Chapitre 33 :

Avant Poste

Bra'tac et Teal'c venaient de partir, les autres partant se mettre au travail pour trouver une solution mais William-Léandre resta dans la salle de briefing, voulant parler avec Weir tranquillement. Il la vit donc rejoindre son bureau juste à côté, bureau duquel Kinsey força le passage, refermant avant de se mettre à incendier la dame, furieux. De sa magie, l'albinos écouta, l'homme en rogne devant le manque de collaboration de Weir avec lui, claquant qu'il voulait éjecter les deux équipes du programme et lui ordonnant de s'exécuter. Seulement, Élizabeth ne se laissa pas du tout faire, se dressant contre lui sans hésiter, rappelant qu'elle n'avait pas d'ordre à recevoir de lui, que c'était elle que le Président avait choisi et que c'était elle qui commandait. L'homme sortit en trombe, hors de lui devant le manque de contrôle qu'il avait sur elle et donc, sur le projet. Elle resta là, secouée après tout ce qu'il s'était passé pour elle ces derniers jours. William y alla alors, toquant doucement à la porte restée ouverte :

- Docteur Weir ? Puis-je ?

Elle se reprit et lui sourit. Elle acquiesça, lui désignant un siège face à elle alors qu'il y avait encore ses cartons partout dans la pièce. Il entra et referma, prenant place alors qu'elle en faisait autant.

- Comment allez-vous ? demanda-t-il avec sollicitude.

- Je vous demande pardon ? fit-elle confuse.

- Excusez moi si cette question vous a paru indiscrète, sourit-il. Mais sachant tout ce que vous venez d'apprendre en peu de temps, ces nouvelles et ces discussions, dit-il en lui faisant comprendre qu'il avait saisi ce qu'il venait de se passer avec Kinsey, n'importe qui serait très secoué. Je vous prendrai pour une folle si vous ne l'étiez pas, s'amusa-t-il en la faisant sourire. Alors est-ce que ça va ?

- Oui, je vous remercie docteur, répondit-elle plus détendue. Vous devez bien être le seul à ne pas me compliquer les choses, soupira-t-elle.

- Je fais toujours de mon mieux pour ne pas compliquer les choses. Elles le sont déjà bien assez. Veuillez excuser le comportement du personnel de la base mais tous ici connaissent l'importance des choses, portent de lourdes responsabilités et perdre un commandant aimé et respecté dans cette situation n'est pas facile. Tous ont peur des jeux politiques et de ce qu'ils peuvent provoquer. Et tous sont tristes devant le départ de Hammond.

- Vous aussi ?

- Oui, avoua-t-il. Hammond est un grand homme qui a fait énormément pour moi. Il est de ce genre de personne extrêmement rares et valeureuses. Il est de ceux qui donnent foi en l'humanité. J'aimais énormément travailler avec lui. Mais ça ne veut pas dire que je n'aimerai pas travailler avec vous, sourit-il en la détendant un peu plus.

- Je ne sais pas encore tout mais j'ai survolé aussi votre parcourt. Vous avez négocié des traités interplanétaires ? fit-elle impressionnée.

- Oui. J'ai obtenu le Traité des Planètes Protégées avec les Asgard et négocié plusieurs accords de toutes sortes. J'ai également créé une alliance socio-culturelle entre plusieurs peuples pour favoriser les échanges diplomatiques et amicaux.

- Ambassadeur ? sourit-elle.

- Je fais de mon mieux pour ça oui. Je suis un peu comme vous. Je préfère la diplomatie aux armes et depuis la première fois où j'ai passé la Porte, je me suis efforcé de travailler dans ce sens. Ce genre de relations sont l'avenir si nous voulons la paix et la prospérité pour tous, dit-il en la faisant acquiescer. Cependant, vous devez comprendre que tout ce que vous savez est remis en question lorsque l'on passe la Porte. Tout est nouveau pour notre monde au-delà. Les peuples non humains ne fonctionnent pas comme nous et parfois, on ne peut pas faire autrement que passer par le combat. Certaines espèces ne comprennent même pas les concepts de négociation, cohabitation pacifique ou entente interplanétaire. Même avec toute la bonne volonté de l'univers, nous ne pourrons pas négocier, pas comme vous et moi espérerions que cela se fasse. Et dans le cadre galactique, nous n'avons certainement pas le poids d'une grande puissance mondiale économique et militaire que nous avons sur Terre.

- C'est valable pour les Goa'uld, soupira-t-elle.

- Oui. Non seulement ce n'est pas dans leur caractère, leur culture mais ils ont l'habitude d'être tout puissant et de s'imposer par la force. Ils n'envisagent pas de faire autrement sauf si nous avons la puissance pour les obliger à le faire. Comme les Asgard et même alors, c'est très fragile parce qu'ils chercheront à tout prix à détruire ou soumettre ceux qui peuvent les forcer. Ils sont ainsi et si les faire changer serait possible de mon point de vu, il faudra d'abord qu'ils perdent la guerre et probablement des dizaines d'années pour espérer voir le plus petit début de quelque chose. Malheureusement, nous n'avons pas le choix. Je sais que vous êtes contre les armes madame mais croyez en mon expérience, ce ne sont pas les armes notre problème, ce sont nos mentalités à tous, nos manières d'agir. Il y a dans l'univers beaucoup de peuples violents qui attaqueraient sans sommation. Si nous n'avons pas d'arme, nous ne pourrons pas protéger les nôtres.

- Je comprend. Le vice-président vous déteste vous savez. Il veut vous faire partir.

- Je sais. Je m'accroche avec lui depuis des années et il n'a jamais eu l'ascendant. Il est vexé, s'amusa-t-il en la faisant rire. Seulement, le projet ne doit pas tomber dans des mains comme les siennes. Depuis le tout début, je suis d'avis que le monde doit savoir, dit-il en la surprenant. Le problème est que tant que nous sommes en guerre et sans moyen sûr d'assurer notre défense, nous risquons une panique monumentale et même une guerre mondiale. Je l'ai déjà vu sur d'autres mondes semblables au nôtre. Nous devons faire ce qui est nécessaire pour le bien de tous ici. Oui nous aurons des reproches et des comptes à rendre mais ça voudra dire qu'on est toujours là pour le faire et c'est le principal. Tout ce qui a découlé de notre activation de la Porte est entièrement nouveau et inédit. Tous ont fait du mieux qu'ils ont pu et pour moi, on n'aurait pas pu faire mieux. Les manières de faire de la Terre, nos procédures, nos fonctionnement… tout est loin d'être parfait et dans une telle situation, il a fallu s'adapter même si cela allait contre les codes établis. Les politiques et les autres s'amusent à nous le reprocher mais le fait est que c'était nécessaire et qu'au fond, ce n'était pas de mauvaises choses. Nous avons tous appris et grandi avec ce projet. Personne ici n'était incompétent au début, au contraire mais tous nous manquions d'expérience, de sagesse, de savoir…

- Que pensez-vous de cette situation ? Maître Bra'tac…

- Dit la vérité. C'est un homme d'honneur que je n'ai jamais entendu mentir de la plus petite des manières. Je lui fais confiance et nous allons pouvoir rapidement confirmer ça.

