Chapitre 15 :
La Galaxie d'Ida
Il fallut plusieurs jours à William-Léandre pour se réveiller. Il avait dû utiliser une gigantesque quantité de magie et d'énergie pour détruire les Réplicateurs, la sienne et celle qu'il avait puissé dans l'univers et cela l'avait totalement épuisé. Lorsqu'il se réveilla, ce fut avec juste assez d'énergie pour le faire. Il savait qu'il lui faudrait encore quelques jours pour vraiment récupérer après un tel acte. Ouvrant les yeux, il s'était retrouvé sur une couchette médicale Asgard dans le centre de soin d'Othala. Freyr était là, attendant tranquillement qu'il reprenne ses esprits.
- Salutation William-Léandre, fit-il finalement la voix légère.
- Salutation Freyr, sourit-il. Combien de temps suis-je resté inconscient ?
- Presque dix jours terriens, renseigna-t-il. Avez-vous besoin d'une assistance médicale ?
- Non. Je dois juste me reposer pour reconstituer mon énergie. Cela devrait prendre encore quelques jours. Votre flotte a-t-elle pu confirmer le résultat de mon action ?
- Les vérifications sont encore en cour. La flotte vérifie dans toute la galaxie pour lever le moindre doute. Cependant, tout les rapports déjà fait confirment la destruction et la disparition totale des Réplicateurs et de ce qu'ils avaient pu construire. Plusieurs affrontements étaient en cour au moment où vous êtes intervenu. Ils impliquaient des vaisseaux Asgard mais aussi des vaisseaux d'autres peuples de la galaxie. Tous ont confirmé la destruction de l'ennemi. Nous vérifions pour être totalement assurés de votre réussite.
- Bien.
- Aviez-vous le moindre doute sur le résultat ?
- Aucun mais je sais à quel point une telle chose est incompréhensible pour vous et invraisemblable surtout après une telle période de guerre acharnée. Le plus difficile à mes yeux dans cette opération est que vous qui savez comment cela s'est fait, puissiez l'accepter sans pour autant pouvoir le comprendre.
- Il est vrai que ce que vous avez fait nous échappe totalement, admit le Asgard. Thor n'a absolument rien pu détecter. Du point de vue de nos analyses, il ne s'est rien passé et pourtant le résultat est là. Cela faisait bien longtemps que les Asgard n'avaient pas été confronté à une telle chose. Subitement, vous nous avez rappelé que nous avions encore beaucoup à apprendre. C'est une bonne chose.
William-Léandre sourit simplement, s'inquiétant plus de la réaction des Asgard face à ce qu'il avait fait que d'autre chose. Jusqu'ici, seul les Sopréens avaient assisté à ce qu'il pouvait faire avec autant d'ampleur. Eux avaient très bien réagis mais la mentalité Sopréenne était très différente de celle de n'importe quel peuple humanoïde qu'il connaissait, Asgard inclus. Il était convaincu qu'ils réagiraient bien mais il pouvait toujours se tromper. Ce genre de chose était un sacré choc d'autant plus qu'il voyait déjà leurs questions venir et il avait l'intention d'y répondre sincèrement tout en sachant qu'elles pourraient ne pas être comprises et appréciées. Seulement, il était convaincu de faire le bon choix en sauvant les Asgard avec ce qu'il venait de faire et ce qu'il ferait s'ils acceptaient sa proposition. Les Asgard avaient encore beaucoup à faire dans leur évolution et lui pouvait les aider à passer un cap nouveau. Restait à savoir s'ils allaient l'accepter ou non, s'ils allaient l'accepter lui pour ce qu'il était. S'ils réagissaient mal, il ne serait pas difficile pour lui d'y remédier mais il préférerais continuer ainsi avec eux. Les Asgard avaient vraiment son affection.
Freyr le laissa se reposer ensuite même s'il y avait toujours un Asgard autour de lui quelque part pour veiller. Le lendemain, malgré sa grande fatigue encore très présente, il se leva pour aller faire son rapport au SGC, usant de ses pouvoirs pour dissimuler ses marques d'épuisement pour eux, faisant comme si de rien n'était. La Terre ne savait rien des Réplicateurs et de la situation des Asgard, il ne leur disait rien là dessus et il fit comme s'il ne s'était rien passé. Cela fait, il demanda audience au Haut Conseil. Il savait qu'ils voulaient le voir, lui laissant cependant le temps de se remettre mais il était plus que prêt. Il fut reçu sur le champs, Odin lui offrant une fois de plus un siège confortable. Ils se saluèrent respectueusement dans une ambiance légère avant que Odin ne prenne la parole :
- William-Léandre Elfiamine Langford, veuillez accepter les remerciement et la gratitude du peuple Asgard pour l'élimination de la menace Réplicateur. Vous avez sauvé cette galaxie et plusieurs peuples immédiatement menacés de destruction. Pour cela, vous avez notre reconnaissance éternelle.
Il répondit d'un élégant et sobre signe de tête avant de prendre la parole à son tour :
- J'imagine que vous avez des questions, avança-t-il tranquillement.
- Nous aimerions savoir comment vous avez pu réaliser une telle chose mais il semble évident pour tous que cela dépasse de loin notre compréhension, remarqua Vor.
- Comme je vous l'ai dis, il existe bien des choses dans l'univers dont vous ne soupçonnez même pas l'existence, répondit-il avec un léger sourire indulgent. Je ne peux vous expliquer.
- Et nous ne vous le demanderons pas, répondit Njörd. Il manque bien trop d'élément à notre savoir pour appréhender une telle chose. Mais nous y travaillerons, assura-t-il presque malicieusement en le faisant sourire.
- Les Réplicateurs ne seront plus jamais un problème et il n'en reste rien, assura-t-il. La guerre est finie.
- Oui. Nous allons nous efforcer de reconstruire désormais et d'aider les peuples de la galaxie d'Ida à reconstruire. Une très grande part des mondes habités d'Ida ont un niveau technologique déjà très élevé et nous entretenons des relations étroites avec beaucoup d'entre eux. Ce dénouement est un immense soulagement pour tous. Ils souhaiteraient avoir une explication sur ce qu'il s'est passé mais nous nous sommes abstenus le temps d'avoir votre avis sur la question.
- Je ne veux pas que d'autres que vous sachent comment cela s'est exactement passé, ce que je peux faire, dit-il sérieusement. J'aimerais que ce point précis reste entre nous. Mais si vous le voulez, j'ai une solution pour donner une explication aux autres. Avec vos scientifiques, nous avions théorisé la création d'un rayon disrupteur. Nous étions bloqués mais j'ai la solution pour le rendre fonctionnel. Cela fera, allié aux prototypes d'émetteurs longues portées que nous avions imaginé, une excuse parfaite pour expliquer cela.
- Très bien, accepta Odin. Le mérite vous reviendra bien évidement.
- Cela m'importe peu. J'irai au laboratoire terminer le rayon disrupteur. Malgré tout, cette technologie pourrait servir à bien d'autres choses et nous ne sommes pas à l'abri de revoir un jour ce genre de chose.
- Bien, nous serions ravis de pouvoir terminer cette technologie avec vous. Il y a une autre question que nous aimerions poser sur un aspect plus sensible de ce que vous nous avez montré.
- Puis je faire cela avec des peuples vivants ? devina-t-il en les surprenant.
- Oui. Avec des peuples ou tout autre chose, précisa Odin. Mais si vous ne désirez pas nous répondre, nous comprendrions.
