Chapitre 22 :

Choix

SG-2 avait finalement visité une belle liste de planète, récoltant des données soigneusement triées par William-Léandre. Désormais, il détaillait ce qu'il trouvait à son équipe, leur expliquant pourquoi il les transmettrait ou non aux Terriens, les dangers que certaines choses représentaient. Et après cinq ans à travailler avec William-Léandre, à l'écouter, à comprendre ce qu'il disait, à voir avec lui ce qui marchait ou non, à décrypter le comportement humain… Tout les trois comprenaient. Ils avaient déjà vu plus d'une fois les bêtises de leurs semblables comme celles des autres et pour eux, avec les explications de l'albinos, il relevait aussi de la protection de la Terre de ne pas lui révéler tout et n'importe quoi. Ils comprenaient donc, prêt à garder le silence d'autant plus qu'ils revenaient tout de même avec quelques petites choses et qu'ils savaient qu'ils faisaient tout ce qu'il fallait pour protéger la Terre dans le même temps.

- On a fini notre liste n'est-ce pas ? soupira Charles l'air aussi déçu que les autres.

Ils avaient passé des semaines et des mois ensemble sur l'Artakis et ils avaient adoré ça. Ils se sentaient plus libres de travailler correctement, les analyses préliminaires de chaque monde ne dépendant que d'eux et non pas des analystes du SGC avec leurs procédures. William-Léandre était bien plus prudent lorsqu'il cherchait à savoir s'ils pouvaient aller ou non sur une planète, évaluant le risque en y passant plus de temps. Et cela leur avait permis de descendre en toute sécurité sur des planètes qui auraient pu être immensément dangereuses sans précaution. Cela leur permettait de travailler de manière bien plus détendue et efficace. Ils avaient adoré ces missions, l'Artakis devenu une véritable maison où ils étaient tous à l'aise, où ils pouvaient parler librement. Aucun d'entre eux n'avait ni petite amie, ni femme, ni enfant et partir ainsi longuement n'était pas un problème pour eux, surtout compte tenu de ce qu'ils faisaient. Rentrer n'était pas une perspective réjouissante pour eux.

- Oui on a fini la liste qu'on avait donné à Hammond, répondit William. On pourrait en refaire une. Il y a encore beaucoup de planètes que l'on pourrait aller inspecter. Les Anciens ont posé le pied sur tout les mondes qui ont une Porte et plus encore. Et beaucoup de ces mondes ont eu des structures des Anciens. Les planètes que nous avons fait ne sont qu'un début. J'aimerais bien retourner sur les mondes où nos équipes ont déjà vu des technologies Anciennes.

- SG-1 a eu quelques soucis avec certaines d'entre elles, s'amusa Carvin.

- Oui et comme ils ont eu des mésaventures la plus part ont été laissé sur place sans plus d'études ni des machines ni des sites. On pourrait encore y trouver des choses intéressantes. Et avec les données que nous avons, nous pouvons situer plus de mondes susceptibles d'abriter des sites Anciens et ce qui va avec et il y a autre chose.

- Quoi donc ? demanda Carl.

- J'ai recoupé toutes les données que j'ai sur les mondes de la Voir Lactée. Tout les mondes connus. Cela regroupe les données des Anciens trouvés jusqu'ici, les données d'explorations et d'études des Asgard…

- Ils vous ont donné ça aussi ? s'étonna Charles.

- Vous savez, en réalité, les peuples comme les Asgard, les Nox, les Tollans… ils ne sont pas si fermés que ça aux échanges. Seulement, les Terriens leur demandent systématiquement des armes ou des technologies avancées, ce qu'ils ne veulent pas offrir pour les raisons que vous connaissez. Demandez leur des informations plus générales, culturelles… et ils vous parlent avec joie. J'ai demandé à mes amis s'ils acceptaient de me dire quels mondes ils avaient vu et ce qu'ils y avaient vu. Ils n'ont pas donné d'informations portant à conséquence. Ils ont donnés les noms des planètes, les localisations spatiales et adresses de Portes, si l'environnement est viable, s'il y a des dangers notables, s'il y a des civilisations présentes et dans ce cas, si ces civilisations sont au courant pour ce qui concerne l'espace, si elles désirent qu'on leur demande la permission avant d'aller chez elles, des informations sur elles si elles ont permis cela… Ce genre de chose, juste ce qu'il faut pour savoir si on peut y aller nous même dans de bonnes conditions. Et je n'en demande pas plus, ce que les Terriens ne savent pas faire. Ils en demandent toujours trop.

- C'est vrai, concéda Charles.

- J'ai donc recoupé les données Anciennes, Asgard, Nox, Tollans et celles des mondes que nous avons déjà visité. Comme ça, on peut se faire une idée des mondes qui seraient le plus intéressant à aller voir et dans quel ordre. J'en ai trouvé un qui devrait être amusant, sourit-il.

- Lequel ? demanda Carl alors qu'il affichait les cartes spatiales.

- Celle là, dit-il en affichant une planète. Elle était dans la base de donnée Ancienne comme un monde humain ordinaire et les Asgards l'ont survolé et étudié rapidement. Elle s'appelle Camelot.

