Chapitre 28 :
Secret d'état
Une fois la symbiose parfaitement installée, Egéria, Lha-mi et les Tok'ra étaient repartis, la reine et son hôte remerciant William-Léandre pour tout ce qu'il avait fait, promettant de garder contact. Ce fut peu de temps après qu'un problème que l'albinos avait vu venir depuis longtemps se présenta. Il y avait eu une fuite sur l'une des branches du programme : celui du Prométhée. Depuis quelques temps déjà, les équipes scientifiques concevaient et construisaient le tout premier vaisseau terriens, un croiseur, le X-303 Prométhée. Il combinait des technologies terriennes, Goa'uld et le naquadria de Jonas. Il était loin d'être terminé mais il y avait eu des fuites sur le projet. Ils en avaient pris connaissance lorsqu'une journaliste, Julia Donavan, avait abordé Carter dans la rue, lui demandant des informations sur le trinium dont-elle avait un petit morceau. Le trinium. Son nom n'était même pas censé être connu hors du projet. Elle avait aussi le nom du Prométhée même si elle ignorait ce dont-il s'agissait exactement. Mais la fuite était évidente et la journaliste entêtée, décidée à diffuser son reportage sur tout cela.
Le Président lui même avait dû appeler la chaîne en question pour empêcher ça mais il y avait eu une contrepartie. Admettant qu'un jour ou l'autre tout ça se saurait, on avait accepté de montrer le projet Prométhée à Julia, de la laisser tourner un documentaire et de lui accorder l'exclusivité seulement lorsque le gouvernement déciderait que cela pouvait être révélé. Carter et Jonas avaient été chargé d'emmener l'équipe de journalistes sur le site du Prométhée et de leur montrer sans tout dire. Seulement, dans cette équipe, il s'était vite avéré que seule la journaliste était honnête et ne savait rien de tout cela. Les autres, des anciens du NID, étaient là pour prendre le vaisseau. Ils en avaient pris le contrôle dans son hangar et menacé de le faire sauter, avec le Nevada tout entier, si on n'accédait pas à leur demande de faire libérer Adrian Conrad, possédé par un Goa'uld ramené autrefois par le NID et auquel ils avaient eu à faire dans le passé, et le colonel Simmons de mèche avec le dit Goa'uld.
On avait accédé à leur demande et amené les deux personnages après quoi les terroristes avaient fait décoller le Prométhée qui par miracle n'avait pas explosé, loin d'être au point ou juste terminé. Ils étaient restés en orbite le temps de tenter de mettre en service l'hyper propulsion et ce temps avaient permis à Teal'c et Jack de se glisser à bord avec un petit vaisseau, entrant par le pont d'envol. Ils avaient fini par reprendre le contrôle du vaisseau après un petit voyage dans l'hyper espace, Simmons et Conrad tués dans la manœuvre. Seulement, le vaisseau avait été perdu, l'équipe ignorant où ils avaient atterris, incapable de revenir. William-Léandre avait suivi l'affaire de loin et usé des ordinateurs de l'Artakis pour le suivre. S'il avait refusé de participer au reportage, ne voulant guère s'exposer dans les médias, il avait gardé un œil là dessus et lorsque le Prométhée avait décollé, il avait demandé à Hammond s'il pouvait contacter certains de ses amis pour leur demander de les aider à stopper le vaisseau au cas où. Si ces gens partaient avec, des gens qu'il savaient sans foi ni loi, sans parler du Goa'uld et qu'ils faisaient des bêtises en plus d'être affilié à la Terre, cela ne ferait que créer des problèmes. Le NID avait déjà porté préjudice à d'autres mondes et d'autres peuples même si SG-1 les avait arrêté à chaque fois, il refusait de laisser ces criminels aller faire du mal ailleurs. Aussi, lorsque le vaisseau était parti, lui avait fait mine de rejoindre Sreogane pour demander de l'aide et Hammond l'avait laissé faire avec joie, lui faisant emmener son équipe avec lui.
Il avait alors gagné l'Artakis avec eux. Aussitôt, ils avaient suivis le Prométhée et cela n'avait pas été simple, l'instabilité du naquadriah rendant son moteur hyper-spatial très imprécis et pleins de défauts. Mais ils les avaient retrouvé. Lorsqu'ils avaient établi la communication, tout les présents sur le vaisseau étaient sur la passerelle, les terroristes entravés forcés de donner quelques explications, Carter se demandant comment rentrer sans savoir où ils étaient. Le moteur hyper-espace ne les avaient pas du tout amené là où cela avait été prévu et ils étaient perdus. Heureusement, ils les avaient retrouvé, William-Léandre ouvrant la communication, demandant à Charly de parler, ne voulant pas donner une quelconque information sur lui à la journaliste encore à bord. Le Prométhée n'avait pas encore de détecteur ou caméras opérationnels aussi, il avait veillé à arriver par l'arrière et le dessous pour qu'on ne voit pas son vaisseau, terminant en usant de tout ses systèmes et sorts pour que l'Artakis ne puisse être repéré.
- Jack ? appela le major.
- « Charly ?! » répondit celui-ci surpris.
- Besoin d'un coup de main ? s'amusa-t-il.
- « Bon sang mais où êtes vous ? »
- Juste à côté dans un autre vaisseau avec mon équipe. Est-ce que tout va bien ?
- « Tout est sous contrôle maintenant. Comment ? »
- Et bien pendant que vous repreniez le Prométhée, Will a fait jouer ses relations pour nous trouver un vaisseau et suivre le Prométhée si besoin. Vous pouvez rentrer ?
- « Il faudrait qu'on sache où on est pour ça et on en sait rien. » répondit Carter.
- Heureusement, nous on sait, dit-il en consultant William du regard. On est en train de vous transmettre les informations nécessaires, dit-il en suivant ce que faisait son coéquipier sur ses consoles.
- « Merci vous nous sauvez les fesses. »
- Tu remercieras Will pour ça, répondit Kawalsky. C'est bon ?
- « Oui. Je vais pouvoir calculer une trajectoire de retour vers la Terre. » répondit Carter.
- Ok. On vous suit d'ici pour être sûr que vous ne vous perdiez pas encore, rit-il.
Ramener le Prométhée avait pris du temps, le moteur hyperspatial imparfait faisant des siennes, les perdant à chaque fois. Heureusement, l'Artakis pouvait suivre. Carter s'était obstinée un moment, voulant régler ça elle même avant de finalement laisser William prendre le contrôle à distance pour faire la bonne programmation, vexée de ne pas y parvenir. Une fois l'albinos aux commandes, ils avaient pu rentrer sans problème et cette histoire fut réglée. Mais cela avait fait prendre conscience des fuites qu'il y avait et du fait qu'un jour, tout cela se saurait. William-Léandre avait déjà parlé de ça au général et il appuya une fois encore. Pour lui, le secret n'était pas forcément une bonne idée et aucun secret n'était éternel. Il recommanda une fois de plus de se préparer à révéler la vérité mais il n'en fit guère plus, laissant son monde décider de ça par lui même.
Quelques temps plus tard, le sujet était revenu. Avec les renseignements contradictoires que les États-Unis et la Russie donnaient à propos de tout ce qu'il se passait autour ou sur Terre suite au programme Stargate, les autres pays et en particulier la Chine, la France et le Royaume Unis se doutaient de quelque chose. Cela n'avait rien de surprenant pour William-Léandre. Les excuses ou explications données pour justifier ce qui avait pu être vu par les autres pendant les attaques de la Terre ou les divers incidents étaient bancales. Il y avait cela et les fuites qu'ils savaient exister, les manigance du NID et les informations ou recherches de chaque pays démentant les explications données. La chose ne faisait qu'empirer, les demandes de comptes appuyées et il avait fallu faire quelque chose, d'autant plus avec la menace que Anubis représentait en ce moment. Une menace de plus en plus lourde.