- Puis-je compter sur les Asgard pour garder pour eux les informations que je pourrais donner sur moi comme je le fais pour vous ? demanda-t-il.
- Absolument, répondit aussitôt Odin. Vous avez la parole du peuple Asgard qu'aucune information sur vous ne sera divulguée sans votre accord. Ce que vous pourriez nous dire ne sera pas retranscrit de manière à laisser une quelconque trace autre que vos paroles dans nos esprits.
- Je vous remercie. Je vais être très franc avec vous. Si je le désirais, je pourrais éliminer toute vie ou chose d'une galaxie, dit-il en les choquant. Mes capacités sont au delà de tout ce que vous connaissez. Il est en mon pouvoir de faire à peu près tout ce que je peux imaginer. Ce que je fais ou pas repose avant tout sur mon jugement, mon éthique et ma moralité.
- C'est très impressionnant, remarqua Freyr.
- N'y voyez ni jugement ni reproche, juste un questionnement, fit Thor, mais pourquoi ne vous occupez vous pas de la menace Goa'uld sur la Terre avec de telles capacités ?
- Vous allez peut-être trouvé ça étrange, cruel ou autre. Cela le serait certainement pour les gens de mon monde et c'est une des raisons qui me pousse à ne pas leur faire savoir ce que je suis. Ma vision de la vie et de la mort, de la souffrance est très différente de celle des vivants en général. Que des vies disparaissent ou apparaissent, en particulier ou en masse, n'a pas la même signification pour moi que pour les autres. Voir des milliards de vies s'éteindre ne me toucheraient pas. La mort, la destruction, font parti de l'existence et je le sais très bien. Cela ne signifie pas pour autant que je n'ai aucune considération pour chaque vie quel qu'elle soit. Tout au contraire. Disons que je vois les choses d'une manière différente. La vie des Goa'uld ne vaut pas moins que celle des autres.
Il garda un instant le silence, cherchant comment bien s'expliquer avant de reprendre :
- J'ai détruis les Réplicateurs parce qu'ils étaient contre nature pour dire cela grossièrement. Ils n'avaient pas de vie et menaçaient l'équilibre des choses. Ce n'est pas le cas des Goa'uld. Aussi abjects que soient leurs actes du point de vu de la moralité et des cultures qui les côtoient, c'est une évolution de leur espèce tout à fait naturelle. Ils ont à mes yeux le droit de vivre comme ils l'entendent aussi pénible que cela soit pour les autres. En aucun cas je ne cautionne une telle chose, jamais. Cela va contre tout mes principes et cela me répugne. Seulement, on ne détruit pas une forme de vie parce que sa manière d'exister ne nous plaît pas. Lorsque l'on regarde de prêt, la très grande majorité des Goa'uld sont ce qu'ils sont parce que leur reine, leur mère, au delà de leur transmettre la mémoire génétique qui leur est naturelle, leur transmets aussi ses traits de caractères détestables qui font d'eux les tyrans que l'on connaît. En gros, les jeunes Goa'uld n'ont pas le choix du genre de personnalité qu'ils auront. L'histoire de la Tok'ra le démontre bien. C'est leur reine, leur mère qui leur a inculqué ce qu'ils sont moralement. Il m'est donc difficile de tenir pour totalement responsables les Goa'uld même si ça n'excuse rien et que ça ne change pas la situation.
Il s'arrêta un moment, une idée qu'il avait souvent eu depuis qu'il savait cela revenant dans sa tête :
- Lorsque l'on y pense, si d'autres reines telle que celle de la Tok'ra existaient, les Goa'uld pourraient faire un peuple symbiotique remarquable. Seul leur moralité pose problème et peu d'individus de leur espèce sont pleinement responsables de ce qu'ils sont devenus. C'est la raison pour laquelle je ne m'attaquerai pas à eux de manière aussi radicale. Je pense qu'ils ont droit à une chance de changer leur ligne de conduite et de poursuivre autrement.
- C'est une logique tout à fait acceptable, nota Thor.
- Les faire changer... j'ignore si cela est possible mais je sais qu'il faudra de grande réalisation de leur part pour cela et les générations actuelles des Goa'uld resteront malgré tout bloquée avec leurs travers. C'est pour ainsi dire inscrit dans leurs gènes. Je pourrais intervenir de manière plus mineure et moins radicale mais cette fois, j'ai la conviction que cela desservira mon peuple et les peuples de la Voie Lactée subissant la domination Goa'uld. Plus que la paix, tous ont besoin d'apprendre. Un proverbe terriens dit que ce n'est pas la destination qui compte mais le chemin. Mon peuple s'est mis dans cette situation lui même. S'il désire faire partie de cette galaxie et y être actif, ils doivent apprendre à se débrouiller par eux même, même face à cela. Ils doivent apprendre, apprendre la dureté de tout ceci, mesurer les risques, comprendre l'envergure de tout cela, les implications... Quand aux peuples sous le joug des Goa'uld, ils doivent apprendre à prendre leur destin en main, à se battre. Teal'c a amorcé cela en se rebellant. Je ne dis pas que des peuples plus évolués tel que vous ne doivent pas aider, même avec vous cela restera une entreprise très difficile. Mais si je leur servais la paix et la sécurité trop facilement, ils n'apprendraient rien du tout et ne connaîtraient pas la valeur de ce qu'ils ont. Cela ferait plus de mal qu'autre chose. Toute évolution est parsemée d'épreuves de ce genre. Et ce sont ces épreuves qui permettent le plus d'évoluer et d'apprendre.
Il stoppa de nouveau, attentivement écouté par les Asgard :
- Je suis prêt à intervenir discrètement si la survie de mon monde est en jeu, si les Goa'uld devaient se préparer à commettre de trop grands crimes mais je n'interviendrais pas à chaque bêtise, chaque événement, je ne les sauverais pas systématiquement. Jusqu'ici, j'ai tenté de leur apprendre et je suis intervenu quand leurs bêtises mettaient d'autres mondes en périls. Comme pour Cimeria. Au maximum, je préfère ne faire que ce qu'ils sont capables de faire eux même. Si je leur donne tout, ils n'apprendront rien et seul avec les moyens que je peux leur montrer, je ne peux faire trop. Eux comme les autres doivent apprendre à ne pas se reposer sur autrui, à réfléchir. Si j'en faisais trop, que ce soit avec mon peuple ou avec toute la Voie Lactée, même dans ce contexte de guerre, il se poserait le même problème que celui qui se pose pour vous quand vous interagissez avec un peuple plus jeune que vous. Il me serait facile de régler tout les problèmes seul. Mais est-ce la bonne chose à faire pour le bien de tous ? Non. Et cela, j'en suis certain. Cela peut vous paraître égoïste, cruel...
- Tout au contraire, intervint Odin. Je trouve cela d'une grande sagesse et d'une grande bienveillance. Vous ne pensez pas qu'à leur présent mais aussi leur avenir et vous désirez leur enseigner de manière productive et positive. Vous voyez les choses dans leur globalité, le processus d'apprentissage et d'évolution pour ce qu'ils sont réellement. Et contrairement à l'une des hypothèses que nous aurions pu faire en découvrant vos capacités, vous ne cherchez pas à tout maîtriser, à être une sorte de dieu comme beaucoup de peuple le verraient. C'est admirable.
- Je suis ravi que vous le voyez de cette façon. Les Terriens seraient bien moins compréhensifs, s'amusa-t-il.
- Ils sont jeunes, posa simplement Frigga.
- Ils sont jeunes, approuva-t-il. C'est pourquoi je suis prudent. Pour le moment tout du moins, je préfère rester un guide discret.
