Chapitre 29 :

La Cité Perdue

- Merci docteur Langford, fit le général Hammond. Sans vous, je doute que nous ayons eu un tel résultat.

Les deux hommes étaient sur le chemin du retour pour retrouver leur base après la réunion avec les ambassadeurs au sujet du programme Stargate. Ils profitaient du trajet pour débriefer entre eux et discuter de tout cela. Après le passage de Thor et le discours de l'albinos, les trois ambassadeurs s'étaient rangés sans discuter derrière Hammond et le SGC, la Russie renouvelant son soutient. Il y aurait certainement très vite une quelconque organisation internationale créé pour surveiller ça mais la Porte restait au SGC avec Hammond et c'était le plus important pour William mesurant leur chance d'avoir eu dés le début un homme aussi sage à la tête du projet.

- Je pense que c'est surtout Thor qu'il faut remercier, répondit-il. Son passage est assurément ce qui a fait pencher la balance et cela m'a aussi donné plus de poids. Sa simple intervention aurait suffit.

- Peut-être mais si Thor, et le Haut Conseil Asgard à travers lui, est venu et est intervenu, c'est grâce à vous et à votre amitié avec eux, votre travail. J'estime que c'est à vous que nous le devons.

- Merci monsieur. Sachez que si j'en ai le temps, je suis prêt à participer aux discussions internationales ou autres de ce genre si vous estimez que je peux aider.

- Je n'en doute pas mais vous avez déjà bien assez de travail comme ça. Nous nous débrouillerons désormais. Vous avez fait assez. Je dois aussi vous dire mon admiration pour ce que vous avez obtenu avec le cadeau Asgard. J'ai un peu de mal à en revenir.

- Je m'en doute. J'espère que l'on va enfin arrêter de dire que mon travail ne sert à rien, sourit-il en l'amusant.

- J'en suis certain même si vous aurez toujours des détracteurs jaloux et stupides. Mais avec ça, la hiérarchie vous soutiendra c'est assuré.

- C'est aussi grâce à vous si nous en sommes là. Sans vous, votre soutien et votre confiance, l'image que vous avez donné du SGC jamais je n'aurai pu parvenir à ça pour la Terre.

- Vous avez fait le plus gros, s'amusa-t-il. Pourquoi maintenant ? Je croyais que le Traité interdisait cela.

- Les Asgard ont eu le temps d'apprendre à nous connaître désormais et vous et le SGC avez fait vos preuves devant eux. S'ils savent que notre peuple a encore beaucoup de chemin à faire, ils voient notre potentiel. Les Asgard ont étudié des centaines de races sur des millénaires d'évolutions. Ils savent reconnaître les signes positifs. Quand au Traité, ils l'estiment rompus par les Goa'uld eux même depuis que Anubis a tenté de détruire la Terre en surchargeant la Porte avec ce système Ancien. Cette fois là, il est apparu directement et a déclaré son attaque. C'est une violation flagrante du Traité. Ils ne vont pas le crier sur les toits et restent discrets, nous devrions en faire de même à ce sujet pour gagner encore un peu de temps mais pour eux le Traité est rompu. Ils vont nous aider un peu plus. Ils vont continuer à protéger les autres mondes du Traité de la même manière, ces peuples sont semblables aux Cimmeriens et ne peuvent se défendre, n'ont pas de technologie. Mais c'est différent pour nous et la Terre est probablement la seule planète du Traité qui a un réel intérêt pour les Goa'uld. Ils sont désormais en plein droit de nous aider même si cela risque de nous attirer des attaques plus franches lorsque cela se saura. Seulement, le Traité ne tient plus, il serait stupide de ne pas l'admettre. Ils agissent en conséquence et ont décidé de poursuivre dans la voie de l'alliance avec nous.

- C'est une excellente nouvelle, répondit-il.

- Thor devrait venir nous voir une fois à la base pour que nous organisions les améliorations du Prométhée. Il va aussi vous donner le moyen de contacter vous même directement les Asgard au besoin. Vous n'aurez plus besoin de moi pour ça. Si vous le voulez bien, j'y travaillerai avec lui dans les jours à venir.

- Bien sûr.

Longuement, ils discutèrent de cette réunion et de l'aide Asgard. Une aide qui convainquit enfin tout le monde du bien fondé de son travail avec les autres peuples. Le SGC comme la hiérarchie peina à en revenir lorsque Thor améliora vraiment le Prométhée comme avancé, expliquant que le Haut Conseil Asgard serait disposé à améliorer d'autres vaisseaux qu'ils pourraient construire. Autant dire qu'il n'eut plus la moindre remarque suite à cela et que le Président, comme leurs supérieurs, furent beaucoup plus disposés à l'écouter et à l'appuyer, à le laisser faire. Au SGC aussi, on se mit à le regarder autrement, SG-1 en particulier, tous réalisant que oui, son travail était dans l'intérêt de la Terre et qu'il obtenait des résultats même si cela prenait du temps. Après tout, ce que les Asgard leur offraient aujourd'hui n'était rien de moins que la technologie la plus avancée, efficace et fiable obtenue dans toute l'histoire du programme et avec elle, une alliance solide avec un peuple très puissant. Plus personne ne pouvait nier et au final, William-Léandre avait été plus efficace que personne vu ses résultats. Cet épisode fut donc plus que salvateur pour la Terre mais aussi pour l'albinos, sa crédibilité, la confiance qu'il suscitait et son travail. Il lui aurait fallu plusieurs années pour se faire comprendre mais il était heureux d'avoir réussi en restant fidèle à sa ligne de conduite et en laissant son peuple avancer à son rythme parce qu'ainsi, ils apprendraient plus que s'il leur avait tout servi sur un plateau et c'était essentiel pour l'avenir.

Il passa donc les temps suivant à travailler sur le Prométhée avec Thor, les scientifiques et ingénieurs, l'équipage qui les entourait hallucinant un peu de les voir se débrouiller à deux, stupéfaits de voir le terriens suivre le Asgard sans problème dans ses installations et ses explications. Ce fut d'ailleurs lui qui ensuite, les forma sur l'utilisation, le fonctionnement et la maintenance des systèmes installés. Cette fois, il s'agissait d'armes et de boucliers mais après cela, on crut sur parole William-Léandre lorsqu'il assura qu'avec le temps et s'ils se montraient dignes de confiance avec ce premier présent, les Asgard pourraient faire plus.