- Camelot comme Merlin, Arthur et tout ? demanda Charles.

- Oui. Ce monde devrait être intéressant à visiter, remarqua William-Léandre. Merlin avait une propension à coopérer avec les humains même s'ils étaient moins évolués. En suivant les légendes, nous pourrions trouver des choses intéressantes.

- On dresse une nouvelle liste et on soumet à Hammond ? proposa le chef d'équipe. Moi je suis partant.

- Nous aussi, fit Carl en regardant Carvin qui approuva.

- On peut essayer mais à mon avis, on devra rentrer un peu et on a des choses à déposer à nos chers scientifiques.

- Bon, il est l'heure de faire notre rapport, remarqua le major.

- J'ouvre une connexion avec le SGC, répondit William-Léandre. SGC ? Ici SG-2 pour rapport. Répondez SGC.

« SG-2, ici le général Hammond. Nous vous recevons cinq sur cinq. Je suis heureux de vous entendre. Comment cela se passe de votre côté ? »

- Très bien mon général, répondit Kawalsky. Nous venons de terminer notre liste de planètes. Les informations que nous avons nous indiquent d'autres mondes intéressant que l'on aimerait aller voir si vous permettez.

« Cela devra attendre, nous avons un autre problème sur les bras, annonça-t-il sombrement. »

- Mon général ? interrogea Charles.

« Grâce à un astronome amateur, nous venons de découvrir qu'un gigantesque astéroïde se dirige vers la Terre, expliqua-t-il en les alertant. L'impact est prévu dans onze jours et si nous ne trouvons pas une solution, la planète sera détruite. »

- Que peut-on faire mon général ? demanda Carl.

« Nous étions justement en train de nous demander comment nous pourrions contacter les Asgard pour leur demander leur aide. Nous avons contacté les Tok'ras mais ils ne peuvent pas nous aider quand aux solutions à dispositions ici, elles ne sont pas viables. SG-1 est parti tenter de réparer un cargo écrasé sur une autre planète pour revenir avec et poser une bombe à même l'astéroïde seulement, rien ne garanti qu'ils seront là à temps. Docteur Langford, vous est-il possible de demander aux Asgard ? »

- Oui monsieur mais ils refuseront. Cela irait contre le traité des planètes protégées et permettraient aux Goa'uld d'attaquer les mondes sous la protection Asgard, le nôtre compris. La situation est comme celle de K'Tau. Un astéroïde est un phénomène naturel. Ils ne pourront pas intervenir même s'ils le voulaient.

« Je vois, fit le général déçu. »

- Mais j'ai peut-être une autre solution monsieur, reprit William-Léandre en attirant son attention. J'ai d'autres amis qui ne seront pas entravés par le traité. Ils devraient accepter de nous aider.

« Vous croyez ? demanda-t-il. Ils ne sont pas très enclins à nous aider habituellement. »

- Parce qu'habituellement, nous leur réclamons leur savoir, leur technologie et leurs plus grands secrets. Ici, il ne s'agit que d'un coup de main pour sauver des vies. C'est très différent. Laissez moi voir ça et je vous recontacte rapidement.

« Très bien. Faite de votre mieux. »

La communication fut coupée et William-Léandre alla vers ses consoles, dirigeant l'Artakis vers la Terre.

- On y va ? sourit Charles.

- Bien sûr, approuva William. Seulement, j'aimerais que l'Artakis reste secret alors je dirais que nous avons eu le secours d'un ami qui ne veut pas révéler son identité si ça vous va.

- Parfaitement tant qu'on sauve notre belle planète bleue, répondit Kawalsky. Et ce sera l'occasion de rentrer faire un tour à la maison.

- Bon, on prévient Hammond histoire qu'ils se rassurent là bas ? proposa Carl.

- Oui, approuva l'albinos. J'ouvre une communication. SGC ? Ici SG-2. Répondez SGC.

« Ici le général Hammond. Nous vous recevons SG-2. »

- On a une bonne nouvelle mon général, fit joyeusement Kawalsky.

« Je vous écoute attentivement. »

- L'un de mes amis a accepté de nous aider, fit William-Léandre. Il est en route et devrait atteindre la Terre d'ici quelques heures. Il devrait pouvoir dévier ou détruire l'astéroïde sans problème monsieur.

« Excellente nouvelle. Très bon travail. Je dois vous avouer que nous sommes tous soulagés d'entendre ça. »

- Je m'en doute mon général. Nous suivons l'opération à distance et nous sommes aussi en route pour rentrer. Je vous tiendrai au courant.

« Très bien. Et qui devrons nous remercier pour cette aide salvatrice ? »

- Notre bienfaiteur ne souhaite pas que nous le connaissions, répondit Charles.

« Vous êtes sûr de cet allié docteur ? »

- Oui monsieur. Simplement, il ne souhaite pas être connu des Terriens pour des raisons semblables à celles qui poussent beaucoup de mes connaissances à ne pas vouloir de lien avec la Terre.

« Je vois. Que demande-t-il en échange ? »

- Rien monsieur. C'est un acte désintéressé d'entraide. Il ne demandera rien et il n'y a rien que nous puissions lui offrir de toute façon. Ne vous en faîte pas pour ça.

