Chapitre 16 :
Renaissance et extinction
Une fois son petit rapport fait au général, ce fut avec son équipe très joyeuse autour de lui que William-Léandre prit le chemin de l'infirmerie pour les contrôles d'usages. Visiblement, il avait énormément manqué aux trois hommes et ils lui avaient manqué aussi. Janet fut d'ailleurs tout aussi ravie qu'eux de le revoir et ils se saluèrent joyeusement. Elle commença par le questionner sur tout ce qu'il avait pu faire histoire de savoir si elle devait rechercher quelque chose en particulier, demandant s'il avait été malade ou blessé pendant son séjour. William-Léandre la rassura déjà un peu en expliquant que les Asgard avaient aussi veillé sur sa santé entre temps. Et tout les quatre furent émerveillés de l'entendre parler de ses multiples voyages spatiaux entre de nombreuses planètes à la rencontre de multiple peuples.
- Qu'est-ce que j'aurais aimé venir avec vous, remarqua Charles vite approuvé par Carl et Carvin.
- Ce sera peut-être bientôt possible, sourit-il. Il faut juste être patient et continuer à faire les choses bien.
Les trois hommes se firent ensuite mettre à la porte par Janet à son plus grand amusement, la dame revenant auprès de lui pour elle même passer son état en revu tout en discutant avec lui. Et s'il ne donnait pas d'information précise sur ses nouveaux amis, il parlait surtout mentalité et mode de vie avec elle, la faisant sourire.
- Vous avez vu des choses merveilleuses, constata-t-elle finalement avec le sourire.
- Oui. Je remercie chaque jour ce qui ma permis d'intégrer ce programme. C'est merveilleux. Tout le monde ici est principalement accès sur les avancées militaires et technologiques, ce que je comprend mais il y a tellement plus.
- C'est certainement parce que vous vous en rendez compte plus que personne que vous parvenez à vous faire tant d'amis, sourit-elle. Je trouve votre travail des plus important et prodigieux pour ma part. J'aime ce que vous faîte, ça donne de l'espoir pour l'avenir et cela nous permet de découvrir réellement l'univers si je puis dire.
- Merci, le général Hammond dit la même chose. Mais je crains qu'hormis lui, mon équipe et peut-être quelques rares que je ne connais pas, peu de monde suis mes recherches. L'anthropologie, la linguistique, la zoologie, la botanique, la philosophie et j'en passe, interplanétaires n'intéressent personne ici ou en zone cinquante et un à moins que ça n'aide contre les Goa'uld directement ou qu'il soit question d'avoir des technologies. Et ce n'est pas le cas avec moi. Quand aux recherches technologiques, d'ingénierie spatiale ou autre du genre que je fais, je n'ai aucune crédibilité pour les scientifiques d'ici ou de la zone cinquante et un alors je parie qu'ils n'ouvrent même pas mes rapports. Même le major Carter n'y accorde aucune attention. Quand au docteur Jackson, il ne s'intéresse qu'à ce qui a de l'intérêt à ses yeux directement et il est très étroit d'esprit. Nous sommes de spécialité approchantes mais il se fiche de mon travail, comme beaucoup ici.
- Cela vous attriste ? demanda-t-elle.
- Oui et non. Je trouve ça dommage et un peu stupide de leur part. On a toujours à apprendre des autres. Je suis heureux d'être en équipe avec Carl, Carvin et Charles. Eux, ils écoutent très attentivement et portent du crédit à mes paroles. Ils me font confiance. Pourtant, ils sont militaires et je suis un scientifique bien plus jeune qu'eux. Ils auraient toutes les raisons, enfin des raisons de cultures purement terrienne, de me mener la vie dure et ils ne le font pas, jamais. Au contraire. Tout ce que je fais n'est pas de leur domaine mais ils s'y intéressent beaucoup parce qu'ils ont réussi à en voir l'intérêt.
- Ils vous apprécient beaucoup, remarqua-t-elle. Vous leur avez manqué.
- Ils m'ont manqué aussi. J'aimerais que d'autres ici soient plus tolérants et plus ouverts. Vous savez Janet, chez les Asgard, j'avais beau être vu comme très éloigné d'eux, lorsqu'on avait une discussion, peu importe le sujet, ils écoutaient très attentivement et réfléchissaient à ce que je disais même si c'était loin de leur mentalité ou de leur manière de faire. J'en faisais autant et nous avons ainsi beaucoup appris. Ils ont pris des notes anthropologique de ma manière d'être, s'amusa-t-il en l'amusant. Tout ça pour dire qu'ils ne sont pas aveugles et fermés à ce qui les entoure quoi que ce soit. Dans Ida, beaucoup sont ainsi et cela fait qu'ils ont une communauté interplanétaire en paix et prospère. C'était vraiment beau à voir.
- Je vous crois parfaitement.