Ce fut alors qu'il était là dessus qu'un autre évènement se produisit, une chose qu'il avait tellement espéré voir arriver. Teal'c s'était rendu sur une planète avec Bra'tac pour une réunion des chefs de la rébellion Jaffa. Seulement, c'était un piège et tous avaient été tué si ce n'était eux deux. SG-1 était allée les chercher en ne voyant pas Teal'c revenir et ils les avaient trouvé gravement blessé et très faible, se partageant depuis longtemps le seul de leur deux symbiotes qui avait survécu. On les avait ramené sur Terre et le constat avait été dramatique : les deux Jaffas étaient au bord de la mort et l'unique symbiote en leur possession de plus en plus faible. On avait contacté la Tok'ra pour avoir de l'aide et William-Léandre n'avait pas été surpris de voir Egéria se déplacer en personne, rencontrant les terriens pour la première fois. Elle était venue, les stupéfiant par ce geste fort alors qu'ils ne la connaissaient pas encore. Elle avait proposé une solution sur laquelle William-Léandre savait qu'elle travaillait depuis son expérience sur Pangar et ses propres remarques sur la trétonine. Elle leur présenta une version synthétique encore à l'étude de la trétonine, destinée aux Jaffas pour leur permettre de ne plus dépendre de symbiotes. Bien sûr, ils seraient dépendant à la trétonine mais la reine expliqua qu'elle travaillait encore elle même sur le produit pour rendre son effet plus durable et abolir cette dépendance. Cela s'avérant être la seule solution pour les sauver, ils tentèrent et cela fonctionna, ravissant tout le monde par l'espoir que cela pourrait représenter pour les Jaffas.

Ce fut l'occasion pour Egéria de se présenter officiellement et de parler avec Hammond et SG-1, tous un peu surpris par l'ouverture et l'esprit bien plus sage et bienveillant de la reine par rapport à ses enfants. Elle leur assura que les Tok'ra étaient leurs alliés, leurs amis et qu'ils aideraient autant que possible même si pour l'instant, elle s'attelait à reconstruire son peuple et à faire naître de nouveaux Tok'ra. Là encore, le travail de William-Léandre avec elle s'en ressenti, la reine marquant son immense respect pour lui et ce fut encore de bonnes nouvelles pour la Terre.

Dans les jours suivants, William-Léandre poursuivit son travail, ne cessant pas une seconde, son équipe l'accompagnant désormais toujours dans ses visites. L'albinos les emmenait dans presque tout ses déplacements si ses amis étaient d'accord, ayant toute confiance en eux pour ne pas dire ce qu'il ne fallait pas dire et à travers eux, ses amis faisaient plus ample connaissance avec des terriens directement. William était d'ailleurs très fier d'eux, ses trois camarades ayant énormément changé et évolué en six ans de travail avec lui. Ils avaient appris et les militaires qu'ils étaient à la base étaient aussi devenus très doués pour apprendre et échanger avec les autres, agir avec sagesse et raison, garder les secrets qui devaient être gardés. De plus en plus, les trois hommes émettaient l'envie de le suivre plus encore, de passer du temps sur Sreogane, d'aller voir plus de choses et d'apprendre. Leur but premier était toujours la Terre et sa protection mais avec lui, ils avaient appris qu'il y avait beaucoup d'autres moyens de participer à ça.

Quelques temps plus tard, un autre évènement majeur était survenu alors que SG-2 était en visite sur un monde déjà visité par SG-1 et où on avait croisé des technologies Anciennes, William envoyé étudier les systèmes et les sites. Daniel était apparu à Jack pour l'informer que Anubis était sur le point d'obtenir une arme puissante sur Abydoss. SG-1 était allée à la recherche de la dernière pièce qui lui manquait, l'Œil de Râ, sur Abydoss. Et cela avait été sous la pression des forces d'Anubis attaquant qu'ils avaient dû le chercher. Ils l'avaient trouvé, Daniel allant les aider un peu malgré l'interdiction planant sur lui. Seulement, Anubis les avait piégé dans le temple entre temps. Ils étaient parvenus à négocier en menaçant de détruire l'Œil. D'après les informations qu'il avait vu dans l'esprit de SG-1 après coup, ce n'était que pendant cet épisode que Daniel avait réalisé que ceux avec qui il vivait étaient des Anciens, William comprenant que les « autres » ne le laissaient pas voir grand-chose sur leur plan d'existence. C'était aussi pendant cet épisode, dans la salle de l'Œil qu'ils trouvèrent une tablette Ancienne que Daniel leur avait traduit sur le champs. Elle parlait d'Atlantis. L'autre découverte majeure avait été de découvrir que Anubis était un Goa'uld élevé que les Anciens avaient forcé à la régression sans y parvenir totalement, le bloquant entre deux plans d'existences. Cela expliquait sa longue absence dans l'histoire, sa connaissance de la technologie Ancienne.

Pour les aider, Daniel était allé négocier avec Anubis ne reculant pas malgré l'armada des Grands Maîtres arrivant entre temps pour le combattre et obtenir l'Œil, l'empêcher de prendre l'ascendant définitif sur eux. Il avait proposé à Anubis de lui donner l'Œil pour sauver ses amis et Abydoss, espérant ainsi qu'ils auraient le temps de trouver la Cité Perdue des Anciens grâce à la tablette et les armes qu'il croyait trouver dans la cité. Il avait été prêt à se battre lui même contre Anubis pour l'obliger à respecter cet accord. Daniel les avait convaincu d'accepter, disant que le plus important était de repartir avec la tablette et d'arriver à la cité avant Anubis. Ils avaient accepté et en donnant l'Œil, ils avaient pu s'en sortir mais étrangement, lorsqu'ils avaient quitté le temple, les Abydossiens avaient disparu. Ils avaient pu rentrer par la Porte. Seulement, comme on aurait pu s'en douter, Anubis n'avait pas tenu parole et avait détruis Abydoss, Daniel disparu. Anubis avait obtenu sa super-arme et sa source d'énergie gigantesque, détruisant l'armada des Grands Maîtres venue pour lui. Une chose positive était pourtant arrivée un peu plus tard lorsqu'ils avaient découvert que les Abydossiens n'étaient pas morts, que Oma les avait aidé à s'élever. Mais le bilan était dramatique avec ce que Anubis avait obtenu.

Lorsque SG-2 avaient appris pour tout cela, la tablette, la cité perdue des Anciens, ils avaient tout de suite compris de quoi il s'agissait, au courant depuis longtemps. Atlantis. Ils n'avaient pourtant rien dit à ce sujet. William-Léandre pensait qu'ils n'étaient pas prêt, ils étaient tous d'accord et de toute façon, la Terre n'avait pas les moyens d'atteindre Atlantis, Anubis encore moins et l'albinos savait que la cité ne les aiderait pas face aux Goa'uld. Ils n'avaient donc rien dit, décidant de laisser les choses suivre leur cour. Mais, sachant que SG-2 travaillait depuis très longtemps sur tout ce qui concernait les Anciens, Hammond les avait mis là dessus avec SG-1, la cité devenant une priorité pour le SGC alors que Anubis anéantissait tout ceux se dressant contre lui avec sa super arme. Jonas avait traduis la tablette et avait cru trouver la planète où se trouvait la Cité Perdue en usant aussi des traductions de Daniel sur le temple des quatre races. Cela avait mené à une planète déjà visitée par SG-2 dans leur tournée spatiale. Ils avaient eu beau assurer qu'il n'y avait là bas que des ruines, SG-1 avait absolument voulu aller voir eux mêmes, dubitatifs. Ils n'avaient pas insisté, désormais habitués, laissant les choses se faire. William-Léandre leur avait fait savoir que la traduction de Jonas était inexacte mais personne d'autre ne lui avait demandé son avis là dessus alors il n'avait rien dit, les laissant faire leurs erreurs et apprendre. De toute façon, ils savaient que cette planète n'était pas dangereuse. Loin de là.

