Chapitre 23 :
Expert de la Porte
Après l'ascension de Daniel, le SGC fut sombre, peu faisant la différence entre ascension et mort. William-Léandre n'intervint pas, sachant que c'était à eux d'avoir leur propre réflexion. Seulement, ce fut bien vite que l'albinos eut autre chose à gérer. Ce jour là, il était en salle de briefing avec le général et son équipe pour parler de leurs futures missions lorsqu'il fut téléporté sans prévenir, arrivant sur un vaisseau Asgard, celui de Freyr :
- Salutation Freyr, salua-t-il.
- Salutation William-Léandre, répondit-il avec la même amitié qu'il lui offrait toujours. Veuillez m'excuser pour cette téléportation impromptue mais il s'est passé quelque chose et je voulais vous en faire part en personne.
- Je vous écoute, dit-il en sentant la gravité de la situation.
- Il y a peu, des vaisseaux Goa'uld ont menacé une planète du traité dans la Voie Lactée. Le Commandant Thor s'est rendu sur place pour intervenir. Malheureusement, son vaisseau s'est révélé impuissant face aux boucliers de son ennemi. Osiris.
- Il semblerait que les vaisseaux des Goa'uld obéissant à Anubis aient des boucliers modifiés extrêmement efficaces. Les Tollans en ont fait l'expérience.
- C'est exact. Ils nous ont fait part de cette information. Le vaisseau du Commandant Thor a été détruit, annonça-t-il. Seulement, le Commandant n'est pas entré dans le processus de renaissance que vous avez créé pour nous.
- Il aurait été capturé ?
- Oui. Nous avons aussitôt envoyé trois de nos vaisseaux les plus puissants, les derniers que nous avons créé. J'y suis allé en personne. Nous avons pu récupérer le Commandant Thor. Cependant, Anubis avait implanté une sonde dans son cerveau pour tenter de lui extirper ses connaissances de force. Thor a résisté du mieux qu'il a pu. Nous avons pu lui retirer la sonde. Malheureusement, il est tombé dans un profond coma et nous ignorons comment l'en sortir pour le moment. Je sais que vous avez une grande amitié pour le Commandant Thor, je souhaitais vous en informer en personne.
- Merci. J'apprécie. Des suites ont-elles été décidé ?
- Nous avons poursuivit Anubis mais il a rejoint le gros de sa flotte. Nous avons tout de même détruis trois de ses vaisseaux mères en représailles et lancé un avertissement au Conseil des Grands Maîtres. Nous allons également multiplier nos apparitions autour des planètes protégées pour marquer notre présence. Malgré tout, nous restons inférieurs de loin en nombre aux Goa'uld. Nous ne pouvons que préserver les planètes du traité pour le moment.
- Je le sais. Nous étudions toujours la situation. Je vous remercie d'être venu m'informer. Tenez moi au courant de l'évolution de l'état du Commandant Thor je vous prie, dit-il inquiet pour son ami.
- C'est la moindre des choses. Nous vous tiendrons informé. Je vais rester un peu en orbite terrestre pour que l'on voit que nous sommes là. Pouvez-vous informer votre commandement de la situation tendue du traité ? Les Goa'uld testent de plus en plus les limites.
- Je me charge de passer le message, assura-t-il.
Ils échangèrent encore quelques banalités avant que Freyr ne le renvoie sur Terre, dans la salle de briefing où se trouvait son équipe, le général et SG-1 prévenue de son départ impromptu. Ils étaient habitués désormais, reconnaissant le téléporteur Asgard. Et ils attendaient de savoir ce qu'il se passait. Ils eurent l'air soulagés de le voir revenir.
- Des nouvelles docteur ?
- Oui et pas vraiment bonnes, répondit-il en leur faisant signe de s'asseoir avec lui. Les Goa'uld testent de plus en plus les Asgards sur la protection des planètes du traité, expliqua-t-il. Il y a eu une attaque, Thor s'est rendu sur place mais il a été capturé et son vaisseau détruit, dit-il en les choquant. Il s'agissait d'Anubis. Il semblerait que les vaisseaux de sa flotte aient été équipés de boucliers et d'armes plus puissantes. Les Asgard ont envoyé trois autres vaisseaux plus puissants et ils ont réussi à secourir Thor mais Anubis s'est enfuis et Thor est dans un profond coma. Les Asgard ne savent pas comment le réveiller. Freyr est venu m'informer et nous prévenir de prendre garde parce que les Goa'uld testent de plus en plus le traité, surtout Anubis avec ses vaisseaux améliorés. Les Asgard ont renforcé leur présence pour marquer leur force autour des planètes du traité, Freyr va rester en orbite un moment pour cela. Mais nous devons être prudent.
- Je vois, approuva gravement le général.
- Les Asgard ne peuvent pas contre-attaquer ? demanda O'Neill.
- Malheureusement non, répondit-il. Si les vaisseaux Asgards sont puissants, ils sont beaucoup moins nombreux que ceux des Goa'uld. Face à une flotte améliorée comme celle d'Anubis, ils auraient bien des chances d'êtres détruis et leur capacité de production de vaisseau est aussi très loin de celle des Goa'uld. Ils ne peuvent que défendre efficacement les planètes du traité autour desquels la pression ne cesse de s'accroître. Et cela inclus la Terre. Ils ont détruis trois des vaisseaux mères d'Anubis en le poursuivant en représailles de l'attaque et envoyé une mise en garde au Conseil des Grands Maîtres mais ils ne peuvent faire plus. Nous devons nous attendre à plus de tentatives d'attaques dans les temps à venir. Les Asgard viendront s'il s'agit d'une attaque ouverte et identifiée des Goa'uld mais vu les manœuvres détournées auxquelles nous avons déjà eu droit, il faut être vigilent. Nous sommes une cible prioritaire pour les Goa'uld.
- Nous informerons tout le monde, assura le général.
Dans les temps suivant, on se fit donc très vigilent. SG-1 se mit à tester de nouveaux équipiers à la place de Daniel mais pas un ne parvenait à faire plus d'une mission avec eux, exaspérant vite O'Neill et les autres. Les Russes tentaient d'ailleurs d'intégrer l'un de leur soldat à cette équipe. Seule autre nation au courant pour la Porte. Ils étaient entrés dans le secret lorsque le gouvernement avait tout fait pour obtenir le DHD qu'ils avaient en leur possession, récupéré dans une cargaison Nazi pendant la guerre. Ils ignoraient ce que cela été mais devant l'insistance du gouvernement américain à récupérer l'engin, ils avaient cherché, espionné jusqu'à découvrir le programme. Une coopération avait dû être mise en place pour qu'ils ne dévoilent rien et ils avaient bien évidemment refusé de céder le DHD, voulant garder quelque chose à utiliser contre eux au besoin. La coopération ne se passait pas très bien, les américains n'honorant que très peu l'accord conclut et le refus catégorique de O'Neill de prendre un russe dans son équipe n'enchanta pas l'officier de liaison, le colonel Chekov.
