Chapitre 5 :

Rentrer à la maison

Lorsque SG-2 ressortit de la Porte, ce fut pour déboucher dans une immense bâtisse en ruine, sombre et humide, un orage grondant au loin. William-Léandre étendit ses sens magiques, immédiatement alerté par la tempête et la fragilité extrême de la construction où ils étaient arrivés. Aussi, il insuffla sa magie dans la pierre noire, s'assurant que tout tiendrait debout tant qu'ils étaient là. Mais très vite, son attention se porta ailleurs, sur la seule et unique vie qu'il détectait ici et qui n'était pas loin.

- Il fait chaud ici bon sang, remarqua Warren alors qu'ils analysaient les alentours.

- Merde, fit Casey en apercevant une forme dans l'encadrement d'un couloir.

William-Léandre était tourné vers elle, souriant doucement. La silhouette, plutôt petite et frêle s'approcha le pas mal assuré, son équipe n'en revenant pas en comprenant ce qu'ils avaient devant eux. Bientôt, un peu de lumière révéla un vieil homme nu et l'air perdu. Il les regardait comme s'ils n'osait croire ce qu'il voyait, jetant des coups d'œil à la Porte. L'albinos projeta son énergie autour de lui, la faisant douce, chaude et rassurante.

- Docteur Littlefield ? appela-t-il. Docteur Ernest Littlefield ? dit-il en attirant son regard sur lui. Bonjour docteur, sourit-il avec bienveillance devant son air ahuri. Nous venons de la Terre, par la Porte, expliqua-t-il. Nous sommes venus pour vous.

L'homme le toucha, le poussant un peu :

- Je suis réel, assura-t-il.

Immédiatement, il sembla se rendre compte, une émotion fulgurante le prenant alors qu'il venait l'étreindre. Il lui rendit le geste sur le champs, usant de sa magie pour s'assurer qu'il allait bien. Et si ce n'était une sous-nutrition, l'homme était à peu près en forme physiquement pour son âge. Sortant de ses bras, il alla étreindre Warren, puis Casey et Kawalsky qui lui tapota gentiment l'épaule :

- Nous sommes venus pour vous ramener à la maison docteur, assura ce dernier en souriant. Désolé d'avoir mis autant de temps.

- Je vous ai attendu, dit l'homme en larmes, tellement attendu.

- Nous sommes là maintenant, posa William-Léandre. Et nous allons vous ramener à la maison.

- Rentrer, dit-il l'air ému. Cela fait si longtemps. Est-ce que personne n'a réessayé ? Après moi ?

- Après votre disparition, le projet a été fermé, expliqua-t-il. Tout le monde vous croyait mort. Le projet a été remis en route par Catherine Langford il y a quelque temps de cela.

- Catherine ? dit-il l'air touché une fois encore. Elle était toujours avec moi vous savez.

- Je n'en doute pas, sourit-il doucement. Elle n'a jamais cessé de vous aimer même si votre disparition lui a fait énormément de mal. Mais vous devez savoir qu'elle vous croit mort.

- Vous connaissez ma Catherine ? demanda-t-il.

- Oui. Je suis son fils. William-Léandre Langford, annonça-t-il.

- Son fils ? dit-il l'air triste en le regardant. Alors elle...elle...

- Non, rassura-t-il en comprenant. Il n'y a jamais eu que vous pour elle. Je ne suis pas son fils biologique, dit-il en surprenant même son équipe qui n'était pas au courant. Elle m'a adopté lorsque j'avais six ans. C'est elle qui m'a parlé de vous et comme je travaille sur le projet de la Porte, j'ai demandé à venir vérifier ce que vous étiez devenu. Mais elle n'est pas encore au courant de cela. Vous pourrez la voir lorsque nous serons rentrés, assura-t-il.

L'homme eut l'air incroyablement ému, ayant du mal à intégrer ce qu'il se passait mais la magie de William-Léandre autour de lui l'aida à s'apaiser.

- Voici le major Kawalsky, la major Warren et le capitaine Casey, présenta-t-il ensuite.

- C'est un honneur monsieur, sourit Charles. Dîtes moi, y-a-t-il quelqu'un ici avec vous ?

L'homme eut l'air perdu et un peu meurtri et ils comprirent.

- Vous êtes resté seul ici cinquante ans ? souffla Kawalsky.

Il acquiesça avec un gémissement douloureux.

- On va vite vous ramener à la maison monsieur, assura-t-il gravement. Casey ? Le DHD ? demanda-t-il.

Celui-ci approuva, filant vers la console.

- DHD ? interrogea le vieil homme auquel Warren amenait une couverture de survie pour le couvrir un peu.

- Nous avons appris beaucoup sur le fonctionnement de la Porte dernièrement, expliqua William-Léandre, y compris comment elle fonctionne grossièrement et comment s'en servir. Cette console sert à entrer des adresses pour ouvrir la Porte vers une destination choisie.

- J'ai essayé, ça n'a jamais fonctionné, dit-il.

- Euh major ? appela Casey. On a un problème.

Kawalsky accourut, pestant en trouvant la console :

- Merde, il est endommagé, dit-il aux autres. Il ne fonctionne pas, dit-il en tentant d'entrer des symboles sans obtenir la moindre réaction.