Bien sûr, les deux équipes envoyées sur place n'avaient pas trouvé la Cité mais un peuple nomade qui s'était installé dans les ruines depuis le passage de SG-2. Ils y avaient trouvé ce peuple mais aussi et surtout, Daniel, revenu à sa forme physique et totalement amnésique. Il avait été retrouvé par les nomades, nommé Arom. Aussitôt, ils s'étaient concentrés sur lui, comprenant que comme il l'avait promis, Daniel avait dû se battre pour Abydoss et avait été sanctionné en réponse par les Anciens. Alors que d'autres équipes entamaient des fouilles de la ville malgré que cela ait déjà été fait par SG-2, SG-1 avait passé du temps avec Daniel, tentant de lui expliquer, de l'aider à se rappeler. Finalement, il avait accepté de rentrer. Alors que leurs hommes cartographiaient les ruines, SG-1 essayait d'aider Jackson à se souvenir, certaines choses commençant à lui revenir. Il voulait comprendre.

Ils n'avaient rien trouvé sur la planète. Il s'était avéré que Daniel pouvait lire l'Ancien et il s'était aperçu de l'erreur de traduction de Jonas en regardant la tablette. Il avait pu préciser que la Cité Perdue n'avait pas été réellement perdue mais plutôt que les Anciens l'avaient caché et qu'elle n'était pas sur cette planète. On s'était alors aperçu que cette Cité ne serait pas aussi simple à trouver, commençant à leur faire regretter d'avoir cédé l'Œil de Râ à Anubis. Ils avaient cependant décidé d'utiliser une fausse tablette, en modifiant un peu le texte, s'arrangeant pour que Anubis la trouve pour l'attirer dans un piège lui et son vaisseau avec sa super arme, tentant une alliance avec Yu pour l'attaquer. Un plan avait été monté, Daniel avait participé et ça avait marché bien que de manière très différente de celle prévue, Yu, sénile, les trahissant. Mais ils avaient pu mettre hors course la super arme.

Seulement, Anubis avait capturé Jonas qui avait infiltré son vaisseau avec Daniel et en fouillant son esprit, il avait découvert sa planète, Langara et le naquadriah. Il s'était rabattu là dessus pour alimenter à nouveau son arme et était vite apparu au dessus de la planète de Jonas. Seulement, les peuples de Langara étaient toujours en guerre, seul le pays de Jonas, Kelowna, au courant pour la Porte, les Goa'uld et le naquadriah. Ils avaient cependant contacté la Terre à l'apparition du gigantesque vaisseau d'Anubis au dessus d'une de leur ville principale, leur signalant l'attaque d'Anubis. Jack et Sam étaient allés sur place, la planète déjà attaquée par les troupes ennemies déployées sur le terrain, le gouvernement du pays pris en otage, plusieurs sites rasés et du naquadriah déjà livré à Anubis sous la pression imposée. Entre temps, Teal'c avait négocié un nouvel accord avec les Jaffas de Yû se rendant compte de la défaillance de leur maître et avec Ba'al, lui faisant miroité une occasion de se débarrasser d'Anubis.

Il avait été étrange de voir Anubis rester au dessus de Langara sans rien faire, semblant chercher quelque chose, Carter supposant que ça pouvait être pour le naquadriah qu'il devait être en train de tester. Sous l'impulsion de Jack et Sam, les Kelowniens avaient accepté de révéler l'existence de la Porte aux autres nations de leur monde, Teal'c les rejoignant pour les prévenir au sujet de Ba'al et de leur plan avec lui. Anubis avait finalement voulu tester son arme alimentée par le naquadriah mais il avait lamentablement échoué, causant d'immenses dégâts à son vaisseau, une immense explosion. Cela avait donné l'occasion à Daniel et Jonas de s'enfuir et de descendre sur Langara par les anneaux. Puis, en cherchant dans les archives des bâtiments pillés par les Jaffas d'Anubis, Carter avait compris qu'il recherchait certainement un cristal contenant probablement des informations sur les anciennes expériences Goa'uld sur le naquadriah. Après de multiples péripéties et l'intervention de Ba'al détruisant le vaisseau d'Anubis, tout était finalement rentré dans l'ordre tant bien que mal. Anubis avait perdu son arme et son meilleur vaisseau amélioré dans la manœuvre. Cet épisode avait aussi fait passer Jonas de traître à héros sur son monde et après avoir remboursé sa dette envers Daniel en lui sauvant la vie à son tour dans cette mission, il avait décidé de rentrer chez lui pour continuer à travailler pour son monde. William n'avait pas été surpris de le voir venir avant son départ, espérant pouvoir garder le contact avec lui et continuer à apprendre de lui comme il le faisait depuis un moment à travers leurs discussions. Il avait bien sûr approuvé, sachant au combien Jonas pouvait être comme lui dans sa volonté de paix et de compréhension, très investi dans cela, prenant exemple sur lui et sur son œuvre.

Jonas était reparti, Daniel avait repris sa place avec une partie de ses souvenirs retrouvés. Peu après, ils avaient eu à faire à un Asgard banni, Loki. Ne faisant plus parti du peuple Asgard tel que William le concevait, il n'avait pas été pris en compte dans le sauvetage et le rétablissement de leur peuple, toujours touché par la dégénérescence sur laquelle il travaillait depuis longtemps. Et c'était ses expériences qui l'avaient amené à eux. Il avait enlevé O'Neill et remplacé par un clone ignorant totalement qu'il n'était pas le vrai Jack, beaucoup plus jeune que l'original. Ils avaient d'abord cru que quelqu'un l'avait fait rajeunir. Lorsque le clone s'était souvenu avoir vu un Asgard la nuit précédente, on avait demandé son avis à William-Léandre qui doutait que ses amis Asgard soient impliqués. Il les avait pourtant contacté et on lui avait confirmé que ce n'était pas eux. Le Haut Conseil Asgard avait envoyé Freyr pour l'aider avec ça et comprendre. C'était lui qui avait découvert qu'il s'agissait d'un clone, assurément créé par la technologie de clonage Asgard abandonnée après le sauvetage de William-Léandre. Un clone défaillant qui mourrait très vite, ce que le dit clone identique à Jack en caractère n'apprécia pas du tout.

