Chapitre 3 :

Premier passage

Le lendemain de la réception du message de Jackson, à huit heure comme prévu, ce fut un beau groupe de militaire en uniforme officiel que William-Léandre rejoignit dans la salle de conférence, lui même en costume. Le général Hammond arriva pile à l'heure, salué par les militaires avant de leur autoriser le repos, les invitant à s'asseoir.

- Où est le capitaine Carter ? demanda le général.

- En route mon général, répondit un soldat.

- Carter ? interrogea O'Neill.

- Oui, j'assigne Sam Carter à cette mission, répondit Hammond.

- J'aurais préféré choisir mes hommes moi même, remarqua O'Neill.

- Pas sur cette mission désolé. Carter est notre expert de la Porte des Étoiles.

- J'ai un expert de la Porte, contra-t-il en désignant William-Léandre qui sourit.

- Sur le plan technique et physique colonel, ajouta le général. Je ne remet pas en question les compétences et les réussites du docteur Langford mais il n'est pas astrophysicien.

- Et on peut savoir d'où il débarque ? demanda-t-il alors.

- Elle débarque du Pentagone, répondit une voix féminine.

William-Léandre garda pour lui le rire se coinçant dans sa gorge lorsque certains militaires découvrirent la femme blonde en uniforme qui venait vers eux. Son aura était agréable, pétillante d'enthousiasme et de curiosité.

- Vous devez être le colonel O'Neill, remarqua-t-elle en venant se poster devant lui. Capitaine Samantha Carter au rapport mon colonel, salua-t-elle alors qu'il en faisait de même.

- Vous préférez vous faire appeler Sam ? s'amusa Kawalsky.

- Ne vous inquiétez pas major, répondit-elle avec aplomb, je n'ai plus joué à la poupée depuis mes dix ans.

- Oh, GI Joe, dit-il sans se démonter.

- Non, le major Matt Mason, dit-elle en amusant plusieurs présents par sa répartie.

- Oh. Qui ça ? demanda Kawalsky en regardant le soldat se retenant de rire à côté de lui.

- Le major Matt Mason, répondit-il. La poupée astronaute. Le modèle muni du petit parachute pour le faire voler.

- Merci messieurs, interrompit le général. Colonel, poussa-t-il alors que Carter prenait un siège.

- Pour ceux d'entre vous qui feront le voyage pour la première fois, commença-t-il, il faudra bien vous préparer.

- J'ai pratiquement mémorisé le premier rapport de la mission Abydoss, remarqua Carter. Je n'ai jamais été aussi bien préparé de toute mon existence, assura-t-elle.

- Ce que le colonel veut vous dire, intervint Kawalsky, c'est avez vous déjà pratiqué une simulation de bombardement à bord d'un F16 à plus de 8G.

- Oui, répondit-elle sur le champs.

- Oh, fit-il. Et bien c'est dix fois pire que ça.

- Au moment où vous passerez de l'autre côté vous serez complètement gelée, comme si vous étiez en plein blizzard toute nue, fit un autre soldat.

Cela sentait le machisme à plein nez pour William-Léandre. On ne le regardait même pas alors qu'il aurait été justifié de douter davantage du jeune civil que de la capitaine de carrière.

- Cela est due à la compression des molécules qui à lieu durant la milliseconde nécessaire à la reconstitution du corps, répliqua-t-elle.

- Oh ba voyons, soupira dramatiquement O'Neill. Encore une scientifique. Mon général, pitié.

- Théoricienne en astrophysique, corrigea-t-elle.

- Ce qui signifie ?

- Qu'elle est plus intelligente et plus maligne que vous colonel, intervint le général. En particulier pour tout ce qui concerne la Porte des Étoiles. Et vous avez vous même demandé à avoir un scientifique avec vous.

- Justement, le docteur Langford suffit amplement en ce qui concerne la Porte. C'est lui qui a découvert en un coup d'œil comment elle fonctionnait quand des scientifiques et des chercheurs comme elle butaient dessus depuis des années.

- Je suis certain que nous nous compléterons à merveille, intervint William-Léandre en faisant taire tout le monde. Enchanté capitaine Carter, dit-il à son attention. Docteur Langford, se présenta-t-il.

- De même, sourit-elle en le remerciant implicitement de son soutient. Colonel, j'ai étudié la Porte deux années complètes avant que vous et monsieur Jackson ne l'utilisiez. J'aurais dû partir avec vous alors vous et ces deux messieurs, dit-elle pour Kawalsky et son voisin, feriez mieux d'accepter le fait que je parte avec vous cette fois.

- Professeur avec tout le respect que je vous dois..., commença O'Neill.

- Dans l'armée on appelle une personne par son grade, coupa-t-elle fermement, pas par sa fonction. Alors appelez moi capitaine pas professeur.

- L'affectation du capitaine Carter sur cette mission ne se discute pas c'est un ordre, imposa le général.

- Je suis officier de l'armée de l'air comme vous mon colonel, poursuivit-elle. Et le fait que mes organes de reproductions se trouvent à l'intérieur de mon corps ne veut pas dire que je vous suis inférieur mon colonel.

Cela fit taire ces messieurs, William-Léandre se disant déjà qu'il allait apprécier cette femme de caractère.

- Oh mais j'ai absolument rien contre les femmes capitaine, répondit O'Neill tranquillement en s'asseyant. J'adore les femmes. J'ai juste un léger problème avec les scientifiques. Enfin, sauf le docteur Langford parce qu'il... n'a rien d'un scientifique même s'il l'est. Sans vous offenser, dit-il au concerné qui lui sourit simplement. Ce n'est pas péjoratif au contraire. Venant de moi...

- Mon colonel, j'ai volé plus de cent heures dans l'espace aérien Irakien durant la guerre. Cela suffit à vous rassurer ? demanda-t-elle. Ou voulez vous qu'on fasse un bras de fer ?