Elle l'examina soigneusement, le déclarant apte et en excellente santé même s'il lui faudrait encore attendre quelques résultats d'analyses. Il retrouva alors bien vite son équipe qui l'entraîna dans une salle de détente pour discuter. William-Léandre fut ravi d'apprendre que les Aquiliens avaient continué à les recevoir régulièrement, les trois hommes très excités en lui racontant comment ils avaient pu apprendre à piloter les modules sous marin de leurs amis. Ils lui parlèrent aussi d'autres missions qu'ils avaient faîtes à trois, refusant de prendre un membre de remplacement. Et l'albinos fut ravi et touché de les entendre raconter comment ils avaient pris contact avec les peuples qu'ils avaient rencontré comme il leur avait appris et cela l'ému beaucoup. Il était vraiment tombé sur trois personnes formidables. Ils avaient eu aussi un peu d'agitation mais rien de grave heureusement. Ils discutèrent un bon moment avant que William-Léandre ne se décide à aller chercher son courrier interplanétaire, son équipe se joignant à lui. Il alla donc vers la salle de contrôle qui gardaient cela en attendant son retour.
Ils s'y trouvaient lorsque la Porte s'activa, le général descendant immédiatement pour voir ce qu'il se passait. C'était SG-1 qui rentrait, sans Teal'c, après une visite chez les Enkaran. Il s'agissait d'un peuple humanoïde peu avancé dont la seule différence physique visible avec les humains résidait dans leurs yeux oranges. Pourtant, il s'agissait aussi d'un peuple très fragile ne pouvant vivre que dans des conditions environnementales très précises et rares. C'était justement un environnement inadapté qui les tuait sur la planète où SG-1 les avait rencontré. Visiblement, la planète d'origine des Enkaran ne possédait pas de Porte des Étoiles, la communauté rencontrée par SG-1 avait été déporté là par les Goa'uld des centaines d'années auparavant. Devant cette situation, on avait proposé aux Enkaran de les déporter vers une planète beaucoup plus adaptée à leurs besoins pour qu'ils puissent commencer une nouvelle vie dans de bonnes conditions. Et c'était ce qu'il s'était passé environ un mois auparavant. SG-1 devait retourner chez les Enkaran pour s'assurer que tout allait bien mais compte tenu de la tête qu'ils faisaient en revenant, il y avait un problème.
Très intrigué alors qu'il avait rapidement lu leurs esprits pour tout savoir, il demanda au général s'il pouvait assister à leur rapport et celui-ci accepta sur le champs. Ce fut pour cela qu'il se retrouva en salle de débriefing avec SG-1, le général et sa propre équipe qui l'accompagnait. Ses collègues lui souhaitèrent un bon retour mais rapidement tous furent assis autour de la table pour discuter de ce qui était un immense vaisseau apparu sur le nouveau monde des Enkaran et qui semblait déterminé à le détruire, incinérant tout sur son passage. Carter en montra des modélisations et des images :
- Nous estimons que ce vaisseau fait trois kilomètres de diamètre, expliqua-t-elle. Le rideau d'énergie qu'il utilise pour anéantir l'environnement s'étend sur trente kilomètres. Il semblerait qu'il dépose une substance gazeuse inconnue, laquelle se répand tel un sillage derrière le vaisseau. Son étendue ne peut pas être mesurée par l'UAV mais elle doit couvrir des centaines de kilomètres.
- Teal'c prétend n'avoir jamais vu une telle technologie, précisa Daniel.
- Nous attendons le résultat de l'analyse des échantillons atmosphériques pris par l'UAV mais on peut voir quels dégâts ont déjà été fait, remarqua Carter.
- Il ne semble pas y avoir de repère remarquable ou identifiable sur le vaisseau, posa Jackson. Il en résulte une bonne nouvelle c'est que celui qui dirige la manœuvre ne devrait pas avoir l'intention d'attaquer les Enkaran.
- Pourquoi dîtes vous ça ? demanda Hammond.
- À mon avis il aurait une approche différente.
- Oui mais ça ne change rien, remarqua O'Neill.
- Oui le colonel a raison, fit Carter. Si on se réfère à la vitesse du vaisseau, j'estime qu'il lui faudra environ vingt six heures pour atteindre le village.
- Mais d'abord il détruira la Porte des Étoiles, posa Jack.
- Pouvons nous évacuer les Enkaran en temps voulu ? demanda Hammond.
- Teal'c est en train de le calculer, répondit le colonel.
- Le problème est : pour les emmener où ? intervint Carter. Je veux dire même un faible taux de radiation peut rendre les Enkaran aveugles. Sans la densité d'ozone existant sur cette planète ils vont tous mourir.
- La seule autre planète ayant les mêmes particularités est la terre originelle des Enkaran, expliqua Jackson, et d'après leur histoire orale il n'existe pas de Porte là bas.
- Exact, répondit Hammond. Les Goa'uld les ont déporté avec des vaisseaux autrefois.
- Même si nous trouvions un moyen de les transférer, les Enkaran d'aujourd'hui seraient incapables de trouver cette planète dans la galaxie, remarqua Sam.
- Je vais mettre SG-5, 6 et 9 à la recherche d'une planète qui pourrait convenir, dit le général.
- Je doute qu'ils puissent en trouver une suffisamment tôt, s'inquiéta Carter.
- Combien de temps pourrions nous garder les Enkaran sur Terre ? questionna alors Hammond.
- C'est une question de jours, répondit-elle. Plus leur séjour serait long plus leur santé se dégraderait.