En faisant des recherches sur la base des souvenirs du clone, ils avaient découvert que ce n'était pas le premier évènement du genre sur Terre. Beaucoup de témoignages sur des enlèvements par des extraterrestres correspondant de manière troublantes. Mais il n'y avait pas trace de rajeunissement quelconque. Freyr avança que ce rajeunissement n'était probablement pas voulu, que le code génétique d'O'Neill contenait une anomalie empêchant le développement normal du clone. Aucun autre parmi ceux qui avait été enlevé n'était un clone aussi, on supposa que la copie était là pour remplacer l'original le temps que le responsable fasse ce qu'il voulait faire ni vu ni connu. Et cela impliquait qu'il libérait l'original tôt ou tard. Freyr ne parvenant pas à détecter quoi que ce soit autour de la planète, on décida de tenter d'agir à l'échange suivant. On avait équipé le clone d'un zat et d'un émetteur Asgard, remis dans son lit chez lui et il n'avait pas fallut attendre longtemps pour qu'il disparaisse dans la lumière du téléporteur Asgard, le clone remplacé par le vrai O'Neill endormi comme un bébé, se demandant ce que son équipe faisait chez lui dans sa chambre en se réveillant.

En orbite, il n'avait pas fallu deux secondes à Freyr pour localiser le fautif une fois le clone à son bord, téléportant William-Léandre vers lui, l'équipant pour qu'il puisse voir et entendre tout ce qu'il se passait, le localiser, le Haut Conseil suivant de près cette affaire. Un vaisseau de conception Asgard, ancienne mais Asgard, était apparu en orbite et lorsqu'il arriva à bord, William-Léandre reconnu facilement cette technologie. Le jeune clone était là, un Asgard inconscient au sol alors qu'il se relevait, son zat bien en main, l'amusant. Lui demandant de rester gentiment en place, William-Léandre était allé vers les consoles, s'assurant que le vaisseau resterait là, ouvrant la connexion avec celui de Freyr, désactivant les systèmes furtifs avant de consulter les ordinateurs, comprenant enfin ce qu'il s'était passé. Cette affaire terminée, Freyr avait réglé le problème de dégénérescence du clone. L'air force l'avait pris en charge et le petit O'Neill avait décidé de retourner au lycée et de commencer une nouvelle vie. Freyr était parti avec Loki et son vaisseau, assurant que le Haut Conseil se chargeait de cette affaire.

Tout cela clôturé, le SGC et O'Neill en particulier avait demandé des explications. William-Léandre avait eu l'autorisation du Haut Conseil pour expliquer, ses amis lui faisant confiance pour ne pas en dire trop. Et c'était pour cela qu'ils étaient réunis en salle de briefing :

- Alors est-ce que je peux savoir pourquoi vos petits amis ont fait ça ? demanda le colonel agacé.

- Ce n'était pas eux. Loki a été banni du peuple Asgard il y a déjà un long moment à cause des expériences interdites qu'il menait. Il ne fait plus vraiment parti du peuple Asgard. Il sera puni pour ce qu'il a fait, le Haut Conseil s'en charge.

- En quoi consistait ces expériences ? demanda Carter.

- Vous devez comprendre que ces informations sont importantes pour les Asgard, répondit-il. Ils m'ont autorisé à vous expliquer mais cela doit rester entre nous.

- C'est bien compris, approuva le général.

- Bien. À l'origine, les Asgard étaient aussi mortels que vous et moi mais ils ont décidé d'abandonner leur mode de reproduction naturelle pour se tourner vers le clonage et augmenter leur espérance de vie. Lorsque leur corps était trop vieux, ils en fabriquaient un neuf et y téléchargeaient leur conscience. C'est ce qui leur a donné leur immense longévité.

- Impressionnant, nota Teal'c.

- Oui mais cela a failli causer leur perte. Le clonage n'est pas viable même avec leur technique. Leur code génétique se détériorait à chaque nouveau clonage. Au fil du temps, cela a grandement affaibli leur peuple, leur physiologie. Si on exclut les yeux et la grosse tête, à la base, leur apparence était semblable à la nôtre, aussi grand et l'air beaucoup plus humains, dit-il en les surprenant. Le clonage a abîmé leurs corps même si cela s'est fait sur des millénaires, les condamnant à mort à plus ou moins court terme. Seulement, lorsqu'ils s'en sont aperçus, ils avaient déjà perdu la capacité à se reproduire normalement. Ils ont donc dû continuer le clonage pour survivre et depuis lors, ils cherchaient un moyen de remédier à cette dégénérescence, à leur fin programmée. Loki faisait des recherches là dessus et il était très déterminé à sauver son peuple au point de mener des expériences interdites sur des humains pour créer le clone parfait et sauver les siens. Le Haut Conseil a découvert ses agissements et il a été banni pour cela il y a une vingtaine d'années. Il y a quelques temps, lors de mon premier passage dans Ida, les Asgard ont trouvé le moyen de se guérir. Ils n'ont pas retrouvé leur apparence d'origine mais leur génétique est désormais saine et ils ne sont plus en danger d'extinction. Ils l'étaient lorsque nous les avons rencontré et au début de mon premier voyage chez eux. Mais Loki avait été banni et il avait disparu. Il ignorait qu'ils avaient la solution désormais et il a continué son travail en secret. Il pensait visiblement que notre peuple et son évolution pouvait aider, alors il nous a étudié et nous en sommes arrivés là. Les Asgard ne sont pas responsables, ils désapprouvent totalement ce que Loki faisait. Ils vont se charger de lui.

- Tu parles d'une histoire, fit O'Neill calmé.

- Mais les Asgard sont saufs maintenant si je comprend bien, voulut s'assurer le général.

- Ils le sont, approuva-t-il. Cette histoire est derrière eux mais cela a marqué leur histoire à jamais. Cela a failli les détruire parce qu'ils ont été trop arrogants pour voir que ce qu'ils faisaient étaient au dessus de leur capacité. Une bonne partie de leur sagesse et leur humilité actuelle vient de cette expérience. Cela faisait des siècles qu'ils se pensaient condamnés et lorsqu'ils ont trouvé la solution, ils n'y croyaient presque plus. Il ne leur restait que quelques années. Heureusement, cela est réglé désormais et ils en ont tiré toutes les leçons qu'ils pouvaient en tirer. Loki ne causera plus de problème.

Un peu plus tard, William-Léandre avait dû user de son influence pour stopper un projet faisant justement preuve d'une grande arrogance. Un scientifique terrien ignorant avait cru réussir à inventer un virus capable de neutraliser des Portes. Carter avait été enthousiaste mais lui savait que non seulement ça ne marcherait pas mais qu'en plus, cela risquait de mettre en panne le réseau tout entier, ce qu'il ne pouvait tolérer. Heureusement, depuis l'incident de la surcharge de la Porte par Anubis, on avait enfin reconnu qu'il connaissait mieux la Porte que personne et Hammond l'avait aussitôt suivis, comme la hiérarchie lorsqu'il avait dis qu'il fallait abandonner le projet, que cela engendrerait une catastrophe. On l'avait écouté cette fois, laissant tomber à son grand soulagement.

