Chapitre 10 :

Capsule de survie

William-Léandre commençait réellement à se demander si on l'écoutait lorsqu'il parlait. Il venait de prendre quelques jours de congés comme commandé par le Général. Il n'avait pas réellement besoin de vacances. Ce qu'il était rendait le fait de boire, manger ou dormir facultatif. Il ne le faisait que par plaisir, pour garder contact avec le monde ordinaire, pour ne pas paraître étrange, pour garder des habitudes de mortels ou pour le sommeil, reposer son esprit. Si Fraisier l'avait trouvé fatigué, s'était parce qu'il venait de puiser dans le puits de savoir qu'était l'esprit de Thor et ça, ça pouvait vraiment l'épuiser mais il s'en remettrait rapidement, son énergie se reconstituant d'elle même. Pourtant, ces quelques jours chez lui avec sa mère et Ernest avaient été des plus agréables et bienfaiteurs. Il était donc revenu de très bonne humeur pour découvrir que SG-1 venait de ramener un objet dont-ils ne savaient rien, d'un monde dont-ils ne savaient rien, créé par un peuple depuis longtemps éteint dont-ils ne savaient rien. Et cela sous prétexte qu'il y avait des choses écrites dessus et qu'il émettait de l'énergie. Il n'avait même pas encore vu l'objet qu'il sentait déjà les problèmes arriver, son instinct lui soufflant.

Il était donc allé voir la chose et c'était en effet fascinant. Seulement, il n'était pas aussi catégorique que ses camarades sur son niveau de dangerosité. Tant qu'on ne savait pas exactement ce qu'une chose était et son but, mieux valait prendre toutes les précautions selon lui et c'était pour cela qu'il aurait été contre ramener l'objet sphérique de la taille d'une balle de handball sur la base. Il se posta devant l'artefact que Daniel et Sam s'évertuaient à analyser et à décrypter. Il ne les écouta que d'une oreille alors qu'ils lui parlaient de ce qu'ils avaient déjà fait et compris et une nouvelle fois, il trouva totalement imprudent de l'avoir soumis à des test poussés tels que les rayons ou autre sans savoir ce que c'était. Lui usa de son pouvoir pour analyser l'objet, mémorisant tout comme toujours. Sa surface était couverte de très petites gravures qui s'avérèrent être un texte monumental malgré la petite surface sur laquelle il se trouvait. Il mit immédiatement ses dons de traduction là dessus seulement, il s'agissait visiblement d'une langue qu'ils n'avaient jamais rencontré et qui n'avait rien à voir avec une culture terrienne ou qu'il avait déjà croisé. Cela prendrait donc du temps avant de pouvoir comprendre ce qui était écris.

Il s'intéressa donc un peu plus à l'objet, à sa structure, sa composition, son contenu... pour tenter de comprendre. Grâce à ses pouvoirs, il pouvait faire cela sans que personne ne s'en aperçoivent mais aussi bien plus vite, avec bien plus de précision, de sécurité... que ses camarades. Il trouva facilement l'énergie, les rayons et les champs électromagnétiques que Carter avait détecté et qui avait motivé sa présence et son étude. Mais il détecta aussi bien plus : de la vie et une certaine forme d'intelligence à l'intérieur. Il y avait aussi une technologie d'une incroyable complexité qui semblait doucement se mettre en marche. Jackson pensait que c'était une sorte de message en bouteille, un lègue d'une civilisation éteinte et si la supposition était valable, il doutait qu'il s'agisse de cela. Si une civilisation supposément très avancée, disparue depuis des millénaires, dont la planète était maintenant tellement inhabitable qu'il fallait utiliser des combinaisons spatiales, s'était donné tout ce mal pour laisser derrière elle un engin fonctionnel après tout ce temps, il doutait que ce soit pour un lègue. S'il s'agissait de cela, il n'était pas logique que l'objet soit en marche constamment au point d'avoir pu être détecté par une de leur sonde. S'il restait allumé, c'était probablement pour préserver quelque chose et en sentant cette vie à l'intérieur, il penchait pour ça. Cela faisait donc de l'objet une sorte de véhicule et de capsule de préservation pour ce qu'elle contenait. Et cela finirait certainement par sortir. Dans quel but et comment ? Il ne le savait pas encore.

- Qu'est-ce que vous en pensez ? demanda Carter.

- J'en pense que vous avez encore une fois été très imprudents de le ramener sur la base et de lui faire subir ces test sans savoir ce que c'est, répondit-il gravement en les refroidissant.

- Si on n'étudie et ne ramène jamais rien, on n'apprendra rien, releva Jackson. Et cet objet est sans danger.

- Qu'en savez vous ? rétorqua-t-il. Vous ne savez pas ce que c'est. Et je ne dis pas qu'il ne faut rien étudier ou ramener mais le faire avec plus de prudence. Il aurait fallu étudier cette chose sur sa planète pour savoir ce que c'est avant de l'amener et..., dit-il plus fort en les voyant prêt à intervenir, ne me dîtes pas que ce n'est pas possible. Plus contraignant vu la planète mais possible. Rien que le fait de prendre des photos haute résolution des gravures pour pouvoir les traduire en le laissant là bas, comprendre peut-être ce que c'est grâce à ça, nous aurait permis de mieux savoir ce que nous risquons avec cet artefact. Qui vous dit que ce n'est pas cette chose qui a détruit cette civilisation ?

- Il n'y en avait aucun signe, répondit Carter l'air exaspéré comme souvent avec lui dernièrement.

- Parce que vous connaissez parfaitement cette espèce disparue depuis des milliers d'années et sa manière de mettre en évidence un danger ou autre j'imagine ? remarqua-t-il moqueusement. Pour vous il n'y avait aucun signe mais pour une culture très différente et probablement même pas humaine, la scène que vous avez découverte était peut-être une scène de fin du monde. Vous n'en savez rien.

Les deux membres de SG-1 soupirèrent lourdement. S'ils s'entendaient relativement bien au quotidien, ils divergeaient totalement lorsqu'il s'agissait du travail et de leur manière de faire. Souvent, William-Léandre se sentait pris pour un rabat-joie qui avait peur du danger, rétrograde, rigide, hautain, sans expérience par son jeune âge... On ne finissait par l'écouter qu'au dernier moment dans le meilleur des cas ou lorsqu'il s'avérait qu'il avait raison finalement. En tout cas avec eux et une grande partie de la base. Rares étaient ceux qui l'écoutaient vraiment et le prenaient au sérieux, le respectaient. Il y avait son équipe en tête bien sûr, Hammond juste derrière alors qu'il prenait connaissance de tout son travail et lui accordait une très grande confiance et marge de manœuvre, Fraisier aussi le respectait et l'écoutait et O'Neill même s'il fallait parfois insister un peu pour contrebalancer les avis de sa propre équipe. Sachant qu'il ne servait à rien de discuter avec eux, il les salua platement pour partir vers son briefing prévu ce matin.