Aussi, c'était quelque peu contrains et forcés que le gouvernement et le Pentagone avaient décidé de révéler l'existence de la Porte et du programme aux français, chinois et britanniques. C'était pour cela que ce jour là, une réunion de la plus haute importance avait été organisée sous haute surveillance. Devaient y participer un ambassadeur chinois, un britannique et un français, le colonel Chekov pour la Russie, le général Hammond et le major Davis chargé de faire la présentation. Au plus grand agacement de Hammond, le sénateur Kinsey était aussi attendu mais il ne fut pas présent au début de la réunion, tous s'installant dans une salle très officielle et militaire. En apprenant que cela allait se produire, le Président et Hammond s'étaient aussitôt tournés vers William-Léandre pour aider en tant que diplomate d'exception, négociateur incroyable et plus grand expert du programme de leur avis. Sur Terre, on avait appris pour la station Sreogane et son projet maintenant et si cela lui avait valu de très grands reproches une fois encore, le politique qu'était le Président avait largement compris l'intérêt, renforçant son appuis pour le jeune docteur, espérant que cela déboucherait sur de puissantes alliances. Tout deux espéraient qu'il pourrait éviter les dégâts dans cette révélation et mettre tout le monde d'accord, contenir Kinsey si besoin comme il l'avait déjà fait.
William-Léandre avait pourtant décidé de faire cela à sa manière, expliquant au général comment il voulait procéder, celui-ci approuvant avec confiance comme à l'habitude. Ce fut pour cela que lorsque la réunion commença, il ne fut pas présent. Il se trouvait à bord du vaisseau de Thor, un vaisseau tout neuf, le Léandre. Il avait demandé l'assistance des Asgard pour cette occasion, le Haut Conseil comprenant facilement ce qu'il voulait faire, agissant alors en qualité d'alliés de la Terre et Thor avait été envoyé pour l'assister. Ils avaient décidé d'attendre et de suivre de loin, les systèmes Asgard permettant d'espionner la réunion sans problème, de voir et d'entendre ce qu'il se passait. William voulait d'abord voir comment les siens se débrouillaient seuls avant d'intervenir. Ils assistèrent donc à distance au début des discussions, seuls les concernés restant dans la salle, les gardes et assistant sortant pour refermer derrière eux. Tous s'installèrent à une table en U, Davis prenant place devant, allumant un écran pour commencer l'explication.
- Messieurs les ambassadeurs, commença-t-il respectueusement. Je suis le major Davis et je vous souhaite la bienvenu au Pentagone. Veuillez excuser les mesures de sécurités draconiennes mais nous tenons à éviter de révéler l'objet de cette réunion à nos amis des médias. Nous vous avons fait venir afin de vous informer sur une expérience top secrète qui se déroule actuellement au sein de la base de Cheyenne Montain, Colorado. Son nom de code est Porte des Étoiles.
Il marqua une pause pour afficher à l'écran une modélisation de la Porte et de ses symboles.
- Voici messieurs, la Porte de Étoiles, reprit-il. La structure a été découverte en Égypte en 1928. Cela faisait plusieurs milliers d'années qu'elle y était enterrée. En 1945, une équipe scientifique chargée d'évaluer le potentiel militaire de cette découverte parvint à déclencher l'ouverture d'un vortex. Ils composèrent des coordonnées au hasard et cette fois là, ils ont eu de la chance. Seulement, ça ne s'est jamais reproduit et la Porte est restée inerte du moins, jusqu'il y a huit ans, dit-il en se tournant vers l'écran.
William-Léandre écouta attentivement, suivant les réactions, comprenant déjà que cette manière d'expliquer et d'aborder les choses était bien trop brutale vu le sujet. Les militaires, même spécialistes en relations internationales ne savaient vraiment pas y aller en douceur. Davis se tourna vers l'écran usant de sa télécommande pour afficher une photo de lui et quelques informations à ce sujet.
- C'est alors que cet homme, le docteur William-Léandre Langford s'est joint au programme, expliqua-t-il alors que les ambassadeurs regardaient avec attention. Le docteur Langford est parvenu à déchiffrer les symboles gravés sur la Porte, nous permettant d'établir un contact avec d'autres mondes. Grâce à cet homme, messieurs les ambassadeurs, nous avons découvert et exploré des centaines de planètes et rencontré des peuples extraterrestres. Il en reste probablement des milliers.
Il y eut un blanc dans la salle, Hammond scrutant les réactions avec anxiété.
- Pardon ? fit finalement l'ambassadeur britannique.
- C'est une plaisanterie ? demanda le français aussi sceptique que ses collègues.
- Je sais que ça vous semble incroyable, répondit calmement le général. Moi même j'ai cru à un canular jusqu'à ce que je le vois de mes propres yeux.
- Mais tout est vrai, appuya Chekov.
- Vous voulez dire que vous le saviez ? comprit le britannique en regardant le colonel.
- Il y a déjà un moment que mon gouvernement est au courant du projet Porte des Étoiles, répondit-il.
- Les Russes le savaient avant nous ? Je croyais pourtant que les américains considéraient la Grande-Bretagne comme leur allié numéros un général.
- C'est la faute d'un espion américain qui leur a vendu des informations.
- Il y en a beaucoup de ces choses ? demanda-t-il.
- Il y a deux Portes, répondit-il. La première trouvée en Égypte la seconde au pôle sud. Mais une seule peut-être utilisée à la fois.
- J'imagine que vos excuses bancales à base de danger chimiques ou d'explosions de satellites ont tout à voir, fit le chinois.
- Des histoires inventés pour expliquer certains événements en rapport avec le programme Stargate.
- Je comprend que tout ceci peut être un peu confus, fit Davis.
- Oh non non non, fit l'anglais. Tout ceci est limpide au contraire. Vous pouvez voyager dans l'univers, fit-il avec sarcasme, et vous y avez rencontré des espèces d'extraterrestres différentes. Oui, c'est beaucoup plus plausible que vos explications habituelles, ironisa-t-il. Et vous voudriez nous faire croire que ce que nous prenions pour de simples pluies de météorites sont en faîtes des crash spatiaux imputables à de petits hommes verts ?
- Pas vert gris monsieur l'ambassadeur, corrigea-t-il en le stupéfiant.
Depuis que les Asgard étaient leurs alliés et compte tenu que ce fait non négligeable pesait lourd, c'était presque naturellement qu'on s'était mis à les évoquer eux en premier lorsqu'on parlait de ça. Cette remarque de couleur, William-Léandre l'avait déjà entendu des dizaine de fois.
Ce fut à cet instant que la porte s'ouvrit de nouveau, laissant entrer le sénateur Kinsey s'avançant avec assurance alors qu'on refermait prestement derrière lui :
- Bonjour messieurs, salua-t-il en allant prendre place au centre. Veuillez excuser mon retard mais j'avais une réunion importante au Capitole.
William-Léandre savait qu'il mentait. Connaissant l'homme, il avait fait ça en croyant se donner plus d'importance. Aucune réunion actuelle du Capitole ne pouvait être plus importante que celle-ci.
- Sénateur, salua Hammond méfiant.
- Général, répondit-il en s'asseyant. Vous me faîte un résumé ?
- Vous n'avez pas raté grand-chose, répondit le français. Nos amis officiers étaient en train de nous raconter des histoires à dormir debout.
Le sénateur eut un petit rire condescendant, jetant un coup d'œil supérieur au général :
- Alors si je comprend bien vous n'avez même pas réussi à convaincre nos invités de ce que vous avancez, s'amusa-t-il. Heureusement que je suis venu vous aider hum ? fit-il à l'énervement contenu des deux officiers américains. Messieurs je crains qu'ils ne vous aient dit la vérité. Ces satanés vortex existent et tout les jours nous explorons de nouvelles planètes, dit-il avec un certain dégoût.
- Tous les membres de votre gouvernement sont au courant alors, releva l'anglais.
