Chapitre 17 :

Projet

Ce fut avec une certaine excitation que William-Léandre découvrit le message mystérieux qu'il avait reçu pendant son absence. Si ce n'était pour le nom du destinataire, il était écris dans une langue qu'il devait être un des très rare de la galaxie à connaître en dehors du peuple d'origine. Le message venait des Apris, la civilisation de la fameuse Orbe qui l'avait épinglé au mur. Le message était une invitation cordiale à leur rendre visite quand il le voudrait. Cela faisait plus de deux ans et demi depuis qu'il les avait déposé sur leur nouvelle planète et il savait qu'ils avaient la possibilité de faire renaître leur civilisation extrêmement vite avec leurs connaissances. Cela restait relatif bien entendu mais en plus de deux ans, ils avaient probablement de nouveau la possibilité de communiquer plus facilement. Ce fut donc avec enthousiasme qu'il demanda à Hammond de le laisser y aller et si le général était toujours réticent à le laisser faire de telles sorties seul, inquiet pour sa sécurité, il le laissa faire, ayant confiance en lui.

Lorsqu'il déboucha sur la planète où il avait laissé l'Orbe, il fut proprement époustouflé. Tout avait énormément changé. Devant lui s'étendait une belle allée de pierre lisse et parfaite, droite. La forêt était encore là autour mais elle avait bien changé, les arbres et les plantes bien plus grands parcourus de veines lumineuses vertes. Mais on les oubliait vite en découvrant l'imposante construction au bout du chemin, autour de l'endroit précis où il avait laissé la sphère. Elle semblait faîte de pierre dans le même style qu'il avait vu sur les images de la planète d'origine de l'Orbe. C'était grand, tout en courbe, tellement qu'on avait l'impression d'un empilement de soucoupes de pierre. C'était incroyable. Tout était illuminé de raies de lumière de diverses couleurs comme il en apercevait un peu partout. Mais surtout, l'endroit respirait puissamment la vie.

Il vit soudain du mouvement plus loin sur le chemin, un groupe sortant du bâtiment. Il attendit patiemment en les regardant approcher. Ils semblaient planer au dessus du sol et il savait que ce peuple avaient d'incroyables capacités psychiques. Après tout, l'Orbe avait déjà cent mille ans sans compter la probable très longue évolution de ce peuple juste avant. Il savait à quoi ils ressemblaient de par les connaissances qu'il avait puissé dans la sphère. Des êtres mesurant tous strictement un mètre soixante à maturité avec des corps humanoïdes fins et graciles, des bras particulièrement longs comme leur doigts, ceci descendant jusqu'à leur genoux. Ils avaient une tête au crâne allongé vers l'arrière, des cheveux lumineux qu'ils aimaient coiffer en tresse élaborée tombant de l'extrémité de leurs têtes. Ils avaient de grandes et longues oreilles ressemblant étrangement aux lapins restant pourtant plaquées contre leur tête, en oblique vers l'arrière, légèrement mobiles. Ils avaient une toute petite bouche, un tout petit nez et de très grands yeux en amande totalement bleu marine avec des paillettes lumineuses comme des étoiles. Leur peau était d'un gris bleu et ils aimaient s'habiller d'une accumulation de voiles fins. Ce fut exactement ce que William-Léandre vit arriver vers lui, souriant, très heureux de voir que les Apris en étaient déjà là dans leur reconstruction. Ils étaient une dizaine et ils furent bientôt autour de lui, leurs voix raisonnant dans l'air sans que leurs bouches ne bougent :

- Bienvenu sur Apria William-Léandre Elfiamine Langford, firent-ils dans leur langue.

- Merci. C'est une joie et un honneur d'accepter votre invitation. Veuillez m'excuser d'avoir mis tant de temps à répondre. J'étais en voyage dans la galaxie d'Ida.

- Ce n'est rien. Nous voulions vous montrer ce que votre aide précieuse a permis. Venez, prièrent-ils en faisant demi tour.

Il suivit, regardant autour de lui, étendant ses sens pour tout analyser, retrouvant tout dans les connaissances qu'il avait d'eux.

- Je suis ravi de voir que vous êtes déjà parvenu si loin, remarqua-t-il en avançant avec eux.

- Les conditions sont propices mais il nous faudra encore modifier l'atmosphère pour que nous puissions vivre normalement ici, lui répondit-on. Nous utilisons des adaptateurs respiratoires pour le moment.

L'un d'entre eux lui désigna un collier qu'il portait et qu'ils portaient tous, lui faisant comprendre ce dont-il s'agissait.

- Nous nous sommes d'abord concentrés sur l'édification d'une structure afin de pouvoir réellement reformer notre peuple. Prenez ceci.

On lui tendit l'un de ces adaptateurs respiratoires lorsqu'ils arrivèrent à l'entrée de la structure. Il comprit que l'atmosphère à l'intérieur devait être différente, adaptée aux Apris et qu'ils voulaient qu'il puisse respirer normalement.

- Ce n'est pas utile, ma nature me permet de m'adapter à tout environnement.

Ils approuvèrent sobrement et entrèrent, passant un champs de force s'illuminant de blanc sur leur passage. Il suivit sans appréhension, entrant pour découvrit un prodigieux décor. Il n'y avait pas de fenêtres mais de très grandes salles et couloirs parcourus de lumières colorées liquides voyageant dans ce qui donnait l'impression d'être des veines dans la construction. Il savait ce dont-il s'agissait. Les Apris étaient ultras spécialisés dans les micro-organismes, d'où leur choix pour l'Orbe. Ils savaient depuis longtemps utiliser et comprendre les micro-organismes et avec certains d'entre eux, la bioluminescence dont-ils étaient capables. Le petit groupe l'entraîna jusqu'à une grande pièce dotée de sièges faits de bois là encore parcouru de veines lumineuses. Il prit place avec eux, regardant tout avec le sourire.

- Je suis très heureux de voir que votre reconstruction suis son court, remarqua-t-il.

