Chapitre 14 :
Voyage intergalactique
Rapidement, Nirti avait été emmené, les deux Grands Maîtres ainsi que Thor et William-Léandre réinstallés et tout les autres partis, la porte refermée. L'albinos regarda le Asgard qui comprit :
- Représentant Terriens, vous avez la parole, dit-il.
Il le remercia d'un signe de tête, heureux. Avec ceci, il renforçait sa marge de manœuvre, sa position et grâce à Thor qui l'avait suivi dans son jeu, il avait aussi renforcé sa position d'ami des Asgard. Mais le mieux était qu'il avait pu prouver qu'il maîtrisait totalement la situation sans montrer la moindre difficulté ou stress, l'air presque ennuyé et il savait que les deux Goa'uld l'avaient vu, il le sentait et Thor l'avait senti aussi, lui faisant encore un peu plus confiance pour mener à bien sa stratégie.
- Avez-vous pu réfléchir à ma proposition ? demanda-t-il simplement.
- C'est inacceptable, répondit Yû ferme mais calme en le regardant directement pour une fois.
- En quoi ? Nous ne serions plus une menace pour vous et nous serons tous content, remarqua-t-il.
- Il est évident que vous poursuivrez votre évolution technologique en toute impunité, remarqua Cronos.
- Bien sûr mais pas dans un sens qui vous porterait préjudice, répondit-il. Mon peuple est déjà plus avancé que n'importe quel autre planète du traité. Et nous sommes loin, très loin de peser le même poids dans la balance que les autres.
- Vous n'avez pas le choix ni la possibilité d'imposer votre volonté, fit Cronos hautain. Nous pourrions écraser cette planète d'un revers de la main.
- Alors permettez moi de m'étonner que vous vous soyez donnés la peine de venir négocier, s'amusa-t-il. Il vous manque bien trop d'informations sur ce monde pour risquer une attaque surtout compte tenu de nos victoires passées et pas seulement contre vous mais aussi contre d'autres peuples plus évolués que nous. Nous ne connaissons pas encore la défaite et je ferai tout pour que ça continu. Nous sommes très déterminés et nous ne manquons pas de ressources. Et je n'aurai pas de scrupule à utiliser tout les moyens nécessaires pour défendre mon monde.
- Vous ne pouvez rien faire, renifla Cronos en provoquant un sourire machiavélique de William-Léandre qui tendit terriblement les deux Goa'uld.
- Si vous saviez tout ce que je pourrais faire, susurra-t-il en s'appuyant confortablement dans son siège de cuir. Laissez moi vous donner un aperçu de la première idée qui me vient à l'esprit naturellement. Pour commencer, je tirerai à Nirti toutes les informations qu'elle possède et croyez moi pour ça, je suis doué, fit-il cruellement. Une heure me suffira pour tout savoir.
- Elle ne parlera pas, fit Yû.
- Nirti est une manipulatrice lâche qui préfère se rendre invisible et se cacher plutôt que d'affronter en face, s'amusa-t-il. Facile à faire céder si je lui fais miroiter sa survie et sa liberté. Et je ne suis pas de ceux qui croient en votre sois-disant divinité. Je sais parfaitement ce que vous êtes. Je connais des moyens de tortures que même vous vous ne pourriez concevoir, fit-il froidement.
Dans le même temps, il laissait son aura emplir toute la pièce, la faisant peser sur les deux Goa'uld avec puissance, la faisant froide, dangereuse et forte, menaçante et implacable. Et cela marchait plus que bien alors qu'il les sentait se tendre terriblement et le regarder plus sérieusement.
- Mais je n'ai pas besoin qu'elle parle, j'ai d'autres moyens à disposition contre lesquels elle ne pourra rien, sourit-il. Comme je vous l'ai dit, j'ai des amis qui m'aideront avec joie contre le partage de ces informations. Une heure pour avoir ce que je veux est encore une estimation très large, fit-il l'air d'y penser. Une fois cela fait, je contacterai Sokar, dit-il en les tendant. Je sais déjà où le trouver. Trois minutes et c'est fait. Je lui proposerai de lui livrer Nirti avec d'autres informations que j'ai en ma possession.
- Quel genre d'information ? gronda Cronos.
- Je vous laisserai la surprise, ça vous amusera j'en suis sûr, sourit-il. Enfin si on aime les défaites. J'aurais quelques idées et stratégies à lui livrer pour faire en sorte que vous n'ayez même plus le temps de vous soucier de ma planète. Et puis ce n'est pas comme s'il n'y avait pas quelques Grands Maîtres prêt à trahir le Conseil pour un rien. Qui le font déjà d'ailleurs. C'est amusant de vous espionner vous savez, s'amusa-t-il.
- Qui a osé ? demanda Yû.
- Ne comptez pas sur moi pour vous le dire mais vous devriez être habitués. Ce n'est pas nouveau les trahisons et changement d'allégeances dans votre société. Et moi, je sais quoi dire à qui pour vous créer de gros problèmes. Une heure et je déclenche des batailles que vous ne voulez pas. Ma planète n'a peut-être pas les mêmes moyens que vous mais elle n'en manque pas pour autant. Il est terriblement facile de créer le chaos dans une société comme la vôtre. Nous pourrions subir aussi bien sûr, fit-il légèrement, mais vu ce que vous me proposez, je prendrai le risque sans hésiter. Et bien sûr, je me servirai allégrement des informations de Nirti et de ce dont je dispose déjà pour faire beaucoup, beaucoup de dégâts. Nous continuerions notre évolution technologique, ce bracelet occultant hors phase me semble prometteur. Je pourrais vendre cette technologie à des gens qui ont des vaisseaux et qui seront ravis de s'en servir contre vous. La Tok'ra par exemple, nous sommes amis avec eux, sourit-il l'air de rien. Et de ce que je sais, Nirti est une scientifique qui menait beaucoup de projets, dit-il en regardant l'écran affichant l'image de la Goa'uld dans sa cellule. Nous devrions apprendre beaucoup de choses intéressantes et obtenir des technologies prometteuses.
Il se tut ensuite, les regardant l'air amusé et froid.
- Ce n'est que ma première idée mais je devrais pouvoir trouver mieux rapidement, fit-il. Vous dîtes pouvoir balayer ce monde d'un revers de la main mais qui vous dit que je ne peux pas en faire de même ? dit-il doucereusement en faisant peser une aura sombre et extrêmement menaçante pour eux.
Il marqua une pause, satisfait de les sentir perdus et apeurés par son pouvoir planant sur eux. Ainsi, ils sentiraient même inconsciemment qu'il était réellement dangereux pour eux. Il sentait les deux Goa'uld prêt à s'enfuir en courant au moindre geste trop vif de sa part et cela l'amusa intérieurement. Ces sois-disant Grands Maîtres étaient en réalité d'une faiblesse affligeante.
- Nous pouvons entrer dans un conflit que ni vous ni nous ne voulons, nous entre déchirer et croyez moi, nous vous emmènerons dans la tombe avec nous, promit-il la voix glaciale. Ou alors, vous reconsidérez ma proposition. Nous signons le traité de base. Nous obtiendrons ainsi un statu neutre. Vous nous laissez tranquilles et nous vous laissons tranquilles. Si vous n'êtes pas une menace pour la Terre, je n'ai aucun intérêt à mettre le bazar dans votre société ou à aider Sokar, tout au contraire. Et en gage de bonne foi, vous repartirez à la fin des négociations avec Nirti. Je vous la livre et vous en ferez ce que vous voudrez. Cela et je demanderais l'indulgence des Asgard pour l'attentat. Il me semble que c'est équitable.