- Comment ?

- J'ai beaucoup d'amis, sourit-il. Avec votre permission, je vais contacter le Haut Conseil Asgard. Ils répondront. Il pourront user de leur vaisseaux et de leurs détecteurs longue porté pour confirmer l'approche de cette flotte. Avec de la chance, ils pourront aussi nous envoyer des vaisseaux. Les vaisseaux Asgard ne sont pas nombreux et ceux d'Anubis sont très puissants, largement en capacité de les affronter mais un peu d'aide ne sera pas de trop. Je suis certain que la Rébellion Jaffa nous aidera aussi mais ils pourraient ne pas être là à temps. Nous avons le Prométhée et les F-302 mais face à cette flotte, ce ne sera peut-être pas assez. Nous ne pouvons que tenter de rassembler toutes nos forces, nous organiser et…

- Chercher des armes ?

- Oui mais je doute qu'on en trouve avant que l'attaque ne commence. Je vais faire de mon mieux pour mobiliser nos alliés.

- Merci. Bien sûr, je vous y autorise.

- Merci docteur Weir. Voulez-vous participer à la discussion ? Cela pourra vous aider à vous familiariser avec la diplomatie interplanétaire.

- J'en serais ravie. D'après ce que j'ai compris, vous êtes le meilleur professeur pour ça.

- Je suis surtout le seul, soupira-t-il. Enfin sur Terre, rit-il en se mettant en route avec elle.

- Il y en a ailleurs ?

- Il y en a à condition de s'intéresser à autres chose qu'aux armes et aux impressionnantes technologies, dit-il légèrement.

Ils rejoignirent la salle de contrôle, William-Léandre prenant un ordinateur, Weir se tenant derrière lui. Il sortit son communicateur Asgard, entreprenant de contacter ses amis avec l'Artakis comme relai de communication.

- Le Haut Conseil Asgard siège sur leur planète capitale, Orilla, expliqua-t-il à la dame. Le SGC a le moyen d'envoyer un message aux vaisseaux Asgard qui seraient présents dans la Voie Lactée mais en tant qu'interlocuteur privilégié, je peux contacter directement le Haut Conseil.

- Impressionnant. Ils vous font confiance.

- Mieux, nous sommes amis, sourit-il alors qu'elle en faisait de même.

Rapidement, l'image d'un Asgard apparut à l'écran, attirant toute la curiosité de Weir.

- Salutation Freya, salua William-Léandre.

- « Salutation William-Léandre, salua-t-elle en réponse. Que pouvons nous faire pour vous ? »

- Si cela est possible, j'aimerai parler au Haut Conseil. La Terre a un énorme problème.

- « Tout de suite. » approuva-t-elle.

Quelques minutes plus tard, une image du Haut Conseil apparaissait sur les écrans, tout ses membres présents physiquement ou sous forme holographique.

- Salutation, commença-t-il. Merci de m'accorder une audience aussi vite.

- « Salutation William-Léandre, salua Odin. C'est toujours un plaisir. »

- Permettez moi de vous présenter le docteur Élizabeth Weir, dit-il en désignant la dame. Le chef de notre nation vient de changer et il a décidé de remplacer le général Hammond par le docteur Weir. Le général Hammond a été muté auprès du Président comme conseiller sur la défense terrienne.

- « Enchanté docteur Weir. » répondit aimablement Odin en la surprenant.

- C'est un plaisir de vous rencontrer, dit-elle.

- Ce n'est malheureusement pas pour cela que je vous contacte. D'après les informations de la rébellion Jaffa, Anubis est en train d'assembler une gigantesque flotte et il attaquera la Terre dans trois jours. Certains de nos politiques doutent de cet assaut pour les raisons habituelles. Je voulais vous demander si vous pouviez utiliser l'un de vos vaisseaux de la Voie Lactée pour confirmer que cette flotte est en route.

- « Bien sûr, fit Thor. Je suis actuellement dans la Voie Lactée. Je lance la recherche immédiatement. »

- Merci Thor, répondit-il.

- « La Terre a-t-elle des moyens de défenses efficaces ? » demanda Penegal.

- Peu je le crains. Nous avons le Prométhée bien sûr et un escadron de F-302 mais rien de plus. Bra'tac et Teal'c tentent de mobiliser la Rébellion mais ils n'ont déjà pas énormément de moyens alors s'ils peuvent nous envoyer un seul vaisseau, nous pourrons être très heureux. D'autant plus que les vaisseaux d'Anubis, et probablement son immense vaisseau mère qu'il a reconstruit, sont très puissants.

- « Nous pouvons mobiliser quatre vaisseaux, fit Thor. Je vais réorganiser la défense de nos planètes pour vous les envoyer. »

- Merci beaucoup. Cela ne pourra que nous aider seulement vos vaisseaux risquent de ne pas résister si cette flotte est aussi grande qu'annoncée.

- « Certainement mais nous viendrons nous battre à vos côté William. » répondit Freyr.

- Merci, répondit-il avec un élégant signe de tête.

- Merci infiniment, ajouta Weir très surprise.

- « Je viendrai moi même avec le Léandre. » assura Thor.

- Je vais prévenir le Symposium de ce qu'il se passe mais je doute que nous recevions une aide autre. Aucun de nos alliés n'en n'a les moyens.

- « C'est malheureusement fort probable. » acquiesça Odin.

- « Si nous nous concentrons sur le vaisseau mère d'Anubis et que nous l'atteignons, nous pourrions désorganiser la flotte et les faire battre en retraite. Nous nous concentrerons sur cet objectif. » fit Thor.

- Oui, je suis d'accord. Si vous venez en personne Thor, contactez moi lorsque vous serez en orbite, je vous mettrai en contact avec le commandement de la défense terrienne.

- « Très bien. Nous nous mettons en route sans plus attendre. Nous serons là dans une douzaine d'heures le temps de réorganiser notre présence dans la galaxie. »

- C'est déjà bien plus rapide que nous ne pourrions l'espérer. Votre présence mettra Anubis sur ses gardes. Cela nous fera peut-être gagner du temps pour mobiliser d'autres vaisseaux ou trouver une solution.

- « Certainement. William ? interpella Odin en passant dans sa langue. Avez-vous l'intention d'intervenir ? »

- Pour empêcher Anubis de raser la Terre oui. Pour être tout à fait franc, j'ai une solution de dernier recours sur Terre. Une arme capable de détruire cette flotte. Je l'ai gardé caché pour ce genre de cas extrême. Seulement, je n'aurai qu'un seul et unique tir. Lorsque je l'aurai utilisé, la Terre n'aura plus aucune défense.