- Est-ce que ça veut dire que nous sommes tous coincés ici maintenant ? demanda Ernest en regardant William-Léandre.

- Peut-être pas, dit-il tranquillement en s'approchant.

Il vint se poster devant le DHD, l'analysant du regard et de ses pouvoirs.

- Est-ce que vous pouvez le faire fonctionner ? demanda Kawalsky.

- Je pense oui, assura-t-il en soulageant tout le monde.

- Vous savez comment ça fonctionne ? s'étonna Ernest.

- Le docteur Langford est le plus grand expert de la Porte et des planètes que nous avons déjà visité, répondit Warren. C'est lui qui a découvert comment elle fonctionnait, permis la remise en route du projet et il participe à toutes les recherches sur elle depuis.

- Formidable, sourit-il. Quel doctorat ?

- Anthropologie, linguistique et archéologie, répondit-il.

- Mais il est aussi calé en astronomie, en diplomatie et en bien d'autres choses, vanta Casey. Et il s'est mis à la physique avec la Porte.

- Catherine doit-être très fière de vous, sourit-il doucement.

- Je l'espère, admit-il. Je devrais pouvoir permettre un passage, expliqua-t-il. Mais nous n'aurons d'énergie que pour un seul voyage.

- Le château tombe en ruine, expliqua Ernest. Nous sommes au bord d'une falaise au dessus de l'océan.

- Oui et vu l'orage qui se rapproche et la fragilité de la structure, il vaudrait mieux qu'on ne tarde pas trop, remarqua le jeune homme. Mais nous avons encore un peu de temps, assura-t-il.

- C'est la tempête un mois par an ici, relata le vieil homme, elle vient tout juste de commencer. Mais cet endroit ne résistera peu être pas cette année. Il est très endommagé.

- Docteur, nous ne pourrons peut-être pas revenir alors, y-a-t-il quelque chose à voir ici ?

- Oh oui, dit-il joyeusement. Venez, je vais vous montrer.

L'équipe le suivit alors vers une salle au centre de laquelle il y avait un élément étrange. Les quelques affaires de l'homme se trouvaient là et il alla échanger la couverture de survie pour les lambeaux de vêtements qu'il lui restait, se couvrant un peu.

- J'ai étudié cet endroit, dit-il. Il est fantastique. Tenez, ce sont mes notes, dit-il en tendant un vieux carnet usé au docteur. Celui-ci le prit avec délicatesse, le remerciant, lisant rapidement et trouvant là les signes que l'homme avait eu des hallucinations de sa mère, croyant qu'elle était là avec lui. C'était écris dans ses réflexions et cela l'attrista énormément. Il ne fit pas la moindre remarque, lisant plutôt le reste, ses hypothèses sur le fait que ce château avait été un lieu de rencontre de quatre anciennes races, comme une sorte de conseil des Nations Unies des étoiles. C'était fascinant.

- Comment avez-vous déduis cela ? Y-a-t-il des inscriptions quelques part ? demanda-t-il.

- Non, c'est ceci, dit-il en désignant l'élément au centre de la pièce.

C'était une sorte de socle orné de cristaux orangers, une grosse demi sphère au sommet. L'homme le toucha brièvement et il s'alluma, faisant apparaître des inscriptions lumineuses sur les murs dans ce qui semblait être quatre langues différentes.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Kawalsky.

- D'après les notes du docteur Littelfield, cet endroit aurait été un lieu de réunion de quatre très anciennes races qui se rencontraient et échangeaient ici. Ce sont certainement leurs langues, peut-être des présentations de leurs peuples sur les murs.

- Vous pouvez traduire ? demanda Kawalsky.

- Hum, avec du travail, oui, dit-il en étonnant Ernest. Mais ça ne ressemble à rien de connu sur Terre. C'est peut-être même antérieur à la moindre civilisation Terrienne. Cela va me demander un peu de travail.

Avec son pouvoir grandissant de traducteur, il parvenait déjà comprendre une partie des textes mais ceux-ci n'ayant aucun rapport avec les langues terriennes qu'il maîtrisait déjà parfaitement, ou avec le Goa'uld qu'il avait assimilé avec le symbiote de Teal'c, il faudrait un peu de temps à son pouvoir pour traduire et assimiler.

- Touchez le, poussa le docteur Littelfield.

Il le fit et le globe s'illumina davantage, projetant des images sous le plafond qui attirèrent tout leurs regards.

- Fascinant, souffla William-Léandre.

- C'est quoi ? demanda Casey.

- Ce sont... des éléments du tableau périodique, analysa William-Léandre sous le sourire du vieil homme. Mais il y en a plus que ceux que nous connaissons, remarqua-t-il rapidement. Si cet endroit était un lieu de réunion et d'échange de plusieurs espèces, c'est peut-être une sorte de banque de données ou un moyen de communiquer. Visiblement, leurs quatre langages étaient extrêmement différents les uns des autres. Et c'est seulement à l'écris. On ne connaît pas ces races alors on ne peut pas savoir si elles avaient une communication compatible. Je veux dire, certains ne pouvaient peut-être pas parler et utilisaient d'autres vecteurs de communications que les autres ne pouvaient pas comprendre. Où ils ne comprenaient pas encore les langues les uns des autres. Ils ont dû trouver une sorte de langue commune pour échanger, réfléchit-il à voix haute. Ils étaient vraisemblablement très avancés vu ces éléments. Il y en a bien plus que ceux que nous connaissons et ils devaient donc avoir de grandes connaissances scientifiques.

