille du mieux qu'il put. Ensemble, ils regardèrent l'aile en feu du palais. Les flammes montaient haut mais purent être maîtrisée au bout de deux heures. Le feu s'était néanmoins propagé le long du grand couloir. S'il était allé plus loin, si le vent avait été plus fort cette nuit-là, il aurait pu atteindre l'aile des gardes et la poudrière.
Une fois le feu complétement maîtrisé, tout le monde retourna dans le palais. A l'est, le soleil se levait doucement. Seijuro retrouva sa chambre, les autres se rendirent auprès de leurs mères.
N'ayant pas sommeil, Seijuro décida de tenir compagnie à Satsuki. La jeune fille tortillait nerveusement ses mains.
-Le feu est éteint, lui dit doucement Seijuro. C'est fini.
Il posa sa main sur celle de Satsuki.
-Je sais… soufflât-elle. Mais j'ai eu si peur quand j'ai senti la fumée et vu ces grandes flammes ! Je… Un instant, j'ai pensé que j'allais périr. Mes pieds n'arrivaient plus à bouger.
-Tu es parvenue à reprendre tes esprits et à fuir, c'est le plus important, non ?
Elle acquiesça mais ne semblait pas convaincue.
Dans la journée, les trois garçons revinrent dans l'aile. L'agitation s'était calmée et Shirogane savait qu'il ne pouvait négliger l'éducation des princes. L'empereur lui imposait une grande rigueur.
Tetsuya, Atsushi et Shintarô n'étaient pas vraiment là. Ils visèrent très mal lors de la cession de tir à l'arc. Ils furent incapables de résoudre les problèmes de mathématiques. Seijuro profita de leur faiblesse pour briller, encore une fois.
Pour les stimuler, Shirogane leur proposa un jeu de rôle de stratégie. Depuis qu'ils participaient aux conseils de guerre, l'empereur avait imposé qu'ils aiguisent leurs stratégies. Par binômes, Shintarô et Tetsuya d'un côté, Seijuro et Atsushi de l'autre, ils devaient gérer, sur une carte de Honshu, une situation de crise.
Il s'agissait d'une situation assez simple. Seijuro, comme d'habitude, pris le rôle de chef. Mais Atsushi n'était pas coopératif du tout et cela finit par irriter le garçon.
-Mets-y un peu du tient, Atsushi !
-J'ai pas envie de suivre les ordres de quelqu'un de plus faible que moi.
Seijuro écarquilla les yeux.
-Pardon ?
-Avant, Sei-chin, tu semblais invincible. Mais tu as été attaqué et tu as failli mourir dans le sous-sol, tu as été malade de la variole alors que moi non. Finalement, je me dis que n'est pas si fort que ça…
Sous le choc, Seijuro ne sut pas quoi dire. Il tentât de se rappeler la dernière fois qu'Atsushi avait pris sa défense comme autrefois et du se rendre à l'évidence : lors de l'incident entre Daiki et lui, Atsushi n'était pas intervenu.
Tout ça… parce qu'il avait eu un moment de faiblesse.
-Tu… tu dis n'importe quoi. Atsushi…
Son demi-frère haussa les épaules.
Seijuro sentit cette colère dont il avait désormais l'habitude venir envahir son cœur. Atsushi était en train de le trahir. Il avait pourtant toujours été son plus grand soutient là où Tetsuya papillonnait entre Daiki et lui.
-Nous pouvons régler cela par un combat. Toi contre moi. D'ici la fin de ce cours, annonça Seijuro d'une voix plus dure.
-Certainement pas ! intervint Shirogane. Tous les deux, calmez-vous. Je refuse que vous vous battiez.
Il mit fin à l'exercice et exigea des garçons qu'ils aillent tous rejoindre leurs chambres.
Seijuro alla se coucher tôt, toujours énervé par le comportement d'Atsushi. Il espérait qu'une bonne nuit de sommeil allait faire revenir son frère à la raison. Après tout, Seijuro avait prouvé lors de tous les exercices au sabre ou au tir à l'arc qu'il était le meilleur. Comment Atsushi pouvait-il douter de lui ?
oOo
De l'autre côté du mur, Tetsuya ne parvenait pas à dormir. Moins d'une semaine auparavant, il accusait Seijuro s'avoir tué Ryota et Daiki. Et l'aile des concubines venait de brûler. Tetsuya ne pouvait croire que ces deux événements étaient isolés.
