Chapitre 13 :

Le Traité des Planètes Protégées

Après l'événement des Reetous, William-Léandre avait pris la décision de se mettre plus en retrait des autres, de moins intervenir, voulant voir comment ils se débrouilleraient, ce qu'ils feraient et surtout de quelle façon. Il avait donc décidé de ne plus faire de morale, de ne plus tenter de s'interposer dans leurs bêtises pour les laisser gérer... et d'observer. En attendant, lui même allait totalement se concentrer sur ses propres missions, son propre travail et laisser les autres se débrouiller un peu même s'il continuerait évidement à tenir son rôle de membre du SG-C et à répondre honnêtement si on lui demandait son avis. Si SG-1 était toujours prompte aux bêtises, il leur fallait apprendre. Hammond avait su l'écouter, se faisant plus prudent et réfléchi sur bien des choses. Les seuls dont-il se souciait était son équipe, Charles, Carvin et Carl devenus de très précieux amis qui eux, étaient plus qu'ouvert à écouter et apprendre, le ravissant. Peu de temps après ça, SG-1 avait trouvé le moyen de se faire kidnapper par Hathor et manipuler pour leur tirer des informations. Heureusement, ils s'en étaient sortis sans casse en abattant au passage la Goa'uld. Puis il y avait eu une histoire sur Terre avec le Gao'uld Seth maître d'une secte et se cachant chez eux.

Ce jour là, tout était calme au SG-C qui avait pris quelques airs de fête. La salle d'embarquement avait été décorée de manière officielle. Le général Hammond était en train de faire un discours derrière un pupitre sur le seuil de la Porte, SG-1 alignée sur la rampe à sa gauche, le reste du personnel de la base dans la salle en uniforme d'apparat ou en costume de circonstance. Aujourd'hui, on distribuait des promotions et on recevait des remerciements pour le travail accompli. William-Léandre avait mis un beau costume noir et riche, ses cheveux immaculés pendant impeccablement dans son dos. On ne pouvait vraiment pas le manquer ici ou ailleurs. Il se tenait droit et attentif, écoutant comme tous. En première ligne au bas de la rampe, il se tenait à la droite de Charles en uniforme bleu, Carl et Carvin à sa gauche. On leur présenta un certain Arthur Sims, secrétaire d'état à la défense des États-Unis qui suivait de près leur travail pour lequel il les félicita de manière pompeuse, transmettant aussi un mot du Président, les félicitant pour leur dévouement. Puis Hammond avait demandé le garde à vous et appelé Carter pour la promouvoir au rang de major. Elle s'était avancée pour recevoir sa promotion, fière, O'Neill venant aider à mettre en place ses nouveaux galons.

Pour clôturer, Hammond avait appelé O'Neill pour faire un discours. Seulement, celui-ci n'avait pas eu le temps de dire grand chose qu'une intense lumière blanche s'était manifestée dans la salle, attirant l'attention de tous sur William-Léandre qui en était la source. Une seconde plus tard, il avait purement et simplement disparu avec la lumière, sonnant le branle bas de combat dans la salle. Ce fut pourtant dans un vaisseau qu'il reconnut d'un coup d'œil que l'albinos réapparut, souriant en comprenant ce qu'il devait se passer, imaginant l'élan de panique en bas en regardant la Terre à travers la baie vitrée. C'était amusant et ça pimentait un peu ces interminables discours surfaits. Il sourit, regardant tranquillement autour de lui, faisant quelques pas dans ce décor qu'il avait déjà visité une fois. Il y avait un siège et quelques secondes plus tard, un être y apparaissait, le faisant sourire un peu plus

- Bienvenu William-Léandre Elfiamine Langford, le salua-t-il gentiment.

- Je suis très heureux de vous revoir Commandant Suprême de la Flotte Asgard Thor, répondit-il dans un Asgard parfait. C'est un honneur. Si vous le voulez, William suffira.

- Dans ce cas, oubliez également mon rang, répondit-il simplement. Je suis moi aussi heureux de vous revoir. Veuillez m'excusez d'interrompre ainsi vos activités avec cette invitation des plus cavalière.

- Ce n'est rien, sourit-il. À dire vrai, je m'ennuyais un peu.

- Il s'agit d'une affaire de la plus haute importance.

- Je vous écoute, affirma-t-il alors en se faisant bien plus sérieux.

- Depuis notre rencontre sur Cimmeria, j'ai parlé de vous au Haut Conseil Asgard. Vous nous avez énormément intrigué et nous avons contacté les Nox pour confirmer vos dires. Ils se sont montrés très élogieux et positifs à votre égard. Ils nous ont encouragé à faire votre connaissance sans pour autant nous en dire davantage. Cela nous a conforté dans notre idée. Nous serions ravis d'échanger avec vous en tant qu'individu. Le Haut Conseil Asgard, vous envoie une invitation officielle personnelle pour passer un séjour sur Othalla, notre planète mère. Il sera ainsi plus aisé de faire connaissance confortablement. Bien sûr, nous assurerons vos besoins et votre protection.

- C'est un immense honneur, dit-il avec un gigantesque sourire heureux. Il me faudra organiser cela avec les miens mais je serai absolument ravi de séjourner un moment chez les Asgard et d'échanger avec vous. J'en serai profondément ravi.

- Dans ce cas, nous organiserons cela selon vos modalités. Depuis notre rencontre, nous sommes aussi revenus sur Terre et nous avons constaté que son peuple, les Humains, semblent avoir bien évolué. Ils disposent d'un grand potentiel.

- En effet. Ils sont jeunes et en apprentissage mais ils grandissent très vite à l'échelle de l'univers. Je pense que l'on peut placer de grands espoirs en eux. Ils ont déjà été la sources de bouleversement à mon sens positifs pour cette galaxie bien qu'ils aient aussi pu engendrer de la souffrance, dit-il en repensant à Cimmeria. Leur comportement et leur volonté me laisse pourtant très optimiste sur la suite des choses. Ils apprendront. Ils ont juste besoin de temps, d'exemples, et de professeurs, d'inspiration.

- Nous approuvons cette analyse, répondit Thor avec un signe de tête. Nous souhaiterions vous aider dans cette tâche dont vous vous êtes chargé avec votre peuple. Nous pensons que cela pourrait favoriser la bonne évolution de cette galaxie. Nous pensons que les Terriens pourraient être la Cinquième Race, dit-il en référence à l'ancienne alliance.

- Elle le pourrait, approuva-t-il. D'ici quelques temps. L'aide des Asgard dans cette éducation, quelle qu'elle soit, serait très bien accueillie.

- Nous avons eu vent de ce qu'il s'est passé entre votre peuple et certains Grands Maîtres. Nous savons qu'ils ont détruit Hathor. Cela a attiré l'attention des Grands Maîtres sur la Terre qui a une fois de plus prouvé qu'elle pouvait être une formidable menace pour eux. Une menace suffisamment sérieuse pour y remédier.

- Cela ne m'étonne pas.

- Les Grands Maîtres ont les moyens de lancer une attaque beaucoup plus puissante que celle lancée par Apophis. Les Asgard sont avec vous. Je suis venu vous proposer notre assistance pour votre monde, pour vous aider à le préserver au moins pour un temps.

- Je vous remercie pour cette attention. Que proposez-vous ?