- Désolé de faire irruption dans cette discussion très intéressante, intervint le major Samuels, mais je maintient que la solution la plus logique reste de détruire la Porte de notre côté. Comme les anciens égyptiens l'ont fait. C'est la seule façon d'éliminer la menace alien.

- Sauf que ça ne marchera pas, répondit le colonel en regardant William-Léandre.

- Ça a déjà marché, remarqua le général.

- Ils savent qui nous sommes et d'où nous venons, rappela-t-il. Nous représentons une menace pour eux. Comme le docteur Langford l'a fait remarqué, ils ont des vaisseaux mon général et nos coordonnées spatiales. Râ avait un bâtiment plus gros que la grande pyramide. Ils n'ont pas besoin de la Porte pour venir ici, ils peuvent très bien faire ça à l'ancienne. N'en déplaise à monsieur « il vaut mieux faire exploser tout ce qui bouge », vous ne croyez pas que l'on devrait utiliser la Porte pour faire une reconnaissance avant qu'ils ne décident de s'en prendre à la Terre.

- Je suis le colonel là dessus, continua William-Léandre. Détruire la Porte serait une grosse erreur. Cela ne les empêchera pas de venir ici et ça ne nous aidera en rien. On sait maintenant que les extraterrestres existent bel et bien. N'avez vous pas envisagé qu'il pourrait y en avoir d'autres qui eux seraient amicaux, qui seraient prêt à nous aider d'une façon ou d'une autre si nous sommes capables de mettre des relations diplomatiques en place. S'il y a d'autres Portes et d'autres mondes, ce dont je ne doute pas personnellement, alors imaginez tout le savoir et les découvertes dont vous nous priveriez en faisant cela. Nous sommes à une époque où les Hommes ont plus que besoin d'apprendre et de s'améliorer et la Porte est un moyen formidable pour cela si nous l'utilisons avec raison. La détruire n'a aucun sens sauf si vous voulez jouer à l'autruche en attendant que nos ennemis viennent tranquillement nous détruire. Et lorsqu'ils seront là, nous ne pourrons rien faire parce que nous aurons détruis notre seul chance d'apprendre ce dont nous avons besoin pour nous défendre.

- Je vous accorde exactement vingt quatre heures, concéda le général, soit pour revenir ici soit pour nous envoyer un message colonel et pas une boîte de mouchoirs cette fois. Passé ce délai vous serez considérés comme perdus et nous enverrons la bombe.

- À vos ordres, répondit-il.

Sur ce, tous se levèrent, l'équipe partant se préparer. Comme les autres, William-Léandre eut droit à une tenue de combat et un équipement complet qu'il passa sans mal sous les regards peu discrets des autres hommes du vestiaire.

- Ça va ? demanda O'Neill. Vous vous en sortez ? demanda-t-il avec bienveillance.

- Ne vous en faîtes pas, je suis peut-être un scientifique colonel mais comme vous l'avez si bien dit, je suis aussi très différent du stéréotype que l'on s'en fait. Je saurais me débrouiller quoi qu'il se passe, assura-t-il alors qu'ils se dirigeaient vers l'armurerie pour y recevoir le reste.

- Très bien, approuva-t-il, mais pas de bêtise.

William-Léandre lui sourit en réponse, réceptionnant le neuf millimètre que l'armurier lui tendait l'air incertain. Contrairement aux autres, on ne lui donna pas de fusil mitrailleur alors qu'il n'était pas militaire mais on lui donna un grand couteau en plus, l'amusant.

- Vous savez vous en servir ? demanda Kawalsky prêt à l'aider visiblement.

Pour toute réponse, le jeune homme attrapa le chargeur, chargea et arma le pistolet avec la même aisance qu'un soldat chevronné, les surprenant.

- Je sais me servir de ça aussi, s'amusa-t-il en pointant leur fusil avant de se remettre en route.

Surpris, tous le suivirent pourtant, chargés de leurs uniformes camouflage du désert, leur équipement, leurs casques et un sacré paquetage sur le dos. Ils retrouvèrent Hammond devant la Porte déjà ouverte :

- Profitez en aussi pour rattraper le coup, dit-il à O'Neill.

- Pardon ? répondit celui-ci perdu.

- Cette fois vous ramènerez Daniel Jackson avec vous, ordonna-t-il. C'est bien clair ?

- Oui mon général.

Ils saluèrent alors, le colonel donnant l'ordre d'y aller. William-Léandre emboîta le pas à Kawalsky, Ferretti et les deux autres soldats qui les accompagnaient sans hésiter. Ils passèrent avant lui, Carter et O'Neill derrière. Sur le pas, William-Léandre s'arrêta un instant, saisissant pleinement à quel point sa vie changeait à partir de cet instant. C'était telle inespéré d'avoir une telle chance en voyant d'où il venait tout au début. Il sourit largement, heureux. Après plus d'un an d'attente, il passait enfin la Porte des Étoiles. Il avança et passa l'horizon, emporté à travers les étoiles. Lorsqu'il ressortit, il était dans une sorte de temple égyptien magnifique.

- Ça va ? lui demanda Kawalsky à l'arrivée.

- Fascinant, fit-il en regardant la Porte, et amusant, dit-il en le faisant sourire.

Il avança de nouveau pour descendre les marches entre les soldats, ses sens aiguisés ne détectant aucun danger. Il déposa son paquetage alors que Carter arrivait, secouée par le voyage. Le colonel fut là un instant plus tard, avisant le capitaine qui s'asseyait pour se reprendre :

- Fallait pas prendre de petit déjeuner, s'amusa-t-il en avançant un peu. Et vous ça va ? demanda-t-il au docteur.

- Aucun problème, assura-t-il alors qu'il regardait le temple autour de lui.