Ce jour là, William-Léandre éprouvait une étrange sensation inconnue qu'il ne parvenait à définir. Mais cela ne semblait pas vraiment important, n'alertant pas son instinct et ne lui faisant pas de mal aussi, il n'en tint pas compte, se concentrant sur ce qu'il faisait avec son équipe. Hammond avait approuvé une nouvelle série d'exploration de planètes avec un vaisseaux Asgard comme ils l'avaient déjà fait autrefois, les laissant y aller en espérant qu'ils pourraient continuer à remonter la piste des Anciens jusqu'à la Cité Perdue, leur donnant cet objectif en premier lieu. Ils préparaient donc cela, travaillant sur la liste de planètes qu'ils voulaient soumettre à Hammond. Mais avant cela, ils avaient encore quelques missions d'explorations prévues. Ils partaient pour l'une d'elle dans l'après-midi, sur une planète très étrange que la sonde avait exploré. Elle était viable mais son environnement était atypique. La végétation était dominée par d'étonnantes nuances de violets, rendant l'endroit incroyable. Le sol était couvert de gravions d'un mauve foncé semblant fait de cristal. Une petite plaine dégageait les alentours de la Porte, entourée d'une forêt dense. Ce qui avait motivé l'envoi de SG-2 ? Un énorme pilier de pierre qui n'avait rien de naturel, gravé d'un langage qu'ils n'avaient jamais vu et que même William-Léandre ne connaissait pas. Il faisait face à la Porte comme pour présenter quelque chose. La sonde ne détectait rien de spécial mais avec cela et ayant déjà expérimenté le Marteau de Thor se matérialisant en un pilier devant la Porte ainsi aussi, Hammond avait décidé d'envoyer celui qui serait le plus à même de déchiffrer vite les inscriptions, de comprendre et de gérer si un peuple se trouvait sur cette planète.

SG-2 avait donc pris la Porte pour aller voir ça et explorer cette nouvelle planète. William-Léandre était curieux, cette planète n'étant même pas dans les bases de données de ses amis et c'était aussi pour cela que Hammond l'avait envoyé, prudent alors qu'on ne savait absolument rien de ce monde atypique. Son enthousiasme fut pourtant très vite refroidi. Dés qu'il posa le pied sur cette planète, il sut qu'il avait de très gros problèmes. Sa vue se brouilla sur le champs et il chancela, une puissante douleur traversant son corps, secouant sa magie jusqu'à son âme. Ce n'était pas censé être possible alors qu'il se retrouvait presque paralysé, incapable d'utiliser ses pouvoirs ou de se concentrer vraiment. C'était impossible, sauf si…

Devant eux, le pilier s'illumina d'une lumière noire peu rassurante, mettant son équipe sur ses gardes alors que la Porte se refermait et que les trois militaires descendaient doucement les marches. Cela ne fit qu'intensifier la douleur de William-Léandre absolument choqué de comprendre sur quoi il était peut-être tombé. Il porta une main à sa tête, chancelant dangereusement. Il gémit de souffrance, attirant l'attention de ses camarades :

- Will ? appela Charly en se retournant vers lui. William ?! s'exclama-t-il en se précipitant alors qu'il allait tomber des marches.

Carl et Carvin se précipitèrent aussi, tout trois le tenant debout, lui faisant descendre les marches pour éviter une chute dangereuse.

- William, qu'est-ce qui vous arrive ? demanda Kawalsky très inquiet devant son expression de souffrance.

- On doit partir… d'ici… tout de suite, bredouilla-t-il difficilement.

- Casey, la Porte, ordonna aussitôt le major.

Carvin se tourna vers le DHD alors que les deux autres soutenaient leur camarade qui était encore plus pâle qu'il ne l'était d'ordinaire, respirant difficilement, gémissant de douleur. Il commença à entrer les coordonnées de la Terre mais alors qu'il allait l'ouvrir, William-Léandre sentit un immense danger approcher. Confus et peinant à se reprendre, il ne put rien faire quand il perçut ces chose filant vers lui, dans son dos alors qu'ils s'étaient retournés pour faire face à la Porte. Tout ce qu'il eut le temps de faire fut de pousser de toutes ses forces Charly et Carl loin de lui pour s'assurer qu'ils ne soient pas touchés. Une seconde plus tard, la Porte s'ouvrait et il hurlait de douleur comme cela ne lui était pas arrivé depuis sa renaissance, la souffrance annihilant tout alors qu'il sentait son âme même faiblir et s'engourdir, l'horrifiant comme jamais.

Ce fut avec horreur que Carl, Charly et Carvin tournèrent les yeux vers leur ami à son hurlement. Et il avait de quoi hurler. Deux énormes harpons de métal noir venaient de lui transpercer les épaules, leurs pointes ressortant sur sa poitrine, leurs tiges dans son dos. Elles étaient reliées à de grosses chaînes. Lorsqu'ils les remontèrent du regard, ils trouvèrent des dizaines d'êtres étranges autour du pilier. Humanoïdes, grands et impressionnants, sans cheveux, la peau couleur bleu nuit, les yeux totalement noirs luminescents, leurs oreilles absentes comme leur nez. Ils étaient habillés étrangement mais ils étaient tous visiblement armés et l'air pas très amicaux. Deux d'entre eux à l'avant tenaient les chaînes. Ils tirèrent brusquement dessus et William-Léandre vola littéralement vers eux à toute vitesse, tiré par les harpons.

- William ! hurlèrent-ils paniqués.

Par réflexe, ils se portèrent vers lui, arrêtés par la levée immédiate de dizaines d'armes contre eux. Ils attrapèrent leurs propres armes, les pointant sur eux alors que dans leurs radios, la voix d'Hammond se faisait entendre, demandant ce qu'il se passait. Ils l'ignorèrent pourtant alors qu'un autre personnage recevait William-Léandre, l'attrapant durement par la nuque lorsqu'il arriva, le jetant au sol, à genoux sans le lâcher. Tout aussi vite, un autre lui attrapa les cheveux pour lui faire basculer la tête en arrière, un énorme couteau placé sur sa gorge, entaillant déjà sa peau.

- Lâchez le sur le champs ! ordonna Kawalsky très agité. Lâchez le et nous partons avec lui.

- C'est hors de question, répondit l'un des extraterrestres d'une voix très étrange.

Elle raisonnait tout autour d'eux, un écho la suivant.

- Partez, ordonna un autre. Le démon reste ici.

