« Alors ? demanda-t-il en refermant la porte de la brasserie.

- Alors ça va… limite je l'ai trouvé sympa…

- Ah tu vois ! Je t'avais dit… Merci d'être restée…

- J'ai pas vraiment eu le choix… maugréa-t-elle faussement vexée.

- Mais c'est gentil…

- Puis t'avais raison… C'était pas une si mauvaise idée finalement… Et c'était mignon quand tu lui as raconté notre rencontre… et que t'as avoué que même si j'étais insupportable bah… t'étais déjà en train de craquer pour moi…

- Bah c'est vrai en même temps…. J'ai pas menti…

- Hum… Au moins maintenant, tout est clair…

- Ouais ! C'est réglé ! répliqua-t-il satisfait.

- Mais c'est pas une raison pour la revoir quand même !

- Mais non… si on se voit, c'est pour le travail… là c'était juste pour te faire comprendre que c'était le passé…

- Ouais… acquiesça-t-elle en essayant d'attraper sa main »

Antoine osa poser discrètement les yeux sur elle, amoureux. La tentation était rude alors face à son intention, le commissaire finit par enlacer ses doigts dans les siens avant de l'entraîner dans sa marche. Rapidement, les deux policiers s'éloignèrent des quais et s'engoncèrent dans la ville haut perchée. Le paysage maritime, quasi naturel laissait désormais place à une artificialisation avérée. Candice les fit tourner dans une petite rue et se stoppa finalement devant une large porte en bois rouge. Hésitante, elle lâcha sa main avant de jeter un œil à son partenaire.

« Prêt ? demanda-t-elle doucement.

- Non… ironisa-t-il. Mais quand il faut… il faut…

- Allez ! lança-t-elle en ouvrant la porte après avoir tapé le code. »

Après quelques marches, ils débarquèrent dans une salle d'attente vidée de toute présence humaine. Deux sièges les attendaient. Alors les deux s'installèrent, anxieux. La blonde observa le brun. Son pied tambourinait le sol d'une façon cadencée, ses mains s'amusaient à frotter sa nuque. Aucun doute, le commissaire ne se sentait pas dans son élément. Candice souriait, se rappelant ses premières séances d'introspection où inévitablement la longue attente imposée dans cette salle tournait à l'angoisse. Alors certes, l'habitude l'avait apaisée, mais cette peur de l'inconnu ne la quittait pas.

La porte finit par s'ouvrir, laissant apparaître un rouquin souriant. Il leur pria de s'installer sur les deux fauteuils au fond de la pièce et rejoignit son bureau où étaient éparpillés quelques dossiers. Antoine observait les alentours avec attention. Et depuis qu'il avait foulé le pas de la porte son appréhension s'était démultipliée. Le rendant enfermé dans ces quatre murs qui l'oppressaient terriblement. Il s'installa finalement et souffla avant de sentir le regard confiant de Candice posé sur lui. Geste rassurant, mais insuffisant pour faire taire ses angoisses. Alors inévitablement, il choisit l'introversion.

« Bien ! Je suis enchanté de vous rencontrer… lança le psy en s'adressant à Antoine qui répondit dans un faux sourire. Candice m'a vanté votre venue comme miraculeuse… Donc c'est tout à votre honneur d'être ici face à moi.

- Oui… se contenta-t-il de répondre en souriant faussement.

- Qu'est-ce qui vous a fait accepter ?

- Euh… Je sais pas… Elle m'a dit que c'était important, alors voilà…

- Important pour quoi ?

- Pour elle…

- Je vois. Donc, je suppose que vous avez récemment discuté de cette situation entre vous…

- Oui, on a eu une grosse discussion et les choses sont claires ! annonça fièrement Candice.

- Quelles choses ?

- On a mis des mots sur notre relation… Enfin, on a réussi à s'entendre sur certains points.

- Donc cette relation comme vous dites… Où en est-elle ? demanda-t-il en réajustant ses lunettes sur son nez.

- Disons, qu'elle est en pause… On s'attend mutuellement mais, on a pas souhaité véritablement repartir dans une relation conjugale. On veut prendre le temps… expliqua-t-elle.