Une sorte de camps était installé dans la vaste salle et William-Léandre ne manqua pas la présence des quelques embusqués, ça et là. Il n'en dit rien, sentant qu'il n'y avait aucun danger. Ils ne tardèrent d'ailleurs pas à sortir lorsqu'ils avancèrent un peu plus, les mettant en joug avec des armes parfaitement terriennes quand eux étaient vêtus très simplement tels d'anciens peuples du désert. Le jeune homme resta de marbre quand les soldats se tendaient et soudain, Daniel Jackson fit irruption

- Baissez vos armes, dit-il dans la langue Abydossienne. Baissez vos armes. Baissez vos armes, demanda-t-il ensuite aux terriens.

Tous obtempérèrent sur le champs et l'expatrié posa les yeux sur le colonel.

- Salut Jack, salua-t-il. Ça fait un bail.

Le colonel s'avança doucement vers lui, le fixant sans émotion, le tendant. Pourtant, il snoba totalement l'archéologue pour plutôt se diriger vers un jeune homme derrière lui. Celui-ci le salua comme un militaire et l'homme lui rendit avec le sourire :

- Skaara, salua-t-il.

- O'Neill, sourit celui-ci en se jetant dans ses bras pour l'étreindre. Je n'aurais jamais cru vous revoir un jour, dit-il avec joie.

- Daniel, salua-t-il ensuite en se tournant enfin vers lui. Comment ça va ?

- Bien et vous ?

- Mieux maintenant que je vois que tout le monde va bien.

- Salutation terrestre mon vieux Jackson, fit Ferretti en lui donnant le signe vulcain de Star Treck.

- Salut Ferretti, sourit celui-ci.

- J'ai apporté un petit truc pour toi, fit Kawalsky en lui tendant un paquet de mouchoirs.

- Kawalsky, soupira-t-il.

Une jeune femme sortit alors de l'arrière des tentures et Daniel lui demanda d'approcher, l'appelant Sha're, la présentant comme sa femme. Elle le rejoignit alors avec un léger sourire se calant contre lui.

- Salut, fit O'Neill pour elle en lui tendant une main.

Daniel traduit pour elle et elle prit sa main.

- J'étais certain que vous finiriez par raconter la vérité à vos supérieurs, remarqua Daniel.

- Ouais. Pourquoi cet accueil armé ? demanda O'Neill. D'autres ont passé la Porte ?

- Non c'est par précaution, pourquoi ?

- Oh, fit le colonel.

- C'est fabuleux, dit Carter un peu plus loin. C'est la partie qui manquait sur la Porte retrouvée en Égypte, dit-elle en examinant la console d'activation. C'est avec ça qu'ils la contrôlaient. Il nous a fallut quinze années et trois super calculateur pour parvenir à créer un système d'utilisation fiable.

Derrière elle, Daniel interrogeait Jack du regard, celui-ci lui donnant une grimace éloquente.

- Capitaine ! appela l'homme.

- Regardez comme il est petit, s'extasia-t-elle.

- Capitaine ! répéta-t-il en attirant enfin son attention.

- Oh, fit-elle. Pardon excusez moi, dit-elle en se tournant vers Daniel. Docteur Jackson je présume. Je suis le professeur Samantha Carter, dit-elle en lui tendant une main.

- Vous ne voulez plus qu'on vous appelle capitaine ? ironisa O'Neill.

- Docteur Jackson ? intervint William-Léandre en s'approchant à son tour.

- Docteur Langford, sourit-il en le voyant. C'est un plaisir de vous revoir, dit-il en lui tendant la main.

- De même, répondit-il en la prenant.

- Mais qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Daniel un peu alarmé par leur présence.

- Six aliens ont réussi à passer la Porte de notre côté, expliqua-t-il. Ils ont tué quatre militaires et enlevé un cinquième.

- L'un d'entre eux ressemblait à Râ Daniel, ajouta Ferretti.

- Mais c'est pas d'ici qu'ils sont partis, affirma-t-il. On surveille la Porte constamment. On les aurait obligatoirement vu passer.

- C'est ce que je supposais, fit alors William-Léandre. Autre Porte, autre monde, remarqua-t-il. Si on admet que Râ n'était pas unique et faisait partis d'une espèce, on peut-être certains qu'il y en a d'autres comme lui et si on suis le modèle de Râ avec les dieux égyptiens qui lui sont reliés dans notre propre mythologie. Je pense que celui qui a attaqué la Terre était Apophis ou assimilé. Il avait le symbole du serpent et en tant que grand ennemi de Râ, dans l'éventualité où leur société serait tel que décrite dans notre mythologie, il aura récupéré son domaine qui incluait vraisemblablement la Terre, finissant pas y venir.

- C'est logique, approuva Daniel. Apophis ?

- Selon toute vraisemblance si cela devait coller de nouveau à notre mythologie, approuva-t-il. Et je reste persuadé qu'il y a d'autres Portes et d'autres mondes.

- Ok, je vous aiderais , approuva-t-il. Pour le moment, il y a une tempête dehors, nous allions commencer notre repas. Vous vous joignez à nous ?

Ils approuvèrent et on commença à s'installer. Il y eut cependant des cris de surprises et de peurs des Abydossiens lorsque William-Léandre retira son casque, mettant en évidence ses cheveux blancs, ses yeux rouges et sa peau extrêmement pâle certainement très déstabilisante pour ce peuple qui n'avait jamais du voir ça. Il sourit avec douceur, regardant les jeunes qui l'entouraient dont ce Skaara qui semblait si proche du colonel.

- N'ayez pas peur, dit-il dans leur langue avec un accent parfait. Je suis un peu différent c'est vrai mais je suis comme vous, comme le docteur Jackson et comme les autres.

Daniel sourit, pourtant un peu surpris qu'il ait saisi si vite leur langue. Les autres semblaient encore plus ahuris. William-Léandre souriait doucement aux Abydossien qui l'observaient, laissant une énergie rassurante mais invisible émaner de lui. Skaara s'approcha doucement, levant une main en l'interrogeant du regard. Il approuva et le garçon toucha ses cheveux comme pour s'assurer qu'il était comme lui, le regardant de près.