Les deux Grands Maîtres se regardèrent et il sut qu'il avait gagné. Ils étaient bien trop incertains sur la Terre entre ses insinuations d'alliance avec d'autres, sa grande entente apparente avec Thor, les incertitudes énormes qu'il avait fait naître en eux sur la Terre et son peuple et les projets contre eux qu'il avait déjà exposé. L'information était souvent le nerf de la guerre et il avait réussi à leur faire croire fermement qu'il maîtrisait totalement cet aspect et qu'il était donc capable de faire d'énormes dégâts surtout avec le problème Sokar tentant de prendre le contrôle du Conseil. Tout cela encore plus enraciné par sa volonté affichée de ne pas céder jusqu'à la mort, plus son aura menaçante sur eux et son comportement très déstabilisant. L'ensemble lui donnait l'avantage psychologique sur eux et il le savait bien.
- Tout à l'heure, fit Cronos, vous avez arrêté Nirti comme si elle n'était pas invisible pour vous. Comment ?
- Je vous l'ai dit : vous ignorez tellement de choses sur nous, susurra-t-il en souriant de manière dérangeante.
Il y eut un moment de silence, les deux Goa'uld se regardant une nouvelle fois, serrant les dents mais résignés.
- Nous aurons Niriti et nous en resterons là au sujet de l'attentat ? demanda Yû en regardant Thor.
- J'offrirais l'indulgence dans ces conditions, posa le Commandant Suprême.
- Mais si l'un d'entre vous est pris en territoire Goa'uld, nous en disposerons selon notre bon vouloir, posa Cronos.
- C'est de bonne guerre, accepta simplement William-Léandre.
- Très bien, j'accepte, fit alors Yû.
- Moi aussi, suivit Cronos dont ces mots lui arrachaient visiblement la bouche.
- J'en suis ravis. Je préfère cela à un affrontement ouvert, fit simplement William-Léandre.
Thor ne perdit pas de temps et remplit les dernières formalités pour signer le traité. Cela fait, les deux Goa'uld voulurent partir et il entreprit de les raccompagner à la Porte, ordonnant qu'on amène Nirti en salle d'embarquement, Thor retournant sur son vaisseau. Il retrouva Hammond et le Secrétaire là bas, ceux-ci attendant le verdict, craignant que les Grands Maîtres s'en aillent sans traité et avec une guerre sur leur dos.
- Nous avons conclu un accord, fit l'albinos en les détendant un peu. Un accord qui nous profite à tous.
Les deux Grands Maîtres grognèrent un peu, William-Léandre souriant de victoire. La Porte fut activée et Nirti amenée, Yû l'attrapant sans douceur pour la traîner à sa suite quand la Porte fut ouverte. Ils partirent non sans un regard tendu pour William-Léandre qui leur donna un dernier sourire froid et calculateur avant qu'ils ne disparaissent définitivement, la Porte se refermant. Lorsqu'il se retourna, il avait SG-1 et 2 ainsi que le général et le secrétaire qui attendaient impatiemment le verdict.
- Nous avons le traité, annonça-t-il les faisant largement sourire. Et j'ai obtenu tout ce qu'il nous fallait pour la suite.
Il les entraîna en salle de briefing pour tout leur détailler et tous furent proprement impressionnés par ce qu'il avait obtenu et comment, quelles menaces il avait fait.
- Vous avez joué au bluff, fit Daniel.
- Bien sûr puisque nous n'avons rien à opposer concrètement. Mais comme je l'ai dit, avec ce type de personnalité, il suffit d'ancrer l'idée dans leurs esprits pour qu'ils y croient par simple peur, fit-il. Avec des êtres aussi pervers et retords, il faut être plus froid, plus manipulateur, plus cruel, plus implacable et sans cœur qu'eux. Ou au moins, il faut leur faire croire fermement qu'on l'est. Cela et surtout ne pas les laisser voir ce qu'on est vraiment pour qu'ils ne puissent pas nous cerner. Nirti m'a bien aidé avec son manège.
- Comment avez-vous su ? demanda O'Neill.
- J'avais demandé à Thor de me prêter un moyen de surveillance qui passerait inaperçu pour les Goa'uld pour les surveiller et il a accepté en vertu du fait que c'est normalement aux Asgard d'assurer la sécurité lors des négociations. J'ai donné le contrôle des écrans à Teal'c et à l'équipe de sécurité pour qu'ils puissent garder un œil étroit sur eux même dans leurs quartiers. Alors quand Teal'c a reçu ce sois disant message de Cronos, nous savions que c'était un faux et nous avons vu Nirti se rendre invisible, le reste était de la déduction. Et c'était une occasion en or de prendre l'ascendant dans les négociations.
- C'est du très bon travail docteur Langford, fit le général. Je pense que le Président sera très satisfait.
- Et avec cela, nous avons du temps devant nous en tout cas vis à vis du Conseil des Grands Maîtres, remarqua-t-il. Bien évidement cette histoire de développement technologique reste sujet à interprétation d'autant plus que nous n'avons rien posé de ferme finalement. Eux veulent pouvoir dire n'importe quand que ce que nous faisons est une menace et nous nous pourrons jouer sur l'aide Asgard en prétendant que ce n'est pas une réelle menace vu leur considérable avance. Mais la prudence reste de rigueur. Et le traité ne protège pas nos équipes en mission sur des mondes non protégés par l'accord.
- C'est déjà bien plus que ce que l'on pouvait espérer. Je suis admiratif docteur Langford, fit le secrétaire d'état Sims. On m'avait dit que vous étiez un négociateur exceptionnel mais je pensais que c'était exagéré, je m'en excuse.
- Il n'y a pas de mal monsieur le secrétaire d'état, répondit-il simplement. Cela nous fait une menace en moins à gérer.
- Et c'est une belle victoire, sourit Hammond, d'autant plus qu'il s'agit de la menace la plus dangereuse.
Ce fut alors qu'un rayon de lumière apparut près de William-Léandre assis en bout de table face au général, Thor arrivant.
- Commandant Thor, permettez moi de vous remercier vous et votre peuple pour nous avoir aidé dans ces négociations et de les avoir permises, fit Hammond solennel.
- Tout le mérite en revient à William-Léandre, répondit-il. Il a admirablement négocié. Je vais devoir repartir maintenant, annonça-t-il.
- Bien sûr, acquiesça le général. Veuillez transmettre nos amitiés et nos remerciement au Haut Conseil Asgard, pria-t-il respectueusement.
- Si vous le permettez mon général, je pourrais peut-être le faire en personne, intervint William-Léandre.
- Que voulez vous dire ? demanda l'homme aussi intrigué que les autres.
- Je suis venu sur Terre pour deux raisons, reprit Thor. Les négociations et pour transmettre une invitation personnelle du Haut Conseil Asgard à William-Léandre Elfiamine Langford pour nous rendre visite sur notre planète mère, Othala, afin de faire plus ample connaissance.
- Permettez moi de m'y rendre mon général, demanda William-Léandre. Bien sûr, ce séjour risque d'être long étant donné le grand éloignement d'Othala. Cette planète se trouve dans une autre galaxie mais c'est une grande chance et un honneur. J'aimerais accepter l'invitation du Haut Conseil.
- Pour combien de temps ? demanda le général.