- Il y a encore beaucoup de travail mais cela devrait être plus rapide désormais. Nous avons colonisé ce monde entièrement avec notre virus. Puis lorsque l'Orbe a accumulé suffisamment d'énergie, elle a pu créer un espace d'atmosphère adapté autour d'elle et collecter le matériel organique nécessaire pour matérialiser des corps, huit au début. Cela fait, nous avons pu déployer l'Orbe et son terminal intégré pour analyser plus profondément ce monde, trouver et amener à nous les matières nécessaires à l'édification de cette structure. Puis nous avons commencé, grâce aux échantillons de micro-organisme de l'Orbe à implanter ce dont nous avions besoin dans l'environnement. Nous sommes plus désormais et nous cultivons les micro-organismes dont nous avons besoin pour modifier la planète, l'enrichir et nous commençons à recréer les éléments technologiques dont nous avons besoin. Cet endroit est notre base. Nous sommes plusieurs dizaines maintenant. Nous estimons qu'il nous faudra encore un temps équivalent à celui déjà écoulé depuis notre arrivée pour bâtir une ville prospère et terminer d'apporter les modifications environnementales appropriées à la planète.

- C'est formidable.

Il échangea un peu plus en détail avec eux sur leur processus de reconstruction, leurs problématiques avant de discuter un peu plus d'eux et de leur vie immédiate. Mais il leur parla aussi du reste de la galaxie, des menaces qui y régnaient en ce moment, leur conseillant de monter un système de défense ou de dissimulation pour se protéger s'ils le pouvaient. Une mise en garde qui fut très attentivement écoutée par les Apris avec qui il discutait. Il leur parla de la menace Goa'uld dans cette galaxie, les prévenant du danger en cas de rencontre, leur expliquant leur fonctionnement, leurs habitudes, leurs tactiques afin de les aider à se protéger. Puis ils parlèrent de leur relation, les Apris n'acceptant que lui pour le moment, méfiant, ne le faisant en premier lieu que pour tenir leur parole de le remercier pour son aide. Mais William-Léandre fut bien heureux de les voir accepter de le recevoir régulièrement pour des visites et des échanges comme il pouvait le faire avec d'autres. Ils se contentèrent de longues discussions ce jour là, les Apris lui proposant une visite la prochaine fois, chose qu'il accepta avec joie, leur promettant de garder leurs secrets comme il le faisait toujours. Il rentra donc après près de dix heures d'échange, Hammond soulagé de le voir revenir.

- Il paraît que vous êtes retourné voir l'Orbe ? fit Carter.

Elle était accompagnée de Jackson, arrivant alors qu'il s'installait avec le général pour son rapport dans la salle de briefing.

- Oui, approuva-t-il.

- Qu'avez-vous trouvé sur place ? demanda Hammond alors qu'ils s'asseyaient avec eux.

- Des êtres humanoïdes, répondit-il en les choquant. Ils ont colonisé la planète et l'Orbe a poursuivi son processus en fabriquant des corps et un environnement immédiat adapté. Maintenant, ils ont une grande structure, une sorte de laboratoire géant où quelques uns d'entre eux fabriquent et génèrent ce dont-ils ont besoin pour rebâtir en usant de l'Orbe comme installation scientifique de base pour tout. Elle a vraiment été pensé pour rebâtir très vite. Il ne leur faudra que quelques années pour être de nouveau une véritable civilisation.

- Prodigieux, fit Hammond. Doit-on s'inquiéter ?

- Non. Ils ne sont pas conquérant ou belliqueux. L'espace ne les intéresse même pas. Ils ne se sont jamais servi de la Porte. Elle avait été installé chez eux déjà bien après la création de l'Orbe et leur extinction. J'imagine que les Anciens ont voulu étudier leur monde et les ont laissé là.

- Justement, il faut peut-être s'en inquiéter si les Anciens les ont laissé en sommeil, remarqua Jackson.

- Il faut toujours être prudent bien sûr mais je ne pense pas qu'ils soient un danger tant que nous les respectons eux et leur espace, répondit-il. Ils sont méfiant et prudents et je crois qu'ils se défendront avec hargne si on les attaque mais je ne crois pas qu'ils soient une menace. Quand aux Anciens, ils ne savaient pas tout non plus. Ils ont accepté de me recevoir pour des visites régulières afin de faire connaissance.

- Vous seul encore ? soupira Daniel.

- Oui. Il faudra aussi mettre une mise en garde dans l'ordinateur, fit-il. Les Apris, c'est leur nom, vont rapidement commencer à modifier l'atmosphère pour l'adapter à leur physiologie. Ils utilisent des adaptateurs respiratoires en dehors de leur structure et ils m'en ont prêté un à l'intérieur pour que je puisse entrer avec eux. Il se peut que bientôt, on ne puisse plus respirer sans appareillage sur cette planète. Il faudra le spécifier pour éviter les accidents.

- Nous le ferons, approuva le général. Vous suivrez votre protocole de recherche habituel dans vos échanges avec eux ?

- Oui mon général.

- Bien. J'attendrai chacun de vos rapports.

- Qu'est-ce qui nous dit qu'ils ne veulent vraiment que vous ? fit Jackson. C'est incroyable quand même que vous nous fassiez le coup à chaque fois.

- Et bien allez leur demander vous mêmes mais si vous foutez en l'air mon travail Jackson, ça va barder, prévint-il. Les Asgard, les Nox, les Aquilien ont été clairs avec vous. Les Tollan acceptent le contact maintenant et ils vous ont aussi expliqué le pourquoi de ceci eux aussi. pourquoi ça vous étonne encore, je me le demande ? se moqua-t-il. Surtout après vous avoir vu à l'œuvre avec les Gardmeer. Je voue presque tout mon temps à mon amitié avec ces peuples Jackson et ils le ressentent. Est-ce que je vous demande de m'emmener voir la tribu Unas avec qui vous avez sympathisé, auprès des Tok'ra, sur Orban ou autre? Non. Vous ne pouvez pas avoir un pied dans tout Jackson. Et je vous signale que la majeure partie des peuples qui ne veulent parler qu'à moi le font parce qu'ils ont eu une avant première de vos bêtises et qu'ils se méfient à juste titre. Les Apris ne font pas exception. Pour le moment, ils se méfient beaucoup de moi aussi. Ils m'ont dit clairement qu'ils ne m'invitaient, dans un premier temps, que pour me remercier de mon aide lors de l'incident de l'Orbe et pour m'étudier aussi je crois. Il faudra un peu de temps pour installer une véritable relation.

- Vous connaissez votre travail mieux que personne docteur Langford, remarqua Hammond. Docteur Jackson, je suis certain que le docteur Langford vous respecterez si vous étiez à sa place alors faîte en autant. Je considère que son travail est important et de grande valeur.