- « Nous comprenons. Cela sera en dernier recours uniquement. »

- Il est presque certain que je vais devoir l'utiliser, je n'attendrai pas que vos vaisseaux soient détruis pour agir si je vois que cela tourne mal.

- « Nous avons confiance en vous, fit Thor. »

- Je vous dirai ce qu'il en est quand on y sera.

- « Très bien. Docteur Weir, sachez que nous ferons notre possible pour vous venir en aide. »

- Merci beaucoup au nom de la Terre.

- « J'ai les relevés des détecteurs longue porté, fit Thor. Il y a en effet une armada Goa'uld conséquente en formation autour de l'un des mondes d'Anubis. Ce qui semble être un groupe d'éclaireur est déjà en route vers la Terre. »

- Voilà notre confirmation, soupira William. Merci Thor. Il ne nous reste plus qu'à nous préparer.

- « William-Léandre. » salua Odin.

Il leur rendit d'un signe de tête et la communication fut coupée.

- Ils ont l'air très amicaux, remarqua Weir.

- Les Asgard sont sages, raisonnables et courageux. Mais ils sont prudents avec les humains parce qu'ils connaissent nos travers. Comme vous j'en suis sûr, s'amusa-t-il en la faisant sourire.

- C'était leur langue que vous avez parlé ?

- Oui. Je parle les langues de nombreux peuples amis, comme je connais leurs cultures.

- Qu'ont-ils dit ?

- S'ils sont passés dans leur langue parce qu'ils ne voulaient pas que vous le sachiez, sourit-il avec indulgence.

- Je vois. Ils ont facilement accepté de nous aider malgré les risques.

- Oui. Certains peuples comme les Goa'uld sont vindicatifs et dangereux, d'autres sont beaucoup plus bienveillants et comme je vous l'ai dit, différents des humains. Lorsque les Asgard s'engagent, ils tiennent parole même si cela doit les détruire. Ils sont nos alliés, je ne suis pas surpris. Beaucoup de peuples comme eux sont beaucoup plus honnêtes et dignes de confiance que nous.

- C'est ce que je vois.

- Avec quatre vaisseaux Asgard, nous avons déjà un peu plus de chances. Je vais prévenir le Symposium. Walter, Sreogane s'il vous plaît.

Le soldat approuva pour se mettre à composer l'adresse de la station.

- Le Symposium ? releva Weir.

- Le nom de l'alliance que j'ai créé. Ces peuples sont nos amis. Ils n'ont pas de vaisseaux à disposition alors ils ne pourront pas venir nous aider mais il faut qu'ils sachent pour Anubis. S'il gagne, ils sont en danger aussi.

La Porte s'ouvrit et il lança sa magie à travers pour atteindre sa station, demandant aux Régents de bien vouloir rejoindre leur salle de réunion. Ils y furent très vite, leur image impressionnante s'affichant à l'écran.

- Bonjour à toutes et à tous, salua-t-il. Veuillez m'excuser pour cet appel impromptu mais c'est urgent.

- « Bonjour William, salua l'Alka Optecos. Ne vous excusez pas c'est inutile. Que pouvons-nous faire ? »

Il leur expliqua alors la situation, tous sombres devant ce qu'il se passait.

- Je sais que vous n'y pouvez rien et ce n'est pas pour ça que je vous appelle. Si Anubis devait réussir ici, ceux qui vivent dans la Voie Lactée sont en danger aussi. Depuis qu'il a fouillé l'esprit de Jonas Quinn, il est certain que Anubis sait pour Sreogane, pour le Symposium et pour nous tous. Je suis étonné qu'il ne soit pas déjà allé à la station mais il doit redouter sa technologie qui lui est inconnue. Seulement, s'il passe la Terre, Sreogane pourrait être la suivante sur la liste pour lui assurer le contrôle de la galaxie. Il faut vous y préparer.

- « Et vous William ? » fit Seveolf.

- La Terre est mon monde. Je la protégerai jusqu'au bout, répondit-il.

- « Même s'ils ne vous méritent pas ? » demanda un Tollan.

- C'est votre opinion Darok, sourit-il légèrement. La Terre a ses défauts et ils sont très nombreux nous le savons tous. Mais c'est mon monde, dit-il avec tendresse. Sreogane saura se défendre ne vous en faîte pas.

- « Faîte attention à vous William-Léandre. Nous avons tous encore besoin de vous. »

- C'est faux vous vous débrouilleriez très bien sans moi aussi.

- « Mais nous n'avons pas envie de le faire. » s'amusa légèrement la Nox Valee.

- Je suis un éternel optimiste comme vous le savez alors je persiste à croire que nous nous en sortirons. Prenez soin de vous.

On le salua en réponse et on referma la Porte.

- J'ai comme l'impression qu'ils n'ont pas beaucoup d'estime pour nous, fit Weir.

- Comme nous le disions, la Terre a de nombreux travers très graves et ils le savent. Ils approuverait totalement ce contre quoi vous vous battez ici et ils déplorent la situation terrienne avec tout nos conflits quel qu'ils soient. Et puis, ils savent que j'en ai bavé des années avant qu'on m'écoute un peu ici, rit-il. Vous savez à quel point les diplomates peuvent avoir du mal à se faire entendre.

- Ça oui, approuva-t-elle. Ils vous apprécient beaucoup.

- J'ai beaucoup travaillé pour gagner leur amitié et croyez moi, lorsque vous êtes sincère, de bonne volonté, ils le voient et c'est ce qui compte le plus pour eux.

- Y en a-t-il d'autre à contacter ?

- Aucun qui puisse nous aider malheureusement.. Beaucoup de peuples avec lesquels je travaille sont avancés mais ça ne veut pas dire qu'ils ont des vaisseaux, des armes ou, s'ils en ont, qu'ils soient en mesure de venir nous aider. Les Goa'uld ont tout fait ces derniers millénaires pour qu'il n'y ait personne pour se dresser contre eux. Et ils ont bien réussi ce qui nous cause énormément de problèmes aujourd'hui. Si vous permettez docteur Weir, je vais me mettre au travail pour tenter de trouver des pistes intéressantes.

- Très bien. Je contacte le commandement pour leur confirmer que la flotte existe bel et bien et que les Asgards envoient de l'aide.

Il approuva et s'en alla, rejoignant son laboratoire. Il ne fut pas surpris de voir son équipe le rejoindre. Charles ferma la porte automatique et ils s'installèrent à quatre, graves.

- Les Asgard envoient quatre vaisseaux mais ça ne suffira pas face à cette armada, posa William-Léandre.