- En tant que président de la commission du budget le sénateur a été mis au courant du projet, renseigna Hammond.
- J'ai exigé qu'on me dise où partait l'argent de nos contribuables et je peux vous dire messieurs qu'il s'agit de sommes astronomiques. Je suppose que vous devez vous demander pourquoi soudain nous avons décidé de partager ces informations avec vous ? Outre le fait que le gouvernement chinois voulait publier des informations qui contredisent l'une de nos nombreuses mise en scène, nous nous sentions obligé de vous mettre en garde, dit-il avec un regard plein de reproche pour Hammond. En effet, grâce à l'équipe d'exploration SG-1 et à son chef au comportement irresponsable notre planète est aujourd'hui au bord du désastre, dit-il lourdement en faisant planer un court silence perplexe.
- Très bien, alors admettons qu'il ne s'agisse pas seulement d'une vaste plaisanterie, reprit le britannique, quoi que j'avoue avoir encore un peu de mal à en parler sans me mettre à rire, quel serait ce désastre ?
- L'une des espèces que nous avons rencontré, fit Davis, s'est avéré particulièrement belliqueuse et menace aujourd'hui de détruire la Terre. Ce sont en réalité eux et leurs intentions qui ont motivé l'ouverture à grande échelle du programme.
- Donc, reprit l'homme, ces extraterrestres qui menacent de détruire notre planète pour je ne sais quelle raison…
- Les Goa'uld, spécifia Hammond.
- Oui. Ils ont donc construit votre Porte des Étoiles.
- Non monsieur l'ambassadeur, reprit Davis. Les Portes nous viennent d'une race d'aliens plus ancienne qui a disparu aujourd'hui. Mais les Goa'uld utilisent le réseau des Portes ainsi que de puissants vaisseaux spatiaux capables de déplacer les populations qu'ils déportent d'un système à un autre.
- Les Goa'uld ont des dizaines voir des centaines de vaisseaux de ce genre, renseigna Hammond alors que Davis en affichait l'image.
- Ce que vous voyez là est un vaisseau de classe Ha'tak. Chaque Grand Maître Goa'uld dispose d'une flotte complète de Ha'tak. Certains vaisseaux mères peuvent être encore plus gros. Ils disposent également de bombardiers, les Al'kesh ainsi que de petits chasseurs, les planeurs de la mort.
Il décrivit les spécificités de ces machines un moment, se basant sur des missions de SG-1 pour en parler.
- Les Goa'uld ont plusieurs siècles d'avance technologique sur nous, expliqua Hammond. Ils se montrent hostiles avec toutes les espèces intelligentes qu'ils rencontrent.
- Ne pourrait-on pas négocier avec eux ? demanda le britannique.
- Monsieur l'ambassadeur, intervint le major, les Goa'uld sont avant tout des prédateurs. Soit ils réduisent les peuples en esclavage, soit ils rasent complètement les planètes. Comment voulez-vous négocier avec ces créatures ? Nous les avons déjà vu attaquer plusieurs mondes. En général, ils commencent par des frappes tactiques orbitales afin de détruire toutes les défenses planétaires et impressionner autant que possible la population.
Là encore, il se basa sur des mission de SG-1 pour illustrer ses propos.
- Une fois le premier assaut orbital achevé, leurs bombardiers peuvent passer à l'attaque et éliminer les dernières petites poches de résistances. Dernière phase : déploiement de troupes d'occupations. Les mouvement de troupes sont assurés par les Ha'tak qui peuvent transporter des milliers de soldats.
- Il était grand temps que nos partenaires soient mis au courant de cette terrible menace, fit le sénateur.
- Si ce que vous nous avez raconté est vrai, répondit le français, alors, les États-Unis ont pris de manière unilatérales des décisions cruciales qui risquent de mettre en danger toute notre planète.
- Monsieur l'ambassadeur, reprit le sénateur, je comprend tout à fait votre position. Lorsque j'ai moi même était mis au courant j'ai conseillé à notre gouvernement d'exiger l'arrêt immédiat de cette expérience. Mais on m'a ignoré et voilà où nous en sommes.
- Je vous rappelle que si le Président avait suivi vos recommandations, cela aurait pu entraîner une catastrophe, rappela Hammond. Heureusement, il ne l'a pas fait et SG-1 a pu faire son travail avec courage et sauvez cette planète.
- Oh nous vous devons tant à vous et à vos hommes mon cher général, répondit-il avec colère. Du moins, c'est ce que vous voudriez nous faire croire. Même si vous avez vaincu le Goa'uld du nom d'Apophis, l'un de ses semblables l'a remplacé sur le champs. Le problème c'est que le nouvel ennemi est encore plus puissant. Vous n'avez fait qu'aggraver notre situation.
On se mit alors à parler d'Anubis et de la menace qu'il représentait, la plus importante à l'heure actuelle.
- Je l'admets oui, fit Davis. Anubis semble avoir acquis des technologies qui dépassent de loin celles des autres Goa'uld. Mais il avait disparus et nous ne pouvions pas savoir qu'il reviendrait prendre sa place à la tête des autres Grands Maîtres.
- Moi ce qui m'inquiète, intervint le sénateur, c'est que cet Anubis a déjà par deux fois tenté de détruire la Terre, dit-il en alarmant les autres.
- Quand pensiez-vous nous en parler major ? demanda le britannique.
- J'y venais. I peu près un an, nous avons découvert un astéroïde qui fonçait vers la Terre.
- Excusez moi mais quand vous dîtes astéroïde, je suppose que vous parlez d'un vaisseau spatial.
- Non monsieur l'ambassadeur pas cette fois, répondit-il en affichant d'autres images. Heureusement que nous l'avons découvert juste à temps. Nous n'aurions pas eu besoin d'inventer une mise en scène s'il nous était tombé dessus. L'impact aurait détruit toute vie sur Terre.
- L'astéroïde avait été détourné de son orbite initiale et placé sur la trajectoire de notre planète par Anubis. Par chance, nous sommes parvenu à éviter la collision.
- Oui, grâce au docteur Langford de SG-2. Il a pu faire venir un vaisseau d'un peuple ami pour détruire l'astéroïde bien avant qu'il n'approche de la Terre. Nous sauvant.
- Pensez-vous que nous subirons de nouvelles attaques ?
- Bien sûr. Pour l'instant, Anubis est occupé à consolider sa position parmi les Grands Maîtres mais il n'a pas oublié la Terre.
- Les nations représentées autour de cette table regroupe l'essentiel des moyens militaires de notre planète, posa Hammond. Nous avons là l'occasion d'améliorer nos chances de résister aux attaques Goa'uld. Il suffirait que vous coopériez avec nous.
- Cela demandera bien sûr énormément de bonne volonté de la part de chacun, appuya Chekov. Ainsi qu'un engagement ferme à mener toutes ces opérations dans la plus grande discrétion.
- Pour ma part, j'ai bien peur que ce ne soit impossible, répondit le chinois. Si nous sommes menacés d'invasion, il faut bien en avertir la population afin qu'elle s'y prépare.
- Avec tout le respect que je vous dois monsieur l'ambassadeur, nous pensons que ce genre d'annonce ne peut que causer une énorme panique, remarqua Davis.
- Et vous préférez repousser la panique en question au jour où des troupes venues de l'espace envahiront nos rues ? demanda le français.
- Le gouvernement chinois n'a pas pour habitude de cacher la vérité à son peuple, posa son ambassadeur en faisant rire William. Vos pays feront ce qu'ils voudront mais nous divulguerons l'information.
Un silence lourd tomba, Hammond un peu désespéré.
- De toute façon, nous ne pouvons pas cacher l'information éternellement, remarqua l'anglais. Une invasion spatiale ça ne passe pas inaperçu.
- Justement, à nous de l'empêcher, marqua le général. Mais je vous signale tout de même que depuis le début du projet Porte des Étoiles, nous avons su repousser toutes les menaces sans jamais attirer l'attention de la population.