- Envisagez vous de faire évoluer ce statut ? demanda Freyr.
- Peut-être pour certains avec le temps. Mon équipe, SG-2 se montre très bons élèves, sourit-il. Au delà du fait que je me suis beaucoup attaché à eux, ils apprennent très vite les interactions, la tolérance, la compréhension vis à vis d'autres cultures. Ils ne sont pas les seuls et je pense qu'à terme, certains d'entre eux en sauront plus sur moi.
- Cela semble prudent, remarqua Odin. Nous respecterons vos secrets soyez en certains mais êtes vous contre le fait que nous poursuivions ce que nous avions commencé dans la Voie Lactée ?
- Aucunement. Vous faîte ce que vous voulez et je pense que vous auriez beaucoup à leur apprendre. En aucune façon je ne désire interférer de la sorte. Je n'ai pas de dessin précis si ce n'est de veiller sur les miens, de leur apprendre. Mais je peux faire cela de loin aussi. Pour le moment, je me plais à découvrir l'univers, à apprendre moi aussi, à découvrir les peuples et les cultures et je fais ce que j'ai envie, ce que je pense bien. En aucune façon je ne me pose en autorité ou en référence à quoi que ce soit. Loin de là, ce n'est pas ce que je veux.
- Nous comprenons, fit Odin. Nous avons également débattu de votre proposition.
- Avez-vous pris une décision ?
- Nous avons décidé de l'accepter.
- Avez-vous choisi le mode de vie que vous préférez ?
- Nous aimerions conserver notre mode de vie actuel.
- Il en sera donc ainsi, sourit-il.
- Nous avons cependant des questions à ce sujet, posa Vor.
- J'y répondrais bien évidemment. Il me faudra de toute manière attendre d'avoir retrouvé la totalité de mes forces pour faire cela.
Et ce fut ce qu'il fit dans les jours qui suivirent, se reposant en répondant à leurs questions sur ce qu'il se passerait pour eux. Il leur expliqua donc qu'il n'était pas dans les aptitudes des vivants de moduler les caractéristiques de la vie comme ils l'avaient fait pour leur peuple, pas plus qu'il n'était possible de créer de la vie artificiellement comme ils le faisaient avec leurs corps clonés, menant à leur problème actuel. Il leur expliqua donc qu'il allait dans un premier temps stabiliser leur physiologie et créer un moyen naturel et vivant de leur créer de nouveaux corps lorsqu'ils en auraient besoin et d'y transférer leur conscience. Pour cela, il allait donner naissance à une matière à la fois cristalline et organique, vivante, capable de gérer à la fois la conception d'un corps et leurs esprits. Chaque corps Asgard contiendrait un morceau de ce cristal organique qui transférerait leurs esprits vers la structure de naissance si leur corps mourrait, leur permettant ainsi d'en obtenir un nouveau. Il leur expliqua aussi que s'il créerait une structure de naissance opérationnelle, la nature du cristal ferait qu'il serait possible d'en faire naître d'autres sur des vaisseaux, d'autres lieux ou planètes en le cultivant un peu comme une plante, leur enseignant comment faire cela.
Les Asgard se montrèrent stupéfaits, fascinés par ses explications et ce qu'il comptait faire. Il insista sur le fait qu'ils ne devraient plus tenter de manipuler artificiellement leur propre vie ainsi mais cela était superflus : les Asgard avaient bien compris la leçon. Ils devraient pourtant se contenter de l'apparence qu'ils avaient désormais comme la marque de leur erreur, la chose leur allant parfaitement. Il leur expliqua tout les mécanismes de la chose, ce qu'il faudrait faire pour en prendre soin. Et dans un sens, il trouvait cela bien de reconnecter les Asgard à une naissance plus vivante et naturelle. Le cristal vivant créerait des corps neufs tout en combinant les ADN Asgard existant et que William-Léandre recréerait aussi dans le processus, le stockant dans le minéral qui veillerait à la diversité génétique pour que les Asgard ne connaissent plus de dégénérescence et gardent un ADN sain. Ils pourraient même reprendre une évolution biologique normale dans le processus. Le cristal vivant fabriquerait des corps comme dans des cocons d'ambres et si cela n'avait rien à voir avec une reproduction naturelle, les Asgard retrouverait une certaine connexion avec le vivant, la véritable naissance de vie par la vie et non pas par des machines. Il aimait cette idée, persuadé que cela aiderait aussi dans leurs évolutions futures.
Lorsqu'il eut repris toute ses forces, il s'attela à la chose, usant puissamment des pouvoirs de sa nature pour le faire, plus que jamais dans son élément lorsqu'il s'agissait de la vie et de la mort, de l'existence. Il se retrouva une fois de plus à tomber dans une profonde inconscience, vidé de ses forces lorsqu'il eut terminé. Ce fut une réussite que les Asgard purent rapidement voir à l'œuvre, certains des leurs ayant des corps trop âgés devant être remplacés. Non seulement ils purent voir comment cela fonctionnait parfaitement, comme ils purent constater la très bonne santé de leur génétique désormais. Et ils furent émerveillés, se prenant de passion pour cette nouveauté dans leur vie qu'ils se mirent à étudier en bons scientifiques qu'ils étaient, amusant William-Léandre lorsqu'il se réveilla avec un genre très Asgard d'enfants excités. Autant dire que ce miracle fit de lui un ami des plus précieux du peuple. Ils veillèrent d'ailleurs sur lui avec soin pendant sa période de convalescence, lui offrant tout le repos dont-il avait besoin. Ils allèrent même jusqu'à aller lui chercher une nourriture qu'il pourrait apprécier sur des mondes d'Ida, le touchant beaucoup.
Après cela, il reprit son apprentissage avec les Asgard, leurs échanges et on lui proposa bientôt d'aller à la rencontre des peuples d'Ida. Beaucoup parmi ceux qui étaient au courant étaient enjoués à l'idée de rencontrer l'ami des Asgard qui avait donné la clef de la destruction des Réplicateurs, l'albinos vu comme un héros. William-Léandre en fut ravi, très enthousiaste de faire la connaissance de plus de peuples. La chose était d'autant plus intéressante qu'il n'y avait qu'une Porte des Étoiles dans la galaxie d'Ida : celle d'Othala. Pourtant, il y avait beaucoup d'échanges entre peuple, certains aussi vieux que les Asgard, beaucoup possédant la technologie pour voyager dans l'espace. D'autres ne l'avaient pas mais recevaient pourtant des visites d'autres, ayant développé des technologies de communications inter planétaires incroyables. Ida était assurément plus avancée que la Voie Lactée. Son histoire ne faisait pas de mention connu d'une période où cette galaxie aurait connu une domination telle que celle des Goa'uld qui restreignait l'évolution de beaucoup de peuples. Cela en était peut-être une explication. Il y avait aussi cependant des peuples plus jeunes évoluant inconsciemment sous la bienveillance des civilisations plus évoluées qui les entouraient, la mentalité Asgard sur ce point semblant être commune à tous bien que dans des versions différant légèrement parfois.