- On n'a pas eu beaucoup de résultat jusque là, baragouina Carter.

- J'imagine que le traité Asgard qui protège notre monde ne vaut rien alors, soupira-t-il. Vous, votre impatience et votre esprit de compétition maladif me fatiguez. Mon général, salua-t-il en se levant.

- Docteur Langford, rendit-il. N'oubliez pas de passer à l'infirmerie.

- J'y vais tout de suite monsieur, assura-t-il en s'en allant.

- Puis-je savoir ce que vous n'aimez pas chez le docteur Langford ? demanda-t-il lorsqu'il fut parti.

- Il bloque peut-être volontairement le contact avec ces peuples pour son profit, remarqua Carter. Il les voit seul et sans enregistrement. Qui sait ce qu'il leur dit sur nous au juste ?

- C'est absurde, fit l'homme. Quel intérêt aurait-il à faire ce genre de chose ?

- Être ami avec les Asgard, les Nox et d'autres peuples évolués exclusivement ainsi lui donne un certain potentiel d'influence et dieu seul sait quelle technologie il peut utiliser ou connaître. Je doute qu'il ne ramène rien de technologique ne serait-ce qu'en connaissance de ses voyages.

- Il a promis à ces peuples de ne rien divulguer sur eux et leur technologie sans leur accord et j'ai totalement confiance en l'intégrité et la loyauté du docteur Langford, répondit-il durement. Ce travail de confiance qu'il mène à ses dépends parce que justement, il ne sait jamais ce qui pourrait lui arriver seul ainsi avec ces extraterrestres, pourrait être crucial dans l'avenir pour nous. Les Sopréen ont toutes les raisons de se méfier de nous et de lui faire confiance. Les Nox ont été clairs avec vous en direct sur leurs raisons. Les Tollan commencent, grâce à lui, à établir une relation avec nous tous en paix. Les Aquilien acceptent le reste de SG-2 et se sont aussi expliqués sur la question. Quand aux Asgard, ils ont été plus que clairs aussi sur le sujet. Les peuples d'Ida sont justement dans Ida et bien trop loin de nous pour une relation véritable. Quand aux Apris aujourd'hui, cela ne m'étonne pas une seconde. Il n'y a aucune raison de douter du docteur Langford. Alors plutôt que de vous battre contre lui, écoutez le un peu. Dois-je vous rappeler le nombre de problèmes conséquents qu'il a déjà réglé pour cette base et ce monde ? s'agaça-t-il. Il ne participe peut-être pas à de grandes batailles et ne ramène pas de canons ou de vaisseaux mais son travail acharné n'en n'est pas moins d'une immense valeur ne vous en déplaise alors je vous prie de le laisser en paix, trancha-t-il.

Partagé entre agacement contre les deux membres de SG-1 et reconnaissance envers Hammond pour son soutient, William-Léandre alla passer son contrôle à l'infirmerie, Janet vérifiant avec soin sa respiration lorsqu'il lui parla de l'atmosphère modifiée. Cela fait, il retrouva son équipe curieuse d'apprendre comment s'était passé sa sortie. Peu après William-Léandre vit Teal'c venir lui rendre visite alors qu'il travaillait dans son laboratoire. Il était venu le remercier pour son aide lors du sommet avec les Goa'uld, pour l'avoir aidé à garder son calme et apaiser ses craintes en lui permettant de les surveiller de près, pour l'avoir aidé à ne pas tomber dans le piège de Nirti. L'albinos avait accepté simplement et ils avaient discuté un peu en toute amitié. Teal'c était celui avec qui il s'entendait le mieux parmi SG-1. Petit à petit, le jaffa l'observait et apprenait à vraiment le connaître et à lui faire confiance.

Dans les semaines suivantes, William-Léandre alla rendre visite à tout ses amis extraterrestres qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Et il fut à chaque fois royalement et très joyeusement reçu. Tous furent ravis de le revoir et il parla vaguement de son voyage dans Ida avec eux, sans trop de détails, pas plus qu'avec les terriens en tout cas, gardant toujours les secrets des uns et des autres avec soin. Il se remit au travail avec acharnement, travaillant sur de multiples projets. Après son voyage dans Ida, il avait de multiples idées et avec toutes les connaissances accumulées, il commençait sérieusement à penser à aller plus loin. La communauté interplanétaire d'Ida l'avait inspiré, lui donnant envie de créer une organisation semblable dans leur propre galaxie. Sans conteste, cela pourrait grandement aider la Voie Lactée mais cela demanderait un immense travail et de l'organisation, peu de peuples aptes à prendre part à une telle chose à ses yeux. Mais cela valait la peine d'y travailler. Il voulait commencer par un simple échange culturel et amical pour faire connaissance et peut-être que cela pourrait aller plus loin ensuite. Il pouvait déjà inclure les Nox, les Aquiliens, les Tollan et les Sopréens. Il pouvait aussi envisager les Apris, les Esprits et les Reetous un peu plus tard lorsque leurs relations auraient évolués. Chacun d'eux avaient le savoir mais surtout la sagesse pour une telle chose, cette donnée indispensable à ses yeux. Et il pourrait aussi ouvrir la porte aux peuples d'Ida à condition de régler le problème d'éloignement, mais il avait déjà des idées pour ça.

Pour lui, le mieux était de créer un lieu de rencontre et d'échange pour tout ce monde. Il avait d'abord pensé à une planète inhabitée mais finalement, il préférait opter pour quelque chose de plus mobile. Il travaillait donc sur la conception d'une gigantesque station spatiale grâce à tout ce qu'il savait, à ses connaissances, ses propres recherches. Il voulait bâtir une station entièrement à son idée à laquelle d'autres pourraient aussi rattacher leur propre station s'ils le souhaitaient. Il travaillait donc sur les plans et la conception au milieu de tout le reste.

Entre temps, il prit le temps de transmettre un rapport particulier au général. Un rapport sur les défaillances de leur Porte. Normalement, la Porte était contrôlée par les DHD qui contenait tout un tas de sécurité et de programmes pour éviter tout les problèmes potentiels. La Porte de la Terre elle, n'en n'avait pas et était contrôlée par un programme créé par Carter, un programme beaucoup moins sécurisé que celui des DHD et qui omettait tout un tas de procédures de sécurité. Cela l'inquiétait. S'il n'y avait pas eu d'incidents jusque là cela finirait pas arriver. Il avait donc écris un rapport complet et détaillé sur le sujet, connaissant parfaitement les DHD et les Portes grâce aux connaissances de la bibliothèques des Anciens. Il fut loin de tout dire du sujet dans son rapport mais il en dit bien assez pour se faire comprendre. Hammond le prit d'ailleurs très au sérieux, promettant de soumettre cela aux équipes scientifiques et de la zone 51 pour trouver une solution.