- Donc vous êtes toujours séparés ?

- Oui… acquiesça-t-elle en jetant un œil à Antoine resté en retrait.

- J'aimerais qu'on revienne sur cette séparation. Si mes souvenirs sont bons, c'est vous Antoine qui avez pris cette décision…

- Oui…

- Ce qui signifie qu'à ce moment-là, vous n'avez pas trouvé d'autre solution que la rupture. Est-ce que vous pourriez expliquer précisément les raisons qui vous ont poussé à faire ce choix ?

- Euh… Bah… J'en avais marre…

- Précisément… répéta Candice dépitée.

- Quoi c'était pas précis ?

Les deux hochèrent négativement la tête en le fixant.

- Non mais je vous avais prévenu que pour lui tirer les vers du nez, fallait être courageux parce qu'il est tenace hein…

- Parce que c'est facile pour toi de parler peut-être ?! s'indigna-t-il.

- Bah oui !

- Ah ouais ?! Alors que t'as toujours fui les discussions sérieuses et les prises de décisions ?! Eh bah… C'est l'hôpital qui se fout de la charité là ! se plaignit-il en riant jaune.

- Ça va… On est pas là pour s'engueuler ! On attend que tu parles en fait…

- Oui bah ça va, j'y viens…

- Alors ? le pressa-t-elle.

- Oui bah voilà, on s'entendait plus, c'est tout !

- Sur quels points ? demanda le patricien d'une patience à toute épreuve.

- On avait pas la même façon de voir les choses et elle se remettait pas en question… On allait droit au mur...

- Un problème de communication donc. À propos de quel sujet ?

Silence… Candice fixa Antoine avant de rouler des yeux.

- Bah vas-y développe ! s'agaça-t-elle. Sinon on va pas s'en sortir Antoine !

- Et qu'est-ce que tu veux que je lui dise ?! Que j'en avais marre de vivre comme ça entre deux portes ?! Que j'avais l'impression d'être ton jouet que t'utilisais quand t'avais envie… T'as jamais voulu t'engager avec moi, Candice. C'est ça le problème ! laissa-t-il sortir face à Candice qui sentit ses yeux se brouiller.

- Bien… Les choses sont dites donc. Ça signifie que l'engagement est important pour vous ?

- Oui…

- À quel point ?

- Je comprends pas la question…

- À quel point l'engagement est important pour vous ? Quels messages trouvez-vous derrière ? Qu'est-ce que ça signifie ?

- Bah c'est une promesse. Sans engagement, ça peut pas durer.

- Pourtant vous êtes restés deux ans ensemble… Voire même plus, au vu de votre histoire… Pourquoi ne pas être parti plus tôt ?

- Bah c'est évident…

- Qu'est-ce qui est évident ?

- Bah… Fin' j'avais pas envie de la quitter…

- Pourquoi ?

Antoine souffla, visiblement peu enclin à cracher le morceau.

- Parce que même si on voit les choses différemment on… fin' on s'aime quoi… Enfin je pense je…

- Vous confirmez ?

- Oui… acquiesça Candice. Et la communication c'est notre plus gros défaut… Depuis longtemps… Vous voyez bien, on exprime pas du tout les choses de la même manière…

- Alors, ça c'est le nœud de l'histoire. Mais pour essayer d'y voir plus clair, on va revenir au socle même de votre relation d'accord ?

Anxieux, les deux acquiescèrent sans se regarder.

Vous dites qu'il y a toujours de l'amour, c'est un bon point. Est-ce que vous pourriez, chacun votre tour, donner trois raisons pour lesquelles vous aimez l'autre ? »

À l'écoute de ces mots, Antoine cru faillir. Avouer devant un inconnu ses sentiments… Voilà qui était une gageure pour le commissaire qui avait l'habitude d'intérioriser ses ressentis de sorte à ne pas faire de confidences en public. À ses côtés, la blonde semblait plus encline à la réalisation de l'exercice. Alors c'est elle qui finit par se jeter à l'eau, toujours sans un regard pour son partenaire.