Il se mit à voyager avec divers commandant de vaisseaux Asgard ravis de l'emmener à la découverte de leur galaxie, faisant la connaissance de beaucoup, souvent bien accueilli de part ce qu'il avait fait pour mettre fin à la guerre. Les Asgard leur avait dit qu'un ami leur avait apporté la solution à leur problème, leur permettant de se débarrasser des Réplicateurs. Avec ces multiples rencontres toutes plus intéressantes les unes que les autres, William-Léandre se mit à accumuler un savoir toujours plus titanesque, pleins d'idées et de projets, émerveillé. Il était fou de voir la diversité dans les créations de chacun, comment chaque technologie pouvait être différente d'une autre même quand il s'agissait de faire la même chose. Cela dépendait des connaissances, des matériaux et énergies à disposition mais aussi bien plus subtilement de la manière de chacun d'appréhender l'univers, de le comprendre. C'était fascinant pour William-Léandre très enthousiaste. Souvent désormais, il faisait ses rapports à la Terre depuis un vaisseau contactant Othala qui activait alors la Porte, relayant la communication. Et Hammond ainsi que son équipe n'avaient pas manqué de noter à quel point il semblait s'amuser, rassurés et heureux pour lui, satisfait alors qu'il continuait tout en même temps son travail de recherche pour le SGC. On lui transmettait en même temps les rapports de missions des équipes de terrains et de recherches du projet, lui permettant de continuer à suivre ce qu'il se passait sur Terre. Il avait été heureux d'apprendre que les Aquiliens continuaient à accueillir son équipe régulièrement et que les Tollan commençaient à prendre contact avec les Terriens par eux même eux aussi.
- Quel est cette planète? demanda William-Léandre à Freyr.
Il était sur Othala avec son ami. Souvent, il consultait la base de donnée Asgard sur les mondes d'Ida pour les découvrir, apprendre à les connaître. Jamais il n'aurait le temps de tous les visiter avant de rentrer sur Terre mais les Asgard lui permettaient de consulter toutes les informations qu'ils avaient sur chacune d'entre elle, le ravissant. Il les avait toutes assimilé mais il se plaisait à les lire tranquillement pour y réfléchir. Et depuis un moment, une planète attisait énormément sa curiosité. Il n'y avait que très peu d'informations sur elle dans la base de donnée Asgard. Elle était un peu particulière dans son apparence qu'il était actuellement en train de regarder sous forme de projection holographique. C'était une grande planète entièrement noire, difficilement discernable dans l'espace si ce n'était lorsqu'elle était illuminée par son étoile. Inexplicablement, il se sentait attiré par cette planète depuis qu'il s'était intéressé à elle. Pourtant, il ne savait pas grand chose d'elle si ce n'était qu'elle était habitée par un peuple très évolué.
- Cette planète s'appelle Alewe, répondit Freyr en l'observant lui aussi. Nous l'appelions la géante noire pour des raisons évidentes avant de connaître son nom. Elle est habitée par les Alewessir. Nous n'avons que très peu d'informations sur eux. Les Alewessir sont un peuple mystérieux. Nous ne savons pas à quoi ils ressemblent. Nos communications avec eux se sont fait par écris et ils maîtrisent le Asgard. Nous savons qu'ils disposent d'une technologie très avancée. Ils ont des vaisseaux spatiaux de conception tout à fait particulière.
Il s'avança pour manipuler l'interface holographique et il lui montrer un grand vaisseau noir et lisse en forme de V couché à l'horizontale.
- Ils ne s'en servent pas pour voyager dans la galaxie, reprit-il. Ils s'en servent vraisemblablement pour assurer la sécurité immédiate de leur monde. Ils disposent possiblement d'une technologie de brouillage qui nous empêche d'analyser leurs vaisseaux et leur monde. Nos échanges avec eux ont été courts et sont désormais inexistants. Lorsque nous leur avons rendu visite la première fois, ils nous ont contacté en nous expliquant succinctement qu'ils ne désiraient pas entrer en relation avec tout autre peuple quel qu'il soit et ce, peu importe la raison. Ils nous ont demandé de partir et de ne plus revenir. Nous avons respecté leur choix. Il en fut ainsi pour plusieurs autres peuples étant parvenu à aller jusque Alewe. Cette planète est au confins de la galaxie d'Ida et très isolée. Il n'y a pas de monde habité à proximité d'un point de vue galactique.
- Je vois. Est-il possible d'entrer en contact avec eux ?
- Pour cela il faut se rendre à proximité d'Alewe et leur proposer une communication. Voudriez-vous faire une tentative ?
- Oui, sourit-il. Je ne sais pas pourquoi mais j'en ai très envie. Ce monde m'intrigue et mon instinct s'est toujours avéré fiable. Serait-il possible de se rendre là bas ? Je ferai cet essai en mon nom et j'expliquerai que vous n'y êtes pour rien.
- Le Commandant Thor devrait être libre. Nous pouvons lui soumettre le projet.
Ce fut ainsi qu'il se retrouva avec Thor à son bord, sortant de l'hyperespace à distance respectueuse d'Alewe. La planète noire était difficilement discernable dans l'espace même lorsque son soleil l'éclairait. On la distinguait principalement parce que les étoiles disparaissaient derrière elle. Elle était très grande. Une véritable perle noire de l'espace et il trouva cela magnifique. Il était d'autant plus sûr qu'il voulait y aller en la voyant, souriant en sentant son énergie si belle pour lui. Il priait vraiment pour que les Alewessir acceptent de lui parler même s'il semblait y avoir peu de chances. Pourtant, il avait un excellent pré-sentiment pour il ne savait quelle raison. Thor lui laissa la commande du poste de communication et il envoya un message en Asgard alors qu'ils avançaient lentement vers la planète. Il commença par les saluer, s'excusant de l'intrusion, expliquant qu'il était un ami des Asgard, un voyageur qui souhaitait les rencontrer. Il se présenta alors de son nom complet avant d'attendre une réponse.
- Cela prend en général un peu de temps pour qu'ils..., commença Thor interrompu par un nouveau message qui le surprit. Que disent-ils ?
- Ils nous autorisent à nous rapprocher de leur planète et me demande d'expliquer plus précisément pourquoi je désire faire leur connaissance.
- C'est inhabituel de leur part, remarqua Thor en avançant pourtant davantage vers la planète. Qu'allez vous leur dire ?
- La vérité, dit-il en rédigeant un nouveau message.
Il expliqua alors comment il avait découvert leur monde dans la base de donnée Asgard, comment son instinct lui donnait terriblement envie de venir les voir. Il expliqua ses intentions amicales, sa curiosité. Ils arrivaient à proximité de la planète, plusieurs des vaisseaux noirs se montant subtilement dans des reflets de lumières, lorsqu'il reçu une réponse dans un ton neutre et formel, transmettant à Thor :
- Ils acceptent de me transporter sur leur planète pour une rencontre, sourit-il avec excitation.
- C'est très inattendu, remarqua Thor. Êtes-vous certain de vouloir faire cela ? Nous ignorons tous de la mentalité et des intentions du peuple Alewessir.
- Tout ira bien j'en suis certain, fit-il avec confiance.
- Prenez ce communicateur avec vous, dit-il en téléportant de dit objet près de lui. Je viendrais vous chercher à la moindre alerte.
- Merci Thor. Je vous ferai savoir au plus vite comment se présentent les choses. Ils vous demandent de patienter à l'écart de la planète un moment. Ils se chargent de mon transport.
- Très bien. J'espère que cette visite répondra à vos attentes, souhaita-t-il alors qu'il envoyait son acceptation et sa localisation précise.
