Chapitre 32 :
Chevalier
Dans les jours qui suivirent, il fut courant pour William-Léandre de passer du temps avec Valencia avide de questions à son égard. Il s'entraînait à l'épée avec elle, lui montrant plusieurs choses. Elle avait été surprise de ne pas le voir s'intéresser à l'entraînement des aspirants chevaliers. Il était allé voir mais s'en était vite désintéressé. Lui et son équipe avaient visité les archives avec Antonius, ainsi que toute la ville, les gens très ouverts avec eux en faisant leur connaissance. William savait parfaitement où était ce qu'il voulait, ayant lu dans les esprits de tous, sachant parfaitement mais il ne voulait pas bousculer les croyances de ce peuple qu'il appréciait déjà énormément. Et puis, ce que Merlin avait fait ici pouvait aussi être un bon enseignement, surtout pour une certaine jeune fille chevaleresque. Il cherchait donc un moyen et il avait bien une idée, hésitant pourtant encore sur le comment aborder la chose. Et puis finalement, il s'était dit qu'il était magicien non ?
Aussi ce matin là, alors qu'il marchait dans la ville avec le gouverneur et quelques autres, il les entraîna discrètement vers un certain endroit, s'arrêtant net lorsqu'il arriva tout près.
- William ? appela Charles intrigué.
- Qu'est-ce qu'il y a par là ? demanda-t-il en regardant dans la dîtes direction.
- Rien d'important, répondit le gouverneur avec une telle tension qu'ils ne la manquèrent pas.
Cela n'empêcha pas William-Léandre d'y aller, avançant une main vers la porte à priori banale qui l'intéressait. Dés qu'il voulut la toucher, ce qui avait tout d'un champs de force apparut pour l'en empêcher.
- Il y a un sortilège sur la porte, renseigna le gouverneur décidant finalement de lui parler. Vous avez senti sa magie ?
- Oui, répondit-il. C'est une magie de très bas niveau. Vous n'êtes pas obligé de répondre mais, quel mage a ainsi scellé l'une de vos maisons ?
- Merlin, répondit-il l'air dérangé par le nom. Merlin considérait Camelot comme un refuge et il a passé beaucoup de temps ici. Cependant, beaucoup d'entre nous pensent qu'il était maléfique.
- Pourquoi cela ? demanda Charles.
- Cette porte donne sur sa bibliothèque. Il a scellé l'endroit et maudit tout ceux qui oseraient y aller. Si quelqu'un entre, le chevalier noir apparaîtra et sèmera la mort dans la ville.
- Je vois.
- Je me demandais, hésita l'homme, plusieurs d'entre nous se demandaient…
- Dîtes moi, pria William-Léandre avec douceur.
- Vous êtes magicien, est-il possible d'enlever la magie de Merlin et de nous libérer de ses maléfices ?
- C'est possible, répondit-il en surprenant agréablement les villageois autour d'eux. Je peux certainement retirer cette malédiction si vous le souhaitez. Seulement, je dois vous prévenir. Si je m'engage là dedans, j'affronterai ce chevalier noir et je ne m'arrêterai pas avant qu'il ait été détruis avec les sorts de Merlin. Mais ce genre de malédiction, pour être levée nécessite une clef. Une clef que je ne pourrai découvrir que lorsque j'aurai commencé. Donc, j'aurai besoin de vous pour me l'apporter pendant que j'affronterai le chevalier.
- Nous on peut le faire William, intervint Charles.
- Non. Moi je vais resté affronter le chevalier et vous, vous allez devoir entrer dans la bibliothèque de Merlin et trouver l'endroit où le sortilège est ancré. Vous vous occuperez d'ouvrir la première serrure mais nous aurons besoin de vous pour la seconde, dit-il au gouverneur. Prenez le temps d'y réfléchir, dit-il avec attention. Je me conformerai à votre volonté.
- Pourrez-vous nous protéger du chevalier et retirer la malédiction ? demanda-t-il l'air partagé.
- Oui, assura-t-il avec calme.
- Dans ce cas, je vais soumettre cette proposition au conseil du village.
- Dîtes moi lorsque vous saurez.
Il approuva et ils repartirent, le sujet revenant lorsque l'équipe s'isola ce soir là.
- C'était un champs de force n'est-ce pas ? remarqua Carl.
- Oui. Maintenant qu'ils nous ont dit ça, facile de deviner la suite. Si cet endroit renferme le travail de Merlin, probablement des technologies aussi, il a dû mettre des sécurités.
- Le chevalier noir, comprit Casey.
- Oui. Je ne sais pas ce que c'est exactement mais les Anciens avaient une technologie capable de matérialiser des choses et de les commander comme des robots. Imaginons qu'il ait choisi la forme d'un chevalier noir qui défend sa bibliothèque. Mais pour que ce genre de système soit réellement efficace, il ne doit pas apparaître dans la bibliothèque mais en ville, pour effrayer tout le monde et les pousser à empêcher quiconque d'entrer. C'est plus efficace pour protéger l'endroit, le garder secret.
- Donc il faut s'occuper du chevalier et entrer là dedans pour éteindre le système en même temps.
- Oui, approuva-t-il. Je peux me charger du chevalier. Je doute que nos armes soient efficaces contre lui et je le vois bien débarquer avec une épée. Je connais très bien ce genre d'affrontement, je pourrai occuper le système sans problème le temps qu'il faudra pour désactiver l'engin. Je vais aller sur l'Arkakis chercher une interface visuelle. Vous porterez la caméra et le micro et j'aurais un écran de mon côté pour voir ce que vous voyez et je pourrai vous dire quoi faire de là où je suis.