- Il y en a cent quarante six, expliqua le vieil homme.

- Et nous n'en n'avons que cent onze sur notre tableau périodique, remarqua William-Léandre.

- Que quatre vingt dix à mon époque, rappela Ernest.

- Donc, ils étaient bien plus avancés que nous conclut William-Léandre, en observant la projection. Et ils se sont choisi un langage commun. Le seul certainement valable dans tout l'univers, sourit-il émerveillé.

- Lequel ? demanda Warren en regardant comme les autres.

- Et bien, la matière est présente partout et composée, selon nos connaissances actuelles, partout du même élément de base : l'atome, les protons, les électrons et les neutrons dont les divers agencements crées la matière et les éléments. Nous en sommes tous entièrement constitués. Ils se sont servis de ça pour créer un langage universel qui pourrait être compris par des peuple d'un certain niveau de savoir, dit-il avec admiration en regardant Ernest qui souriait.

- Oui, c'est ce que je crois aussi, remarqua-t-il. Vous êtes très intelligent.

- C'est fantastique, sourit-il enthousiaste. Cette découverte est absolument capitale, dit-il à Kawalsky. Avec ce langage, on peut communiquer avec tout l'univers.

- Wouah, souffla Casey.

- Tournez la page, invita le vieil homme.

Curieux, William-Léandre toucha le globe et la projection changea.

- C'est comme un livre, sourit-il.

- Oui mais même toute ma vie n'a pas suffit à faire plus que de comprendre approximativement ce qu'il contient, dit-il.

- Major, j'aimerais pouvoir filmer et prendre des photos tant que nous pouvons, demanda-t-il à Kawalsky. Ceci est la compilation de la collaboration du savoir individuel de quatre races très anciennes et avancées. Nous pourrions faire des découvertes incroyables en l'étudiant. Nous ne pourrons pas rester très longtemps mais j'aimerais un maximum de données tant que nous sommes en sécurité.

- Ok, acquiesça-t-il. Faîtes ce qu'il faut. Nous on va analyser un peu la structure pour voir combien de temps on peut avoir. Si ça se gâte, on rentre.

- D'accord, merci, dit-il touché par sa confiance en lui.

- Faîtes votre boulot docteur, nous on se charge de vous permettre de le faire, sourit-il. Docteur Littelfield, ça vous dirait de manger un truc terriens ? invita-t-il. Nous n'avons que des rations de survie mais c'est sûrement mieux que ce que vous avez pu trouver ici.

- Avec plaisir merci, sourit l'homme.

- Casey, donnez quelques chose au docteur.

- Allez y, poussa William-Léandre, je vais commencer à regarder ça.

Tous s'en allèrent alors, le laissant seul dans la pièce et il ne tergiversa pas. Cet endroit ne tiendrait plus très longtemps et ce savoir était inestimable. Il ne savait pas si les Terriens étaient prêt pour une telle connaissance mais sans aucun doute, c'était un trésor qu'il ne pouvait laisser disparaître. Il posa donc ses mains sur le globe, projetant sa magie dans ce livre incroyable pour en absorber le savoir. Il en eut le souffle coupé. L'Ancienne Alliance des Quatre Races. Les Asgard, les Nox, les Furling et les Anciens, les bâtisseurs de la Porte des Étoiles. Des peuples encore plus avancés qu'il ne l'avait imaginé. Cet endroit était un lieu d'échange de connaissance et de signature de traités pour eux. Il y avait là des connaissances sur leurs cultures respectives et des généralités sur leur connaissances de l'univers. Enfin, des généralités pour eux qui étaient des trésors de savoir pour un jeune peuple comme les Terriens. C'était formidable. Il emmagasina tout cela, se promettant de travailler là dessus lorsqu'ils seraient à l'abri. Ainsi, il n'avait pu voir que la surface et il lui faudrait un peu de méditation pour mettre de l'ordre dans son esprit et ses connaissances nouvelles pour bien les exploiter. Il termina avec un prodigieux mal de tête mais il s'en fichait pas mal vu le trésor qu'il détenait désormais. Cela fait, il s'attela à prendre des photos, sachant qu'il serait très difficile de les exploiter sans être sur place mais la Terre méritait d'avoir un avant goût de cela pour savoir dans quel sens ils devaient aller pour grandir. Cette union pacifique des races était un exemple prodigieux. Ernest revint et ils en parlèrent un moment, dérivant finalement sur sa mère, l'homme visiblement en proie à une immense souffrance. Il méritait de rentrer au plus vite à la maison.

- Docteur Langford ? appela Kawalsky en revenant. Ce serait bien si vous pouviez faire vite, l'endroit et franchement instable et un coup d'œil par la fenêtre pour voir cet orage, l'état du château et notre position sur la falaise ne donne pas envie de rester là. Cet endroit tient à peine debout.