- Impossible à dire mon général. Mais Thor m'a assuré que je pourrais entrer régulièrement en contact avec vous, dit-il en se tournant vers lui.
- En effet, répondit le commandant. Nous avons l'énergie nécessaire sur Othala pour connecter notre Porte à la vôtre et permettre à William-Léandre d'entrer en communication régulière avec vous.
- Je pourrais également contacter les peuples avec lesquels je travaille actuellement pour les informer de mon absence et leur proposer d'entrer en contact avec d'autres ici s'ils le souhaitent, termina William-Léandre. Je ferai des rapports réguliers mon général. C'est une formidable opportunité et je continuerai en même temps mes recherches. Je pourrais en transmettre les comptes rendus lors de nos communications.
- Garantissez vous sa sécurité ? demanda Hammond au Asgard.
- Sa sécurité, ses communications avec vous, sa liberté, son retour lorsqu'il le souhaitera si cela se produisait avant la fin de notre échange et nous assurerons ses besoins, répondit Thor. William-Léandre sera reçu comme un invité diplomatique de premier rang avec tout les égards que cela implique. Et s'il désire rentrer rapidement, la Porte d'Othala le permettra aisément.
- Très bien, acquiesça le général. Vous avez mon autorisation docteur Langford et je sais que nous pouvons avoir confiance en vous dans ce genre de rôle. Quand partez vous ?
- Au plus vite, répondit Thor. Il me faut rentrer dans les meilleurs délais, je suis attendu.
- Donnez moi quelques minutes pour rassembler quelques effets, pria l'albinos.
- Utilisez le communicateur lorsque vous serez prêt et je vous téléporterai à bord de mon vaisseau, clôtura-t-il en disparaissant dans un rayon de téléportation.
- Merci mon général, sourit William-Léandre.
- Il n'est pas difficile d'imaginer le potentiel d'une amitié avec les Asgard, remarqua celui-ci. Et je pense que vous êtes le plus à même de construire cela. Je veux néanmoins que vous fassiez un rapport toute les semaines au moins.
- Entendu. Je ne sais pas si le voyage jusqu'à Othala sera aussi rapide cependant alors le premier rapport pourrait être plus long à venir mais je le ferai dés que je serai à destination, répondit-il.
- Êtes-vous certain d'être en sécurité avec les Asgard docteur ? demanda l'homme inquiet.
- Oui monsieur, assura-t-il. J'en suis certain. C'est une immense chance et je dois avouer que je suis très excité, fit-il en l'amusant.
- Je m'en doute, rit-il. Prenez soin de vous, vous allez nous manquer.
- Je reste en contact monsieur, merci. Si vous permettez, je crois que Thor veut partir vite.
- Allez-y, autorisa le général.
Il se leva alors pour rejoindre son labo rapidement puis ses quartiers, rassemblant d'un peu de magie tout ce qu'il voulait emmener en quelques secondes, matérialisant un sac simple qui contenait pourtant beaucoup plus que ça. Il y avait en réalité tout dedans alors qu'il ne laissait rien d'accessible de son travail derrière lui. Il rejoignit ensuite la salle de briefing où il retrouva son équipe avec le général. Il les salua chaleureusement, les étreignant, sentant leur inquiétude pour lui. Tout les trois lui firent savoir qu'il leur manquait déjà, le priant de faire attention à lui. Il salua ensuite une dernière fois le général avant d'activer le communicateur pour se retrouver rapidement sur le vaisseau de Thor, souriant largement. Il observa la Terre, sa belle Terre avant de se retourner pour donner un signe de tête au Asgard derrière lui et un instant plus tard, ils étaient partis dans l'hyperespace.
- Il nous faudra plusieurs jours pour atteindre Othala, remarqua Thor en repassant à sa langue. Je peux vous indiquer des quartiers où vous reposer. J'ai malheureusement du travail, je n'aurais donc que peu de temps à vous accorder pendant le voyage.
- Ce n'est rien, répondit-il. J'aime aussi les moments de calme et de repos.
Thor le téléporta alors dans ses quartiers pour le voyage. Il n'y avait qu'une couche et un bureau mais c'était plus que suffisant pour William-Léandre ravi de partir dans cette aventure. Comme annoncé, il ne vit pas Thor dans un premier temps et il ne s'en plaignit pas. Il avait senti la tension du Asgard, devinant que les problèmes dans sa galaxie devaient être majeurs. Et il savait bien pourquoi pour avoir puissé dans son esprit et dans les bases de données du vaisseau. Entre les Réplicateurs et leur dégénérescence génétique, les Asgard avaient de quoi faire. Il avait donc passé son temps assis devant l'immense baie vitrée lui offrant le spectacle magnifique de l'hyperespace, méditant calmement. Lorsqu'il avait senti Thor plus disponible, il s'en était allé, marchant dans le vaisseau, trouvant facilement son chemin jusqu'à son hôte. Il le retrouva dans la salle de contrôle, travaillant tranquillement.
- Salutation William-Léandre, fit le Asgard la voix légère.
- Salutation, rendit-il en empruntant les coutumes Asgard.
- Avez-vous tout ce qu'il vous faut ?
- Oui ne vous en faîte pas pour moi. Je n'ai pas besoin de grand chose.
- Nous serons bientôt sur Othala. Le Haut Conseil est impatient de vous rencontrer.
- Je suis impatient moi aussi. C'est un immense honneur.
- Vous avez rapidement été élevé au rang de mystère pour nous, un peu plus pour moi après ces négociations. Les Asgard sont avant tout des chercheurs et des explorateurs. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas été intrigué de la sorte.
- Les Nox ont suscité votre curiosité ? s'amusa-t-il.
- Notre rencontre à elle seule a attisé ma curiosité mais il est vrai qu'il est extrêmement rare d'entendre les Nox parler en des termes si énigmatiques et élogieux à la fois d'un être tel que vous. Cela et le fait que je suis incapable d'analyser votre corps malgré notre technologie.
- Vous ne le pourrez pas parce que je ne le permet pas, expliqua-t-il en l'intriguant davantage. Ma biologie m'appartient et n'aurait de toute manière aucun sens pour vous si je vous permettais de l'analyser. Peut-être le permettrais-je un jour cependant, sourit-il malicieusement. Puis-je me permettre une question au sujet de la situation des Asgard ? demanda-t-il plus sérieusement.
- Je vous écoute.
- Puis-je vous demander quel ennemi ou problème pose de si grandes difficultés à votre peuple pour que je perçoive un tel stress en vous ? demanda-t-il curieux de savoir s'il lui répondrait.
- Vous serez rapidement au courant en venant chez nous et vous y serez certainement exposé alors je peux vous expliquer. Cela fait déjà un long moment que les Asgard affrontent un ennemi redoutable qui pourrait aisément en venir très rapidement à menacer d'autres galaxies.
- De quel genre d'ennemi s'agit-il ? demanda-t-il avec intérêt.