- La Rébellion ne pourra pas aider beaucoup plus, le Prométhée et les F-302 non plus et même tout ça ensemble…, fit Carl.

- Ce n'est pas suffisant et ce n'est pas en trois jours qu'on aura la solution, soupira Casey.

- SG-1 tente de localiser la Cité Perdue, fit Charles. Mais aucune chance qu'ils la trouvent on le sait.

- À moins d'un miracle, nous allons devoir nous servir de l'Avant-Poste, remarqua William-Léandre en illustrant leur pensée commune.

- Plus le choix, soupira Charles. On va se faire taper sur les doigts les gars, dit-il en les faisant rire.

- C'est fort probable, s'amusa William-Léandre. Tout va changer, dit-il plus gravement.

- En quoi ? On va se faire gronder mais à part ça…

- Ce n'est pas si simple. Si nous sommes obligés d'utiliser l'Avant-Poste, ils vont aussi découvrir l'Artakis. Il va falloir aller percer la glace pour ouvrir le passage jusqu'à l'Avant-Poste.

- On ne peut pas se téléporter ?

- Si mais il faut ouvrir le passage pour que les drones puissent sortir et contrer la flotte. La réserve est limitée alors on ne peut pas en perdre pour percer la glace. Lorsque nous agirons, il faudra faire vite et protéger l'Avant-Poste. Les drones sont très efficaces mais la manœuvre sera vite détectée et elle est lente. Anubis pourrait détecter l'origine du tir et répliquer avant d'être touché. Il visera l'Avant-Poste c'est certain. Donc, je vais mettre l'Artakis au dessus pour le protéger. Ses boucliers peuvent résister à plusieurs salves sans problème et avec ses armes, percer la glace sera un jeu d'enfant. Mais pour utiliser les armes et les boucliers à pleine puissance, plus de dissimilation alors tout le monde verra l'Artakis et je vais devoir m'expliquer. Je pourrai mentir mais ils vont mal le prendre quand même. Et puis, une fois l'Avant-Poste dévoilé, ils vont sauter dessus et on ne pourra plus le protéger. Il est en zone internationale, ça va être la pagaille. On va nous demander des comptes dessus et si on pourra mentir là encore, c'est la même histoire. Ensuite, avec l'Avant-Poste, je vais devoir expliquer pourquoi je sais m'en servir et tout le reste. Avec lui, il y aura beaucoup plus de pistes sur Atlantis. Je suis sûr que Jackson va vite la trouver dans les informations qui s'y trouvent. Je pourrais tout effacer mais je ne peux décemment pas priver la Terre de ça. S'ils trouvent Atlantis, il va falloir que j'explique pour les Wraith pour ne pas qu'ils fassent de bêtises. Pour les Wraith et pour la situation de la Cité. Montrer l'Avant-Poste, c'est aussi toutes les révélations qui vont avec et cette fois, je doute qu'on me pardonne et on ne me fera plus confiance.

- Nous. Ils ne nous ferons plus confiance, corrigea Charles.

- Je prend la responsabilité. Vous direz que vous ne saviez rien de tout ça. C'est à cause de moi si vous êtes là dedans.

- Non, nous avons choisi et nous assumerons, coupa Carl. Ils pourront dire que ce qu'ils veulent, nous savons pourquoi nous nous sommes tus et nous savons que c'était ce qu'il fallait faire.

- D'accord ! appuya Casey.

- Moi aussi, fit Charles. Vous n'assumerez pas seul. Nous sommes une équipe.

- Ils vont certainement nous virer ou nous laisser rester à conditions que nous disions tout ce qu'on sait. Ils vont nous surveiller de près et nous éloigner de tout le reste pour que ça ne se reproduise pas, remarqua-t-il. Donc soit on reste ici avec tout ça soit… soit…

- On s'en va ? termina Charles pour lui.

- Moi ça me va mais vous…, fit-il avec hésitation. Ce ne serait qu'en dernier recours mais il y a de bonnes chances pour qu'on en arrive là.

- On le savait depuis le début Will et nous avons accepté en toute connaissance de cause, fit Charles. On partira et c'est tout. Vous nous avez bien assez prouvé qu'on pouvait continuer notre boulot et bien plus même sans être sur Terre. Un jour, ils comprendront. En attendant, on reste une équipe et on assume en équipe.

- Tout pareil, s'amusa Casey.

- Moi aussi, sourit Carl. Juste, vous pensez qu'on pourrait embarquer quelques chips avec ? demanda-t-il en les faisant exploser de rire.

- C'est décidé alors, sourit William. Si on n'a pas de solution quand Anubis arrivera, on ira à l'Avant-Poste.

- Bon. Des idées ?

- Je n'en n'ai pas pour l'instant et quand les Asgard vont arriver, je vais devoir faire le lien alors…

- On va voir où en est SG-1, fit Charles. On est tous coincés à la base de toute façon.

Ce fut donc de leur mieux qu'ils participèrent à l'organisation de la défense de la Terre, rassurés d'apprendre que Hammond était avec le Président pour le conseiller. Lorsque les Asgards arrivèrent, William fut ravi de voir que Thor venait avec ses meilleurs vaisseaux. Freyr était avec lui, Aegir et Hel, la meilleur commandante de vaisseau des Asgard, complétant le quatuor. Comme à l'habitude, il fut téléporté à bord du Léandre pour leur exposer précisément la situation et leur plan si cela dégénérait, les Asgard approuvant. Lorsqu'il retourna sur Terre, annonçant l'arrivée des Asgards au commandement, tous furent heureux de l'apprendre. Il fut présent lors du briefing entre eux et les terriens, tentant de son mieux de faire en sorte que l'on se fasse confiance pour que ça marche et finalement, il se dit que c'était une bonne chose que Hammond ait été muté là, aidant beaucoup, le Président semblant lui faire confiance.

Devant le manque de trouvailles intéressantes, SG-1 tenta d'élaborer une mission d'infiltration sur l'un des vaisseaux pour mettre la zizanie dans la flotte. Heureusement, comme les Asgard et le Prométhée se concentreraient sur le vaisseau mère, ils n'envisageaient pas celui là et de toute façon William-Léandre savaient qu'ils n'y arriveraient pas. Ils avaient déjà utilisé cette stratégie et Anubis n'était pas assez bête pour ne pas le prévoir. Pour cela, O'Neill et Carter avaient décidé de gagner le Prométhée pour utiliser un F-302. Thor put rapidement confirmer que la flotte arrivait, ses détecteurs les trouvant sans mal. Les choses allèrent bien trop vite ensuite. Les premiers vaisseaux d'Anubis, les éclaireurs, furent là peu avant la flotte. Le Prométhée, en orbite avec les Asgard lança le premier appel pour leur signifier qu'ils n'étaient pas les bienvenus, les mettant en garde. Il n'avait eu aucune réponse. Thor avait alors lancé un autre appel au nom des Asgard, rappelant que la Terre était sous la protection du traité et que l'attaquer, c'était aussi provoquer les Asgard. Là encore, il n'y avait eu aucune réponse. Il ne se passa pourtant rien dans l'immédiat, les Goa'uld restant à leur place sans bouger. Il était évident que Anubis testaient leurs défenses, attendaient de voir s'ils avaient trouvé la Cité ou des armes. S'il venait, c'était parce qu'il pensait que SG-1 avait eu la bibliothèque et donc, trouvé la Cité.