- Pourquoi c'est blanc ? Et pourquoi c'est rouge ? demanda-t-il en regardant ses iris.

- Je suis né comme ça, expliqua-t-il. C'est très rare mais il arrive que les humains naissent ainsi. Mais en dehors de la couleur de mes yeux, de mes cheveux et de ma peau, je suis comme vous.

Les autres finirent par s'approcher et se détendre, surtout lorsque Daniel leur confirma qu'il était bien humain. Il devint finalement une curiosité pour les jeunes d'Abydoss qui vinrent l'entourer, demandant s'ils pouvaient toucher ses cheveux. Il se laissa faire, amusé comme beaucoup autour de lui. On s'installa ensuite pour le repas et le jeune homme put alors constater à quel point Skaara était proche d'O'Neill et inversement. On voulut leur faire goûter l'alcool local, le colonel premier cobaye faisant exploser de rire les Abydossiens lorsqu'il recracha tout, la boisson trop forte.

- On ne tient pas l'alcool colonel, nargua William-Léandre.

- Ne faîte pas le malin, dit-il en lui tendant la boisson. Allez, poussa-t-il, ça vous apprendra à vous moquer.

William-Léandre la prit avec un sourire joueur, le silence tombant alors qu'on attendait sa réaction. Il prit une première petite gorgée comme pour analyser la chose, observant son bol l'air appréciateur. Une seconde plus tard, il buvait le tout cul sec sans paraître gêné un instant, stupéfiant tout le monde. Mais s'il sentait la brûlure de l'alcool, il savait aussi qu'il ne risquait pas d'être saoul, ce qu'il était rendant cela impossible.

- Intéressant cette boisson, fit-il alors.

- Finalement je ne suis pas sûr que cet homme soit humain, ironisa O'Neill en amusant tout le monde.

- Je suis allé dans la Cordière des Andes une fois. Il y avait là bas une communauté qui faisait un alcool encore plus fort que celui là. Un des alcool les plus fort de la Terre, remarqua-t-il.

- Pour en revenir à ce que l'on disait tout à l'heure, fit alors Jackson, je pense que le docteur Langford a raison sur la possibilité qu'il y ait d'autres Portes et d'autres mondes.

- Excusez moi mais c'est impossible, intervint Carter. On a étudié toutes les permutations possibles et jamais aucune n'a fonctionné.

- Vous avez omis un détail, intervint William-Léandre.

- Quoi donc je vous prie ? fit Carter.

- Premièrement, il faut des adresses exactes pour activer la Porte. Deuxièmement, celle de la Terre n'a pas été utilisé depuis des milliers d'années.

- Et alors ? demanda le colonel.

- Phénomène d'expansion de l'univers, répondit-il. Les planètes, les étoiles, les corps célestes... tout ça bouge dans l'espace. En autant de temps, il y a eu forcément décalage et donc pour que la Porte fonctionne, il faudrait une sorte de mise à jour des coordonnées prenant en compte la variation de déplacement des corps célestes sur quelques milliers d'années. C'est en tout cas la théorie que j'ai imaginé en y réfléchissant depuis la première fois que j'ai vu la Porte. Abydoss est probablement la planète du réseau la plus proche de la Terre et donc ce décalage est encore trop infime pour empêcher l'activation. Au plus les autres Portes sont loin, au plus le décalage est grand. Il serait fastidieux de remettre la Porte à jour constamment et je pense que ceux qui ont bâtis cette merveille le savaient parfaitement. Ma théorie est que les Portes pourraient se mettre à jour entre elle en communiquant les unes avec les autres. Un tel réseau doit être interconnecté. Seulement, la Porte de la Terre n'a pas servi depuis trop longtemps, comme celle d'Abydoss puisque vraisemblablement, Râ ne venait ici qu'en vaisseau et que ce peuple ne savait pas s'en servir. Si Apophis avait une Porte à jour, alors il a pu accéder à la Terre. La chose aura peut-être permis la mise à jour de notre Porte, lui permettant de repartir sans jamais passer par Abydoss.

- Vous êtes un génie, murmura Daniel.

- C'est plus que possible, admit Carter surprise. Vous ne plaisez beaucoup, s'amusa-t-elle. Comment savez vous pour ce phénomène ?

- Je n'ai jamais passé les diplômes mais je suis calé en astronomie, expliqua-t-il. C'est grâce à ça que j'ai immédiatement reconnu les constellations sur la dalle de la Porte lorsque j'ai été appelé pour tenter de traduire.

- Daniel, fit Skaara en s'approchant de lui. La tempête est passée.

- Venez, je vais vous montrer quelques chose, dit-il en se levant.

Il prévint sa compagne qu'il partait un moment et celle-ci lui donna un baiser renversant qui amusa tout le monde autour d'eux. Ils se mirent ensuite en route, sortant du temple pour déboucher sur un immense désert. Seul O'Neill, Carter et Kawalsky suivirent les deux docteurs en archéologie, quelques Abydossien venant aussi. Ils se mirent en route, Daniel les conduisant vers un autre temple dans le sable. Il les fit entrer, allumant des torches et les conduisant vers une vaste salle splendide, ornée de l'oeil de Râ et où d'imposant cartouches d'or, remplis de hiéroglyphe et de symboles de la Porte se trouvait.

- Je me suis dis qu'il devait y avoir d'autres trucs intéressant ici, expliqua Jackson, alors je me suis mis à explorer la région et j'ai trouvé cet endroit au bout d'un mois.

- C'est magnifique, fit Carter. C'est la découverte archéologique du siècle.

- Daniel ? Vous avez réussi à traduire ces inscriptions ? demanda O'Neill.

- Je crois oui.

- Et ça raconte quoi ?

- Et ben, ça ne raconte rien du tout. En faîte c'est euh...