- Nous les appelons, les Réplicateurs, dit-il en faisant apparaître une projection holographique d'une sorte de crabe mécanique. Il s'agit d'une sorte de forme de vie artificielle. Comme leur nom l'indique, leur principale caractéristique consiste à se répliquer et se multiplier encore et encore à l'infini. Un seul peut faire naître des milliers en très peu de temps. Pour cela, ils dévorent et assimilent les matériaux et technologies qu'ils croisent, ces dernières leur permettant d'évoluer toujours plus. Ils détruisent tout sur leur passage, sont attirés par les technologies les plus avancés et n'hésitent pas à détruire les formes de vies tentant de se défendre contre eux. Ils sont comme des ravageurs de la Galaxie. Les Asgard en ont découvert un spécimen il y a déjà bien longtemps de cela. Nous n'avons alors pas su mesurer le danger. Nous l'avons ramené dans un laboratoire pour l'étudier. Les choses ont dégénéré rapidement et depuis, nous menons une guerre acharnée contre eux dans notre galaxie. Nous les avons réveillé. Leur capacité à assimiler les technologies leur permet de résister à nos armes actuelles et de s'adapter à toute nouvelle stratégie. Cela plus leur grande capacité de multiplication posent d'énormes problèmes. Il suffit d'un seul Réplicateur survivant pour que tout continue et ils ne sont pas sujet aux faiblesses des formes de vies biologiques. Les armes à énergie n'ont dors et déjà plus d'effet sur eux. Il nous est difficile de défendre notre planète, nos postes extérieurs et nos vaisseaux. Ils ont fait beaucoup de dégâts et de victimes sur les mondes et les peuples de notre galaxie. Nous cherchons une solution à ce problème. Les Réplicateurs ne sont pas conscient et agissent en suivant leur programmation qui leur dicte de se répliquer et pour cela d'assimiler les technologies et matériaux sur leur chemin.
- Je vois, répondit-il simplement. En connaissez vous l'origine ?
- Ils ont assurément été créé par quelqu'un mais nous ignorons tout de leur origine précise. Le spécimen que nous avions découvert venait de la Voie Lactée mais nous n'avons pas pu en déterminer l'exacte provenance.
- C'est inquiétant en effet, remarqua-t-il gravement.
Pendant un moment, ils discutèrent du problème Réplicateur, Thor ne rechignant pas à le renseigner ou à répondre à ses questions. Si William-Léandre avait en réalité déjà toutes les réponses à ces questions, il voulait plutôt voir comment Thor se comporterait avec lui et il ne pouvait que sourire intérieurement. Les Asgard étaient vraiment un peuple sage et ouvert, bienveillant mais il voulait en savoir encore plus sur eux, en rencontrer d'autres avant de fixer son avis. Comme annoncé, il ne fallut pas si longtemps pour arriver sur Othala, William-Léandre s'émerveillant de ce voyage intergalactique incroyable. Il savait comment ça fonctionnait et que bien plus encore était possible avec toutes ses connaissances combinées mais cela ne l'empêchait pas et ne l'empêcherait jamais de s'émerveiller de ce genre de choses extraordinaires. Une fois arrivé, ce fut une magnifique planète entourée de quelques vaisseaux Asgard que William-Léandre découvrit, souriant à ce spectacle. Thor lui annonça qu'il allait les téléporter auprès du Haut Conseil et il accepta.
Lorsqu'il réapparut, il se retrouva dans une grande salle où se trouvaient sept sièges semblables à celui de Thor. La décoration lui faisait d'ailleurs penser au vaisseau de ce dernier. Il y avait aussi de grandes baies vitrées donnant sur une immense ville faîtes de tours comme il n'en n'avait jamais vue, fines et élancées. Et il y avait des vaisseaux stationnés dans les airs juste au dessus. C'était prodigieux et il était certain d'adorer ce séjour. Il se concentra pourtant sur les six nouveaux Asgard qui étaient installés dans les sièges, Thor les rejoignant avant de prendre la parole :
- Permettez moi de vous présenter William-Léandre Elfiamine Langford de la Terre, présenta-t-il. Voici le Haut Conseil Asgard William-Léandre. Odin, Haut Chancelier, Freyr, Penegal, Frigga, Njörd et Vor.
- Salutation, fit Odin à son attention. Nous vous remercions d'avoir accepté notre invitation.
- Salutation, répondit-il dans leur langue en surprenant ceux qui ne l'avaient pas encore entendu parler Asgard. Je vous remercie également pour cet honneur. C'est un très grand plaisir pour moi et un privilège. Veuillez aussi accepter les remerciements et les amitiés du peuple terriens pour avoir intercédé pour nous auprès du Conseil des Grands Maîtres et permis ces négociations. Grâce à vous, mon monde a gagné un peu de temps pour se préparer à faire face à cette menace. C'est inestimable et j'espère que la Terre sera un jour capable de vous rembourser cette dette.
- Nous ne faisons pas cela en espérant obtenir quelque chose. Nous aurions aimé pouvoir prendre en charge la menace de Goa'uld avec plus d'efficacité. Malheureusement, il nous est impossible de faire davantage dans la situation actuelle.
- Je le comprend aisément mais cela n'exclue pas les remerciements et la reconnaissance. Rien ne vous y obligeait.
- Nous acceptons les remerciements et les amitiés du peuple Terriens, fit alors Odin. D'après les rapports de Thor, il nous apparaît pourtant évident que vous avez admirablement su tirer partie de cette opportunité et négocier avec habilité pour votre monde. Nous n'avions jamais assisté à de telles négociations pour le traité des planètes protégées.
- J'étais certainement mieux armé que les précédants représentants d'autres planètes pour mener ces négociations, répondit-il humblement. Les Goa'uld ne doivent leur avantage qu'à leur moyens matériels élevés et leur niveau de technologie, le grand nombre d'esclaves qu'ils tiennent sous leurs fouet et l'image d'invulnérabilité qu'ils représentent pour beaucoup. Mais ce qu'ils sont, leurs façons d'être et de faire, les rends faciles à manipuler sur ce genre de terrain diplomatique et psychologique. En face à face ainsi, ils n'ont rien d'impressionnant pour moi loin de là. Leur système et leur individualisme, leur soif de pouvoir les rendent vulnérables. Malheureusement, leurs moyens actuels sont encore bien trop grands pour nous permettre de les affronter. Grâce à ce répit, mon monde va pouvoir se préparer et apprendre un peu plus avant d'avoir à les affronter. Cela grâce à ces négociations. Sachez que nous sommes conscient de la fragilité de ce traité et de cette protection. Nous mettrons à profit le temps que vous nous avez permis d'obtenir en espérant que vous n'ayez pas à intervenir pour nous. Je sais au combien cela serait difficile, gênant voir impossible pour vous à l'heure actuelle et j'aimerais, personnellement, que vous n'ayez pas à le faire. Mon peuple s'est attiré ces ennuis seul, il devrait pouvoir les gérer par lui même sans que cela ne pèse sur d'autres peuples.
- Vous êtes très différent des humains que nous avons rencontré jusqu'ici, remarqua Frigga intriguée. Les Nox ce sont montrés particulièrement enjoués à votre égard. Cela n'est pas habituel de leur part. Ils nous ont encouragé à vous rencontrer. Thor nous a rapporté que vous disiez être très différent des Terriens.
- Je le suis, sourit-il. Je suis né sur Terre. C'est mon monde et ma planète d'origine. Seulement, je ne suis pas humain, révéla-t-il. Je suis autre chose. Je n'ai cette apparence que parce que je le veux bien. Je pourrais prendre n'importe quelle autre même celle d'un Asgard mais celle-ci me plaît et me correspond, j'y suis habitué.
- Qu'êtes vous dans ce cas ? demanda Njörd très curieux.
