Chapitre 12 :

Invisible

Ce jour là, William-Léandre était sur Sopre, la planète au peuple cristallin. Cela faisait plus d'un an maintenant qu'il les avait aidé à prendre un nouveau départ et les choses ici avaient beaucoup changé. Les Sopréens survivants avaient rapidement guéris puis ils s'étaient multipliés. D'abord doucement et au plus ils avaient été nombreux au plus cela avait été vite et de plus en plus de nouveau Sopréens avaient vu le jour. Puis des constructions de cristal avaient commencé à pointer le bout de leur nez. William-Léandre savait maintenant qu'il existait deux grands types de cristaux dans leur peuple. Les cristaux cœurs qui étaient les corps des Sopréens, leur être, les cristaux qui leur donnaient naissance. Et les cristaux façonnés. Il s'agissait de cristaux fabriqués par les Sopréens consciemment, contrairement aux cristaux cœurs naissant de manière spontanés quand le peuple mêlait ses énergies de manière particulière. Dans ce cas, ils ne savaient jamais où naîtrait le cristal cœur, ce qu'il serait, tel un nouveau né venant au monde. Les cristaux façonnés étaient créés par eux comme des objets et ne contenaient aucune vie propre. Ils pouvaient en revanche servir de voies de transport aux Sopréens, de base de données, d'ordinateurs, de construction, de générateurs... Ils pouvaient tout faire avec leurs cristaux à condition d'en avoir l'énergie. Une énergie produite par leurs consciences dans les cristaux cœurs et l'absorption de toutes sorte de chose comme l'oxygène, la lumière, les radiations... Donc au plus ils étaient nombreux, au plus ils pouvaient se reconstruire vite.

Désormais, lorsque William-Léandre passait la Porte pour aller chez eux, il débouchait sur une magnifique route entièrement faîte de cristal translucide où des rubans de lumières colorés brillaient. Tranquillement, une immense infrastructure de cristal se reconstruisait et il ne doutait pas que d'ici quelque temps, on en verrait beaucoup plus sur la planète. Les Sopréens lui avaient expliqué qu'autrefois, ils avaient de très nombreuses cités sur leur planète, avant d'être détruit. Et si les cristaux cœur était détruits, que les Sopréens mourraient, alors le reste partait en poussière, expliquant la présence de ces déserts de sables sur toute la planète. Il était désormais très proche de ce peuple extrêmement reconnaissant envers lui pour ce qu'il avait fait pour eux et en échange, ils lui donnaient accès à tout. Avec eux, en plus d'apprendre à connaître leur peuple, leur culture, il en apprenait énormément sur l'énergie, les cristaux. Des connaissances poussées à un point tel qu'il n'avait trouvé cela chez aucun autre peuple dont-il avait acquis les connaissances. Avec eux, il avait appris à communiquer uniquement à travers son énergie, s'améliorant de plus en plus dans cet exercice. Ce peuple était fascinant dans tout ses aspects, tellement savant dans son domaine. Grâce à eux, il avait désormais une haute compréhension des technologies fonctionnant aux cristaux. Autrement dit, les technologies les plus avancées de ce qu'il avait déjà croisé, la Porte comprise.

Il gardait cependant cela pour lui pour le moment, les Sopréens ne voulant pas encore partager avec les Terriens. William-Léandre s'en été fait de précieux amis et il avait voulu les aider un peu plus. Les Sopréens étaient pacifiques, n'avaient aucun instinct belliqueux ou violent. Ils étaient bien plus intéressés par l'étude des énergies, l'évolution de leur peuple dans la voie qu'ils avaient choisi. Ils craignaient beaucoup de connaître de nouveau l'horreur de la destruction. Seulement, ils avaient énormément de mal à imaginer armes ou moyens de protections, peinant à appréhender le concept d'attaque, d'agression, de destruction et de conquête et donc, le besoin de se protéger. Il l'avait bien vu avec ce qu'il s'était passé avec O'Neill. Malgré leur insécurité, les Sopréens n'avaient pas vraiment tenté de se défendre, seulement de comprendre, tentant désespérément de savoir s'il y avait danger ou non sans trop savoir comment s'y prendre ou analyser.

William-Léandre les avait donc aidé à créer un système de défense. Avec les connaissances et les moyens des Sopréens, ce n'était guère difficile mais encore fallait-il avoir assimilé l'idée de se défendre et de répliquer. Il avait donc participé à la conception d'immenses boucliers d'énergies pour leurs villes et d'armes de défenses. Dés que quelqu'un arriverait par la Porte ou qu'un quelconque objet anormal serait détecté en orbite, les boucliers s'activeraient automatiquement. Ainsi, les Sopréens auraient le temps d'analyser la chose et éventuellement de communiquer avec les étrangers pour comprendre. Le système était capable de détecter toutes les formes d'armes que William-Léandre connaissait et si elles étaient prêtes à servir ou non. Si un tir était détecté, deux réactions pouvaient se déclencher. La première était s'il s'agissait d'individus, arrivés par la Porte par exemple. S'ils tiraient, leurs armes seraient aussitôt mises hors course comme toute technologie sur eux. Et ils seraient mis en joug par des armes identifiables dans une manœuvre première d'intimidation pouvant aller au bout de son usage si nécessaire. S'il s'agissait d'un tir d'un vaisseau ou autre engin, un tir d'impulsion destiné à court-circuiter l'appareil était envoyé et si ça ne fonctionnait pas ou s'ils s'obstinaient, alors les armes de défenses tireraient réellement, programmée pour d'abord toucher les armes et les boucliers, puis les systèmes de survie secondaires et enfin détruire l'engin en dernier recourt.