Le temps filant, le SGC eut droit à toutes sortes d'aventures que ce soit avec un homme, Martin Loyd, un excentrique adepte des théories du complots se révélant finalement être un extraterrestre exilé. Il y eut les premiers test du X-301, chasseur hydride terriens et chasseur de la mort Goa'uld. Jack et Teal'c en avaient pris les commandes pour finalement faire une très longue balade dans l'espace. Un programme Goa'uld avait pris le contrôle de l'appareil pour les ramener très lentement vers Chulak, leur promettant la mort et il avait été difficile de les récupérer. Il y avait eu ensuite Osiris qui, endormis depuis longtemps sur Terre, s'était réveillé. Cela parmi d'autres péripéties et missions de toutes les équipes.

Ce jour là cependant, personne n'était à la fête. Le général Hammond venait d'annoncer qu'il prenait sa retraite, expliquant qu'il ne supportait plus la tension du poste. Cela avait touché tout le monde, beaucoup choqués par sa décision. Rapidement, il y eut une fête de départ, un discours et maintenant, le général faisait ses bagages, rangeant ses effets dans son bureau. SG-1 venait de lui rendre visite pour lui dire au revoir lorsque William-Léandre le rejoignit.

- Puis-je vous parler mon général ? demanda-t-il gravement.

- Bien sûr, sourit celui-ci en lui faisant signe de fermer la porte. Vous êtes venus me dire au revoir ?

- Oui, sourit-il doucement. Je crois que vous allez beaucoup, beaucoup me manquer, admit-il. Je doute que d'autres se montrent aussi confiant en moi et mon travail. Cela me promet des problèmes.

- J'en suis désolé, répondit-il sombrement. Je me doute qu'un autre chef pourrait ne pas vous faciliter la tâche. Mais j'ai une absolue confiance en vous docteur. Je suis certain que vous ferez de très grandes choses pour ce monde et je suis rassuré de savoir qu'il y a quelqu'un comme vous ici.

- Merci, répondit-il très touché par sa confiance. Seulement, je crains de ne pas pouvoir agir réellement sans les bons supérieurs.

- Cela est bien possible, soupira-t-il. Seulement, je suis sûr que tout autre commandant fera au mieux pour le bien de la Terre et de son avenir.

- Nous savons tout deux que cette volonté n'est pas suffisante sans la bonne mentalité. Je crois que c'est une immense perte pour ce programme que vous vous en alliez.

- Je vous en remercie mais je suis fatigué et je…

- Vous n'êtes pas fatigué, loin de là, coupa le jeune homme. Vous pourriez encore continuer des années et vous le voudriez. Mais vous avez peur pour votre famille, dit-il en le surprenant. Je ne suis pas stupide général. Je vous connais très bien maintenant. Vous n'avez aucune envie de prendre votre retraite et rien ne peut vous être véritablement reproché pour vous faire quitter le poste. En revanche, certains aimeraient voir le programme changer de mains et de direction. Impossible avec vous à sa tête. On a fait pression sur vous, dit-il tranquillement.

- Oui, admit-il dans un soupir. J'aurais dû me douter que vous le comprendriez. Malheureusement, je n'ai pas le choix. La sécurité de ma famille et de mes petites filles passe avant tout. Je n'ai pas d'autre moyen de vraiment les protéger.

- Je comprend. Le NID ?

- Oui.

- Je ne suis pas surpris. Je paris que je vais être interrogé, voir arrêté.

- Pourquoi ? demanda l'homme sérieux.

- Pour les informations que je peux avoir sur d'autres peuples. Vous ne le voyez pas ainsi mais d'autres, en temps de guerre avec les Goa'uld pourraient voir mon silence comme de la trahison.

- Je n'avais pas pensé à ça, fit-il l'air préoccupé.

- Ne vous en faîtes pas pour moi général, rassura-t-il avec le sourire. J'ai des amis prêt à m'aider si cette situation se présente. Mes amis ne sont pas étrangers au fait que cela pourrait arriver.

- Tant mieux. J'ai souvent l'impression que nous vous freinons dans ce que vous êtes capables de faire avec nos politiques. J'espère seulement que nous ne finirons pas par vous perdre au profits d'autres.

- Même si je devais prendre un peu le large monsieur, ce qui risque d'arriver je ne m'en cache pas, la Terre restera à jamais mon berceau et mon monde. Mais il est vrai que le reste de l'univers ne manque pas d'attrait. Cependant, soyez certain que je ne perdrai jamais cette planète de vue.

- C'est une bonne nouvelle, approuva-t-il. Je sais que ce ne sera probablement pas facile prochainement. Qui que soit mon remplaçant et sa politique, un changement de commandement n'est jamais simple.

- Nous allons avoir du travail. Quand à vous, veillez bien sur votre famille général. De toute façon, nous devions avoir à faire à ce genre de chose un jour ou l'autre. Et nous aurons encore des choses semblables à gérer. J'aurais simplement aimé que vous soyez avec nous pour cela.

- Je l'aurais aimé aussi.

- Au revoir général, dit-il en lui tendant une main.

- Au revoir docteur Langford, répondit-il en la serrant. Ce fut un très grand honneur de travailler avec vous.

- Pour moi aussi monsieur. Je regrette qu'il n'y en ai pas plus comme vous sur cette planète, dit-il en l'amusant.

Et il était parfaitement sincère. Hammond faisait parti de ces Hommes qui lui redonnaient foi en l'humanité, foi en son avenir et en son potentiel. Il espérait pourtant que son départ n'était pas définitif. Il savait que O'Neill avait lui aussi de sérieux soupçons et était bien décidé à tirer ça au clair. Jack était parfaitement capable de régler ça et il priait pour qu'il y arrive et qu'il puisse faire revenir le général à son poste. Lui même aurait certainement autre chose à gérer suivant quel genre d'imbécile leur serait envoyé en remplacement. Il s'en alla, laissant l'homme terminer ses bagages. Bientôt, Hammond fut parti et leur nouveau patron arrivait. Pour l'occasion, tous furent convoqués dans la salle de la Porte, tous en rang, attendant que le nouveau commandant arrive. En costume comme toujours en dehors des missions, William-Léandre attendait au premier rang entre Charles et Carl, Carvin juste à côté. Sur la même ligne, SG-1 discutait doucement, spéculant sur celui qui viendrait mais personne ne savait rien.