« C'est quelque peu providentiel. »

- D'où l'intérêt du travail diplomatique de William mon général, remarqua Charles. Il est parfois beaucoup plus utile d'avoir des amis fidèles que des alliances d'intérêts.

« Je n'en n'ai jamais douté major. J'attendrai de vos nouvelles. »

- Bien mon général, répondit Kawalsky.

La connexion fut coupée et la petite équipe se concentra sur sa nouvelle mission :

- Qu'est-ce qu'on fera une fois sur place ? demanda Carl.

- Analyser l'astéroïde et voir pour le dévier ou le détruire. Le détruire serait le plus efficace, expliqua William-Léandre.

- Vous avez ce qu'il faut à bord ? demanda Charles.

- Oui. L'Artakis n'est pas un vaisseau de guerre mais il a de quoi se défendre et ses armes sont très efficaces. Détruire ce caillou ne devrait pas poser de problème.

- Génial, sourit Carvin.

Malgré leur assurance et les moyens dont-ils disposaient, ce fut avec une certaine tension qu'ils firent le chemin jusqu'à la Terre, tout de même angoissés pour leur monde. Lorsqu'ils arrivèrent en vu de leur planète bleue, sortant de l'hyperespace, il ne fallut pas longtemps pour trouver l'astéroïde en question, se dirigeant immédiatement vers lui.

- Tu parles d'un gros cailloux, fit Charles lorsqu'ils l'eurent juste devant eux.

- Capable de détruire toute vie sur Terre, remarqua William-Léandre. L'impact en lui même ferait déjà énormément de dégâts et les poussières soulevées étoufferaient le reste en quelques mois ou même semaines voir jours. Vu sa trajectoire, il serait tombé sur le SGC.

- Drôle de coïncidence non ? releva Carvin.

- Parce que ce n'est pas une coïncidence, répondit l'albinos.

- Comment ça ? demanda Charles.

- Cet astéroïde a un énorme cœur de naquadah, répondit-il alors qu'il l'analysait. Hors, il n'y a pas de naquadah naturellement à des années lumières à la ronde. Donc, cet astéroïde ne devrait pas être là.

- Quelqu'un l'a mis là intentionnellement ? comprit Charles. Les Goa'uld ?

- Certainement. Je ne vois pas qui d'autre et avec le traité, ils ne peuvent pas nous attaquer directement dans risquer une contre attaque Asgard. Et ça, ça veut dire aussi que le plan de SG-1 n'aurait pas fonctionné. Faire sauter cet astéroïde avec tout ce naquadah aurait provoqué une explosion susceptible de détruire le système solaire entier.

- Du coup, qu'est-ce qu'on fait ? On le dévie ? proposa Carl.

- Pour qu'ils nous le renvoient aussi sec, renifla Charles.

- Non, je vais utiliser l'équipement de l'Artakis et les téléporteurs pour retirer le naquadah et détruire le reste. Je préviens le SGC.

- On fait ça, approuva le chef d'équipe.

Rapidement, la communication fut ouverte, Hammond à l'autre bout attendant des nouvelles avec attention.

- Mon ami est sur site monsieur, informa William.

« Nous n'avons rien détecté, s'étonna-t-il. »

- Il n'y a pas la technologie nécessaire sur Terre pour pouvoir le faire monsieur. Il est près de l'astéroïde. Tout semble indiquer qu'il a été mis sur la trajectoire de la Terre intentionnellement. L'astéroïde a un cœur de naquadah brut qu'on ne trouve pas naturellement dans cette région de la galaxie. Il a été dévié artificiellement et amené près de notre système. Aucune chance qu'un astéroïde de cette taille aient fait tout ce chemin en échappant à toutes les forces d'attractions qu'il aurait dû croiser s'il était venu naturellement.

« Les Goa'uld ? »

- Certainement mais nous ne pouvons pas le prouver. Un moyen d'attaquer sans briser le traité Asgard. Quoi qu'il en soit, le plan de SG-1 n'aurait pas marché. Avec le naquadah, faire sauter cet astéroïde reviendrait à déclencher l'équivalent d'une supernova qui détruirait tout le système.

« Vous avez une solution ? »

- Oui. Mon ami va retirer le cœur de naquadah et détruire le reste. Ainsi, on ne pourra pas nous le renvoyer à nouveau. Il devrait y en avoir pour une petite demi heure environ. Je vous recontacte ensuite, dés que j'ai des nouvelles.

« Parfait. »

La communication fut fermée et William-Léandre se mit au travail pour extraire le naquadah, se disant qu'il ajouterait cela aux réserves qu'il avait déjà constitué avec les débris spatiaux. Il ne fallut pas très longtemps pour cela, l'albinos habitué aux manœuvres d'extractions après les collectes de matériaux pour sa station. Dés que le naquadah fut entièrement retiré, il refit une analyse pour s'assurer de pouvoir détruire le reste sans danger. Il suffit ensuite de quelques tirs bien placé de ses armes Kirionniennes pour faire partir l'astéroïde en miette, faisant sauter de joie le reste de son équipe.

- Voilà qui est fait, sourit-il. SGC ? Ici SG-2.