- Il me serait très difficile de l'expliquer de manière compréhensible pour un peuple aussi jeune que les Asgard. Ceci n'est en rien une offense mais vous êtes encore jeune à l'échelle de cet univers et ma nature est bien plus ancienne que vous, beaucoup plus ancienne, dit-il l'air de chercher ses mots. Votre actuel niveau de compréhension de l'univers ne me permet pas de trouver une façon claire de vous expliquer ce que je suis précisément. Je suis unique. Je n'ai pas de peuple, d'espèce au sens ou vous l'entendez. Il existe assurément dans l'univers d'autres êtres de mon type à défaut d'autre mot mais chacun de nous est unique et très différent, d'essence différente. Nous sommes très rares, tellement qu'il y a peu de chances que nous nous croisions entre nous même en voyageant à travers des dizaines de galaxies Nous ne nous connaissons pas. Nous savons juste que d'autres existent peut-être quel que part. Nous sommes pourtant tous liés, régis par des lois et des principes semblables mais nous vivons tous nos existences comme nous l'entendons. Ce que j'appelle lois et principes pour nous ne ressemble en rien à ce que les autres êtres conscients qualifient ainsi. Notre niveau de compréhension de l'univers est bien au delà du vôtre et donc notre manière d'appréhender l'existence est très différente.
- Quel est votre but ? demanda Freyr très curieux.
- Les êtres comme moi n'ont pas d'autre but que d'exister de la manière qui leur plaît en faisant ce qu'ils veulent. Chacun décide pour lui même ce qu'il désire faire ou ne pas faire de son existence. Me comprendre est possible mais il ne faut pas me voir comme une autre forme de vie consciente. Je ne peux même pas être considéré comme véritable forme de vie.
- Mais vous êtes bien vivant et biologique? fit Penegal.
- Je suis vivant sans l'être, dit-il en les laissant confus. Ma définition de la vie et d'être en vie ne correspond en rien à la vôtre et celle des autres peuples que je connais jusqu'ici. Je répond à votre définition d'être vivant mais je suis tout à la fois très différent. Quand à ma nature biologique, elle ne m'est pas imposée. Je pourrais prendre une toute autre nature si je le désirais.
- Comme de l'énergie ? Comme les Anciens l'ont fait ? demanda Odin.
- Non. Le phénomène d'Ascension des Anciens est un stade possible de l'évolution d'une forme de vie mais à mes yeux, c'est encore très primitif. Ma forme d'existence est au delà du matériel ou de l'immatériel. Comme je vous l'ai dit, il m'est difficile de vous donner une définition claire de ce que je suis. Aucune de mes caractéristiques représentatives ne serait compréhensible pour vous.
- Quel est votre espérance de vie ? questionna Freyr aussi intrigué que ses frères.
- C'est une notion vague pour moi. Pour vous donner une idée, j'existerai probablement aussi longtemps que cet univers existera, dit-il en les choquant. Et ensuite, il se pourrait que j'existe encore. Mais je pourrais aussi décider de m'éteindre si je le voulais et il existe peut-être quelque chose capable de me détruire, là encore cette notion est vague pour moi. Je ne suis pas soumis aux même lois d'existence que vous.
- Pourquoi un être tel que vous s'occupe d'un monde tel que la Terre ?
- La Terre est mon berceau de naissance, sourit-il avec tendresse. Je suis un être jeune en terme de temps d'existence physique même si mon essence véritable est beaucoup plus vielle que vous, mon savoir très différent. La Terre est mon berceau, son peuple mon peuple. Les humains sont jeunes, destructeurs, égoïstes, impulsifs et violents parmi d'autres qualificatifs peu attrayants. J'ai commencé mon existence avec eux en expérimentant leurs pires travers et je dois avouer qu'il fut un temps où je ne voulais plus avoir à faire à eux. Seulement, ils ont un énorme potentiel et certains d'entre eux, plus sages que les autres, m'ont montré l'immense bienveillance et l'immense bonté dont-ils sont aussi capables. Cela m'a fait comprendre qu'ils n'étaient en réalité que des enfants qui ont besoin d'apprendre et d'être guidés. Je crois aujourd'hui qu'ils sont capables de devenir un grand peuple et de faire de grandes choses. Je voudrais les aider à grandir simplement. Cela sans réellement influencer leur développement. Ils ne sont certainement pas prêt à apprendre ce que je suis ou à l'accepter et je sais que pour favoriser un bel avenir pour eux, je dois les laisser apprendre progressivement par eux mêmes les choses. C'est pourquoi je me contente de moralité et d'apprentissage à leur portée avec ou sans moi.
- Vous êtes sage, fit Odin. Pensez-vous rester avec eux ?
- Je veillerai sur eux probablement aussi longtemps qu'ils vivront s'ils avancent sur le bon chemin mais je ne resterai pas avec eux. J'aime mon monde et j'affectionne mon peuple seulement, j'aime bien davantage voyager, découvrir, apprendre, partir à l'aventure... Mon savoir est grand mais très loin d'être complet. Il ne le sera jamais. Mais j'aime découvrir les richesses de l'univers aussi bien pour les choses, que pour les cultures, les évolutions et je me suis aperçu aussi que j'ai une immense curiosité pour le développement du potentiel des êtres conscients, pour observer et voir jusqu'où ils peuvent aller, ce qu'ils peuvent inventer et faire... En bref, je suis un éternel curieux qui aime aussi créer. Ce que je suis, ma solitude, fait aussi de moi un être relativement égoïste, s'amusa-t-il. J'existe avant tout pour moi même et non pour les autres, et j'ai donc l'intention d'orienter mes pas dans des directions qui me plaisent. Pour le moment, les découvertes et les apprentissages quels qu'ils soient occupent mon esprit.
- Les Nox nous ont en effet dit que vous étiez un être très intéressé et investi dans la découverte et la compréhension de tout ce qui est, fit Freyr l'air appréciateur.
- L'univers est plein de merveilles et de trésors et cela me fascine, répondit-il.
- Nous espérons qu'il vous plaira autant qu'à nous que nous échangions et apprenions à nous connaître, fit Odin.
- Je n'ai aucun doute à ce sujet, sourit-il.
- Thor doit retourner à ses obligations de commandant de la flotte, informa Odin. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, Freyr vous accompagnera pendant votre séjour sur Othala.
- C'est un honneur, approuva-t-il avec un élégant signe de tête.
- Dans ce cas, je vais commencer par vous montrer vos quartiers pour votre séjour, invita le Asgard en se levant.
William-Léandre approuva, impatient d'en découvrir plus sur les Asgard, déjà emballé par cette rencontre. Et il ne fut pas déçu. Comme dit, il fut installé dans de grands quartiers au sommet d'une tour donnant une vue incroyable sur la capitale Asgard. Il y avait beaucoup de place mais pas grand chose. Il y avait une couche technologique s'adaptant à tout les paramètres de son corps pour lui offrir le meilleur repos possible. Il y avait un système très amusant capable de nettoyer son corps avec des rayons spéciaux. Il avait d'ailleurs analysé la chose avec l'enthousiasme d'un enfant, prenant grand plaisir à s'en servir. Les Asgard lui fournissaient de quoi boire et se nourrir mais il était heureux que ce ne soit pas vital pour lui. Il ne mangeait que par plaisir et pour garder contact avec un monde vivant ordinaire mais les aliments Asgard étaient très loin de ce plaisir. C'était très nutritif et ça comblait les besoins d'un être mais c'était très, très mauvais. Terriblement mauvais. Il était donc heureux de pouvoir s'en passer. Il disposait également d'une sorte de bureau avec un puissant ordinateur et générateur d'hologrammes lui permettant de travailler avec encore plus de facilité. Il ne se priva pas pour s'en servir, ravi, travaillant encore et toujours.