- À vos rangs, fixe ! ordonna soudain O'Neill.

Un homme d'âge semblable à Hammond, les cheveux blancs, suivis de deux officiers entra alors que les militaires se mettaient au garde à vous, les civils comme William restant simplement à leur place. L'homme entra, balayant rapidement l'assemblée des yeux.

- Je suis le major-général Bauer, annonça-t-il fortement. Votre nouveau supérieur hiérarchique. Je voudrais seulement vous dire que je me réjouis de travailler avec vous tous.

Il s'en alla ensuite sans un mot de plus, laissant perplexes beaucoup de présents. Seulement, très vite, on vit les choses bouger. Moins d'une heure après son arrivée, Bauer convoqua William-Léandre dans son bureau et le jeune homme savait de quoi il était question pour avoir lu l'esprit de l'homme dés son apparition. Il s'était déjà préparé en conséquence. Il était donc prêt lorsqu'il toqua à la sa porte encadrée de deux gardes. On l'autorisa à entrer et il le fit, trouvant Bauer assis à son bureau.

- Docteur Langford je présume ? fit-il en le regardant de haut en bas.

- Bonjour monsieur, approuva-t-il platement.

- Asseyez vous, ordonna-t-il.

Tranquille, le jeune homme prit place, plantant son regard assuré dans celui du général qui, s'il n'en montrait rien, avait une piètre estime de lui.

- Le général Hammond a fait preuve d'un très grand laxisme à votre égard, commença-t-il.

- De confiance, corrigea-t-il simplement.

- Ce n'est pas ainsi que je le vois comme bien d'autres personnes. Vous avez la confiance du Président lui même mais lui aussi reconnaît la gravité de la situation vous concernant.

- De quelle situation parlons nous exactement ? demanda-t-il même s'il le savait parfaitement.

- Vous êtes en contact exclusif avec de nombreux peuples avancés. Des agents des renseignements de l'armée en zone 51, ceux qui se penchent sur nos relations interplanétaires et ce qu'il se passe avec les Goa'uld, ont lu tout vos rapports de recherches à leur propos. Vous ne cachez pas le fait que vous en savez énormément à leur sujet, sur leur technologie mais vous refusez de partager cela avec nous.

- Cela fait parti de nos accords d'échanges, remarqua-t-il platement.

- Des accords dont vous avez décidé seul sans aucune consultation de la hiérarchie.

- Le général Hammond a donné son accord.

- Comme je l'ai dit, il a été trop laxiste et imprudent, a agis de manière déraisonnable et irréfléchie vous concernant.

- Je ne suis pas de votre avis, bien au contraire, mais venons en aux faits voulez-vous. Je vais nous faire gagner du temps. Vous voulez mon savoir technologique sur des peuples comme les Asgard, les Nox ou encore les Tollan par exemple.

- Vous rendez vous compte de ce que votre silence implique ? demanda-t-il l'air agacé. Nous sommes en guerre ! Je sais qu'un gamin comme vous ne comprends probablement pas la portée de ce mot mais votre comportement relève de la trahison. Vous avez probablement les moyens de nous aider à nous défendre plus efficacement, de nous fournir des armes et des technologies qui nous seraient d'un immense secours et vous vous abstenez pendant que nos hommes meurs sur le terrain et que cette planète risque la destruction !

- Ne présumez pas de ce que je peux savoir de la guerre général, répondit-il froidement alors que l'ambiance de la pièce s'assombrissait et que l'homme se tendait et se redressait. J'ai toujours agis dans l'intérêt de cette planète et de son peuple. C'est grâce à moi que des peuples avancés ne nous ont pas tout simplement fermés leurs portes et que nous avons un contact diplomatique avec eux. C'est grâce à moi si cette planète est protégée par le traité Asgard. Et c'est encore moi qui promeus des amitiés qui à long terme pourraient grandement nous aider.

- Cela ne sert à rien si notre planète est détruite pendant que vous vous amusez avec vos petits amis, claqua l'homme. Vous avez bénéficié de largesses dépassant l'entendement et vos échanges avec ces peuples sont hors de tout contrôle autre que le vôtre. C'est inadmissible. Rien ne nous prouve que vous ne servez pas uniquement vos propres intérêt au mépris de la Terre. Personne ne sait ce que vous faîtes réellement avec eux, ce que vous avez réellement pu faire lorsque vous étiez dans cette autre galaxie.

- Je vois. Donc vous voulez ce que je sais des autres peuples, posa-t-il.

- C'est un ordre du Président et de l'état-major, posa-t-il. Vous allez tout nous dire : informations technologiques, tactiques, stratégiques, les points faibles de ces peuples… tout.

- Non, répondit-il. Jamais. Vous pouvez oublier cette idée je ne dirai rien du tout, assura-t-il. Et que vous le croyez ou non, c'est pour le bien de ce monde. Cela sans parler que si je trahis ma parole, ces peuples pourraient mal le prendre.

- D'après vous ils ne sont pas belliqueux, nargua-t-il.

- Cela ne veut pas dire qu'ils n'ont pas d'autres moyens d'intervenir.

- Vous obéirez et nous direz ce que nous voulons savoir.

- Non.

- Alors vous ne me laissez pas le choix. Gardes ! appela-t-il en les faisant aussitôt entrer. Arrêtez le docteur Langford, dit-il en les surprenant. Conduisez le en cellule. Vous êtes désormais arrêté pour trahison et il en sera ainsi temps que vous refuserez de parler.

- Dans ce cas, vous pouvez me préparer une cellule à vie parce que je ne trahirai jamais ma parole, dit-il en se levant dignement.