William-Léandre fut accueilli par son équipe et le Général tous ravis de le voir, prenant de ses nouvelles avant de commencer à discuter de leur prochaine mission d'exploration. Lorsqu'ils eurent terminé, Hammond lui demanda son avis sur l'objet ramené par SG-1. Il retint sa véritable analyse qu'il n'était pas censé pouvoir faire, plus prudent sur la fonction de l'objet que l'équipe phare de la base. Il ne se priva pourtant pas de faire savoir qu'il trouvait très imprudent de l'avoir amené et comme toujours, le général l'écouta avec attention, l'air grave comme son équipe. Ce fut à ce moment que l'alarme raisonna soudain dans la base, un ordre du colonel O'Neill d'ouvrir la Porte leur parvenant à travers Daniel qui débarqua à toute allure, disant qu'il se passait quelque chose avec l'objet. Immédiatement, William-Léandre accourut pour aller voir ce dont il s'agissait, croisant très vite Teal'c et Jack qui courraient vers la Porte l'objet dans les mains, Carter derrière eux. Et il sut, il sut immédiatement que cette chose ne se laisserait pas être réexpédier si facilement, la sensation de danger émanant d'elle grimpant en flèche, accompagnée d'urgence et de désespoir.

- Colonel ! Attendez ! Arrêtez vous ! s'exclama-t-il.

- On doit se débarrasser de ça tout de suite ! gronda-t-il en réponse alors qu'ils entraient dans la salle de la Porte et que Carter rejoignait la salle de contrôle.

- Attendez ! pria William-Léandre. Attendez ! Vous faîtes une grosse erreur ! dit-il alors que la Porte s'ouvrait et que O'Neill lui envoyait un regard noir et exaspéré.

Seulement, dés que le vortex fut ouvert, l'objet réagit. Les pics qui en sortaient déjà s'allongèrent soudain à toute vitesse pour s'ancrer dans le sol, les murs et le plafond, se plantant dans le béton comme dans du beurre. Et lorsque William-Léandre en vit une viser O'Neill, Teal'c en esquivant une autre de justesse, il agit par réflexe pur. Il poussa le colonel, l'empêchant de se faire harponner mais il se retrouva alors dans la trajectoire de la lance de fer. Elle se planta dans son épaule, l'emmenant avec elle alors qu'il se sentait décoller du sol. Un instant plus tard, il percutait le mur, hurlant lorsque la chose transperça son épaule et son omoplate, le suspendant au mur. Sa vue se brouilla une seconde sous la douleur et il s'accrocha d'instinct à la barre de fer.

- Merde ! s'écria O'neill en accourant vers lui avec Teal'c.

- Fermez la Porte ! ordonna l'albinos. Fermez la Porte ! s'exclama-t-il plus fort en lançant un regard vers le général qui le fit sur le champs.

Il entendit vaguement le colonel ordonner à Teal'c d'aller chercher de quoi détruire cette chose, le traitant déjà d'imbécile intérieurement alors que sa propre équipe arrivait en courant avec le Général et Carter.

- William ! s'écrièrent-ils avec panique quand Fraisier entrait à son tour.

- Apportez quelque chose qu'il puisse s'appuyer dessus ! ordonna le général.

- Dîtes moi ce qu'il se passe, ordonna la médecin arrivant près de lui.

- On n'en sait rien mais faîte attention c'est très chaud, répondit Carter.

- Cette chose a traversé l'omoplate et l'épaule, remarqua Janet. Il devrait y avoir bien plus de sang, je ne comprend pas.

Ce fut à cet instant que Teal'c arriva en courant, une lance Jaffa à la main.

- Tirez dessus ! ordonna O'Neill pour être immédiatement obéit.

- Non ! hurla William-Léandre au dessus de toutes les voix et arrêtant de justesse son geste. Ne tirez pas, dit-il en serrant les dents. Ne tirez pas c'est clair ?!

- Baissez cette arme Teal'c, ordonna le général.

Le Jaffa baissa sa lance, le colonel approchant.

- Il faut détruire ce truc et vous descendre de là ! fit-il alors qu'il s'appliquait à respirer pour juguler la douleur.

- Et vous croyez pouvoir le faire ?! gronda-t-il furieux. Vous allez arrêter vos conneries et m'écouter un peu maintenant ! Vous êtes responsable de ça parce qu'encore une fois, vous avez été trop imprudents. Alors on va se calmer, tenter de comprendre ce qui a provoqué ça, ce qu'est cet objet et comme ça, on pourra régler ce problème sans faire plus de dégâts !

Le silence lui répondit mais le général le suivit, ordonnant la plus grande prudence, commandant aux scientifiques de faire tout ce qu'il faudrait pour comprendre cette chose. Très vite, on lui apporta un escalier mobile à bonne hauteur pour qu'il puisse s'asseoir et ne plus pendre à la barre de métal qui le transperçait, Charles, Carl et Carvin l'aidant à s'installer, très inquiets pour lui de toute évidence, lui promettant de rester avec lui. Tout le monde se mit au travail et lorsque l'on voulut tenter de couper la barre au chalumeau, William-Léandre refusa.

- Pourquoi ? demanda Charles. Il faut vous descendre de là.

- Cette chose a sorti cette lance parce qu'elle ne veut pas qu'on la renvoi, répondit-il la voix de nouveau maîtrisée. Regardez cet objet. Il est minuscule et son métal est incroyablement dur. Il sort de la matière à volonté visiblement. Même si on arrivait à entamer la lance, je vous parie qu'elle se rallonge pour retourner dans ce mur en passant par moi. Il faut trouver comment l'éteindre normalement si je puis dire.

- Ok, fit Carl. On va vous sortir de là Will, assura-t-il l'air rassurant.

Ils observèrent Fraisier l'examiner avec inquiétude, lui faire une injection pour la douleur et tenter de comprendre, faisant des prélèvements pour étudier la chose au plus vite, partant ensuite en demandant au major Kawalsky de l'appeler immédiatement à la moindre chose. Si tous partirent pour tenter de trouver une solution, des scientifiques débarquant pour entourer l'objet et continuer son analyse, son équipe resta autour de lui pour le soutenir et ne pas le laisser seul, très inquiets pour lui.

William-Léandre quand à lui, ferma les yeux, se concentrant sur l'objet. Il sentait, il sentait cette vie qu'il abritait et qui commençait maintenant à sortir, se diffusant un peu partout à proximité, sur tout ce qui était en contact avec l'objet, vivant ou non. Il était désormais certain que sa supposition était la bonne, cette chose était une sorte de véhicule pour ce qu'il restait de la vie de ce monde mort. Il tenta alors de se concentrer sur cette vie qui reprenait peu à peu de l'énergie. Mais elle était encore bien trop faible pour parvenir à communiquer. Cela changerait pourtant rapidement alors qu'il sentait comment elle cherchait de l'énergie. S'il voulait avancer avec cette chose, il fallait pouvoir communiquer avec ses occupants pour trouver une solution. Il se mit donc à réfléchir à tout ce qu'il savait de cet orbe, à tout ce qu'il pouvait analyser de lui, en percevoir. Il y pensa longtemps, tentant de se détacher de la douleur de son épaule qui ne cessait d'augmenter, comme la chaleur de la chose. Mais cela n'était rien pour lui. La vie de l'objet se manifestait sous la forme d'un micro-organisme infectant tout ce qu'il touchait mais il ne put l'infecter lui de par ce qu'il était.

Lorsqu'il rouvrit les yeux un bon moment plus tard, Fraisier était près de lui avec son équipe qui n'avait pas bougé. Elle avait installé une perfusion et vérifiait ses constantes, lui donnant un regard rassurant dont-il n'avait pas besoin mais qui le toucha. Elle repartit ensuite et il la vit discuter avec Carter dans la salle de contrôle. Un moment plus tard, on les prévint qu'on allait essayer quelque chose et qu'il fallait éteindre les lumières. On apporta des générateurs ultra violet et William-Léandre comprit ce qu'ils allaient faire. Il mobilisa donc ses pouvoirs pour faire illusion sur ce qu'ils allaient découvrir, n'ayant aucun moyen d'expliquer comment il pouvait être protégé du micro-organisme. Les lumières furent éteintes, les ultra violet allumés et tous se figèrent.