- Le démon ? Ce n'est pas un démon, c'est notre camarade, rétorqua-t-il. Si vous ne voulez pas de nous ici, nous partons et nous ne reviendrons pas mais il vient avec nous, dit-il en observant avec horreur le sang qui coulait des épaules de son ami semblant souffrir le martyr.

- Le démon vous a trompé. Il reste. Vous partez. Il est de notre devoir sacré millénaire de veiller à enfermer le démon blanc aux yeux rouges. Maintenant qu'il est apparu, nous nous chargeons de le neutraliser pour le bien de l'univers.

- C'est n'importe quoi. Ce n'est pas un démon, c'est l'un des nôtres. S'il a les cheveux blancs et les yeux rouges c'est à cause d'une anomalie génétique. Il n'est pas le seul ainsi, vous vous trompez.

- Nous ne pouvons nous tromper. Partez et ne revenez pas. Vous êtes innocents, vous pouvez rentrer chez vous. Mais ne revenez pas ici où nous répliquerons. Partez, nous devons nous occuper du démon pour sauver l'univers. Et ne revenez pas où vous serez reçu en conséquence cette fois, dit-il alors qu'ils activaient visiblement leurs armes. Nous ne vous voulons pas de mal mais notre devoir sacré passe avant tout.

- Charly…, bredouilla soudain William avec difficulté.

Immédiatement, il reçut comme un électrochoc, de petits éclairs bleus l'entourant. Un abominable hurlement de douleur sortit de sa bouche, lui faisant écarquiller les yeux, ses camarades s'agitant et serrant les dents devant cela.

- Stop ! cria Kawalsky hors de lui.

Les éclairs disparurent, le cri de William s'éteignit et s'il ne s'effondra pas, ce ne fut que parce qu'on le tenait encore par la nuque, les cheveux et les harpons.

- Silence démon ! claqua un alien. Ne souille pas nos oreilles de ta voix.

William-Léandre ne sembla pas en tenir compte, plantant son regard trouble dans celui de son ami.

- Partez ! ordonna-t-il de toutes ses forces.

Un autre choc vint le torturer sur le champs, tendant ses amis luttant contre eux mêmes. Mais il était évident qu'ils étaient en position de faiblesse, leurs ennemis beaucoup trop nombreux avec des moyens inconnus. Malgré la douleur, William le fixa de ce regard déterminé qu'il avait souvent minant un « partez » de ses lèvres. Il s'y résolut donc finalement, dans l'impasse, contraint et forcé. Il baissa son arme, ordonnant aux autres de le faire aussi. Ils le firent avec mal alors que la torture de leur ami cessait.

- Nous partons, posa-t-il en luttant contre lui même.

Il sentit Casey et Warren faire la même chose, fixant William semblant sur le point de s'évanouir. Il composa le code pour passer la Porte, le code d'urgence pour que le SGC comprenne qu'il se passait quelque chose de grave. Ils reculèrent ensuite avec mal vers le vortex, regardant leur ami déjà très mal en point et rien de bon ne l'attendait vu ce qui avait été dit. Mais ils n'avaient pas le choix.

- Partez ! leur ordonna-t-on de nouveau.

Et bien que tout leur être hurlait pour qu'ils aillent au secours de leur ami, ils s'en allèrent, se jurant de revenir le chercher au plus vite. Lorsqu'ils arrivèrent au SGC, SG-1 était descendue dans la salle d'embarquement avec le général et une équipe de sécurité, semblant vouloir savoir ce qu'il se passait alors qu'ils étaient à peine parti. Les soldats baissèrent leurs armes lorsque la Porte se referma.

- Charly ? appela Jack interpellé par sa gravité.

- Mon général, appela celui-ci en s'arrêtant devant lui. J'ai besoin de plusieurs équipes pour retourner là bas tout de suite.

- Pourquoi major ? Où est le docteur Langford ? questionna-t-il tendu devant l'agitation de l'équipe la plus calme de la base.

- Nous étions à peine arrivé que le peuple de cette planète a capturé William, répondit-il en les alertant. Ils nous ont forcé à partir et à le laisser là bas. Ils étaient nombreux et armés. Ils nous sont tombés dessus en un instant.

- Pourquoi ont-ils capturé William-Léandre ? demanda Teal'c aussi tendu que tous.

- Ils l'ont appelé démon blanc aux yeux rouges et dit qu'il était de leur devoir sacré de l'enfermer et de le neutraliser, répondit-il. Nous n'en savons pas plus.

- L'apparence albinos de William est responsable, comprit Daniel. Cela a certainement un rapport avec leur culture, une de leur légende peut-être. Un devoir sacré ? Cela concerne peut-être leur religion. Il faut leur expliquer pourquoi il est comme ça.

- Vous croyez qu'on n'a pas essayé ?! s'énerva Charles en les surprenant. Ils n'ont rien voulu entendre.

- Une négociation est-elle encore possible ? demanda le général.

- Je ne pense pas mon général. On était à peine arrivé, on n'avait encore rien fait qu'ils ont harponné William avec des harpons de fer gros comme mon poing. Ils ont transpercé ses épaules et l'ont traqué avec ça sur plusieurs dizaines de mètres. Ils l'ont électrocuté deux fois pour le faire taire et mis une machette sur la gorge pour nous forcer à partir, dit-il en les faisant pâlir. Je suis adepte de la négociation mais là, même Will nous a dit de partir et il était clair qu'ils n'avaient pas l'intention de négocier quoi que ce soit pour le libérer.

- Convoquez SG-3, 11, 12 et 15, ordonna le général. Vous les brieferez sur ce que vous avez vu et nous montons un plan pour aller chercher le docteur Langford.

- J'aimerais aller avec eux général, intervint O'Neill alors que toute son équipe suivait.

Hammond approuva et ils bougèrent sur le champs, tous très inquiets pour leur camarade. Ce fut en un temps record que les équipes furent prêtes et briefées, Hammond imposant d'abord un repérage avec la sonde toujours sur place avant le départ. Et ce fut pour cela que SG-1 et 2 étaient en salle de contrôle, prêt à observer les écrans pour se préparer. La Porte s'ouvrit et ils se connectèrent à la sonde, se figeant à la vue qui s'offrit à eux. William n'était nul part en vu mais il y avait une véritable petite armée devant la Porte. Une petite armée d'aliens armés jusqu'aux dents. L'un d'entre eux se tenait devant la caméra de la sonde, comme s'il se savait observé et par qui, ouvrant la bouche.

- « Nous savions que vous essayeriez. » dit-il.

- Je suis le général Hammond de la Terre, fit celui-ci avec assurance. Je commande les hommes que vous avez attaqué. Sachez que nous ne vous voulons aucun mal et que…

- « Vous ne récupérerez pas le démon blanc. Il restera ici pour l'éternité, sous notre garde. Si vous venez, nous répliquerons et de simples humains ne sont pas de taille pour nous affronter. »

- Celui que vous avez capturé n'est pas un démon, intervint Daniel. C'est un humain avec une anomalie génétique qui rend ses cheveux blancs et ses yeux rouges. Mais c'est un humain ordinaire. Ce n'est pas un démon vous vous trompez.