- Vous avez eu de la chance et vous le savez, claqua Kinsey.
- Nous avons également les gens les plus compétents, rétorqua-t-il, ces victoires n'ont pas été remporté par hasard.
- C'est vrai, nous avons même réussi à détruire toute une flotte de vaisseaux mères, expliqua Davis.
- Toujours grâce à l'équipe SG-1 ?
- En effet, acquiesça le général.
On dépeignit alors la mission en question et son déroulement pour illustrer ce fait.
- Effectivement c'est impressionnant général, approuva le britannique, mais vu les circonstances cet exploit ne sera pas facile à renouveler.
- Bien que les Goa'uld aient un avantage technologique, répondit-il, ils ont un défaut qui les perdra : leur arrogance, dit-il avec un regard pour Kinsey.
- Nous avons pu profiter du fait qu'ils ne nous voient pas comme une menace sérieuse, ajouta Davis.
- Qu'ils ne nous voyaient pas vous voulez dire, corrigea le sénateur.
- Au moins nous savons aujourd'hui qu'ils ne sont pas invincibles et même si nos armes sont inférieures, elles n'en sont pas moins efficaces.
On décrivit plusieurs situations où cela s'était avéré plus que vrai.
- J'admets que c'est du bon travail, reprit l'anglais, mais ces engins n'ont aucune chance d'abattre ces énormes vaisseaux mères.
- Monsieur l'ambassadeur, intervint Hammond, l'une de nos missions principales consiste à mettre la main sur des technologies susceptibles de défendre notre planète.
- Et les progrès accomplis en la matière sont énormes.
- De quels progrès parlez vous ? poussa Kinsey. Il n'y a que votre déficit qui ait augmenté.
- Au cour de ses six années d'expérience le projet Stargate nous a permis de nous procurer de nombreuses technologies extraterrestre que nous avons tenté d'adapter à nos besoins. Ainsi il y a deux ans, nous avons développé un prototype de chasseur intercepteur baptisé X-301. C'était un hybride de technologie extraterrestre et humaine. Malheureusement pour nous cet appareil a été un échec.
Il détailla le sujet pour arriver au X-302 totalement terrien cette fois.
- Si j'ai bien compris, dit le chinois agacé, l'armée des États-Unis dispose aujourd'hui d'un nouveau chasseur-intercepteur conçu autant pour le combat aérien que pour le vol spatial.
- Effectivement, approuva Davis en faisant enfler sa colère.
- C'est inacceptable !
- Monsieur l'ambassadeur, tenta Hammond, je comprend votre inquiétude…
- Non général Hammond je crois que vous ne vous rendez pas compte. Votre pays utilise cette Porte des Étoiles depuis six ans et vous prétendez travailler pour le bien de toute l'humanité. Néanmoins il apparaît que vous en avez profité pour servir vos propres intérêts et créer des armes technologiques nouvelle génération qui modifient radicalement l'équilibre des forces sur notre planète.
- Le X-302 doit nous servir à protéger la Terre contre les Goa'uld, répondit-il. Nous n'avons pas l'intention de l'utiliser contre d'autres pays.
- C'est ce que vous nous dîtes mais nous n'avons aucune garantie.
- Il y a déjà un moment que les États-Unis disposent de ces fameuses armes, remarqua Chekov, pourtant, ils ne s'en sont jamais servis…
- Possédez vous d'autres technologies extraterrestres dont vous voudriez nous parler ? coupa le français.
- Peut-être faudrait-il tout leur dire pendant qu'on y est, poussa le sénateur, vous ne pensez pas général.
- Depuis que nous avons découvert l'existence des nombreux vaisseaux mères des Grands Maîtres Goa'uld, nous espérions trouver un moyen de les combattre.
Ce fut alors au tour du Prométhée d'être révélé, terminant de rendre furieux les ambassadeurs.
- Il faut que je contacte immédiatement mon gouvernement, claqua le chinois en se levant.
- Monsieur l'ambassadeur, intervint Hammond en faisant de même, nous vous avons donné ces informations afin de prouver notre bonne volonté. Nous devons absolument unir nos forces, seul une coalition sauvera notre planète.
- Coalition que vous allez commander, s'agaça-t-il.
- C'est nous qui connaissons le mieux le sujet.
- Oh je suis désolé général mais j'ai bien peur que nous ne puissions trouver un accord satisfaisant. Nous ne pourrons nous entendre tant que la Porte des Étoiles et toutes les technologies qui en découlent resteront sous contrôle exclusif de l'armée américaine.
- Vous avez peut-être une autre idée ? demanda l'anglais.
- Nous pourrions déplacer la Porte, l'installer en territoire neutre et créer une nouvelle équipe composée d'hommes venant de nos cinq pays respectif.
- Vous m'en demandez beaucoup trop messieurs, répondit Hammond.
- Peut-être que votre pays ne sera pas en position de refuser, rétorqua le chinois. Une fois que le monde entier connaîtra la Porte des Étoiles vous serez bien obligés de céder.
- Nous soutenons les américains et vous le savez, intervint Chekov.
- Oui mais ce que je voudrai savoir c'est ce qu'un tel soutient vous rapporte, s'énerva-t-il.
- Messieurs s'il vous plaît, s'il vous plaît, fit Kinsey en se voulant être la voix de la raison et du calme, j'ai peut-être une idée mais asseyez vous, pria-t-il.
Tous reprirent place, Hammond le regardant avec méfiance et tension.
- Je réagirai comme vous à votre place, reprit-il. Je comprend votre position monsieur l'ambassadeur. Mettre quelque chose d'aussi puissant et d'aussi dangereux que cette Porte des Étoiles entre les mains des militaires, ça revient à lâcher le loup dans la bergerie comme on dit. Nous ne pouvons pas faire confiance à vos bonnes intentions, dit-il sévèrement à Hammond.
- Que proposez vous alors ? demanda le chinois.
- Nous avons une agence gouvernementale civile qui s'appelle le NID et si elle a été créé, c'est justement pour permettre de surveiller tout les projets militaires secrets défense du type Porte des Étoiles qu'elle accompagne d'ailleurs depuis six ans. Ce que je vous propose est simple : nous n'avons qu'à donner à cette agence le contrôle direct de la Porte des Étoiles. Et le plus tôt sera le mieux.
- Est-ce que c'est une plaisanterie ? fit Hammond.
- Je suis on ne peut plus sérieux général. Le NID est la seule organisation, à part l'air force, qui ait la connaissance et les hommes requis dans ce genre de situation. C'est le meilleur candidat.
- Vous oubliez monsieur le sénateur, intervint Davis, qu'il ont essayé de vous tuer.
- Nous savons tous qu'il ne s'agissait pas du NID mais d'espions infiltrés dans leurs services. Une fois la Porte sous sa responsabilité, le NID s'efforcera, j'en suis sûr, d'intégrer des collaborateurs venant de nos différentes nations. Cela vous paraît-il envisageable ?
- Sénateur il faut que je vous parle en privé, fit Hammond.
- Pourquoi vous entêtez vous à refuser l'idée même que l'armée cède le contrôle de la Porte des Étoiles ? C'est très suspect, releva le chinois.
- Il se trouve que l'armée de l'air est nettement plus digne de confiance que le NID monsieur l'ambassadeur.
- Le général Hammond a toujours eut beaucoup de préjugés à l'égard du NID.
- Ce ne sont pas des préjugés. Je sais ce que ces crapules sont capables de faire sénateur.
Il évoqua alors comment le NID avait menacé sa propre famille pour l'obliger à quitter le SGC autrefois.
- Ces gens là n'ont pas le moindre respect des lois sénateur. Leur seul et unique but a toujours été de mettre la main sur des technologies extraterrestres. Ils ne reculent devant rien.
- Mais général si la menace que représente cet Anubis est aussi sérieuse que vous le prétendez, intervint le français, l'acquisition de technologies extraterrestres doit-être notre priorité numéros un.