- Tout en vous occupant du chevalier ? demanda Charles.
- Oui. On l'éteindra ensemble et si jamais il le faut, on le détruira mais je préférerai éviter. On pourrait y perdre ce que Merlin a laissé.
- C'est quoi cette histoire de deuxième clef ? demanda Carvin.
- Je crois que ce système n'est pas fait que pour protéger la bibliothèque et je crois que l'épée en fait partie. Ma main à couper que la seule arme qui marche sur le chevalier noir, c'est l'épée. Si l'épée est tirée, ces gens penseront que Arthur s'apprête à revenir et qu'il aura besoin d'hommes pour combattre le mal, ils vont se préparer à ça. Je pense que Merlin, et les traces qu'il a laissé pour mener jusqu'à ses recherches, étaient faîtes dans l'espoir que l'on pourrait trouver une solution si les Oris nous attaquaient. Il a donc fait en sorte que si quelqu'un venait pour ses recherches, peut-être parce que les Oris étaient là, les gens se préparent à se battre, à se défendre, que d'autres chevaliers valeureux voient le jour.
- Des chevaliers en armure contre des êtres élevés et leur armée ? fit Carl dubitatif.
- Avec l'aide d'un peu de magie Ancienne, s'amusa-t-il en les faisant sourire. Le cœur des guerriers vaut plus que leurs armes. Ajoutez y un Merlin l'enchanteur ou quelqu'un capable de comprendre et d'utiliser la « magie » qu'il a laissé derrière lui et croyez moi, vous préféreriez une armée de chevaliers véritables que de soldats classiques avec des armes de pointes.
- Ça se tient. Donc il faut tirer l'épée.
- Je crois oui. Connaissant la mentalité Ancienne et au moins un peu de celle de Merlin, il faudra désactiver la machine et utiliser l'épée pour faire disparaître le chevalier.
- Vous pouvez le faire ? Tirer l'épée ?
- Je ne crois pas. Je pense que seul un être de ce monde peut le faire. Ainsi, Merlin aurait été certain qu'il connaisse le code de chevalerie tel celui d'Arthur. Si personne n'a encore réussi c'est que cette épée ou son socle doit pouvoir lire l'esprit de ceux qui la touche et répondre à certains paramètres pour accepter de sortir de là. Le chevalier noir fait parti de l'épreuve pour faire comprendre à ces gens ce qu'ils doivent faire pour se préparer à se défendre.
- Mais Arthur ne reviendra pas, soupira Carvin.
- On ne peut en être sûr. Il était humain d'après ce que l'on sait mais ce ne serait pas la première fois que l'on verrait un Ancien aider un humain à faire l'Ascension. Il est peut-être mort, peut-être que non. Cela, on ne peut pas le dire mais je connais les chevaliers alors j'essaierai de faire passer le vrai message, dit-il en les faisant sourire. C'est à eux de faire le reste. Vous resterez dans la bibliothèque tant que ce n'est pas fini. Il ne faut pas qu'ils se reposent sur vous pour m'aider à faire disparaître le chevalier.
- Ok mais ça ira c'est sûr ?
- Oui et ces gens ne risquent rien. J'espère juste que nous pourrons faire en sorte que tous tirent le véritable avantage de tout cela.
- Mais qui va tirer l'épée ? Tous les chevaliers ou apprentis de la ville ont déjà essayé, remarqua Casey.
- Vous ne devinez pas ? sourit-il. C'est évident pour moi.
- Valencia, comprit Charles.
- Oui. Il faut juste qu'elle accepte qu'elle le peut. On a toutes les pièces. Je ne suis pas inquiet.
- Alors allons-y pour la levée de malédiction, s'amusa Charles. Enfin, s'ils sont d'accord.
Ils passèrent donc la soirée à préparer ça, William-Léandre usant de ses brassards pour retourner sur l'Artakis chercher quelques équipements. Le lendemain matin, il s'entraînait à l'épée avec Valencia lorsqu'il vit arriver le gouverneur et les membres du Conseil de Camelot. Ils se saluèrent, William-Léandre leur souriant :
- Vous avez pris votre décision, constata-t-il.
- Oui. Nous voudrions que vous retiriez la malédiction et nous vous aiderons de notre mieux pour cela.
- Le roi Arthur serait fier de vous, répondit-il en les touchant visiblement. Très bien. Alors allons-y. Mes camarades et moi devrons repartir dans quelques jours, autant ne pas perdre de temps.
- Merci. Voici la clef de la bibliothèque, dit-il en lui tendant l'objet. Que devons nous faire ?
- Charles, Carl et Carvin vont entrer et chercher pour moi l'origine du sortilège de Merlin. J'userai de ma magie pour voir ce qu'ils voient et les guider sur ce qu'ils doivent faire. Pendant ce temps là, je vais m'occuper du chevalier noir dés qu'il apparaîtra. Comme je vous l'ai dit, j'aurais besoin de votre aide mais je ne sais pas encore en quoi. Je vous dirai dés que je saurai. J'ai besoin que la malédiction s'active pour le comprendre. Mais je garanti votre sécurité. Je ne laisserai pas le chevalier vous toucher. Je vais l'attirer sur la place de l'épée, ainsi j'aurai la place pour l'affronter. Restez à l'écart et faite moi confiance. Je vous jure sur mon honneur que nous lèverons cette malédiction et que personne n'en souffrira.
- Je vous remercie au nom de Camelot tout entier, sourit l'homme.
- Alors allons-y. Laissez moi quelques instant pour expliquer à mes camarades et je vous rejoins sur la place de l'épée.