- Une carte, compléta William-Léandre qui analysait déjà tout ce qu'il voyait. Une liste d'adresses composable avec la Porte. C'est une carte astronomique.

- C'est ce que je supposais aussi, sourit Daniel. J'ai essayé des combinaisons ici sans résultat mais si on prend en compte la théorie du Docteur Langford alors un simple calibrage nous donnera accès à tout ces mondes.

- C'est fantastique, sourit Carter. Avec cette carte pour base, nous pourrons recalculer toutes les adresses exactes. Ce ne serait pas difficile.

- Et en quoi ça aiderait avec notre problème actuel ? demanda Kawalsky.

- Une civilisation assez avancée pour concevoir pareil engin devrait être capable de compenser cinquante mille année de dérive.

- Donc la Porte mène bien à d'autres planètes, fit O'Neill.

- Ces aliens ont pu venir de n'importe où, approuva Carter.

Ils restèrent un moment, William-Léandre enregistrant soigneusement chaque chose qu'il voyait dans son esprit, se jurant d'y travailler lorsqu'on aurait réglé le problème actuel. Seulement, lorsqu'ils retournèrent au temple, ce fut pour découvrir qu'il avait été attaqué. Il y avait beaucoup de blessé et on s'aperçut vite que Sha're et Skaara avaient disparus, kidnappés. Rapidement, O'Neil ordonna le départ pour la Terre, leurs hommes ayant besoin de soin et s'il fut difficile de convaincre Daniel, il accepta de les accompagner avec l'espoir de sauver son épouse et Skaara. On assista à d'émouvant au revoir entre lui et les Abydossiens, Daniel leur demandant de boucher la Porte et de ne l'ouvrir qu'au bout d'un an, disant qu'il essaierait de rentrer avec Sha're alors. On rentra avec les blessé, découvrant une sorte de protection se refermant sur la Porte derrière eux.

- Qu'est-ce que c'est que ce truc ? demanda O'Neill en rejoignant Hammond un peu plus loin.

- Notre assurance contre toute nouvelle surprise. C'est du titane pure, impénétrable espérons le, dit-il alors que l'iris en question s'ouvrait une fois la Porte désactivée. Que s'est-il passé? demanda-t-il alors que l'on prenait les blessés en charge.

- Notre camps de base a été attaqué alors que nous étions sur le terrain, expliqua le colonel.

- Par les même aliens qui nous avaient attaqué ?

- Oui mon général. La femme de Jackson et un de nos gosses ont été enlevé, annonça-t-il.

- Vos gosses ?!

- De notre première mission mon général, expliqua-t-il alors qu'il acquiesçait.

- Mon général, salua Daniel en s'approchant et en lui tendant une main avec précipitation. Daniel Jackson, on ne se connaît pas. Je veux être de l'équipe qui va repartir en mission.

- Jackson vous n'êtes absolument pas en position d'exiger quoi que ce soit, répondit Hammond en allant voir ses hommes sur la passerelle.

Doucement, on se chargea des blessés, le général les envoyant se changer et se calmer avant un débriefing le lendemain. Jack s'en alla ensuite avec Daniel pour rentrer chez lui et se reposer un peu dans l'attente de nouveaux ordres. William-Léandre quand à lui, demanda s'il pouvait rester là pour étudier la possibilité d'autres Portes avec Carter, la capitaine désormais presque aussi certaine que lui que la chose soit possible. Ce fut sans trop hésiter que le général leur donna un laboratoire pour travailler. Pendant ce temps, Ferretti était à l'infirmerie, hors de danger bien que très amoché et toujours inconscient, veillé par Kawalsky. Le lendemain, tous se réunir à la base, dans la salle de conférence pour un debriefing.

- Madame, messieurs, le général Hammond, annonça Samuels en faisant entrer son supérieur.

Tout ce qui se dira dans cette pièce sera considéré comme top secret, ordonna celui-ci en prenant place en bout de table alors que tous en faisaient de même. Colonel que savons nous de plus à propos de ces aliens par rapport à hier ?

- À vrai dire pas grand chose mon général. Les gamins d'Abydoss qui ont survécu à l'attaque sont persuadé que c'était Râ.

- Je croyais qu'il était mort celui là, répondit-il.

- Oh il l'est, fit Jackson. Il ne peut être que mort. La bombe... enfin bref il est mort c'est obligé.

- Alors qui a passé la Porte des Étoiles ? questionna-t-il.

- Je vous l'ai dis, soupira William-Léandre. Apophis, un autre de ces sois-disant dieu égyptien probablement de la même espèce que Râ.

- La légende disait que la race de Râ s'éteignait et qu'il avait pris possession d'un égyptien pour survivre, remarqua Daniel. Rien ne dit qu'un de ses congénères n'a pas fait la même chose et ça a pu arriver n'importe où où il y a une autre Porte.

- Colonel, vous êtes le plus expérimenté d'entre nous concernant ces aliens. Imaginez que nous devions les affronter, pourrions nous les battre ? demanda le général.

- On l'a déjà fait une fois, remarqua-t-il.

- Je prends ça pour un peut-être. Capitaine Carter vous êtes convaincu que la Porte pourra nous amener là où nous le voulons avec ces nouvelles informations ?

- Oui et si nous avions eu le docteur Langford avec nous bien avant, je pense que cela ferait longtemps qu'on le saurait. Sa théorie est tout à fait juste. Nous entrons les nouvelles coordonnées en ce moment même dans l'ordinateur, il lui faut du temps pour tout calculer mais on devrait pouvoir sortir deux ou trois destinations par mois.

- Mes enfants, il ne faut pas nous voiler la face, toute cette opération est extrêmement dangereuse et pourrait se révéler fatale pour l'avenir de la Terre. Finalement, il aurait mieux valu pour tous que l'on ne découvre jamais cette Porte des Etoiles.