- Mais il y a des limites, posa Davis. Le NID a volé un régulateur météorologique sur la planète Médrina, ce qui a provoqué de graves perturbations dans leur atmosphère. Ils seraient tous morts si SG-1 n'avait pas réussi à leur reprendre l'appareil. Et nous avons repris la Porte qu'ils utilisaient sur Terre mais ils ont continué à voler des technologies en passant par d'autres planètes. Et puis ils s'en sont pris aux mauvais extraterrestres.
Il relata comment le NID s'en était pris aux Asgard alors que cette fois là, Thor était allé lui même récupérer tout ce qu'ils avaient volé.
- J'admets que le NID a commis quelques petites erreurs par le passé, fit le sénateur. Néanmoins nous sommes tous d'accord, la situation actuelle n'est pas satisfaisante. De toute manière vous ne pouvez pas garder le contrôle exclusif de la Porte et de plus, le NID n'est pas le seul à avoir fait des erreurs. Sans vos relations vous et O'Neill seriez en prison depuis longtemps.
- Vous remettez en doute notre intégrité ? demanda Hammond s'énervant doucement.
- Non je remets en doute vos compétences. J'aurai de loin préféré ne pas vous humilier en passant en revue vos nombreux échecs devant nos invités mais on dirait que je n'ai pas le choix. Ces dossiers, dit-il en sortant des papiers, sont autant de rapports dédiés aux divers incidents majeurs dus aux responsables du projet. Il va de soit que majeur signifie qui auraient pu détruire la planète et l'humanité toute entière avec elle.
Dans les minutes suivantes, le sénateur s'appliqua à pointer toutes les situations potentiellement apocalyptiques que le SGC et particulièrement SG-1 avait traversé, les descendant autant qu'il pouvait. On passa par l'épisode du trou noir, celui de l'Orbe ou autre du genre.
- Nous avons réussi à maîtriser la situation, pointa Hammond.
- C'est le genre de situation dans laquelle nous ne devrions jamais nous trouver, rétorqua le politique. Du moins si vous faisiez votre travail correctement. Et le pire dans tout ça, c'est que ces incidents aussi graves soient-ils ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Regardons les choses en face. Chaque jour depuis six ans, vos hommes et vous mettez en danger toute l'humanité. Nous avons failli être détruit je ne sais combien de fois et c'est un vrai miracle que la planète soit encore entière aujourd'hui. Nous ne pouvons rester les bras croisés à vous regarder jouer avec le feu général !
Un silence lourd tomba et on sonna une pause, tous ayant besoin de réfléchir. Ce fut à cette occasion que Davis appris que le sénateur était justement entrain de se faire muter à la tête des services de renseignement et donc du NID, le fait qu'il ait tout manigancé se faisant évident. Chekov tenta de les appuyer un peu en discussion informelles, mettant en avant que c'était les États-Unis qui déboursaient eux même des sommes folles pour ce projet et mettaient en danger ses hommes quand eux n'auraient qu'à demander le partage des résultats une fois les choses faîtes. La réunion reprit finalement, les sept participants s'isolant de nouveau.
- Alors, où en étions nous ? demanda Kinsey.
- Je me rends bien compte que nous ne sommes pas en position d'imposer quoi que ce soit, fit Hammond. Il nous faut trouver un accord. Mais avant que vous ne rentriez chez vous pour conférer avec vos gouvernements, j'aimerai vous dire une chose: quiconque traverse la Porte des Étoiles représente de fait la planète Terre et l'humanité toute entière aux yeux de la galaxie. Ce sont un peu nos ambassadeurs. Ils rencontrent d'autres espèces et établissent des liens avec d'autres cultures. J'admets qu'au cour de nos six années d'utilisation de la Porte des Étoiles nous nous sommes fait des ennemis. Mais nous nous sommes aussi fait des amis. À mon avis, nous avons fait honneur à la race humaine. Et je défis qui que ce soit de me dire le contraire.
Il cita entre autres les Asgard, les Tok'ra et leurs autres amis.
- J'admets volontiers que vous et vos hommes ne manquez pas de mérite, répondit le chinois. Cependant, je me vois dans l'obligation de prévenir mon gouvernement et de recommander une annonce franche à la population.
- Il en va de même pour moi, enchaîna le français. Toutefois, je parlerai au Président de la généreuse proposition du sénateur Kinsey.
- Merci beaucoup monsieur l'ambassadeur.
William-Léandre soupira, sentant que ça n'allait nul part et que cela restait à un point très négatif pour le projet. Il se tourna donc vers Thor qu'il sentait aussi déçu que lui et il n'eut rien à dire pour que le commandant active son téléporteur. Une seconde plus tard, ils apparaissaient tout deux dans la salle, Thor dans sont impressionnant siège, lui même à sa droite dans son habituel costume noir impeccable. Leur apparition stupéfia tout le monde, les regards se portant en particulier sur Thor, les ambassadeurs ahuris. Il y eut un instant de silence avant que le britannique ne tente un timide :
- Bonjour ?
- Bonjour, répondit le Asgard. Je m'appelle Thor. Je suis le Commandant Suprême de la Flotte Asgard.
- Thor, je vous remercie d'être venu, salua Hammond.
- C'est un plaisir général Hammond.
- Docteur Langford, salua-t-il ensuite l'air soulagé de le voir.
- Veuillez excuser mon retard général. Nous étions occupés avec le Haut Conseil.
- Ce n'est rien.
- Messieurs les ambassadeurs, salua-t-il ensuite avec assurance.
- Permettez moi de vous présenter le Docteur William-Léandre Langford, fit Hammond. Le plus grand expert de notre programme.
- Que faîte vous là vous ? demanda Kinsey tendu devant lui.
- Le Président m'a demandé de venir participer à la discussion et m'assurer que tout soit bien compris par tous. Les Asgard étant nos alliés les plus importants, j'ai demandé au Haut Conseil s'il souhaitait faire passer une parole. Thor est ici pour cela.
- Les Asgard sont les alliés et les amis du peuple terriens, reprit celui-ci. Le Docteur Langford a su nous montrer le potentiel de votre peuple et nous vous estimons comme de précieux alliés face aux Goa'uld.
- Commandant Thor, intervint Kinsey en se levant. Je me présente je suis…
- Le sénateur Kinsey, remarqua-t-il. William-Léandre ne vous apprécie guère en raison de votre malhonnêteté et de votre lâcheté, de votre avidité.
- Je ne sais pas ce que cet individu vous a dit Commandant mais...
- Commandant Suprême, corrigea celui-ci en le coupant abruptement. Le Haut Conseil Asgard est d'avis que la responsabilité de la Porte des Étoiles terrienne devrait demeurer entre les mains du général Hammond et de ses hommes. Ce n'est pas une condition sinequanone au maintient de nos relations amicales, juste une vive recommandation.
Kinsey se rassit, les ambassadeurs peinant à en revenir.
- Vous avez traversé l'espace dans le seul but de nous dire ça ? s'étonna le britannique.
- Je comptais également installer des boucliers et des armes Asgard sur le Prométhée, dit-il en stupéfiant tout le monde. Nous savons quelle menace représente les Goa'uld, nous les combattons depuis longtemps. William-Léandre et son travail acharné de diplomatie ainsi que les efforts et la droiture du général Hammond et de ses hommes dans leur comportement lorsqu'ils passent la Porte nous ont convaincu. Le Haut Conseil Asgard sait quelle menace Anubis représente et a décidé d'apporter son aide à la Terre de manière plus concrète.
- Merci infiniment Thor, fit Hammond agréablement surpris. Nous savons au combien votre confiance est précieuse. Acceptez mes remerciements et celui de la Terre pour ce présent.
- Je les accepte mais n'oubliez pas que si cela est possible, c'est surtout grâce à William-Léandre. Sans lui, la Terre n'aurait certainement pas le crédit dont-elle bénéficie à l'heure actuelle.