- Ils sont des milliers dans d'autres villages, rappela Jackson, la plus part à une grande distance de la Porte. Il nous a fallu deux semaines pour les transférer.
- Le problème est que nous ne pourrons jamais les sauver tous, avança O'Neill.
Il y eut un moment de silence alors que, SG-2 observait les photos du vaisseau, murmurant entre eux.
- Docteur Langford ? interrogea Hammond en ramenant leur attention sur eux.
- Vous prenez le problème à l'envers, comme toujours, soupira-t-il en réponse. Pour le moment, il n'y a rien que nous ne puissions faire pour les Enkaran. Mais nous ne savons même pas encore s'il sera nécessaire de faire quelque chose. Pour commencer, ce vaisseau, dit-il en montrant la photo la plus nette de l'immense engin, que fait-il ? Il n'attaque pas de toute évidence.
- Non il détruit juste totalement cette planète, railla O'Neill.
- Détruire ? s'amusa-t-il. Non, il ne détruit pas. Il transforme.
- Terraformation ! s'exclama Charles comme un eurêka en amusant l'albinos.
- Terraformation, acquiesça l'albinos avec un sourire.
- Terra... quoi ? fit O'Neill.
- Le vaisseau transforme la planète pour créer les bonnes conditions pour accueillir une forme de vie précise, expliqua Carvin en recherchant l'approbation de William-Léandre du regard et en surprenant l'autre équipe.
- C'est ça, approuva l'albinos alors que son ami tapait dans la main de Carl en victoire. Donc, nous avons devant nous un peuple qui dans le meilleur des cas cherche certainement à établir une colonie viable pour eux, soit dans le pire des cas, cherche à renaître après une destruction.
- Ben qu'ils aillent le faire ailleurs, fit O'Neill.
- Inutile de me le dire à moi, fit William-Léandre. Et inutile de leur dire à eux. J'ai étudié les bases de la terraformation chez les Asgard, dit-il en les stupéfiant. Ce n'est pas si simple. Premièrement, il faut des ressources gigantesques et très précises suivant l'environnement que l'on veut créer. Je doute que ce vaisseau puisse recommencer sur une autre planète. Il a déjà entamé ses réserves pour commencer sur celle-ci, s'il ne va pas au bout, le processus échouera définitivement. Que cela soit acceptable ou non pour ce peuple dépend du pourquoi ils ont besoin de terraformer cette planète et bien sûr, de leur mentalité vis à vis des autres formes de vies. Il se peut que cette planète ait été choisie par eux avant l'arrivée des Enkaran qui reste très récente. Ensuite, on ne peut pas choisir n'importe quelle planète pour en faire n'importe quoi. Il y a des milliers de paramètres à remplir pour pouvoir obtenir le résultat escompté. Suivant les spécificités de l'espèce en question il y a plus ou moins de paramètres. J'imagine que leur environnement vital doit être extrêmement spécifique sans quoi ils n'auraient pas besoin d'aller jusqu'à une opération aussi extrême et complexe qu'une terraformation. Je pense donc que cette planète est peut-être la seule qui puisse convenir. Il faut bien comprendre que pour trouver une planète compatible avec une terraformation précise, il faut en analyser des milliers. Tout ça n'est que supposition bien sûr mais si j'ai raison, il nous faut avant tout entrer en contact avec eux pour savoir à quel point ce projet est important pour eux, comment ils considèrent les autres formes de vie... Ensuite, on pourra peut-être négocier. Le peuple qui a construit ce vaisseau est de toute évidence extrêmement évolué. Les processus de terraformation ne sont pas à la portée de tous même des peuples les plus évolués que je connais, Asgard inclus. Cela reste souvent à l'état de théorie. Un tel peuple est forcément doué de conscience. Je pense que nous devrions entrer en contact avec eux pour connaître tout les tenant et les aboutissant de cette situation. Ensuite, je l'espère, nous pourrons trouver une solution.
- Je préfère ça, remarqua Hammond. Pensez-vous pouvoir entrer en communication avec ce vaisseau docteur Langford ? demanda-t-il.
- Mon général... tenta d'intervenir Daniel.
Et William-Léandre savait pourquoi puisqu'à chaque fois que Hammond l'envoyait sur une mission d'une autre équipe, ce qui arrivait souvent et presque toujours lorsqu'il s'agissait de communiquer et négocier avec d'autres peuples, surtout des peuples avancés, les dîtes équipes pensaient qu'il leur volait leur mission. Hammond quand à lui, avait une totale confiance en lui dans ce genre de situation et contrairement à bien des membres d'équipe comme Jackson, il se fichait de qui réussissait et pouvait avoir le mérite. Comme pour William-Léandre, le plus important pour lui était que tout se passe au mieux pour tout le monde. C'était pour cela qu'il préférait l'envoyer sur des situations entre peuples sensibles ou compliqués. Mais cette fois encore, Daniel pensait être le mieux placé et le plus méritant d'avoir cette mission, puérilement.
- Docteur Langford ? coupa fermement Hammond sans le regarder.