- Oui c'est vrai, ironisa William-Léandre. Cela aurait été tellement mieux qu'ils nous soient tombés dessus par surprise un beau jour, venant de l'espace et anéantissant cette planète en un rien de temps sans que nous ayons compris ce qui nous arrive. Nous avons tout à apprendre de ce que nous verrons et pourrions éventuellement ramener de ces autres mondes.

- Ce que vous pourriez ramener est précisément ce qui me fait peur docteur Langford, même si le Président des États-Unis semble d'accord avec vous. Au cas où votre théorie serait exacte il a ordonné la création de neuf équipes qui auront chacune pour mission d'évaluer les risques que représenteraient pour nous ces nouvelles planètes et si possible d'établir un contact pacifique avec leur population, dit-il en suscitant l'intérêt général. Ces équipes opéreront dans un cadres strictement secret. Personne ne devra être au courant de leur existence excepté le Président et les chefs d'état-major. Colonel O'Neill ?

- Oui ?

- Votre équipe répondra au nom de SG-1. Elle sera composée de vous même, du capitaine Carter...

- Et moi, intervint Jackson.

- Docteur Jackson nous allons avoir besoin de vous ici en tant que consultant sur le projet, répondit le général. Vous comprenez. Vos parfaites connaissances en culture et langages anciens nous serons très utiles.

- Non, répondit celui-ci. Écoutez, j'ai bien conscience des enjeux mais il faut bien que... il faut que je fasse partie de l'équipe, insista-t-il appuyé d'un regard lourd du colonel pour son général. Ma femme a été enlevé, je dois y aller.

- Je tacherais de le prendre en compte. Major Kawalsky vous dirigerez SG-2.

- C'est vrai ? fit celui-ci agréablement surpris.

- Le colonel O'Neill vous a personnellement recommandé pour le poste.

- J'ai eu un moment de faiblesse, avoua celui-ci en recevant son large sourire de remerciement.

- Général Hammond, intervint William-Léandre. J'en serais aussi, dit-il fermement.

- Le Président a déjà réclamé votre participation compte tenu de toutes les avancées que vous avez permis sur le projet en plus de vos grandes compétences dans divers domaines. Mais nous pensions à un poste de consultant.

- Je serais beaucoup plus utile sur le terrain, répondit-il. Ne serait-ce que pour communiquer avec les possibles populations que nous rencontrerons ou déchiffrer des inscriptions sur des murs où autres. En vérité, moi et Jackson serions beaucoup plus utiles sur le terrain parce qu'il est certain que ce que vous pourriez ramener ne serait qu'une infime part de ce que nous pourrions voir et analyser sur le terrain. On ne servirait pas à grand chose en tant que consultant surtout compte tenu de l'incroyable crédit, ironisa-t-il de manière flagrante, que nous portent les militaires et les décisionnaires. Nous ne ferions que brasser du vent quand nous pourrions faire de vraie découvertes sur le terrain, établir des contacts avec les populations, aider à entrer en communication avec elles, ou encore déchiffrer des choses importantes tel que les cartouches d'Abydoss.

- Je vois, répondit-il. Je vais y réfléchir, concéda-t-il en recevant un signe de tête reconnaissant de sa part.

Ce fut à ce moment qu'un soldat entra pour leur annoncer que Ferretti s'était réveillé, tous bondissant pour aller le voir. à peine éveillé et toujours bien mal en point, celui-ci se servait d'un ordinateur pour leur donner l'adresse de la Porte où était parti les assaillant. Rapidement ensuite, on se prépara à partir pour la planète en question, les militaires des deux premières équipes en route, accompagnés de Jackson pour SG-1 et de William-Léandre pour SG-2, le général ayant accepté de les intégrer sur le terrain au final.

- Mon colonel je vous rappelle que secourir la femme de Jackson n'est pas votre priorité, fit Samuels alors qu'ils avançaient dans les couloirs pour aller vers la Porte après s'être équipé. Si vous n'entrez pas en contact avec le camps de base dans les vingt quatre heures, SG-2 annulera la mission et rentrera sans vous.

- C'est d'accord, répondit-il.

- Sûrement pas mon colonel, répondit Kawalsky derrière lui, SG-2 ne partira pas sans vous.

- Tachez de ne pas perdre votre transmetteur de code, soupira Samuels. Et n'oubliez pas que seul le code exacte vous permettra d'ouvrir l'iris. Si vous le perdez, vous resterez tous coincé là bas.

- C'est compris major, répondit Carter alors qu'ils entraient dans la salle de la Porte.

- SG-1, SG-2, fit le général depuis la salle de contrôle. Si vous ne revenez pas dans vingt quatre heures, votre appareil de transmission ne sera plus opérationnel. Quand à l'iris, il sera définitivement bouclé. À ce moment là, vous ne pourrez plus rentrer. Est-ce que j'ai été assez clair ?

- Oui mon général, répondit O'Neill. En position, ordonna-t-il ensuite aux autres qui s'avancèrent vers la Porte active.

- J'aurais aimé vous accompagner, fit Samuels à Kawalsky.

- Je préfère vous savoir ici major, répondit-il. Allez les gars au départ, fit-il à ses hommes. Docteur Langford, ravi de travailler avec vous, dit-il sincèrement en lui tendant une main.

- De même, sourit-il. Je tacherais de ne pas vous gêner.

- Je ne m'en fait pas pour ça, sourit-il.

On envoya tout d'abord un chariot de matériel et les hommes suivirent. Si ce fut peu gracieusement et couvert de givre que tous sortirent de la Porte, tombant ou trébuchant, ce fut tout à fait élégamment que William-Léandre le fit, bien moins affecté que les autres par le voyage. Ce fut sur une planète au relief montagneux et boisé qu'ils arrivèrent, dans une vallée rocheuse.

- Rassemblement immédiat, ordonna O'Neill. Aller on se dépêche, fit-il alors que l'on surveillait les alentours.