- Avec votre permission, les Asgard tenteront de négocier avec les Goa'uld pour inclure la Terre sur la liste des planètes protégées.

- Comme pour Cimmeria j'imagine ?

- En effet. La Terre serait placée sous protection Asgard et cela devrait vous éviter de subir leur agression. Les Goa'uld sont prudents avec nous. Seulement, vous devez aussi comprendre que cela n'est pas infaillible. La présence Asgard dans votre Galaxie est fluctuante dû à notre propre situation. Il se pourrait qu'un jour, l'appréhension des Grands-Maîtres à notre égard ne suffise plus à les dissuader et que nous ne puissions être là à temps. Ce qu'il s'est passé sur Cimmeria sera une raison pour eux de comprendre que notre délai d'action pourrait leur permettre d'agir. Cependant, la réussite de ces négociations pourrait offrir à la Terre une protection pour un certain temps.

- J'accepte avec joie cette proposition et je remercie les Asgard de nous offrir leur aide ainsi. Je suis certain que nos dirigeants seront ravis par cette proposition.

- Très bien. Dans ce cas, je m charge de contacter les Grands Maîtres et je vous ramène sur votre monde.

- Merci Thor. J'attendrai de vos nouvelles, dit-il en le saluant d'un signe de tête qui lui fut rendu.

Une seconde plus tard, la lumière du téléporteur l'emmenait de nouveau, le ramenant au SG-C. Il réapparut dans la salle de briefing où c'était un peu la panique, SG-1 et SG-2 regroupées autour de Hammond pour tenter de comprendre. Ils sursautèrent à son apparition pour ensuite se faire infiniment soulagés en le découvrant entier.

- Mon dieu William ! s'exclama Kawalsky en accourant vers lui pour le scruter. Vous allez bien ?

- Très bien, assura-t-il avec un sourire.

- Que vous est-il arrivé ? demanda Hammond.

- Et bien Thor est venu nous rendre visite et m'a invité sur son vaisseau, répondit-il en les ahurissant.

Il s'amusa d'ailleurs un peu de leurs expressions avant de les inviter à s'asseoir, reprenant tout son sérieux pour parler de la négociation.

- Pourquoi les Goa'uld voudraient négocier ? demanda le général surpris par la possibilité.

- Ils craignent les Asgard, remarqua Teal'c.

- Et si la négociation échouait ? demanda-t-il.

- Il se pourrait que nous nous retrouvions avec une attaque de très grande ampleur d'une alliance de Grands Maîtres très vite, répondit William-Léandre.

- On me demandera pourquoi nous devrions faire confiance aux Asgards ? remarqua-t-il en regardant l'albinos.

- Les Asgard sont des symboles de paix et de protection dans cette galaxie depuis bien avant que Râ ne vienne sur Terre, remarqua-t-il. Ils sont réputés pour leur sagesse et leur honnêteté. Ils protègent déjà avec succès plusieurs mondes et ils sont venus d'eux même nous proposer leur aide sans rien demander en retour. C'est un peuple puissant, très avancé dont-il fera bon être l'ami, qui a beaucoup de choses à nous apprendre. Je ne peux qu'encourager un lien de confiance et d'amitié avec eux. Les Asgard sont éclairés et sont ouvert à être en contact avec nous malgré notre malheureuse rencontre avec eux sur un de leur monde protégé. Nous n'aurons pas trente six occasions de ce genre. Et objectivement, seule cette option pourra offrir une protection immédiate à la Terre contre cette menace que nous ne pouvons contrer. Cela nous donnera du temps et un peu de répit. Nous n'avons pas trop le choix.

- Très bien. Je vais en référer immédiatement aux supérieurs, dit-il en passant dans son bureau juste à côté.

Les autres restèrent en salle de briefing, tous regardant William-Léandre en quête de plus de détails.

- Les Asgard sont en orbite ? demanda Carter.

- Oui. Ou plutôt Thor est en orbite. Il est seul à bord de son bâtiment, répondit-il.

- La surveillance spatiale n'a rien signalé, remarqua-t-elle.

- Je doute que notre technologie puisse détecter les Asgard, s'amusa-t-il. Ils sont venus de nombreuses fois sur Terre et on ne les a jamais repéré. Thor m'a dit qu'ils étaient revenus nous analyser après l'incident de Cimmeria pour juger de notre bonne volonté. On ne les a jamais vu passer.

- Qu'est-ce qu'ils ont dit sur nous ?

- Qu'ils pensent que nous méritons d'être aidé et protégé face aux Goa'uld,que notre peuple était prometteur, dit-il en les faisant sourire. C'est pour cela qu'ils nous aideront.

- C'est super, fit Carl.

- C'était quoi cette lumière qui vous a emmené ? demanda Carvin.

- Un téléporteur, dit-il en les fascinant. Leurs vaisseaux sont très impressionnants.

Il répondit évasivement à plusieurs de leurs questions avant que le général ne revienne, reprenant place avec eux :

- Ils sont un peu frileux et craignent des dessins cachés des Asgards mais on nous autorise à négocier, annonça-t-il. Docteur Langford, le Président en personne demande votre participation.

- Très bien, approuva-t-il.

Une seconde plus tard, la lumière blanche se manifestait de nouveau, faisant apparaître un Thor qui stupéfia totalement les présents le voyant pour la première fois, William-Léandre souriant en se levant pour le rejoindre.

- Dois-je prévenir la sécurité docteur Langford ? demanda Hammond tendu comme tout le monde.

- Non, je m'en porte garant, dit-il en se postant près du Asgard. Permettez moi de vous présenter le Commandant Suprême de la Flotte Asgard, Thor, dit-il en les étonnant de nouveau. Thor, voici le Général Hammond qui commande le SG-C, le programme entourant la Porte des Étoiles. Puis voici les membres des deux équipes d'explorations principales de la base : SG-1 avec le colonel O'Neill, le major Carter, le docteur Jackson et Teal'c et SG-2 dont je suis membre avec le major Kawalsky, le major Warren et le Capitaine Casey.

Thor écouta avec attention, retournant pourtant ensuite toute son attention sur lui :

- Les Grands Maîtres ont accepté de négocier, annonça-t-il de sa voix calme et particulière.

- C'est une bonne nouvelle, répondit-il.

- Ils seront ici dans quatre jours. Il est de coutume dans de telles négociations que la réunion ait lieu sur la planète en question. Les trois représentants des Grands Maîtres se rendront sur la Terre par la Porte des Étoiles. Je vous invite à vous tenir prêt à parler au nom de tout les habitants de votre planète, dit-il à son attention. Nous vous avons choisi pour représenter votre planète lors des négociations.

- C'est un honneur et je vous remercie pour votre confiance, répondit-il.

- Vous recevrez les instructions nécessaires aux préparatifs du sommet, dit-il ensuite.

William-Léandre lui adressa un signe de tête qui lui fut rendu là encore puis Thor disparut de nouveau.

- Ouah, fit Charles dans un silence de plomb. Impressionnant.