Les Sopréens avaient été soulagé de voir leur ami leur proposer un système à plusieurs niveaux de défenses et de répliques, ne voulant pas attaquer directement si ce n'était pas nécessaire. Ils avaient été très reconnaissant pour les avoir aidé à faire cela, soulagés d'une angoisse une fois ce système mis en place. Cela n'avait vraiment pas été difficile avec leurs connaissances. Et William-Léandre avait insisté sur le fait qu'ils pouvaient toujours lui envoyer un message par la Porte s'ils avaient besoin de lui, de son jugement ou de son avis vis à vis d'étrangers.

Ce jour là, il était justement chez eux, échangeant sur les différentes constructions cristallines a choisir en fonction de l'énergie qu'on voulait y faire passer. La Porte s'était activée et très vite, sa radio s'était mise en route

« Docteur Langford ? Ici le général Hammond. Répondez je vous prie. »

- Monsieur ? répondit-il sur le champs.

« Pouvez-vous rentrer à la base ? Un visiteur demande à vous voir. »

- Un visiteur ?

« Il refuse de donner plus de précisions et ne veux parler qu'à vous. C'est un enfant, humain d'après le Docteur Fraisier et sans présence de symbiote. »

- Je me met en route sur le champs.

« Très bien. Nous vous attendons. »

Immédiatement, William-Léandre s'excusa auprès de ses amis qui comprirent sans mal et rapidement, il repassait la Porte pour rentrer. Hammond l'attendait en bas de la rampe de débarquement :

- Merci d'avoir fait vite, lui dit-il alors qu'il le rejoignait. Est-ce que tout va bien sur Sopre ?

- Oui monsieur. Tout vas bien. Que se passe-t-il ?

- Il y a un petit moment, la Porte s'est activée et l'iris a dysfonctionné, expliqua-t-il en quittant la salle d'embarquement pour les vestiaires. Il nous a été impossible de la garder fermée et un enfant a traversé. Il a passé les examens de rigueur à l'infirmerie et il ne semble pas y avoir de problème, si ce n'est qu'il semble faible et malnutri. Il vous a cité et ne veut parler qu'à vous. Il dit que c'est sa mère qui lui a parlé de vous et qu'elle ne veut pas qu'il s'adresse à un autre. Il agit comme si elle était dans la pièce alors qu'il n'y a rien, rien de visible pour nous en tout cas. Il a dit que sa mère vous a vu sur la planète des Salish, observé et qu'elle jugeait que vous étiez le bon interlocuteur.

- Je vois. Je me change et j'y vais.

Il approuva et l'accompagna, l'observant jusqu'à ce qu'il retrouve sa tenue civile habituelle qu'il passait hors mission. Puis ils se mirent en route pour la chambre de soin et d'isolement où se trouvait l'enfant. Et ce fut un garçon chauve, frêle et assez jeune, visiblement en mauvaise santé que William-Léandre découvrit. SG-1 se tenait à la porte, l'observant en silence alors qu'il était assis en tailleur sur le lit, regardant autour de lui. Il le vit et son regard s'éclaira :

- Vous êtes William-Léandre Elfiamine Langford ? voulut-il confirmer.

- Oui, sourit-il. Ravi de te rencontrer, dit-il en s'avançant vers lui.

Il vint tranquillement s'asseoir près de lui, lui faisant face et le garçon jeta un regard critique aux autres.

- Mon général ? Puis rester seul avec lui un moment ? demanda-t-il.

- Sortons, dit-il en acquiesçant et en faisant signe aux autres de le suivre.

Tous s'exécutèrent et il fut bientôt seul avec l'enfant, lui souriant avec chaleur.

- Maman dit que je ne dois parler qu'à vous, dit-il alors. Elle vous a observé et elle dit que vous êtes sage et éclairé.

- Ta maman est ici ? demanda-t-il tranquillement.

- Oui mais vous ne pouvez pas la voir.

- Je vais essayer quand même, sourit-il l'air taquin.

Il se concentra alors, croyant l'enfant même s'il n'avait rien senti, ce qui était très étrange d'ailleurs. Il sentait toujours toute forme de vie autour de lui. Il lui fallut un bon moment de recherche et de concentration, ses pouvoirs à l'œuvre sous le regard patient de l'enfant. Et il trouva finalement, une légère, très légère présence presque indiscernable. Il se focalisa dessus, tentant de comprendre et soudain la lumière se fit. Difficile de percevoir immédiatement un être qui n'était pas tout à fait dans sa réalité.