Ils approuvèrent, partant pour prévenir les autres et William-Léandre se tourna vers ses camarades, Valencia restant près de lui. Il sortit trois petits cristaux blancs qu'il vint poser sur le gilet des trois militaires, les objets y adhérant tout seuls.
- Ces cristaux vont me transmettre ce que vous voyez et assureront la communication entre nous sans problème quoi qu'il y ait là dedans. Soyez prudents, il y a peut-être des sécurités à l'intérieur aussi. Je vous guiderai.
- Nous avons entièrement confiance en vous Will, assura Casey en le faisant sourire. Vous aussi faîte attention face à ce chevalier.
- Je vais faire en sorte qu'il apparaisse devant moi, répondit-il. Cela prendra peut-être un peu de temps mais pas de précipitation.
- Vous n'avez qu'à dire ce que l'on doit faire. Nous serons vos mains, fit Charles avec confiance.
- Merci. Puis-je… établir un lien magique entre nous ? Si la malédiction est trop complexe, il sera peut-être indispensable que je puisse agir à travers vous. Cela ne vous fera aucun mal bien sûr et…
- Will, intervint Charly, nous avons entièrement confiance en vous alors bien sûr que oui, sourit-il.
- Merci, sourit-il en sentant leur confiance absolue. La sensation peut être un peu étrange mais ce n'est d'aucun danger, dit-il en posant une main sur la tempes de Charly.
Il établit le lien avec lui, puis avec Carl et Carvin.
- Ouah, ça fait bizarre, dit Casey. Je… sens votre présence dans ma tête.
- Parce que je suis là. C'est mon esprit que vous sentez. Si c'est nécessaire, si cette malédiction est trop complexe, je vous transmettrai les infos directement dans vos têtes, ce sera bien plus rapide et facile. Mais je ne ferai rien si ce n'est pas nécessaire.
- Faîte ce qu'il faut Will, fit Carl confiant.
Il leur sourit avant de donner la clef à Charles.
- Lorsque je vous le dirai, placez la clef dans la serrure, elle annulera le sortilège.
- Très bien. Allons-y.
Ils se séparèrent alors, les trois hommes allant vers la bibliothèque alors qu'il allait vers la place de l'épée avec Valencia.
- Vous n'avez pas peur ? demanda la jeune fille.
- J'ai vécu des choses bien plus terrifiantes dans ma vie, sourit-il. Ce genre de chose ne me fait plus peur. Seulement, ne pensez pas que la peur soit une mauvaise chose demoiselle. La peur, c'est ce qui vous indique naturellement qu'il y a danger. Il ne faut pas l'ignorer. Mais il ne faut pas non plus que votre peur vous contrôle. Que ce soit pour affronter un monstre ou pour faire quelque chose qui vous semble impossible, il ne faut pas que la peur guide vos pas. Vous savez comment cela s'appelle lorsque l'on est capable de maîtriser sa peur.
- Le courage ? hésita-t-elle.
- Tout à fait, sourit-il. Sans peur, il ne peut y avoir de courage et il n'y a pas de courage sans peur. C'est à vous de choisir lequel vous souhaitez illustrer dans vos actes.
- Le légendes disent que les magiciens et les chevaliers travaillent ensemble pour le bien du monde. C'est ce que vous faîte avec vos camarades n'est-ce pas ?
- Oui. Les magiciens peuvent paraître puissants et invincibles mais ils ne le sont pas, ce ne sont que des êtres ordinaires qui ont des capacités particulières. Le combat des magiciens est de ne pas se laisser emporter par l'arrogance et l'impression de puissance, de savoir rester humbles. Mes camarades sont beaucoup plus courageux que moi. Ils n'ont pas mes pouvoirs pourtant, ils affrontent les mêmes choses que moi sans broncher. Leur force m'inspire. Les magiciens ne sont rien seuls Valencia. Ils le pensent souvent mais nous vivons dans un univers comprenant beaucoup d'âmes et toutes ces âmes ont leur rôle à jouer. On ne fait rien seul et c'est valable pour les magiciens aussi. Par contre, tous ensemble, nous pouvons faire des miracles. Tous peuvent agir. Il suffit de le vouloir, d'en avoir la volonté et de prendre son courage à deux mains.
- Vous êtes sage. Reviendrez-vous ? Après ?
- Je ne sais pas même si j'aimerai cela. J'ai beaucoup à faire chez moi.
- J'ai encore tellement de questions à vous poser, remarqua-t-elle.
- Vous n'avez pas besoin de moi pour y répondre. Vous pouvez trouver par vous même.
Ils arrivèrent sur la dîtes place, beaucoup de villageois debout tout autour l'air tendu. William-Léandre leur sourit, tranquille, retirant son gilet et sa veste pour ne garder que son épée et libérer ses mouvements. Il s'avança ensuite au centre, posant un dernier cristal sur sa poitrine, celui-ci s'illuminant lorsqu'il y passa le doigt.
- Charly ? Vous êtes prêt ?
- « Prêt. » répondit celui-ci alors que sa voix raisonnait sur la place en surprenant les présents. « Vous voyez ce qu'on voit ? »
- Oui c'est bon, dit-il alors qu'un écran holographique apparaissait au dessus de la foule sur un mur. Allez-y, dit-il en voyant les gens suivre avec ahurissement sur l'écran.
- « On y va. »
Il les vit placer la clef, le champs de force s'illuminant et disparaissant sur le champ, tirant une exclamation ébahie au public. Tous les regardèrent entrer dans ce qui avait tout d'une bibliothèque, William usant de ses brassards pour atteindre les ordinateurs de l'Artakis désormais capable d'analyser l'endroit sans le champs de force. Ses petits écrans s'affichèrent au dessus de ses outils alors que tous regardaient les trois hommes entrer prudemment dans ce qui avait tout d'une bibliothèque pleine de livres et de parchemins.