- « Nous ne pouvons nous trompez. Le démon vous a trompé. »

- C'est l'un de mes hommes, claqua Hammond, l'un des nôtres, rendez le nous et il ne reviendra jamais sur votre monde, comme nous.

- « Ce n'est pas ce que nous voulons. »

- Alors que voulez vous ?

- « Notre devoir sacré a toujours été d'enfermer et de neutraliser le démon blanc aux yeux rouges. Il en va de l'avenir de l'univers. Il rependra la mort et la désolation si nous le laissons faire. »

- C'est n'importe quoi, s'agaça O'Neill.

- Ce n'est qu'un simple humain il n'a pas ce pouvoir, répondit Daniel.

- « Le démon vous aveugle. Il a ce pouvoir. Nous ne nous laisserons pas berner. Abandonnez pour le bien de votre peuple. Ce démon vous apportera la mort. Nous ne sommes pas vos ennemis mais nous remplirons notre devoir sacré. »

- D'où vient ce devoir sacré ? questionna Daniel tentant de trouver une faille.

- « De notre mère la déesse créatrice de Vie. »

- Laissez moi deviner, fit O'Neill, c'est un Goa'uld.

- « Misérable humain ! Comment oses-tu comparer notre déesse à ces vermines sans valeur ! » claqua-t-il en les choquant.

- Nous ne laisserons pas notre ami, claqua Kawalsky.

- « Si vous vous obstinez, vous mourrez. Vous êtes innocents, ne vous laissez pas berner par ce démon. Nous maintenons l'équilibre de l'univers. Restez chez vous et oubliez le. Il n'y a que ça à faire. »

L'image disparut la seconde suivante, la Porte se refermant. Tous se regardèrent, comprenant que la discussion ne mènerait à rien. Seulement, ils avaient bien vu qu'un assaut par la Porte était impossible avec l'armée qui la gardait.

- Ils sont déterminés à le garder, soupira Daniel. Je doute qu'on puisse négocier.

- J'ai vu docteur Jackson, répondit le général. Contactez Sreogane et le Haut Conseil Asgard, expliquez leur. Ils sont proches du docteur Langford. Ils viendront sûrement pour l'aider.

Tous approuvèrent, presque certains qu'ils auraient de l'aide s'il s'agissait de William-Léandre. Et ce fut en effet le cas. Apprenant ce qu'il se passait, le Symposium réagit sur le champs pour contacter les Asgard, Thor se mettant aussitôt en chemin avec son vaisseau alors qu'on leur promettait de leur envoyer de l'aide immédiatement. Personne ne fut vraiment surpris mais ils furent cependant impressionnés de voir les amis de l'albinos rappliquer sans discuter pour lui, l'air très inquiets et en colère. Entre temps, Hammond demanda au docteur Fraisier de préparer du matériel et une équipe médicale pour les accompagner. On savait déjà que William était gravement blessé et qu'il aurait besoin d'un médecin. Si cela sembla durer une éternité, Thor fut finalement en orbite, demandant la permission de téléporter leurs équipes à bord. Aussi, les six équipes SG prévues pour le sauvetage se retrouvèrent avec Thor, visitant un vaisseau Asgard pour la première fois, apparaissant devant lui dans sa salle de contrôle. Mais il n'était pas seul. Avec lui, il y avait une vingtaine de Kirionnien armés et l'air remontés, ainsi qu'une nuée de Plixia. Ils étaient à peine à bord que le vaisseau était reparti dans l'hyper-espace.

- Salutation, fit Thor en venant vers eux. Bienvenu sur le Léandre.

- Le Léandre ? releva Daniel aussi surpris que les autres si ce n'était SG-2.

- William-Léandre est un précieux ami des Asgard et le mien. Le Léandre est le deuxième vaisseau Asgard nommé d'après lui. Nous sommes en route pour le monde dont vous nous avez parlé, dit-il gravement. Nous y serons rapidement.

- Le plus tôt sera le mieux, répondit Kawalsky. Will était déjà gravement blessé lorsque nous avons été forcé de partir.

- Que s'est-il passé ? demanda un Kirionnien l'air furieux.

- Le régent Seveolf du peuple Kirionnien d'Ida aussi grands amis de William-Léandre. Les Kirionniens ont envoyé un bataillon de leurs meilleurs guerriers pour aider à secourir William-Léandre. Les Plixia ont également envoyé un escadron de leurs chasseurs et leurs pilotes. Leur machines sont à bord pour nous aider.

- Merci, fit Warren.

- William est extrêmement précieux pour nous tous, répondit Seveolf appuyé par les autres. Que s'est-il passé ?

On leur raconta alors le cour passage de SG-2 sur la fameuse planète, comment William avait été attaqué sans raison, ce qui avait été dit sur la planète puis à travers la Porte.

- Aucun peuple du Symposium ne connaît ce monde et ses occupants, fit Thor. Impossible de déterminer pourquoi ils ont fait de William-Léandre une cible. De toute évidence, cela a un rapport avec leurs croyances et son apparence.

- C'est sans importance. S'ils refusent de nous le rendre, nous irons le récupérer de force et je tuerai le moindre d'entre eux qui se mettra sur notre route, gronda Seveolf suivit des siens visiblement prêt à en découdre. Comme si William pouvait être un danger pour l'univers. Il est l'être le plus bienveillant que nous ayons jamais rencontré tout peuples confondus. Ces imbéciles ne savent rien.

- Vous l'appréciez beaucoup, nota Daniel qui les rencontrait pour la première fois.

- Vous n'avez même pas idée de la chance que les terriens ont d'avoir quelqu'un comme lui parmi eux. Pourquoi croyez vous qu'il a tant d'amis de tout peuple et de tout niveau d'évolution ? N'importe quel imbécile pourrait voir sa valeur en le regardant vraiment.

- De part son esprit, William-Léandre est exceptionnel, approuva Thor. Nous le savons tous. Dans ma longue vie, je n'avais jamais rencontré un esprit, une moralité comme la sienne. Il nous est précieux. Il garde nos secrets donc vous ne pouvez pas savoir mais sachez que la Terre n'est pas la seule à lui devoir la vie, dit-il en les surprenant. Beaucoup de mondes à travers nos deux galaxies ont des dettes envers lui parce qu'il nous a aidé sans rien demander en retour.

- Les Asgard aussi ? demanda innocemment O'Neill.

- Les Asgard aussi, acquiesça-t-il en les stupéfiant. Et moi même je lui dois personnellement la vie. Aussi, soyez assuré que nous ferons tout ce qu'il faudra pour le secourir. Nous lui devons tous cela au minimum. Avez-vous une stratégie ?