William-Léandre poursuivit ses échanges avec d'autres peuples entre leurs missions d'explorations Hammond ayant repoussé une nouvelle tournée de mission en vaisseau vu la situation avec les Goa'uld préférant garder ses équipes à portée de main pour ainsi dire. À la demande de William-Léandre, Hammond accepta cependant de les laisser retourner sur les planètes où l'on avait trouvé des technologies Anciennes afin de voir s'il pouvait découvrir autre chose et étudier plus en détail et de manière certainement plus efficace que les scientifiques qui avaient eu cette charge, les technologies se trouvant là.
- Mon général ? interpella William en toquant à sa porte.
- Entrez docteur, répondit-il en relevant le nez du dossier qu'il lisait.
- J'ai une demande.
- Je vous écoute, dit-il en lui accordant toute son attention.
- J'aimerais me rendre à une adresse particulière avec la Porte. Il s'agit d'une place où se trouve depuis peu certains de mes amis. Je ne peux pas vous dire lesquels pour le moment. Ils ont créé une nouvelle place forte et la gardent secrète pour l'instant. J'aurais besoin de m'y rendre pour poursuivre mes échanges avec eux.
- Êtes-vous certain de votre sécurité là bas ?
- Oui monsieur. Il s'agit de peuples avec qui je suis en contact depuis longtemps. Ils ont juste, déménagé une partie d'entre eux et gardent un peu de secret là dessus pour le moment, par sécurité.
- Je vois mais nous saurons où cela se situe avec l'adresse de la Porte, remarqua-t-il.
- Oui mais impossible de s'y rendre sans autorisation, dit-il. La Porte en question a été doté d'une sorte d'iris sur la même idée qu'ici pour la protéger.
- Je vois. Très bien. Entrez les données de cette Porte dans l'ordinateur et vous pourrez vous y rendre sous les conditions habituelles de vos missions solo.
- Merci mon général, sourit-il.
Ce fut ainsi, avec un peu de mensonge il l'avouait, que l'adresse de Sreogane fut ajoutée à sa liste d'adresses d'échanges diplomatiques et culturels, lui donnant l'occasion d'y retourner plus régulièrement. Et il fut très heureux de s'y rendre, royalement accueilli par tous, y passant de nouveau du temps plus souvent. Communiquer avec la station depuis l'Artakis allait un moment mais il préférait y être en personne.
Il ne fallut plus longtemps pour que le prototype du X-302, un chasseur ressemblant quelques peu aux planeurs de la mort Goa'uld dans leur design mais entièrement terriens, doté d'un moteur hyper-espace grâce au naquadria offert par Jonas soit terminé. Les test étaient encourageant mais il n'avait pas encore passé les vols d'essais. Cela ne devait plus tarder maintenant, les Terriens ayant peut-être enfin un chasseur à la fois atmosphérique et spatial efficace pour se défendre.
William-Léandre venait de passer quatre jours sur Sreogane lorsqu'un problème se posa. Il allait rentrer sur Terre comme convenu seulement, la Porte refusait de s'ouvrir, l'intriguant. Il patienta un peu, se disant qu'elle était peut-être activée pour une équipe mais après plusieurs essais infructueux, il commença à trouver cela sérieusement inquiétant. Il changea donc de plan, usant plutôt de la Porte pour atteindre celle de l'Artakis resté en orbite terrestre. Avec la technologie classique de la Porte des Anciens, il n'aurait pas été possible d'activer deux Portes aussi proches l'une de l'autre physiquement mais celle qu'il avait créé réglait le problème. Elles auraient pu être accolées l'une à l'autre qu'il aurait pu ouvrir deux vortex. Il y parvint sans mal, utilisant ensuite le téléporteur pour retourner au SGC, atterrissant en salle d'embarquement, surprenant ceux qui s'y trouvaient. La Porte était en effet ouverte, iris fermée et beaucoup de monde s'affairait autour d'elle avec agitation. William-Léandre remarqua sans mal le général en salle de contrôle qui l'avait vu arriver, l'air soulagé de le voir d'ailleurs et il se mit en route pour le rejoindre.
- Ravi de vous revoir docteur, fit le général.
- Que se passe-t-il monsieur ? demanda-t-il en analysant déjà la situation de ses pouvoirs. Je n'ai pas pu rouvrir la Porte de là où j'étais alors j'ai demandé aux Asgard de me ramener pour voir ce qu'il y avait.
- Les Asgard sont encore là ?
- Non, ils sont repartis dans la foulée, répondit-il en le décevant visiblement. Ils m'ont juste déposé en route.
- Pouvez-vous les recontacter ?
- Pas sans savoir ce qu'il se passe avant monsieur, répondit-il.
- Excusez moi, nous sommes un peu tendus ici. Cela fait maintenant plusieurs jours que la Porte a été ouverte. D'où et par qui, nous n'en savons rien même si nous avons un doute sur les Goa'uld une fois encore. Une faible émission d'énergie presque indétectable passe par le vortex et est accumulée par la Porte. Elle menace d'exploser si cette situation perdure, détruisant la planète par la même occasion et nous ignorons comment arrêter ça. Comme nous étions dans l'incapacité de contacter qui que ce soit, nous avons tenté d'envoyer le X-302 vers Abydoss pour utiliser leur Porte et tenter de contacter les Asgard, dit-il alors que Carter arrivait avec Jonas et celui qu'il savait être le docteur Rodney McKay qu'il n'avait jamais rencontré en personne. Malheureusement, le moteur hyperespace du X-302 ne fonctionne pas.
- Je vois, répondit-il en réfléchissant.
- Comment êtes-vous rentré ? demanda Jonas curieux.
- J'ai contacté les Asgard en constatant que la Porte ne s'ouvrait plus et ils m'ont ramené, répondit-il. Mais ils ne pourront rien faire même si je les appelais monsieur, dit-il.
- Cela irait contre le traité, remarqua-t-il sombrement.
- Oui et avec la tension qu'il y a en ce moment, ce serait l'attaque de masse assurée si les Asgard intervenaient sans assurance claire qu'il s'agit d'une attaque Goa'uld.