« Quand je suis avec lui, je me sens en sécurité et je sais que quoiqu'il arrive je serai protégée…. Avoua-t-elle faiblement. J'aime son côté romantique. Parce qu'il a toujours un geste tendre, un mot doux et bienveillant, une petite attention pour moi… Et puis surtout je… parce que c'est mon pilier. Il a toujours été là. Sans lui je… je sais pas où je serai en fait… Il m'a toujours soutenu. Il m'a toujours fait confiance, malgré nos différends. Il m'a toujours poussé plus haut. Et c'est vrai que je le remercie pas assez pour ça… confia-t-elle avec émotion sans oser regarder son voisin de chaise qui baissait la tête.

- Merci… sourit-il vers Candice. C'est à vous Antoine…

- Ah… C'est compliqué…

- Ok… bouda-t-elle.

- Non mais… y en a trop je veux dire je… je sais pas…

- Les trois plus évidentes pour vous… Les plus importantes…

- Son côté imprévisible... Enfin sa fantaisie je veux dire... Même si ça peut m'énerver parfois, au fond j'aime bien… au moins on s'ennuie jamais avec elle. Puis, c'est avec elle que j'ai fait des trucs que je ferai avec personne d'autre…

- Bien, mais encore ?

- Parce qu'elle me fait rire. On est complices quoi… Et aussi parce qu'on se connaît mieux que personne et… qu'on se comprend sans parler. On est connectés… »

Une déclaration brève et concise s'opposait désormais à une déclaration avouée, sans doute pour se faire pardonner et pour témoigner d'une envie d'avancer vers un chemin plus serein, à deux. Mais étonnamment, Antoine avait réussi à lâcher le morceau sans trop de difficultés. Alors Candice osa discrètement poser les yeux sur lui et esquissa un bref sourire avant que le patricien vienne changer la donne…

« Maintenant, j'aimerais qu'on fasse le même exercice mais en mettant en avant les défauts de l'autre qui peuvent parfois vous poser problème. Antoine, est-ce que vous pourriez commencer ?

- Euh… lâcha-t-il hésitant.

- Je m'explique, l'idée n'est pas de braquer l'autre. L'idée est de mettre en avant les choses qui vous posent problème pour ensuite réfléchir à des engagements de votre part.

- Ok… finit-il par accepter. Alors bah… Elle est égoïste... Plus d'une fois, ça a posé problème. C'est souvent qu'elle pense qu'à elle et moi je… bah je me plie parce que je veux pas de conflits.

- Bien. Mais encore ?

- Elle est jalouse aussi. Enfin, le problème c'est que sa jalousie n'a pas lieu d'être et j'ai juste l'impression qu'elle me fait pas confiance… occasionnellement ça irait, mais c'est en permanence. Avec les nouvelles collègues, avec les serveuses sympas, avec les ex… Et elle est instable aussi. Et c'est un peu compliqué à gérer. Parce qu'avec elle on sait jamais de quoi demain sera fait. Enfin, l'avenir est pas sécurisé. Puis elle a tendance à fuir les discussions sérieuses donc on sait jamais vraiment ce qu'elle veut, ce qu'elle attend…

- Merci. Candice, on en pense quoi de ces aveux ?

- Bah… C'est jamais très agréable à entendre mais… il a raison. L'égoïsme d'accord, même si j'essaye de faire des efforts pour parler de nous et non plus de je. Mais j'ai tellement partagé avec mon premier mari qu'après, je me suis promis de plus me sacrifier pour quelqu'un et… c'est pas simple.

- Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour améliorer les choses ?

- Être plus à l'écoute ? Être attentive ? Accepter des choses même si ça ne m'enchante pas ?

- Faire des concessions donc. Bien. Et concernant la jalousie ?

- J'y travaille mais c'est compliqué. Je sais que j'aurais jamais totalement confiance en moi depuis la tromperie de Laurent… puis ma peur de l'abandon est tenace aussi depuis la mort de mon père. Après concernant Louise, mes doutes étaient fondés. Je veux dire, il me mentait, me déconsidérait… mais je fais aussi des efforts. Et faut que je les continue.