Il sourit ensuite à son ami Asgard qu'il sentait un peu inquiet pour lui puis une sorte de lumière noire l'entoura, l'emmenant tel un téléporteur. Il réapparut sur la planète et immédiatement il comprit ce qui l'avait attiré là. Tout était noir ici à première vue, même les gigantesques arbres, ou ce qui semblait être des arbres, qui s'élevaient de plusieurs centaines de mètres vers un ciel d'un blanc pur. Un paysage de ravins, de crevasses et de crêtes rocheuses fait de ce qui ressemblait à de l'obsidienne s'étalait autour de lui, splendide et sauvage au moins en apparence. La végétation ici était bien présente mais pas luxuriante. Elle était là partout mais elle était aussi espacée, comme si chaque supposée plante laissait de la place aux autres. Il y avait aussi ce qui avait tout de grandes rivières et cascades mais l'eau était différente. Elle était d'un gris argent presque translucide et rutilant, charriant des torrents de paillettes de lumière noire. Dans son dos, il y avait l'un de ces arbre titanesque, ses grosses racines l'entourant un peu, formant un arc de cercle. Il était seul pour le moment, se sachant pourtant observé. Mais il n'en n'avait rien à faire. Toute son attention était ailleurs.
Il avança doucement sur le sol couvert d'une terre ébène molle, semblant presque douce, fine. Il marcha quelques pas pour admirer les lieux, les larmes lui montant aux yeux. Il voyait les énergies ici, tellement belles, puissantes, sauvages et libres tout en étant paisibles et joyeuses. Elles dansaient, chantantes et très éveillées, plus que n'importe où où il était allé. Elles étaient si vivantes qu'il avait l'impression d'entendre leurs voix. Il ne résista pas à l'envie de laisser sa propre énergie, son pouvoir aller à la rencontre de tout cela. Si tôt fait, il sentit son âme et sa magie pétiller de joie et d'excitation. Son sourire s'agrandit largement et une larme coula. Tout ici l'accueillait à bras ouvert et chantait pour lui. Il savait pourquoi, la signature sur ce monde évidente pour lui. Un monde créé par sa protectrice et un peuple créé par sa protectrice. Tout ici faisait partie de sa famille d'âme et d'existence, tout ici avait été créé par la Mort. Il savait que c'était possible mais il n'avait pas espéré trouver cela si vite. Il avait déjà eu la chance de rencontrer Rapanuïa, il n'en revenait pas de tomber sur cette planète. Mais cela expliquait que ce peuple reste à l'écart des autres, assurément de mentalité très différente, de mentalité plus proche de lui. Il était tellement heureux d'être là, laissant désormais sa magie s'exprimer à sa guise et danser autour de lui, exprimant sa joie, son bien être ici. C'était tellement beau à ses yeux et il se sentait naturellement chez lui.
Il tourna le regard en sentant une présence s'approcher de lui, souriant encore plus lorsqu'il le vit. C'était un animal, une créature d'un blanc immaculé bien plus grande que lui, ses yeux aussi rouges que les siens. Il ressemblait à un rhinocéros de dix mètres de haut. Il avait cependant une dizaines de cornes rutilantes comme le nacre alignées de son nez jusqu'à son front, rapetissant en allant vers le haut de sa tête. La première était d'une longueur incroyable. Une crête osseuse brillante et légèrement lumineuse habillait l'arrière de sa tête, des plaques osseuses irradiant de légères vagues de lumières l'habillant totalement. Il marchait lentement vers lui, émettant des grondement lui faisant vraiment penser à un éléphant. Un Envoyé, comme Rapanuïa. Il laissa ses larmes d'émotion couler, s'avançant à son tour avec joie vers la créature qui s'arrêta près de lui, baissant sa gigantesque tête à sa hauteur et il vint poser son front contre sa corne tellement douce pour lui. Leur magies raisonnant, s'étreignant et chantant l'une pour l'autre, lui tirant un sanglot de joie alors que le grondement bas de l'animal apaisaient un peu plus son cœur. Il se blottit contre lui, heureux.
- Bonjour petit-frère, fit-il dans la langue de leur Mère.
Un grondement profond et raisonnant lui répondit mais ce ne fut pas ce qu'il entendit. Non, il entendit l'âme de son frère lui répondre joyeusement, l'accueillant avec joie lui aussi, lui souhaitant la bienvenue. Il resta un moment contre lui, profitant de sa présence, profitant de ce monde merveilleux qui avait tout d'une maison douillette et paisible pour lui. Il savait maintenant que le peuple de ce monde devait faire parti des Trésors, quatrième rang dans leur famille. Leur Mère venait bien sûr en première, lui était second très proche d'elle en tant que Reflet, puis venaient à rang égal les Protégés, ceux la Mort prenait sous sa protection et les Envoyés, des êtres tel que Rapanuïa et cet animal. Des créatures créées par leur Mère avec des pouvoirs en rapport avec elle bien qu'en très petite part. Et enfin, il y avait les Trésors, des créations de la Mort dotées d'une sensibilité bien plus grande aux énergies et au savoir inné sur l'existence bien plus poussé que les autres vivants. Et cela leur donnait une vision des choses bien différente. Les Trésors étaient les moins puissants de la famille, mortels et physiques mais ils n'en n'étaient pas moins sages, ils n'en n'étaient pas moins des êtres de la Mort, sa famille.
Une famille qui venait pour le rencontrer. Il les sentait approcher doucement, calmes, respectueux, heureux, leurs énergies approchant résonnant aussi avec la sienne, le ravissant. Il s'écarta de la créature qui releva la tête, le couvant du regard un instant avant de se détourner et de s'en aller tranquillement. Il se retourna alors pour regarder ce qui devait être les Alewessir arriver, ayant attendu respectueusement à distance que l'Envoyé daigne les laisser approcher ou s'en aller. Ses yeux les trouvèrent rapidement, souriant avec douceur lorsqu'il les regarda. Ils étaient grands, mesurant autour des deux mètres quarante pour lui, humanoïdes. Ils avaient de longs bras et de longues jambes. Ils étaient aussi noirs que leur monde de peau et de cheveux. Des cheveux qu'ils avaient très longs, effleurant le sol, étaient pleins de tresses et d'ornements divers, ou ce qu'il pensa être des ornements. Il voyait de multiples corpulences parmi les dizaines qui étaient là mais ils semblaient tous plus ou moins harmonieux et athlétiques. Ils avaient trois yeux, le troisième prenant place verticalement au milieu de leur front creusé. Ils étaient grands, en amandes et totalement blancs, légèrement lumineux. Ils avaient un nez presque totalement plat tel les serpents, de longues et fines narines remontant sur leurs pommettes. Ils avaient une grande bouche dont les fines lèvres allaient jusqu'au centre de leurs joues. Il voyaient des dents de cristal dans leurs sourires doux. Ils possédaient aussi seulement trois doigts à chaque main dont un pouce, tous longs et fins, dotées de longues griffes effilées. Ils étaient vêtus de vêtement lui faisant penser à des kimonos japonais en moins strict. Noir là encore, ils traînaient au sol, révélant leurs pieds nus à trois orteils. Ils portaient ce qui semblaient être des bijoux à leurs chevilles, leurs poignets, leurs cous...
Il les regarda, très ému alors qu'ils attendaient respectueusement plus loin, lui souriant. Il s'avança tranquillement vers eux et ils sourirent encore plus, l'air à la fois très touchés et excités. Ils savaient ce qu'il était et cela ne l'étonnait pas, leurs âmes et leurs esprits faisant déjà connaissance. Lorsqu'il fut près d'eux, les grands êtres s'inclinèrent respectueusement pour ensuite se redresser :
- Soyez le bienvenu sur Alewe Seigneur Elfiamine, fit l'un d'entre eux juste devant lui.