- Communiquer avec eux n'est pas un problème, répondit-il. La seule inconnue est de savoir s'ils accepteront d'échanger. Un peuple d'un tel niveau d'évolution a de bonnes chances d'au moins nous écouter un peu. Mais ce n'est pas certain. Seulement, nous ne le saurons pas sans avoir essayé.
- Bien, dans ce cas, SG-1, vous retournez là bas avec SG-2, fit Hammond. Continuez à organiser le sauvetage d'un maximum d'Enkaran en cas de dernier recours et tentez d'entrer en contact avec ce vaisseau. Si vous y parvenez, le docteur Langford dirigera les négociations.
- Monsieur..., essaya une nouvelle fois Daniel.
- Docteur Jackson je sais ce que vous allez dire mais le docteur Langford a bien plus d'expérience en la matière en plus de connaître le fameux processus qui nous pose problème. Il mènera les négociations et ce n'est pas discutable. Mais vous pourrez l'accompagner. Rompez.
- On repart enfin en mission à quatre ! s'extasia Carvin en entourant d'un bras les épaules de l'albinos amusé.
Aussi, ce fut assez rapidement qu'ils arrivèrent à sept sur le nouveau monde Enkaran. SG-2 fut présentée aux membres du villages qu'ils saluèrent très respectueusement. William-Léandre leur expliqua pourquoi ils étaient là, pour tenter d'entrer en contact avec le vaisseau et de trouver une solution. Cela fait, SG-1 au complet emmena SG-2 dans une petite randonnée jusqu'à arriver en vu du gigantesque vaisseau :
- Impressionnant, fit Charles admiratif devant le spectacle de l'appareil et de son rideau de feu.
- Prodigieux. C'est quand même un truc de fou de construire un vaisseau capable de transformer toute une planète et d'y implanter la vie comme ça, sourit Carvin.
- Capitaine, appela O'Neill. En l'occurrence ce que vous trouvez si merveilleux menace la vie de milliers de gens innocents, rappela-t-il.
- Cela n'empêche pas ce vaisseau d'être incroyable et admirable, remarqua William-Léandre. S'il ne menaçait pas les Enkaran vous seriez ravis de tomber sur une telle technologie colonel alors épargnez nous votre jugement partial. Ce vaisseau est un miracle technologique, de survie et de préservation.
- Êtes-vous en train de dire que nous devrions les privilégier parce qu'ils sont plus évolués, s'agaça l'homme.
- Ce n'est pas ce qu'il a dit O'Neill, posa tranquillement Teal'c alors que l'albinos soupirait.
- Voyons voir si nous pouvons les contacter, posa plutôt William-Léandre entouré de son équipe.
Il sortit simplement sa radio pour se mettre à émettre un message d'appel à la discussion sur plusieurs fréquences. Pourtant, il en suffit d'une pour que soudain, des anneaux lumineux viennent les entourer, les téléportant à l'intérieur du dit vaisseau. Tout y était blanc et éclatant. Il y avait de nombreux tubes emplis de ce qui pourrait être de l'eau dans lesquels des bulles remontaient en continu. Et les murs étaient tapissés de ce qui semblait être des tiroirs technologiques. Tous observèrent avec curiosité, William-Léandre se concentrant pour déjà tout absorber des connaissances de ce vaisseau, de ce qu'il contenait et c'était totalement incroyable et merveilleux à ses yeux. Ce peuple était prodigieux. Il n'y avait personne à première vue mais il savait déjà que ce n'était pas tout à fait vrai.
- On dirait une espèce d'installation de stockage, fit Teal'c.
- Je préfère penser qu'on nous a fait monter à bord du vaisseau, remarqua O'Neill malgré l'évidence.
- J'avoue que c'est étrange, intervint Carter. Les aliens se donnent un mal fou pour changer l'atmosphère de cette planète et pourtant l'air ici est tout à fait respirable.
- Ils ont peut-être juste le sens de l'hospitalité pour nous accueillir, répondit Charles entre moquerie pour elle et sérieux sur ce qu'il se passait.
- Cela veut dire qu'ils nous attendaient, déduit Jackson.
- Carter ?
- Oui mon colonel ?
- Vous croyez que ce serait prudent d'ouvrir un tiroir ? demanda-t-il.
- Le genre de question stupide qui vous pousse à faire des bêtises O'Neill, intervint William-Léandre avant qu'elle ne puisse répondre. Nous ignorons tout de ce peuple, de son fonctionnement, de sa façon de faire les choses, de sa mentalité, de sa technologie... Ce ne sont peut-être même pas des tiroirs pour eux et vous ne savez absolument pas ce qu'il se passera si vous y touchez, comme vous n'avez aucun indice là dessus. Ne laissez pas votre curiosité mettre tout le monde en danger parce que ça vous paraît sûr à vous de votre très maigre expérience des peuples extraterrestres, dit-il sans se soucier de le vexer. Et puis, on ne fouille pas chez ceux qui nous invitent chez eux, posa-t-il plus durement.
- Ils pourraient le prendre comme un affront et ça ne nous aiderait pas Jack, appuya Charles. Mieux vaut ne toucher à rien.
Pourtant, n'écoutant pas, Jackson ouvrit un tiroir, faisant soupirer lourdement SG-2.