- « Est-ce que vous voyez l'origine du sortilège ? » demanda Carl alors qu'ils balayaient la pièce.
- Non, ce n'est pas dans cette salle, c'est en dessous, dit-il en consultant ses instruments.
- « En dessous ? Il n'y a pas d'escalier vers le bas. Un passage secret ? » supposa Charles.
- Probablement. La petite bibliothèque en arche dans le coin, signala-t-il.
Carvin s'y dirigea sur le champs, trouvant rapidement un mécanisme qui la fit coulisser, stupéfiant leur public. Un passage apparut et ils descendirent dans une salle où des torches s'allumèrent mystérieusement en série, révélant un espace vide où se trouvait une sorte de table couverte de gros boutons de pierre carrés pleins d'écritures Anciennes.
- « C'est ça Will ? » demanda Charles.
- C'est ça, approuva-t-il. C'est cette chose qui active la malédiction. Dés que vous poserez le pied sur l'estrade de la table, le chevalier va apparaître ici. Je connais un peu ce sortilège mais il n'est pas simple. Je vais avoir besoin que vous montiez pour qu'il s'active et que je puisse voir les inscriptions sur la table. Lorsque j'aurais tout lu, je pourrai vous dire quelle incantation entrer.
Heureusement, ses camarades en savaient bien assez maintenant pour dissocier la magie de la technologie dans ses paroles, comprenant ce qu'il faisait, le sentant même en eux.
- « D'accord. Faîte attention à vous avec ce chevalier Will. » fit Charles.
- Comme si Merlin me faisait peur, s'amusa-t-il. Sa magie n'est rien face à la mienne, dit-il en détendant le public apeuré.
Ses amis rirent, lui témoignant une confiance qui relaxa un peu tout le monde.
- Allez-y, commanda-t-il.
À l'écran, on vit les trois hommes monter sur la plateforme, la table s'illuminant, l'image se focalisant sur elle et ses étranges inscriptions. Et immédiatement, le chevalier noir apparut à quelques pas devant l'albinos, tirant des exclamations aux gens.
- « William ? » fit Casey en l'entendant.
- Le chevalier noir vient d'apparaître. Ne bougez pas, j'analyse le sort, dit-il en voyant l'apparition avancer à grands pas vers lui.
Elle dégaina son épée et il en fit de même. Il ne fut pas surpris lorsque son premier coup passa à travers et il rengaina sur le champs pour se mettre à esquiver et tourner autour du chevalier noir avec grâce et aisance, le faisant tourner en bourrique alors que tous admiraient.
- « Will ? » fit Carl.
- Je décrypte le sortilège, assura-t-il alors que son regard ne quittait pas l'écran à la surprise de tous.
Pourtant, il continuait à éviter les attaques qui lui étaient destinées avec une facilité apparente. William réfléchit à toute vitesse, passant en revue tout ce qu'il savait de Merlin et de son histoire pour trouver le code qui permettrait de prendre possession de la table. Et il y en avait quelques uns qui lui vinrent à l'esprit rapidement.
- Charles, Carl, Carvin, ce sortilège est trop compliqué pour que je vous explique, dit-il en tendant son public. Je vais devoir…
- « Nos mains sont à vous William. Vous savez que nous vous confions nos vies sans hésitez une seconde. Vous avez notre confiance totale alors n'hésitez pas et utilisez nous comme vous en avez besoin. » fit Charles en émouvant tout le monde par sa foi en lui.
Carl et Carvin appuyèrent et il sourit, une boule d'émotion énorme dans sa gorge face à leur confiance inestimable à ses yeux. Il se mit en action immédiatement tout en évitant un coup d'épée en tournoyant autour du chevalier en armure noire, se baissant pour esquiver un puissant coup de poing sans lâcher l'écran des yeux. Il s'auréola soudain d'une douce lumière, surprenant une fois de plus les villageois et il projeta sa magie à travers le lien jusqu'à ses camarades, prenant possession de leur corps sans rencontrer la moindre résistance, leur confiance prouvée une fois encore avec cela. Les trois s'alignèrent devant la table, leur six mains brillant de la même lumière que lui se mettant rapidement à appuyer sur les dalles, pour les abaisser à divers niveaux. Tout en continuant à occuper le chevalier, William tenta plusieurs combinaisons à travers eux, jusqu'à trouver la bonne. Dés qu'il l'eut trouvé, un impressionnant trésor apparut dans la salle, une image de Merlin avec un message adressé aux valeureux chevaliers raisonnant :
- « Salutation mon ami, je suis Merlin, le trésor que tu recherches, tel un pendule en mouvement, marque le passage de tout ce qui est devant toi. » dit-il.
- Merci. Ne bougez pas, ordonna l'albinos en se retirant de leur corps. Vous devez rester sur l'estrade où la première clef se désactivera. Je me charge de la suite, dit-il alors que l'écran disparaissait. Ne vous en faîtes pas, dit-il plus pour son public que pour eux, cette image de Merlin n'est pas réelle, c'est une illusion qu'il a laissé en message. Nous avons la première clef et je sais quoi faire pour avoir la seconde et faire disparaître la malédiction.
- Que doit-on faire pour vous aider ? demanda aussitôt Valencia qui ne l'avait pas quitté des yeux.