Sa voix était si douce et mélodieuse qu'il avait presque l'impression d'entendre le chant de l'eau et du vent s'y mêler.
- Notre Mère nous avez prévenu que vous alliez nous rendre visite, fit un autre. C'est un honneur et une grande joie pour nous.
- Tout autant que ça l'est pour moi, répondit-il. Je suis infiniment heureux et honoré de vous rencontrer, dit-il sans prendre la peine d'essuyer les restes de ses larmes de joies.
- Voudriez vous venir avec nous dans notre cité ? Nous pourrions ainsi faire plus ample connaissance.
- Avec grand plaisir. Laissez moi juste un moment pour prévenir mon ami Asgard que tout va bien. Il s'inquiète pour moi.
Ils approuvèrent et il usa du communicateur pour rassurer Thor qui en fut très heureux. Thor lui demanda s'il comptait rester longtemps et les Alewessir intervinrent pour lui signaler qu'il pouvait rester autant qu'il le voudrait, qu'il était ici chez lui. Il répondit donc qu'il n'en savait rien, qu'il resterait probablement un bon moment. Thor le prévint alors qu'il devait repartir mais qu'il reviendrait le chercher dés qu'il les appellerait, le priant de donner des nouvelles régulières grâce au communicateur. William-Léandre approuva, le remerciant vivement de l'avoir conduis jusque là. Cela fait, il se concentra sur ses frères et sœurs autour de lui qui l'invitèrent à les suivre, ce qu'il fit joyeusement et en toute confiance. Il savait qu'il était chez lui, en sécurité, qu'ils étaient sa famille, leurs âmes communiquant directement répondant d'elles mêmes à de nombreuses questions.
La ville dans laquelle il fut conduit était grandiose. Elle était faîte d'une pierre polie noire qui ressemblait à l'obsidienne. Tout était gigantesque et ouvert sur l'extérieur, se fondant dans l'environnement à merveille. Les dalles gravées de motifs complexes du sol se confondaient avec la terre. Il n'y avait que peu de murs mais beaucoup d'immenses colonnes au dessus desquels il y avait de gigantesques coupoles de verres à la teinte très légèrement noir, le laissant pourtant translucide, tamisant la lumière blanche assez forte qui baignait la planète. Il y avait beaucoup d'animaux se baladant librement, des petits canaux d'eau et des fontaines, des plantes partout tel que la ville semblait avoir été construite autour d'elles sans jamais les importuner, sillonnant autour de chaque plante. Des tentures flottaient ça et là entre les colonnes et s'il n'y avait presque pas de murs pour fermer, William-Léandre pouvait détecter les nombreux champs de forces faisant office de séparation invisible à l'œil. Mais pas pour ses sens à lui qui lui montraient comme des ondulations lumineuses et colorées un peu partout, persuadé que ses hôtes les voyaient aussi. La couleur sur ce monde, elle était dans les énergies modulées pour êtres visibles pour les yeux adaptés. C'était magnifique et vivant alors qu'il y en avait un peu partout par les champs de forces, les lumières de la ville, l'énergie y circulant pour répondre aux besoins. Parce que si on ne voyait pas de technologie apparente, William-Léandre savait qu'il y en avait partout autour de lui.
Cette découverte, cette rencontre fut pour lui le summum de la Galaxie d'Ida. Il passa de nombreux jours sur Alewe, apprenant à connaître ses frères qui lui avaient grand ouvert leurs esprits pour qu'il apprennent tout. Et une fois cela fait, il passa son temps avec eux, juste avec eux, profitant de leur présence comme d'une famille depuis trop longtemps éloignée et il était accueilli comme tel, comme un grand frère, un père, un patriarche très attendu. On prit grand soin de lui, lui faisant découvrir cette gigantesque maison qu'était la planète, l'emmenant rencontrer les plus grandes communautés à travers le globe noir. Mais s'il ne pouvait rencontrer tout le monde physiquement, il put le faire en entrant dans ce que les Alewessir appelaient l'Élysium, un réseau complexe réunissant tout leurs esprits dans un lien psychique très puissant. Il n'y avait pas de chef, pas de hiérarchie chez eux. Tout se décidait tous ensemble et tous avaient leur mot à dire. Leurs âmes s'entendaient, communiquaient partageant leurs espoirs, leurs peurs, leurs émotions à tel point qu'ils ne parlaient que peu, la chose relativement inutile quand chacun se voyait et s'écoutait vraiment, se comprenait. Il adorait cette ambiance si calme et paisible, reposante dans un monde qui ne semblait pas connaître le conflit. Lorsque les avis s'opposaient, on en discutait et chacun savaient entendre et faire des concessions pour régler les mésententes. C'était magnifique.
La vision de la vie des Alewessir était très différente mais tellement plus proche de la sienne. Pour eux, la mort n'était pas une fatalité bien loin de là. Ils étaient probablement l'un des très rare peuple, le seul qu'il connaissait, que la vie effrayait bien plus que la mort. Pour eux la vie servait à préparer la mort, à apprendre, à se forger, à évoluer et à faire preuve de leur sagesse. Il n'y avait chez eux ni argent, ni crime, ni rang social, ni discrimination, ni cupidité, ni soif de possession ou de pouvoir... Pour eux, le principal était le bien-être de leur monde, de tout ce qu'il contenait, absolument tout ce qu'il contenait. Leur quête était celle si simple et pourtant si compliquée d'une vie de paix, productive, à faire ce qui leur permettait de s'épanouir et de trouver leur voie d'existence, qui leur permettait de réfléchir et d'être simplement bien. Ils avaient décidé de se couper des autres trop différents pour eux, trop stupides à leurs yeux, préférant se concentrer sur leur monde, leur vision de l'existence diamétralement opposée à celle des formes de vies autour d'eux. William-Léandre comprenait facilement et pas un instant il ne trouva cela mal ou bien. C'était leur choix de vie et c'était très bien ainsi.
Dans leur cas, leur isolement ne les desservait pas du tout, loin de là. Ils étaient très évolués, apprenant par eux mêmes. Aller dans l'espace ou explorer ailleurs ne les importait pas. Pourtant, ils avaient la technologie pour des voyages spatiaux et même intergalactiques. Cela ne les intéressait simplement pas. Leurs scientifiques avaient développé des vaisseaux pour protéger leur planète puis bien plus juste par envie et passion pour la chose. William-Léandre avait d'ailleurs tout assimilé de leur technologie démontrant une prodigieuse maîtrise de l'énergie sous bien des formes. Mais il n'y avait pas qu'en technologie spatiale qu'ils étaient avancés. La technologie qui le fascina le plus, inédite pour lui, était celle consistant à soigner des plantes comme n'importe quel être conscient.
Lorsqu'il fut temps de contacter la Terre pour un rapport, il le fit avec le communicateur Asgard relayé par Othala à travers leur Porte, expliquant qu'il était en visite sur un monde dont il ne dit et ne montra rien. Il passa un séjour merveilleux sur Alewe, tellement merveilleux qu'il sut très vite qu'il devait s'en aller, au risque de ne plus parvenir à le faire. Après un mois de joie, de confort, de paix et de douceur, de chaleur, il rappela donc Thor qui vint le chercher. Mais il ne partit pas les mains vides, les Alewessir lui offrant un appareil pour lui permettre de les contacter de partout dans la Galaxie d'Ida, ne pouvant aller plus loin. Mais ils lui firent aussi d'autres cadeaux en tout genre entre vêtements, bijoux et gadgets. Et ce fut avec la promesse de revenir et de rester en contact qu'il s'en alla. Il avait expliqué à ses frères ce que lui faisait de son existence et tous l'avaient encouragé à poursuivre sa voie, lui assurant qu'il pourrait toujours venir vers eux quand il voulait.