- Déphasé, murmura-t-il en regardant l'enfant qui lui sourit.

- C'est ça, acquiesça-t-il. Maman dit que vous êtes très fort, s'amusa-t-il.

La maman en question était déphasée, légèrement décalé de leur réalité sans pour autant être dans une autre. Elle n'était donc pas visible et difficilement perceptible pour ses sens mais elle pouvait physiquement agir sur lui et ce monde sans possibilité de communication directe. En tout cas, pas avec un être ordinaire. Il n'avait jamais vu ça mais aucune forme de vie ne lui échappait. Très vite maintenant qu'il savait, il pourrait éveiller sa conscience à ces présences pour les percevoir bien plus facilement et il pourrait certainement assez rapidement entrer en communication avec eux. Il lui suffisait d'arriver à se mettre en phase avec eux et sa magie pouvait le faire. Restait juste pour lui à trouver le bon degrés et il s'y mit sur le champs tout en se concentrant sur le garçon qui avait l'air ravi devant son attention et ses réactions.

- C'est la première fois que je rencontre un être déphasé mais je vais m'y adapter rapidement, sourit-il.

- Maman demande si d'autres de votre monde peuvent faire ça ?

- Non. Je suis le seul.

- Elle dit qu'elle vous a entendu dire aux Esprits que vous étiez une sorte de gardien caché très puissant pour votre peuple mais que c'était un secret.

- C'est ça, sourit-il. C'est pour ça que je peux faire certaines choses mais il ne faut pas le dire.

- Je garderai le secret, assura-t-il avec une sincérité brillante.

- C'est très bien. Dis moi, d'où viens tu ?

- D'une planète appelée Reetalia, répondit-il.

- Est-ce une belle planète ?

- Elle l'était, avant qu'elle soit dévastée par de méchantes créatures aux yeux pleins de flammes, dit-il alors qu'il comprenait qu'il parlait des Goa'uld.

- Je suis désolé d'apprendre ça, dit-il avec sincérité.

- Je suis là à cause de ça, pour vous prévenir d'un danger, dit-il alors.

- Je t'écoute, assura-t-il sérieusement.

- Les rebelles Reetous veulent vous éliminer, dit-il.

- Les Reetous ? Le peuple de Reetalia j'imagine ? Le peuple de ta maman ?

- Oui, approuva-t-il.

- Je vois, dit-il.

L'enfant avait pourtant l'air fatigué et mal en point, l'inquiétant.

- Tu es fatigué ? demanda-t-il doucement.

- Un peu, admit-il.

- Alors voilà ce qu'on va faire. Tu as vu la dame médecin ?

- Oui.

- Est-ce que toi et ta maman seriez d'accord pour qu'elle regarde comment tu vas ? Pendant ce temps là, je vais déjà parler de ça avec mes amis, aller te chercher à manger et ensuite, on s'installe tranquillement pour discuter de tout ça ?

- Maman est d'accord, répondit-il.

- Et toi ? Tu es d'accord ?

- Oui.

- Ok. Je reviens vite alors, dit-il en souriant.

Il se leva et sorti tranquillement, retrouvant les autres dans le couloir l'attendant avec impatience. Ils rejoignirent la salle de briefing pour parler, s'installant :

- Cet enfant est là pour nous prévenir d'une menace, commença-t-il. Son monde a été dévasté par les Goa'uld, dit-il en les attristant. Mais la menace viendrait de ce qu'il appelle les rebelles Reetous. Il a l'air mal en point. J'aimerai que vous l'examiniez davantage, demanda-t-il à Janet qui approuva.

- S'il a survécu à un massacre Goa'uld, dit-elle, ça expliquerait peut-être cette histoire de mère. C'est peut-être un mécanisme de défense psychologique. Il s'est convaincu lui même qu'elle ne l'avait pas quitté, que son esprit à défaut d'un mot plus approprié est toujours là avec elle.

- Non, trancha immédiatement William-Léandre en les surprenant. Ce n'est pas ça. Maman est vraiment là, assura-t-il. Je ne peux absolument pas le prouver mais je le crois. Il ne ment pas et mon instinct me dit qu'il y a quelque chose.

- Vous êtes certain ? demanda Hammond. Vous êtes en train de me dire qu'il y a quelque chose dans cette base que nous sommes totalement incapables de percevoir ?

- Oui monsieur, répondit-il simplement.

- C'est ridicule, fit O'Neill.

- Vous êtes ridicule de ne pas l'envisager après tout ce que vous avez vu colonel, se moqua-t-il. Pour ma part, je ne doute pas de sa sincérité et je suis certain que maman est bien là.

Tous le regardèrent avec scepticisme, Hammond semblant réfléchir.

- Bien, dans ce cas agissons comme si vous aviez raison, dit-il.

- Mon Général..., fit O'Neill exaspéré.

- J'ai toute confiance en le docteur Langford pour ce genre de chose colonel. Il a prouvé maintes fois qu'il était plus éclairé que nous. Et dans le pire des cas, nous ne perdons rien à prendre cela en compte au contraire. Alors faîte comme si... maman, était bien là avec tout ce que cela implique.