« Nous vous recevons SG-2, répondit aussitôt Hammond. L'astéroïde a disparu de nos écrans. »

- Oui, il a été entièrement détruis avec succès. Il ne reste que de la poussière. La Terre n'a plus rien a craindre, assura-t-il.

Les cris de joies des gens du SGC retentirent dans la communication, les faisant sourire.

« Très beau travail SG-2, félicita le général. »

- Oh nous on n'a pas fait grand-chose monsieur, s'amusa Kawalsky avec un regard taquin pour William. Nous devrions nous aussi bientôt atteindre la Terre monsieur.

« Nous vous attendons, dit-il avant que la connexion soit coupée. »

- On a sauvé le monde ! s'extasia Carvin.

- Will a sauvé le monde, corrigea Carl. Nous on n'a rien fait.

- Soutient moral ? tenta le capitaine en les faisant rire.

- Je nous ramène en orbite terrestre, sourit William-Léandre.

- J'espère que Hammond nous laissera recommencer ce genre de mission, fit Carl. C'est génial l'exploration comme ça.

- On verra bien. On peut aller à Camelot avec la Porte ? demanda Kawalsky.

- Oui, répondit William-Léandre. Il y a une Porte.

- Au pire on pourra toujours demander à y aller comme ça.

Ce fut en baragouinant et en soupirant que l'équipe rassembla ses affaires, les rapports rédigés pendants leurs explorations, William-Léandre prenant les données qu'il donnerait à la Terre. Il contacta le Haut Conseil Asgard pour les informer de l'incident avec cet astéroïde et de la probable implication des Goa'uld dans cette manœuvre. Puis finalement, ils retournèrent sur Terre, l'Artakis en veille stationné en orbite, indétectable. Ils réapparurent dans la salle d'embarquement, attendu par Hammond et SG-1 rentrée entre temps, prévenue de leur arrivée.

- Bienvenu à la maison SG-2, fit joyeusement le général.

- Ça faisait un moment, remarqua O'Neill.

- C'est passé à toute vitesse pour nous, s'amusa Kawalsky. On n'a pas eu le temps de s'ennuyer.

- Bien, allez vous changer, passer à l'infirmerie et nous nous retrouvons en salle de débriefing, ordonna le général.

Ils approuvèrent, partant se délester de leur équipement. Ils passèrent ensuite à l'infirmerie, Janet ravie de les voir, les prenant en charge. Elle les examina avant de les libérer et ce fut chargé de leurs rapports qu'ils rejoignirent la salle de débriefing, Hammond les rejoignant, SG-1 déjà là l'air de vouloir entendre cela. L'équipe posa ses dossiers, prenant place en face de l'autre équipe, Hammond en bout de table.

- Avant toute chose, merci pour votre intervention docteur Langford, fit le général. Vous avez sauvé la Terre.

- Ce n'est rien et c'est aussi ma planète, sourit-il.

- Qui est intervenu ? demanda Carter.

- Il ne souhaite pas que vous le sachiez, répondit-il. Mais je le connais bien.

- C'est bien la première fois que vos amis, fit O'Neill avec dédain pour le mot, acceptent de nous aider.

- Comme je l'ai dit au général Hammond, il s'agit simplement d'entraide pour sauver des vies ici. Pas de partage de technologies ou je ne sais quoi d'autre susceptible de porter de lourdes conséquences. S'ils n'avaient pas été coincé par le traité, les Asgards seraient venus pour ça aussi, comme mes autres amis s'ils avaient eu des vaisseaux. Ça s'appelle entraide basée sur la confiance et l'amitié. Allez-vous encore dire que ce que je fais ne sers à rien O'Neill ?

- Ouais, fit-il aussi peu convaincu que le reste de son équipe. Et elle est où l'entraide contre les Goa'uld ?

- Entrer en guerre n'est clairement pas la même chose que ce qu'il vient de se passer, répondit William.

- Cela suffit. Docteur, merci et vous remercierez votre ami en notre nom qui qu'il soit, fit le général.

- Oui monsieur, approuva-t-il.

- Parlons un peu de vos explorations maintenant, fit le général.

- Les Asgard ont été gentils de jouer au taxi, remarqua Carter.

- Encore une fois, entraide amicale major. Vous verrez peut-être enfin en quoi ma patience et mes efforts en matière de relation et d'échanges diplomatiques peuvent être utiles.

- C'est indiscutable, trancha le général. Je vous écoute, votre mission.

- Oui monsieur, fit Kawalsky. Comme vous le savez, toutes les planètes que nous sommes allés visiter, avec ou sans Porte, avaient un rapport avec les Anciens, les bâtisseurs de la Porte. William avait dressé une liste de planètes potentiellement intéressantes grâce aux connaissances qu'il avait reçu du terminal.

- Avez vous rencontré des problèmes au cour de ces explorations ? demanda leur supérieur.

- Non monsieur, assura Kawalsky.

- Nous avions à disposition les détecteurs du vaisseau pour nous assurer de la situation au sol avant de descendre, expliqua William.