Ce fut donc aux préparatifs de ce sommet que l'on se consacra dans les jours suivant. Ce jour là, Jackson donnait un briefing à tout les responsables et officiers pour leur décrire les trois Grands Maîtres qui devaient venir : Cronos, Yû et Nirti. William-Léandre écouta dans un coin, peu intéressé par l'exposé de Daniel qui ne les aidait pas vraiment. Yû semblait être le pus favorable au traité, Cronos hostile et Nirti particulièrement malsaine. Teal'c fut assigné à la sécurité de la base pendant les négociations, Jackson se proposant pour être l'intermédiaire avec les Goa'uld. On se prépara à isoler la base, le secrétaire d'état à la défense restant représenter le Président. Lorsque le général eut terminé d'assigner à tous sa mission, William-Léandre lui fit signe et il l'autorisa immédiatement à prendre la parole. Il se leva alors pour le rejoindre et faire face aux autres :

- Bien entendu, tout le monde ici comprend l'importance de cette négociation, commença-t-il. Mais elle sera aussi importante pour la suite et l'avenir du programme vis à vis des Goa'uld. Aujourd'hui, ils le savent et nous le savons, nous sommes en position de faiblesse mais cela ne nous a pas empêché de faire pas mal de dégâts en peu de temps chez eux. C'est bien pour cela qu'ils prennent la menace au sérieux. Nous devons nous arranger pour qu'ils prennent encore davantage cette menace au sérieux, dit-il en surprenant plusieurs.

- Cela semble des plus imprudent, remarqua le secrétaire. Nous leur donnerions une raison de plus de nous attaquer.

- Ils ont déjà bien assez de raisons de nous attaquer depuis la destruction de Râ qui était le plus puissant d'entre eux, posa-t-il. Et seule l'intervention de Thor les fait douter parce qu'ils craignent les Asgard. Nous devons faire sorte qu'ils finissent par nous craindre aussi, qu'ils finissent par se dire qu'il est plus prudent de jouer neutre avec nous comme avec les Asgard. Et cela va commencer avec cette rencontre. Tout le monde ici doit comprendre que le rôle de tous ici va être important et cela même si vous ne les croisez pas pendant leur séjour ici. Vous allez tous devoir tenir un rôle et faire attention à tout en leur présence. Et je ne parle pas d'un aspect de sécurité mais bien de jeu d'influence.

- Qu'est-ce que vous voulez dire au juste ? demanda O'Neill.

- Vos réactions à leur égard vont jouer un grand rôle. Aussi difficile que cela soit, je pense notamment à vous Teal'c, il va falloir que vous vous montriez polis, calmes, souriant, détendus, dignes, respectueux des règles diplomatiques et...

- Ce sont des Goa'uld ! coupa Jack écœuré.

- Justement colonel, répondit-il. Ce sont des Goa'uld. Ce genre de guerre et de conflit se jouent autant au combat direct que psychologiquement. Nous ne pouvons pas prendre l'avantage tactique pour le moment. Commençons par le psychologique. Comme l'a dit le colonel, ce sont des Goa'uld. Arrogants, orgueilleux, avides de puissance, de pouvoir, adorant contrôler et dominer, écraser les autres. Ai-je tord Teal'c ?

- Pas du tout, répondit-il. Vous avez raison.

- Donc, nous devons montrer qu'ils n'ont pas le moindre pouvoir sur nous. Ils vous insultent ? Souriez, ne réagissez pas, restez tranquille. Soyez polis quitte à l'être à outrance. Ne réagissez à rien. Faîte comme si ça ne vous atteignez pas même si c'est extrêmement difficile. Ne les provoquez pas, ne les attaquez d'aucune manière. La raison est très simple : ils tenteront de nous provoquer, de nous insulter, de nous faire bien sentir que nous sommes de la vermine à leurs yeux... Réagissez, répliquez, montrez vous touchés et vous leur prouverez qu'ils vous atteignent psychologiquement. Que ce soit vrai ou non, cela leur donnera un sentiment de force sur vous, de contrôle de la situation, de dominance... Vous devez leur montrer que ce genre d'attaque n'a pas le moindre effet. Ils sauront comme nous saurons que la politesse et les sourires sont faux. Ce n'est pas l'important. Montrez que vous savez vous maîtriser totalement, qu'ils ne pourront pas manipuler vos sentiments, vous faire perdre le contrôle pour leur offrir sur un plateau. Montrez vous respectueux des règles de la diplomatie et montrez leur que nous ne serons pas ceux qui commettrons le faux pas, créeront la brèche dans laquelle ils pourront s'engouffrer.

Il marqua une pause, les balayant du regard :

- C'est un jeu politique, psychologique, continua-t-il. Ils voudront nous manipuler, nous allons les manipuler, sourit-il. Nous connaissons grossièrement leur mentalité, leur fonctionnement, pas eux. C'est à nous d'en jouer. Ils ont l'habitude d'avoir de l'emprise sur les autres, de les écraser en jouant de puissance et de pouvoir. Nous devons les priver de tout ces leviers d'influence aussi insignifiant et petit semblent-ils. Ainsi, ils n'auront pas cette sensation de contrôle, de domination et nous prendrons l'avantage psychologique dans la négociation. Ils ont l'habitude de faire peur et d'user de cette peur. Nous les déstabiliserons en leur montrant que ça ne marche pas avec nous, qu'aucune de leur menace ne nous atteint. Il faut nous montrer assurés, maîtrisés, jouer de leur méconnaissance de notre peuple pour les amener en terrain inconnu, sans prise pour eux. Et cela nous aidera beaucoup pour une simple et bonne raison : les Goa'uld sont des lâches individualistes. Si nous leur faisons perdre leurs repères, leur faisons peur de la bonne manière j'entends, ils ne voudront pas attaquer. Ils voudront profiter du traité pour prendre le temps de nous observer, de réfléchir un peu à une autre tactique. Cela repoussera l'attaque sur nous et nous donnera du temps à nous aussi pour nous préparer. Il ne faut pas se voiler la face. La protection des Asgard sera très temporaire. Ce n'est qu'une manière de nous donner du temps et un répit que nous devons obtenir.

- Mais si nous faisons ça, ils finiront par nous attaquer à coup sûr, fit le secrétaire.

- Ils nous attaqueront à coup sûr quoi qu'il se passe et de manière exemplaire, affirma William-Léandre. Et cela même si nous décidons de choisir de montrer une image faible et insignifiante en nous cachant derrière les Asgard pour tenter de nous faire oublier. Ils finiront par briser le traité et nous attaquer en force quoi qu'il arrive.

- Pourquoi ? demanda-t-il. Si on ne représente plus une menace ils pourraient...

- Chez nous, ce n'est pas la menace tactique et militaire qui les mets sur leur garde monsieur, c'est tout autre chose. Militairement, nous sommes insignifiant pour eux, remarqua-t-il. Ils nous attaqueront pour une toute autre raison.

- Laquelle ? demanda Hammond attentif.

- Ils se font passer pour des dieux et nous avons commencé à casser cette image divine, répondit-il. Une grosse partie de leur influence sur les peuples qu'ils dominent passe par cette divinité supposée. Nous mettons cela en péril. Nous avons détruit Râ, humilié Apophis, mis sur son déclin et tué Hathor en peu de temps. Des grands Maîtres très hauts placés. Teal'c nous a rejoint en les trahissant. Nous menaçons leur système. Même si on arrêtait tout tout de suite, ils viendraient nous détruire en grande pompe pour montrer qu'ils sont des dieux tout puissants, une sorte de châtiment divin pour ceux qui oseraient se dresser contre les dieux. Ils voudront tuer dans l'œuf toute idée de rébellion, de soulèvement, toute idée que de simples humains peuvent les tuer, qu'ils peuvent mourir, qu'ils ne sont pas les dieux qu'ils prétendent. Ils voudront rétablir leur pleine autorité, dissuader d'autres d'essayer. Et cela passera par notre annihilation totale pour l'exemple.