- Dés que le docteur Fraisier aura fini son examen, je discuterai plus longuement avec lui, continua William-Léandre. Dans tout les cas, je crois qu'il faut prendre cette menace au sérieux.

- Faîtes, répondit-il

On repartit alors et William-Léandre décida d'aller accompagner le garçon dans les examens, le rassurant comme il pouvait. Lorsque ce fut terminé, il s'isola avec la dame, laissant l'enfant se reposer dans son lit.

- Il ne va pas très bien, commença-t-elle avec gravité. Plusieurs de ses organes vitaux ont des anomalies congénitales. C'est comme si mère nature l'avait assemblé à la hâte et avait fait des erreurs un peu partout. Valve cardiaque déficiente, fonction rénales déréglées et je me pose de sérieuses questions sur ses poumons. Sans une intervention médicale rapide et intensive, je crains que ces jours ne soient comptés.

- Je vois. Autre chose ? demanda-t-il calmement.

- Il y a des différences entre son cerveau et un cerveau humain ordinaire. Là ou un humain a ce qu'on appelle la formation réticulaire, ce qui détermine la vivacité d'esprit, notre perception des choses. Celle de cet enfant est deux fois plus grosse. Cela pourrait expliquer d'éventuelles perceptions particulières.

- D'accord. Je sais qu'il n'y a pas grand chose à faire malheureusement, soupira-t-il. On verra ce qu'on peut faire. Je vais aller manger et discuter avec lui.

Elle approuva et le laissa faire. Très vite, il revint avec deux plateaux repas, commençant à manger avec le garçon curieux qui avait l'air content. Il lui laissa un moment avant d'entamer la discussion.

- Alors, tu m'as dit que les rebelles Reetous voulaient nous attaquer. J'imagine qu'il y a donc des Reetous non rebelles ?

- Oui, le Pouvoir Central des Reetous, les rebelles sont une faction bien distincte.

- Je vois bien la différence, assura-t-il. Sais-tu pourquoi les rebelles veulent s'en prendre à nous ?

- Parce que les gens aux yeux pleins de flammes ont attaqué les Reetous, répondit-il. Les rebelles pensent que les gens aux yeux pleins de flammes sont trop puissants pour être détruit directement. Ils pensent qu'on peut seulement les détruire par attrition.

- Ils veulent détruire tout les hôtes potentiels, comprit-il.

- C'est ça, approuva-t-il.

- Cela entraînerait un massacre absolument gigantesque de milliards d'êtres.

- Oui et c'est pour ça que le Pouvoir Central des Reetous nous a envoyé ici.

- Et pour cela, je te remercie déjà toi et ta maman d'être venus nous prévenir d'un tel danger, dit-il avec un beau signe de tête vers la présence qu'il sentait maintenant nettement.

- Maman vous aime bien, sourit l'enfant. Elle vous dit merci aussi de bien vouloir nous écouter avec sérieux. Elle dit que vos amis sont très sceptiques.

- Ils ont encore besoin d'apprendre à ouvrir leurs esprits mais ils ne pensent pas à mal, répondit-il.

- Ce sont des enfants ?

- On peut dire ça, s'amusa-t-il. Dis moi si je me trompes mais les Reetous ne sont pas humains n'est-ce pas ?

- Non.

- Est-ce que par hasard, ta maman t'aurait donné naissance pour nous parler ?

- Oui, elle m'a créée pour servir d'intermédiaire. Nous devions venir quand j'aurais atteint l'âge d'homme mais ma croissance accélérée a endommagée mon corps et nous avons dû venir plus tôt.

- Et c'est elle qui a pu ouvrir l'iris ?

- Oui, elle était là depuis un moment pour vous observer. Elle l'a ouvert pour moi.

- D'accord.

Pendant encore un long moment, ils discutèrent de tout cela, William-Léandre cherchant les précisions utiles puis il invita le garçon à se reposer pour aller expliquer tout ça aux autres terminant par le fait qu'ils allaient se retrouver avec une armée invisible sur les bras. Et si beaucoup paraissaient encore très sceptiques sur l'existence de ces Reetous, le général lui fit confiance et étudia les options. L'obstacle évident étant qu'ils ne pouvaient pas les voir, il fallait remédier à cela. Partant du principe que les Goa'uld devaient avoir un moyen de les percevoir s'ils les avaient attaqué, ils décidèrent de contacter la Tok'ra pour obtenir leur aide et un moment plus tard, ceux-ci arrivaient avec Jacob Carter et un second Tok'ra. William-Léandre était resté auprès de l'enfant, sachant déjà que les Tok'ra ne lui plairaient pas du tout. Il avait vu dans les esprit des autres toutes leurs rencontres avec eux et il avait vite compris. Les Tok'ra était un peuple aussi arrogant et orgueilleux que les Goa'uld, se pensant être les plus forts, ne tolérant pas que l'on aille contre eux, très difficilement capable de faire confiance, prompt à se servir des autres, buté et fermé d'esprit de bien pire manière que les humains, centré sur leur survie et leur intérêt personnel, couard et inactifs de son point de vue... bref, tout ce qu'il n'aimait pas et s'il était prêt à s'occuper de son jeune peuple qui avait besoin d'apprendre, il n'avait guère envie de s'occuper de tels imbéciles, devinant déjà qu'il n'irait nul part avec eux. Il préférait donc laisser les Tok'ra aux autres, Hammond n'y voyant aucun inconvénient puisqu'ils paraissaient coopératifs à ses yeux. Pourtant, lui était certain qu'ils ne feraient pas de si bons alliés et se plonger dans l'esprit de Selmak, prenant tout son savoir, lui confirma entièrement cela lorsqu'il entra dans la chambre de son protégé qui se reposait.