Tout eurent l'air très déçus, les deux scientifiques et Jonas partant avec l'idée de penser à une autre solution, William-Léandre restant avec le général :
- Puis-je accéder aux données monsieur ? Je vais voir ce que je peux faire.
- Bien sûr, approuva-t-il.
L'albinos prit alors place non loin de Walter devant les écrans de contrôle pour analyser la situation et la Porte en profondeur, comprenant bien vite ce qu'il se passait et lui, il connaissait la solution à cela. Il se rendit donc auprès des scientifiques et ingénieurs nombreux qui se penchaient sur le problème dans une salle attitrée, McKay et Carter parmi eux. Et il tenta de faire savoir qu'il avait la solution. Seulement, il n'eut guère le temps de parler, vite rembarré par l'assemblée de scientifiques plus vieux et plus diplômés que lui.
- Ah oui c'est vous le petit ambassadeur ami des extraterrestres qui croit tout savoir, fit McKay sans que qui que ce soit ne l'arrête. On n'a pas de temps à perdre avec vos élucubrations sans queue ni tête. Il y a des adultes qui travaillent à sauver la Terre en ce moment, on n'a pas le loisir de jouer avec un gamin qui croit tout mieux savoir que tout le monde. Vous êtes… linguiste je crois. Vous n'avez rien à faire ici, aucune connaissance et aucune légitimité alors laissez nous travailler en paix.
Il eut droit à plusieurs discours du genre de la part de plusieurs présents, rembarré par Carter aussi et il finit par en avoir assez, préférant se diriger vers Hammond qui l'écouterait. Il n'y avait plus de temps à perdre ou la Terre serait détruite. Seulement, ce fut aussi à cet instant que les lumières et l'énergie de la base vacillèrent. Une petite mise en scène d'Anubis qui fit apparaître un hologramme dans la salle d'embarquement obscure. Il rejoignit le général dans la salle de contrôle pour observer ça, le Goa'uld faisant vite son petit cinéma :
- Je suis Anubis, dit-il. Humains de la Terre, votre fin est proche croyez moi. Je ne ferai preuve d'aucune pitié. Vous devrez vous plier à ma formidable puissance, rien ne saurait empêcher votre destruction, préparez vous à affronter votre destin.
Il disparut et les lumières revinrent, tous partant se remettre au travail, plus sombres encore, William-Léandre restant en salle de contrôle avec Hammond.
- Et maintenant ? Pouvons-nous demander aux Asgard ? lui demanda le général.
- On pourrait mais ce ne sera pas utile, répondit-il. J'ai la solution à notre problème général mais les grosses têtes arrogantes refusent de m'écouter et vu avec quel mépris et incompréhension ont été reçu toutes mes remarques en matière de technologie jusqu'ici, ils ne m'écouteront pas. Et même s'ils écoutaient, j'aurais beau expliquer ils ne comprendraient pas à leur niveau. Alors monsieur, puis-je me mettre au travail ?
- Allez-y, autorisa-t-il sur le champs avec confiance.
William-Léandre prit place près de Walter devant la baie vitrée et les écrans de contrôle de la Porte, prenant l'ordinateur principal pour se mettre à pianoter sur le clavier à toute vitesse, les techniciens et soldats autour d'eux qui avaient entendu le regardant faire. Très vite, l'énergie de la base vacilla de nouveau et cela fit venir Carter, McKay, Jonas et O'Neill derrière lui.
- Qu'est-ce que vous faîte ? demanda Carter avec brutalité et l'air agitée.
- Je m'occupe du problème, répondit-il concentré sur son écran.
Il usa d'un peu de magie de confusion pour que personne autour de lui ne puisse comprendre ce qu'il faisait.
- Vous ne savez pas ce que vous…, fit McKay.
- Taisez vous, ordonna le général. Le docteur Langford a mon autorisation, posa-t-il fermement. Laissez le travailler. C'est vous la baisse de tension ? demanda-t-il plus calmement à l'albinos.
- Oui. Je dois isoler l'énergie de la Porte.
Il usa ensuite de ses connaissances en matière de Porte des Étoiles pour créer une connexion avec l'autre Porte de l'autre côté du vortex pour que la petite vague d'énergie ne passe plus et ensuite forcer sa fermeture. À l'ahurissement général, la Porte se ferma, stupéfiant tout le monde.
- Bravo docteur, fit Hammond tout sourire.
- Ce n'est pas fini monsieur, répondit William. La Porte a accumulé beaucoup d'énergie, il faut l'évacuer dans le quart d'heure qui vient pour ne pas qu'elle saute.
- Vous pouvez le faire ?
- C'est impossible, fit Carter. Sinon, on aurait drainé l'énergie nous même au fur et à mesure.
- C'est vrai que vous savez tout de la Porte et du Réseau major, ironisa William-Léandre encore en colère contre eux. Oui général je peux le faire, assura-t-il en les surprenant une fois encore.
Il sortit son communicateur Asgard, le connectant aux systèmes de la pièce avant de l'activer pour contacter Orilla et très vite, on lui répondit, l'image d'un Asgard apparaissant à l'écran.
- Salutation Freya, salua-t-il en restant dans sa langue.
« Salutation William-Léandre, répondit-elle avec amitié. Que peut-on pour vous ? »
- J'ai une demande à soumettre au Haut Conseil.
« Tout de suite, répondit-elle en surprenant les autres terriens autour de lui. »
Deux minutes plus tard, une image du Haut Conseil Asgard s'affichait dans sa salle d'audience officielle, seul le siège de Thor vide. Ignorant les autres autour de lui, tous étonnés de voir à quel point il parlait facilement avec le gouvernement Asgard, il leur détailla ce qu'il venait de se passer tout en continuant à pianoter sur l'ordinateur. La Porte s'ouvrit d'ailleurs de nouveau, le technicien près de lui retrouvant immédiatement le même phénomène qu'un peu plus tôt, tendant tout le monde. Seulement, tout en parlant aux Asgard, expliquant l'implication d'Anubis, William-Léandre referma la Porte une seconde fois puis une troisième fois, Anubis insistant visiblement pour se reconnecter.
- Avant de pouvoir utiliser normalement la Porte, je dois en évacuer l'énergie, continua-t-il comme si de rien n'était en regardant le Haut Conseil. Pour cela, j'aimerais établir un vortex vers Orilla avec votre permission.
« Cela devrait fonctionner, lui répondit Odin. Vous avez notre permission pour établir un vortex vers Orilla. »
- Merci Odin, je le lance sur le champs, approuva-t-il.
Il se remit à pianoter sur l'ordinateur, activant la Porte, la base se mettant rapidement à vibrer.