Les deux gardes qui le connaissaient comme tout le monde sur la base le regardèrent, décontenancés mais ils obéirent et l'escortèrent vers les cellules, William-Léandre se laissant faire sans protester. Il fut bien vite enfermé pour « réfléchir » comme disait le général et il se prépara à patienter un bon moment, étendant son esprit dans la base pour suivre ce qu'il se passait. Il ne fallut pas longtemps pour que la nouvelle de son arrestation soit connue et son équipe fut la première à se précipiter chez le général pour protester, suivit de Frasier puis de Jack. Seulement, personne n'y put rien du tout et la décision fut même approuvée par certains membres de la base suivant le raisonnement du général sur sa soit-disant trahison. Rapidement, d'autres chamboulement arrivèrent. Daniel fut muté dans un bureau, Carter sur un projet de bombe à naquadah et Teal'c dans une autre unité, Jack un peu mis au placard, le général ne semblant pas apprécier son insubordination. Bauer n'avait pas tardé à se mettre à l'œuvre, visiblement décidé à être bien plus offensif que Hammond. Son projet était de faire finaliser la bombe nucléaire au naquadah et de la tester sur une ancienne planète minière Goa'uld pour juger de sa capacité de destruction. Ensuite, si le test était concluant, nul doute qu'il lancerait l'offensive. Seulement, William savait que cela ne fonctionnerait pas comme il l'espérait. C'était évident lorsqu'on s'y connaissait et il mettrait sa main à couper que Carter protesterait aussi, largement en capacité de détecter le problème de la chose.

Il était enfermé depuis trois jours, le général venant l'interroger tout les jours. Il n'avait droit à aucune visite, aucune distraction, le strict nécessaire en besoins essentiels et même pas une feuille de papier et un stylo pour se divertir. Bauer espérait certainement le mettre sous pression pour le faire parler mais c'était très mal le connaître. Il s'était simplement assis sur sa couchette, en tailleur, méditant les yeux fermés, pensant à ses projets en attendant.

- Vous êtes vous décidé à participer à la défense de cette planète et de ses milliards d'habitants ? demanda durement le général revenant une fois encore.

Il était au-delà des barreaux face à lui et William-Léandre ouvrit les yeux pour poser un regard serein et calme sur lui.

- Ma réponse n'a pas changé, répondit-il simplement.

- Vous allez rester enfermé toute votre vie pour trahison ! tonna le général. Alors que vous pouvez aider cette planète !

- Ma réponse n'a pas changé, répéta-t-il. Mais je ne vais pas rester enfermé, sourit-il.

- Que voulez vous… ?

L'homme n'eut pas le temps de terminer qu'un flash lumineux venait emporter William, surprenant le général. Il bondit d'ailleurs rapidement, appelant les gardes cherchant à comprendre ce qu'il se passait et lorsqu'il l'expliqua à Carter, elle comprit rapidement, regardant la vidéo surveillance pour confirmer.

- Cela ressemble fortement aux téléporteurs Asgard, expliqua-t-elle. Thor est certainement venu le chercher.

- Pourquoi ? Il n'a eu aucune possibilité de communication ou d'accès à la Porte, fit le général.

- Les Asgard ont certainement d'autres moyens et ont déjà prouvé qu'ils pouvaient surveiller la Terre sans que l'on ne puisse s'en rendre compte. Ils surveillaient peut-être le docteur Langford.

- Donc il s'est échappé, gronda-t-il.

- Je dirais plutôt qu'il a été enlevé par les Asgard monsieur, corrigea Carter amusée alors qu'elle n'appréciait guère son nouveau supérieur.

Ce fut bien sur un vaisseau Asgard en orbite de la Terre que William réapparut, amusé. Il se retourna pour voir qui était venu le chercher.

- Salutation Aegir, salua-t-il en avançant vers le commandant du vaisseau installé dans son siège.

- Salutation William-Léandre Elfiamine Langford. Bienvenu à bord du Valhalla. Nous avons reçu votre message. Le Commandant Suprême de la Flotte est aussi dans la Voie Lactée et m'a envoyé vous chercher. Nous faisons toujours le point sur la situation de cette galaxie.

- Je vous remercie d'être venu.

- Cela est normal. Vous aviez prévu que ce genre de chose pourrait se produire.

- Je suis même surpris que ce ne soit pas arrivé plus tôt. En attendant, soit je reste en cellule, soit je m'éloigne un peu.

- Vous êtes le bienvenu sur nos vaisseaux autant que vous en aurez besoin. Nous pouvons aussi vous conduire sur le monde de votre choix.

- J'aimerais rester avec vous pour le moment et voir Thor si possible. Mais avant, pouvez-vous me rendre un service ?

- De quoi s'agit-il ?

William lui expliqua et Aegir accepta sur le champs. Ce fut ainsi qu'il réapparut au sein du SGC, en toute discrétion, dans les quartiers de Charles qui y avait été confiné à force d'insister à son sujet. Le major fit d'ailleurs un bond à son apparition.

- William ! s'exclama-t-il en venant vers lui. J'ai appris que vous aviez disparus de la base.

- Les Asgard sont venus me chercher, expliqua-t-il. J'ai pu les prévenir de ce qu'il se passait et ils se font une joie de m'aider.

- Génial.

- Je vais rester avec eux jusqu'à ce que la situation revienne à la normale pour moi ici. Je voulais vous prévenir pour ne pas vous inquiéter. Et vous donner ceci, dit-il en lui tendant un petit communicateur Asgard.

Il avait la forme d'un demi œuf blanc, tenant dans la paume, en cristal lisse.

- C'est un communicateur Asgard. Il est programmé pour ne reconnaître que votre code génétique. Vous seul pourrez l'utiliser ou même le toucher et personne ne pourra le détecter. Gardez le précieusement sur vous. Il vous suffit de le poser sur votre poitrine pour l'activer et de parler. Il vous mettra en contact avec moi directement. Si la situation revient à la normale et que je peux rentrer ou si vous avez besoin de moi, utilisez le.

- D'accord. Je vous tiendrai au courant, assura-t-il. Faîte attention à vous William.

- Vous aussi. J'espère que nous nous reverrons rapidement.

- J'espère. Au revoir.

- Au revoir.