Il dut d'ailleurs se mettre en protection de l'enfant pour le rassurer, terrorisé qu'il était par la présence du symbiote. Le garçon se cacha dans son dos et il se rassura progressivement sous son sourire tranquille. Jacob Carter et Selmak avaient quand à eux souffert de cette approche, les symbiotes supportant difficilement la présence des Reetous, confirmant qu'il y en avait bien un. Ils retournèrent dans le couloir et lorsqu'il entendit et sentit que les deux Tok'ra étaient en train de s'armer contre le Reetous de la pièce, il fronça les sourcils, furieux, se levant pour leur bloquer l'entrée.

- Docteur Langford ? fit le général.

- Que l'on soit bien clair, dit-il durement, le Reetous qui est ici nous aurait fait du mal depuis longtemps s'il l'avait voulu et il est venu nous prévenir d'un grand danger. Il est un ami et un allié et je ne vous laisserai pas agir avec hostilité et agressivité à son égard. Donnez moi ça, dit-il en tendant.

- Jeune arrogant, lui répondit Selmak.

- C'est moi l'arrogant ? rit-il. Oh bon sang je n'aime pas les Tok'ra, dit-il en surprenant les siens qui ne l'avaient jamais vu réfractaires à d'autres. Je ne vous laisserai pas entrer monsieur je veux absolument tout contrôler. Mon général, laissez moi faire s'il vous plaît. Ces manières de brutes ne vont pas nous aider.

- Très bien, approuva-t-il aussitôt. Selmak s'il vous plaît, pouvez-vous laisser faire le Docteur Langford ?

Le Tok'ra lui jeta un regard vexé mais il finit par tendre l'arme au jeune homme refusant ses instructions sur son fonctionnement. Il insista pour récupérer le deuxième pistolet interphase qu'il obtint avec mal, ne voulant pas que l'autre Tok'ra fasse une bêtise. Seulement alors il les laissa entrer dans la grande chambre de soin. Il se tourna vers l'enfant, puis vers un espace vide, souriant légèrement :

- Excusez moi, commença-t-il. Il semble que tous ici aient besoin d'une preuve, dit-il dans le vide. Si vous le permettez, j'aimerais que vous m'autorisiez à me servir de ceci pour qu'ils puissent vous voir un instant. Je ne tirerai pas et ne vous ferez aucun mal vous avez ma parole.

- Maman vous fait confiance, sourit l'enfant sur son lit. Elle est d'accord.

- Je vous remercie.

William-Léandre activa le pistolet qu'il tenait et il le dirigea dans hésiter dans la direction où il avait regardé. Une seconde plus tard, un être un peu plus grand qu'un homme aux caractéristiques d'araignées avec ses multiples yeux rouges et ses nombreuses pattes, sa morphologie qui en prenait beaucoup de caractéristiques, apparut à leurs yeux, calme mais faisant pourtant sursauter tout le monde si ce n'était l'enfant et l'albinos imperturbable.

- Je vous remercie. J'imagine que désormais, le scepticisme s'est envolé, s'amusa-t-il devant les têtes de ses camarades.

Il sentit l'amusement de la Reetous qu'il percevait lui même de mieux en mieux, baissant alors son arme en la laissant disparaître de nouveau. Cela fait, se reprenant doucement, Hammond les entraîna tous vers la salle de briefing pour en discuter et William-Léandre les accompagna. Il croisa son équipe qu'il rassura d'un regard, sachant qu'ils suivaient de près comme toujours pour lui venir en aide au besoin, le touchant profondément. Une fois installé, il laissa les Tok'ra parler des Reetous aux autres, du hors phase et des moyens de les détecter créés par les Goa'uld, restant silencieux. Jacob expliqua que souvent, les Reetous opéraient en petits commandos de quelques individus, des commandos suicides chargés de faire le plus de dégâts possibles. Il était léger à ce propos, comme son comparse, très sûr de lui sur le fait qu'il serait facile de les arrêter, l'exaspérant par leur arrogance. Heureusement, il sentait Hammond très prudent sur ce qu'il entendait, lui jetant parfois un coup d'œil comme pour chercher son avis. On parla de l'inefficacité des armes conventionnelles, les Tok'ra poussant à s'informer. Jack lui demanda alors de questionner l'enfant sur la localisation de ces rebelles pour aller voir par eux mêmes, prévenir l'attaque. Jackson s'inquiéta aussitôt de les voir s'infiltrer dans la base avec eux au retour s'ils y allaient mais là encore, Jacob assura qu'avec leurs interphases, ils pourraient s'assurer que ça n'arriverait pas. Bien que sceptique même s'il ne le dit pas, le général approuva la chose, reconnaissant leur besoin d'informations sur ce qui les attendait, demandant à William-Léandre de chercher l'information. Il approuva alors d'un signe de tête, s'en allant sans un mot.