- J'ai besoin d'un véritable chevalier, dit-il assez haut pour être entendu. Ce chevalier valeureux est déjà parmi vous, je le sens. Il est là, il doit juste prendre son courage à deux main pour faire ce qui doit-être fait en dépit des apparences, scanda-t-il. Je comprend désormais. Merlin n'était pas votre ennemi, ce chevalier noir est là pour vous mettre à l'épreuve, pour mettre votre courage à l'épreuve. Le roi Arthur aura besoin de chevaliers dignes lorsqu'il reviendra à vous sous une forme ou une autre. Ce chevalier noir est là pour que vous puissiez prouver que Camelot la grande est le berceaux des grands chevaliers, que vous êtes prêt à combattre le mal. Je suis magicien, je ne suis pas chevalier, je ne ferai rien seul. Le chevalier dont j'ai besoin est juste là et il sait ce qu'il a à faire. Cette malédiction n'est rien face à l'héritier d'Arthur.
Il sut que son discours avait fait mouche mais il perçut encore une légère hésitation alors qu'il continuait à esquiver habillement son adversaire qui me manquait pourtant pas de technique et de force, vicieux. Aussi, il décida d'aider un peu, une chose en particulier capable de faire réagir viscéralement un vrai chevalier. Il accepta de prendre un coup, un coup d'épée dans le dos qui le propulsa un peu en avant, lui faisant l'effet d'une décharge d'énergie, provoquant une exclamation horrifiée du public se regardant en ne sachant que faire. Il grimaça, trébuchant en avant, se rattrapant de justesse, serrant les dents sous la douleurs qui le traversa. Mais ce n'était rien et il sourit intérieurement lorsque Valencia réagit sur le champs en le voyant être touché, incapable de rester à ne rien faire à simplement regarder. Elle se précipita vers l'épée dans son socle, y grimpant pour l'attraper et tirer de toutes ses forces sans une hésitation sous les regards stupéfaits de tous. Et le choc fut total lorsque l'épée glissa très simplement hors du rocher avec elle. Dés qu'elle l'eut en main, elle accourut vers lui :
- Allez y Valencia, dit-il. Vous pouvez le vaincre, je vous protège, assura-t-il.
Elle n'eut pas une fraction de seconde d'hésitation, attaquant le chevalier à son tour. William-Léandre recula pour la laisser faire, levant une main vers elle, la protégeant d'une barrière de son cru lorsqu'un coup allait la toucher, les éclats de lumière des chocs visibles pour tous. On vit la demoiselle se battre comme une lionne, usant de ce qu'il lui avait appris et finalement, son épée transperça la poitrine du chevalier noir. Il s'immobilisa dans le silence absolu qui se fit soudain, s'illuminant pour ensuite disparaître totalement. Tout resta figé, Valencia regardant l'épée qu'elle tenait, peinant à en revenir. Elle se tourna vers l'albinos qui lui sourit, la rejoignant pour poser une main sur son épaule :
- Ne laissez plus jamais personne vous faire douter du fait que vous êtes un chevalier, un grand chevalier, dit-il. Je l'ai su dés que je vous ai vu. Être chevalier, ce n'est pas un genre, des muscles ou une épée. Être chevalier, c'est un cœur et une âme. Vous faîte honneur au roi Arthur Valencia, assura-t-il. La légende dit que Arthur reviendra lorsque l'épée sera tirée mais il y a de multiples façons pour lui de revenir. Parfois, le retour d'une personne se fait à travers ceux qui perpétuent son âme et son esprit, à travers ses héritiers qui continuent à la faire vivre. Je pense que vous savez où est votre devoir Valencia et comment l'accomplir. Cette épée le prouve.
Elle sourit largement, reprenant encore son souffle et il recula lorsque ce fut l'explosion de joie autour d'eux, tous se précipitant vers la jeune fille pour applaudir son exploit. William observa avec joie, ravi que cela se termine ainsi puis il se détourna, s'éclipsant en passant un mot à ses camarades pour leur dire que c'était fini. Il les rejoignit dans la salle, la découvrant de ses yeux.
- Vous allez bien Will ? demanda Carl.
- Parfaitement et vous ? Je ne vous ai pas trop secoué ?
- Pas du tout. C'était incroyable comme expérience, sourit Casey. On a senti… votre magie. C'était...extraordinaire.
- Je suis désolé d'avoir dû faire ça. Ce n'est pas une chose que je fais en temps normal et…
- Vous n'avez pas à vous excusez William, intervint Charles. Nous savons que vous ne prendriez pas le contrôle de qui que ce soit ainsi sans son accord et sans que ce ne soit nécessaire. Nous étions d'accord et c'était une expérience formidable alors ne vous en faîte pas.
- Merci pour votre confiance.
- Merci pour la vôtre, répondit son chef d'équipe. Nous savons à quel point nous montrer et nous dire tout ça n'est pas simple pour vous.
Il leur sourit, ému, se tournant ensuite vers la table de pierre et l'hologramme dont le message tournait en boucle. Il la rejoignit, manipulant les imposants boutons de pierres pour faire disparaître l'image, regardant ensuite le trésor autour d'eux.
- Vous croyez qu'il y a quelque chose d'intéressant dans ce bazar scintillant ? demanda Casey.
- Cette table est ce que nous cherchions, et les livres en haut aussi certainement, répondit-il. C'est une interface de contrôle Ancienne, dit-il en posant une main sur la pierre. Elle peut faire de multiples choses. Contrôler des systèmes, servir d'ordinateur, fabriquer des choses… Il me faudrait du temps pour l'analyser mais elle peut potentiellement contenir une gigantesque masse d'informations, sûrement sur le travail de Merlin.