- Cela nous a permis d'éviter les problèmes. Certaines planètes n'étaient pas très accueillantes, expliqua le major. Nous avons d'ailleurs dressé un récapitulatif des planètes avec Porte, dit-il en récupérant l'un de ses documents, où il ne faut envoyer personne sans équipement de protection approprié, dit-il au général. Que ce soit températures extrêmes, atmosphère corrosive ou gentils petits parasites, il faut faire attention à ces planètes mon général, dit-il en lui tendant le papier. Tout les détails sur les menaces potentielles sont dans les rapports.

- Des parasites ? releva Daniel.

- Oui. L'une des planètes a paru étrange à William lorsqu'on est arrivé parce que toute la zone autour de la Porte était quasiment dépourvue d'être vivants, expliqua-t-il. Même les animaux. Alors on a pris des précautions. Nous nous sommes équipés de combinaisons pour descendre et après avoir cherché un peu, on a découvert un parasite microscopique qui endort sa victime et elle ne se réveille jamais.

- Comment vous-avez pu voir ça ? demanda Carter.

- En étant prudents, répondit Carl. Et puis William est aussi scientifique que vous même s'il n'a pas les diplômes. On est allé chercher des échantillons, il a fait les analyses. On a pu avoir un petit labo à disposition à bord à condition de nous débrouiller. William a découvert le parasite et avant de descendre de nouveau, on s'est assuré d'avoir un sérum contre la bestiole au cas où. Mais on n'y est pas allé sans combinaison de toute façon.

- Tout est détaillé dans le rapport monsieur, renseigna Kawalsky en voyant la curiosité du générale. Et William nous a passé en revu avec l'infirmerie de bord pour s'assurer que tout était en ordre.

- Il n'est pas médecin, remarqua Daniel.

- Mais j'ai de très bonnes connaissances en la matière et je sais me servir du matériel médical Asgard pour vérifier. Nous en avons parlé au docteur Fraisier pour qu'elle vérifie tout elle même monsieur, expliqua l'albinos au général. Je suis certain qu'il n'y aura pas le moindre problème. Nous sommes passé sur cette planète il y a déjà un bon moment. On le saurait si on avait été touché par quoi que ce soit.

- Bref, il y a ce genre de planète dangereuse sur cette liste mon général. Mieux vaut ne pas y retourner si ce n'est pas nécessaire et pas sans protection.

- Très bien. Avez-vous trouvé quelque chose ?

- Beaucoup de ruines en grande majorité, répondit Kawalsky. William a pu traduire pas mal de texte sur place.

- Il s'agissait principalement de fait culturels, d'histoires, d'explications sur ce qu'il y avait eu sur site, expliqua l'albinos. Nous avons tout filmé, scanné et photographié mais il n'y a pas grand-chose de réellement intéressant de ce point de vu. Enfin pour les militaires parce que culturellement et historiquement parlant, c'est fascinant.

- Oui mais ça ne nous aide pas contre les Goa'uld, fit Carter l'air de dire que ça n'avait servi à rien.

- Dans ce cas major, fit Charles un peu agacé, peut-être que la suite vous plaira plus. Nous avons aussi eu de la chance mon général. Sur certaines planètes, William nous a dégotté quelques infrastructures cachées. Les installations étaient souvent hors d'état mais Will a pu récupérer des données dans certains ordinateurs.

- De quoi s'agit-il ? demanda le général.

- Nous avons ramené des informations sur le fonctionnement de quelques technologies Anciennes, répondit William-Léandre. Bouclier magnétique, bouclier anti radiation, détecteurs de signes de vie, occulteur individuel, générateur solaire... Il n'y a pas de plans mais bien assez pour aider nos scientifiques à étudier la chose et peut-être concevoir nos propres modèles.

- Nous avons ramené ces données et William a fait toute les traductions pour que vous et vos collègues puissiez travailler là dessus, fit Kawalsky pour Carter.

- C'est excellent, sourit Hammond.

- Il faudra que nous retournions sur ces sites, fit Carter, il y a certainement plus de données à récupérer voir d'autres choses.

- Il n'y a plus rien. J'ai récupéré tout ce qu'on pouvait, répondit William.

- Parce que vous êtes un expert en la matière ? fit la blonde.

- Je n'ai pas vos diplômes major mais j'ai largement vos connaissances et savoirs et même bien plus, répondit-il. Et contrairement à vous, je connais un minimum la technologie Ancienne dont-il est question. À notre place vous n'auriez rien trouvé. Il n'y a plus rien à récupérer mais si vous le voulez, allez y et perdez votre temps. Et il vous faudra un vaisseau, les planètes où nous avons trouvé cela sont inaccessibles par la Porte.

- J'ai toute confiance en vos compétences docteur, fit Hammond en l'appuyant.

- Nous avons aussi pu récupérer des cartes spatiales et des informations sur la présence Ancienne dans la galaxie, fit Charles. Grâce à ça, nous avons dressé une nouvelle liste de planètes qu'il serait intéressant d'explorer monsieur. Nous voulions vous demander l'autorisation d'y aller.

- Je vais examiner tout vos rapports, répondit-il. En attendant, vous restez ici et vous prenez une pause. Nous verrons pour organiser une nouvelle mission de ce genre si possible. Vous avez visité beaucoup de planètes en peu de temps. Docteur Langford ? Pensez vous que les Asgard accepteraient de vous emmener une fois encore si nécessaire ?