Il était donc reparti et si les Asgards avaient été très curieux sur le pourquoi lui avait été autorisé sur Alewe, ils se contentèrent de sa très simple explication disant qu'il pouvait les comprendre. Ils ne demandèrent rien de plus, en accord avec le fait que certains pouvaient ne pas vouloir s'ouvrir aux autres. Il continua alors ses rencontres et ses découvertes et certains peuples s'attiraient facilement son amitié. Celui qu'il aimait le plus, sans conteste, était les Plixia de la planète Plixi. Une espèce totalement fascinante et très amusante à ses yeux. Ils étaient petits, de la taille d'un elfe de maison et avait un corps proportionné un peu comme eux. Des membres très fins et rachitiques, très minces et menus. Ils avaient une grosse tête en forme de goutte inclinée vers l'arrière, sans cheveux, d'immenses yeux noirs ressemblant à ceux des Asgard, pas de nez et une très grande bouche garnie d'une multitude de dents pointues. S'ils étaient relativement humanoïdes, se tenant sur leurs jambes, ils avaient quatre jambes et quatre bras, les huit membres se transformant en longues pointes dures et ultra fines à partir des coudes et des genoux jusqu'à ce qui aurait dû être des doigts pour d'autres. Les pointes des bras étaient cependant capables de s'ouvrir pour révéler chacun une dizaine de très fines et fragiles tentacules lumineuses. Ils étaient entièrement d'une couleur ocre dorée nuancée selon les individus, très légèrement lumineux.
Outre leur apparence atypique, ils étaient surtout de petits êtres survoltés. Ils communiquaient avec de petits bruits aiguës, des rires, des vocalises qui donnaient l'impression de quelqu'un parlant extrêmement vite. William-Léandre n'avait pu s'empêcher d'avoir une image de cartoon en tête en les voyant faire. Ils étaient vraiment plein d'énergie, très rapides, hyper actifs et ils avaient une vitesse de réflexion, de réaction et d'assimilation extrêmement élevée. Les Asgards lui avaient dis qu'il s'agissait d'un peuple jeune mais qui apprenait et évoluait extrêmement vite comparé aux autres. Et William-Léandre les adorait. Il avait très vite tout assimilé d'eux et s'ils avaient une technologie très avancée, des connaissances immenses, ils étaient aussi un peu... enfantin à défaut d'autres mots. Ils avaient des raisonnement relativement simples et purs, l'art et la manière de rendre quelque chose de très compliqué très simple. Toujours joyeux et enjoués, rien ne semblait pouvoir entamer leur enthousiasme et leur excitation. William-Léandre adorait aller chez eux, s'amusant comme un fou alors que les Plixia l'avaient accueilli en ami de toujours, pur et direct dans leur appréciation des êtres et leurs sentiments. Ils étaient admirablement sincères et droits pour lui, amoureux de la joie de vivre, une véritable bouffé d'air frais pour qui savait l'apprécier.
Il avait d'ailleurs une technologie très ingénieuse et amusante. Leur flotte spatiale avait des vaisseaux mais aussi des chasseurs qui avaient un fonctionnement très particulier. Dans le cockpit, il n'y avait rien, strictement rien, pas de commandes. Les pilotes y étaient entourés, totalement baignés d'une sorte de gelée dense, couleur de miel. Elle assurait tout les besoins de survie et les protégeait mais elle établissait surtout une connexion neurale avec le chasseur projetant tout directement dans le cerveau du pilote qui commandait par la pensée, l'appareil devenant une extension de son corps. William-Léandre avait été très enthousiaste et s'il avait voulu essayer, ça n'avait pas été possible, les chasseurs Plixia bien trop petits pour lui et non adapté à sa physiologie. Pourtant, les Plixia avaient proposé de tenter de lui en construire un adapté à sa personne, pour le remercier de son aide contre les Réplicateurs. Il avait été ravi d'accepter. Mais il faudrait du temps pour cela.
Un autre peuple avec lequel il était particulièrement à l'aise était les Kirionniens de Kirea. Un peuple humanoïde de grande taille, autour des deux mètres, très solide à la peau couleur de craie comme leurs cheveux, leur corps traversé de lignes géométriques noires. Ils avaient des yeux dotés d'iris de diamant blanc et de pupille de diamant noir leur donnant un regard fascinant. Ils étaient des guerriers exceptionnels sur tout terrain, y comprit spatial. Ils avaient aussi une très forte moralité, un grand sens de l'honneur et de la droiture, une grande noblesse mais aussi beaucoup de sagesse et de retenu. Pour ce qu'il avait fait, William-Léandre avait été accueilli en héros chez eux comme chez beaucoup et on accepta volontiers sa proposition d'amitié. Chez les Kirionniens aussi il s'amusa beaucoup, ceux-ci lui offrant ses premiers cours de pilotages sur leurs machines et il adorait ça. Voler de nouveau, et encore mieux voler dans l'espace, était sensationnel et il se demanda comment il avait fait pour s'en passer depuis sa renaissance. S'il avait les connaissances théoriques de pilotage de tout les appareils dont-il avait appris l'existence, le faire vraiment était autre chose et il n'était pas assuré de réussir en pratique. Pourtant, il y arriva parfaitement, se disant encore et toujours qu'il était vraiment fait pour voler, pour la liberté et ses amis lui donnèrent raison en disant qu'il était un très bon pilote.
Il y eut bien d'autres mondes, bien d'autres rencontres et il était chaque jour plus heureux d'avoir été invité chez les Asgard qu'il remerciait régulièrement pour les portes qu'ils lui avaient ouvertes dans leur galaxie, avec confiance et générosité. Et pour les Asgard, c'était un maigre cadeau comparé à ce qu'il avait fait pour eux.
- Je tiens encore à vous remercier pour tout ce que vous m'avez offert à travers cette invitation chez vous, fit William-Léandre au Haut Conseil.
Cela faisait maintenant un an et quatre mois qu'il était là et il était temps de rentrer sur Terre. Visiblement, il avait reçu des messages de ses amis se demandant quand il revenait et un autre bien plus mystérieux qui lui était adressé personnellement sans autre information et sans qu'on sache de qui il venait. Cela et le fait que le général voulait qu'il rentre un peu au moins pour s'assurer qu'il allait bien. Il avait donc accepté de rentrer, Thor devant le ramener lui même sur Terre et en profiter pour faire un tour des mondes protégés dans la Voie Lactée. Il était donc dans la salle informelle du Haut Conseil pour la dernière fois avant un temps indéterminé.
- Les remerciements sont inutiles. Cela ne compense même pas un pourcent de l'aide incommensurable que vous avez apporté aux Asgard et à la Galaxie d'Ida, fit Odin. Ce fut un plaisir et un honneur de vous accueillir parmi nous. Vous êtes désormais un ami très précieux du peuple Asgard, vous serez toujours le bienvenu chez nous et nous serions ravis de vous voir revenir en séjour ici lorsque cela sera possible.
- Ce sera avec un immense plaisir, sourit-il. Je veux aussi que vous sachiez que vous pouvez me contacter si vous en ressentez le besoin ou si l'un de vos alliés que j'ai rencontré le désire.
- Nous en prenons note. Quand à nous, nous serons ravis de vous aider dans le mesure de nos capacités si vous en avez besoin.