- Très bien. Ce que j'ai suffira, sourit-il. Cela ne vaut pas la peine de risquer nos vies si nous ne pouvons rien ramener, dit-il en le faisant sourire. Pouvez-vous aider le docteur Littelfield a rassembler ses quelques effets ? Je m'occupe du DHD tout de suite.

- Pas de soucis, répondit-il.

William-Léandre éteignit le système se trouvant là avant de retourner vers la Porte et la console, se servant des connaissances Goa'uld qu'il avait emmagasiné et quelques une de celle qu'il venait de recevoir pour remettre le DHD en fonction en remettant les cristaux internes en place, changeant ceux qui étaient endommagés et qui étaient indispensables par des secondaires. Tous furent bientôt autour de lui, observant ce qu'il faisait en espérant qu'il réussirait. En réalité, il n'y avait plus assez d'énergie pour un voyage mais William-Léandre savait qu'il pouvait palier à ça de sa magie. Il termina donc par une impulsion d'énergie invisible pour les autres et le DHD et la Porte s'éclairèrent de nouveau.

- Vous êtes un génie ! s'exclama Kawalsky en lui tapant joyeusement dans le dos.

- On n'a qu'un voyage et pas beaucoup de temps alors préparez tout devant la Porte avant que je ne l'active, allez devant et préparez vous à envoyer le code d'ouverture de l'iris.

- Allez les gars on bouge, ordonna le major à son équipe souriante. On vous ramène à la maison monsieur, dit-il en souriant au vieil homme qui avait les larmes aux yeux.

Tous furent finalement prêt et William-Léandre ouvrit la Porte, rejoignant son équipe en courant pendant que Casey envoyait le code. Warren renvoya la sonde et le jeune homme donna son bras à son aîné.

- Tout ira bien, rassura-t-il alors qu'il prenait son bras en regardant craintivement l'horizon.

- On m'avait dit ça aussi la première fois, ironisa-t-il.

- Ce sera différent aujourd'hui. Allons-y.

Ils avancèrent de nouveau, les autres derrière eux et un instant plus tard, ils étaient au SGC, le vieil homme regardant autour de lui sans oser y croire. William-Léandre le guida doucement pour descendre la passerelle, les autres derrière eux lui laissant le temps alors que la Porte se refermait.

- Bienvenu à la maison, sourit William-Léandre en lui tirant des larmes.

Le général Hammond entra alors, l'air de comprendre ce qu'il s'était passé en les voyant. Il vint faire face à Ernest, souriant.

- Docteur Littelfield je présume ? dit-il alors qu'il acquiesçait légèrement. Je suis le général Georges Hammond et je dirige cette base. Bon retour sur Terre docteur. C'est un grand plaisir de vous revoir ici.

- Pour moi aussi, sourit-il la voix tremblante, pour moi aussi.

- Je n'en doute pas, remarqua-t-il. Docteur Langford, conduisez donc monsieur à l'infirmerie pour un petit contrôle. Puis venez avec votre équipe pour un débriefing.

- Oui mon général, répondit-il. Venez, pria-t-il ensuite. On va s'assurer que vous allez bien, vous trouver des vêtements et vous donner un vrai repas.

L'homme approuva et le suivit sans jamais lâcher son bras. Il le confia au docteur Fraisier qui se fit infiniment délicate avec le vieil homme, puis il alla se débarrasser de son équipement avant de rejoindre la salle de conférence, y retrouvant son équipe et le général. Ils lui racontèrent ce qu'il s'était passé et ce qu'ils avaient trouvé.

- Malheureusement, cet endroit va s'effondrer sous peu, soupira Kawalsky. Il serait complètement stupide d'y retourner. Le docteur Langford a pu nous faire rentrer mais il n'y a plus d'énergie pour la Porte là bas maintenant.

- Je vois. C'est dommage mais nous nous contenterons de ce que vous avez ramené. Vous avez bien fait selon moi. Nous condamnerons cette adresse et nous verrons d'ici quelque temps ce qu'il en est. Si la Porte est toujours en place une fois cette période de tempête passée, nous enverrons peut-être une nouvelle sonde pour voir ce qu'on pourrait faire. En attendant, je vous laisse étudier ces données docteur Langford.

- Très bien, approuva-t-il.

- C'est du très bon travail messieurs, sourit-il. Vous avez ramené le docteur Littelfield et c'était déjà au delà de toute espérance. Le principal de cette mission est fait et vous pouvez en être fiers.

- Merci mon général, sourit Kawalsky.

- En ce qui concerne votre demande de mettre votre mère au courant docteur, j'ai passé quelques coup de fils depuis que vous avez initié la mission, dit-il. Dans le cas où vous deviez ramener le docteur Littelfield en vie, il nous est permis de la mettre au courant de la réactivation du projet et de cette mission. Si elle le désire, un poste de consultante sur le projet pourra lui être proposé à elle et au docteur Littelfield.

- Merci général, sourit-il.

- Vu la situation et tout ce que cet homme et votre mère ont fait pour le projet, nous leur devions bien ça, répondit-il. Vous pouvez donc la mettre au courant et l'amener ici si vous le voulez.