- Daniel, réprimanda O'Neill.
- Pardon, fit-il sans être le moins du monde désolé.
Il en ouvrit même un deuxième, révélant des rangées de petites plaques de verres que Carter et Jack allèrent observer avec lui, Teal'c non loin alors que SG-2 regardait avec dépit à quelques mètres de là. Charles vint d'ailleurs poser une main réconfortante sur l'épaule de son ami que l'on refusait d'écouter une fois encore.
- On dirait des échantillons, fit Carter en prenant une petite plaque.
- De quoi ? demanda O'Neill.
- Probablement de quoi réimplanter la vie suite à la terraformation, remarqua Carl sarcastique. Vous ne devriez pas toucher à ça.
- Cela n'a pas l'air dangereux, remarqua Teal'c.
- Il n'est pas question de danger mais de politesse, répondit Charles, même si ça pourrait quand même être dangereux. Si nous devons négocier pour la survie des Enkarans, mieux vaudrait ne pas les froisser et nous ignorons encore ce qui pourrait ou non être vu comme une insulte ici.
- Nous ne sommes pas offensés, fit alors une voix inconnue alors qu'une porte s'ouvrait près de SG-2.
Presque tous sursautèrent, attrapant leurs armes que SG-1 fut pourtant la seule à lever face à l'homme ayant tout d'un Enkaran vêtu de blanc qui entrait calmement. William-Léandre fut consulté du regard par son équipe et un simple sourire de sa part suffit à les détendre et à leur faire lâcher leurs armes.
- Je m'appelle Lotan, fit-il en s'avançant vers eux. Vous n'avez rien à craindre, assura-t-il en regardant surtout SG-1 tenant toujours leurs armes.
- Ouais, fit O'Neill en faisant baisser les menaces. Qu'est-ce que ça veut dire tout ça ? fit-il très diplomatiquement.
William-Léandre murmura à son équipe de laisser faire SG-1 pour l'instant, voulant voir comment ils s'y prendraient, disant qu'il interviendrait si nécessaire et ses coéquipiers approuvèrent sur le champs.
- J'ai été assemblé dans le but de rendre plus facile la communication entre ce vaisseau, comme vous l'appelez, et vous même, répondit Lotan.
- Assemblé vous avez dit ? releva le colonel.
- Je suis une représentation biomécanique des êtres qui occupent actuellement cette planète. Lors de notre première rencontre plusieurs Enkaran ont été étudié par le vaisseau et une apparence approximative mais similaire a été sélectionné.
- Attendez une seconde, fit Carter comme si on se moquait d'elle, ça c'était hier. Le vaisseau a analysé une nouvelle forme de vie et en a créé une réplique en un seul jour ?
- Oui, sourit Lotan en regardant ses propres mains. Remarquable conception.
- C'est sans doute pour ça que vous ressemblez à un Enkaran, fit Daniel alors que c'était précisément ce que Lotan venait d'expliquer.
- Vaguement, fit O'Neill peu convaincu par le comportement.
Lotan s'approcha pour mieux les observer, Sam braquant son arme sur lui sans que cela ne semble le gêner.
- Mais pas vous, nota-t-il intrigué.
- Euh non, répondit Daniel. Nous venons d'une planète qui s'appelle la Terre, dit-il avant de présenter chacun d'entre eux.
- En faîte, nous sommes des amis de ceux que votre vaisseau semble vouloir exterminer, remarqua O'Neill accusateur.
- Oui et c'est regrettable, répondit Lotan. J'ai été créé afin de leur transmettre un message. Cependant avant que je ne sois terminé, les Enkaran qui vivaient près de là ont semblé avoir disparu, fit-il l'air confus.
- Oui alors on appelle ça s'enfuir, répondit le colonel sarcastique. Ça permet en l'occurrence d'éviter de se faire tuer.
- Il y a encore quelques Enkaran qui vivent sur cette planète, posa Jackson.
- Puisque vous êtes amis avec les Enkaran pouvez-vous leur transmettre un message ? demanda-t-il.
- Ça dépend lequel, répondit Jack.
- Lorsque le processus de transformation a commencé, il n'y avait aucune vie sur cette planète, rappela Lotan.
- Oui mais il y en a maintenant, rétorqua O'Neill.
- Oui et malheureusement pour vos amis lorsque le processus est engagé on ne peut pas l'arrêter.
- Vous voulez dire que quelqu'un s'est donné la peine de vous créer uniquement pour que vous disiez à ces gens : c'est pas de chance, allez vous en ? s'agaça le colonel.
- Nous ne souhaitons aucun mal aux Enkaran. Néanmoins après avoir examiné leur physiologie il est apparu qu'ils seraient incapables de vivre sur cette planète après la transformation de son environnement.
- Et bien cessez donc de le transformer, fit-il.
- Si je peux suggérer quelque chose, intervint Jackson, le meilleur moyen serait de...
- Je vois très bien ce qu'il en est, coupa Jack énervé. Ce type est un sous-fifre. Le mieux serait que nous parlions à votre chef.
- Présomption d'une commande hiérarchique, analysa Lotan. Intéressant. Veuillez me suivre, dit-il en les entraînant vers une autre salle.