Ils en discutèrent un moment avant de voir le gouverneur arriver avec Antonius, Valencia et quelques autres, ébahis par le trésor. Ils se tournèrent pourtant vers l'albinos, s'inclinant légèrement :
- Merci William-Léandre Langford. Grâce à vous, cette malédiction a été levé et grâce à Valencia, nous savons que le temps du roi Arthur est de retour, fit-il avec bonheur.
- J'en suis certain, sourit-il. Ce trésor est à vous désormais.
- Vous avez vaincu le champion de Merlin et vous ne voulez pas de la récompense ? répondit-il surpris.
- Ce trésor ne nous sert à rien et ce n'est pas moi qui ait vaincu le champion de Merlin, remarqua-t-il en souriant à la demoiselle.
- Dans ce cas, comment pouvons nous vous remercier ?
- Nous aimerions étudier ce qui se trouve dans la bibliothèque de Merlin et si vous êtes d'accord, j'aimerai emmener cette table, dit-il en désignant l'objet. Elle renferme la magie de Merlin et cela pourrait nous être d'une grande aide pour combattre le mal.
- Bien sûr, approuva-t-il. Et je pense que tous seront heureux que cette magie soit retirée d'ici.
- Je vous remercie. Et je vous remercie pour votre confiance.
- Vous êtes peut-être magicien mais il est évident que vous avez aussi l'âme d'un chevalier, remarqua le gouverneur.
Ce fut dans la joie et la bonne humeur que le séjour de SG-2 à Camelot se termina. La ville était en fête et ils purent scanner l'entièreté de la bibliothèque de Merlin. William-Léandre leur conseilla de la garder à l'abri et de ne pas la montrer à n'importe qui, les mettant en garde sur les convoitises qu'elle pouvait attirer. On lui jura de la protéger et d'en prendre soin. Grâce aux systèmes de l'Artakis, William téléporta et installa l'ensemble du système Ancien à son bord, le mettant en sécurité, remerciant une fois encore la ville de leur permettre de le prendre. Ils acceptèrent sans mal de faire la fête avec eux et avant de partir, William remit un médaillon à Valencia, un transmetteur, lui expliquant comment s'en servir et lui disant que si un jour, son peuple avait besoin d'aide d'urgence, elle pouvait l'appeler. Lui et son équipe promirent d'essayer de revenir, les mettant en garde contre les menaces de la galaxie avant de finalement s'en aller, absolument ravis par l'expérience vécue dans cette ville mythique.
Ce fut peu après, alors qu'ils faisaient un rapport au SGC, qu'ils reçurent une nouvelle inquiétante. Cela avait commencé avec Daniel pensant localiser une nouvelle bibliothèque des Anciens qui pourrait renfermer la localisation de la Cité Perdue. Supposant qu'ils pourraient récupérer les informations sans se faire prendre la tête, SG-1 y était allée. Ils n'avaient rien trouvé si ce n'était une bibliothèque inactive et inutilisable, William-Léandre déjà passé par là. Seulement, Anubis devait être sur la même piste parce qu'il avait attaqué la planète en même temps qu'eux. Ils avaient eu du mal à rentrer entiers mais ils y étaient arrivés, bredouilles. Entre temps, leur pays venait de changer de Président pour le Président Hayes qui avait fait du Sénateur Kinsey son vice-président. De ce fait, ils avaient eu à affronter une nouvelle tentative d'éjecter les militaires et Hammond du programme Stargate. Après avoir analysé le programme, les critiques de certains, les éloges d'autres, le Président avait décidé de suspendre les activités du SGC jusqu'à créer une agence gouvernementale pour superviser le projet. En attendant, il avait mis à sa tête une civile, le docteur Élizabeth Weir, experte en politique internationale. Une personne qui effraierait moins la population qu'un général lorsque le projet serait potentiellement révélé, ces changements donnant l'impression que le Président contrôlait la situation. Bref, tout ce que les politiques savaient si bien faire quand il ne fallait pas le faire.
En conséquence, on avait rappelé tout le monde, dernière chose que Hammond faisait avant d'être muté à Washinghton. Le général les priait de rentrer, devinant que William-Léandre serait utile dans cette situation. Ils avaient donc pris le chemin du retour, rentrant juste à temps pour saluer Hammond soulagé de voir l'albinos de retour avant son départ. Rapidement ensuite, le docteur Weir était arrivée et William-Léandre avait su que s'il avait quelqu'un de bien devant lui, il aurait aussi une tête de mule. La dame était une ancienne activiste anti complexe militaro-industriel, contre la prolifération des armes et la guerre, tout ce qui ne correspondait pas à leur situation présente. Il y aurait du travail en perspective. Il n'était pas allé la voir tout de suite, la laissant déjà réaliser un peu alors qu'il devinait sans mal l'état de confusion dans lequel elle devait être après avoir appris tout ça, tout ce secret spatial en très peu de temps. Lorsqu'il se décida enfin, se dirigeant vers la salle de briefing où elle se trouvait, il la trouva en train de débuter une conversation avec Daniel, restant à l'écart un instant :
- Élizabeth Weir, se présenta-t-elle en lui tendant une main qu'il serra.
- Daniel Jackson, répondit-il.
- Ça fait bizarre d'être aussi profond sous terre, remarqua-t-elle visiblement anxieuse. Je donnerai n'importe quoi pour une fenêtre.
- Ah c'est pour ça que vous vous êtes réfugiée devant la Porte, dit-il en se tournant vers la baie vitrée. Je me souviens avoir passé des heures à la contempler après avoir appris son existence tout au début.
- C'est une façon polie de me signaler que vous êtes un membre important depuis toujours ? remarqua-t-elle avec perspicacité.