- Il n'aime pas les Tok'ra, remarqua Jacob. Il y a une raison ?

- Aucune idée, fit Carter. Habituellement, le docteur Langford est très ouvert aux autres.

- Il est jeune. Quel est son rôle ici ?

- C'est un scientifique qui combine pour ainsi dire les compétences du capitaine Carter et du docteur Jackson en plus de bien d'autres choses Jacob. Il est le plus grand expert du programme, dit-il en étonnant les Tok'ra.

- Cet enfant ? fit le second.

- Cet enfant est un génie, répondit Hammond. Il est peut-être jeune mais bien plus sage et intelligent que nous. Sachez qu'il entretient des amitiés avec de nombreux peuple tel que les Nox et les Tollans par exemple. Ils refusent de nous parler à nous mais ils sont ravis d'être amis avec le docteur Langford.

- Vraiment ? Pourquoi cela ? demanda Jacob.

- Parce qu'il est sage, éclairé et tolérant, répondit-il. Il fait beaucoup pour ce programme.

- A-t-il quelque chose contre... les symbiotes ? demanda Selmak. Peut-être ne fait-il pas la différence entre nous et les Goa'uld ?

- Je ne crois pas, répondit Carter. Il serait justement le premier à faire distinctement cette différence, remarqua-t-elle. Ce n'est pas son genre de faire de la discrimination d'origine.

- En général, ce sont des incompatibilités de caractère qui le rendent hostiles à certains, remarqua Hammond.

- Il ne nous connaît pas, remarqua Selmak pincé.

- Je ne pourrais pas vous en dire plus, répondit-il simplement. Ce n'est qu'une supposition.

William-Léandre lui, rejoignit le garçon, le trouvant très affaibli et en larme dans son lit, comprenant d'un coup d'œil ce qui lui arrivait.

- Maman dit qu'il ne faut pas pleurer, dit-il en essuyant ses yeux.

- Ce n'est pas grave de pleurer quand on ne se sent pas bien, dit-il en le rejoignant. Viens par là, dit-il en ouvrant ses bras.

Le garçon hésita avant de venir se blottir contre lui. Il l'entoura de ses bras, le câlinant, le laissant se gorger de sa présence et de sa chaleur. Il resta ainsi longtemps en silence avec lui, rassurant.

- Ne perd pas espoir pour toi même, conseilla-t-il finalement, rien n'est jamais perdu.

- D'accord, approuva-t-il plus tranquille. Est-ce que je peux avoir un nom moi aussi ?

- Bien sûr, approuva-t-il. Comment aimerais-tu t'appeler ?

- Je ne sais pas. Choisissez pour moi s'il vous plaît.

- Ok. Que dirais-tu de Reita ? En référence à ton peuple.

- Je ne suis pas un Reetous, remarqua-t-il.

- Et alors ? Faire partie d'un peuple, ce n'est pas forcément être identique à eux. C'est se sentir à sa place à leur côté. Est-ce que tu te sens bien avec eux ? Est-ce que tu te sens bien avec ta mère ?

- Oui, approuva-t-il.

- Alors ils peuvent être ta famille, les tiens si tu le veux.

- Maman dit que vous avez raison.

- Bien sûr que j'ai raison, s'amusa-t-il en le faisant sourire. Regarde, moi, je ne suis pas du tout pareils que les gens d'ici pourtant, ils sont mon peuple.

- Je crois que je comprends. Reita, répéta-t-il. C'est un beau prénom.

- Ravi qu'il te plaise.

Il resta encore un moment avec lui avant de demander à la mère si elle pouvait lui donner les coordonnées du monde des rebelles et elle le fit sur le champs à travers l'enfant. L'albinos les transmis rapidement au général, décidant de les laisser gérer la suite pour rester près du garçon qu'il garda dans ses bras, le laissant s'y reposer sous le regard attendri de Janet. Il profita de son repos et du calme pour se concentrer sur sa perception de la Reetous, mobilisant sa magie. Et finalement, il parvint à la percevoir très clairement, s'appliquant à maintenir cette perception interphase qu'il avait bien l'intention d'entretenir. Il l'analysa alors, plongeant dans son savoir, comprenant que son espèce était capable de télépathie et connaissait sa langue. Il tenta donc sa chance :

« Bonjour. » salua-t-il. « Je parviens enfin à vous percevoir pleinement et à entrer en contact. »

« Vous êtes un être infiniment particulier. » lui répondit une voix profonde aux airs fantomatiques. « Ce monde a un excellent gardien. »

« Je l'espère. Aimez-vous cet enfant ? Son sort importe-t-il à vos yeux ? »

« Oui. Nous l'avions créé d'abord pour entrer en contact avec vous. Mais nous nous sommes pris d'une grande affection pour lui. Malheureusement, son corps est défaillant et nous ne pouvons le guérir. Je l'ai aussi mené ici pour qu'il soit auprès des siens. »

William-Léandre sourit, sentant sa pleine sincérité.

