Bonjour Bonsoir tout le monde ! Mais surtout, JOYEUX ANNIVERSAIRE A NOTRE BRITISH MONOSOURCILE PREFERE, RHADAMANTHE !
Vous ne savez pas l'état que j'ai en publiant ce texte, parce que
1) Cet OS est le 3ème que j'ai commencé à écrire (son idée est donc très vieille, de même qu'une bonne partie du texte)
2) Je voulais le sortir à la base pour l'année dernière, mais la motivation/inspiration n'y étant pas, je n'ai pas pu le finir à temps. Le bouclant... début novembre. Ma haine était à son paroxysme !
Ce lemon (parce que oui, le cadeau de Kanon est caliente et ne cherchez pas de scénario profond, on essayera plus tard de faire des scènes de sexe chaudes et romantiques/magnifiques) ce lemon donc, à plus d'un an et est le premier que j'ai écrit. Je sais que ce genre de scène (surtout si longue. Sérieusement, est-ce que je dois m'inquiéter que mon OS le plus long, et de loin, soit un smut ?!) peut être difficile à écrire pour que ça ne soit pas gênant entre autres.
Merci d'avance pour vos retours et possibles critiques constructives, sur ce je vais arrêter de vous tenir la jambe et vous laisser profiter de ce chaud moment entre nos deux dragons préférés :D
Rating M parce que scène d'amour très sexy sur 17 pages mon Dieu !
Disclaimers : Saint Seiya appartient à Masami Kurumada et à la Toei, la couverture à son auteur
Profitez bien ! ;)
Détends-toi…
- Bip bip…
- …
- … Ouai.
- Allo Kanon.
- Ouai, c'est qui ?
- Valentine.
- Pfff… Qu'est-ce qu'il a encore fait ?
- Ça fait une semaine qu'il passe 22h par jour à son bureau et se shoote au café.
- Pourquoi ça ne me surprend qu'à moitié ?
- Oui en soit, ça n'a rien de nouveau, mais en vue du jour, on s'était dit qu'il pourrait prendre sa journée et la passer avec toi.
- Attend, il se passe quoi aujourd'hui ?
- Ba, c'est son anniversaire.
- Son an… O putain il va m'entendre ce lézard !
- Un peu de respect pour Seigneur Rhadamanthe je te prie !
- Prière non accordée. Et c'est parfaitement justifié.
- … Donc serait-il possible…
- J'arrive d'ici 30min, débrouille-toi pour que personne ne vienne le déranger pour le reste de la journée et que son palais soit vide. Et qu'il ne se doute de rien !
- Tu es sûr de toi ?
- C'est moi ou toi qui le connais le plus ?
- Alors, en vue du temps qu'on a chacun passé avec lui…
- …Tu fais ce que je te dis, je dois me préparer, salut. Tuut… Tuut...
- … Toujours aussi insupportable.
Rhadamanthe de la Wyvern, 2nd juge des enfers, écrivait, raturait, râlait, buvait sur son bureau, reproduisant le même tableau depuis 7 jours, n'aidant pas du tout son caractère déjà fort peu aimable. Il entendit la porte s'ouvrir en face de lui.
- Pose les documents sous la pile de gauche, ordonna-t-il sans même lever un œil.
Il ne vit aucun document se poser sur son bureau et entendit encore moins un bruit de pas. Si ce spectre n'était pas venu pour faire son travail, il n'avait qu'à dégager !
Après une rature tellement virulente qu'elle failli en déchirer la feuille, le juge s'apprêta à recarder ce faignant d'un ton des plus cinglant. Il leva enfin les yeux de sa feuille, ouvrit la bouche et stoppa tout geste.
Devant lui, ce n'était pas un de ses collègues, encore moins un de ses spectres. C'était son amant, et visiblement fier de son petit effet.