- Que se passe-t-il ? demanda Hammond alors que la connexion avec les Asgard perdurait.
- C'est une activation particulièrement puissante avec toute cette énergie emmagasinée monsieur, répondit-il. C'est colossal et la base et notre système ne sont pas fait pour supporter ça. C'est pour ça que j'ai isolé la Porte. Pour ne pas faire tout disjoncter ici, dit-il alors que les chevrons s'enclenchaient les uns après les autres plus vite qu'à l'habitude. Mais tout ira bien ne vous en faîte pas.
- Ouvrir un vortex ne réglera pas le problème, fit McKay. Il y a de quoi ouvrir plusieurs dizaines voir centaines de vortex dans la Porte en ce moment. Vous risquez d'accélérer la surcharge et tout faire sauter ! paniqua-t-il.
- Docteur ? questionna Hammond bien plus calme et confiant en lui.
- Ce vortex pourra drainer l'entièreté de la surcharge général, assura-t-il tranquillement. Il n'y a pas à s'inquiéter.
« William-Léandre a raison général Hammond, fit calmement Odin dans la connexion. Il sait ce qu'il fait. Il connaît la Porte mieux que personne Asgard inclus, dit-il en stupéfiant les présents autour de l'albinos. Laissez le faire. »
Hammond approuva, rassuré, les autres ne sachant que penser. Et ce fut de nouveau la surprise générale lorsqu'il n'y eut pas sept mais huit chevrons, l'anneau continuant à tourner après le septième.
- Il y en a encore un ? demanda Carter.
- Oui. Orilla est dans Ida, répondit William-Léandre. Autre galaxie, huit chevrons et beaucoup plus d'énergie engagée. En temps normal, impossible d'ouvrir un tel vortex avec nos générateurs et nos installations. Mais dans ce cas….
La Porte s'ouvrit puissamment devant lui, la base cessant de trembler une fois le vortex établi.
« Le vortex avec Orilla a bien été établi, confirma rapidement Penegal. »
- Et l'énergie est convenablement évacuée, fit William-Léandre en consultant ses écrans. Puis-je laisser le vortex ouvert un moment ? demanda-t-il au Haut Conseil. Le temps de préparer la contre attaque pour détruire ce qui a causé cela.
« Savez vous ce dont-il s'agit ? demanda Vor. »
- Pas encore mais j'ai les cordonnées du monde dont l'attaque provient, dit-il en ébahissant une fois de plus les scientifiques et techniciens autour de lui. Il doit y avoir un dispositif ou une installation conséquente près de la Porte de l'autre côté. Je vais la détruire sinon ils continueront.
« Avez vous besoin de l'assistance Asgard ? demanda Odin. Nous pouvons intervenir dans ce cas. »
- Inutile de déranger l'un de vos vaisseaux pour ça. Je m'en charge.
« Très bien. Pouvez-vous maintenir la communication ? Le Haut Conseil souhaiterait suivre cette affaire. »
- Bien sûr, approuva-t-il avant de se tourner vers Hammond. Mon général, j'ai besoin de deux sondes et du dispositif lance missile de la salle d'embarquement.
Celui-ci approuva sur le champs vu sa réussite et sa très calme maîtrise de la situation, ordonnant que l'on prépare les sondes et lui donnant l'accès à l'installation lance missile de la Porte. Très vite, deux MALP furent préparés juste devant la Porte l'un derrière l'autre, le lanceur de missiles téléguidés mit en place face au vortex, prêt à servir.
- Qu'est-ce que vous comptez faire ? demanda Carter plus calme.
- Envoyer le MALP pour avoir une idée de ce qu'il y a de l'autre côté et qui permet cette attaque pour le détruire ensuite puis vérifier avec la deuxième sonde au besoin si la première est détruite par les Jaffas qui sont sûrement en poste là bas.
- Anubis cherche probablement déjà à se reconnecter à notre Porte et il peut ouvrir un vortex plus vite que nous. Vous n'aurez pas le temps d'ouvrir un vortex vers l'autre Porte avant qu'il n'ouvre la nôtre, fit la blonde.
- Vous vous ne pourriez pas le faire, fit-il en travaillant toujours à toute vitesse. Heureusement moi si. N'ai-je pas ouvert la Porte vers Orilla ?
Cinq minutes plus tard tout était prêt.
- Je coupe le vortex vers Orilla, dit-il à l'attention des Asgard qui approuvèrent.
La Porte se referma pour se remettre aussitôt en action, composant l'adresse de la planète adverse. Avec les modifications faîtes au programme par William-Léandre entre temps, elle alla beaucoup plus vite, créant une fois encore la stupéfaction autour de lui. Elle s'ouvrit sans problème et William-Léandre fit passer le premier MALP lui même, scrutant l'image qu'il en recevait. Ils eurent à peine un flash d'image en provenance de la cible, la sonde probablement détruite par des gardes sur place dés qu'elle apparut.
- On n'a pas eu le temps de voir quoi que ce soit, fit Carter agacée et déçue par le résultat.
- Vous peut-être, signala William-Léandre. Moi j'ai ce qu'il me faut dit-il en programmant les tirs.
- Vous rigolez ? On n'a pas pu voir ce qu'il y a là bas et encore moins de quoi programmer les tirs !
- Moi si, dit-il. Vous n'êtes ni concentrés, ni observateurs. On a vu ça, dit-il en affichant l'unique image envoyé par le MALP.
Il les laissa regarder alors qu'il faisait partir le premier missile puis le deuxième. Sur l'écran, on voyait une étrange installation faîte de piliers sombres entourant largement l'autre Porte, un élément central en face d'elle, tout les éléments reliés entre eux par un rayon d'énergie mauve.
- C'est quoi ce truc ? demanda Jonas alors que William-Léandre faisait partir la seconde sonde pour aller vérifier.
- Un dispositif Ancien, répondit l'albinos. C'est leur design et il n'y a qu'eux dans cette galaxie qui connaissent assez bien la Porte pour créer ce genre de chose. Anubis a dû tomber dessus et comprendre comment s'en servir. Quoi qu'il en soit, ce n'est plus un problème.
Tous reportèrent leur attention sur l'écran sur lequel on recevait les images du second MALP. On voyait clairement la différence avec la première image. L'élément central avait disparus, un cratère marquant le point d'impact des missiles à l'endroit précis où il se trouvait. Tout autour, les piliers semblaient avoir sauté, la connexion d'énergie absente.
- Voilà qui est fait, fit William-Léandre en refermant la Porte. Il ne pourra plus s'en servir et je doute qu'il soit capable de reconstruire un dispositif Ancien.