- C'était subtil non ? répondit Daniel léger. À ce que je vois, vous avez de quoi lire, remarqua-t-il en désignant les grosses piles de rapports sur la table.
- Oui, je n'ai pas dormi du week-end. Chaque fois que j'ouvre un de ces dossiers, j'ai une énorme montée d'adrénaline.
- Tiens dont, vous n'êtes pas un robot, se moqua-t-il visiblement hostile.
- Je savais que le personnel de la base n'allait pas m'accueillir à bras ouvert, dit-elle plus sérieusement.
- Hammond était exceptionnel et le remplacer ne sera pas facile.
- Je sais mais j'espérai que puisque vous n'êtes pas un militaire, vous me laisseriez une chance.
- Quoi ? De me dire ce qu'une personne comme vous fait là ?
- Une personne comme moi ?
- Oui quelqu'un qui commence sa carrière politique en tant qu'activiste qui se bat contre le lobby militaro industriel ?
- Et qui finit par travailler pour un gouvernement qu'elle critiquait ? termina-t-elle pour lui. Je sais. Mais j'ai compris que le meilleur moyen d'empêcher la prolifération des armes est de montrer de l'intérieur qu'elles ne servent à rien. Donc j'ai décidé de rentrer dans le système pour jouer le rôle de la voix de la raison.
- Et vous croyez que c'est pour ça que le Président vous a choisi pour commander le SGC ?
- Je ne sais pas pourquoi il m'a choisi. Je n'en n'ai pas la moindre idée. Mais maintenant que je suis là, je vais faire mon travail du mieux que je peux. Et je vais commencé par revoir les bases du projet…
- Vous vous rendez compte que la planète est menacée ?
- Oui évidemment. Seulement, c'est la prolifération des armes que je voudrai éviter d'imposer au reste de la galaxie, en particulier dans le cadre d'un projet conduit sans que la population ne soit informée des enjeux.
- Je ne dis pas qu'on a raison de faire ce qu'on fait et non on n'a pas le droit de se prendre pour des dieux mais les Goa'uld… ça risque de vous paraître simple voir complètement dingue mais il faut me croire : ils sont le mal incarné. Et si jamais on les laisse faire ils vont détruire la planète et nous réduire en esclavage. Vous pourrez lire autant de rapports de missions que vous voudrez mais avant de décider du bien fondé de tout ce programme, traversez la Porte des Étoiles et allez voir ce qu'il se passe de vos propres yeux.
- Je vais y réfléchir, répondit-elle sur la défensive.
Il allait répliquer mais William-Léandre intervint, agacé par le comportement de l'homme :
- Ça suffit Daniel, trancha-t-il en les faisant sursauter.
Il entra alors qu'ils se tournaient vers lui, la dame marquant un temps d'arrêt comme beaucoup de monde face à son apparence. Il allait se présenter quand la Porte s'activa soudain, les intriguant alors qu'il n'y avait plus une équipe à l'extérieur. Ils descendirent en salle de contrôle pour découvrir que c'était Bra'tac qui arrivait, la dame ordonnant qu'on lui ouvre alors que Jackson pensait devoir lui expliquer ce qu'elle avait à faire. Ils se dirigèrent ensuite vers la salle d'embarquement pour voir le Jaffa arriver, celui-ci se dirigeant d'emblée vers William-Léandre qui avait le plus sa confiance parmi les présents.
- Bonjour Bra'tac, salua-t-il.
- William-Léandre, rendit-il avec une respectueuse inclinaison de tête.
- Permettez que je vous présente le docteur Élizabeth Weir, le nouveau chef du programme.
- Bonjour, salua-t-elle en lui tendant une main.
- Est-ce que Hammond du Texas est tombé au combat ? demanda-t-il alarmé.
- Non rassurez vous, répondit-elle immédiatement. Il est vivant.
- Le nouveau chef de notre nation l'a muté ailleurs, expliqua Daniel.
- Je vois, dit-il en observant la dame.
- Que se passe-t-il Bra'tac ? demanda William-Léandre bien plus sérieux après avoir lu dans l'esprit du Jaffa.
- J'ai malheureusement une mauvaise nouvelle à vous annoncer, répondit-il avec gravité. Un Jaffa loyal à notre cause vient de nous avertir : Anubis est en train d'assembler une énorme flotte et dans moins de trois jours, il va attaquer la Tau'ri, annonça-t-il en choquant tout le monde.
- Allons en discuter là haut, fit William-Léandre.
Tous le suivirent et on appela SG-1 et 2, la dame disparaissant un instant dans son bureau pour passer quelques coup de fil évidemment urgent avec cette nouvelle. On organisa une réunion d'urgence, certains, déjà en route pour venir ici avec le changement de direction, accélérant pour participer. Tous arrivèrent, Bra'tac leur expliquant en attendant que Élizabeth ne les rejoigne.
- Dans trois jours ça veut dire jeudi, posa nonchalamment O'Neill. Moi j'avais déjà un truc de prévu.
- Pourquoi une attaque si précipité ? demanda Carter.
- Anubis doit penser que nous savons où est la Cité Perdue, avança Teal'c.
- Mais il a tord, fit Sam.
- Ce n'est peut-être pas un mal qu'il nous surestime, remarqua Daniel.
- Dommage, fit l'exécrable voix de Kinsey qui entrait avec Weir et un assistant. J'espérai que vous auriez démissionné.
- Colonnel O'Neill, major Carter, Teal'c, major Kawalsky, major Warren, capitaine Casey, docteur Langford, salua gentiment Weir alors qu'ils n'avaient pas encore été officiellement présenté. Ravie de faire votre connaissance. J'espère qu'ensemble nous ferons du bon travail.