Incapable de dormir, il se leva. Shintarô ne l'aimait pas. Atsushi ne l'appréciait pas beaucoup, le trouvant faible, mais Tetsuya n'avait plus d'autres options. Il poussa sa porte. Comme il le supposait, Atsushi était en train de grignoter tout en nettoyant son sabre.
-Oh, Tetsu-chin…
Sur le pas de la porte, Tetsuya hésita. Atsushi avait prouvé aujourd'hui qu'il n'était plus un allié fidèle de Seijuro. Retourner encore plus le géant contre lui serait le meilleur moyen de l'isoler et de l'affaiblir psychologiquement.
Tetsuya se fichait de savoir qui allait devenir le futur empereur. A vrai dire, seul Seijuro et Shintarô y portait encore de l'intérêt. Mais en tant que premier né et accusateur du cadet, Tetsuya se sentait en danger. Il ne voulait pas mourir dans une guerre de succession.
En étant honnête avec lui-même, il devait avouer que, outre sa mère, ce qui le retenait au palais était Satsuki. Il ne pouvait lui demander de fuir avec lui cet endroit maudit. Elle devait épouser le futur empereur afin de maintenir la paix. Tetsuya n'avait pas les épaules pour soutenir tout un empire. Mais il ne voulait pas non plus que Satsuki tombe entre les mains d'un de ses frères.
Daiki ayant disparu, Tetsuya n'avait plus personne à qui se confier.
-Tetsu-chin ?
Sortit de ses pensées, Tetsuya entra dans la chambre et ferma la porte derrière lui.
-J'aimerai qu'on parle de Seijuro-kun.
-Sei-chin ? Pourquoi ? demandât Atsushi en rangeant son sabre.
-Tu ne le trouve pas… étrange ces derniers temps ? Plus froid ? Plus… sombre ?
-Non.
Atsushi prit une sucrerie.
-Sei-chin m'a l'air normal.
-Pourtant, il s'éloigne de nous.
-Il s'éloigne de Shin-chin et toi parce que vous êtes méchants avec lui. Sei-chin a toujours été gentil avec moi.
-Tu le défends ? Pourtant cet après-midi, tu lui as dit des choses très dures.
Atsushi fronça les sourcils.
-Je ne suis pas débile, contrairement à ce que tu peux penser Tetsu-chin. Sei-chin s'est montré faible mais…
Atsushi montra son papier de sucrerie.
-Ca, c'est lui qui me l'a offert.
Il pointa un autre paquet inentamé sur son meuble.
-Celui-là aussi. Ceux caché dans mon makura aussi. Sei-chin m'a toujours offert plein de sucreries. Il me fait tout le temps des cadeaux. Il cuisine très bien les mochis. Ils sont encore meilleurs que ceux des cuisines. Mais vous, comme vous êtes méchants, vous n'avez jamais pu les goûter.
-Et tu ne te dis pas que ces marques d'affection peuvent être intéressés ? Qu'il achète ta fidélité ?
Atsushi fronça les sourcils.
-Je n'aime pas ce que tu dis, Tetsu-chin. Sei-chin ne ferai pas ça.
Tetsuya soupira et préféra renoncer avant de se fâcher avec Atsushi. Il n'avait aucun intérêt à se mettre son frère à dos. Même si le respect que celui-ci avait pour Seijuro s'était étiolé, il continuait à l'apprécier, probablement parce qu'il le fournissait en sucre… Néanmoins, Atsushi n'était pas encore prêt à le trahir tout à fait.
Néanmoins, avant de sortir, il décida de persévérer, rien qu'un peu…
-Mais, Atsushi-kun… et si tu apprenais que Seijuro-kun était responsable de la mort de Ryota-kun, Daiki-kun et de l'incendie de l'aile des concubines… est-ce que tu changeras d'avis ?
Tetsuya espérait que la graine qu'il venait de planter dans le cœur d'Atsushi finirait par germer le temps venu.