Dans le silence stupéfait autour de lui, l'albinos rétablit l'énergie dans la base avant d'effacer l'entièreté des commandes et des actions qu'il avait fait avec les ordinateurs, retirant ses modifications, refusant de les laisser à des gens qui l'avaient insulté de la sorte. Il eut vite fini, se tournant vers les Asgards.
- Le dispositif a été détruis et tout est rentré dans l'ordre ici. Merci pour votre collaboration, sourit-il.
« Ce n'était pas grand-chose, répondit Odin. Nous sommes heureux de savoir que cet assaut a été totalement contré. »
- Veuillez m'excuser Odin, dit-il en passant au Asgard en étonnant encore son entourage, des nouvelles du Commandant Thor ? questionna-t-il avec inquiétude.
« Malheureusement non, répondit-il tristement. Nous vous tiendrons au courant de toute évolution. »
William-Léandre approuva, ils se saluèrent et ils coupèrent le contact, l'albinos récupérant et rangeant immédiatement son communicateur. Il se leva ensuite, faisant face au général :
- Il n'y a plus rien à craindre monsieur, assura-t-il en le regardant dans les yeux.
- Toutes mes félicitations docteur et merci, répondit-il. Vous avez sauvé la Terre.
William-Léandre lui répondit d'un simple petit sourire et d'un signe de tête, s'apprêtant à s'en aller, précipitamment arrêté par McKay et Carter :
- Comment vous avez fait ça ?! demandèrent-ils.
- Le sale gosse arrogant qui croit tout savoir que je suis ne voudrais pas embêter les génies que vous êtes avec ses élucubrations sans queue ni tête, répondit-il avec dédain. Après tout, je n'ai aucune connaissance, aucune qualification, aucun diplôme, aucune légitimité, je ne sais rien de la Porte et je ne suis pas un scientifique de vos calibres alors je n'ai rien a dire n'est-ce pas ? releva-t-il en reprenant le discours qu'il avait reçu plus tôt. Je ne voudrais surtout pas déranger votre travail alors je vais m'abstenir, claqua-t-il.
- Vous devez nous le dire ! s'exclama Carter.
- Tiens, maintenant ce que je dis a de la valeur ? ironisa-t-il. Vous et vos collègues avez soigneusement insultés et descendu tout mon travail et mes rapports lorsqu'il s'agit de technologie et de la Porte. Vous m'avez insulté et descendu il y a moins d'une heure quand j'étais en train de tenter de vous expliquer. Et là, ça vous intéresse ? Moi ça ne m'intéresse plus de parler et d'échanger avec les abrutis arrogants pensant avoir la science infuse. Débrouillez vous ! trancha-t-il froidement.
Il partit ensuite fièrement, laissant derrière lui une salle silencieuse jusqu'au soupir de Hammond.
- Vous l'avez cherché, remarqua-t-il à l'attention des scientifiques. Cela fait des années que le docteur Langford remet des rapports sur des domaines de technologies, d'astrophysiques, sur la Porte, sur ses sécurités et j'en passe. Il s'est fait royalement ignorer et descendre par vous et ceux de la zone 51. Tout à l'heure, il a tenté de vous en parler et vous l'avez insulté en refusant de l'entendre. Ne venez pas vous plaindre qu'il refuse de travailler avec vous désormais. Je l'ai déjà dis et je le répète : je pense qu'il est le plus grand expert de ce programme toutes disciplines confondues et ce n'est pas parce qu'il est jeune et qu'il n'a pas tout les diplômes qu'il n'est pas aussi voir plus compétent que vous. Il serait temps que vous commenciez à le respecter comme il le mérite.
- En tout cas vous l'avez bien énervé cette fois, fit O'Neill léger à l'attention des deux scientifiques.
Rapidement, William-Léandre était allé retrouver son équipe qui, si elle avait suivi l'affaire à distance, n'avait pas pu le rejoindre, la salle de contrôle restreinte au personnel essentiel le temps de la crise. Il put se détendre avec eux, leur racontant ce qu'il s'était passé. Carter et McKay furent terriblement déçus de voir qu'il n'avait laissé aucune trace de ce qu'il avait fait, aucun de comprenant par quel miracle il avait fait cela. Lorsqu'ils revinrent quémander une explication, ils se firent renvoyer froidement, William-Léandre refusant complètement de leur expliquer. Teal'c parti au chevet de sa femme mourante dans un camps Jaffa revint peu après, expliquant qu'il avait eu vent de l'attaque et qu'avec Bra'tac et Rya'c, ils étaient allés à l'assaut de la planète portant le dispositif en question. Ils avaient pu assister à sa destruction, confirmant aussi que les Jaffas d'Anubis avaient abandonné le site.
Ce fut peu après, alors que William était sur Sreogane, qu'un vaisseau mère Goa'uld approcha la station, étrangement dépourvu de signe de vie. Il s'était simplement arrêté là, à distance respectueuse de la station. Et si les détecteurs n'avaient pas trouvé de signes de vie, William-Léandre lui, en avait parfaitement senti quelques-un à bord. S'il avait voulu y aller seul pour voir ce qu'il se passait, ses amis avaient insisté pour l'aider et quelques Kirionniens, experts en combat, vinrent avec lui en apprenant qu'ils y avaient tout de même quelques êtres à bord. Une fois à l'intérieur du Ha'tak, ils s'étaient d'ailleurs occupés de ces présences, découvrant quelques Jaffas laissés derrière pour s'assurer de la destruction du vaisseau d'après ce que William lut dans leurs esprits. Et ce fut aussi dans leurs pensées qu'il apprit qu'il s'agissait du vaisseau qui avait retenu Thor et que l'esprit de celui-ci semblait en avoir pris le contrôle. Cela expliquait pourquoi le Asgard était dans le coma : son esprit ayant été connecté à l'ordinateur y était resté coincé. Anubis avait voulu détruire le vaisseau, laissant quelques Jaffas derrière pour s'en assurer. Mais le compte à rebours d'auto-destruction avait été bloqué, probablement par Thor. Les Jaffas ne se laissèrent pas faire et lorsqu'ils firent mine d'attaquer William-Léandre scrutant leurs esprits, les Kirionniens, Seveolf, l'ami de l'albinos en tête, les abattirent sans tergiverser.