- Antoine, est-ce que vous avez quelque choses à répondre ?

Il hocha négativement la tête dans l'incapacité de parler.

- Alors c'est à vous Candice, concernant les défauts que vous pourriez pointer sur Antoine.

- Peut-être sa rigidité…

- Ma rigidité ? Répéta-t-il presque agacé.

- Bah disons que tu as du mal à te dérider. Pendant les soirées, tu viens jamais danser, faut toujours que tu sois droit, dans les clous… et c'est parfois pénible que tu veuilles pas oser l'aventure… sortir des sentiers battus.

- Ok… se vexa-t-il. Je suis chiant en fait…

- J'ai pas dit ça. Je veux juste te faire comprendre que tu pourrais te montrer un peu moins rude et plus fantasque.

Antoine leva les yeux au ciel, peu convaincu.

- Antoine ? Quelque chose à ajouter ?

- Bah non. C'est ma personnalité qu'est comme ça, c'est tout.

- Vous voyez, ça c'est son deuxième défaut. Il est borné.

- Parce que toi tu l'es pas peut-être ? S'offusqua-t-il.

- Je le suis peut-être un peu, mais moi au moins j'arrive à lâcher prise et tenter de changer d'avis sur les choses. C'est exactement ce pourquoi je suis ici.

- Eh bien donc je suis borné. Désolé.

- Et enfin ? Demanda le psy qui fixait Antoine avec étonnement.

- Il est très pudique et c'est parfois difficile de savoir ce qu'il pense vraiment. Alors oui d'accord il est démonstratif et attentif, et je le connais assez pour comprendre quand il va mal mais… il a une carapace tellement solide que c'est parfois déroutant de faire face à un mur…

- J'ai toujours été comme ça.

- Je sais… acquiesça-t-elle doucement. Je dis juste que c'est pas facile pour moi…

- Vous dites que cette introversion a toujours été présente chez vous. A quoi la raccrochez-vous ?

- Comment ça ?

- Qu'est-ce qui explique que vous n'osiez pas vous exprimer ?

- Ah ! J'en sais rien… mentit-il penaud. »

Le psy acquiesça avant d'ôter ses lunettes de son nez. Impassible, il fixa Antoine qui se contentait de baisser la tête pour dévier le regard. Candice jeta un œil sur Antoine, surprise de son mutisme. Le spécialiste finit par sourire doucement à sa patiente tout en refermant le dossier.

« Est-ce que vous pouvez nous laisser Candice ?

- Euh oui mais…

- Juste le temps de m'entretenir avec Antoine, seul.

- Ok. Accepta-t-elle en se levant difficilement.

- Peut-être allez-vous réussir à vous livrer maintenant que votre compagne n'est plus là...

- Mais j'ai rien à dire…

- La nécessité d'avoir un partenaire démonstratif et rassurant, le fait de ne pas oser s'exprimer, de se montrer rigide… tout ça n'est pas naturel. Et j'aimerais qu'on revienne dessus pour qu'on essaye de comprendre vos blocages à vous.

- Mais c'est Candice qui a besoin d'aide…

- Oui je conçois. Et j'admets qu'elle fait beaucoup d'efforts et qu'elle manifeste une réelle envie de changer. Sauf qu'une crise de couple de ce genre n'est pas la conséquence des problèmes d'un seul. Et c'est la combinaison de vous deux qui vous a conduit à cette situation.

- Peut-être.

- Je vous demande pas de venir toutes les semaines, loin de là. Juste de mettre des mots sur vos maux pour cette séance et peut-être une prochaine. Qu'elle comprenne aussi pourquoi vous avez ces attentes…

- Bah c'est lié à mon enfance… laissa-t-il sortir rapidement.

- Vous pouvez m'en parler un peu plus ?

- Je… J'suis né dans une famille assez… bourgeoise on va dire et… elle était très à cheval sur l'éthique, la morale, les principes…. J'ai toujours été habitué à intérioriser les choses.

- Comment avez-vous vécu cette enfance ?