- Oui mon général, approuva-t-il. Et je dois dire que c'est pratique. Nous pouvons mieux analyser les planètes depuis leur vaisseau. Mais ils ne prendront pas d'autres équipes que la mienne.

- Je comprend et de toute façon, vous êtes le mieux placé pour examiner ce que les Anciens ont pu laisser derrière eux, remarqua-t-il.

- Avec un peu de chance, nous trouverons d'autres choses intéressantes, espéra Charles.

- Si vous ne perdez pas la moitié des données en trafiquant ce qu'il reste n'importe comment, fit Carter. Seules des personnes qualifiées devraient toucher à ce genre de choses.

- Et je juge le docteur Langford qualifié major, ne vous en déplaise, fit Hammond doucement agacé lui aussi. Pour l'instant, reposez-vous, nous passons tout cela en revu et nous organisons la suite.

- Oui monsieur, approuva Kawalsky.

- Vous pouvez disposer, dit-il.

SG-2 ne se fit pas prier, saluant le général avant de partir.

- Mon général, intervint alors Carter, il ne devrait pas toucher à la technologie des Anciens. Si ça se trouve, en bidouillant pour récupérer quelques données il en perd les trois quart et tout ce que cela pourrait nous offrir avec.

- Major, je suis le travail du docteur Langford depuis ses débuts avec la Porte, répondit-il. Et je pense toujours sincèrement qu'il est le plus grand expert que compte ce programme toutes disciplines confondues. Ce n'est pas parce vous et les autres scientifiques de la zone cinquante et un ne le prenez pas au sérieux que c'est mon cas et ce pour la simple et bonne raison qu'il a prouvé ses compétences sans jamais commettre la moindre erreur contrairement à tout les autres. D'autant plus que s'il n'est pas autorisé à partager cela avec nous, il a certainement des connaissances sur des technologies très avancées et dois-je vous rappeler également qu'il a reçu un peu du savoir des Anciens et qu'il parle couramment leur langue ? Je suis convaincu qu'il sait parfaitement ce qu'il fait et j'ai une entière confiance en lui. Alors laissez SG-2 faire son travail comme ils vous laissent faire le vôtre, clôtura-t-il en se levant.

Revenant de cette longue mission, SG-2 eu droit à une permission et ils en profitèrent pour faire une chose que William-Léandre avait promis : aller voir le monde magique. L'albinos emmena donc son équipe, en quatre quatre, vers une réserve magique de la région, cachant totalement leur présence pour que pas un être magique ne les remarque. Voir de vrais dragons, sur Terre, fut totalement ahurissant pour ses trois amis n'en revenant pas. Il les emmena voir quelques créatures de la réserve en question puis il se dirigea avec eux vers une allée sorcière du pays, les rendant totalement invisibles, expliquant à son équipe que cela devait rester secret pour qu'ils n'aient pas d'ennuis avec les autorités. Ils purent ainsi croiser des sorciers, mais aussi des gobelins, William expliquant ce qu'ils voyaient à ses camarades. Ce fut une journée riche en émotion pour les trois hommes terminant de réaliser ce que William-Léandre leur avait déjà expliqué.

Ils prirent un peu de repos, William-Léandre rendant visite à sa mère et à Ernest toujours aussi ravis de l'accueillir. Ils revinrent ensuite à la base pour reprendre le travail. Ils eurent plusieurs réunions avec le général pour détailler les missions qu'ils avaient mené sur les diverses planètes, leur supérieur saluant leur travail minutieux. Malgré ce qu'ils avaient dit, Carter, Jackson et les scientifiques de la base et de la zone cinquante et un s'étaient penchés sur les données ramenées et s'étaient fait enthousiastes. Ils s'étaient déjà mis au travail sur l'élaboration de boucliers. Daniel s'intéressait aux images et textes des ruines, s'amusant à reprendre les traductions que William en avait faîte même s'il ne parlait pas l'Ancien aussi parfaitement que lui. Mais William n'en n'avait rien à faire s'il voulait perdre son temps avec ça. SG-2 alla rendre visite aux Aquiliens puis William retourna voir les Esprits et les Apris. Ce fut aussi à cette époque qu'il reçut un message du Pouvoir Central des Reetous et de Reita rencontré trois ans plus tôt. Une invitation à la relation diplomatique avec lui seul. Hammond accepta et il se rendit à la première rencontre sur une planète neutre.