- Merde, fit Charles. William, murmura-t-il.

On voyait désormais des vagues violettes lumineuses aller de l'objet vers l'albinos et les parois, formant d'étranges toiles bleues luminescentes partout jusque sur le corps du jeune homme qui n'en sembla pas perturbé.

- Charles ? appela-t-il alors.

- Qu'est-ce qu'il y a Will ? répondit-il sur le champs en s'approchant un peu plus.

- Appelez le général et Carter, j'ai une idée, expliqua-t-il.

Son chef d'équipe s'exécuta sur le champs et très vite, on vit débarquer Hammond, Fraisier et SG-1 au complet. Carter commença par lui parler de ce qu'ils avaient découvert, parlant du micro-organisme qui infectait tout et qui se propageait, semblant aimer l'électricité et créant des infections chez les personnes exposées. Mais ils n'avaient pas grand chose de plus, faisant ricaner l'albinos.

- Docteur Langford ? appela Janet très inquiète pour lui.

- Ça va aussi bien que ça peut, rassura-t-il alors. C'est juste que vous êtes franchement longs à la détente, remarqua-t-il en regardant la blonde qui avait l'air pincée.

- Qu'est-ce que c'est que cette chose Will ? lui demanda alors Carl devinant qu'il avait compris bien plus.

- Vous pensiez que c'était une sorte de lègue, d'héritage laissé par ce peuple, commença-t-il alors à l'attention de SG-1 qui écoutait comme tous. Cela aurait pu mais si vous y pensez vraiment, ça ne marche pas. Si vous avez pu trouver cet objet, c'est parce qu'il émettait une faible quantité d'énergie. C'est l'indice principal. On n'a pas besoin de laisser l'ordinateur allumé pour conserver des informations. C'est une image bien sûr mais c'est le principe. Si cette chose était en marche c'était parce qu'elle faisait quelque chose de précis.

- Quoi donc ? demanda le général.

- Ce peuple s'est éteint mais on ne sait pas comment ni pourquoi. Leur planète est devenue invivable pour eux. Il n'y a plus d'atmosphère et donc plus d'oxygène qui est un facteur de vie, tout du moins, pour nos connaissances actuelles. Peut-être est-ce cela ou autre chose qui les a détruit. On ne sait pas pourquoi ni comment mais on peut faire deux suppositions : soit c'est arrivé subitement, soit sur une longue période. Dans le deuxième cas, que feriez vous si vous saviez que dans un certain délai, votre peuple risquait l'extinction ?

- On chercherait un moyen de survivre, répondit Carter.

- Exact. Cette chose n'est pas un message ou un lègue, c'est une capsule de survie et d'introduction dans un nouveau milieu, dit-il. Je parlais d'atmosphère parce que c'est la différence majeure entre leur monde et la Terre et cette chose s'est activée en arrivant ici.

- Vous pensez que cet objet sert à réintroduire ce peuple, lui donner une sorte de renaissance dans un monde viable ? posa Carter.

- Oui, répondit-il. Peut-être espéraient-ils attendre que leur planète soit à nouveau viable. Il a dû détecter les bonnes conditions de vie ici en arrivant et il s'est doucement activé, a rassemblé de l'énergie pour se mettre vraiment en marche. Mais c'est aussi une technologie extrêmement sophistiquée. Lorsqu'elle s'est vraiment mise en action une fois les batteries rechargées, peut-être grâce à vos analyses d'ailleurs, railla-t-il, et que vous avez voulu le renvoyer, il s'y est opposé. Il est probable que cela l'aurait détruit et anéanti la dernière chance de survie de ce peuple. Il ne se laissera pas détruire facilement et ce serait un crime de le faire, un génocide.

- Et qu'est-ce qu'on fait dans ce cas ? demanda le général.

- Le micro-organisme va se répandre partout, prendre de l'énergie et coloniser notre monde pour en faire leur nouvelle planète, répondit-il.

- On ne peut pas laisser faire ça, remarqua l'homme.

- Je suis d'accord, posa-t-il. Il faut qu'on arrive à entrer en contact avec eux pour qu'on puisse négocier et peut-être leur proposer de les emmener sur une planète inhabitée adéquate qu'ils pourraient coloniser sans problème. Ils ne veulent que survivre mon général et ils se sont donnés énormément de mal, ont attendu très longtemps.

- Je vois, fit-il. Et comment entre-t-on en contact avec eux ?

- Je crois que je peux à travers cette chose, dit-il en désignant la lance. Je crois d'ailleurs que c'est pour ça qu'ils ont cherché à harponner quelqu'un. Ma blessure est très propre et ne me met pas en danger, ce n'est pas un hasard. Pour l'instant, il n'est pas assez actif pour parvenir à communiquer. Il a besoin de plus d'énergie. Mon général, donnez lui cette énergie et laissez moi essayer de communiquer avec eux, pria-t-il.

- On ne peut pas faire ça, contra Carter. Il va se répandre de manière exponentielle et il pourra très vite s'attaquer à toute la planète !

- Il le fera de toute façon, gronda William-Léandre. Nous n'avons rien qui puisse les contrer. Nous devons parlementer. Mon général, cette technologie, cette capsule de survie, dépasse totalement notre niveau de plusieurs centaines, milliers ou même centaines de milliers d'années. On ne pourra pas la contrer. Notre seule chance de régler ça est d'entrer en communication avec eux et de trouver un compromis. Je suis persuadé qu'on peut y arriver, il n'y a pas de raison qu'ils refusent et je suis certain qu'ils cherchent à communiquer. C'est un peuple probablement très évolué, civilisé. Il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas s'entendre si nous leur proposons une solution. Et nous nous devons de les aider à survivre, nous avons provoqué ça et ils n'auront pas d'autre chance. Si nous ne faisons rien, que nous cherchons à les détruire, c'est un génocide. Mon général, faite moi confiance, pria-t-il en le regardant dans les yeux.

- Très bien, approuva-t-il immédiatement. Que doit-on faire ?

- Teal'c ?

- Oui docteur Langford ?

- Voulez vous bien prendre votre lance et tirer sur cet objet ?

- Oui, approuva-t-il en partant chercher son arme.

- Docteur Fraisier, retirez moi la médication, demanda-t-il pour qu'elle s'exécute aussitôt. Vous devriez vous éloigner, dit-il ensuite aux autres alors que Teal'c revenait. Préparez vous à entrer les cordonnée de P4G-881, demanda-t-il au général qui passa l'ordre en salle de contrôle, cette planète sera très bien. Tirez, ordonna-t-il calmement, et ne faite pas attention à moi, n'arrêtez que si je le dis. C'est clair ?

- Très clair docteur Langford, répondit-il.

- Alors allons y.