- Je suis d'accord avec le docteur Langford, fit Teal'c. Cela serait tout à fait leur genre.

- Ce traité n'est qu'un répit qui nous permettra de nous préparer, reprit-il. Nous devons afficher une image forte sur laquelle ils n'ont pas de prise. Jamais ils ne l'avoueront mais s'ils ne sont pas sûr d'eux avec nous, si nous insinuons le doute sur notre force, un début de crainte, que nous ne leur laissons aucun contrôle, nous prenons l'avantage psychologique pour la suite sur eux. Ils nous prêteront attention et nous attaqueront de toute manière. Le truc c'est qu'ils se sentent réellement menacés, qu'ils perdent leurs moyens face à cette situation inédite, qu'ils apprennent à avoir peur de nous. Cela les déstabilisera énormément. Ils feront des bêtises, de grosses bêtises et là, tout l'art de la stratégie militaire, de la désinformation, de l'espionnage ou de la fausse propagande pour jouer de leur rivalité seront d'excellentes armes pour nous.

- Vous voulez les manipuler d'un bout à l'autre, comprit le secrétaire.

- Tout à fait et cela passera par le comportement de tous. Ils ne doivent pas redouter la délégation de négociation. Ils doivent tous nous redouter alors montrez leur. Faîtes les douter de leur force et de leur influence, de leur pouvoir de terreur, de tout. Ils auront peur et en bons lâches ils iront se planquer le temps de revoir leur stratégie en prenant le traité comme barrière. Cela ne durera pas éternellement mais ça nous donnera du temps en plus de marquer les Asgards comme nos alliés et amis, ce qui ne sera pas un mince argument face à eux plus tard.

- Je vois, fit le général. Dans ce cas, tentons cela. Tout le monde a compris ?

On approuva bien que certains ne semblaient pas du tout convaincus mais il espérait vraiment que tous sauraient au moins un peu faire cela, sachant que ça aiderait.

- Tout le monde sait ce qu'il a à faire, fit alors Hammond. Au travail.

Tous bougèrent alors, la salle se vidant. On s'affaira pour faire les préparatifs, William-Léandre supervisant tout. On avait aménagé des appartements pour recevoir les Grands Maîtres et il avait convaincu le général de faire retirer les caméras qui s'y trouvaient, sachant d'avance que cela poserait problème dés le début. Les armes étant interdites au sein de la base, toute avaient été retiré et il avait été extrêmement difficile pour Teal'c de l'accepter, très récalcitrant à laisser les Grands Maîtres venir sur Terre. Le sentant particulièrement hostile, William-Léandre avait décidé de le prendre à part pour lui parler un peu, il l'entraîna donc dans son propre laboratoire, fermant la porte, s'asseyant avec lui.

- Teal'c, j'ai parfaitement conscience de l'épreuve que cela représente pour vous, commença-t-il tranquillement.

- Je suis totalement contre cette idée. Ce sont des manipulateurs, ils tenteront de vous tromper de bien des manières et ce traité ne durera pas.

- Comme je l'ai dit, j'en suis bien conscient mais c'est la seule solution qui s'offre à nous pour préserver la Terre dans l'immédiat. Nous devons nous faire plus rusés et plus manipulateurs qu'eux.

- J'ai compris votre stratégie docteur Langford, assura-t-il.

- Je le sais mais les haines et douleurs personnelles sont très dangereuses pour le contrôle de soi, remarqua-t-il en lui faisant relever un sourcil. Cronos, fit-il. Il a tué un être qui vous était cher n'est ce pas ? demanda-t-il doucement.

- Comment savez vous ? dit-il très surpris.

- Il suffit de regarder vos yeux lorsqu'il est évoqué. Ce mélange de haine, de douleur et d'envie de vengeance est caractéristique, expliqua-t-il simplement.

- C'était mon père, avoua-t-il après un moment de silence. Il était son Prima autrefois. Mon père a été exécuté pour une défaite totalement inévitable. Il est mort d'atroce manière dans la souffrance et ma mère et moi avons été exilé.

- Et vous avez juré vengeance, comprit-il.

- Oui.

- Je comprend. Si je me retrouvais devant le meurtrier de mon père qui en plus s'avère être un être d'une telle cruauté, je le réduirai en poussière, dit-il sérieusement en le regardant dans les yeux. Mais pas au détriment de la protection de milliards de vies, termina-t-il. Vous ne devez pas perdre de vue celui que vous êtes réellement ou il parviendra à vous tuer aussi d'une certaine manière et il aura gagné. Un jour peut-être, vous aurez l'occasion de le détruire totalement sans préjudice pour personne. Ce jour là, je serai le premier à vous dire de savourer votre vengeance, assura-t-il. Seulement, ce temps n'est pas venu, dit-il en voyant qu'il réfléchissait.

Ils se regardèrent un moment, William-Léandre lui souriant d'un air réconfortant et encourageant, le détendant un peu.

- Je pense qu'il serait imprudent de vous laisser leur faire face seul. Je crois en vous Teal'c et j'ai confiance en vous mais je sais que ce genre de blessure de l'âme nous fait perdre nos moyens sans que nous le voulions et plus tard, on s'en veut terriblement. J'ai une idée. Pendant toute la négociation, vous allez m'aider et je vais vous aider.

- Comment puis-je vous prêter assistance ?

- Je vous aiderai à apaiser votre cœur et à vous contrôler, assura-t-il. Et vous, vous allez m'aider à leur mettre la pression psychologiquement, à les faire tourner en bourrique, à leur faire perdre leurs moyens. Ce sera un bon début de vengeance pour vous. Aidez moi à leur faire perdre de leur superbe, à les mettre en position de faiblesse. Nous allons les avoir sur leur terrain, nous imposer à eux.

- Que dois-je faire ?

- Vous contrôler et vous détendre, je vous y aiderai. Montrez vous détendu, comme si vous étiez certain de totalement contrôler les choses, comme s'ils pouvaient tenter ce qu'ils voudraient et que ce soit peine perdu.

- Mais ce n'est pas le cas.

- On ne contrôle jamais rien Teal'c. On peut juste s'arranger pour que ceux qui pensent contrôler perdent cette certitude qui les assure et les conforte dans leur pouvoir. Montrez vous confiant, serein et cela les déstabilisera encore plus que vous ne le pensez. Montrez vous fier d'être un rebelle parce que vous pouvez largement l'être. Ne répondez pas à leurs provocations, n'y faîtes même pas attention. Ne leur laissez pas ce pouvoir sur vous. Prenez le sur eux en les manipulant à votre tour. Soyez prudent mais ne soyez pas sur leur dos ouvertement niveau sécurité, cela renverrait un sentiment d'insécurité pour nous et ce n'est pas ce que nous voulons.

- Ils doivent être surveillés de près.

- Et ils le seront, par vous. Je souhaitais vous confier cette tache. Mais nous allons faire cela de manière bien plus discrète et rusée, assura-t-il. Si possible, j'aimerais que vous ne leur adressiez même pas la parole. Ignorez les comme s'ils étaient insignifiants.