Il approuva et ce fut ce qu'il fit. Si sa mère ne fut pas vraiment surprise d'apprendre la reprise du projet, se doutant que c'était à ça qu'il travaillait depuis que les militaires étaient revenus le chercher, elle fut bouleversée d'apprendre pour son ancien fiancé qu'elle croyait mort. Au début, elle refusa de le voir, lui en voulant d'avoir préféré son travail à elle à l'époque. Patient et bienveillant, William-Léandre lui fit remarquer qu'il ne pensait certainement pas rester bloqué là bas, qu'il l'aimait, qu'il était juste un passionné par son métier comme elle et comme lui même, qu'il avait beaucoup souffert. Elle s'apaisa alors qu'il savait qu'elle avait un peu peur de le retrouver, peur que cela ne soit qu'une blague, un espoir vain. Mais elle finit par suivre son fils au SGC, accrochée à son bras. Il réunit les deux amoureux avec le sourire et si ce fut un peu froid au début, leur émotion et leur amour revint bien vite comme autrefois et ils commencèrent à se retrouver, William-Léandre les laissant en paix pour cela. Plus tard, tout deux le remercierait chaudement d'avoir été chercher l'homme et de l'avoir ramené. Cependant, ni l'un ni l'autre n'accepterait le poste de consultant, voulant rattraper le temps perdu à deux, leurs vies déjà bien avancées. Ernest insista pourtant pour mieux connaître le fils de son amour et celui-ci promit de venir leur rendre visite lorsqu'il aurait des jours de congés.

Apprenant cela, ravi, Jackson était allé rendre visite à celle qui avait été une mentor pour lui, voulant aussi parler à Ernest. Et lorsqu'il découvrit ce qu'ils avaient laissé sur cette planète, il fut proprement hystérique, venant demander au général Hammond d'y retourner.

- Non docteur Jackson ! tonna le général pour la énième fois.

Il était dans la salle de briefing avec SG-1 et 2, Jackson voulant à tout prix aller étudier ce terminal.

- C'est beaucoup trop dangereux, fit Hammond.

- Mais enfin, c'est peut-être l'explication de l'existence ! Un savoir inestimable ! On ne peut pas l'ignorer !

- C'est trop dangereux docteur Jackson, ça ne vaut pas la peine de risquer la vie d'une équipe, remarqua calmement William-Léandre.

- Si on écoutait les imbéciles comme vous on serait encore à l'âge de pierre ! tonna Jackson en colère contre lui.

- Eh ! s'agaça Kawalsky. Vous allez vous calmer Daniel. Le docteur Langford a ramené ce qu'il pouvait en veillant à ce que l'on reste tous en vie ! C'est grâce à lui si on a pu rentrer et ramener au moins un peu de ces informations ! Alors un peu de respect, claqua-t-il aussi énervé que toute son équipe. Si on était resté là bas, on serait peut-être tous morts et on aurait rien ramené du tout.

- Il a raison Daniel, calmez-vous, commanda O'Neill.

- Vous ne vous rendez pas compte de ce qu'ils ont abandonné là bas, dit-il agité.

- Peu importe ce que c'était, ça ne vaut pas la peine de perdre des vies, remarqua le colonel. Ils ont très bien fait. Il faudra vous contenter de ce que l'on a.

- Je veux y aller et tant pis pour les risques, dit-il au général.

- Non, claqua de nouveau celui-ci. Je ne risquerai pas la vie d'une seule personne. Vous travaillerez sur les notes du docteur Littelfield et du docteur Langford si vous le voulez mais vous n'irez pas là bas. Cette adresse et condamnée au moins le temps de la tempête puis nous verrons si la Porte est toujours là.

- Mais ce savoir n'y sera peut-être plus !

- Et bien ce serait dommage mais c'est ainsi et c'est irrévocable.

- Mon général..., insista-t-il.

- Ça suffit ! coupa-t-il. On ne retournera pas là bas pour l'instant docteur. Vous devrez faire avec.

- Daniel, ça suffit, posa O'Neill.

Agacé, celui-ci s'en alla, le colonel soupirant.

- Excusez le, dit-il à SG-2, il devient intenable devant de telles découvertes.

- Ouais et ben faudrait qu'il se calme un peu plutôt que de se montrer insultant comme ça Jack, remarqua Kawalsky.

- Je sais, je lui en toucherai deux mots, assura-t-il. Vous avez bien fait en tout cas, dit-il. Et c'est génial que vous ayez pu ramener le docteur Littelfield, c'est un vrai héros pour ce projet, sourit-il.

- J'ai cru entendre parler d'une décoration pour lui d'ailleurs, remarqua joyeusement le général.

Et en effet, Ernest fut décoré rapidement, au SGC, salué par tout ses membres. Il vint d'ailleurs étreindre William-Léandre, le remerciant encore d'être venu le chercher, lui passant le flambeau du projet de la Porte avec joie, lui disant que même s'il avait été adopté par Catherine, le professeur Langford aurait été très fier d'être son grand-père, le touchant profondément. Finalement, Daniel était venu s'excuser pour son comportement à son égard, penaud et il avait accepté, disant qu'il comprenait pourquoi il avait été si déçu.