Kanon se tenait accoudé à la porte, la tête reposant dans sa main, une jambe croisée devant l'autre dans une pose des plus sensuel. Il était pied nu, portait un pantalon noir qui laissait parfaitement voir ses chevilles, les lignes de ses longues jambes et assez bas pour s'arrêter sur le bas de ses hanches. Sa chemise blanche, un peu transparente et froissée, avait été négligée avec soin. Seulement 2 boutons du milieu étaient fermés, laissant à Rhadamanthe le loisir d'entrapercevoir le bas des abdos et le haut de ses pectoraux. Ceux-ci étaient malheureusement cachés en partie par une cravate noir largement ouverte par une main qui amenait les yeux de la Wyvern sur un bras musclé caché jusqu'au coude par une manche repliée de la chemise. De longues mèches bleues désordonnées, échappées d'une queue de cheval haute, attirant son regard enfin sur le sourire au coin, fière et charmeur de son amant. De même que ses yeux océans, pétillants d'envie.
Kanon était élégant, débraillé, sexy, sauvage… tout ce qui collait les hormones de Rhadamanthe au plafond. Son sourire carnassier s'élargit davantage en voyant le stylo du juge glisser de sa main jusqu'à en tomber par terre, ramenant par la même occasion l'anglais à un comportement normal. Il ferma enfin sa bouche et ramassa le stylo. En se relevant, ses yeux tombèrent de nouveau immédiatement dans ceux de Kanon. Ce dernier ne se gênait pas le moins du monde pour détailler le juge, appréciant particulièrement ses joues roses qu'il trouvait à croquer. Sûrement la surprise qui ne permis pas au spectre de garder son air imperturbable.
Inconsciemment, il se mordit le coin de la lèvre, spectacle que ne manqua pas le blond. Le voyant, cette fois parfaitement conscient, le Gémeaux passa sa langue sur ses lèvres lentement, donnant un autre coup de chaud au spectre.
Voyant la langue disparaître derrière ce sourire des plus séducteur, il réussit enfin à avoir une pensée cohérente. Il se reconstruit un visage imperturbable mais ne pue empêcher ses joues de redevenir complètement blanches.
- Je peux savoir ce que tu fais là ? demanda-t-il d'un ton détaché, mais déjà un peu plus grave que d'habitude.
- Juste voir mon homme.
Kanon quitta sa pose pour fermer d'une main la porte dans son dos.
- Rien de plus… rien de moins…
Son débit avait ralenti au fur et à mesure de sa réponse, ses yeux dévorant toujours Rhadamanthe.
- … Dans ce cas, assieds-toi à côté et ne me dérange pas.
Et il se remit à travailler, feignant d'ignorer son amant et les effets que son entrée avait causé. Il entendait des pas, beaucoup trop lents et feutrés pour Kanon, qui se rapprochait de lui plutôt que d'aller vers la causeuse à gauche. Il pouvait parfaitement l'imaginer avancer doucement, ses cheveux ondulants tels des vagues hypnotiques suivant le mouvement de ses hanches.
Il lisait pour la n'ème fois la même ligne, quand une main bronzée vient se posé doucement sur ses feuilles, suivit d'un coude ainsi qu'une cravate noir et quelques mèches bleues. Hésitant quelques secondes, le juge finit par relever sa tête, et eut le visage de Kanon en appuie sur sa main à quelques centimètres du sien. Il ne savait pas si le sourire de l'autre lui donnait envie de le baffer tellement il était énervant de suffisance ou de l'embrasser tellement il était excitant.
Un silence de plus en plus lourd prenait place entre les deux dragons, finalement rompu par le marina, prenant bien son temps pour ouvrir sa bouche avant de murmurer d'un ton faussement innocent.
- Ça fait longtemps que tu travailles ?
- Depuis 6h, comme d'habitude.
- … D'accord.
Calmement, Kanon prit le stylo qui, malgré que Rhadamante avait les doigts crispés, glissa tout seul, en faisant bien attention à lui effleurer la main.
- Et...depuis combien de jours c'est comme ça ?
Le grec tapota ses lèvres avec le stylo, toujours en fixant son interlocuteur de côté.
- Depuis qu'on ne s'est plus vu, répondit l'anglais sans réussir à quitter des yeux ce spectacle.