- Je sais pas. J'en ai voulu à mes parents et j'ai pas su faire autrement que leur en faire baver…

- C'est à dire ?

- Je me vengeais en faisant des conneries pour les emmerder...

- Vous vous vengiez de quoi ?

- De leur manque de considération à mon égard… avoua-t-il penaud.

- C'est à dire ?

- Ma mère était pas très affectueuse et démonstrative… elle était plutôt critique et exigeante envers moi. J'avais jamais le droit à des remerciements, des félicitations… rien n'était jamais bien pour elle. Et mon père c'était pas mieux… il avait ce don pour nous rabaisser en permanence.

- Et aujourd'hui, votre relation avec eux ?

- J'ai coupé les ponts avec mon père à la naissance de ma fille. Je supportais plus ses reproches… c'était presque insultant. Et ma mère, ça va mieux.

- Est-ce que vous pensez que ces éléments ont un impact sur votre relation avec Candice ?

- Je me suis jamais posé la question. Enfin… j'ai vécu son manque d'engagement comme une marque de déconsidération à mon égard. En fait je, j'ai tendance à beaucoup donner et… y avait pas forcément ce que j'attendais en retour et…

- Et ?

- Peut-être que j'ai eu du mal à le supporter parce que ça me rappelait mon enfance…

- Vous en avez déjà parlé avec Candice ?

- De ce ressenti ? Non… Mais… Elle connaît ma mère et elle sait que j'ai une relation compliquée avec elle et avec mon père aussi.

- Bien. Alors est-ce que vous sentiriez vous capable d'expliquer à Candice ce transfert ? Qu'elle comprenne le fondement de vos doutes et… qu'elle sache les raisons de votre décision ?

- Je sais pas… avoua-t-il solennellement.

- Qu'est-ce qui vous bloque ?

Il haussa les épaules dubitatif.

- La honte ? Proposa-t-il.

- La honte de quoi ?

- De me montrer fragile et… d'assumer d'être sensible…

- Parce que vous êtes encore dans l'idée d'appliquer ces principes familiaux typiques de ceux véhiculés par les bonnes familles plutôt strictes. L'homme doit rester fort, impassible et courageux. Il n'y a pas de place pour la faiblesse et la fragilité. Mais vous savez, je pense que Candice n'attend que ça, de vous voir assumer les choses et de comprendre… ça lui ferait du bien de savoir elle aussi…

- Et si elle me rejette ?

- Je vois pas pourquoi elle le ferait…

- Hum… alors ok. On peut la faire entrer… »

. . . . .

Encore chamboulé par cette heure d'introspection, Antoine repoussa la porte cochère avant de retrouver sa partenaire sur le trottoir. Et visiblement, elle non plus n'était pas dans un meilleur état. Fragile, elle s'approcha doucement et se planta devant lui en souriant faiblement.

« Merci d'avoir accepté de faire cette séance avec moi…

- Il fallait…

- Et merci aussi d'avoir accepté de revenir dans 15 jours…

- Le psy pensait que c'était nécessaire…

- Oui mais je sais tout l'effort que ça te demande et… je… fin' c'est pas facile pour toi.

- Moi aussi je veux qu'on reparte sur des bases saines, Candice. Si c'est nécessaire… je le ferai.

- Hum…. Merci… chuchota-t-elle avant de le fixer tendrement.

- Mais ça veut aussi dire, ne pas se voir pendant 15 jours…

- Je sais… acquiesça-t-elle sans sourire. Alors autant faire durer le moment non ?

- C'est à dire ?

- Je sais pas… il est 18:00… la journée a été longue et un peu compliquée… peut-être qu'on pourrait aller boire un verre ?

Elle l'observa dubitatif avant d'oser se rapprocher davantage.

J'ai pas envie de rester toute seule après cette journée… se justifia-t-elle d'une petite voix.

- Alors tu veux aller où ? Demanda-t-il avant d'enserrer ses épaules pour l'entraîner plus loin.

- Je m'en fous… Tant que t'es là… avoua-t-elle avant d'enserrer sa taille. »