Ils se mirent donc à discuter du comment récupérer William au plus vite, tous déterminer à le secourir.

William avait été soulagé lorsque son équipe était repartie, désormais certain qu'ils seraient en sécurité. Et cela avait été sa première préoccupation alors qu'il savait qu'il ne pouvait pas se sauver lui même. Très vite, il avait compris où il était et ce qu'était ce peuple. Des Trésors, un peuple créé par une entité supérieure comme son peuple d'âme, les Alewessir. Mais ici, ce n'était pas un peuple de la Mort, mais de la Vie, un monde de la Vie. Un des rares endroits de l'univers où toute sa force était neutralisée, comme sa magie et si le peuple en question lui était hostile, ce qui était clairement le cas, ce monde devenait un poison très dangereux pour lui par son énergie opposée à son essence vitale en plus d'être belliqueux envers lui. Il ne pourrait rien faire ici pour se libérer, il le savait. Il n'avait aucune force, plus aucune magie, son âme affaiblie et la souffrance atroce. La Vie et la Mort n'étaient pas ennemies au contraire mais il arrivait que ceux qui les servaient le soient, disposant de leur libre arbitre et du droit de faire ce qu'ils voulaient. Parfois, ils s'affrontaient en pensant qu'une l'une ou l'autre était leur ennemi naturel. Ce ne serait pas la première fois. Et de toute évidence, ce peuple de Trésor était viscéralement contre la Mort. Sa douleur et sa faiblesse étaient une preuve de cela.

Il avait écouté et pour lui, il était clair que son apparence n'était pas une coïncidence de correspondance avec ce fameux devoir sacré. Restait à savoir d'où cela leur venait. Il savait que ce n'était pas la Vie qui avait demandé ça. Jamais elle ne s'en serait prise au Reflet de sa sœur. Cela pouvait être une dérive de croyance de ce peuple, là encore, ce ne serait pas la première fois. Son équipe partie, on l'avait traîné ailleurs sans ménagement, le tirant par les harpons sans aucune considération. Transi de douleur, il était pourtant resté conscient, sentant qu'une magie étrangère lui interdisait de s'évanouir ou de s'endormir. On ne le laisserai pas échapper à la souffrance, c'était évident. Ils avaient dit vouloir le neutraliser et l'enfermer. Ils savaient donc qu'ils ne pouvaient pas le tuer. Il allait se retrouver scellé d'une manière ou d'une autre et il savait que sa protectrice ne pouvait pas intervenir ici, sur ce monde appartenant à sa sœur. Elle aurait pu ailleurs. Le seul cas où une entité comme elle pouvait intervenir aussi directement parmi les mortels était si son Reflet était menacé directement par l'un de ses semblables, la Vie en l'occurrence, ou ses serviteurs. Mais elle ne pouvait le faire ici. Il ignorait donc comment se sortir de là. Il ne pouvait le faire seul, il avait besoin d'aide mais il priait pour que ses amis ne viennent pas. Ils n'étaient pas de taille face à ce peuple et sa magie. Et ils ignoraient tout de leur nature. Pourtant, il les connaissait bien et il savait qu'ils ne le laisseraient pas tomber. Le SGC n'abandonnait jamais les siens. Il était partagé entre le désir qu'ils restent en sécurité et son besoin d'aide, tout sur cette planète le faisant souffrir, l'empoisonnant. Si personne ne venait, il était condamné.

On l'avait traîné pendant ce qui lui avait paru être une éternité avant d'arriver dans une immense salle qu'il n'avait pu voir, sa vue annihilée. Tout ce qu'il savait était que le calvaire avait continué. Ses mains avaient été transpercé à leur tour puis tirées en l'air. Il s'était retrouvé pendu par elles, les bras en croix, ses pieds frôlant à peine le sol. Puis ont avait couvert son visage entier d'une sorte de masque qui laissait à peine un filet d'air passer, altérant encore plus sa respiration. Les harpons étaient restés dans ses épaules et on lui avait retiré son équipement, ne lui laissant que son pantalon. Une voix s'était ensuite élevée, celle de l'un de ces Trésors :

- Cela fait des millénaires que ta venue avait été annoncée démon de la Mort.

« Super, encore une fichue prophétie » s'était-il dit en comprenant sur le champs. Ces choses étaient vraiment faîtes pour lui gâcher la vie.

- Tu es l'ennemi juré de notre mère la Vie, avait-on repris. Nous te neutraliserons pour l'éternité. Ta maîtresse ne pourra plus se servir de toi pour détruire l'œuvre de notre mère.

William comprit alors qu'il avait des fanatiques de la Vie face à lui avec ce raisonnement typique d'eux. Sa protectrice lui avait tout appris là dessus. Il existait, pour la Vie comme pour la Mort et les autres, des êtres ou des peuples sous leurs protections qui déviaient parfois de leur nature véritable. Et ça arrivait très souvent entre la Vie et la Mort, ses deux principes opposés souvent pris pour des ennemis naturels par les ignorants ou les imbéciles alors que ce n'était pas le cas. Lorsque ça arrivait, les déviants se faisaient souvent devoir de combattre ce qu'ils prenaient pour un ennemi mortel. Lui dans ce cas. Leur magie avait certainement permis de l'identifier dés qu'il était arrivé et ils avaient réagis sur le champs. S'il y avait eu une sorte de prophétie pour annoncer son arrivée et ce qu'il était, le décrire, cela devait faire vraiment longtemps que ce peuple était hostile à la Mort, ciblant profondément ses protégés jusqu'à son Reflet. La seule chose qui aurait pu le protéger aurait été de ne pas poser le pied sur ce monde. Mais il n'avait pu l'anticiper et sa protectrice n'avait pu le prévenir, incapable de voir les mondes de ses semblables. C'était pas de chance et ce pas de chance risquait de lui coûter énormément.

- Tu vas rester enfermé ici. Nous ne te laisserons pas répandre la Mort. Tu vas payer ton allégeance à la démone.

Malgré lui, il fut furieux d'entre sa protectrice être insultée de la sorte mais il n'eut pas le temps de s'y attarder qu'une douleur sans nom déchirait son dos, quelque chose claquant. Il fallut le deuxième coup pour qu'il comprenne qu'on le fouettait, effaçant le peu de concentration qu'il avait.

- Personne ne te sauvera, avait-on dit quand cela s'était arrêté. Ces humains que tu as envoûté pour en faire tes esclaves sont libres de ton influence désormais.

D'accord, il avait les bons fanatiques déviants face à lui, c'était certain avec ce discours. Le genre qui ne le laisserait jamais partir quitte à faire la guerre pour le garder prisonnier.

- Personne ne te sauvera.

Puis il avait senti des piqûres partout sur lui et la souffrance avait encore augmenté si possible, le noyant en enfer, un enfer qui lui refusait l'inconscience...