Ce fut sans mal qu'il perçut les Reetous déphasés cette fois, établissant le lien télépathique avec eux pour discuter. Il les salua respectueusement, déjà imprégné de leur savoir et de leur culture depuis leur rencontre. Cela fait, il se tourna vers Reita qui était présent, l'air en forme et un peu plus grand maintenant. Il lui sourit et le jeune adolescent accourut vers lui avec enthousiasme pour lui sauter dans les bras. William-Léandre lui rendit l'étreinte avec joie, prenant de ses nouvelles, Reita enthousiaste pour lui parler de tout ce qu'il avait fait et appris depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu. Ce fut donc par un échange avec le garçon que tout commença, les Reetous l'observant, la fameuse maman de Reita présente se mêlant un peu à la discussion. Puis ce fut avec les aînés qu'il échangea plus sérieusement. Ils lui expliquèrent que le Pouvoir Central des Reetous avait totalement repris le contrôle de la rébellion et que devant les défaites infligées aux Goa'uld par les humains, ils avaient abandonné l'idée de s'attaquer à eux. Après la destruction subie par les attaques Goa'uld, les Reetous terminaient tout juste de reconstruire leur société, une société aux structures déphasées pour se protéger, leur peuple maîtrisant ce savoir à merveille. Ce fut donc ainsi qu'il commença a échanger avec les Reetous, d'abord en terrain neutre puis chez eux et il adapta sa perception pour ne pas être gêné par le déphasage. Et toujours, Reita était là, près de lui, voulant tout savoir et tout apprendre, ouvert et tolérant, sa famille ne limitant pas les informations auxquelles il avait accès. Et William n'avait pu que constater que Reita était doté d'une grande sagesse, d'une grande joie de vivre et de beaucoup d'ouverture d'esprit.

De son vaisseau, il continua à avoir des échanges avec Sreogane, tous commençant à lui demander quand il revenait passer un peu de temps avec eux et il espérait vraiment bientôt trouver un moment pour y aller. Mais quand il y pensait, il n'avait pas pris un seul congé depuis son entrée au SGC. Il pourrait peut-être le faire et aller en vacances sur Sreogane. Ce fut quelques temps plus tard, alors que SG-2 avait commencé à planifier de nouvelles missions avec Hammond dans la suite de leur premier voyage, qu'il y eut un nouvel évènement majeur. Ce jour là, alors qu'ils étaient en missions sur une planète, Langara, SG-1 rentra en catastrophe avec un Daniel mortellement irradié. La planète où ils étaient avait un peuple aussi évolué que les Terriens après la seconde guerre mondiale, humain et sur cette planète, il y avait un dérivé instable du naquadah, le naquadria. Trois nations cohabitaient, seulement capables de se faire la guerre visiblement. Celle qui avait la Porte et le naquadria, Kelowna, avait eu la bonne idée de travailler sur une sorte de bombe nucléaire version naquadria, une arme dévastatrice. Daniel avait d'ailleurs essayé de les dissuader de travailler sur une telle chose, parlant d'Hiroshima sur Terre et de tout les risques. Alors qu'ils visitaient les laboratoires, il y avait eu un incident et Jackson s'étaient précipités pour arrêter l'expérience en cour et sauver tout le monde, mortellement irradié au passage. Incident que Kelowna refusait de reconnaître, faisant passer ça pour une tentative de sabotage de la part de Daniel.

Mais cela ne changeait rien pour l'archéologue qui était rentré très gravement irradié, promit à la mort. William avait d'ailleurs eu une dispute monumentale avec O'Neill et Carter quand ils lui avaient demandé de contacter ses amis pour sauver Daniel. Il leur avait expliqué qu'ils n'interviendraient pas, que Daniel avait choisi d'intervenir et que les expériences des humains relevaient de leurs propres bêtises, qu'ils n'interviendraient pas pour les sauver à chaque qu'ils risquaient leurs vies ainsi, que la vie de Daniel n'était pas plus importante que celle d'un autre. Ils n'avaient pas apprécié du tout mais contre toute attente, Jackson avait été d'accord, disant la même chose, les calmant un peu.

Cette histoire avait été l'occasion de faire une nouvelle rencontre : Jonas Quinn. Un jeune homme de la planète en question, très intelligent, bardé de diplôme en sociologie et en science, conseiller politique dans son pays. Mais il était surtout un homme doux, pacifique, contre les guerres et conflits agitant son monde. Il était un peu naïf et avait cru que la découverte de la Porte pousseraient les siens à comprendre qu'ils étaient tout petits dans l'univers et que leurs querelles étaient stupides. Seulement ce n'était pas si simple avec la bêtise humaine. Il s'était vite fait très ami avec Daniel après l'avoir rencontré, écoutant ses mises en gardes sur la fameuses bombe et les Goa'uld mais il ne réalisait pas totalement.

L'accident de Daniel l'avait pourtant secoué. Plusieurs scientifiques présents lors de ces évènements étaient morts chez eux dans d'atroces souffrances, moins bien soigné que Daniel sur Terre, et le pire avait été que cela n'avait pas arrêté les politiques ravis d'apprendre la nouvelle estimation du potentiel de destruction de leur bombe. Cela avait considérablement effrayé Jonas, surtout quand Daniel lui avait dit que le naquadira aurait pu servir à faire des boucliers protecteurs plutôt que des bombes. Jonas avait fini par dire la vérité à son gouvernement, révélant que Daniel n'avait rien saboté mais qu'il les avait sauvé. Puis, incapable de faire renoncer son gouvernement, il avait volé le naquadria qu'il pouvait et était venu sur Terre avec, trahissant son monde avec pour seule demande que si le naquadria permettait vraiment de concevoir des boucliers, on en fasse profiter son peuple. William-Léandre ne l'avait pas encore rencontré officiellement mais il avait tout appris sur lui dans l'esprit des autres. Il gardait une partie de son attention sur Daniel promis à la mort planant autour de lui. Mais il savait aussi que cette Ancienne élevée était là, Oma Desala, lui proposant de l'aider à s'élever. Il surveillait, se demandant quel chemin Daniel allait choisir. Mais ça ne faisait que peu de secret, les mortels étaient terrifiés par la mort et faisaient tout pour l'éviter.