Ce fut sans attendre que SG-2 rejoignit l'Artakis toujours caché en orbite, se connectant aux Asgard, prêt à le faire avec le Prométhée aussi lorsqu'ils entreraient en action. Ce fut une agréable surprise de voir deux Ha'tak de la Rébellion arriver, commandé par Bra'tac et M'Zel, un des commandant de la Rébellion. Les deux Ha'tak qu'il avait offert à la Rébellion étaient venus et donc, William savait qu'ils venaient de Tel'Mariac, le refuge qu'il avait construit. Ils furent vite en contact avec les Asgard et le Prométhée, intégrés au plan, le commandement ravi. Mais c'était très loin d'être assez face à la gigantesque flotte améliorée d'Anubis. Pendant un temps, on espéra que la venue des Asgard, puis celle des Jaffas, suggérant que d'autres pouvaient arriver, découragerait Anubis. Mais c'était utopique évidemment. Anubis patienta encore un peu pour voir s'ils allaient réagir et comme il n'y eut rien, il dut supposer qu'ils n'avaient pas de quoi se défendre réellement. Entre temps, William-Léandre avait posté l'Artakis au dessus de l'Antarctique, prêt à bouger, forcé de lever ses systèmes de dissimulations pour entrer en atmosphère. Il était en communication avec les Asgard, prêt à établir le contact avec le commandement, le Prométhée et les Jaffas pour leur expliquer. Charles, Carl et Carvin avaient pris les communications pour se charger de ça pendant que lui faisait le reste. Il ne fallut alors plus attendre longtemps pour que Anubis lance l'assaut, toute sa flotte arrivant soudainement, tirant sans sommation. Immédiatement, William-Léandre bougea, annulant ses systèmes de dissimulations pour entrer dans l'atmosphère.

- À toutes les forces terriennes ou alliées en présence ? appela immédiatement Charles. Ici le major Kawalsky de SG-2. Un vaisseau est actuellement en train d'entrer en atmosphère au dessus du pôle sud. C'est un vaisseau allié. Je répète : c'est un vaisseau allié. Dénomination Artakis. SG-2 est à bord et en chemin pour utiliser une arme des Anciens cachées sur Terre. Elle peut contrer la flotte d'Anubis. Nous avons juste besoin d'un peu de temps pour la déclencher.

- « Nous vous couvrons SG-2. » répondit immédiatement Thor.

- « C'est quoi cette histoire Charly ? » fit Jack à bord du Prométhée.

- Désolé Jack, on n'avait pas le choix. On expliquera plus tard pour l'instant, on a besoin que vous les reteniez un moment.

- Nous avons été repéré par Anubis, fit calmement William de son siège de commandement. Il envoie déjà du monde sur nous. Entrée en atmosphère terminée, nous sommes presque en position au dessus de l'Avant-Poste.

- « Des Al'kesh et des planeur de la mort se dirigent vers vous William. » fit remarquer Bra'tac.

- Oui nous les voyons. L'Artakis peut se défendre ne vous en occupez pas, répondit-il. Inutile de mettre vos vaisseaux en danger. Si vous êtes en difficulté, partez.

- « De combien de temps avez vous besoin docteur Langford ? » demanda M'zel.

- Quelques minutes, répondit-il en se mettant à percer la glace de ses armes laser. Anubis nous tir dessus, remarqua-t-il calmement.

Le vaisseau trembla lorsque l'Artakis encaissa le premier coup, SG-2 restant très calme.

- « Est-ce que ça va William ? » demanda Bra'tac.

- Si vous pouviez essayer de détourner leur attention, pria-t-il. Ça y est, l'Avant -Poste est accessible. On descend.

Son équipe était déjà armée et prête, le générateur Ancien dans les mains de Casey. Une seconde plus tard, le téléporteur les amenait en bas.

- Charly, il y a des anneaux, fit William en accourant pour aller brancher le fauteuil. Anubis se met probablement déjà en place pour descendre, dit-il alors que la communication était ouverte avec les autres.

- On vous couvre Will, assura-t-il. Faites ce qu'il faut.

- Ce ne sera plus long, assura-t-il en terminant de connecter le générateur.

Immédiatement, tout s'illumina et il alla prendre place dans ce fauteuil que l'équipe avait déjà vu dans leurs missions précédentes. Ce fut à cet instant que des guerriers kull d'Anubis arrivèrent, les trois soldats se mettant à tirer sans hésiter. William lui, se concentra entièrement sur sa tâche, ayant toute confiance en eux pour le protéger. Et quelques instants plus tard, ils virent une nuée de boules lumineuses sortir d'un puits, emmener les guerriers kull et filer à travers l'ouverture creusée par l'Artakis qu'elles contournèrent. Elles frappèrent les engins ennemis qui bombardaient l'immense vaisseau avant de filer vers le ciel et l'espace. À la stupéfaction générale, ce fut en quelques instants que la flotte d'Anubis au complet fut totalement anéantie par ces étranges boules de lumières qui traversaient sans mal les boucliers et les vaisseaux eux mêmes. Tous observèrent cela avec effarement, SG-2 venant entourer William toujours sur son siège, les yeux clos. Rapidement, ce fut terminé, laissant tout le monde choqué. Dans l'Avant-Poste, un silence plus lourd était tombé, tous sachant ce que cela impliquait mais la Terre était sauvée grâce à ça et c'était le principal. Le fauteuil se redressa finalement, s'éteignant, William-Léandre rouvrant les yeux.

- Félicitation William, sourit Charles. Vous avez sauvé la Terre. Encore, s'amusa-t-il.

- « Oui et j'aimerai bien comprendre. » fit Jack toujours relié à eux comme les autres.

- Plus tard Jack, soupira l'homme. La Terre est sauve et c'est tout ce qui compte.

- Thor ? appela William.

- « Tout les vaisseaux ennemis ont été détruit. Nous ne détectons plus rien à courte et longue porté. » répondit-il.

- Des dégâts ?

- « Superficiels de notre côté. Ils n'ont pas eu le temps d'éprouver vraiment nos boucliers. »

- « Pareil pour nous, fit Bra'tac. La flotte d'Anubis est anéantie. C'est une immense victoire. »

- Prométhée ? appela-t-il. Est-ce que ça va ?