SG-2 suivit SG-1, tout les quatre dépités par leur comportement qui ne mènerait à rien. Ils débouchèrent finalement dans une grande pièce ronde tout aussi blanche, un socle au centre.
- Ce vaisseau est entièrement automatisé, fit Lotan en activant ce qui avait tout d'un projecteur holographique sur le socle. Les êtres qui l'ont construis s'appellent les Gardmeers.
La projection montra alors un être ressemblant beaucoup aux idées de méchants aliens sanguinaires des films terriens. Il se tenait sur deux jambes, avaient deux bras, une longue queue, vert foncé avec des airs reptiliens, des griffes et une tête là encore un peu reptilienne d'aspect.
- Euh, c'est pas tout à fait ET, fit O'Neill très intelligemment.
- Ils ont installés l'ensemble de leur savoir dans la mémoire du vaisseau, expliqua Lotan. Science, mathématiques, médecine, art, philosophie... Dix mille ans de civilisation. Ceci est leur héritage. Il s'agissait d'êtres très évolués en comparaison des Enkaran. Cependant, ils étaient aussi pacifiques et ils ont succombé à un pouvoir militaire supérieur. Ils ont alors construit ce vaisseau dans l'espoir que leur monde pourrait renaître loin de la porté de leurs ennemis.
- Je trouve ça tout à fait fascinant, remarqua Daniel. J'aimerais bien étudier tout ça, fit-il en s'approchant de la projection.
- Je peux vous fournir des traductions, fit Lotan très ouvert. Votre langage est simple en comparaison.
- Excusez moi, intervint O'Neill. Pour quelle raison sommes nous ici ?
- Le vaisseau ne possède le matériel pour transformer qu'une seule planète, répondit Lotan. Maintenant que la transformation a commencé, il faut qu'elle s'achève ici. Sinon toute la civilisation Gardmeer aura disparus à jamais. Les Enkaran doivent partir sinon ils mourront.
- Oui seulement voyez vous il y a un petit problème, répondit le colonel hostile.
- Les Enkaran ne peuvent pas partir, expliqua Teal'c.
- Leur vie ne dépend que de très rares conditions environnementales, précisa Carter. Lesquelles n'existent que sur cette planète.
- C'est bien dommage, répondit Lotan.
- Et voilà tout ? posa O'Neill incrédule.
- Je vous en prie, veuillez expliquer la situation aux Enkarans.
Il activa ensuite la commande de téléportation pour les renvoyer sur la planète, William-Léandre la bloquant discrètement de ses pouvoirs pour lui et son équipe. SG-1 disparut et Lotan se tourna vers eux l'air à peine troublée, curieux.
- Si vous le permettez, j'aimerais moi aussi parler avec vous, fit alors l'albinos en s'avançant vers lui. Mon équipe et moi même avons été envoyé ici pour trouver une solution profitable pour tous. Accepteriez-vous que nous en discussion un peu plus ?
- Je vous écoute, fit tranquillement Lotan.
- Je suis parfaitement conscient de la situation des Gardmeer autant que de celle des Enkaran. Mon peuple les a aidé à s'installer ici et ils n'ont de toute évidence pas assez pris le temps d'analyser cette planète. Ce qui nous conduis à la situation présente. Je souhaiterais trouver une solution qui permette à tous de survivre.
- Je l'aimerais aussi mais le processus ne peut-être stoppé, répondit Lotan.
- Je le comprend, je suis familier de ce processus et je ne compte pas vous demander d'arrêter, répondit-il. J'aimerais que la civilisation Gardmeer puisse renaître. Elle semble formidable. Mais je ne veux pas pour autant que les Enkaran disparaissent ainsi. Vous ne pouvez pas aller ailleurs pour recommencer, il nous faut donc trouver un nouveau foyer pour les Enkaran. Il n'est pas dans les capacités matérielles de mon monde de pouvoir leur trouver rapidement un monde adapté. C'est pourquoi je requiers votre aide.
- Que puis-je faire ?
- Je sais que pour trouver cette planète, vous avez dû certainement analyser énormément d'autres mondes, posa-t-il.
- En effet, des milliers, approuva-t-il.
- Et vous connaissez les paramètres physiologiques des Enkaran ?
- Tout à fait, acquiesça-t-il.
- Vous est-il possible de rechercher dans votre base de donnée si une planète correspondrait aux besoins des Enkaran ? demanda-t-il.
Lotan lança immédiatement la recherche sur le terminal holographique, faisant rapidement apparaître une belle grande planète.
- Celle-ci, fit-il. Cette planète serait tout à fait bien pour les Enkaran. Je regrette de ne pas avoir envisagé cette possibilité.
- Ce n'est rien, remarqua William-Léandre. C'est pour cela qu'il est toujours bon de discuter pour réfléchir. Pourriez-vous vous y rendre ? demanda-t-il en regardant la planète.
- Ce monde a été rejeté par le vaisseau parce que trois des paramètres n'étaient pas les bons. La température du noyau était trop élevée et elle était beaucoup trop grande. Et il y avait des formes de vies intelligentes déjà sur place.
- De quel genre ? demanda Charles.