Cela fait et comprenant désormais la situation, il fut simple pour William-Léandre de récupérer l'esprit de Thor de sa magie, l'incarnant dans un petit cristal qu'il garda précieusement. L'esprit de Thor retiré de l'ordinateur, le compte à rebours d'autodestruction reprit, là encore stoppé par l'albinos. Il s'attela ensuite à sécuriser l'appareil, se disant qu'il allait le vérifier en long en large et en travers pour ensuite aller le mettre en sécurité, le gardant pour potentiellement le donner à la rébellion Jaffa plus tard comme les réserves qu'il avait déjà dressé. Le Ha'tak fut donc mit en veille et stationné non loin de la station en attendant d'être passé en revu. Ce fut ensuite sur le champs que William-Léandre prit la Porte de Sreogane aller sur Orilla et remettre l'esprit de Thor dans son corps, soulagé de voir celui-ci se réveiller rapidement une fois la chose faîte. Il en fut ravi, comme les Asgards. Thor était un grand et véritable ami pour lui et il fut vraiment heureux d'avoir pu l'aider, Thor toujours présent pour lui rendre service lorsqu'il le sollicitait. Le Commandant Suprême de la Flotte assura d'ailleurs rapidement que Anubis n'avait presque rien obtenu de lui alors qu'il avait résisté de toute ses forces et gardés les informations à bord du vaisseau qu'il leur avait amené. Il était certain que le Goa'uld n'avait rien obtenu sur le Symposium et Sreogane, soulageant un peu plus tout le monde.
William-Léandre passa ensuite la plus part de son temps sur la station à vérifier le Ha'tak, retirant toutes les informations de Thor, vérifiant qu'il n'était pas piégé, qu'il n'y avait pas de virus ou toute autre menace petite ou grande à l'égard de ceux à qui il pourrait le donner plus tard. Bien entendu, il suivait tout ce qu'il se passait sur sa station, très heureux d'avoir vu une section de jeu se créer. Les adultes avaient d'abord échangés sur les jeux de leur société dans un but d'étude socio-culturelle, puis les enfants en visite sur la station avaient voulu tester les jeux des uns et des autres et William-Léandre avait fini par créer une grande air de jeux avec tout les aménagements nécessaires sur la station. Voir les enfants de tout peuple jouer ensemble joyeusement et faire connaissance était une très belle image de l'avenir qu'il espérait voir. Une image que beaucoup aimaient observer dans cet échange. Une petite école avait aussi été créé pour apprendre aux enfants qui le voulaient, des bases sur les autres peuples et leur cultures, les autres planètes, sur des connaissances générales, sur les langues pour favoriser l'échange. Et la chose avait tellement de succès que William-Léandre s'était mis à réfléchir à un projet d'école de plus grande ampleur sur la station, plusieurs de ses amis y réfléchissant avec lui.
Parallèlement, il continuait bien évidemment ses missions avec son équipe, ses visites sur les planètes de ses amis. Il n'était que peu sur Terre en réalité, toujours occupé ici et là, sur l'Artakis lorsqu'il était censé dormir. Il délaissait d'ailleurs de plus en plus les habitudes mortelles, mangeant moins, dormant moins mais jamais il ne s'était sentit aussi épanouis dans sa vie, heureux, libre, stimulé… Ses révélations à son équipe n'avaient fait que renforcer leur lien d'amitié et de confiance et il discutait plus librement avec Charles, Carl et Carvin.
Peu de temps après le réveil de Thor, sur Terre, sur le site où l'on avait trouvé la seconde Porte en Antarctique, on découvrit un corps dans la glace. Un corps qui se trouva être celui d'une Ancienne piégée là. Une Ancienne qui se réveilla lorsqu'on la sortit de la glace. Seulement, avec elle vint la fameuse peste, la maladie envoyée contre les Anciens par les Oris et qui avait poussé les premiers à partir pour Pégase avec Atlantis. Les scientifiques présents, dont SG-1 étaient tombés malades les uns après les autres. L'Ancienne avait pu les soigner de ses dons, mais elle en était morte sans avoir pu soigner O'Neill. Il avait alors fallu trouver un moyen de sauver le colonel et ce fut la Tok'ra qui apporta une solution en lui proposant une symbiose avec un symbiote Tok'ra qui pourrait le soigner et qui prendrait un autre hôte ensuite. O'Neill, au bord de la mort, avait d'abord refusé, préférant mourir, puis il avait accepté lorsque son équipe l'avait prié de le faire pour vivre, expliquant aussi que le symbiote en question avait de précieuses informations à donner sur les Goa'uld. O'Neill avait alors accepté et les Tok'ra l'avaient emmené, promettant de le ramener dés que son symbiote aurait un autre hôte.
Seulement, ce ne fut pas si simple et O'Neill tarda à revenir, son équipe et Hammond insistant toujours auprès de Tok'ra pour le récupérer. Finalement, on leur avait annoncé que Jack et son symbiote, Kanan, avaient disparu, qu'ils s'étaient enfuis par la Porte sans dire où ils allaient. Il s'était finalement avéré que la paire était probablement sur une planète de Ba'al, où Kanan aurait été en forçant son hôte pour aller chercher une servante du Grand Maître rencontré lors d'une mission. S'il avait été impossible d'aller chercher Jack directement, la planète s'avérant être une forteresse très sécurisée, Teal'c avait eu l'idée de donner des informations à un autre grand maître, Yu, qui avait donné l'assaut sur l'endroit. Cela avait permis à O'Neill de s'échapper et de rentrer. Plus tard, on avait appris que son symbiote ne lui avait jamais laissé le contrôle depuis l'implantation, qu'il ne se souvenait de rien de cette période et que Kanan l'avait abandonné lorsqu'il avait échoué à s'échapper de la planète et que les Jaffa de Ba'al les avaient repris. Il s'était enfui en quittant O'Neill laissé à son sort. Celui-ci avait été torturé à mort, ressuscité par le sarcophage Goa'uld, torturé encore par Ba'al pour avoir des informations sur la Tok'ra. Cela, jusqu'à son évasion. Autant dire que O'Neill qui n'aimait déjà pas beaucoup la Tok'ra, ne l'aima pas beaucoup plus ensuite.
Peu après cela, William-Léandre avait surpris Hammond en posant son tout premier congé depuis son entrée au SGC. Il avait fait cela dans un but bien précis. Aussi, dés que ses vacances avaient commencé, il avait pris l'Artakis, partant pour réaliser un projet qu'il pensait depuis un moment. Pour lui, il était évident que l'élément le plus important dans la guerre contre les Goa'uld était la rébellion Jaffa. Seulement, les Jaffas rebelles avaient énormément de mal à s'organiser, à se rassembler et à trouver des refuges sûrs, constamment pourchassés par leurs anciens maîtres. S'il n'était pas prêt à leur donner des technologies qui n'étaient pas les leurs ni à faire la guerre à leur place, William-Léandre voulait les aider, eux et leurs familles martyrisées et pourchassées. Il s'était donc dit qu'il pouvait commencer par leur créer un refuge où ils seraient en sécurité, où ils auraient à manger quand beaucoup souffraient de la faim à l'heure actuelle. Il avait donc conçu un projet et il comptait maintenant aller le mettre en œuvre.