La seconde suivante, William-Léandre disparaissait de nouveau dans la téléportation, rejoignant Aegir sur son vaisseau. Il avait toutes ses affaires avec lui, condensées par magie dans un petit coffre rétrécit qu'il portait sur un collier enchanté. Il faisait cela depuis son passage à Ida, s'assurant ainsi que personne ne touchait à ses recherches, ses affaires et qu'il avait tout avec lui au cas où, ce qui s'avérait présentement très utile même si Aegir l'aurait assurément aidé à récupérer ses effets avec ses téléporteurs. Il appréciait le commandant de vaisseau avec qui il avait plusieurs fois voyagé lors de son passage dans Ida. Il s'entendait très bien avec lui, comme avec la grande majorité des Asgard d'ailleurs. Ils se mirent en route pour rejoindre Thor et moins d'une heure suffit à le retrouver avec l'hyperpropulsion Asgard. il fut donc vite à bord du vaisseau de Thor. Le même vaisseau tout neuf avec lequel il l'avait ramené sur Terre. Le Langford. Le vaisseau dernier cri des Asgard terminé peu avant son départ. Il avait d'ailleurs été très honoré qu'ils le nomment d'après lui. Ils se saluèrent, William très heureux de revoir son ami.

- Merci pour votre assistance, fit William.

- Cela était normal. Vous êtes un ami précieux des Asgard. Nous ne vous aurions pas laissé en prison alors que vous honorez simplement votre parole à notre égard.

- J'espère ne pas gêner vos opérations.

- Ce n'est pas le cas. Nous nous efforçons actuellement d'évaluer la situation avec les Goa'uld. Nous avons renforcé notre position et nous nous sommes montrés davantage pour réaffirmer notre présence ici et assurer la protection des mondes du traité. L'équilibre des forces au sein du Conseil des Grands-maîtres ne cesse de fluctuer depuis la mort de Sokar. Apophis rassemble une immense flotte et tous jouent pour tenter de prendre l'avantage. Pour l'instant, l'alliance des Grands-Maîtres est toujours dominante mais cela ne saurait durer. Les Goa'uld sont encore bien trop nombreux, ont bien trop de vaisseaux pour que nous agissions efficacement sans risquer une guerre ouverte. Cela pourrait pousser les Goa'uld à tous s'allier contre les Asgard et si nos vaisseaux sont plus puissants, ils sont beaucoup plus nombreux et nous voulons éviter un conflit à l'issue incertaine et des bains de sangs.

- Je comprend parfaitement. Le problème n'est pas aussi simple à résoudre qu'on le voudrait, surtout si l'on prend en compte les millions de vies des jaffas maintenus en esclavage.

- En effet. Nous tentons toujours de trouver la meilleure approche. Mais il semble qu'une alliance des forces en présence contre les Goa'uld s'avère nécessaire. Les Asgard ne peuvent pas dépêcher une flotte suffisante pour contrer les Goa'uld sans une immense effusion de sang.

- Oui, ils seraient bien disposés à prendre en otage des mondes entiers et à commettre des massacres sans nom pour vous dissuader de poursuivre un assaut.

- C'est ce que nous craignons. Nous travaillons donc au développement de la meilleure stratégie et nous renforçons les défenses de nos mondes protégés en attendant.

- Cela est sage.

- Il se trouve que je m'apprêtais à venir vous rendre visite prochainement, annonça-t-il en le surprenant. Votre présence est donc tout à fait avantageuse.

- Quel était le but de votre visite ? demanda William intrigué.

- Les peuples d'Ida souhaitent vous convier à une visite dans notre galaxie. Il y a une chose dont notre communauté inter-planétaire souhaiterait vous faire part. Je venais vous proposer de m'accompagner pour cela.

- Cela sera avec plaisir. Il faudra de toute manière un bon moment avant d'envisager un retour sur Terre.

- Dans ce cas, laissez moi terminer de donner mes consignes à nos vaisseaux en présence puis nous prenons la route pour Ida.

- Très bien. En attendant, puis-je emprunter un laboratoire de travail ? J'aimerais m'occuper un peu.

- Bien sûr. Vos quartiers sur ce vaisseau sont toujours les mêmes et vous sont réservés.

- Je vous remercie.

William-Léandre prit donc de nouveau ses quartiers sur le Langford, ravi de retrouver les Asgard avec qui il se sentait bien plus libre d'être lui même et d'agir comme bon lui semblait. Il aimait la Terre et ses amis mais il était considérablement freiné et enfermé là bas. Il ne se sentait pas prêt à partir définitivement ni à laisser la Terre mais prendre le large ainsi de temps en temps était salvateur et c'était aussi pour cela qu'il adorait ses visites chez ses amis d'autres mondes. Il en profita d'ailleurs pour leur envoyer des messages pour les prévenir de ce qu'il s'était passé et de son éloignement temporaire de la Terre tant qu'on exigerait de lui qu'il trahisse ses serments. Ainsi, il était certain que Bauer et ses petits amis ne pourraient pas leur raconter n'importe quoi à son propos. Tous lui assurèrent d'ailleurs leur soutient, scandalisés par leur comportement. Plusieurs prirent d'ailleurs l'initiative d'envoyer des messages au SG-C pour leur annoncer qu'ils fermaient désormais les échanges avec eux et cela tant qu'il en serait ainsi pour William. Deux jours plus tard, Thor prenait la direction d'Ida avec lui, tout deux passant un peu de temps ensemble lorsque Thor avait du temps libre. Et William n'hésita pas à lui parler de ses projets :

- Vous aimeriez créer une organisation d'échange culturel, comprit le Asgard.

- Oui. Avec les peuples disposant de la sagesse nécessaire. Des échanges de cultures, de langues, de philosophie… Je voudrais créer des contacts entre les peuples pour favoriser la compréhension, la tolérance, l'entente et l'amitié. Je pense sincèrement que c'est la base de bonnes relations et que cela ne peut que participer à notre prospérité et notre avancement à tous. J'aimerais créer un espace de discussion et de rencontre, sans obligations particulière, avec une participation au bon vouloir de chacun. Et cela pourrait nous aider à nous entraider même contre des problèmes tels que les Goa'uld. On peut s'entraider sans échanger les technologies ou les savoirs qui nous posent problème mais simplement en se parlant et cela pour les choses les plus simples, comme les plus complexes. Mais pour ça, il faut s'entendre, s'écouter et se parler, se rencontrer, apprendre à se connaître et à se faire confiance. Qu'en pensez vous ?

- Je pense que c'est un projet des plus intéressant, prometteur et qui à mon sens serait en effet plein de bénéfices pour des participants sincères.

- Je le proposerai aussi aux Asgard et aux peuples d'Ida.