- D'après leur description il devait s'agir des Enkaran, fit Lotan perplexe en les surprenant.
- Les Enkaran qui sont ici ont été déporté de leur planète d'origine il y a des siècles de cela, rappela William-Léandre. Ils ne savent plus où elle se trouve désormais. Mais nous venons peut-être de la retrouver, sourit-il.
- Mais il n'y a pas de Porte là bas, remarqua Carvin. Comment on fait pour les emmener ?
- Lotan, vous est-il possible de les conduire jusque là ? demanda William-Léandre.
- Oui, acquiesça-t-il. Nous pouvons mettre le processus de transformation en pause le temps de les amener sur cette planète puis le vaisseau reviendra et reprendra le processus.
- Vous est-il possible de réaliser cela ? demanda William-Léandre.
- Oui, approuva-t-il.
- Dans ce cas il n'y a plus de problème, sourit Carl.
- En effet, approuva Lotan. Si les Enkaran sont d'accord, nous pouvons faire cela tout de suite afin que le processus puisse reprendre dans les plus bref délais. Le vaisseau peut s'adapter à leur conditions de vie le temps du voyage.
- Je vous remercie Lotan pour cet effort, répondit William-Léandre.
- Nous allons aller soumettre cette proposition aux Enkaran, fit Charles. Will ? J'imagine que vous aimeriez rester un peu, sourit-il.
- Oui. Lotan, me permettez vous de rester échanger un peu avec vous pendant ce temps ?
- Si vous le voulez, approuva-t-il.
- Alors à tout à l'heure, salua Charles.
Lotan activa à nouveau le téléporteur pour les ramener au sol et seul l'albinos resta à bord.
- La civilisation Gardmeer semble fascinante, remarqua-t-il. Me serait-il possible de leur laisser un message dont-ils pourraient prendre connaissance lorsqu'ils seront en situation de le faire ?
- Cela est possible mais dans quel but ? demanda-t-il avec curiosité.
- J'aimerais leur proposer une amitié, de faire plus ample connaissance, répondit-il. Lorsqu'ils le jugeront bien et quand ils y seront prêt et disposés. Pour cela, j'aimerais leur laisser un message de présentation de mon peuple, de moi, afin qu'ils puissent décider si cela les intéresse.
- Projet diplomatique des plus intéressant. Vous pouvez entrer votre message à partir de cette console, dit-il en désignant un poste. Vous pouvez utilisez votre langage. L'ordinateur traduira. Vous pouvez y aller.
- Merci Lotan, dit-il en prenant possession de la console.
Il enregistra un message au nom des terriens, un autre en son propre nom de la même manière qu'il pouvait se présenter à d'autres peuples avancés. Il expliqua clairement comme à son habitude même s'il savait qu'une réponse éventuelle n'était pas pour tout de suite. Cela fait, il discuta de nouveau avec Lotan. De toute évidence, les Gardmeers ne connaissaient pas la Porte mais c'était un peuple d'une grande bienveillance et pacifique d'après tout ce qu'il absorbé du vaisseau. Autrement dit, tout d'eux. Ils feraient un bon ajout pour la paix de cette galaxie, l'apprentissage de ses peuples. Il se dit donc qu'il pouvait peut-être leur ouvrir la Porte, ne serait-ce pour les remercier pour les Enkaran. Il expliqua donc à Lotan ce qu'était la Porte tout en entrant des données sur elle dans l'ordinateur. Il lui conseilla de la prendre elle et son DHD à bord pour les conserver le temps que les Gardmeers puissent décider d'en disposer ou non, lui expliquant comment la sceller pour ne pas avoir de mauvaise surprise. Si elle était jusque là promise à la destruction, Lotan accepta, disant qu'il le ferait lorsque tout le monde serait parti. Il discuta un moment avec lui, entrant son premier geste diplomatique dans l'ordinateur. Cela fait, Lotan le renvoya sur la planète où la bonne humeur régnait, les Enkaran ravis à l'idée de rejoindre leur monde d'origine. Ils laissèrent Lotan s'en charger, William-Léandre le présentant lorsqu'il descendit à son tour sur la planète pour orchestrer les choses. Puis il fut temps pour les terriens de rentrer chez eux, se retrouvant dans la salle de débriefing avec Hammond pour faire le point, expliquant ce qu'il s'était passé.
- Toutes mes félicitations. Ce résultat est des plus positif, remarqua l'homme ravi par ce dénouement.
- Je peux savoir pourquoi vous avez cru utile d'agir dans notre dos comme ça? demanda O'Neill vexé.