- Je tenterai de faire de mon mieux.

- Et je vous y aiderai, assura-t-il.

William-Léandre mi ses propres petites choses en place avant le sommet et il envoya un petit message à Thor par ses propres moyens. Le Asgard n'avait pas tardé à le ramener à bord de son vaisseau pour l'entendre, accédant à ses demandes sans mal. Ils discutèrent aussi de sa stratégie :

- Je trouve cela très imprudent vu votre position, commença-t-il, mais aussi très audacieux et très intelligent. Si cela fonctionne, vous aurez un avantage sur eux.

William-Léandre avait souris puis il était retourné sur Terre pour terminer les préparatifs. Il avait aussi pris le temps de convier Teal'c à une longue séance de méditation et de préparation mentale. C'était ainsi qu'il lui avait présenté et c'était ce qu'il avait fait avec lui. Pourtant, il avait aussi usé de sa magie pour calmer profondément le Jaffa et ancrer un peu de sa force en lui afin de pouvoir l'aider à se contrôler et à se raisonner lorsque les Grand Maîtres seraient là. Teal'c ne s'était pas rendu compte de son influence sur lui et si William-Léandre savait que ça ne lui plairait pas s'il savait, il se fichait de ce genre de considération aujourd'hui. Ce qu'il faisait était pour le bien de tous et même pour le bien du Jaffa. Son avis sur la manipulation mentale ou l'intrusion mentale quelle qu'elle soit n'était clairement pas le même que celui des autres. Il avait en revanche sa morale avec pour principe de ne pas faire de mal et de ne pas altérer la véritable personnalité, la véritable âme des êtres, de ne pas les contraindre à faire des choses qui iraient contre ce qu'ils étaient et respectaient. Enfin, sauf si c'était vraiment indispensable. Il fallait savoir appréhender chaque situation pour ce qu'elle était : unique. Il ne se privait donc d'aucune possibilités suivant ce qu'il se passait. Teal'c avait cependant très bien vécu cette séance, en ressortant très calme et l'esprit très clair, le remerciant pour cela.

Tout fut finalement prêt et William-Léandre n'avait pas manqué de rappeler à tous de se tenir de manière exemplaire envers et contre tout ce qui pourrait leur être dit, leur rappelant que sous la protection de Thor, ils n'avaient que des batailles psychologiques et diplomatiques à mener pendant ces négociations. Ce jour là, William-Léandre se tenait devant la Porte avec O'Neill, Carter, Jackson et le général Hammond, en costume pour attendre la délégation. Volontairement, il s'était fait aussi discret que possible de ses capacités pour ne pas que les Grands Maîtres lui prêtent tout de suite attention. De toute manière, c'était Jackson qui était chargé de s'occuper d'eux dans un premier temps. La Porte s'ouvrit finalement et l'on vit bientôt les trois Grands Maîtres arriver, hautains et arrogants, le nez en l'air alors qu'ils regardaient les lieux avec dégoût. William-Léandre ne se priva pas pour les analyser autant qu'il le pouvait sans rien laisser paraître.

Ils laissa les autres les accueillir aussi poliment que possible, suivant en silence lorsqu'on les conduisit vers les quartiers aménagés pour eux. Sans surprise, ils se montrèrent insultants et peu satisfaits mais personne ne s'attendait à les voir complimenter les lieux. Si l'ambiance était déjà extrêmement tendue dans la base, elle le fut d'autant plus lorsque les trois Grands Maîtres croisèrent Teal'c qui supervisait la sécurité. Et ce fut sans surprise là encore que le Jaffa se vit qualifié de Shol'va, de traître. Il surprit pourtant tout le monde, faisant sourire William-Léandre qui n'y était pas pour rien, lorsqu'il resta calme, leur donnant un simple sourire mystérieux en les remerciant du compliment, les laissant totalement perdus alors qu'il s'en allait tranquillement. Si l'Albinos eut bien du mal à ne pas rire de la totale consternation des trois Goa'uld, il était aussi très fier du Jaffa. Certes il l'aidait à garder son calme et sa maîtrise mais cette réponse était au delà de tout et parfaitement bien placée à ses yeux. On installa les trois envoyés, Jackson leur expliquant le fonctionnement des choses quand William-Léandre regardait simplement non loin.

Ce fut assez rapidement ensuite que William-Léandre se retrouva dans la grande, très officielle et très américaine salle de négociation, seul comme il l'avait demandé. Il ne fallut que quelques secondes ensuite pour qu'il voit Jackson y faire entrer les trois Grands Maîtres arrivant tel des conquérants. Il resta debout près de son propre siège, les mains croisées dans le dos, se tenant droit, maîtrisé et digne, parfaitement calme. Lorsque Daniel voulu tirer un siège pour aider Nirti à s'asseoir, il lui fit signe de s'abstenir et à son grand soulagement, il le fit même s'il ne sembla pas comprendre. Ce fut seulement alors que les trois Goa'uld notèrent sa présence pour la première fois depuis leur arrivée sur la base, le regardant étrangement. Et ce n'était pas pour rien puisque cette fois, William-Léandre ne jouait plus la discrétion, il jouait la présence forte et pour l'instant neutre mais impossible à ignorer. Une présence qui rappela un peu à Daniel le jour où il avait fait face au sénateur.

- Bonsoir, salua-t-il platement. Je vous en prie, asseyez vous, pria-t-il. Merci docteur Jackson, fit-il ensuite.

Celui-ci comprit, lui donnant un signe de tête et un sourire d'encouragement alors que les Goa'uld s'asseyaient autour de la table octogonale. Il s'en alla, fermant la porte derrière lui. Il resta debout alors que Thor apparaissait dans son siège. Il le salua d'un signe de tête qui lui fut rendu et prit place à son tour, laissant Thor prendre les choses en mains en tant que maître de la négociation.

- Le Haut Conseil Asgard vous souhaite la bienvenue et vous remercie d'accepter cette occasion de négocier pour la paix, commença-t-il.

- Les Grands Maîtres Goa'uld sont prêt à entendre la proposition que les Asgards veulent nous soumettre, répondit Yû de cette voix typique de son espèce.

Il ne fallut pas attendre plus longtemps pour que les trois Grands Maîtres se mettent à se chamailler dans leur langue puis à s'insulter. Cronos avait visiblement été peu satisfait de l'entrée en matière de Yû, n'apportant visiblement pas le même niveau de diplomatie et de considération que lui aux Asgard. Et cela vira rapidement à la petite bataille de coqs enfantines représentative de ce genre de personnalité arrogante et théâtrale. Comprenant parfaitement ce qu'il se disait, cette langue n'ayant déjà plus de secret pour lui, William-Léandre resta totalement impassible et patient, laissant faire comme Thor qui ne semblait pas du tout surpris. Cela dura un très long moment, William-Léandre refusant de répondre à la tentative bien mal dissimulée de le faire réagir. Cela n'était rien de moins qu'un élément de leur stratégie de négociation. Il ne se laissa pas avoir, attendant tranquillement l'air de n'en n'avoir rien à faire. Il y eut finalement un moment de pause dans la joute verbale, quelques coups d'œil lui ayant été jeté mais il ne réagit toujours pas.