On analysa la zone, Jackson émettant l'hypothèse d'un cite rituel autour de la Porte où des pierres étaient soigneusement disposée.

- La Porte doit avoir une grande place dans leur culture. Je pense que ça a été bâtis par des fidèles, dit-il.

- Oui et bien il vaudrait mieux partir avant que le dieu en question fasse son apparition, répondit O'Neill. Vous savez quels symboles il faut aligner pour rentrer chez nous.

- Oui la disposition est la même que sur Abydoss, ce symbole là..., commença-t-il en désignant la console.

- Vous avez mis Kawalsky au courant ?

- Oui, ce symbole là..., reprit-il.

- Excellent travail, fit O'Neill en s'éloignant pour rejoindre Kawalsky.

- Faudrait établir le camps à couvert mon colonel, signala-t-il.

- J'ai trouvé pas mal de traces de passage dans les montagnes, il y a eut pas mal de mouvement dans le coin ces temps ci, informa le major Warren.

- Excellent merci.

- J'ai posé des mines sur cette colline à dix mètres d'intervalles, expliqua Carter.

- Ouais, tachez de pas sauter Kawalsky, ironisa-t-il en repartant.

- On va essayer, s'amusa celui-ci.

On chercha d'abord un endroit non loin de la Porte pour établir le camps, trouvant rapidement.

- Bon alors, fit O'Neill, si on n'est pas revenus dans vingt-quatre heures...

- On vient vous chercher par la peau des fesses, coupa Kawalsky alors que William-Léandre se disait qu'il allait vraiment apprécier cet homme.

- Négatif, vous repartez en utilisant la combinaison que Daniel vous a donné avant qu'ils ne ferment l'iris. Cela ne sert à rien de tous rester coincé ici.

- À vos ordres, dit-il à contre cœur en le saluant.

- Je vous confie le fort, dit-il O'Neill en le saluant à son tour.

- Ramenez moi un tee-shirt, s'amusa-t-il.

Sur ce, les trois membres de SG-1 partirent, laissant SG-2 tenir le camps.

- Vous n'allez pas obéir n'est-ce pas ? s'amusa William-Léandre en s'approchant de son chef d'équipe.

- On ne peut vraiment pas vous mentir, s'amusa-t-il.

- Cela ne me pose aucun problème, fit-il savoir en le faisant sourire.

Ils montèrent un petit camps, prêt à surveiller et réagir, William-Léandre étendant son esprit partout et loin pour tout analyser de sa magie. Il y avait du monde sur la planète et il explora les esprits, découvrant ce qu'était cette planète, leur langue, leurs mœurs et cela le renseigna énormément. Les Goa'uld. C'était donc ainsi que ce nommaient ces parasites et visiblement, leur influence et leur puissance était bien plus grande qu'il ne l'avait imaginé jusque là. Il suivit le périple de SG-1 à distance, découvrant avec eux que l'épouse de Jackson avait été prise par l'une de ces créatures, comme les mésaventures qui s'en suivirent. Mais il était décidé à ne pas intervenir en dehors du cadre du simple humain pour lequel il se faisait passer. L'humanité devait apprendre, chacun devait apprendre seul. Il ne pouvait pas tout faire et en faire trop ne l'aiderait pas. Il le savait bien, connaissant le genre humain. Cela ne l'empêcherait pas de faire ce qu'il voulait quand il le voulait mais il s'était dis qu'il préférait se faire plus guide et conseiller que d'intervenir à tout va en tout. Sa vision du monde et des choses, de la mort avait changé depuis longtemps et il savait que seul, il ne ferait rien. Les gens eux mêmes devaient réagir et se battre par eux même pour ce qu'ils voulaient. Tout faire pour eux et leur montrer ses pouvoirs, ne les aiderait pas, loin de là et il le savait, comme il savait qu'il devait faire en sorte qu'on ne compte pas sur lui comme le monde magique avait compté sur lui autrefois. Il voulait aider la Terre et son peuple à avancer, aider les autres mais pas forcément de la manière à laquelle on s'attendait.

Une fois le camps installé, leur équipe s'autorisa à discuter un peu, faisant connaissance :

- Vous avez trois doctorat il paraît, fit le capitaine Casey pour lui.

- Oui, approuva-t-il. Anthropologue, archéologue et linguiste.

- Et ça ne vous effraie pas de vous lancer dans de telles mission ? demanda Warren. Sans entraînement ni rien du tout ?

- Croyez moi ou non mais il en faut bien plus pour m'impressionner, dit-il en les laissant perplexe.

Après tout, il était de loin le plus jeune de l'équipe et pas du tout militaire alors ils pouvaient se poser des questions. Malgré tout, le contact avec ses coéquipiers passa plutôt bien et ils échangèrent un peu tout en surveillant les alentours. William-Léandre suivit SG-1 dans sa prison, cette rencontre avec ce Teal'c dont l'esprit de liberté et de rébellion lui fit croire que ces soit-disant dieux n'étaient pas vraiment vénéré de tous ni aimé de tous. Cet homme là semblait réfléchi, prudent et avide de renverser ce système despotique. S'en suivis la prise de Skaara à son tour par l'un de ces parasites. Vint ensuite l'ordre de mise à mort des prisonniers, de SG-1 par Apophis mais il savait que tout se passerait bien, observant à distance. Il sentit alors ce Teal'c totalement écœuré par l'ordre qu'il venait de recevoir et il ne fut pas surpris de le voir se rebeller lorsque O'Neill, se levant pour sauver ces gens, lui demanda son aide, ayant bien vu que tout cela ne lui plaisait pas. Aidé du Jaffa rebelle, ils parvinrent à s'échapper, O'Neill l'emmenant avec lui.

- Ils vont arriver, fit-il alors au camps.