Dés qu'il s'était installé, il avait pu utiliser la Porte d'Othala pour contacter le SGC et leur donner des nouvelles. Hammond et son équipe avaient été ravis de savoir qu'il était bien arrivé, bien installé et que les Asgard se montraient très accueillant avec lui. Une fois tout le monde rassuré, il avait contacté un à un les mondes avec lesquels il était en relation pour les prévenir de son absence et pour qu'ils ne s'inquiètent pas. Il avait commencé par les Nox ravis de savoir qu'il était avec les Asgard, le priant de profiter de son séjour chez eux. Il avait enchaîné avec les Sopréens, les Aquiliens et les Tollans, tous prenant note, disant qu'ils attendraient son retour. Freyr qui l'avait accompagné pour cela fut un peu surpris et il lui expliqua qu'il rendait régulièrement visite à plusieurs peuples, faisant leur connaissance, apprenant avec eux, aidant lorsqu'il le pouvait.
Dans les semaines qui suivirent, William-Léandre se plongea totalement dans la découverte d'Othala et de son peuple. Freyr lui avait fait visiter la ville, lui expliquant ce qu'étaient certaines installations totalement nouvelles pour lui. Il se mit à échanger avec les Asgard tout d'abord sur de simples sujets de cultures, d'histoire et de mœurs, puis sur des sujets bien plus complexes parmi lequel la technologie. William-Léandre avait senti les Asgard se détendre un peu plus en constatant qu'il avait d'immenses connaissances et une intelligences au moins égale à leurs propres capacités. L'albinos avait bien lu dans certains esprits qu'ils craignaient qu'il soit là pour voler des connaissances pour son monde mais en constatant qu'il les avait déjà et donc qu'il les gardait déjà naturellement pour lui avec sagesse, ils s'étaient considérablement apaisés. William-Léandre avait pourtant bel et bien récolté encore plus de connaissances en s'imprégnant de leurs esprits et de tout ce qui l'entourait mais cela ne lui posait aucun problème. Si cela se savaient, beaucoup considéreraient ça comme du vol et ça pouvait être vu ainsi mais pour lui, c'était une manière naturelle d'apprendre. L'empêcher de faire cela aurait été pour lui comme demander à un être de ne pas utiliser l'une de ses capacités naturelles juste parce que lui même ne l'avait pas. C'était ridicule et de mauvaise foi pour lui. Il n'avait aucun problème à agir de la sorte, au contraire. Son esprit était fait pour fonctionner ainsi et apprendre ainsi, il n'allait pas s'en priver. Mais il ne faisait pas qu'apprendre ce que d'autres savaient, il analysait tout cela, combinait ses savoirs pour les faire avancer toujours plus.
Bientôt, il était accueilli joyeusement par les scientifiques Asgard, se lançant avec eux dans de longues discussions scientifiques qu'il trouvait passionnantes et très instructives. Et chaque jour, il découvrait un peu plus ce peuple et chacun de ses membres. Il aimait les Asgard, il aimait vraiment les Asgard. Ils étaient bienveillants, sages, ouverts, très tolérants, curieux... C'était des scientifiques, des chercheurs, des explorateurs et s'ils étaient bien conscient de leur immense supériorité sur bien des peuples, ils restaient humbles et simples. Ils étaient vraiment incroyables et il espérait que la mentalité terrienne pourrait un jour leur ressembler. Les Asgard avaient un grand sens du peuple, de l'entraide, de la paix, de l'écoute, de l'entente... Ils étaient formidables et savaient même se remettre en question face à leurs faiblesses et leurs échecs. Ils étaient vraiment une très belle évolution d'une forme de vie et William-Léandre avait la conviction qu'ils étaient maintenant prêt et parfaits pour être de bons guides, de bons professeurs pour d'autres. Il s'entendait d'ailleurs à merveille avec eux sur la manière de veiller sur des peuples plus jeunes, de les aider à avancer sans intervenir trop significativement dans leur évolution. Ils s'entendaient d'ailleurs sur la plus part des sujets qu'ils abordaient et lorsque les points de vues divergeaient, ils savaient s'écouter et réfléchir au point de vu de l'autre. William-Léandre adorait vraiment ça, cette ambiance. Il ne savait pas si les Asgard auraient d'autres contacts avec les Terriens mais il l'espérait. Ils feraient une très bonne aide, de très bons professeurs et guides pour eux. Ils sauraient les aider à avancer sans en faire trop et ne pas provoquer de catastrophes. Il en était certain. Il faudrait maintenant que les Terriens s'en montrent dignes et donnent envie aux Asgard de les accompagner.
Sans parler des visites qu'il faisait dans l'esprit des autres, William-Léandre avait expliqué à ses nouveaux amis comment il apprenait de beaucoup de peuple des connaissances très évoluées qu'il gardait pourtant pour lui, jugeant les terriens trop jeunes pour ça. Les Asgard avaient vite compris comment il fonctionnait, ses principes vis à vis des autres peuples, gardant ce qu'on lui apprenait pour lui s'il n'avait pas l'autorisation des peuples en eux mêmes de le partager et gardant pour lui les connaissances plus techniques qu'il n'était pas sage d'apprendre à des enfants. Pour eux, il était comme un explorateur, un chercheur, un scientifique, un professeur solitaire qui se satisfaisait de découvrir l'univers pour lui même, conscient de son savoir et de l'impact qu'il pouvait avoir pour d'autres. Ils étaient d'ailleurs quel que peu admiratifs surtout en constatant chaque jour un peu plus son immense savoir et sa grande intelligence comme son esprit et sa mentalité incroyable.
Il ne fut donc pas difficile de se lier d'une grande amitié avec ce peuple qui l'accepta totalement rapidement. Il était vraiment bien chez les Asgard, se perdant des heures durant dans des discussions techniques avec leurs scientifiques, ne rechignant pas à apporter son point de vue, leur donnant parfois de nouvelles idées qui les emballait souvent. Les Asgard n'avaient pas hésiter à lui parler de leur problème avec les Réplicateur et il se pencha avec eux sur la question. Puis, un peu plus tard, ils lui avaient parlé de leur problème de dégénérescence et de la fin programmée de leur espèce, problème que là encore, il accepta de voir avec eux même sil avait déjà une idée de quoi faire pour ça. Il n'était pourtant pas le seul à s'amuser. Les Asgard aussi semblaient très curieux à son égard, cherchant à le connaître, à le comprendre sans jamais le forcer à dire ce qu'il ne voulait pas et sans être intrusifs. Ils le prenaient pour un défi de compréhension et un mystère qu'ils se plaisaient à analyser et à tenter de mieux cerner.
Chaque semaine, il contactait le SGC, son équipe toujours au rendez-vous pour avoir directement de ses nouvelles. Et il ne leur échappait pas qu'il s'amusait comme un petit fou chez les Asgard. Pourtant il gardait pour lui la très grande majorité de ce qu'il faisait chez eux, parlant de simples visites et d'échanges anthropologiques, diplomatiques plus rarement. Il se contentait du rôle qu'il était censé jouer en tant que simple humain chez les Asgard et cela allait parfaitement aux siens. Il continuait aussi à transmettre ses comptes rendus de recherches qui bien qu'extraordinaires pour la Terre, restaient du niveau terriens avec les découvertes faîtes en mission.