Après cela, William-Léandre se mit à sérieusement travailler sur toutes les connaissances qu'il accumulait. Il commença a écrire des livres, des livres en bon vieux papier qu'il enchantait très lourdement, les écrivant de sa magie. D'épais ouvrages aux couvertures finement ouvragées fait par ses soins, contenant bien plus de pages qu'ils n'en n'avaient l'air grâce à sa magie. Chacun traitaient d'un sujet précis, rassemblant toutes les connaissances qu'il avait sur le dit sujet, prêt à en accueillir davantage s'il en apprenait plus. Il les enchantait très lourdement. Lui seul pouvait les voir, les toucher, les ouvrir et ils étaient tellement protégés qu'ils ne se dégraderaient jamais tant qu'il vivrait. Il les gardait soigneusement scellés dans son propre corps sous forme magique, ainsi certain que personne ne pourrait jamais y toucher. Il les gardait pour lui, sachant que ses camarades n'étaient pas encore prêt et surtout, qu'il ne pourrait jamais expliquer comment il avait eu ces informations. En revanche, il constituait d'autres dossiers informatiques et papiers sur le travail qu'il pouvait faire et révéler dans le cadre de ce qu'il était pour le SGC. Et cela suffisait déjà amplement à ses camarades et à la hiérarchie, ses recherches et son travail passionnant pour ceux se donnant la peine de le lire alors qu'il donnait dans bien des domaines. Il passait la majeure partie de son temps dans son immense bureau de recherche lorsqu'il n'était pas sur le terrain, beaucoup se demandant quand il dormait et mangeait. Mais en réalité pour lui, ce n'était pas vraiment indispensable. Il n'avait pas besoin de dormir et de se nourrir, de boire mais il le faisait par plaisir.

Quand il ne travaillait pas et n'était pas en expédition, il allait dans les salles de sport, en pleine nuit lorsqu'il n'y avait personne pour s'entraîner et s'entretenir. Il méditait aussi dans le calme de ses quartiers personnels. Il sortait parfois de la base pour aller voir sa mère et Ernest mais en dehors de cela, il se consacrait au travail exclusivement. Il traduisait des langues, mettaient ses découvertes sur papier, examinait les objets ramenés par d'autres équipes, lisant tout les rapports et regardant dans les esprits pour ne rien manquer. Tout cela était tellement incroyable et passionnant qu'il ne manquait jamais d'enthousiasme, travaillant très vite de ses dons. Il s'était mis à la physique et à la technologie pour tout comprendre de ce qu'ils découvraient et découvriraient, comprendre la Porte et le reste. De son pouvoir d'assimilation de connaissances, il avalait littéralement les livres et les données sur le sujet. Les esprits et les connaissances des scientifiques de la base et en particulier celles de Carter lui permettant d'avancer très vite. Et là encore, il se passionnait pour ce sujet qu'il n'avait jamais approché de près ou de loin de par son parcourt. C'était là encore fascinant. Mais ce qu'il avait de plus intéressant en ce moment était les informations sur cette prodigieuse Alliance des Quatre Races comprenant les bâtisseurs des Portes, les Anciens, les Anquietas dans leur langue. Il s'appliqua à assimiler leurs langues avant de travailler sur le reste.

Ce jour là cependant, il fut interrompus dans son étude par un soldat venant le chercher, disant qu'il était demandé en salle de briefing. Intrigué, il mit de côté son travail, retrouvant le général et SG-1 dans la pièce en question. Il savait qu'ils étaient en briefing pour une mission décidée suite à la visite d'un politique mécontent du manque de résultat du projet côté progrès technologique. Il n'avait pas été présent lors de cette visite mais il aurait bien voulu, appréciant de rabattre le caquet des imbéciles tel que ce genre d'homme. Le général l'invita à prendre place avec eux et on commença à lui expliquer :

- Il existe une créature sur une planète inhabitée, fit Teal'c, une créature capable de se rendre invisible. Cela fait longtemps que Apophis souhaite en capturer une pour apprendre ses secrets mais il n'y ait jamais parvenu jusque là.

- Si nous parvenions à en capturer une vivante et à comprendre comment elle fait, nous pourrions obtenir un sérieux avantage tactique dans la lutte contre les Goa'uld, continua Carter.

- Donc vous voulez capturer l'un de ces animaux, comprit-il. Cela ne sera pas facile. Mais pourquoi m'avoir appelé ?

- Le docteur Jackson pense que vous pourriez aider à atteindre ce but, répondit le général.

- Je vois.

- Moi non, remarqua O'Neill. Pourquoi vous pourriez aider ? Vous avez été chasseur ?

- Non pas exactement, sourit-il. Mais je m'y connais en zoologie et je suis aussi cryptozoologue, renseigna-t-il.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Teal'c.

- Ceux qui étudient les animaux et créatures fantastiques tel que les dragons, les griffons, le monstre du loch Ness..., répondit Jackson. C'est rare sur Terre et pas du tout reconnu, jugé sans fondement scientifique et complètement inventé. Mais le docteur Langford est certainement l'un des meilleurs mondiaux en la matière.

- Vous croyez que ces bestioles existent ? demanda O'Neill.