« Les siens ? Comme je l'ai dit, les siens ne sont pas forcément ceux qui lui ressemblent. S'il pouvait survivre, je doute qu'il trouve sa place ici. Il n'a pas la mentalité de ce monde très loin de là. »

« Vous pourriez vous occuper de lui jusqu'à la fin. »

« J'ai énormément de travail. Il me serait impossible de lui donner ce qu'il mérite vraiment. Mais je peux faire autre chose. Lorsque ceci sera terminé. Je pourrais restaurer son corps pour qu'il soit en pleine forme et lui permettre de garder sa capacité à vous voir et à interagir avec vous. Il pourrait ainsi poursuivre sa vie auprès de vous, auprès des siens. »

Il y eut un moment de silence et il sentit l'espoir de la créature, autant que son questionnement.

« Je vous remercie de bien vouloir le sauver. »

« Ce qu'il fait pour ce monde est plus que digne d'un tel remerciement et de loin. »

« Je le pense aussi. Si cela se fait, nous lui laisserons le choix de sa route. »

« Cela me convient. En revanche, s'il désire rester avec des humains, je lui proposerai plutôt les Tollans comme peuple d'accueil. Je ne pense pas qu'il serait bien sur Terre. »

« Il choisira, approuva-t-elle. »

Ils restèrent en silence tranquillement, William-Léandre cajolant l'enfant. Pendant ce temps, SG-1 était allée en reconnaissance sur le monde des rebelles, découvrant une véritable armée cachée là bas. S'ils pensèrent revenir seuls, ce ne fut pas le cas et on le comprit bien vite quand la base entra en alerte, des combats avec les Reetous débutant un peu partout. Seulement, avec seulement deux pistolet à interphase pour les détruire, les contrer s'avéra compliqué. L'albinos resta avec Reita, laissant les autres s'en charger. Ils devaient apprendre à se défendre pour le bien de ce monde et sa vision de la mort étant très différente des autres, cette possibilité pour eux ne l'inquiétait pas du tout. Il resta donc avec l'enfant réveillé par l'alerte, le rassurant, sa mère lui assurant qu'elle aiderait au besoin, armée. Il perçut nettement l'approche des rebelles, des soldats derrière eux. Il en informa la Reetous, lui expliquant qu'il pouvait la protéger discrètement si elle pouvait éliminer les assaillants. Elle approuva et il plaça Reita dans son dos pour le protéger. Les rebelles furent bientôt là et la Reetous tira. William-Léandre ferma la porte de sa magie, laissant les soldats dehors, déviant les tirs destinés à la mère de sa magie de manière invisible pour que personne ne s'en aperçoive alors qu'il y avait du monde dans son dos dans la pièce. Il ne fallut alors que quelques secondes pour abattre les trois assaillants. Elle le remercia d'ailleurs pour sa protection, lui pour son aide et la porte s'ouvrit de nouveau, laissant Jack et Daniel débouler en catastrophe, brandissant leurs armes, suivis de Carter et Jacob.

- On se calme ! fit l'albinos. La Reetous nous a débarrassé des rebelles, ne tirez pas.

O'Neill eut l'air soulagé, faisant immédiatement les comptes avec les autres. Visiblement, ils avaient anéanti le commando mais par sécurité il envoya Teal'c avec des soldats pour passer la base entière à l'interphase et s'en assurer. Ce fut là dessus que Reita s'effondra soudain, à bout de force, son corps commençant à lâcher. Janet accourut, ne pouvant que confirmer ça, assombrissant tout le monde dans la pièce alors qu'on lui devait de s'en être sortit. Selmak proposa alors de l'emmener, d'en faire un Tok'ra, qu'un symbiote pourrait le sauver.

- Non, trancha William-Léandre. La Tok'ra n'est certainement pas pour lui. Je vais l'emmener chez les Nox. Ils pourront le sauver facilement et il aura le choix de sa vie.

- Puis-je savoir pourquoi vous nous êtes si hostile ? demanda Selmak pincé.

- Parce que je n'apprécie pas les arrogants butés qui pensent pouvoir se servir des autres comme de simples pions sur un échiquier, claqua-t-il.

- Qu'est-ce qui vous permet de... ?

- Par pitié, coupa-t-il. Je pense que vous savez très bien de quoi je parle Selmak, remarqua-t-il. Pas à moi. J'ai à faire, clôtura-t-il ensuite en prenant délicatement l'enfant.