Deux mois après son arrivée chez les Asgard, William-Léandre avait pris une décision. Il avait désormais répondu à toutes les questions qu'il se posait sur eux, avait appris à les connaître, à les aimer. Il s'était lié d'amitié avec beaucoup d'entre eux, surtout avec Thor, Freyr, Penegal et plusieurs de leur chercheurs en tout domaine. Il était désormais certain de son idée, surtout alors qu'il était au premières loges de leur guerre avec les Réplicateurs et de leur problème d'extinction programmée. Pour rien au monde il ne voulait voir les Asgard disparaître. Il était trop tôt pour eux à ses yeux. Leur évolution était très loin d'être terminée et ils avaient énormément à apporter à l'évolution de leur galaxie et de toutes celles où ils seraient présents. Ce jour là, il avait donc demandé à Freyr qui l'accompagnait presque toujours, s'il était possible d'avoir une audience auprès du Haut Conseil et deux jours plus tard, il était reçu dans la grande salle du Conseil.
- Salutation, fit-il respectueusement en prenant place sur le siège que l'on fit apparaître pour lui.
Et il savait que c'était une manière pour les Asgard de le traiter en égal et en ami précieux sans quoi on ne lui aurait pas offert de siège ici dans cette pièce.
- Salutation, lui rendit Odin.
- Je vous remercie de bien vouloir m'accorder cette audience dans un délai aussi bref. Je sais que vous avez beaucoup de travail.
- Cela ne pose aucun problème, assura Odin. J'espère que vous vous plaisez ici.
- Beaucoup. Je vous remercie d'ailleurs de tout cœur de l'immense ouverture dont vous faîte preuve à mon égard. J'ai appris beaucoup depuis mon arrivée et la découverte de votre peuple et de sa culture me ravit. Vous êtes un peuple très intéressant et riche.
- Vous avez aussi appris à nos chercheurs et vous nous avez donné des pistes inédites auxquelles nous n'aurions pas pensé au sujet de nos problèmes les plus pressant. Nous sommes nous aussi très satisfait par cet échange.
- Je crois que nous avons encore beaucoup à échanger mais je ne suis pas ici pour cela aujourd'hui, dit-il plus sérieusement. Je suis venu sur Othala avec cette perspective en tête mais avant de vous en parler, je voulais apprendre à mieux vous connaître vous, votre peuple, votre mentalité, votre morale, votre fonctionnement... Vous avez dépassé toutes mes espérances je dois l'avouer et j'en suis extrêmement heureux. Votre peuple est grandiose. Il est pour moi une sorte d'idéal, une version d'idéal d'évolution non pas sur le plan technologique mais sur le plan culturel, moral, éthique et philosophique. Je m'en doutais mais je voulais le confirmer en vous rencontrant. Cela m'a conforté dans mon idée et c'est pourquoi aujourd'hui, je souhaite vous apporter mon aide, si vous l'acceptez, pour régler les deux problèmes majeurs qui menacent votre peuple : les Réplicateurs et votre dégénérescence, dit-il en les surprenant profondément.
Il les laissa assimiler la proposition alors qu'ils étaient un peu confus.
- Voulez vous dire que vous avez des pistes sérieuses pour régler ces problématiques ? demanda Vor.
- Non, fit-il en captant leur déception immédiate. Je veux dire que je peux dés à présent régler définitivement ces problèmes pour vous sans que vous n'ayez à faire quoi que ce soit, clarifia-t-il en les stupéfiant.
Là encore, il leur laissa le temps d'assimiler l'idée, les trouvant un peu ahuris et il reprit finalement :
- Les Réplicateurs ne sont pas une véritable forme de vie. Ils sont une très grosse bêtise d'un être ou d'un peuple qui s'est cru capable de créer une sorte de créature vivante artificielle. Mais créer la vie ainsi n'est pas une chose si simple. L'intention n'était peut-être pas telle mais si on cherche à créer une créature d'un tel niveau d'indépendance, d'intelligence et avec ce genre de capacité d'évolution, que ce soit conscient ou non, on cherche à créer sa propre forme de vie et de conscience et ce n'est pas une chose que les êtres vivants peuvent faire. Les mécanismes de la vie ne sont pas si simples à comprendre et à créer. Les Réplicateurs sont à mes yeux une erreur de je ne sais quel peuple. Ils sont une anomalie qui mets en péril l'équilibre de la vie immédiat de cette galaxie, puis celui des galaxies proches et possiblement de bien plus s'ils ne sont pas stoppés. Et même s'ils devaient l'être, les dégâts seraient conséquents sur au moins cette galaxie. Je ne permettrai pas cela. Cette galaxie et ses peuples m'inspirent énormément et je pense sincèrement qu'elle ne mérite pas tel cataclysme contre nature. Je vais donc me charger de régler définitivement le problème Réplicateur.
- Vous pouvez faire cela ? fit Frigga pleine d'espoir.
- Je le peux et je le ferai dans les plus brefs délais. Puis, si vous l'autorisez, je peux aussi régler votre problème de dégénérescence. Là encore, vous avez découvert à vos dépends que manipuler le fonctionnement de la vie n'est pas si simple. Cela ne pouvait mener qu'à cette conclusion. La vie n'est pas quelque chose qui vous est accessible pour le moment et pas avant très très longtemps, peut-être jamais comme pour la plus part des formes de vies. Mais vous êtes conscient de votre erreur et vous êtes un peuple prometteur qui a mon sens a encore énormément à faire. Cela et je n'ai aucune envie de vous voir vous éteindre. Je vous considère désormais comme mes amis. Je peux régler votre problème et je le ferai si vous le voulez. Vous aurez cependant un choix à faire. Il existe deux grandes formes de vie : celle qui se reproduit, les générations se succédant des unes aux autres, ou celle qui acquiert plutôt une certaine forme de ce que vous appelleriez immortalité, qui vit sans que de nouveaux individus ne se créent. C'est un peu ce type d'existence que vous menez actuellement. Vous devrez choisir entre l'un ou l'autre. Je peux réaliser les deux. Cela en vous disant bien que rien, rien n'est éternel et que comme toute chose, vous disparaîtrez un jour, mais pas avant encore très longtemps, sourit-il. Si vous acceptez, vous devrez choisir et je ferai le reste. Vous disposez de tout le temps que vous voulez pour réfléchir à cette proposition, je me charge d'abord des Réplicateurs puis j'attendrai votre réponse aussi longtemps que vous le jugerez utile.
Il y eut un long moment de silence, les Asgard se regardant entre eux et il les laissa assimiler la chose, comprenant aisément quelle bombe il venait de lâcher et à quel point cela était difficile à imaginer pour eux.
- Que voudriez vous en échange d'une telle chose ? demanda finalement Odin.
- Rien. Je ne fais pas cela pour obtenir quoi que ce soit. Je fais cela parce que c'est ce que je veux et que je pense que c'est la chose à faire. Je n'attend rien en compensation. Cependant, en permettant la survie de votre espèce, je m'estime aussi responsable de ce qu'elle pourrait faire. Vous ferez absolument ce que vous voudrez mais si un jour j'estime que vous menacez l'équilibre de l'univers, je me chargerais de remédier à cela. Je doute que cela arrive si vous restez sur votre ligne de conduite actuelle. Je ne vous demanderai rien en compensation aujourd'hui ou demain et cela ne sera jamais sujet à chantage ou à quoi que ce soit d'autre de cet acabit. J'ai attendu jusqu'à maintenant pour vous le proposer parce que je voulais être certain de mon idée, certain que je ne regretterai pas cet acte. Pour cela je voulais apprendre à mieux connaître votre peuple et vous avez dépassé mes espérances. Cela serait un honneur pour moi si vous acceptiez mon assistance. Pour le moment, je peux déjà m'occuper des Réplicateur et vous pourrez y réfléchir. Je répondrai à vos questions.