- Je ne l'oublierai pas. J'ai énormément appris pendant ce voyage. Votre galaxie regorge de richesses merveilleuses. Ce fut réellement fascinant et inestimable à mes yeux.
Il discuta encore un peu avec eux avant qu'il soit l'heure de partir, rassemblant et condensant ses affaires par magie avant d'embarquer avec Thor pour un voyage tranquille avec lui. Plus d'un an qu'il était parti pourtant, il n'avait pas cessé de recevoir des nouvelles du SGC qui avait continué son chemin. Ils avaient rencontré un peuple très intéressant sur Orban, l'épouse de Jackson était décédée, ils avaient eu des nouvelles de la fameuse tueuse de mondes que SG-1 avait autrefois libéré, eu des démêlés avec Sokar qu'ils avaient fini par détruire, retrouvé et libéré Skaara avec l'aide des Tollan, mis fin à des activités de vol de technologie du NID avec l'aide des Asgards d'ailleurs, découvert Kheb où Daniel avait rencontré une Ancienne élevée, eu une aventure avec un crâne de cristal, expérimenté des technologies avec les Tok'ra, fait la connaissance des Unas avec qui Daniel travaillait... Cela parmi d'autres aventures en tout genre qui désespéraient parfois un peu William-Léandre par la manière dont-elles étaient menées. Mais au final, pour l'instant, ils s'en sortaient plus ou moins bien, ce qui était à la fois rassurant et inquiétant. Seulement, il avait aussi décidé de ne plus trop les chapeauter alors il fallait bien les laisser faire.
Il fallut un moment pour faire le voyage intergalactique jusqu'à la Terre mais son monde natal fut finalement là, si beau vu de l'espace. Il revenait légèrement différent. Ses cheveux arboraient des ornements offert par les Alewessir, des vêtements de cuir que lui avaient donné les Kirionniens et un immense sourire au visage. Il avait eu bien des cadeaux de ses amis mais bien rétrécis dans le même sac avec lequel il était parti, personne ne les verrait. Après demande d'autorisation du SGC, Thor le téléporta et il réapparut dans la base, dans la salle de briefing, face au général et à son équipe souriant largement.
- Ravi de vous revoir William ! fit Charles en s'avançant pour l'étreindre.
Il lui rendit le geste qu'il échangea ensuite avec Carl et Carvin le saluant joyeusement, visiblement très heureux de le revoir. Et cela lui fit très chaud au cœur. L'effusion d'amitié terminée sous le regard amusé et touché du général, l'albinos se tourna vers lui :
- Mon général, salua-t-il.
- Docteur Langford, c'est un plaisir de vous revoir parmi nous, fit-il.
- Plaisir partagé, répondit-il.
- Asseyons nous, pria l'homme.
Ils prirent donc place autour de la grande table, tous l'air curieux autour du jeune homme.
- Alors, comment cela s'est-il passé docteur ? Nous avons bien sûr vos rapports mais je voudrais l'entendre de votre bouche.
- Très bien, sourit-il. Les Asgard se sont montrés très hospitaliers et très ouverts. J'ai appris énormément sur eux. C'est une espèce vraiment formidable et je pense qu'avec le temps, une alliance est possible, dit-il en faisant sourire tout le monde. Peut-être plus vite qu'on ne le croit. Il faut laisser les choses suivre leur court. Les Asgard sont très prudents mais ils sont aussi capables de partager avec d'autres, d'enseigner s'ils nous en jugent dignes. Cela prendra un peu de temps.
- Même après vous avoir rencontré ? s'amusa Charles.
- Pour eux, moi, ma personnalité, ma moralité et mon raisonnement sont très loin d'être représentatifs des Terriens. Autrement dit, ils ont confiance en moi, pas en vous.
- Cela n'est pas surprenant du tout, ce ne sont pas les premiers, remarqua simplement Carl.
- Cela étant dit, j'ai rencontré beaucoup d'espèces différentes dans Ida, reprit-il. Il n'y a pas de Porte dans cette galaxie si ce n'est chez les Asgard mais beaucoup de peuples ont une technologie spatiale très avancée et ils ont établis entre eux des relations amicales solides. Ida est en paix désormais.
- Les Asgard n'avaient-ils pas des problèmes chez eux ? releva Hammond.
- Si mais ils en ont trouvé la solution, répondit-il. Tout va bien maintenant chez eux. On devrait les voir un peu plus dans le coin d'ailleurs maintenant qu'ils en ont la possibilité. Ce qui est très bon signe pour nous qui sommes sous la protection du traité qu'ils défendent.
- C'est une excellente nouvelle, appuya le général.
- Thor est d'ailleurs parti faire le tour des mondes protégés pour analyser leur situation. Bref, j'ai fait la connaissance de beaucoup de monde et principalement des peuples avancés. Ils sont comme les Asgard niveau mentalité de partage de technologie mais de toute manière, les voyages intergalactiques sont complexes même pour eux, longs et contraignant. Il serait difficile pour l'instant d'instaurer des relations véritables avec eux mais avec le temps, peut-être. J'ai ouvert la porte.
- C'est ce que nous attendions de vous.
- J'ai fais des rapports sur ce qu'ils m'ont autorisé à dire d'eux, remarqua-t-il. Quoi qu'il en soit, la galaxie d'Ida est une zone de paix même s'il faut être prudent avec les peuples avancés. Ils ont leurs lois diplomatiques entre eux et tous sont prêt à faire bloc contre un ennemi commun. Il y a des peuples de tout niveau mais bien plus de niveau relativement avancés que dans la Voie Lactée. J'entends par là des peuples qui ont eu leur propre évolution et non par apprentissage d'une autre culture ou par vol de technologie. C'est fascinant de voir leurs énormes différences de manière de procéder en tout. Ils ont des cultures très riches, des mentalités diverses, des modes de vies divers mais ils s'entendent et s'entraident en paix. Et les plus évolués, veillent de loin sur les mondes plus jeunes sans intervenir dans leur développement. Ce n'est qu'à partir d'un certain niveau d'évolution, souvent quand ils les trouvent par eux même que les nouvelles cultures s'intègrent doucement à la communauté galactique d'Ida. Ce qu'il se passe là bas est fascinant et ferait un très beau modèle à suivre pour nous.
- C'est ce qu'il semble en effet, sourit Hammond. J'ai lu avec attention tout vos comptes rendus. Vos recherches sont toujours aussi fascinantes sur bien des points. Beaucoup en haut disent que votre travail est une perte de temps, s'attrista-t-il. Il est pourtant d'une importance capitale à mes yeux et je vous encourage à le continuer. Les Tollan ont commencé à interagir directement avec nous paisiblement, c'est très encourageant et nous avons aussi la protection des Asgard grâce à vous. C'est du très bon travail docteur.
- Je suis ravi que vous en voyez l'intérêt mon général, sourit-il. Je sais que très peu de monde lit mes comptes rendus ou s'intéresse à ce que je fais.
- Ils ont tord d'après moi. Lire votre travail me donne toujours plus d'espoir en l'avenir et ce que l'on pourrait avoir, devenir dans le futur. Je pense que votre contact avec Ida pourra être un véritable cadeau plus tard. Je vous ai fais revenir parce que nous voulions nous assurer que vous alliez bien mais aussi parce que vos amis vous réclament et il y a ce message étrange d'origine inconnue.
- Je vais passer les examens de contrôle à l'infirmerie et je me remet au travail monsieur, assura-t-il.
- Prenez votre temps, vous venez de faire un voyage de je ne sais combien d'années lumières, vous méritez une pause, s'amusa-t-il.