- Le peuple Asgard sera certainement favorable à une participation active même si le Haut Conseil devra analyser la proposition.

- J'ai monté un dossier complet. Je pourrais peut-être profiter de ce passage dans Ida pour en parler avec le Haut Conseil ainsi qu'avec d'autres.

- À quels peuples pensez vous au sein d'Ida ? demanda le commandant très intéressé par son projet.

- Les Asgard bien sûr, les Plixia, les Kirionniens, les Alka et les Gilgern dans un premier temps. Je réfléchis encore pour les autres. Au moins pour le début du projet, je crois qu'il serait plus prudent de commencer avec des civilisations parfaitement aptes à comprendre le fond de ce projet. Puis, avec le temps, et si cela fonctionne comme je l'espère, nous pourrions inviter d'autres peuples.

- Cela me semble sage. Et pour la Voie Lactée ?

- Les Nox, les Sopréens, les Tollans et les Aquiliens. D'autres pourraient aussi rejoindre assez rapidement un tel projet.

- Vous n'incluez pas la Terre, nota-t-il simplement.

- Les Terriens ne sont certainement pas prêt pour ce genre d'entente. Ils font partis des peuples que nous pourrions mettre au courant qu'une telle chose existe, leur donner un contact avec l'assemblée sans pour autant leur donner une place. Cela pourrait les aider à apprendre ce qu'ils ont besoin d'apprendre, à les pousser à s'améliorer et à placer des peuples comme les Asgard comme des professeurs.

- Cela est sage. J'approuve ce raisonnement. Comment pensez vous vous y prendre pour l'aspect logistique ? Organiser des rencontres sur diverses planètes ? En coloniser une dans ce but ?

- Je pense que la meilleure solution serait une station spatiale dont nous pourrions gérer l'accès et qui pourrait être bien plus facilement déplacée. Les contraintes hors atmosphère sont moindres même si cela pose d'autres problématiques de conception mais je peux aisément gérer cela. J'ai pour projet de bâtir ma propre station puis d'y inviter les autres que ce soit de manière simple ou en leur permettant d'amarrer leur propre station à la structure pour qu'ils puissent avoir leur espace. Ils pourraient ainsi avoir un lieu privé où accueillir ceux à qui ils désirent parler en gardant ma station d'origine pour les rencontres collectives. Ces stations adjacentes pourraient se transformer en véritables centre de découverte de chaque peuple. Nous pourrions aussi y installer des laboratoires d'études plus tard, des bibliothèques, des centres d'archives… On peut imaginer toute sorte de choses.

- C'est une option intelligente et prometteuse. L'avez vous conçu ?

- Je travaille sur le projet. J'ai une gigantesque masse d'idée. Le plus gros est déjà fait, je m'attaque aux détails et à tout ce qu'il serait bon de mettre en place à l'intérieur, ce qui serait utile. Il y aura une Porte, un port spatial et toute sorte de chose que je pense judicieuses.

- Aurez-vous besoin d'assistance technique dans la construction ? Le Haut Conseil et plusieurs peuples d'Ida seraient certainement disposés à vous aider.

- Je peux bâtir la station seul, assura-t-il. Il ne me manque que deux choses : un vaisseau pour le début au moins le temps de créer un premier espace viable dans la station et des matières premières. Si j'avais un vaisseau, je pourrais aller les chercher. Je connais des sources pour la plus part d'entre elles mais d'autres informations sur le sujet pourraient aider.

- S'il ne s'agit que de cela, nous pourrons certainement vous prêter assistance.

- Vraiment ? demanda-t-il en souriant.

- Oui. La galaxie d'Ida et ses nombreux peuples vous doivent la paix et les Asgard bien plus encore. Il n'est ici question que de vous fournir un vaisseau et des informations simples. En prenant en compte ce à quoi cela servira, il n'y a aucune raison que nous ne puisons vous apporter notre soutient. D'autant plus qu'il est évident que vous êtes déjà largement de notre niveau technologique. Vous fournir ce genre de moyens ne va donc pas contre nos principes.

- Ce serait formidable. Je pourrais certainement profiter de mon éloignement de la Terre pour concrétiser cette idée. Il faudra certainement un peu de temps avant que je puisse rentrer si je peux rentrer et même alors, il serait peut-être bien de rester à l'écart encore un peu histoire de marquer le coup. Cela me permettra de me concentrer sur ce projet. Une fois les matériaux réunis, il ne me faudra que peu de temps pour bâtir. Le plus long sera de terminer les plans précis. Mais je pourrais aussi toujours améliorer la station plus tard.

- Avez-vous pris en compte l'éloignement d'Ida ?

- Bien sûr. J'ai pour idée de construire dans une zone en bordure de la Voie Lactée pour continuer à profiter du réseau de Porte. Celle des Asgards y sera facilement connecté. Et si les peuples d'Ida sont d'accord avec cela, j'aimerais bâtir deux Portes géantes adaptées aux passages des plus gros vaisseaux. J'y ajouterai un système d'activation et d'identification de sorte que seul ceux que nous aurons choisi puisse l'ouvrir et la traverser.

- Une Porte géante ? Vous pouvez faire cela ?

- Oui. Je sais comment la construire et comment l'alimenter en toute sécurité. Mais il faudra l'accord des peuples d'Ida pour en placer une là bas. Cela facilitera les voyages entre nos galaxies. Nous pourrions pousser la chose à d'autres galaxies dans l'avenir. Je n'ai pas l'intention d'arrêter mes explorations à Ida et la Voie Lactée et je ne suis pas près de mourir alors j'ai le temps pour cela. Bien sûr, je veillerai à installer toutes les sécurités nécessaires pour ne pas permettre à des ennemis ou des peuples belliqueux de passer ces Portes.

- Vous pouvez faire cela ?

- Oui.

- Dans ce cas, ce projet serait plein d'avenir pour la coopération intergalactique.

- C'est ce que je pense et j'espère que cela fonctionnera. Ce n'est encore qu'un rêve mais un rêve que j'ai bien l'intention de tenter de réaliser au mieux de mes capacités.

- Présentez votre projet aux peuples d'Ida. Les probabilités qu'il soit plébiscité sont élevées, fit Thor sincère.

William-Léandre l'espérait vraiment, certain que l'entente et la coopération, l'échange, l'écoute, la tolérance et l'entre aide étaient les meilleurs choses à encourager pour l'avenir.