Il arrivait à percevoir cet espace psychique dans lequel Daniel et Oma parlaient, écoutant sans vergogne. Au plus Daniel se dégradait, au plus il approchait de la mort et au plus William pensait à aller lui parler en tant qu'envoyé de la Mort. Ce qu'il alla faire lorsque sa fin approcha et que les portes de la Mort commencèrent à s'ouvrir pour lui. Il attira alors l'âme de Daniel dans l'antichambre de la mort, cette zone blanche qui pour Jackson avait des aspects de salle d'embarquement immaculée, la Porte toute blanche dominant tout. Daniel eut l'air surpris de se retrouver là, regardant autour de lui jusqu'à s'arrêter sur William-Léandre appuyé contre l'intérieur de la Porte, vêtu de l'un de ces costumes noir qu'il portait souvent sur Terre.

- Qu'est-ce que… ? fit l'archéologue.

- Vous êtes presque mort Daniel, remarqua sérieusement William-Léandre. Ceci est votre antichambre de la mort.

- Et vous êtes là ? s'étonna-t-il. Mon subconscient ?

- Non, je suis là parce que je suis une image de la mort. Hors d'ici, vous serez incapable de vous souvenir de ce que je vais vous dire mais je ne suis pas un humain ordinaire. Je suis une incarnation de la Mort personnifiée parmi les mortels.

- Ba voyons.

- Que vous l'acceptiez ou non n'est d'aucune importance. Je sais que Oma Desala est là pour vous proposer l'Ascension, dit-il en le surprenant. Vous devez savoir que l'Ascension n'est pas aussi formidable qu'elle le dit. Elle n'est que le fruit de la peur des mortels de mourir, de vouloir une certaine forme d'immortalité.

- Alors je devrais mourir ?

- Tout le monde meurt un jour. Et la Mort n'est pas aussi terrible que tous le pensent. C'est l'inconnu certes mais ce n'est pas l'horreur totale. Mort est la suite logique de la vie. Ce n'est pas un plus mauvais chemin qu'un autre. Oma vous vend l'Ascension au seuil de votre mort mais ce n'est pas forcément un meilleur choix, surtout pour vous. Vous ignorez qui est Oma et qui sont les siens, l'existence qui sera la vôtre si vous vous élevez. Elle ne vous conviendra pas.

- Comment le savez vous ?

- Je suis pour ainsi dire la Mort en personne Daniel. J'en sais bien plus sur la vie et l'existence que vous n'en saurez jamais. C'est à vous de choisir votre voie mais excluez aucun choix par peur, conseilla-t-il avant de s'effacer et de ramener l'homme dans son espace psychique normal.

Daniel ne se souviendrait jamais de leur conversation s'il choisissait de rester en vie quelque soit la manière. Il oublierait tout, toute vue aussi infime soit-elle de la Mort restant à la mort. William-Léandre ne fut pas du tout surpris de voir Daniel choisir l'Ascension, devenant être de pur énergie, s'en allant avec Oma. Il aurait essayé. Un peu plus tard, il avait rejoint un Hammond déprimé discutant avec une Janet tout aussi choquée, SG-1 avec eux.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé au juste ? demanda le général.

- Daniel est mort, fit Carter des larmes sur les joues.

- Il n'est pas mort, intervint doucement William en entrant dans la salle de briefing et attirant leur attention. Il a fait ce qu'on appelle l'Ascension. Il n'est pas mort.

- Qu'est-ce que c'est au juste ? questionna Janet.

- Cette Oma que vous avez déjà rencontré, c'est en réalité une Ancienne, dit-il en les surprenant. Les Anciens ne sont pas vraiment morts ni disparus. Simplement, ils ont fini par se tourner vers une existence spirituelle et méditative jusqu'à atteindre l'Ascension. Un état dans lequel un être n'est que pure énergie et vit sur un plan d'existence différent. C'est en quelque sorte l'étape évolutive suivante des Anciens. Et ils peuvent également permettre une sorte de raccourcis pour d'autres êtres, pour leur permettre de faire l'Ascension sans le processus normalement nécessaire. Oma est venue pour Daniel, comme elle a aidé Shifu par le passé à s'élever. Daniel n'est pas mort. Il s'est élevé et a rejoint les plans d'existences dans lesquels les Anciens vivent.

- Pourra-t-il revenir ? demanda Teal'c.

- Les Anciens élevés n'interviennent pas sur les plans d'existences physiques. Mais Daniel peut se montrer et vous parler comme s'il était là. Il lui est aussi possible de reprendre forme physique, humaine, de régresser comme ils disent. Certains Anciens l'ont fait par le passé. Mais sachez qu'il n'est pas mort, il mène juste une existence différente désormais, termina-t-il avant de s'en aller en silence.