- J'en suis parfaitement conscient, dit-il en souriant à l'albinos.
- J'espère que notre témoignage de confiance aura su vous convaincre, termina-t-il. À très bientôt général Hammond.
- Au revoir et merci Thor. C'est toujours un plaisir.
Le Asgard tourna ensuite la tête vers son précieux ami, passant dans sa propre langue en stupéfiant un peu plus les autres :
- Je vous souhaite bon courage William. Vous en aurez visiblement besoin avec votre peuple. J'espère que mon intervention aura pu vous aider un temps soit peu.
- J'en suis certain, répondit-il en surprenant les autres.
- N'hésitez pas à me le faire savoir si je peux faire quoi que ce soit d'autre.
- Cela est également valable pour vous, sourit-il. Veuillez transmettre une fois encore mes remerciement au Haut Conseil pour ce geste. Votre confiance en moi et en mon peuple est inestimable à mes yeux. Merci.
- Vous le méritez amplement. Salutation.
- Salutation, répondit-il en s'inclinant légèrement.
La seconde suivante, Thor disparaissait dans la lumière du téléporteur pour repartir vers son vaisseau, le laissant face à une salle choquée. Il se posta au centre face à tous :
- Veuillez une fois encore excuser mon retard, dit-il. J'aurais dû être présent dés le début pour cette réunion mais j'avais une rencontre importante avec le Haut Conseil Asgard au sujet du cadeau qu'ils souhaitent nous faire en équipant le Prométhée.
- Vous êtes… l'homme qui a ouvert la Porte c'est ça ? fit le britannique hésitant.
- Oui. Mon grand-père est celui qui l'a déterré en Égypte, ma mère celle qui a repris le projet il y a huit ans et j'ai moi même compris comment la faire fonctionner. Je travaille au SGC depuis le début du projet.
- Vous êtes militaire aussi ? demanda le français.
- Non. Je suis un civil et membre de l'équipe SG-2 en tant que scientifique.
- Le Docteur Langford est, à mon sens, le membre le plus important du projet, intervint Hammond. Il est celui qui a découvert comment la Porte fonctionnait mais il n'est pas que cela. Il est le plus grand expert du projet tout domaine confondu. Il a sauvé la Terre à lui tout seul plusieurs fois, dit-il en ahurissant les autres. Il a apporté énormément à ce programme et à la Terre. Mais le docteur Langford est surtout notre plus grand et meilleur ambassadeur.
- Un traître oui, claqua Kinsey. Vous pourriez certainement donner à la Terre tout ce dont-elle a besoin mais vous ne faite rien et qui sait ce que ce personnage dit aux Asgard et aux autres.
- Que vous êtes un enfoiré Kinsey, répondit-il sans aucune gêne. Je crois pourtant avoir déjà eu cette discussion avec vous et je ne suis ni militaire, ni diplomate officiel alors je vous parle comme je veux. Je fais parti de votre électorat même si je ne voterai jamais pour vous.
- Pourquoi serait-il un traître ? demanda le chinois.
- Le docteur Langford a des informations essentielles qu'il refuse de partager avec son propre peuple. Il a déjà été accusé eu haute trahison.
- Et blanchi entièrement, rétorqua Hammond.
- Encore une fois vous ne dîtes que ce qui vous arrange Kinsey et en bon politique, vous savez quoi dire. Mais vous n'êtes qu'un petit joueur pour moi. Le sénateur Kinsey fait référence au travail que je mène depuis mes débuts au sein du programme. Je me suis consacré à un sujet en particulier.
- Lequel ? demanda le français.
- Nos relations diplomatiques avec les autres peuples de cet univers.
- Le docteur Langford est notre meilleur diplomate, ambassadeur et notre meilleur négociateur, expliqua Hammond. Il est linguiste et anthropologue à l'origine. C'est grâce au Docteur Langford que nous entretenons aujourd'hui de nombreuses relations amicales avec des peuples de toutes sortes dont certains, comme les Asgard, sont très évolués. Il a un don innée pour cela et il est très apprécié de beaucoup de peuples si ce n'est de tout les peuples amis que nous avons rencontré.
- Lorsque le sénateur parle de ma trahison, il parle de la manière que j'ai de travailler. Vous avez eu les grandes lignes de ce programme mais je n'ai pas besoin d'y avoir assisté pour savoir que vous avez principalement parlé guerre, catastrophe, technologie et surtout contrôle du projet. Mais c'est loin d'être le principal même si, je vous l'accorde, cela rassemble nos préoccupations les plus urgentes. Je ne suis pas militaire et j'ai fait de la diplomatie mon domaine de prédilection. Il peut-être compliqué de nouer des liens avec les autres peuple pour des raisons simples. La première, nous sommes extrêmement différents en tout des civilisations non humaines. Parler avec eux nécessite avant tout de les comprendre. Je me suis donc efforcé de devenir l'ami de ces autres peuples. Je suis également amis avec des peuples très avancés comme les Asgard. Des civilisations qui sont très réfractaires à des échanges avec nous parce que les terriens ont tendance à leur sauter dessus pour leur réclamer leur technologie à tout va. Hors, ces peuples savent à quel point il peut être dangereux pour eux et pour les autres, surtout pour nous, de nous donner des technologies qui nous dépassent, surtout sans nous connaître vraiment. Ils sont anciens, ils ont l'expérience de ce genre de chose et savent que cela mène très souvent à la catastrophe.
Il marqua une pause, les balayant du regard.
- Pour cette raison, ils s'abstiennent de converser avec des peuples moins évolué qu'eux. Pour ma part, j'ai travaillé à bâtir avec eux de réelles relations. S'ils ont accepté c'est parce que je ne leur demande rien sur leur technologie ou autre du genre, parce que je m'intéresse réellement à eux dans leur culture. Avec le temps je me suis mis à passer énormément de temps avec eux, chez eux et ils m'ont appris beaucoup. Nos accords d'origines stipulent qu'ils acceptent de garder un contact avec la Terre à travers moi et de nous laisser une chance de devenir amis, qu'ils acceptent d'échanger avec moi et de m'apprendre à condition que je ne révèle rien sur eux sans leur accord. On m'a accusé de trahison, parce que j'ai refusé l'ordre de donner les informations que je pourrais avoir sur eux, leurs technologies, leurs armes… Parce que j'ai respecté nos accords.
- Pourquoi vous ? demanda le chinois suspicieux.
- Parce que je n'ai pas la mentalité des gens comme le sénateur, parce que je comprend leur raisonnement, leurs cultures, leurs dilemmes et que je les respecte. Parce que je m'efforce d'être un ami sincère et dévoué pour construire des relations amicales et diplomatiques solides. Moi parce que je n'ai pas l'esprit de la plus part des terriens. Ces peuples savent qui nous sommes et comment nous fonctionnons. Les Asgard nous étudient depuis des millénaires, ils savent comment nous fonctionnons. Un coup d'œil à la Terre, ses nombreuses guerres, ses manigances, ses soifs de pouvoir et d'argent, ses manières de faire… et ils ne veulent pas avoir à faire à nous. Nous sommes primitif et ignorant, trop violent et sans sagesse à leurs yeux, trop jeunes. Seulement, je me suis efforcé de garder contact avec eux pour bâtir l'avenir. Moi parce que je fais preuve de sagesse.
- Vous avez assurément des informations tactiques et technologiques qui pourraient défendre la Terre contre les Goa'uld et vous ne faîte rien ! fit Kinsey.
- Cette condition était stipulée dans les accords diplomatiques que le docteur Langford a passé avec ces peuples dés le début, s'agaça Hammond. S'il n'y avait pas eu cette condition et si ça n'avait pas été lui, nous n'aurions même plus le moindre contact avec ces peuples et rien n'aurait été possible sur le plan diplomatique. Ils sont beaucoup plus évolués que nous et pourraient devenir des alliés précieux. Sans le docteur Langford, ils ne voudraient même pas nous parler. Grâce à lui, ils deviennent doucement nos amis et je ne vous laisserai pas descendre son travail exemplaire et sans tâche. Il n'a fait que tenir les accords négociés. Dois-je vous rappeler ce qu'il s'est passé lorsqu'on l'a fait arrêté pour trahison et tenté de lui soutirer ces informations ?!