Immédiatement et sous les regards tendus de tous, Teal'c tira sur la sphère. Elle reçut le tir et on vit clairement la vague d'énergie, traverser les lances, atteignant l'albinos qui se tendit de souffrance, serrant poings et mâchoire en tendant terriblement les autres. Comme promit, Teal'c poursuivit pourtant, tirant encore et encore, lui envoyant vague sur vague alors qu'il serrait les dents pour rester concentré. Concentré jusqu'à sentir que la chose avait suffisamment d'énergie, qu'il parvienne enfin à atteindre une conscience éveillée de son esprit. Il était presque persuadé que l'objet stockait aussi des esprits en sommeil. C'était largement possible, il savait que les Asgard savaient faire ça alors d'autres pouvaient le faire aussi.

- Stop, bredouilla-t-il à bout de souffle.

- Stop Teal'c ! s'exclama alors immédiatement Charles resté près de lui.

Le Jaffa baissa immédiatement son arme après de très nombreux tirs, tous se rapprochant de l'albinos qui avait l'air épuisé après ceci.

- Docteur Langford ? appela le général.

- Laissez moi... un moment, bredouilla-t-il.

Tous firent silence alors qu'il fermait les yeux et régulait sa respiration. Très vite, il trouva le contact avec ces êtres, créant un lien psychique, commençant par plonger dans leurs esprits pour en absorber tout le savoir possible. Il y en avait encore plus que pour Thor et il sentit sa tête battre d'une puissante migraine. Mais il n'en n'avait que faire. Il voulait savoir, comprendre et surtout trouver une langue ou un moyen de communiquer. Il découvrit alors un peuple très évolué, très sage et civilisé aussi, autant qu'il était déterminé à survivre. Ce qu'il pouvait comprendre. Il ne chercha pas à vraiment analyser tout ce qu'il emmagasina, se contentant de ce qu'il avait besoin. Il vit alors que la planète de ce peuple s'était lentement éteinte et qu'ils avaient créé un moyen de survivre. Ils avaient donc choisi cette option et comme il l'imaginait, une fois activée, si la sphère échouait dans sa mission, alors c'était l'extinction pour eux.

« Bonjour. » commença-t-il. « Je souhaite parlementer au nom de mon peuple. » dit-il.

« Bonjour. » lui répondit une voix plate étrange raisonnant de multiples tons.

« Je m'appelle William-Léandre Elfiamine Langford. Je suis au courant de votre situation et de l'objectif de votre orbe. Vous voulez survivre. »

« En effet. Vous avez tenté de nous renvoyer. »

« Oui. Mon peuple s'est senti en danger et leur peur, leur impulsivité et leur irresponsabilité a failli causer votre perte. Je ne sais pas si cela représente quelque chose pour votre civilisation mais acceptez toutes mes excuses au nom de mon peuple pour ceci. »

« Nous allons coloniser ce monde et reconstruire notre civilisation. » lui répondit-on platement.

« Je ne peux permettre cela. Vous avez dû vous en apercevoir mais vous ne pouvez atteindre mon corps contrairement à mes semblables. Je tiens à vous mettre en garde immédiatement. Je suis différent des miens et si je le veux, je suis capable de vous détruire en quelques secondes. Totalement. Je ne permettrai pas que vous détruisiez mon monde. »

« Nous aussi, nous voulons survivre. » fit la voix toujours égale.

« Je le sais, je le comprend et je souhaite vous aider à survivre de manière à ce que cela ne porte préjudice à personne. Nous ne souhaitons pas vous nuire et préférerions de loin entretenir une relation pacifique et amicale avec vous. Je serai ravi de vous aider à reconstruire votre peuple si vous l'acceptez. »

« Comment ? »

« Nous pouvons vous menez vers une planète propice à votre installation et reconstruction. Une planète dotée des conditions de vies adéquates mais dépourvue de civilisation quelconque. Vous pourrez vous y installer sans porter préjudice à qui que ce soit. Elle dispose des ressources nécessaires. »

« Comment vous faire confiance ? Vous vouliez nous détruire. »

« Faîte moi confiance. Moi, je n'ai pas tenté de vous détruire. Je cherche simplement à trouver une solution pour tous. Je ne souhaite pas votre destruction. Si c'était là mon but, j'aurais pu le faire depuis bien longtemps croyez moi. Dans tout les cas, je ne vous laisserai prendre mon monde. Alors soit vous prenez le risque, soit c'est la destruction assurée. »

«Vous êtes déterminé. »

« Comme vous. » posa-t-il simplement.

« Vous passerez la Porte avec nous. » imposa la voix. « Ainsi nous serons certains que ce monde est viable. »

« Très bien. »

« Alors soit. »

William-Léandre ouvrit de nouveau les yeux, cherchant son chef d'équipe du regard.

- Charles, j'ai besoin d'un GDO, fit-il.

L'homme approuva sur le champs, ordonnant qu'on lui amène un bracelet de code d'ouverture de la Porte.

- Ouvrez la Porte, dit-il ensuite faiblement au général. J'ai un accord, dit-il en les surprenant.

Le général approuva, faisant ouvrir la Porte alors qu'on apportait le bracelet d'identification demandé, Carvin l'attachant à son bras.

- Ils veulent que j'aille avec eux pour être sûr que je les emmène sur une planète viable, expliqua-t-il. Je reviens au plus vite.

- Êtes-vous sûr que c'est prudent ? demanda Hammond.

- Pas le choix, répondit-il alors que la Porte s'ouvrait.

Aussitôt, l'objet brilla et les lances se rétractèrent, celle de William-Léandre s'arrachant de son épaule en lui tirant un gémissement de douleur. Il sentit pourtant la blessure guérir sur le champs, prouvant que ce peuple ne leur voulait pas vraiment de mal. Il ne perdit pas de temps et se releva, acceptant l'aide de son équipe pour descendre l'escalier où il était assis. Il vacilla dangereusement mais il se reprit bien vite, se tenant debout avec plus de force. Il fit écarter les autres d'un geste, s'avançant vers l'objet resté à sa hauteur, une lance toujours fichée dans le sol. Il le saisit et l'orbe reprit sa forme première, les pointes disparaissant de nouveau. William-Léandre avança alors sous les regards de tous, passant la Porte avec son précieux chargement, le vortex se refermant derrière lui. Ce fut dans une forêt qu'il déboucha, une forêt verdoyante et fraîche. Il se mit à avancer sur le sol moelleux, reprenant contact avec ce peuple :

« Cela vous convient-il ? » demanda-t-il.

« Ce monde possède les caractéristiques requises. Il convient à notre reconstruction. » lui répondit-on.

« J'en suis heureux. Dans ce cas, je vais vous laisser reprendre ici et si vous le permettez, je serai ravi de vous rendre visite d'ici quelques temps. »

« Notre reconstruction prendra du temps mais vous possédez les capacités nécessaires à la communication. Pour vous remercier de votre aide, vous serez le bienvenu. »

« Je vous en remercie. »

Il déposa la sphère sur un rocher, la regardant s'illuminer, ses pics s'étendant de nouveau pour s'ancrer dans le sol. William-Léandre les salua alors une dernière fois avant de faire demi tour pour rejoindre la Porte, le pas lourd et vacillant. Il était vraiment épuisé maintenant avec ceci, le corps douloureux et la tête prête à exploser. Aussi, dés qu'il fut de retour à la base, il s'écroula purement et simplement, reconnaissant pourtant les voix de son équipe hurlant son nom. Ils furent très vite près de lui, visiblement restés aux abords de la Porte pour l'attendre et Fraisier les rejoignit un instant plus tard.

- La blessure a disparu, remarqua-t-elle effarée alors qu'on l'avait délicatement retourné.

- Ils ne nous voulaient pas de mal, répondit-il en explication.