- Le tour de parole pour l'entrée de ces négociations est désormais au représentant de la Terre, fit finalement Thor en le regardant.

- Je vous remercie Commandant Suprême, répondit-il alors avec élégance. Permettez moi tout d'abord de me présenter, dit-il en regardant ses adversaires comme s'il ne patientait pas depuis plus d'une heure pour avoir la parole. Je me nomme William-Léandre Elfiamine Langford, Terriens. Je vous remercie d'avoir accepté de participer à ces négociations. Et je remercie le peuple Asgard de permettre cette rencontre dans ces conditions, dit-il avec un signe de tête pour Thor qui lui rendit. Je suis prêt à entamer les négociations.

- Bien, fit Thor en regardant tout les présents. En contre partie de l'adhésion de la Terre au traité des planètes protégées Adadone 10 815, les Asgard autoriseront aux Goa'uld l'accès au passage de Nilor.

- En référence au traité paragraphe 326, répondit Yû, aucune planète humaine ne sera autorisée à avoir une avancée technologique susceptible de représenter une menace pour le peuple des Goa'uld.

- C'est exact, approuva Thor sans le surprendre.

- L'appréciation d'une telle menace doit obligatoirement émaner des Grands Maîtres Goa'uld, ajouta Nirti.

- Le traité reconnaît explicitement que les espèces humaines existent dans le seul but de servir exclusivement d'esclaves et d'hôtes aux Goa'uld, fit Cronos en fixant l'albinos dans les yeux l'air de vouloir l'impressionner et le faire réagir.

Ce qu'il n'obtint guère à son grand énervement difficilement dissimulé.

- Le Conseil accepte-t-il la proposition des Asgard ? demanda Thor en recevant des acquiescement.

- Le Conseil des Grands Maîtres, accepte la proposition des Asgard mais exige une concession additionnelle, fit Yû. Nous réclamons la condamnation immédiate et définitive de la Porte des Étoiles de la Terre. Des deux Portes, précisa-t-il.

- Représentant Terriens ? interrogea Thor.

- Il me faut juger du pour et du contre d'une telle proposition, répondit-il.

- Condition, rectifia Nirti.

- Proposition tant que je ne l'aurais pas accepté, affirma-t-il sans se démonter. Ne croyez pas un seul instant que j'accepterai tout et n'importe quoi pour obtenir ce traité. Cette négociation ne fait que commencer. Et pour commencer, j'aimerais définir très précisément quelle technologie le Conseil qualifie de menace pour le peuple Goa'uld ? J'imagine que le traité le stipule.

- En effet, approuva Thor. Il s'agit notamment du développement d'armes sous quelque forme que ce soit, pouvant rivaliser avec celles des Goa'uld. Mais le Conseil se réserve le droit de juger de cela.

- Dans ce cas, puis-je avoir une définition précise de cette condition ? demanda-t-il en se tournant vers les Grands Maîtres. Nous n'avons probablement pas la même vision de ce qu'est une menace pour votre peuple.

- C'est simple, vous cessez le développement de toute technologie, répondit Nirti hautaine. Étant donné que toute évolution technologique pourrait représenter une menace.

- C'est impossible, répondit William-Léandre. Pour la simple et très bonne raison que la vie elle même et sa pérennité est basée sur l'évolution des formes de vie. Si nous cessons d'évoluer, nous nous éteindrons et j'aurais passé ce traité pour rien. Inacceptable. Je peux en revanche concéder le non développement d'armes ou de systèmes de défenses, matériels ou biologiques. Le non développement technologique n'est pas possible pour une autre simple raison qu'un couteau ordinaire peut-être considéré comme innovation technologique et qu'il est indispensable au mode de vie actuel de l'espèce humaine. Même vos esclaves font des avancées technologiques tout les jours chez vous. C'est pourquoi je demande à préciser cette condition. Je propose que l'on s'engage à ne pas développer d'arme quel qu'elle soit ou de système de défense et que nous ne cherchions pas de moyens de vous atteindre, de vous combattre ou de vous nuire. En revanche, les technologies de confort, de soins, de vie de mon espèce doivent rester accessibles.

- Vous n'avez pas le choix, nargua Nirti.

- Je l'ai au contraire et je suis prêt à en assumer les conséquences, répondit-il avec force. Je ne braderai pas la survie de mon peuple contre une illusion de sécurité d'autant plus que vous n'êtes pas le seul désagrément, sourit-il, que nous avons rencontré. Le seul fait de concéder cette condition met mon monde en danger, condamnation de la Porte exclue. Il serait vraiment stupide de ma part d'accepter des conditions qui nous causeront plus de problèmes qu'autre chose.

- Dans ce cas, cette négociation n'a pas lieu d'être, remarqua Cronos.

- Tout au contraire, fit William-Léandre en croisant ses doigts devant sa poitrine. Nous sommes une menace pour vous, remarqua-t-il en mettant les pieds dans le plat. C'est pour ça que vous êtes là. Râ et Hathor sont morts, Apophis ridiculisé et vous avez bien trop de problèmes avec Sokar, souligna-t-il nonchalamment. Nous sommes un problème pour vous et je vous garanti que nous serons un énorme problème pour vous si nous devons continuer à nous affronter, fit-il avec confiance.

- Quelle arrogance, gronda Nirti. Vous n'êtes qu'un peuple primitif sans intelligence et sans aucune connaissance de cet univers.

- Qu'en savez vous au juste ? susurra-t-il. Jusqu'à il y a peu vous ignoriez l'existence de cette planète. Sachez que nous sommes doués pour certaines choses, dit-il évasivement. En très peu de temps nous avons abattu deux Grands Maîtres parmi les plus puissants et mis un troisième sur le déclin. Nous sommes amis avec les Asgard et si nous avons rencontré des ennemis, nous avons aussi des amis.

- Qui ? fit Yû.

- Je ne vais pas vous faire le cadeau de vous le dire, ce ne serait pas amusant, répondit-il. La vérité est que nos résultats dépassent de très loin notre niveau d'évolution supposé par vous. Vous n'avez aucune idée de ce que nous sommes, dit-il avec un sourire dérangeant. Aucune même de très loin. Mais nous ne souhaitons pas faire la guerre pas plus que nous de souhaitons entrer dans un conflit quel qu'il soit. Voici donc ma proposition : pas de développement d'armement ou de système de défense quelconque et pas de recherches contre vous. Et je n'ai pas l'intention de fermer nos Portes. Je pense que vous comme nous aurions avantage à instaurer un statu neutre entre nous.

- C'est grotesque ! Vous n'avez rien qui puisse nous inquiéter ! tonna Cronos.