- Après tout ce que vous avez vu depuis que vous avez pris part à ce programme colonel, je devrais plutôt vous demander pourquoi vous croyez que ce ne serait pas possible ? répondit-il en obtenant une moue d'acceptation de sa part.

- Quoi qu'il en soit, le docteur Langford est notre meilleur expert de la base en terme d'animaux et de créatures inconnues alors il pourra certainement nous aider avec cet animal.

- Êtes-vous partant docteur ? demanda Hammond.

- Oui mon général. Je serais très curieux de rencontrer cet animal, sourit-il.

- Alors c'est décidé, approuva-t-il. Allez vous équiper.

Ce fut donc un petit moment plus tard qu'il traversa la Porte avec SG-1, débouchant sur un monde verdoyant de forêts et de montagnes. William-Léandre sut pourtant immédiatement que ce monde était particulier, percevant des choses invisibles pour ses camarades. À peine arrivé, les autres crurent avoir vu quelque chose. Ils cherchèrent un moment autour de la Porte sans rien détecter. S'il y avait eu une créature, elle s'était sauvée. D'après Teal'c, elles étaient grandes, volantes et très rapides, vulnérables uniquement lorsqu'elles faisaient du sur place. Il disait aussi qu'elles avaient des dents. Ils eurent cependant une sacrée surprise lorsqu'en se retournant, ils s'aperçurent de la disparition de la Porte, SG-1 se tendant immédiatement. William-Léandre lui, sourit dans sa barbe. La Porte était toujours là, invisible pour les humains et il avait parfaitement perçu les présences responsables de cela. Il regarda un instant dans leur direction, leur adressant un élégant signe de tête de salutation avant de suivre les siens sans rien dire. Il sentait, il savait que ces êtres n'étaient pas du tout dangereux, irradiant de paix et de bienveillance. Il ne savait pas trop ce qu'ils voulaient faire mais il ne s'en mêla pas alors qu'il n'y avait aucun danger pour lui et qu'ils étaient sur leur monde. En revanche, il comprit rapidement que cet animal n'avait probablement pas le don d'invisibilité mais que ces êtres le cachaient de leurs capaciés. Cette planète n'était pas aussi inhabitée qu'on le pensait et il le sentait nettement.

O'Neill ordonna de quadriller le secteur, envoyant Teal'c et Carter d'un côté, prenant Jackson avec lui. D'un peu de magie, William-Léandre les convainquit de le laisser aller de son côté, seul et il partit vers la forêt. Il marcha tranquillement, se débarrassant de son casque qu'il accrocha à son gilet dans son dos. Malheureusement, ils constatèrent très vite la présence d'Apophis et de quelques Jaffas, O'Neill sonnant le rassemblement immédiatement par radio.

- Vous êtes sûr que c'était Apophis ? demanda Teal'c.

- Oh oui, soupira O'Neill.

- Alors qu'est-ce qu'on fait ? demanda Jackson agité. Il faut bien faire quelque chose non ?

- Ce n'est pas notre mission, répondit O'Neill.

- Oublions la mission ! C'est le seul à savoir où sont Sha're et Skaara. C'est peut-être la dernière chance qu'on ait de les retrouver.

- D'après vous, de combien d'hommes se compose son escorte ? demanda le colonel au Jaffa.

- Deux peut-être trois de sa garde personnelle.

- Est-ce que vous envisagez sérieusement de vous mesurer à Apophis ? demanda Carter. Nous ne sommes pas équipés pour lancer une attaque. On n'a pratiquement rien à part des fléchettes tranquillisantes.

- On n'a qu'à s'en servir pour l'endormir et il se réveillera en cellule sans ses gardes, sans sa technologie. Il sera bien forcé de nous dire tout ce qu'on veut savoir à propos des Goa'uld, de leurs armes et de l'endroit où est Sha're, fit Daniel.

- Dois-je vous rappeler que nous ne savons pas où est la Porte, rappela O'Neill.

- Mais il aura le détecteur dont je vous ai parlé, remarqua Teal'c.

- Et voilà, fit Jackson.

- Vous connaissez la situation mieux que n'importe lequel d'entre nous, fit O'Neill à Teal'c, notre plan a-t-il des chances sérieuses d'aboutir ?

- Nous bénéficions de l'effet de surprise et j'ai mon arme avec moi. Si nous éliminons rapidement tout les gardes, c'est faisable.

- Teal'c, c'était encore il y a quelques mois un dieu pour vous, remarqua le colonel, vous êtes sûr que vous n'avez rien contre ?

- Certain mon colonel.

- D'accord. Carter ?

- Si on tente le coup, on ferait mieux de planifier l'attaque très soigneusement, répondit-elle.

- Langford ? interrogea-t-il alors.

- Je suis totalement contre cette idée, dit-il en les surprenant.

- Pourquoi ça ? demanda le colonel.