- Et vous vous êtes… ? fit O'Neill.
- Je suis le docteur Élizabeth Weir, répondit-elle.
- Le docteur Weir est votre seul espoir de retraverser la Porte des Étoiles un jour, s'amusa Kinsey.
- Merci de cette précision, fit Jack moqueur.
- Cette joute verbale a du charme mais le temps nous est compté m'a-t-on dit, coupa la dame.
- Quand il s'agit de temps tout est relatif madame, répondit le colonel, mais Carter vous expliquera ça mieux que moi.
- O'Neill vous n'aidez pas du tout, claqua William-Léandre avant de se tourner vers Weir. C'est un plaisir docteur Weir. Bienvenu au SGC.
Elle lui sourit, l'air soulagée qu'on lui donne enfin un signe positif et SG-2 suivit pour la saluer poliment. Elle se détendit, les priant de s'asseoir et ils prirent place autour de la grande table.
- Nous sommes dans une situation d'une extrême gravité, posa Weir.
- Bien résumé, fit O'Neill.
- Vu la complexité du problème j'ai choisi de venir en personne écouter ce que monsieur Bra'tac avait à dire d'aussi important, fit Kinsey.
- Pas « monsieur », coupa O'Neill. « Maître » Bra'tac.
- Toutes mes excuses maître, corrigea l'homme de mauvaise grâce. Si j'ai bien compris, vous prétendez que le Goa'uld Anubis va peut-être nous attaquer ?
- C'est même tout à fait certain, posa Bra'tac.
- Ça c'est incroyable, fit le politique. Elle tombe vraiment à pique cette attaque. Juste au moment où on décide de vous suspendre, Anubis lance une attaque.
- Monsieur le vice-président, fit Jack en insistant moqueusement sur le préfixe, est-ce que vous insinuez que nous avons inventé cette menace d'attaque de toute pièce ?
- Oui colonel O'Neill c'est précisément ce que j'insinue, gronda-t-il en réponse.
- Ah bravo vous nous avez totalement percé à jour. Nous passons effectivement le plus clair de notre temps vautrés sur de confortables matelas de plage à inventer des histoires de fin du monde ! s'énerva Jack.
- Vous diriez n'importe quoi pour garder votre poste et…
- Cela suffit, claqua William en faisant tomber le silence.
- Messieurs, fit Weir, afin de faire avancer cette discussion nous allons supposer que maître Bra'tac a raison et que cette menace est réelle.
- Mais rendez-vous compte de ce qui nous attend, fit Daniel. Anubis est un Goa'uld qui a presque réussi l'Ascension. Il maîtrise la technologie des Anciens et peut donc sans problème réduire la Terre en cendre.
- Mais on peut tenter de négocier, répondit-elle.
- Oh c'est pas vrai mais on nage en plein délire, s'énerva O'Neill. Par pitié William dîtes quelque chose, supplia-t-il en se tournant vers lui.
- Le mot négocier ne signifie absolument rien pour Anubis comme pour beaucoup de Goa'uld. Soit il prendra ce qu'il voudra soit nous l'en empêchons de force, expliqua-t-il calmement à la dame. Les Goa'uld ne sont pas des humains, leurs esprits ne fonctionnent pas de la même manière, ils n'ont pas la même culture, le même fonctionnement… Ce ne sont pas un groupe adverse simplement réfractaire ou fermé à la négociation. La négociation est un concept qu'ils sont incapables de seulement envisager s'ils n'y sont pas contrains et forcés, au pied du mur et même là, si nous ne sommes pas en position d'exiger de force ce que nous demandons, ils ne donneront rien du tout. En gros, pour tenter des accords avec eux, il faut d'abord les écraser, les battre ou prouver fermement que nous avons ce qu'il faut pour le faire sans quoi ils ne discutent pas docteur, dit-il simplement alors que O'Neill approuvait vivement. Si vous tentez la négociation et croyez moi, tout le monde ici vous le dira, je suis un grand partisan de la négociation, dit-il alors que tous acquiesçaient d'un bloc, seul un tir orbital vous répondra. Encore plus avec Anubis qu'avec un autre.
- Je vois, soupira-t-elle.
- On n'a pas le choix, il faut que l'on rassemble des armes, des moyens de se défendre, fit Daniel.
- Ah, vous voulez nous prouver que l'on ne peut rien faire sans vous c'est ça ? fit Kingsey.
- C'est le seul moyen de défendre cette planète, posa Teal'c.
- J'ai mieux à faire que de rester écouter ces sornettes, fit Kingsey.
- Le problème, intervint Weir, c'est que l'on ignore où trouver ce qu'il nous faut.
- Mais il n'y a rien d'autre à faire, remarqua Carter. On ne peut pas rester là à attendre que Anubis détruise la Terre.
- Si nous trouvions des pistes sérieuses, posa O'Neill, pourra-t-on utiliser la Porte pour aller voir ?
- Non ! claqua aussitôt le sénateur en faisant tomber le silence.
- Madame ? fit O'Neill en regardant Weir. Je croyais que c'était vous qui commandiez ?
- Je vais y réfléchir, répondit-elle.
- Merci.
- De rien.
- On m'attend au siège de la Rébellion, fit Bra'tac en se levant avec Teal'c.
- Je l'accompagne, dit-il. Je vais tenter de mobiliser des vaisseaux et des guerriers pour défendre ce monde.
- Alors bonne chance, répondit Weir.
Ils la saluèrent avant de s'en aller et on mit fin à la réunion.