- « Nous n'avons aucun dégât. Qu'est-ce que c'était que ça ? »

- On expliquera plus tard.

Il coupa une partie de la communication, s'arrangeant pour écouter ce qu'il se disait sans qu'on puisse les entendre alors que son équipe observait l'endroit.

- Alors c'est ça l'Avant-Poste des Anciens ? fit Casey.

- Le pas de tir d'Altantis, sourit Charles. Impressionnant.

- C'est un tournant pour la Terre, sourit William-Léandre. J'espère juste qu'ils ne feront pas de bêtises avec ce qu'ils apprendront ici.

- On ne peut rien faire pour ça Will. Vous avez fait un boulot d'ange gardien incroyable mais il faut bien que la Terre se débrouille toute seule un jour, fit Carl.

- Vous êtes sûr de vouloir faire ça ? demanda-t-il. Vous n'êtes pas obligés. Je peux…

- On est une équipe Will. Arrêtez de tout prendre sur vous, pria Charles. On assumera ensemble. On a aucun problème avec ça et si c'était à refaire, je pense qu'on le referait tout les trois, dit-il alors que leurs camarades acquiesçaient. On sait bien qu'ils vont tous être furieux mais je ne changerai pas une seule chose pour autant parce que je suis persuadé qu'on a fait ce qu'il fallait.

- Ça fait longtemps qu'on sait et qu'on dit que rester sur Terre et au SGC vous entrave, remarqua Carl. Seulement, je n'ai aucune envie que vous partiez sans nous.

- Nous aussi on veut aller s'amuser avec vous, fit Casey léger. Je crois que la Porte et tout ce qui va avec, on a ça dans la peau maintenant et aucun de nous ne voudrait s'en passer. Vous nous avez montré à quel point c'était merveilleux alors c'est un peu la porte ouverte à une vie de rêve de mon point de vu.

- Ne vous en faîte pas Will. Tout va bien. On a sauvé la Terre et si on est obligé de partir, on sera aussi heureux d'avoir cette vie alors ne vous inquiétez pas pour nous, fit Charles.

- On ne serait pas amis si je ne m'inquiétai pas, dit-il en les faisant sourire. Bon, avant que tout ce remue ménage commence, je vais au moins vérifier l'état de l'Avant-Poste et copier sa base de données sur l'Artakis, dit-il en réactivant le fauteuil.

Ils approuvèrent et le regardèrent faire tout en écoutant les communications des autres. On avalait doucement ce qu'il s'était passé, les Asgard se chargeant de scanner les épaves et l'espace pour s'assurer qu'il n'y avait plus de danger, les deux vaisseaux Jaffa en fête après cette victoire écrasante sur le Grand Maître le plus puissant. La Terre n'y comprenait rien mais était bien heureuse. Une fois les confirmations Asgard terminées, la sécurité de la Terre assurée, tous se détendirent.

- L'Avant Poste est aussi intact qu'on aurait pu l'espérer après si longtemps. Par miracle, il reste de l'énergie dans le générateur Ancien. Nos efforts pour économiser l'énergie et les drones ont fonctionné mieux que je ne l'imaginai, conclut-il finalement en se redressant. La base de donnée a été copié sur l'Artakis. Je regarderai ça quand on pourra respirer. Ce qui risque de ne pas être le cas avant longtemps, remarqua-t-il en les amusant. Seulement, comme je le craignais, et s'il est encore possible de protéger la Terre d'un autre assaut, on n'ira pas très loin avec ce générateur. Il ne tiendra pas très longtemps.

- On le savait d'avance, remarqua Charles. Avec un peu de chance, cette démonstration de force dissuadera les autres d'attaquer.

- J'espère. J'ai remis les systèmes en veille. On retourne sur l'Artakis ?

- Allons-y.

L'albinos les ramena donc à bord avant de vérifier son vaisseau qui avait pris de nombreux tirs. Heureusement, et si les boucliers avaient été un peu éprouvé, il n'y avait aucun dégât. Il ramena son vaisseau en orbite avant de le dissimuler à nouveau. Il contacta ensuite les Asgard pour les remercier puis ils s'en allèrent. Ce fut ensuite les Jaffas qu'il contacta pour les remercier aussi, ceux-ci lui assurant qu'ils lui devaient bien ça. Ils s'en allèrent ensuite à leur tour après l'avoir chaudement félicité pour cette grande victoire et William-Léandre scanna lui même l'espace alentours pour s'assurer de la situation.

- Il faudra qu'on s'occupe de ce champs de bataille, remarqua-t-il.

- Qu'est-ce que vous voulez dire ? demanda Carl.

- Vous n'avez pas idée de tout ce qu'on peut ramasser dans des champs d'épaves comme celui là. Des matériaux, des pièces détachées, du matériel… On peut récupérer pleins de choses. Je l'ai déjà fait. Parfois, on peut même récupérer des vaisseaux qui ont juste besoin de réparations. Bon, pas ici ils sont en miettes, dit-il en les amusant. Mais rien que pour les matières premières, c'est un trésor.

- Je veux bien le croire et ça fait désordre de laisser traîner tout ça, fit Casey.

Il y eut un moment de silence entre eux et William-Léandre clôtura ses vérifications, terminant de les rassurer.

- Bon et maintenant on retourne dans la fausse aux lions ? fit Charly.

- Si vous êtes prêt, fit-il doucement.

Ils approuvèrent et William-Léandre les téléporta au SGC, dans la salle de briefing. Elle était vide mais aussitôt qu'ils apparurent, Weir qui était dans son bureau juste à côté bondit, accourant :

- On commençait à se demander si vous alliez rentrer, remarqua-t-elle. Vous allez bien ? demanda-t-elle en les scrutant.

- Très bien docteur Weir, assura Charles.

- Vous avez conscience que beaucoup de questions vous attendent, remarqua-t-elle.

- Bien sûr et si vous pouviez demander à ce que tout ceux qui doivent entendre l'explication soient là pour l'entendre, ça faciliterait les choses, fit William-Léandre.

- Très bien mais avant tout, merci, dit-elle. Vous nous avez sauvé de toute évidence.

- Merci madame, répondit Casey. Mais tout le mérite revient à William, encore, soupira-t-il dramatiquement.

- Allez vous reposer. Vous allez en avoir besoin je crois.