- De quoi avez vous besoin pour les Réplicateur ? demanda Odin en tentant de se reprendre.
- L'idée pour moi serait d'être en contact direct avec l'un d'entre eux en état de fonctionnement. Ce n'est pas indispensable mais cela me faciliterait les choses. Je n'ai besoin de rien d'autre.
- Il ne sera pas difficile de trouver des Réplicateurs, remarqua Thor. Je peux vous mener à eux si vous le voulez.
- Ce serait l'idéal. Les détruire ne me prendra que peu de temps et je peux garantir la sécurité du vaisseaux qui m'emmènera, assura-t-il.
- Odin, si vous le permettez, nous pouvons peut-être déjà faire cela, fit le Commandant.
- Je crois qu'il s'agit du plus urgent à réaliser, appuya William-Léandre. Vous aurez ensuite l'esprit libre pour réfléchir à ma proposition et nous pourrons en discuter.
- Vous pouvez y allez, autorisa Odin l'air de peiner à suivre comme tous.
Il n'en fallut pas plus pour que Thor les transporte sur son vaisseau en activant le téléporteur, prenant la route sur le champs après avoir localisé une présence Réplicateur dans un vaisseau Asgard prit par eux récemment et abandonné.
- Comment allez vous vous y prendre ? demanda-t-il lorsqu'ils furent dans l'hyper espace.
- C'est une chose que je ne peux vous expliquer. Je ne saurais comment le faire. Cela est bien loin de votre compréhension actuelle et même de votre manière de voir l'univers. Certains peuples appelleraient cela magie. Et tout dépend de la définition que l'on donne à ce mot. Je ne pourrais que vous dire que cela fait parti de mes aptitudes, de ma nature. Il s'agit de manipuler des forces dont votre espèce ne soupçonne même pas encore l'existence. Même si je tentais de trouver le vocabulaire approprié pour tenter d'expliquer, je ne ferai que vous rendre plus perdu et confu encore. Les êtres de mon type et ceux qui sont d'un type approchant n'utilisent même pas le langage pour communiquer. Notre manière de nous comprendre et d'échanger est bien différente.
S'il pouvait utiliser le langage avec sa protectrice, avec sa famille d'âme, ils se comprenaient bien mieux en échangeant avec leurs âmes, en les mettant en contact, en échangeant leurs énergies, leurs émotions, des images, des sensations... le langage était accessoire et c'était pour cela qu'il parvenait à avoir des échanges riches avec des êtres tels que Rapanuïa qu'il comprenait mieux que tout autre, comme sa protectrice.
- Communiquer et s'expliquer clairement reste pour moi l'une des choses les plus complexe à faire. Peu s'en rendent compte mais la communication est une chose difficile, d'autant plus difficile lorsqu'il s'agit de parler de choses que l'interlocuteur n'est pas en mesure d'appréhender. Ne le prenez pas mal Thor, il n'est certainement pas dans mon intention de vous rabaisser ou autre mais ce serait comme de parler du fonctionnement d'un réacteur hyperspatial aux habitants de Cimeria. Ils n'y comprendraient strictement rien et ne pourraient même pas envisager ce qu'est l'hyperespace à leur niveau de connaissance et de compréhension. C'est le même principe ici.
- Je comprend. Il est étrange pour les Asgard de redevenir des enfants sous certains aspect à vos côtés mais c'est aussi rafraîchissant et riche d'enseignement, fit-il simplement.
- Vous n'aurez qu'une chose à faire Thor.
- De quoi s'agit-il ?
- L'opération va m'épuiser totalement. J'aurais besoin de vous pour veiller sur moi après, sourit-il doucement.
- Aurez vous besoin d'assistance médicale ? s'inquiéta-t-il.
- Non, juste de repos. Il n'y a pas à s'inquiéter.
- Je vous prendrai en charge et vous ramènerai sur Othala, assura-t-il.
- Merci Thor. Je vous assure la réussite de l'opération mais votre flotte pourra rapidement s'en assurer par elle même. Il ne restera rien des Réplicateurs.
Rapidement, ils arrivèrent à destination et ce fut sans hésitation que Thor accepta de téléporter un Réplicateur à son bord, l'enfermant dans un champs de force dans un premier temps. William-Léandre n'était pas peu fier d'avoir sa confiance et son estime comme celle de bien des Asgard désormais et cela aidait beaucoup de ne pas avoir à débattre en tout sens pour agir comme il devait souvent le faire sur Terre. Sous l'attention du Commandant Suprême, il plongea purement et simplement sa main dans le champs de force, passant comme s'il n'était pas là, attrapant fermement le crabe qui remua un instant avant de s'immobiliser totalement. Il se concentra ensuite, usant de ses pouvoirs, de sa magie, de son esprit puissant pour trouver tout les Réplicateurs par leur connexion, remontant jusqu'à leur origine qui lui apparut sous l'image d'une jeune fille qui n'était pourtant rien de moins qu'une androïde totalement artificielle.
Si l'immense vague de pouvoir qu'il déploya à travers les galaxies fut gigantesque, elle était imperceptible pour un être comme Thor. Pourtant, il ne put s'empêcher d'avoir une impression étrange et indéfinissable. S'il tenta d'analyser les choses autour de l'albinos, ses ordinateurs ne détectèrent rien, absolument rien, l'intriguant toujours plus. Puis soudain, il vit une belle aura lumineuse entourer le jeune homme, ses cheveux semblant voler dans une brise qui n'existait pourtant pas, ses instruments ne détectant toujours rien. Il observa avec grande attention, s'approchant plus près et il fut stupéfait de soudain voir le Réplicateur partir en poussière, totalement, disparaissant en quelques secondes pour ne laisser aucune trace derrière lui. Ses détecteurs ne purent lui apporter de réponse, arrivant simplement à la conclusion que le Réplicateur avait disparu sans rien laisser derrière lui sous quelque forme que ce soit. Ce qu'il ne sut pas tout de suite fut qu'il arrivait exactement la même chose à tout ce qui était Réplicateur.
La chose terminée, il vit la lumière de William-Léandre s'éteindre et l'albinos s'écroula purement et simplement comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. Immédiatement, il le téléporta dans une capsule, analysant ses constantes pour ne rien obtenir comme toujours, ses appareils ne détectant rien du Terriens. Il s'assura qu'il était en sécurité avant de retourner vers son ordinateur. Il ne put que constater que les Réplicateurs des alentours et leur modifications du vaisseau, leurs installations, avaient totalement disparus sans laisser de trace. Stupéfait, il se reprit pourtant pour prendre le chemin du retour, envoyant en même temps des consignes à la flotte pour inspecter cela. Il ramena William-Léandre sur Othala, le confiant aux experts médicaux qui prirent soin de lui, le laissant se reposer comme il l'avait demandé. Ce fut avec joie et stupeur que dans les jours suivant, les Asgard confirmèrent eux mêmes la disparition totale des Réplicateurs sans comprendre un instant comment William-Léandre avait pu s'y prendre. Mais le résultat était là, incontestable.