- Nous ne sommes pas ici pour nous battre et comme le capitaine l'a fait remarquer, nous ne sommes pas équipés pour ça. C'est du suicide pur et simple. Les gardes d'Apophis sont des guerriers entraînés qu'il ne sera pas aussi facile d'abattre que vous semblez le croire. Nous n'avons aucune confirmation de leur nombre. Encore moins de l'éventuelle efficacité de notre tranquillisant sur un Goa'uld. Sans parler des armes personnelles d'Apophis et de ses possibles protections technologiques. Je ne le sous-estimerai pas et je pense qu'il est capable de nous tuer tous à lui seul. Il ne se gênera pas pour le faire. Et enfin, nous ne savons rien de cette planète. Elle n'est peut-être pas aussi inoffensive et inhabitée que vous le pensez et nous devons être prudents. Un peuple d'ici n'apprécierait peut-être pas que l'on se batte chez eux.

- Il n'y a jamais eu personne ici et nous sommes venus plusieurs fois, répondit Teal'c.

- Cela, c'est ce que vous croyez. Je ne serai pas aussi catégorique. Pour moi, c'est une très mauvaise idée et je n'y participerai pas colonel, quoi que vous en disiez.

- C'est notre seule chance de retrouver Sha're et Skaara, s'énerva Jackson. Je sais bien qu'ils ne signifient rien pour vous et que vous n'en n'avez rien à faire d'eux mais...

- Ne soyez pas insultant une fois encore Jackson, coupa-t-il le ton dur. Cette attaque est du suicide. Et vous croyez vraiment qu'il vous révélera ce que vous voulez savoir ? Apophis n'est pas stupide et nous ne sommes pas seuls à décider sur Terre. Il comprendra vite qu'il pourra obtenir sa liberté avec quelques informations technologiques ou stratégiques que nous n'aurons aucun moyen de vérifier et si nous le gardons pour étude, il ne dira jamais rien. Mais rien que par stratégie psychologique, il ne vous dira pas où sont ceux que vous aimez, claqua-t-il. Ce serait typique du personnage. Vous n'avez quasiment aucune chance de réussite, je crois que vous échouerez et vous y laisserez la vie, posa-t-il fermement. C'est un risque absurde et inutile dans cette situation. Je suis d'avis que nous restions à l'écart et que nous les surveillons simplement. Ils finiront par repartir et ils nous conduiront vers la Porte. Je doute qu'ils attrapent cet animal de toute façon vu le nombre d'échecs déjà essuyés malgré leur technologie. Colonel O'Neill, ne soyez pas stupide. Ce combat est inutile et vain.

Il eut pourtant beau dire ce qu'il voulait, ils s'entêtèrent, leurs émotions prenant le pas sur leur raison. Il refusa de participer et ils acceptèrent mais il sentit aisément qu'ils le prenaient plus ou moins pour un lâche. Il s'en fichait pourtant. Un bon stratège, un bon combattant, devait savoir reconnaître lorsqu'il ne pouvait gagner, lorsque c'était perdu d'avance ou que ça n'en valait pas la peine et il savait faire cela. Il ne les empêcha pourtant pas de faire ce qu'ils voulaient. Ils étaient maîtres de leur destin et il les avait prévenu. Il se posta sur un surplomb au dessus du lieu qu'ils choisirent pour leur embuscade et il sentit aisément la présence douce et paisible qui s'approcha de lui alors qu'ils attendaient tous dans le silence. Il ne lâcha pas la scène des yeux, la présence restant derrière lui en retrait.

- N'allez vous pas les empêcher de faire cela ? lui demanda-t-on dans une langue nouvelle qu'il connaissait pourtant et à laquelle il sourit.

- Ils sont libres de leurs choix, répondit-il dans cette même langue en sentant la surprise de son interlocuteur. Je ne peux façonner leurs vies à ma guise même lorsque le dénouement s'avère funeste. Je suis navré des désagréments que nous apportons chez vous.

- Vous ne leur avez pas dit pour nous. Pourquoi ?

- Vous ne souhaitez pas vous montrer, je respecte votre volonté. Ce n'est pas à moi de forcer les choses.

- Allez-vous intervenir ?

- Non, ils ont fait leur choix et le mien est de les laisser en assumer les conséquences. Et vous ?

- Nous ne tolérons pas la violence et la mort chez nous.

- Je vois.

Bientôt, Apophis et ses hommes approchèrent et il assista à l'embuscade sans sourciller. Sans surprise, elle échoua complètement Aphophis protégé par un champs de force, très bon guerrier, comme ses Jaffas dont un seul fut touché. SG-1 à l'exception de Teal'c fut abattue, celui-ci venant faire face à Apophis sans peur, décrétant qu'il mourrait libre après avoir regardé une dernière fois ses coéquipiers. Apophis détourna le regard un moment pour observer ses victimes avec un sourire malsain qu'il perdit bien vite lorsqu'il s'aperçut que Teal'c avait disparu devant lui. Puis ce furent tout les blessés qui disparurent un à un mystérieusement.

- Venez, pria la présence près de William-Léandre.

- Je vous suis, sourit-il.

Il se retourna pour découvrir ce qui ressemblait à une jeune femme à la peau très claire et aux cheveux parsemées de brindilles colorés. Elle était vêtue simplement, souriant avec douceur, son aura paisible et douce.

- Je suis Lya, se présenta-t-elle.

- Je m'appelle William-Léandre Elfiamine-Langford mais William suffira, dit-il en l'amusant.