- Que s'est-il passé ? demanda le britannique.
- Le docteur Langford a été arrêté parce que certains voulaient le forcer à rompre ces accords et à révéler ces informations. Il a été mis en prison. Les Asgard l'ont su tout de suite parce que bien sûr, ils surveillent le docteur. Ils sont venus le chercher et l'ont emmené avec eux. Puis ils ont fait savoir à tout ceux avec qui il avait passé ces accords avec nous ce qu'il s'était passé. Tout ces peuples ont immédiatement cessé toute forme de relation diplomatique avec nous, ont refusé d'avoir la moindre relation avec nous en voyant que nous ne savions pas tenir notre parole et que nous tentions d'obtenir ces informations sur eux de force. Ils ne sont pas devenus nos ennemis mais cela aurait pu de par la trahison des accords passés. En se taisant, le docteur Langford nous a tous protégé de leurs représailles potentielles pour les avoir trahis. Ils n'ont accepté de reprendre contact que lorsque le docteur Langford a été blanchi, qu'il est rentré, qu'il ait plaidé en notre faveur et que j'ai promis que ça n'arriverait plus. Sans parler du travail qu'il a fallu au docteur pour restaurer la confiance entre eux et nous. Le docteur Langford a l'amitié de nombreux peuples très avancés grâce à son travail acharné et c'est lui qui a le plus fait pour la Terre.
- J'aimerai bien savoir ce qu'il nous a apporté en faisant ami ami avec ces extraterrestres, répondit Kinsey.
- Hormis les fois où j'ai sauvé la Terre ? nargua-t-il. On me doit les avancés sur le trinium parce que contrairement à tous, j'ai été capable de négocier avec les Esprits pour que nous puissions obtenir nos premiers échantillons alors que nous étions parti pour nous en faire des ennemis. Trinium essentiel à la conception de vaisseaux comme le X-302 et le Prométhée pour nous défendre. On me doit l'alliance avec les Asgard et le traité qui protège la Terre en ce moment même.
- Quel traité ? demanda l'anglais.
- Les Asgard se battent contre les Goa'uld depuis bien longtemps et ils sont le seul peuple que les Goa'uld craignent. Pour certaines raisons, les Asgard n'ont pu régler cette menace et ne le peuvent toujours pas mais ils sont en mesure de se dresser face aux Goa'uld. Ils sont bien plus puissants mais beaucoup moins nombreux et surtout, beaucoup plus droit qu'eux. Il y a longtemps, ils ont créer ce qu'on appelle le traité des planètes protégées. Un traité passé avec les Goa'uld stipulant qu'une certaine liste de planètes dîtes primitives pour eux sont sous la protection des Asgard et que les Goa'uld ne peuvent les attaquer sous peine d'une attaque de la flotte Asgard. J'ai fait ajouter la Terre sur cette liste de planètes et négocié moi même avec les Goa'uld pour qu'ils l'acceptent. La Terre est sous la protection Asgard grâce à cela depuis déjà un long moment et c'est ce qui a empêché les Grands-Maîtres de nous attaquer directement. Anubis a essayé par des moyens détournés pour éviter de se mettre à dos les Asgard et il travaille activement pour avoir la puissance nécessaire pour les affronter mais pour le moment, il ne peut pas les affronter et cela nous protège.
- Donc il est possible de négocier avec ces Goa'uld, remarque le britannique.
- Non en réalité, répondit-il. On dit négocier mais ce n'est pas réellement le cas. Je n'ai pas réellement négocié avec eux. Cela tenait bien plus du combat psychologique qu'autre chose et ils ont cédé parce qu'ils ont vu que j'étais ami avec Thor, avec les Asgard, avec d'autres puissants aussi, qu'ils ont peur d'eux et que j'ai su me placer en situation de force, que je leur ai fait comprendre que je n'avais pas peur d'eux, que j'ai su les manipuler pour les forcer. Ce n'est jamais de la négociation avec les Goa'uld, c'est du combat verbal. Ils n'ont accepté que parce que les ai persuadé qu'il était trop dangereux de s'en pendre à nous et qu'ils avaient à y gagner, qu'ils pourraient gagner du temps pour mieux se préparer à nous affronter. En réalité, c'est nous qui avons gagné du temps pour nous préparer à nous défendre. Le Traité, dés le début, n'avait pas vocation à durer, juste à nous donner un répit nécessaire pour nous préparer. Et il a parfaitement remplis son rôle.
- Sans ce traité, nous aurions eu de gros problèmes, posa Davis. Sa négociation n'a pas été simple et sans le docteur Langford, nous ne l'aurions pas eu. Parce qu'il connaissait bien les Goa'uld, qu'il savait comment s'y prendre et qu'il avait saisi la situation de la galaxie entière, il a su obtenir ce traité.
- Pour le moment nous sommes toujours sous la protection du traité et il a aussi fait des Asgard nos alliés. Anubis tente peut-être de nous atteindre mais ce traité nous a protégé de tout les autres Grands Maîtres et c'est moi qui l'ait obtenu, s'amusa-t-il pour le sénateur. Un traité qui n'aurait peut-être même pas pu être envisagé si je n'étais pas parvenu à m'attirer l'intérêt des Asgard lorsque nous les avons rencontré pour la première fois. On a tenté de me forcer à révéler ce que je pouvais savoir des Asgard et si je l'avais fait, nous aurions tout perdu auprès d'eux. Mais j'ai tenu ma parole et aujourd'hui regardez, Thor va installer des armes et des boucliers Asgard sur le Prométhée en cadeau. Cette technologie que l'on voulait tant que je vous livre, elle est là maintenant alors vos arguments sur ma trahison ne tiennent pas. Je bâtis des relations diplomatiques et même des amitiés sincères avec des peuples qui pourraient nous apporter beaucoup si nous faisons les efforts nécessaires et c'est ce que je fais ne vous en déplaise. C'est grâce à ces amitiés que l'on a pu ramener le Prométhée à la maison, que l'on a pu détruire cet astéroïde qui allait nous tomber dessus, que j'ai pu apprendre de quoi nous sortir de situation périlleuses.
Il stoppa un instant avant de reprendre.
- Mais nous ne sommes pas ici pour parler de mon travail mais du projet Stargate. Je suis sûr que vous avez fait le tour de la menace Goa'uld et des avancées destinées à les combattre. Mais la Porte, ce n'est pas que cette guerre. La Porte, est ce que cette planète a de plus précieux par toutes les possibilités qu'elle offre dans tout les domaines. Médecine, connaissances en tout genre, pas que l'armement. Seulement, pour le moment, nous sommes en guerre, c'est un fait et ce n'est certainement pas la faute du SGC et de ses hommes.
- C'est vous qui avez provoqué tout ça en ouvrant la Porte ! fit Kinsey.