- Premièrement colonel, je dirigeais les négociations sous les ordres du général Hammond, rappela-t-il. Si j'avais voulu négocier seul, j'aurais pu le faire. Vous sembliez dérangé à l'idée que je puisse intervenir alors j'ai pris le parti de tout d'abord vous laisser faire pour voir ce que cela donnerait. Après cet échec, j'ai simplement repris les choses en main. Vous n'êtes vraiment pas dans votre élément lorsqu'il s'agit de négocier. Vous et vous, dit-il à Carter et Jackson. Vous êtes tellement butés, fermés en croyant tout savoir et avoir la meilleure morale. Vous êtes d'une telle arrogance que vous pensez pouvoir décider qui a le droit d'exister ou non. Cette fois, vous aviez décidé que seul les Enkaran avaient le droit à la vie. Peu importe l'état de la civilisation Gardmeer, il n'était en aucun cas en votre pouvoir de décider s'ils avaient ou non droit à leur renaissance peu importe le prix pour cela. Ce n'était pas à vous de juger de ça. D'autant plus que les Gardmeer étaient sur cette planète les premiers. En réalité, c'est vous qui leur avez volé en amenant les Enkaran sans faire toutes les recherches appropriés.
Il marqua une pause avant de reprendre :
- Vous avez eu de la chance cette fois. Pour avoir rencontré et eu l'occasion d'analyser des données sur beaucoup de peuples, je sais qu'il y en a que vous auriez beaucoup de mal à détecter sur une planète. Pour parler de l'un de ceux que vous connaissez : les Reetous, rappela-t-il. Vous devez être beaucoup plus prudents. Ce n'est pas parce que vos yeux et quelques analyses d'un UAV vous disent feu vert que c'est réellement le cas. Nous avons eu de la chance avec un peuple aussi pacifique et bienveillant que les Gardmeer. Un jour, vous tomberez peut-être sur bien plus vindicatif. Vous voulez jouer aux héros en sauvant des peuples comme les Enkaran ? Souvenez vous d'abord à quel point vous êtes jeunes et nouveau dans cette galaxie. Et vous êtes beaucoup trop partial et fermés.
- Je vous demande pardon ? fit Carter vexé.
- Pour vous tout est soit blanc, soit noir, bien ou mal. Vous avez jugé les Gardmeer comme futurs coupables assurés d'un génocide que vous auriez causé en réalité. Vous les avez jugé sans rien savoir d'eux, selon vos critères de moralité. Vous avez arbitrairement décidé qu'ils étaient les méchants pour privilégier exclusivement vos amis Enkaran, butés dans votre déduction selon laquelle les Gardmeer devaient arrêter et accepter gentiment de s'éteindre et que les Enkaran ne pouvaient partir de là. En conséquence, vous avez manqué d'objectivité pour analyser la situation, d'empathie pour considérer la situation des Gardmeers. Vous n'avez pas réellement écouté Lotan et vous avez considéré comme acquis l'extinction de ce peuple. Pourtant, il suffisait juste d'écouter vraiment, de prendre en compte tout les paramètres des deux parties pour tenter de trouver une solution convenant à tous, de discuter. Je sais que vous auriez été prêt à attaquer et détruire le vaisseau Gardmeers si je vous avais laissé faire, entraînant la stagnation totale de la négociation dans une impasse totalement stupide. Il fallait juste s'ouvrir aux possibilités. Les Gardmeer sont pacifiques et ils ne voulaient aucun mal aux Enkaran. En comparaison, les humains de la Terre, dans la même situation auraient été capables d'anéantir des milliards de vies pour renaître. Les humains sont actuellement ce genre d'espèce. Il suffisait juste de discuter du problème avec eux en acceptant ce qui ne pouvait être changé pour se concentrer sur ce qui pouvait l'être. Seulement vous étiez tellement sûr de vous en pensant que les Enkaran n'avaient pas d'autre refuge. Sauf que vous ne savez pas tout. Vous ne contrôlez pas tout. Vous ne dirigez pas tout. Vous devez aussi prendre en considération les possibles capacités d'actions d'autres autour de vous. C'est pourquoi l'écoute et l'échange ouvert et neutre est aussi intéressant entre peuples aussi différents. Vous êtes orgueilleux, arrogant, butés et fermés. Vous devez faire reculer un peu vos émotions personnelles et vous montrer plus tolérant, réfléchir quand vous êtes coincés. Mais quoi qu'il en soit, ce n'est pas à vous et ce ne sera jamais à vous de décider si un peuple entier doit vivre ou mourir. Sauf s'il s'agit du vôtre à la limite mais la réponse est alors évidente.
Il y eut un moment de silence avant que William-Léandre ne se tourne vers le général :
- Je me suis permis de laisser un message aux Gardmeer dans les bases de données de leur vaisseau, expliqua-t-il. Une présentation de la Terre et de notre peuple suivie d'une proposition de contact et d'amitié. Il faudra du temps avant que leur civilisation ne se relève assez pour ça, quoi que leur technologie leur permettra peut-être d'accélérer, mais peut-être pourrons nous engager une relation diplomatique avec eux lorsque ce sera possible.
- Très bien, j'attendrai votre rapport complet docteur, répondit-il en recevant un acquiescement. Avez-vous eu le temps d'analyser le message d'origine inconnu que vous avez reçu ?
- Pas encore mais c'est mon objectif suivant, assura-t-il.
- Très bien. En attendant, vous pouvez tous y aller. Les Enkaran vont rentrer chez eux et les Gardmeers pourront terminer cette planète pour eux alors tout va bien. Félicitation à tous, c'est du bon travail.
Il n'en fallut pas plus pour que tous se lèvent, SG-2 partant pour aller prendre un bon repas tous ensemble.