Comme prévu, Kawalasky avait refusé d'abandonner SG-1 malgré le délai dépassé et il l'avait soutenu pour cela. De toute façon, il savait aussi que Hammond ne les laisserait pas tomber. C'était des gens bien, d'honneur, de ceux qui lui avaient fait changer d'avis sur l'humanité, de ceux qu'il voulait soutenir et encourager.

- Comment vous le savez ? demanda le major.

- J'ai un pré sentiment et je ne me trompe jamais, répondit-il. Faîte moi confiance s'il vous plaît, demanda-t-il à son équipe.

Après un instant de réflexion, Kawalsky ordonna que tous aille se mettre en place et prépare un départ précipité. Ils s'exécutèrent et ils virent bientôt une sorte de navette arriver devant la Porte pour y déposer plusieurs personne dont Skaara désormais sous l'emprise d'un Goa'uld. Puis vint Apophis et son épouse dans le corps de Sha're. Ils activèrent la Porte pour partir quand un chasseur prenait en chasse les fuyard plus loin. Warren parvint à l'abattre avec un lance roquet au moment où les sois-disant dieux passaient la Porte. Les fuyards les rejoignirent et ils coururent vers la Porte, William-Léandre aidant à diriger les réfugiés. Ils eurent tout juste le temps de voir Skaara, O'Neill accourant pour être attaqué par le jeune homme portant une étrange arme à la main. L'homme fit un vol plané avant de voir son protégé se détourner et partir. La Porte se referma sans qu'ils n'aient pu voir les symboles. On regroupa les réfugiés et rapidement, Casey et Warren signalèrent que de nombreux ennemis arrivaient. O'Neill ordonna à Carter et Jackson d'ouvrir la Porte et de guider les réfugiés pendant qu'ils les couvraient et sur un pré-sentiment, William-Léandre rejoignit Kawalsky, refusant son ordre de partir avec les autres.

Rapidement, l'ennemi fut là, reçu d'abord par Warren et Casey en première ligne en haut de la colline qui tentaient de les contenir. Jackson ouvrit bientôt la Porte alors que Casey et Warren se repliaient vers eux. Carter traversa, vite suivis des réfugiés les uns après les autres. Les soldats tentèrent de contenir au maximum les Jaffas, déclenchant les mines. Les réfugiés furent finalement tous passés alors qu'ils commençaient à être débordé. Ils reculèrent alors progressivement vers la Porte tout en tirant et brutalement, Casey fut touché, s'écroulant. Kawalsky voulu aller à son secours mais William-Léandre l'arrêta, lui demandant de le couvrir pendant qu'il s'en chargeait. L'homme obtempéra sans réfléchir alors qu'il avait déjà bondis vers son camarade sans hésiter sous la pluie de tirs. Rapide et habille, vif, il rejoignit Casey, le chargeant sur son dos sur le champs avant de courir vers la Porte. Là, il déposa l'homme sur ses pieds pour le faire passer sur le champs. Il se retourna ensuite pour voir les autres qui galopaient vers lui, les jaffas sur eux. Un tir touchant près d'eux les fit tomber au pas de la Porte. Un jaffa fut abattu juste à côté d'eux et ce fut comme au ralentis que William-Léandre qui venait aider ses camarades à se relever vit la larve Goa'uld sortir de son corps pour fuser vers son chef d'équipe.

- Kawalsky ! cria-t-il en se précipitant.

Ce fut de justesse qu'il attrapa la larve au vol, l'arrêtant en l'écrasant d'une poigne de fer à un petit centimètre du cou de l'homme qui resta un instant figé, comme O'Neill à côté en réalisant ce qui avait failli se produire. L'albinos jeta la chose au loin, pressant ensuite ses compagnons de passer la Porte, les aidant à se relever. Ils furent les trois derniers à passer, traversant enfin, Carter hurlant de fermer l'iris lorsqu'elle les vit. La protection se referma, arrêtant leurs poursuivant, une équipe médicale accourant vers Casey. La Porte se désactiva et il ne fallut pas longtemps pour que les gens qu'ils avaient sauvé viennent les étreindre en tout sens, infiniment reconnaissant. Le général Hammond les rejoignit alors :

- Colonel O'Neill ? Vous pouvez m'expliquer un peu je vous prie ?

- Euh, il faut utiliser notre Porte pour renvoyer ces gens sur leur planète, répondit Carter.

- Et lui qu'est-ce qu'il fait ici ? demanda-t-il en scrutant Teal'c.

- Général Hammond, voici Teal'c, présenta le colonel en allant au côté du Jaffa. Il peut nous aider.

- Vous savez de qui il s'agit ?! s'agaça-t-il.

- Oui mon général, je sais. C'est l'homme qui nous a tous sauvé la vie et si vous me le permettez mon général, j'aimerais l'intégrer à SG-1, demanda-t-il en surprenant les autres.

- Cette décision ne vous appartient pas colonel, répondit-il avant de repartir. Allez vous reposer, dit-il en arrivant au bas de la passerelle de la Porte. Je vous attends pour le débriefing de SG-1 et 2 à précisément dix neuf heure trente.

- À vos ordres.

On ordonna que l'on s'occupe des réfugiés, Jackson et O'Neill se jurant de retrouver Skaara et Sha're. Kawalsky se tourna vers William-Léandre, lui tendant une main.

- Vous m'avez sauvé, remarqua-t-il l'air très touché. Merci. Et merci pour Casey. Il fallait un sacré cran pour aller le chercher sous le feu comme ça et vous n'avez pas hésité une seconde.

- J'espère que vous pourrez me croire maintenant si je vous dis que vous pouvez compter sur moi, sourit-il en serrant sa main.

- Oui, complètement, assura l'homme. Merci encore, dit-il de nouveau.

- Ce n'est rien. Le combat ne me fait pas peur major. J'aiderais comme je pourrais dans ce genre de situation.

Souriant en lui donnant un signe de tête, l'homme lui proposa de venir manger un bout avec lui après s'être changé et il accepta, partant pour les vestiaires en sa compagnie.