- Nous avons déjà eu cette discussion sénateur. C'est faux. Lors de notre premier voyage sur Abydoss, nous avons affronté et vaincu Râ mais ce n'est pas ça qui a provoqué la guerre. Après cette première mission, nous ignorions que nous pouvions allez ailleurs que sur Abydoss et nous avons fermé la Porte. Si le programme a été ouvert à grande échelle, c'est parce que Apophis à débarqué un beau jour. Ce n'était qu'une question de temps avant que cela n'arrive que nous ayons ouvert la Porte ou non. Cela fut le cas pour beaucoup de planètes. Les Goa'uld finissent par venir à la recherche de ressources, d'esclaves, de plus de pouvoir, de territoire. Ils seraient venu un jour ou l'autre par la Porte ou par l'espace. Ce n'était qu'une question de temps et rien ne l'aurait empêché. La manière dont cela s'est passé a été la meilleure pour nous, le comportement du SGC exemplaire. Nous n'avons pas été détruis. Aucun monde de notre niveau d'évolution n'a eu cette chance sénateur. J'ai beaucoup voyagé. Si vous saviez le nombre de planètes réduites en esclavage ou détruites que j'ai vu. Souvent avec des peuples qui n'ont rien vu venir, les Goa'uld leur sont tombés dessus un beau jour et ils n'ont rien pu faire ou seulement comprendre ce qui leur arrivait. Nous, nous avons eu de la chance de pouvoir voir venir et nous préparer. Ensuite, nous n'aurions pas pu faire mieux que ce que nous avons fait. La seule alternative aurait été un petit temps de paix insouciant avant la destruction totale. Se battre était la meilleure solution, la seule solution et le SGC l'a fait de manière exemplaire. Nous avons perdu beaucoup de monde, sacrifié beaucoup pour protéger cette planète et nous le faisons toujours. Les membres du SGC, le général Hammond ont fait ce qu'il y avait de mieux à faire et dans cette situation qui nous dépassait, pour laquelle personne ici ne pouvait être préparé, avoir les compétences, nous avons fait ce qu'il y avait de mieux à faire et de la meilleure manière. Personne ne peut remettre cela en cause.
Il fit une pause, balayant les hommes de son regards perçant.
- Nous sommes en guerres et travailler ensemble pour le bien de tous est indispensable pour notre survie. C'est vital dans toute la galaxie pour vaincre les Goa'uld. Ce programme doit rester avec des militaires parce que c'est une guerre et que ce sont pas les civils qui peuvent la mener, se sacrifier au combat. Ensuite, le NID serait la pire des solutions. Ils sont malhonnêtes, vicieux, dangereux et j'en passe. Les Asgard ne coopéreront jamais avec le NID s'il devait avoir le programme, comme tout les peuples avec lesquels je travaille. Nous perdrons de nombreuses alliances juste en leur passant le contrôle et Thor lui même était très déçu que cette possibilité soit seulement envisagée alors que le NID s'est fait un ennemi des Asgard et il en faut beaucoup pour ça. Ensuite, le SGC a l'expérience, la droiture et l'amitié de nos alliés. Cela compte pour beaucoup de peuples de cette galaxie. L'intégrité, l'honneur, l'éthique, la morale, la confiance… Tout ce que des gens comme vous sénateur bafouent ici est primordial pour eux. Nous sommes en guerre et dans des relations encore bien trop fragiles avec nos alliés pour nous permettre de nous battre entre nous, de ne pas nous faire confiance, de ne pas nous allier. Nous devons faire ce qui est nécessaire, quitte à ravaler nos fiertés ou nos envies de tout contrôler à notre goût si nous voulons survivre et avoir un avenir.
Il fit une nouvelle pause, soupirant.
- Je connais bien assez la politique pour savoir ce que ces révélations ont provoqué en vous, dit-il aux ambassadeurs. Vos peurs, votre méfiance, votre colère, votre rancune… C'est humain mais nous ne pouvons nous laisser aller à cela dans notre situation. Les Goa'uld sont experts pour profiter de nos faiblesses et ils les découvriront si ce n'est pas déjà fait. Nous diviser n'est pas la solution. Avec le temps, lorsque nous ne serons plus en guerre ou seulement lorsque le programme ou une coalition entre nous aura évolué, la Terre entière participera c'est certain. Participera et bénéficiera grandement des avancés permises. Mais aujourd'hui, maintenant, ce n'est pas une question de politique, de diplomatie, d'argent, d'armement, de pouvoir… C'est une question de confiance pour construire l'alliance nécessaire à notre avenir. Oui mon pays a gardé le secret mais honnêtement, vous l'auriez tous fais, remarqua-t-il. Je suis d'avis que la planète entière devrait savoir pour la Porte, dit-il en les surprenant. C'est une merveille mais dans les conditions actuelles, le révéler ne ferait que provoquer panique, conflits, destructions, mésententes et guerre. Nous n'avons pas le temps pour ça. Un jour, tous sauront et nous aurons des comptes à rendre. Nous ne pouvons que faire de notre mieux d'ici là. Pour l'instant, le secret doit perdurer. Ce monde n'est pas prêt à savoir, il n'est pas prêt du tout et je crois que vous en êtes tous conscients. Sur certaines planètes, la révélation de ce secret à des peuples d'évolution et de fonctionnement ressemblant au nôtre, dans ce contexte de menace Goa'uld a toujours mené à des guerres mondiales et à des destructions lorsque les Goa'uld sont arrivés. Oui nous aurons à subir les foudres de la populations lorsque tout ça se saura mais pour l'instant, leur dire ne servirait à rien d'autres que de les faire paniquer. Il n'y a rien qu'ils puissent faire pour se préparer à une invasion potentielle. Seul les décisionnaires et les militaires peuvent faire le maximum pour nous protéger jusqu'à ce que le temps soit venu. C'est à nous d'endurer cette situation et de faire ce qu'il faut. Les terriens ne sont pas prêt pour cette révélation et une partie de ceux qui savent déjà, dit-il en fusillant le sénateur du regard, n'étaient pas prêt à savoir.
- Pensez vous que nous puissions gagner ? demanda le français.
- Oui si nous faisons preuve de sagesse, de courage, de volonté et de bienveillance. Les Goa'uld ne sont pas invisibles et nous faisons tout pour les vaincre. Seulement pour ça, nous devons faire des efforts et être plus grands que ce que nous avons été jusque là. Le SGC et ses hommes ont prouvé qu'ils faisaient tout pour ça. Ils ne sont pas parfait, personne ne l'est mais ils ont la volonté de faire de leur mieux et si ça peut paraître insignifiant pour vous, croyez en mon expérience, c'est le plus important. Le Haut Conseil Asgard vous a fait connaître son avis. Un avis que partagent tout les peuples avec lesquels je suis en contact. Travailler ensemble et continuer sur cette voie est ce qu'il y a de mieux à faire.
- Ce… Asgard semblait vous estimer, remarqua le britannique l'air impressionné par cela.
- Thor est plus qu'un allié, c'est un très bon amis pour moi et j'ai une très bonne relation avec les Asgard. J'ai passé énormément de temps chez eux, privilège accordé pour la première fois à un humain. Je les connais très bien, je connais leur sagesse et nous nous entendons parfaitement. Comme je le disais. Je ne cherche pas à profiter des peuples avec qui je converse, je cherche à devenir leur ami véritable pour bâtir des relations solides et durables. Par moi, ils apprennent à connaître la Terre et notre peuple et doucement, nous construisons des alliances. Aucun peuple de cette galaxie ne peut affronter les Goa'uld et leur gigantesque armée seul. Nos relations entre nous, nos comportements, sont ce qu'il y a de plus importants. Non pas pour nous seul, mais pour tout les peuples libres ou se battant pour la liberté de cette galaxie. C'est à vous de choisir désormais. Vous pouvez tout révéler, éjecter le Général et ses hommes mais est-ce la chose à faire ? Est-ce qu'il faut faire pour notre bien à tous ? Même si cela est désagréable et vous demande de prendre le risque de la confiance, je crois que le SGC, malgré ses défauts et il y en aura toujours, a prouvé qu'il était digne de confiance et de bonne foi. Ce que mes camarades ont traversé et accompli est juste hors norme dans cette galaxie et c'est pour cela que les Asgard, pour la première fois de leur existence qui a débuté des dizaines de milliers d'années avant la nôtre, acceptent de nous voir comme de véritables alliés et de nous aider autant. Jamais ils ne l'ont fait pour personne. Le SGC a su leur prouver sa valeur, qu'il était digne de confiance. S'il a su le prouver à de tels peuples, je crois qu'il mérite une chance de gagner la vôtre.