Il demanda à sa mère de le suivre de près. Il prit le téléphone près de l'entrée pour contacter le général et lui demander de gagner la salle de contrôle. Il partit ensuite pour la salle d'embarquement avec son protégé et sa mère, laissant les autres là sans plus d'attention. Il se dépêcha et il fut vite à destination avec la mère et l'enfant. Hammond était dans la salle de contrôle, lui demandant ce qu'il voulait. Il lui expliqua alors et le général approuva, voulant lui aussi sauver cet enfant. William-Léandre demanda néanmoins à être d'abord envoyé sur une planète déserte, expliquant qu'il ne savait pas si les Nox accepterait un Reetous chez eux et que la maman devrait attendre à l'écart. Hammond approuva, lui faisant amener un équipement et lui donnant une heure pour revenir ou faire un rapport. Il partit ensuite dés que la Porte fut ouverte.

Une fois sur la planète déserte, il s'installa avec Reita, usant de ses pouvoirs pour restaurer le corps du garçon et lui promettre une longue vie en bonne santé. Il le méritait vraiment, plus que la plus part des gens. Il fit aussi en sorte de conserver ses capacités vis à vis des Reetous, ne voulant pas le couper d'eux. Cela prit un moment mais ce ne fut pas difficile pour lui, Reita se réveillant finalement dans ses bras.

- Je me sens bizarre, bredouilla-t-il.

- C'est normal, sourit-il. J'ai restauré ton corps Reita. Tu vas vivre, grandir normalement et pouvoir faire ce que tu veux, assura-t-il en le stupéfiant.

- C'est vrai ?

- Oui, sourit-il largement.

- Merci ! Merci beaucoup ! Tu as entendu ça maman ?

« Oui. » répondit-elle. « Maintenant, tu as le choix Reita. Tu peux rentrer avec moi ou décider de prendre une autre route. » dit-elle. « Tu choisiras ta vie à compter d'aujourd'hui. »

Surpris et un peu confus, l'enfant se tourna vers l'albinos, perdu.

- Tu peux faire ce que tu veux. Rentrer chez toi avec ta maman. J'ai fait en sorte que tu puisses toujours voir les Reetous et interagir avec eux. Si tu te sens en famille, chez toi avec eux, alors écoute ton cœur. Rien ne dit que tu ne pourras pas voyager et aller ailleurs plus tard. Mais tu peux aussi décider de rester avec des humains. Je ne pense pas que tu serais bien sur Terre mais je connais un peuple, les Tollans qui te conviendrait et qui je pense, serais prêt à t'accueillir et à s'occuper de toi.

- Je ne peux pas rester avec vous ? demanda-t-il timidement.

- Malheureusement Reita, j'ai énormément de travail, beaucoup à faire. J'aimerais beaucoup mais la vérité c'est que je ne pourrais pas m'occuper convenablement de toi. Je ne serai jamais là. Cela te rendrait bien trop triste. Seulement, je te promet que quoi que tu décides, je te rendrai visite. On se reverra c'est juré.

- Vraiment ?

- Bien sûr. Nous sommes amis et ça, rien ne le changera.

- Je peux... vraiment rentrer à la maison avec toi ? demanda-t-il à sa mère. Je sais que tu voulais que je sois parmi mes semblables mais... mais... c'est toi ma maman et je t'aime.

« J'ai cru un moment que tu serais mieux auprès des tiens mais je réalise que je me suis trompé. Je serai ravie que tu rentres à la maison avec moi mon fils. »

- Alors je rentre à la maison avec maman, sourit-il en regardant l'albinos.

- Je suis heureux de l'entendre. Si les Reetous le permettent et le désirent, j'aimerais qu'il soit possible que nous fassions plus ample connaissance, dit-il à la maman.

« Je soumettrai cette proposition à notre autorité et si cela est accepté, nous vous enverrons un message par la Porte. »

- Très bien. Et lorsque tu voudras me voir, demande à ta maman de m'envoyer un message avec un point de rendez-vous et je viendrai. D'accord ? dit-il à Reita.

- D'accord. Merci pour tout William-Léandre Elfiamine Langford, dit-il en venant se blottir contre lui et l'entourer de ses bras.

Il lui rendit volontiers l'étreinte, le gardant un long moment contre lui avant de s'écarter et de lui sourire :

- Tu es vraiment un bon garçon Reita. Soit toujours toi même, forge toi tes propres idées, ton propre caractère et si jamais tu as besoin de moi, tu pourras toujours m'appeler. Je serai là.

- Merci.

- Ce n'est rien, sourit-il. Il est temps d'y aller maintenant. Je vais devoir rentrer. Va avec ta maman et soit heureux.

La mère prit l'enfant près d'elle et ils se saluèrent. Il partit le premier ainsi, le duo pourrait rentrer chez lui directement sans qu'il ne puisse voir l'adresse, les rassurant. Lorsqu'il rentra, il expliqua que les Nox sauveraient l'enfant et que celui-ci avait décidé de rentrer ensuite chez les Reetous avec sa mère. Il se promit aussi de mettre ses amis Nox au courant de ce petit stratagème, sachant qu'ils ne lui en voudraient pas loin de là. Et il eut bien raison, ceux-ci approuvant avec amusement lorsqu'il leur en parla.