- Râ, Hathor et Apophis ont dit ça aussi, s'amusa-t-il. On voit ce que ça a donné. Mais tant que la Terre est en sécurité, nous n'avons aucune raison de nous en prendre à vous. Je me fiche des autres mondes et de ce que vous y faîtes. Ma planète est la seule qui m'importe, mentit-il aisément. Je suis prêt à concéder certaines choses mais pas n'importe quoi parce que je suis bien conscient de ce qu'il se passe ailleurs et que vous n'êtes pas le seul élément dont dépend la sécurité de mon monde. Si vous êtes ici, à bien vouloir négocier ou au moins faire semblant de le faire, c'est parce que nous sommes une menace pour vous, d'autant plus depuis que vous savez que nous sommes en lien avec les Asgard. Vous avez autre chose à faire en ce moment avec Sokar qui vous causent des ennuis et vous voulez vous assurer qu'on ne vous causera pas de problèmes. Nous pouvons nous entendre je crois mais ne comptez pas sur moi pour dire oui à tout. Vous vous attaquez à un monde qui n'a pas peur de vous et qui ne cédera pas quoi que ce soit. Mais nous n'avons pas envie de nous battre, nous voulons juste continuer à vivre tranquillement et pour ça, je suis prêt à faire certaines concessions. Mais je ne risquerai rien qui mette ma planète en danger. Mon désir ici est simple : obtenir un statu neutre vis à vis de votre peuple par ce traité. Nous sommes prêt à en respecter les règles. J'ai lu ce traité dans son entièreté, dit-il en désignant le dossier devant lui. Cela me convient si ce n'est de fermement préciser les conditions de développement technologique et je n'accepterai pas la fermeture de la Porte. Je signerai notre arrêt de mort à plus ou moins court terme en faisant cela et il n'y a pas que la sécurité immédiate de mon monde qui m'importe mais celle à long terme. Les Asgard ont aussi fait une proposition des plus honorable. L'accès au passage de Nilor n'est pas une maigre concession et à en juger par les forces que rassemblent Sokar et ses plans, il vous sera bien plus utile que de détruire ce monde.

- Qu'est-ce que vous pouvez savoir de ce genre de choses ?! s'exclama Nirti énervée.

- Il n'est pas nécessaire d'avoir de gros moyens pour être bien informé et avoir les bons contacts, sourit-il. Nous n'avons peut-être pas les mêmes moyens déployés que vous mais certains feraient beaucoup de dégâts, beaucoup plus qu'une grande armada. L'information est le centre de tout, alors nous nous sommes appliqués à avoir les informations nécessaires, fit-il légèrement. J'ai bien des moyens de défendre mon monde du Conseil, fit-il la voix plus grave et menaçante alors qu'il usait aussi de son aura pour alourdir l'ambiance, et je n'hésiterai pas si j'y suis contrains. Nous sommes prêt à faire des concessions mais nous sommes aussi le genre de peuple qui préférerait mourir en causant un maximum de dégâts sur ses ennemis plutôt que de céder, gronda-t-il. Il ne tient qu'à nous tous aujourd'hui de nous éviter à tous de gros ennuis. La paix ou même juste un statu neutre est toujours préférable.

- C'est un scandale ! hurla Cronos en se levant pour quitter la pièce à grands pas vite suivis de ses semblables.

Ils partirent, William-Léandre souriant de victoire, alors que Jackson et O'Neill entraient :

- Ils avaient l'air en colère, remarqua le colonel.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Daniel inquiet.

- Je leur résiste et ça les déstabilise, s'amusa l'albinos.

- Votre stratégie est à la fois brillante et très dangereuse, remarqua Thor. Elle a peu de chances de fonctionner mais si elle fonctionne, vous aurez ce que vous voulez.

- Elle fonctionnera, assura William-Léandre. J'en suis sûr maintenant que je les ai rencontré. Ils vont être très simples à manipuler et à retourner. Ils ont tellement l'habitude de gagner face à d'autres espèces, tellement l'habitude de n'affronter que d'autres Goa'uld sur ce genre de terrain, qu'ils sont complètement perdus même s'ils ne le montrent pas. J'aurai ce que je veux, fit-il avec certitude.

- Je vous fais confiance pour cela, répondit Thor. Je dois retourner sur mon vaisseau, dit-il en se levant de son siège pour venir lui tendre un communicateur. Appelez moi lorsqu'ils seront prêt à reprendre la négociation.

- Bien, approuva-t-il.

Thor s'en alla et il quitta la pièce avec les deux hommes, rejoignant le général, le secrétaire et quelques autres pour leur faire un rapport de ce qu'il s'était passé. Et si tous étaient prêt à accepter les conditions posées par le Conseil, trouvant son jeu très dangereux, il décida de continuer ainsi, un peu de magie lui assurant le soutient du Président pour cela. Ce fut ensuite le silence radio de la part des trois Grands Maîtres. William-Léandre savait qu'ils avaient discuté entre eux et qu'ils les faisaient attendre pour les mettre dans le doute et les tendre. Ce qui marchait avec tout le monde sauf avec l'albinos qui se retrouvait à gérer les nerfs de tout le monde. Il le faisait cependant, leur demandant d'être patient. Il surveillait pourtant très attentivement les trois Grands Maîtres. Pendant ses préparatifs, il avait demandé à Thor de lui prêter des caméras Asgard, de petites sphères volantes qu'il avait rendu invisibles de ses pouvoirs pour les utiliser à sa guise et les suivre partout et il avait confié les écrans de surveillance à Teal'c qui gardait un œil sur chacun d'entre eux, satisfait par cela. Il ne ratait rien, remerciant l'albinos d'avoir mis cela en place et s'en servant avec joie. Aussi, lorsqu'il reçut un message disant que Cronos souhaitait le voir seul, le Jaffa sut qu'il n'avait jamais envoyé tel message, s'empressant alors de prévenir William-Léandre qui avait souris largement à l'annonce.

- Ils commencent à faire des bêtises, s'amusa-t-il en prenant les commandes du poste de contrôle pour voir ce qu'avaient fait les autres Grands Maîtres juste avant.

Il se concentra sur Nirti qu'ils purent observer aisément. Et c'était elle qui avait envoyé le message. Puis ils la virent, se croyant à l'abri des regards, activer un appareil qui la rendit invisible, les surprenant.

- On vous tend un piège Teal'c, remarqua-t-il avec amusement.

- Que faisons nous ?

- La prendre à son propre piège et ainsi prendre l'avantage dans les négociations. Venez, dit-il en se levant pour sortir. Elle est invisible alors pour l'arrêter, nous allons devoir être très prudents, dit-il doucement à Teal'c le suivant de près et se penchant vers lui. Êtes-vous capable de percevoir une présence ?

- Je n'en suis pas sûr, répondit-il honnêtement.

- Alors je vais m'en charger, dit-il avec calme et assurance en le surprenant. Vous allez devoir me faire confiance.

- Que dois-je faire ? répondit-il.

L'albinos sourit, s'arrêtant prêt d'un soldat en charge de la sécurité pour lui donner quelques consignes. Il prit ensuite le chemin des quartiers de Cronos avec Teal'c faisant semblant de débattre avec lui, le Jaffa disant qu'il était le seul a avoir été convié, William-Léandre insistant pour venir aussi dans une fausse dispute simulée. Ce fut sans mal que l'albinos sentit la présence invisible de Nirti lorsqu'ils approchèrent de leur destination, intérieurement très amusé par cette bêtise arrogante. Lorsque Teal'c entra assez vivement dans les quartiers de Cronos, il suivit et repéra précisément la présence de Nirti toute proche. Il referma et laissa faire Teal'c, se concentrant sur Nirti qui jubilait.

- Qu'est-ce que cela veut dire ?! tonna Cronos perdu et outré.

- C'est vous qui m'avez fait venir ! répondit le Jaffa entrant dans le jeu.

- C'est totalement faux !