- Comment vous sentez-vous ? demanda-t-elle alors.

- J'ai mal un peu partout et je suis épuisé mais ça ira, assura-t-il.

- Cela, c'est moi qui en décidera, répondit-elle. On va vous emmener à l'infirmerie et je vais vous faire passer des examens.

- Tant que je peux dormir un peu après, sourit-il l'air taquin en les amusant.

- Vous pouvez dormir maintenant, répondit-elle. Je m'occupe du reste.

- Génial, bredouilla-t-il en laissant ses yeux se fermer.

Lorsqu'il se réveilla, il se sentit bien plus reposé même si sa tête lui faisait toujours un mal de chien sous la masse d'information qu'il avait absorbé. Il ouvrit les yeux, souriant en trouvant son équipe autour de lui alors qu'il était visiblement allongé dans un lit à l'infirmerie de la base. Il remua un peu et ils bondirent aussitôt, souriant en le voyant éveillé.

- William, sourit Carl.

- Comment vous sentez vous ? demanda Charles.

- Mal à la tête mais sinon ça va, répondit-il alors que Fraisier arrivait.

- Heureuse de vous revoir parmi nous William, sourit-elle.

- Heureux d'être de retour, s'amusa-t-il en les détendant. J'ai dormis longtemps ?

- Quinze heures, répondit-elle. Mais vous allez bien. Nous vous avons examiné de près et mis à part votre épuisement, vous allez bien. Le micro-organisme a quitté votre corps comme celui de tout ceux qu'il avait infecté et la base. Je vais vous garder deux jours à l'infirmerie en observation pour être sûre mais vous devriez vous remettre rapidement.

- Très bonne nouvelle, répondit-il en grimaçant un peu.

- Où avez-vous mal ? demanda immédiatement la dame en s'approchant pour vérifier son état.

- La tête. J'ai une bonne migraine mais à part ça ça va.

- Je vais vous donner quelque chose et ensuite, reposez vous simplement, conseilla-t-elle. De toute manière, vous restez là.

- Ok, répondit-il.

Elle lui donna un antalgique pour son mal de tête avant de s'en aller, lui commandant de la prévenir s'il ressentait quelque chose d'étrange. Elle s'éloigna et il resta entouré de son équipe.

- Le général a repoussé nos missions aussi longtemps qu'il le faudra pour que vous récupériez complètement, l'informa Charles. Alors prenez votre temps.

- Tout s'est bien terminé alors ? demanda-t-il.

- Oui. Tout est rentré dans l'ordre aussitôt que vous avez passé la Porte avec l'objet, renseigna Carvin. Plus d'inquiétude.

- Je vais encore devoir faire la morale à SG-1, râla-t-il en les amusant.

- Je crois qu'ils ont compris sans ça, remarqua Charles.

- C'est dans la nature des Hommes de faire des bêtises et ils en feront encore de toute manière, soupira-t-il. J'aimerais juste qu'ils en retiennent quelques leçons.

- Ça viendra, répondit Charles encourageant.

Ce jour là, il vit Hammond venir rapidement lui rendre visite pour prendre de ses nouvelles et avoir son rapport sur ce qu'il s'était passé après son passage de la Porte. Il lui expliqua alors qu'il avait laissé l'engin qui s'était enraciné là bas et qu'il avait obtenu une porte ouverte à l'amitié avec ce peuple lorsqu'il aurait pu s'installer de nouveau. À sa demande, il lui parla aussi de sa discussion avec eux avant la passage de la Porte, omettant bien évidemment qu'il avait lui même menacé ce peuple pour obtenir ce qu'il voulait. Une fois encore, Hammond le félicita pour son dévouement et son travail, le priant de se reposer. Rapidement aussi, il avait vu venir O'Neill qui s'était excusé et qui l'avait remercié de l'avoir sauvé de la lance. Il avait semblé gêné, embarrassé et coupable mais William-Léandre n'avait rien fait d'autre que d'accepter platement ses excuses, ne cherchant pas à le soulager, voulant qu'il comprenne. Après cela, Hammond avait durci les règles entourant les prises matérielles des équipes, ordonnant à tout les groupes de se montrer extrêmement prudents avec ce qu'ils rencontraient en mission vivant ou non.

Ce fut rapidement que William-Léandre fut de nouveau sur pieds, se remettant au travail immédiatement sur tout les fronts comme toujours, partageant son temps entre le terrain et son laboratoire. Seulement maintenant, Charles veillait aussi à ce qu'il prenne du repos régulièrement, quitte à l'entraîner lui même au bar avec le reste l'équipe ou juste dans une partie de cartes dans les salons de la base. Mais il savait aussi le laisser travailler comme il voulait, ne l'étouffant pas, ce que William-Léandre appréciait beaucoup. Leurs missions suivantes s'avérèrent très calmes sur des planètes inhabitées. Cela n'empêchait pourtant pas William-Léandre d'y trouver des choses très intéressantes, son équipe suivant avec joie, écoutant tout ce qu'il disait. S'il avait craint que ses militaires de compagnons se plaignent de ces missions très calmes qu'ils avaient souvent, il n'en n'était rien. Au contraire, les militaires qu'ils étaient, qui avaient déjà fait la guerre et participé à de véritables combats, savouraient cette paix, conscient de la gravité des batailles. Et ils semblaient beaucoup se plaire à découvrir l'univers avec lui, attentif et curieux, demandeurs d'explications qu'il savait toujours leur donner avec simplicité. Et William-Léandre était ravi de les voir mettre en application ce qu'il tentait de leur transmettre.

Le temps coula tranquillement dans la routine si on pouvait appeler ça comme ça au SG-C. SG-1 avait eu une mission avec le fils de Teal'c contrôlé par Apophis, une autre sur Abydoss où ils avaient découvert que l'épouse de Jackson avait conçu un enfant avec Apophis, enfant qui était resté à la charge de son grand père sur Abydoss. Puis Teal'c avait été infecté par un insecte atroce avant qu'ils ne rencontrent la Tok'ra et que le père de Carter accueille Selmak, l'un d'entre eux, en lui, devenant Tok'ra à son tour. Comparé à SG-1, leurs missions étaient bien plus calmes, entrecoupées de visites aux peuples amis avec qui l'équipe, ou William-Léandre seul, entretenait des relations. Ils n'avaient pas été présents pendant les péripéties de SG-1 et si Hammond lui avait confié qu'il aurait aimé l'avoir pour les négociation avec la Tok'ra, il avait répondu que les autres équipes devaient apprendre à le faire aussi. L'homme avait approuvé. Quand à lui, d'après ce qu'il avait vu dans les esprits de ceux qui avaient rencontré la Tok'ra, il aurait eu du mal à s'entendre avec eux. Autant laisser cela à d'autres.

Ce jour là, Hammond l'avait appelé pour lui demander son aide sur une mission commencé par SG-11 puis reprise par SG-1 qui rencontrait des problèmes. Cela avait commencé avec SG-11 qui avait découvert un minerai particulier, le Trinium, à très haut potentiel. Chose qui avait immédiatement intéressé tout le monde. Ils avaient donc commencé à extraire des échantillons pour ensuite ne plus donner signe de vie après quoi une flèche de Trinium avait passé la Porte et le verre blindé pour toucher O'neill dans la salle de briefing. Cela avait déclenché l'envoie du reste de SG-1 soupçonnant désormais la présence d'une forme de vie intelligente sur la planète.