Ils approuvèrent, allant manger à quatre, observés par tout leurs camarades. Beaucoup vinrent les remercier chaleureusement, pleins de questions qui ne trouvèrent pourtant pas de réponse pour le moment. Ils allèrent ensuite s'isoler et dormir un peu après ces jours de tension mais finalement le lendemain, il fut temps pour des explications. Ils furent convoqués en salle de briefing et le moins que l'on puisse dire était qu'il y avait du monde. Le docteur Weir bien sûr, SG-1 mais aussi le fameux Woolsey qui analysait tout leurs fait et gestes. Hammond était là aussi, avec le chef d'état-major et plusieurs autres officiels. Lorsqu'ils entrèrent, tout les regards se tournèrent vers eux, l'ambiance un peu lourde. Ce fut Hammond qui la brisa pour venir les saluer, souriant, les remerciant pour ce qu'ils avaient fait. On présenta ensuite tout le monde avant de prendre place, SG-2 sereine attendant tranquillement.

- Nous sommes ici aujourd'hui pour débriefer sur la bataille face à Anubis, commença Élizabeth.

- En d'autres termes, fit Jack, c'était quoi ce truc ?

- Une arme Ancienne, répondit William-Léandre. Elle était cachée sur Terre depuis le départ des Anciens de cette planète.

- Depuis quand saviez-vous qu'elle était là ? demanda Carter.

- Depuis plusieurs années, répondit-il franchement.

- Pourquoi ne pas l'avoir dit avant ? demanda Woolsey. Vous auriez pu nous épargner bien des problèmes.

- Nous n'avons rien dit pour protéger cette arme et la garder en sécurité au cas où une telle extrémité se présenterait, dit-il.

- La protéger de qui ? De nous ? fit Sam vexée.

- Précisément, approuva Charles.

- Il fallait qu'elle reste intacte pour pouvoir servir au moment dit et on sait tous à quel point nos chers scientifiques peuvent faire du dégât quand ils étudient une technologie avancée. Sans parler que nous ne voulions pas qu'elle soit utilisée n'importe comment si ce n'était pas absolument nécessaire, reprit tranquillement William. Encore une fois, beaucoup de militaires ont tendance à dégainer trop vite lorsqu'ils en ont les moyens. Il fallait garder ça en dernier atout.

- Ce n'était pas à vous de décider de ça, fit Woolsey furieux.

- Nous sommes ceux qui avons trouvé cette arme et qui avons travaillé pour qu'elle puisse fonctionner, répondit l'albinos. Par conséquent, la responsabilité de le dire ou non nous revenait. Si nous l'avions dis et que vous aviez fait n'importe quoi avec nous nous en serions voulu à vie. Et même si vous n'auriez peut-être pas fait n'importe quoi avec, le risque était trop grand. Nous étions tous d'accord.

- C'est vrai ça ? fit Jack en regardant son vieil ami.

- Entièrement vrai Jack, répondit-il.

- Si nous n'avons rien dit, c'était pour la garder en sécurité et opérationnelle, reprit l'albinos. Le site est en pleine zone internationale. En parler avant aurait causé un immense bazar politique et diplomatique qui nous aurait peut-être même empêché de nous en servir quand il l'aurait fallu ou justement de nous en servir quand ce n'était pas nécessaire. Sans parler de tout ceux qui auraient été y mettre le nez en risquant de tout détraquer. Ensuite, si nous avons tenu à cela, c'est parce qu'avant cette attaque nous ne pensions avoir droit qu'à un tir unique.

- Comment ça unique ? Vous l'avez cassé ? fit Carter énervée.

- William est le plus grand spécialiste de la technologie Ancienne que nous connaissons, intervint Carl agacé, il sait ce qu'il fait quand il s'en sert, contrairement à vous et il l'a prouvé plus d'une fois. Vous n'auriez même pas su comment vous en servir.

- Et non, elle n'est pas cassée comme vous dîtes, reprit William. Le site en question n'est pas qu'une arme, c'est un Avant-Poste Ancien. Il fonctionne avec un générateur Ancien. Enfin générateur, c'est plus une sorte de batterie. Avant ce tir, nous n'étions pas certain d'avoir avait assez d'énergie pour plus d'un seul tir et c'est aussi pour ça que personne ne devait allait trifouiller et vider le seul générateur qu'on ait trouvé. Ils sont extrêmement rares et ne peuvent être remplacés par nos générateurs. Il en faut absolument pour faire fonctionner l'Avant-Poste. Parce que je connais la technologie et que je savais à quel point l'économie était de rigueur, j'ai réussi à conserver une partie de l'énergie du générateur mais ça, je ne pouvais pas être sûr de pouvoir le faire avant l'attaque alors nous avons pris la pire des solutions pour la bonne et considéré que nous ne pouvions tirer qu'une fois. Nous n'avions droit qu'à un seul tir. Il ne devait pas être gaspillé.

- Ce n'était pas à vous de…

- De décider, dit-il en coupant Woolsey. Nous savons et nous savions que vous réagiriez ainsi. Mais nous en avons quand même pris la responsabilité. Parce que c'était pour nous ce qu'il y avait de mieux à faire.

- Est-ce que cet Avant-Poste peut nous conduire à la Cité Perdue ? demanda Daniel.

- Il vous y conduira mais calmez votre enthousiasme, ce ne sera pas si simple. La Cité Perdue, Atlantis, précisa-t-il, ne nous sera d'aucun secours dans l'immédiat.

- Vous savez où elle est, comprit l'homme.

- Quoi ?! fit Jack. Vous savez où est la Cité ?

- Oui, approuva-t-il.

- Et vous nous avez laissé courir après comme des malades alors que vous savez où elle se trouve ?! s'agaça-t-il.

- Colonel, coupa Hammond bien plus calme. Pourquoi ?

- Parce que si nous vous l'avions dit et quoi que nous aurions pu expliquer, vous auriez mis d'immenses ressources et perdus beaucoup de temps pour quelque chose qui ne nous aidera pas comme vous l'espérez. Mais ça, la hiérarchie et les autres, dit-il avec un regard pour SG-1, n'aurait pas voulu le comprendre et cela aurait pu nous coûter beaucoup.

- Comment la Cité des Anciens pourrait-elle ne pas nous aider ? fit Jackson. Sa technologie…

- Est encore hors de votre compréhension, très dangereuse à utiliser quand on ne sait pas ce qu'on fait, coupa-t-il. Mais ce n'est pas la seule raison et pas la principale. Premièrement, il n'y a pas d'arme sur Atlantis. Deuxièmement, elle est dans une autre galaxie. Ce qui veut dire que nous n'avons pas l'énergie pour l'atteindre et que si nous devions y arriver, nous n'aurons qu'un seul passage. Ce qui veut dire aussi qu'on ne pourra pas l'exploiter comme vous l'aimeriez. Ensuite, la Cité a elle aussi besoin de générateurs Anciens. Elle n'a pas de quoi fonctionner vraiment elle même et ces générateurs sont extrêmement difficiles à trouver. Il n'y en a pas en réserve sur Atlantis et on ne peut pas en fabriquer. La Cité est en sécurité pour l'instant. Personne d'autre que nous ne peut la trouver et encore moins l'atteindre. Les Anciens l'ont très bien protégé lorsqu'ils l'ont laissé. Et pour l'instant, nous n'avons pas les moyens de la gérer, de l'atteindre et elle n'a pas les armes que vous espérez. Bien sûr, sa technologie nous en apprendra certainement beaucoup mais ça prendra des années d'études, d'énormes investissements, beaucoup de moyens… bref, elle n'était pas utile pour l'instant au contraire.