Ce fut à cet instant que Nirti s'approcha, se plaçant près des deux autres pour tenter de les attaquer en même temps. Seulement, William-Léandre intervint immédiatement, vif et fort. Il stoppa net le coup qu'elle destinait à Cronos, distinguant une sorte de gros objet dans sa main en guise d'arme. Il la stoppa net comme s'il la voyait et il sentit sa stupeur totale à cela. Il en profita, la désarmant avant de lui donner une succession de trois violents coups dont un dans la nuque destiné au symbiote. Et cela fonctionna parfaitement, la jetant au sol, sonnée. Il l'immobilisa alors que Teal'c ouvrait la porte, un soldat lui apportant au même instant une arme interphase capable de révéler les Reetous. Et lorsqu'il la pointa dans leur direction, tous purent voir apparaître une Nirti immobilisée au sol par l'albinos. Yû apparut rapidement, alerté par le tapage, quelques soldats de garde les rejoignant.

- Qu'est-ce que cela signifie ? exigea de savoir Yû.

- Nirti ici présente a tenté de mener un coup monté pour à la fois s'en prendre à Cronos et certainement faire échouer les négociations en mettant cela sur le dos de Teal'c le tout en usant d'une technologie d'invisibilité qu'elle a, je présume, acquise pendant votre guerre contre les Reetous, expliqua simplement William-Léandre en récupérant les menottes d'un soldat pour entraver la Goa'uld qu'il tenait fermement. Manque de chance pour elle, les Terriens sont beaucoup moins stupides qu'elle le pensait.

Yû gronda de colère, voulant se jeter sur Nirti qui commençait à se débattre.

- Teal'c, appela William-Léandre.

Sans même hésiter, le Jaffa s'interposa, l'arrêtant sans pour autant s'énerver.

- Évitons de déclencher des affrontements que nous regretterons tous, fit William-Léandre.

Il récupéra l'interphase, la pointant sur Nirti qui s'immobilisa sous cette menace. Ainsi, il put facilement localiser l'appareil la rendant invisible, un bracelet qu'il désactiva et retira immédiatement.

- Bien, soupira-t-il ensuite. Soldats, emmenez là en salle de négociation et tenez la très fermement, demanda-t-il aux gardes qui bondirent sur le champs pour obéir. Seigneur Cronos, Seigneur Yû, si vous voulez bien nous accompagner, je vais vous donner les détails de ceci pour que vous puissiez prendre les décisions qui s'imposent.

Ils approuvèrent, voulant de toute évidence avoir le fin mot de l'histoire. Ils lui emboîtèrent le pas alors qu'il suivait Nirti et les soldats la tenant, Teal'c juste derrière lui. Comme il l'avait demandé, le général fut prévenu et il les rejoignit en route avec le reste de SG-1. Ils furent rapidement dans la salle de négociation, Nirti assise dans un siège encadrée de gardes. William-Léandre utilisa le communicateur de Thor pour le contacter et le Asgard apparut rapidement.

- Maintenant que tout le monde est là, fit William-Léandre. Tout à l'heure, Teal'c a reçu un message émanant sois-disant du Seigneur Cronos lui ordonnant de venir seul dans ses quartiers. J'étais avec lui et cela m'a parût très étrange. Étant donné la relation de Teal'c avec les Goa'uld, j'ai crains des problèmes. J'ai donc insisté pour l'accompagner.

- Pourquoi voudrais-je voir ce Shol'va ? gronda Cronos furieux.

- C'est exactement ce que je me suis dit, répondit tranquillement l'albinos qui semblait être le seul à ne pas être perturbé. Au début, j'ai pensé que vous vouliez provoquer un incident avec Teal'c pour saboter les négociations. Mais ce n'était pas vous, c'était elle, dit-il en se tournant vers Nirti. Elle est l'auteur du message puis elle a utilisé ceci, dit-il en posant son bracelet sur la table, pour devenir invisible. Comme je l'ai dit, je pense que cela vient de la technologie Reetous que vous avez combattu. Elle s'est infiltrée dans les quartiers de Cronos au moment où vous y étiez et elle a tenté de s'en prendre à vous deux. Certainement pour faire croire que Teal'c vous avez attaqué. Connaissant le fait que Nirti convoite vos territoires depuis longtemps, fit-il en regardant Cronos et en surprenant tout le monde, je doute qu'elle vous aurait laissé survivre. Nous n'aurions eu aucune preuves pour disculper Teal'c même si personne ici n'aurait pu croire qu'il puisse faire cela. Malheureusement pour elle, je suis très doué pour voir ce qui n'est pas visible. Donc, c'est raté.

- Vous aviez cette technologie et vous ne l'avez pas partagé avec le Conseil ! tonna Yû à l'attention de Nirti en désignant le bracelet. Et vous avez tenté de faire échouer les négociations avec les Asgard ! C'est intolérable !

Obstinément, Nirti garda le silence, détournant le regard avec dédain.

- Nous allons te traîner devant le Conseil et tu répondras de tes actes, claqua Cronos. Nous partons sur le champs !

- Pas avec elle, intervint calmement William-Léandre en figeant tout le monde. Nous vous la livrerons peut-être à l'issue des négociations, fit-il. En attendant, c'est sur Terre qu'elle a commis ses crimes, sous la responsabilité des Asgard et elle n'est donc pas votre prisonnière. Elle est notre prisonnière, si vous êtes d'accord avec cela Commandant Suprême, fit-il en se tournant vers lui.

- Vous avez vous même arrêté cet attentat dans les règles de la sécurité diplomatique, remarqua celui-ci. Je consens à vous laisser décider du sort de la prisonnière.

- C'est insensé ! s'exclama Nirti.

- Il fallait y penser avant de tenter un attentat sur notre planète en essayant de nous piéger au passage. Je déteste ce genre de chose, dit-il avec une certaine moquerie. Et j'ai tendance à vouloir obtenir réparation pour une telle trahison. Le Conseil a largement perdu en capital confiance avec ceci.

- Toute attaque de ce genre au cour d'une négociation pour le traité des planètes protégées peut entraîner une réplique du Haut Conseil Asgard sous forme de sanctions diverses ou de handicap sur les négociations passées ou à venir, remarqua platement Thor.

- Mais nous n'avons pas besoin d'en arriver là, fit William-Léandre heureux de voir le Asgard entrer dans son jeu. Si nous pouvons mener les négociations à bien, je demanderais leur indulgence aux Asgard, dit-il à son attention.

- Vous êtes la partie lésée dans cette affaire, remarqua Thor. Je prendrais donc en compte cette demande si vous la formulez, dit-il à l'albinos.

Les deux Grands Maîtres échangèrent un regard et ce fut certainement pour ne pas se mettre les Asgard à dos qu'ils approuvèrent finalement.

- Bien, fit-il. Gardes, emmenez là en cellule, fermez à double tour, n'ouvrez sous aucun prétexte, gardez là entravée avec les caméras braquées sur elle, ordonna-t-il. Et mettez nous un écran pour que nous puissions aussi garder un œil sur elle d'ici.

Le général approuva immédiatement et ils obéirent, emmenant Nirti et faisant ce qui était demandé.

- Seigneur Cronos, Seigneur Yû, prévenez moi lorsque vous serez prêt à reprendre les négociations, fit ensuite William-Léandre.

- Allons-y, claqua Cronos. Je veux en terminer au plus vite.

Yû approuva et William-Léandre sourit.