Là, ils y avaient rencontré un peuple, les Salish, ressemblant énormément à leurs Indiens Amérindiens avec le même niveau d'évolution. Un peuple qui croyait en ce qu'ils appelaient les Esprits. Des Esprits qui semblaient les avoir protégé des Goa-uld. SG-1 avait voulu parlementer avec eux, négocier pour obtenir du Trinium mais ils n'étaient parvenus à rien, bafouant quel que peu les croyances de ce peuple considérant leur montagne, source du minerais, comme sacrée. Ils disaient aussi que SG-11 était avec les Esprits. Très gentiment, Tonane, le chef de clan, avait voulu les présenter à Xe'is, l'esprit le plus important pour régler cela pacifiquement mais comme toujours, SG-1 n'y avait rien compris, raillant les croyances de ce peuples lorsqu'ils avaient été conduis face à un simple loup que Tonane appelait T'akaya. Puis un corbeau était apparu et s'ils avaient été très sceptiques en demandant le retour de leurs amis, SG-11 était réapparue, sans trop savoir ce qui leur était arrivé.

Pourtant, ils restaient très sceptiques. Les négociations avaient repris mais elles n'aboutirent à rien. Les Salish jugeaient leurs méthodes d'extractions barbares et violentes, mécontentant leur peuple et les Esprits. Carter avait proposé d'autres méthodes moins destructrices et la tribu avait voulu envoyer Tonane sur Terre pour voir ça. Seulement Hammond n'avait pas été pour, demandant plutôt à son négociateur préféré d'aller voir cela. Il lui avait d'abord demandé son avis, expliquant que le Pentagone avait décidé de simplement attendre que les Salish émigrent pour prendre le Trinium dans leur dos. Le procédé était des plus bas et devant lui, le général l'admit lui même, ce qu'il n'aurait probablement pas fait devant ses hommes, lui demandant d'essayer de trouver une alternative si possible.

C'était pour cela que William-Léandre passa la Porte pour rejoindre SG-1, moins O'Neill, et 11 présents pour l'accueillir. Il salua très respectueusement Tonane, usant de son savoir des Amérindiens pour le faire dans les règles de l'art, l'homme ravi devant cela, émerveillé devant sa chevelure blanche. Tellement qu'il le qualifia d'esprit pur de la lune, celle de leur planète particulièrement blanche et lumineuse. Il le remercia pour cet honneur, jetant un coup d'œil à SG-11 qui n'était pas vraiment SG-11 à ses yeux. Il ne dit pourtant rien, reportant son attention sur l'Amérindien.

- Je me nomme William-Léandre Elfiamine Langford mais William suffira, s'amusa-t-il. J'ai été envoyé pour faire plus ample connaissance avec vous, dit-il en stoppant d'un geste Carter qui voulut intervenir. Accepteriez-vous de me faire l'honneur de me parler de votre peuple ?

- Avec grand plaisir, s'exclama joyeusement l'homme très heureux de cela visiblement. Venez, allons au village.

Il accepta avec joie et ils allèrent s'installer dans une magnifique bâtisse de bois ornée de Trinium. On leur servit le thé et ce fut avec joie que Tonane, puis d'autres qui les rejoignirent, répondirent à ses questions sur leur peuple. Il s'intéressa aux Esprits avec bien plus de respect que ses compagnons.

- Vos amis n'y croient pas un instant, s'amusa Tonane.

- Mes amis sont étroits d'esprit, répondit-il sans prendre garde à l'air pincé de SG-1. Je crois vraiment qu'ils existent, remarqua-t-il. Veuillez excuser le manque de respect de mes compagnons à votre égard. Cela était des plus mal placé.

- Docteur Langford ! s'insurgea Carter en recevant un regard noir de sa part.

- Vous venez ici et vous osez bafouer les croyances de ce peuple sans rien savoir, remarqua-t-il. Quand apprendrez vous le respect ?! claqua-t-il. Surtout que ce n'est pas la première fois que ça arrive. Je ne suis pas comme ça et je ne serai pas comme ça même si l'ordre venait de l'ensemble des chefs d'état de la Terre. Vous êtes ici chez eux ! Vous n'êtes que des invités sans aucun droit de revendication sur quoi que ce soit. Je trouve qu'ils sont déjà très généreux de ne pas vous avoir simplement renvoyé ou tué vu votre insolence. Alors arrêtez vos bêtises maintenant. Vous ne savez rien de ce monde, de ces gens. Si vous persistez, vous leur ferez autant de mal à eux qu'à nous. Quand admettrez vous que vous n'êtes que des enfants nouveaux nés dans cette galaxie et que vous ne savez rien ?! Alors cessez d'agir comme si vous possédiez le savoir absolu. Soyez ouverts et apprenez sans jugement pour comprendre. Et quelque soit votre avis, respectez celui des autres si vous voulez qu'ils vous respectent. Vous n'avez pas à dicter la vie et les façons de penser des autres.

Il y eut un moment de silence, SG-1 muette désormais et il reporta son attention sur Tonane et ses semblables.

- Veuillez m'excusez, dit-il en s'inclinant.

- Vous êtes sage esprit de lune, apprécia l'Indien. Que puis-je vous apprendre ?

- Comment communiquez vous avec les Esprits ? demanda-t-il.

- Il nous suffit de les appeler et s'ils le désirent, ils viennent nous entendre et ils nous répondent le plus souvent, expliqua-t-il simplement.

- De quelle manière expriment-ils leurs réponses ?

- Ils parlent dans nos esprits, répondit-il comme une évidence en faisant lever les yeux de SG-1 qui n'intervint pourtant pas.

- Pensez-vous qu'ils accepteraient de me parler ? questionna-t-il.

- Vous pouvez essayer. Il n'y a pas de raison qu'ils refusent, dit-il en souriant.

- Pouvez-vous m'emmener les voir ?

- Avec plaisir, approuva-t-il en se levant.

- Est-ce que SG-11 peut nous accompagner ? J'aimerais leur parler de leur passage chez les Esprits pendant que nous marchons.

- Si vous voulez, accepta-t-il alors qu'il se levait lui même.

- Laissez votre équipement, ordonna-t-il à SG-11 alors qu'il en faisait de même. Vous vous restez là, dit-il à SG-1.

- Docteur Langford c'est très imprudent de..., commença Carter.

- Le Général Hammond m'a donné carte blanche et vous le savez comme vous savez pourquoi alors faîtes ce que je dis. Je dirige cette mission désormais, remarqua-t-il durement. Tonane, fit-il en se radoucissant. Je vous en prie, je vous suis.

L'homme lui sourit avant de l'entraîner dehors, marchant à ses côtés, SG-11 derrière eux. Alors qu'ils allaient vers la forêt, il lui demanda de lui expliquer comment leur peuple obtenait le Trinium appelé Ki ici. Tonane lui expliqua alors qu'ils demandaient aux Esprits de s'adresser à la montagne et que si la montagne était de bonne humeur, elle jetait le Ki dans la rivière. Puis la rivière nettoyait le Ki jusqu'à ce qu'il scintille. Les Salish le récupéraient ensuite et le travaillaient à leur convenance. Bien sûr, cette méthode était bien plus douce et aussi avec un rendement bien moindre que les explosifs utilisés par SG-11 ou toute autre méthode Terrienne.

- Nos méthodes blessent la montagne, remarqua-t-il. Je suis véritablement navré des erreurs commises par mon peuple, dit-il avec sincérité.