Il avait d'abord fallu sélectionner une planète. Une planète sans Porte, vierge et propice à la vie. Une planète inconnue des Goa'uld et aussi loin de leurs domaines que possible. Il avait vite trouvé son bonheur, prenant le temps d'analyser la planète dans son entièreté pour s'assurer qu'elle était sûre et sans danger. Il put confirmer qu'il n'y avait aucune civilisation ici, pas de maladie notable ou dangereuse, un monde en bonne santé dans un système sain. Il y avait tout de qu'il fallait pour établir une colonie prospère. William-Léandre était donc descendu au sol pour créer cette colonie. Armé de sa magie, il avait bâti une véritable ville, usant des matériaux présents, les modelant de ses pouvoirs. Il veillait à la nature, déplaçant les plantes sans leur faire de mal, s'assurant de ne pas s'implanter dans un territoire important de la faune locale fournie. S'inspirant de tout ce qu'il savait de la culture Jaffa, il avait construit de grandes maisons de pierre mélangeant les divers styles antiques européens et nord Africain que l'on connaissait sur Terre et que l'on retrouvait dans les villes Jaffa. Il y ajouta l'eau courante, un système d'égout et d'épuration de l'eau, l'énergie par générateur solaire… Tout ce qu'il fallait pour vivre confortablement dans de bonnes conditions. Il n'avait pas négligé la beauté du lieu, le rendant aussi agréable que possible, estimant que les Jaffas rebelles avaient bien besoin d'un « petit coin de paradis » vu ce qu'ils subissaient et affrontaient en ce moment. Il fit une ville pleine de plantes et de plants d'eau, de canaux alimentés par le fleuve proche, permettant ainsi à quelques créatures d'eau d'amener un peu de vie. Il y eut des routes et tout ce qu'on pouvait attendre dans une ville.
Il aménagea des fermes, usant de sa magie pour créer des cultures avec des vergers, des champs qu'il ensemença, des parcelles maraîchères… Il y avait largement de quoi pratiquer la chasse sur la planète, une flore riche pleines de plantes comestibles et plus tard, des élevages pourraient êtres créé. Mais il s'assura de faire en sorte que ses protégés auraient de quoi se nourrir dés leur arrivée, sachant que cela pouvaient être un problème pour eux en ce moment. Connaissant la culture Jaffa, William-Léandre s'appliqua à créer de nombreux lieux d'entraînement au combat de toute sorte, des espaces pour le kelno'reem, des écuries, des armureries… Il bâtit un hôpital, un centre stratégique, un siège pour les dirigeant, un centre de communication… Le tout équipé de technologies déjà connues des Jaffas, des technologies Goa'uld.
Si William-Léandre avait prévu montagne de choses pour assurer la sécurité de la planète, il commença par protéger directement la ville. Dans tout ce qu'il avait récupéré dans ses tournées de recyclage, il y avait des émetteurs de boucliers de vaisseaux mères irrécupérables. Il suffit de quelques modifications mineures pour en faire une protection pour la ville toute entière et ses environs. Il y ajouta une défense anti aérienne là encore faîtes de canons réparés récupérés sur des épaves. Tout cela fait après des jours de travail, il s'attela à la Porte pour la planète. Pour elle, il avait créé une vaste place ronde qui cette fois, serait dotée de sa propre technologie placée sous des précautions de secret. La Porte fut la même que celle de Sreogane, mélange de naquadah et de cristal, enchâssée dans un support. Un support cette fois-ci conçu pour retirer toutes leurs armes aux arrivants. Il désactiverait tout appareil de localisation ou de communication et les confisquerait aussi. Et tout cela serait téléporté dans une réserve attitrée, mis hors course. Cela avait été pensé dans le but de protéger la colonie. L'un des gros problèmes de la rébellion était les traîtres, les espions qui n'hésiteraient pas à amener de quoi indiquer la localisation exacte de cette planète pour leurs maîtres, des pièges, des bombes... Il veilla donc à ce que ce genre de stratagème ne puisse fonctionner, supprimé dés le passage de la Porte.
Mais il ne s'arrêta pas là. Usant de sa magie, il fit en sorte que la place d'arrivée puisse détecter les êtres mal intentionné envers la planète et la rébellion, ceux qui n'étaient pas sincères ou loyaux envers cette rébellion, les espions et les traîtres. Ceux-ci seraient immédiatement dépouillés de leurs affaires et téléportés dans les geôles de la planète. Cela ne supprimerait pas totalement le risque de trahison, des espions pouvant encore venir par les vaisseaux mais si les Jaffas apprenaient à bien se servir de cette place pour tester les nouveaux arrivants dans la rébellion, ils diminueraient énormément le risque. William-Léandre avait l'intention de leur conseiller, espérant qu'ils écouteraient, de ne pas faire venir de vaisseau ici et de n'utiliser que la Porte pour aller et venir, augmentant ainsi les chances que jamais le site ne soit localisé.
Pour sécuriser un peu plus la localisation de la planète, William-Léandre créa une autre sécurité dont-il avait eu l'idée. Une Porte Miroir. Pour venir dans ce refuge par la Porte, il faudrait entrer une adresse, celle de la Porte Miroir qu'il perdrait quelque part dans l'espace sous une lourde dissimulation pour ne pas que l'on puisse la trouver. La Porte Miroir elle, était faite pour refléter le vortex comme un rayon de lumière dans un miroir, vers la Porte de la planète refuge sans que les voyageurs ne puissent se rendre compte qu'ils étaient passés par elle. Ainsi, si on utilisait les cordonnées de la Porte pour trouver le site grâce aux repères spatiaux, cela conduirait à la Porte Miroir en plein espace, très loin du véritable site. Cette Porte intermédiaire, il la cacherait soigneusement pour qu'on ne puisse la détruire ou la voler et sans pouvoir entrer dans son système, impossible de trouver vers quelle planète elle renvoyait. Encore fallait-il la trouver et comprendre ce qu'elle faisait, ce qu'il n'avait pas l'intention de révéler à qui que ce soit par sécurité.