- Et pourquoi ne pas nous l'avoir dit ? demanda Jack.

- Parce qu'à chaque fois que le docteur Langford a dit quelque chose comme ça, il a été soigneusement ignoré, répondit Hammond pour eux.

- Exact mon général, approuva Casey.

- Il y a tout cela et autre chose. Allez sur Atlantis sera extrêmement dangereux. Elle est dans une autre galaxie. Une galaxie où il y a pire que les Goa'uld pour l'espèce humaine, révéla-t-il en figeant la pièce.

- Pire que les Goa'uld ? fit Daniel dubitatif.

- L'espèce qui a mis en échec les Anciens, les a quasiment détruis, forcé à abandonner leur Cité là bas, ajouta-t-il. Les Anciens ont perdu face à eux malgré toute leur technologie et c'était il y a dix mille ans. Leurs ennemis ont eu le temps d'évoluer depuis et avec eux, ce serait encore pire qu'avec les Goa'uld.

- Pourquoi ? demanda le chef d'état-major très attentif.

- Premièrement, ils ont une technologie très avancée. Une technologie d'un type très particulier qui sera encore plus incompréhensible que celle des Anciens pour nous. Ensuite, ils sont très nombreux. Leur nombre a été un des plus gros problème des Anciens. Ils sont violents, avec des capacités physiques hors normes, des capacités de régénérations extraordinaires et ce sont de très bons combattants, bien moins lâche que les Goa'uld.

- Ils ont un petit nom ? fit Jack.

- Les Wraith, répondit-il.

- Pas de négociation j'imagine, fit Weir.

- Non, strictement non pour une raison simple : ils se nourrissent d'êtres humains, lâcha-t-il. Plus précisément, ils se nourrissent de notre force vitale tel des vampire extraterrestre. Les humains sont du bétail pour eux, de la nourriture. Ils s'amusent à laisser les communauté grandir comme un troupeau puis ils y vont, capture une partie des gens, en laissent assez pour qu'ils se reproduisent et mangent les autres, dit-il en dégouttant tout le monde. Essayez donc de négocier. Nous ne sommes que des animaux d'élevage pour eux. Alors le jour où vous voudrez aller sur Atlantis, une Atlantis qui sera sans défense et sans possibilité de joindre la Terre, vous devrez être prudents. D'autant plus que si les Wraith, qui sont très doués pour avoir les informations qu'ils veulent, apprennent l'existence de la Terre et ses milliards d'êtres humains, ils auront trouvé le garde manger de rêve. Ils feront tout pour atteindre la Terre et cette galaxie pleine d'êtres humains. Est-ce que ça vous va comme raison d'être prudent avec cette information ? demanda-t-il.

- Ouais, approuva O'Neill.

- Qui nous dit que tout ça est vrai et d'où tenez vous ces informations ? demanda Woolsey.

- Personnellement, je me fiche que vous me croyez ou non et c'est justement à cause de cette immense confiance que nous n'avons rien dit. Ensuite, c'est moi qui ait ces informations pas mon équipe et je ne vous dirai rien sur le où et comment je les ai eu. Maintenant que l'Avant-Poste est là et que vous allez le fouiller de fond en comble, l'exploiter, vous allez finir par localiser Atlantis et y aller j'en suis sûr. Vous devez savoir dans quoi vous allez vous embarquer et c'est pour ça que nous parlons aujourd'hui. Les Wraith sont bien plus résistants que les Goa'uld, bien plus nombreux, plus puissants. Si vous réveillez Atlantis, ils le sauront vite et reviendront pour la prendre. Ils savent parfaitement qu'elle pourrait leur être utile et vous savez pourquoi ? Pour sa technologie bien sûr mais aussi parce que la Porte d'Atlantis et la seule de leur galaxie à pouvoir mener à la Terre. Lorsque Atlantis se réveillera, ils ne tarderont pas à tomber dessus et la Cité n'a pas les moyens de se défendre toute Ancienne qu'elle soit. Les Anciens l'ont laissé après des années et des années de siège des Wraith. La Cité est déjà au bout de ses réserves d'énergie et d'armes après une longue guerre. Lorsque nous irons, il faudra avoir les moyens de la tenir et de la défendre, de l'entretenir. Alors je vous en prie, ne faîtes pas de bêtises.

Il y eut un moment de silence lourd avant que Hammond ne reprenne :

- L'Avant-Poste est-il encore opérationnel ?

- Il l'est mais l'énergie est limitée. Avec un générateur à naquadah on peut toujours alimenter les fonctions de bases pour faire des économies.

- Mais pas l'arme, comprit-il.

- Non. Elle requiert un générateur Ancien. Il y a l'énergie et il y a le chargeur aussi.

- Le chargeur ? fit O'Neill.

- Les boules de lumières que vous avez vu sont en faîte des drones, des missiles téléguidés puissants si vous voulez. Il y en a encore mais la réserve n'est pas infinie. J'ai économisé au maximum en tirant mais sans pouvoir recharger, on ne pourra pas tirer éternellement. J'ai beau en savoir beaucoup sur les Anciens, nous n'avons pu trouver qu'un seul générateur partiellement chargé et aucun drone de plus. Pourtant comme vous le savez, on a déjà fouillé beaucoup de planètes Anciennes à nous quatre.

- Vous cherchiez depuis longtemps à charger cette arme n'est-ce pas ? comprit Hammond.

- Oui, pour nous assurer de pouvoir protéger la Terre si une chose telle que cette armada nous tombait dessus, approuva Charles. Lorsque Will a trouvé l'Avant-Poste, il y avait déjà les drones mais plus d'énergie. On a cherché un générateur et on en a trouvé un seul sur une planète qui n'avait même plus de Porte. On l'a gardé en sécurité pour ce genre de situation et nous sommes prêt à assumer toutes les conséquences de ce secret, assura-t-il calmement.

- Et ce beau vaisseau blanc ? C'était quoi ? demanda Jack. Artakis c'est ça.

- C'est ça. Il m'a été prêté par Sreogane, répondit-il.

- Les Asgard savaient pour cette arme ? demanda Carter.

- Non. Personne d'autre que nous ne savait. Mais lorsqu'ils sont arrivés, je leur ai dit qu'on avait une solution de dernier recours au cas où. On a attendu jusqu'au bout pour être certains qu'on n'avait plus le choix.