Il avait vraiment l'impression de passer son temps à s'excuser des erreurs des autres mais cela en valait la peine tant qu'ils pouvaient réparer avant que cela vire au désastre. Cela serait encore mieux si seulement ils apprenaient de leurs fautes mais comme il l'avait imaginé, cela prendrait un certain temps.

- Vous êtes très différent de vos frères, remarqua Tonane l'air curieux.

- C'est vrai, approuva-t-il. Mon peuple ne pense pas à mal soyez en certain. Mais il est jeune, il manque encore de savoir, d'expérience, de connaissance, de sagesse, de tolérance et d'ouverture d'esprit. Ils font des erreurs sans vraiment le vouloir. Je sais que cela ne résoudra rien mais permettez que je vous explique pourquoi le Ki est important à leurs yeux. Nous sommes actuellement en guerre contre un ennemi bien plus puissant que nous qui répand le mal et la souffrance sur de nombreux mondes et de très nombreuses personnes. Un ennemi dont, je le pense, les Esprits vous ont protégé. Le Ki serait précieux pour forger des armes solides pour lutter contre cet ennemi puissant et votre monde est le premier où nous le trouvons.

- Je vois, répondit-il gravement. C'est terrible en effet.

- Cependant, cela ne justifie en rien leur acharnement à vous forcer à céder ainsi sans aucun respect, remarqua-t-il. Je pense que c'est justement en cela que nous devons nous différencier du mal, en veillant à respecter tout ceux qui nous entourent dans leurs croyances, leurs modes de vies, de penser... En étant bienveillants et en nous refusant à la facilité si cela doit mettre à mal les autres. Personnellement, je ne peux tolérer une telle chose. Rien ne justifie de faire souffrir les autres quelque soit la forme que doit prendre cette souffrance.

- Vous parlez comme les Esprits, remarqua Tonane. Est-ce pour cela que votre chef vous envoi ?

- Il m'envoie parce qu'il sait que ma priorité n'est pas le Ki ou toute autre chose du genre, répondit-il. Ma priorité est le bien de votre peuple comme du miens, les liens d'amitié qui je l'espère, pourrons nous unir dans la confiance. Il sait que si je lui dis de renoncer, c'est qu'il faut renoncer. Comme il sait que si cela est possible, je ferai tout ce que je peux pour trouver un moyen de contenter tout le monde.

- Êtes-vous l'ami d'autres peuples ? demanda-t-il avec curiosité.

- Oui, de nombreux autres peuples, sourit-il. Il semblerait que je sois doué pour cela, s'amusa-t-il. Les amitiés que j'ai pu nouer avec d'autres peuples se passent dans la confiance et la paix. J'aimerai également pouvoir devenir votre ami.

- Les Esprits en décideront mais sachez que je vous appellerai volontiers mon ami, sourit-il largement en posant une main dans son dos.

- C'est un grand honneur Tonane. Il en est de même pour moi, dit-il en s'inclinant une main sur le cœur.

Souriant encore plus, l'Indien lui fit signe d'entrer en forêt avec lui, SG-11 derrière eux, silencieuse. Tonane se mit à appeler très simplement les Esprits et quelques instants plus tard, un loup apparut alors qu'un membre de SG-11 avait disparu discrètement.

- C'est T'akaya, fit Tonane. Votre pelage est magnifique aujourd'hui, complimenta-t-il en la saluant.

- C'est un immense honneur de vous rencontrer, fit William-Léandre en s'inclinant respectueusement. Je suis ici au nom de mon peuple pour échanger avec vous, autant que pour vous présenter mes excuses personnelles pour les fautes des miens sur votre monde. J'aimerai que vous acceptiez une discussion selon vos modalités.

Il y eut un moment de silence pourtant, William-Léandre entendit nettement la réponse télépathique envoyée à Tonane. Elle raisonna clairement pour lui, comme si on avait parlé à voix haute pour son esprit puissant.

« Nous allons y réfléchir et revenir vers vous. » dit-elle.

- Je vous remercie, dit-il en surprenant tout le monde autour de lui. J'attendrai le temps qu'il faudra, dit-il simplement.

La louve l'observa étrangement avant de disparaître dans les fourrés.

- Vous entendez la voix des Esprits ? sourit Tonane.

- Je l'entend, acquiesça-t-il. Mon esprit est ouvert à ce que même mes oreilles ne peuvent percevoir.

- Je pense que les Esprits vous parlerons volontiers. Vous êtes sage, vous êtes un bon interlocuteur.

- Merci Tonane. Puis-je vous demander de me laisser seul avec les Esprits ?

- Bien sûr, approuva-t-il joyeusement sans se poser de question. Lorsque vous aurez terminé, vous serez les bienvenus pour manger au village, dit-il à son attention et à celle de SG-11. J'ai également des questions sur votre peuple.

- J'y répondrai avec plaisir, assura-t-il.

- Je vous attendrai dans ce cas. Que les Esprits veillent sur vous William, salua-t-il en se détournant.

- Et qu'ils bénissent vos pas Tonane, répondit-il en le faisant sourire joyeusement.

Il s'en alla et William-Léandre attendit qu'il fut loin pour se tourner vers la sois-disant SG-11 dont le membre disparu était revenu. Il se fixa d'ailleurs sur celui-ci.

- Impressionnant don de métamorphose T'akaya, dit-il en installant un air de surprise sur son visage. Maintenant que Tonane n'est plus là, peut-on parler sans ces masques ? Je sais fort bien que vous n'êtes pas mes compagnons. Vous êtes les Esprits n'est-ce pas ? Vous souhaitiez vous assurer de l'honnêteté de mon peuple envers vos protégés ?

Ils se regardèrent entre eux l'air déstabilisé et il leur laissa le temps de réfléchir tranquillement. Ils se transformèrent finalement pour prendre forme animale, le faisant sourire avec indulgence.

- Je sais aussi que ceci n'est pas votre véritable forme, remarqua-t-il. Mes yeux voient bien plus que ce qu'il est possible de voir. Je crois avoir compris ce que vous êtes. Vous êtes un peuple bien plus évolué que les Salish et vous avez décidé de les protéger en prenant la forme de leurs esprits ancestraux pour ne pas interférer dans leur développement naturel.

Il y eut un moment de silence avant que le corbeau ne s'élance de l'arbre où il s'était posé, volant devant lui avant de prendre forme humaine. Seulement, il avait comme deux séries de branchies horizontales à la place du nez et des pommettes, entièrement vêtu d'une longue robe argentée.

- Comment savez-vous cela ? Vos semblables ne se doutent de rien et ne croient même pas que les Esprits sont réels, fit-il.

- Xe'is je présume, remarqua-t-il. Je ne suis pas exactement comme mes frères, expliqua-t-il. De plus, je suis ami avec un autre peuple avancé qui agit de même avec des peuples plus jeunes pour les protéger. Ce n'est pas la première fois que je vois cela.

- Cela n'explique pas comment vous savez, comment vous avez su que nous n'étions pas vos amis ? répondit-il l'air méfiant.

- Disons que je suis pour mon peuple ce que vous êtes pour les Salish, dit-il. La différence est qu'eux ne sont pas du tout au courant de mon existence et me pensent identiques à eux. Seulement, je suis beaucoup plus évolué qu'eux et je m'efforce de les guider sans réellement interférer dans leur développement.

- Votre peuple ne semble vraiment pas digne de confiance, remarqua l'homme alors que les siens autour de lui prenaient forme humaine à son image.