Il termina donc en allant installer la fameuse Porte Miroir, vérifiant son fonctionnement. Il gagna ensuite sa base Telta, allant chercher, dans les réserves qu'il avait constitué, du matériel et des armes qu'il ramena au refuge, faisant en sorte que les Jaffas rebelles aient une bonne base. Lorsqu'il eut fini son projet, il était fier de lui et de ce qu'il avait fait, espérant que cela aiderait ne serait-ce que pour mettre les familles en sécurité. La planète avait déjà tout ce qu'il fallait pour accueillir beaucoup de monde. Ne restaient plus qu'à faire venir les Jaffas et il se dit qu'il en parlerait rapidement à Teal'c et Bratac.
Il profita du reste de ses vacances pour refaire des tournées de collectes de recyclage, heureux de tomber sur deux tel-tak et deux al'kesh assez facilement réparables. Sa perle fut un ha-tak, un vaisseau mère qui avait besoin de réparations sérieuses mais récupérable, surtout compte tenu des pièces détachées et matières qu'il avait accumulé et qui aideraient à cela. Les vaisseaux qu'il récupérait le plus et en meilleur état étaient indubitablement les planeurs de la morts. Il était totalement fous de voir tout ce qu'on pouvait ramasser dans l'espace. La technologie Goa'uld était la plus abondante mais il y avait de tout, jusqu'au débris de vaisseaux Asgard que William-Léandre mit soigneusement de côté, refusant de s'en servir sans l'autorisation de ses amis.
Au final, ses vacances furent très remplies et il n'arrêta pas une seconde, passant aussi par Sreogane. Après deux semaines, il rentra sur Terre et au SGC, aussitôt embarqué dans une mission. Son équipe devait accompagner SG-1 sur le site Alpha. Les Terriens y avaient accueilli des Jaffas rebelles qui avaient eu besoin d'un refuge après la destruction de leur base. Ils étaient envoyés sur place pour évaluer la situation, voir si tout allait bien, voir comment leurs équipes là bas s'en sortaient, les besoins… Ils y étaient allés avec Janet Fraisier et une équipe médicale. Le site Alpha n'était pourtant pas resté calme très longtemps. Les Tok'ra avaient débarqué en catastrophe, évacuant d'urgence leur base attaquée par Anubis. N'ayant pas d'autre refuge, Jacob Carter les avaient conduis au site Alpha et ils étaient présentement devant la Porte activée, sécurisant les arrivées des Tok'ra, certains blessés et mal en point immédiatement pris en charge par Janet. Plusieurs Jaffa dont Bra'tac et Teal'c gardaient la Porte de leur lances, prêt à tirer si quelque chose qui n'était pas Tok'ra passait. Mais finalement, la Porte se referma après avoir laissé passer Jacob et un dernier Tok'ra, O'Neill allant à leur rencontre, William près de lui le suivant avec Charles, l'ancien Terriens blessé à la jambe vite soutenu par sa fille :
- La Porte a été condamné ? demanda aussitôt le colonel.
- J'espère que les Tok'ra n'ont pas attiré leurs ennemis jusqu'à notre refuge, pria Bra'tac s'approchant.
- J'avais programmé l'explosion d'une charge nucléaire tactique dix secondes après notre passage, informa Jacob. L'ennemi ne peut pas nous suivre et personne n'a vu l'adresse.
- Vous en êtes bien certain ? insista O'Neill.
- Absolument, assura Jacob.
- Fin de l'alerte ! annonça alors O'Neill à l'attention générale. Que tout le monde s'occupe des blessés! Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il aux deux Tok'ra alors que tous se détendaient et allaient aider.
- Notre base du système de Risa a été envahi par les soldats d'Anubis expliqua l'autre Tok'ra alors qu'un troisième les rejoignait.
- Nous avions prévus de rallier le SGC, expliqua Jacob, seulement leur Porte fonctionnait déjà.
- Jonas et SG-3 devaient revenir de P3X-231 avec les artefacts qu'ils ont trouvé, remarqua Carter.
- Je suis désolé Jack, fit Jacob. Je sais que vous auriez préféré que votre site Alpha reste secret mais c'était une question de vie ou de mort. On ne pouvait pas attendre.
- C'est vous qui avez entré les coordonnées c'est bien ça ? voulu confirmer O'Neill.
- Oui et en faisant bien attention à ce que personne ne les voit.
- Est-ce vous que nous devons remercier pour ce refuge ? demanda le Tok'ra à ses côtés.
- Colonel Jack O'Neill voici Malek, présenta l'ancien Terriens. Le commandant en chef de la base que nous venons d'évacuer. Et Ocker, dit-il en désignant l'autre, son chef de la sécurité.
- Les vôtres ont montré leur valeur en nous prêtant assistance, remarqua Malek.
- Combien de morts ? demanda O'Neill.
- Les trois quart des nôtres ont succombé, répondit sombrement Ocker.
- Désolé, répondit le colonel.
- C'est donc une base de la Tau'ri, posa Malek en regardant autour de lui. Pourquoi y-a-t-il tant de Jaffas ?
- Ils font partis de la résistance, répondit Carter.
- Des Jaffa qui se sont rebellé contre des Goa'uld ? releva-t-il. Je n'aurais jamais imaginé qu'ils étaient devenus si nombreux.
- La cinquième colonne compte des centaines d'agents infiltré dans les rangs des Goa'uld, expliqua-t-elle.
- Exactement comme vous, posa O'Neill.
- De nombreux Jaffa ont dû évacué une de leur base rebelle il y a quelques temps de cela, termina la blonde.
- Et ils sont venus ici ? fit Ocker.
- Ba qu'est-ce qu'il y a ? demanda O'Neill sentant le malaise. Ça vous pose un problème ?
- À nous non, assura Malek pourtant tendu.
- Tant mieux, dit O'Neill sentant que cela les pinçait.
Ils se séparèrent alors pour aller se faire soigner et se reposer, William-Léandre regardant les Tok'ra s'éloigner avec Carter, O'Neill suivant d'un peu plus loin.
- J'ai comme l'impression que ça va être compliqué, remarqua Charles près de lui.
- Moi aussi, soupira l'albinos. Entre l'arrogance et la supériorité des Tok'ra, les Jaffas qui ne les apprécient pas parce qu'ils ressemblent aux Goa'uld, les Tok'ra qui ont une piètre estime des Jaffas et les forts caractères de tous, la cohabitation s'annonce houleuse.
- On va avoir du travail, fit le major. Allez haut les cœurs. On est tous en sécurité pour l'instant, positiva-t-il. Allons voir ce qu'on peut faire pour aider, poussa-t-il.