- Mon peuple n'est pas toujours digne de confiance je l'avoue, admit-il. Je connais ses travers et ils sont nombreux. Ils peuvent être sans pitié et cruels c'est vrai. Tellement qu'il m'a fallu du temps pour retrouver de l'espoir pour eux. Cela ne fait que quelques années que j'ai décidé de les guider parce qu'ils ont su me montrer qu'il y avait aussi du bon en eux et qu'ils n'avaient besoin que d'apprendre autre chose, une autre manière. Il y a plus de six milliard d'individus sur ma planète, dit-il en les ahurissant visiblement, et un passé souvent violent comme pour beaucoup de jeunes espèces. Il leur faudra encore du temps pour apprendre mais ils progressent un peu chaque jour pour ceux qui m'entourent. Je veux que vous sachiez que malgré leur manque de respect à l'égard des Salish, ils n'ont jamais pensé à mal et n'ont jamais voulu leur faire de mal. Simplement, il leur faut encore apprendre qu'il y a bien des manières de faire souffrir les autres. Ce sont des enfants qui font des bêtises sur leur chemin mais ils ne pensent pas à mal et je peux vous assurer que les miens qui passent la Porte sont bien intentionnées pour la majorité. Ils se battent pour protéger des milliards des nôtres et ils se battent contre les Goa'uld aussi pour apporter la paix et la liberté aux autres peuples. C'est ce combat et cette pression, cette volonté de faire le bien qui les a poussé à se montrer durs envers les Salish pour obtenir le Ki qui les aiderait énormément dans la guerre. Mais jamais ils n'ont voulu leur faire de mal physiquement et ils n'ont pas réalisé la souffrance morale ou les dégâts qu'ils auraient pu faire sur ce que vous faîtes pour les Salish et pour protéger votre peuple. Pour cela, acceptez mes excuses, demanda-t-il en s'inclinant.

Il y eut un long moment de silence et il resta incliné, sentant pourtant nettement ceux qui lui faisaient face se radoucir considérablement à son égard.

- Nous acceptons vos excuses, fit T'akaya avec douceur.

- Je vous remercie. Sachez que je ferai en sorte que mon peuple respecte votre volonté et celle des Salish même si je vous avoue qu'ils n'y sont pas disposé pour le moment. Je peux cependant vous le promettre. S'ils n'acceptent pas d'eux mêmes, j'userais de mes dons pour les faire plier.

- Pourquoi ? demanda Xe'is l'air curieux.

- Mon peuple ne sait que trop comment obtenir ce qu'il veut par la violence, la force ou la bassesse, remarqua-t-il. Cela leur a fait énormément de mal. Je veux leur apprendre à ne plus agir ainsi, je veux leur apprendre le respect, la bienveillance, la sincérité et la paix. Je veux qu'ils comprennent que ce qui différencie les gens de bien de ceux qui répandent le mal, c'est de ne pas placer la paix et le bien être des autres, physique ou mental, moral, en dessous du leur. Je veux leur apprendre à ne pas penser que leur paix peut-être construite sur la souffrance ou le malheur d'autres quelle qu'elle soit. Ce n'est jamais une véritable paix. Ils ont peur de la guerre, de la souffrance et je le comprend vu l'ampleur de la menace Goa'uld. Il est alors plus que jamais temps de leur apprendre la tempérance, la patience et la réflexion, la compréhension même dans cette situation. Je m'efforce de leur apprendre en douceur et en toute discrétion. Il y a cela et le fait que je refuse qu'ils vous causent à vous ou aux Salish, le moindre mal. Comme je le disais, à mes yeux, votre paix et votre bien-être n'est pas moins important à mes yeux que celui des miens.

- Ce n'est pas la première fois que vous faîtes cela n'est-ce pas ? Intervenir pour votre peuple ?

- C'est vrai. Pour qu'ils puissent apprendre, je dois les laissez faire mais je fais de mon mieux pour intervenir avant qu'ils ne fassent des bêtises sans le vouloir. Je ne veux pas qu'ils fassent de mal à d'autres par leur inexpérience et leur manque de sagesse. Pour eux, je suis juste un scientifique qui étudie les autres cultures et civilisations entre autre chose et un bon négociateur. J'ai noué des amitiés avec d'autres peuples dont certains n'acceptent d'échanger qu'avec moi parce qu'ils savent ce que je suis et que mon peuple est trop jeune pour eux. Si les miens ne connaissent pas la véritable raison ou seulement en partie, ils ont bien compris que ma mentalité était différente et cela les fait déjà énormément réfléchir. Je tente de leur donner un exemple mais leur enseigner ces leçons prendra du temps. En attendant, je m'efforce de ne pas les laisser commettre des erreurs qui feraient du mal à d'autres.

- C'est très noble, remarqua T'akaya. Nous nous efforçons de protéger les Salish. Ce sont des gens bien, purs et honnêtes. Mais nous craignons qu'ils soient trop jeunes pour nous voir.

- Je comprend même si je pense qu'ils vous accepteraient tel que vous êtes. Ils vous aiment beaucoup soyez en certains, sourit-il, et ils ont foi en vous. Mais c'est à vous de décider quand le moment viendra. Pour ce qui est de notre présent problème. Pouvons nous avoir un compromis ? demanda-t-il.

Il vit les Esprits se regarder entre eux un moment, échangeant télépathiquement dans leur langue qu'il ne comprenait pas encore.

- Nous ne vous laisserons pas utiliser vos machines et vos explosifs ici, répondit Xe'is. Les Salish sont très attachés à la nature et à son bien être. Éventrer la montagne éventrera leurs cœurs.

- Je comprend parfaitement, acquiesça-t-il.

- Vous n'aurez pas le rendement que les vôtres attendent. Seulement, il y a une autre rivière sur l'autre versant de la montagne. Loin des villages Salish et de notre territoire. Pour vous aider dans la guerre contre les Goa'uld, nous acceptons d'y faire tomber plus de Ki que vous pourrez récupérer à la façon des Salish. En échange, vous respecterez nos protégés et garderez notre secret aussi longtemps que nous en déciderons ainsi.

- Je vous remercie du fond du cœur. Cela est bien plus que je ne l'espérai. J'accepte avec joie. Seulement, permettez que je parle de vous avec les dirigeants de mon monde, qu'ils comprennent bien que ce monde est protégé par bien plus puissant qu'eux. Cela les calmera sur le champs. Et si quoi que ce soit devait se produire, je vous jure sur mon honneur d'intervenir pour vous.

- Nous acceptons d'essayer, répondit Xe'is. Mais si votre peuple commet le moindre faux pas, il en subira les conséquences.

- C'est entendu, approuva-t-il en leur donnant un beau signe de tête. Je viendrai personnellement superviser le début de cet échange pour m'assurer que tout est bien appliqué des miens. Si quoi que ce soit devait ne pas vous convenir, envoyez une transmission à mon nom à travers la Porte, je la recevrai et agirai en conséquence.

- Nous ferons ainsi, approuva T'akaya.

- Puis-je vous demander si vous accepteriez que nous échangions ensemble sur nos cultures ? Sachez que si vous le désirez, je garderai nos discussions pour moi. Je le fais déjà avec plusieurs peuples.

- Si vous tenez vos promesses et prouvez que vous êtes dignes de confiance, nous l'envisagerons, répondit Xe'is.

- Merci, répondit-il.