Nom d'Hadès, comment arrive-il à être excitant dans tout ce qu'il fait, dans chaque geste, dans chaque son ?!
Kanon arrêta de jouer avec le stylo. Après quelques secondes à se regarder dans les yeux, il posa finalement le stylo pour venir caresser la main de son juge, ce qui le tendit encore plus. Rhadamanthe n'avait qu'un envie, c'était de goûter enfin ce sourire, sentir ses mains sur son corps brûlant, le contempler dans l'abandon et le plaisir.
Le prendre ici et maintenant.
Mais parce qu'il était juge des enfers respecté de tous et en pleine heure de travail, il restait immobile, le visage neutre, à fixer cet homme qui l'avait rendu accro, venir caresser sa joue.
- Ça fait donc une semaine. Une semaine que tu travailles d'arrache-pied. Je suis même sûr que tu es celui qui travaille le plus, continua de murmurer Kanon, s'amusant énormément de l'état dans lequel il mettait son interlocuteur. Malgré tout le maintien dont faisait preuve la Wyvern à garder une expression neutre, il ne pouvait contrôler ses rougeurs et ses frissons.
-...Sûrement, lâcha Rhadamanthe dans un souffle, complètement grisé par la double caresse mais n'en laissant rien paraître.
- Et bien, tout ce dévouement mérite bien… une petite récompense… Non ?
La main du chevalier monta en une caresse légère jusqu'à son oreille, zone assez érogène chez le juge. Malgré un frisson de plaisir, son visage ne bougea pas, si se n'était sa mâchoire se crispant d'avantage. Il ne pouvait pas bouger, complètement paralysé par la plume des mains de Kanon et son regard… son regard… qui semblait lui hurler de la plaquer contre un mur pour le faire crier.
Rhadamanthe inspira un grand coup, et ses dernières parcelles de raisons lui firent reprendre son stylo, reculer dans son fauteuil, le libérant des caresses du grec et reporter son regard sur ses papiers. Au comble de l'excitation, le spectre se remit au boulot.
- Il est tout bonnement intolérable que je suspende mon travail, indiqua-t-il, d'une voix tout à fait neutre.
Kanon resta koï quelques secondes, admiratif du maintien de l'homme face à lui.
A sa place, j'aurais déjà joui 3 fois, il est vraiment fort... Mais je te connais à force Rhada, je sais parfaitement comment t'exciter, cette semaine à jeune ne va pas t'aider et ce petit jeu m'amuse énormément… Alors continue de te retenir, de me résister, jusqu'au moment où je te fais craquer, car tu vas craquer, c'est sûr. Et à ce moment-là…
Je me délecte déjà de ce moment-la…
Un sourire carnassier revint sur le visage du grec, bien décidé à gagner ce combat. Il se releva lentement et contourna le bureau, en veillant bien à l'effleurer de sa main, de manière à ce que l'autre l'ait toujours en visuelle.
Cette main caressa le bois, puis le bras gauche du juge, accrochant quelques plis de la manche au passage et finit son chemin sur une épaule. Son pouce frôla doucement la gorge, bien vite rejoint par son jumeau sur l'autre épaule du blond.
Rhadamanthe se retenait toujours de faire le moindre geste envers son amant. Plus vite il aurait fini ses dossiers, plus vite il aurait quartier libre. Il n'était pas aussi dépravé (officiellement) que ces deux frères qu'au moins tous les enfers avait déjà croisé en plein coït après un couloir ou sur un meuble, et ceux à n'importe quelle heure. Cependant, il n'arrivait pas à se décrisper la mâchoire pour ordonner à son compagnon de dégager se soulager tout seul comme un grand.
Kanon jubilait derrière son juge, sentant les petits frissons sur son cou durant son petit massage. Il se pencha en avant, sa bouche se retrouvant au niveau d'une oreille.
- Voyons Rhadamanthe, tu es tout crispé ! Comment peux-tu travailler dans cet état ? (Kanon se la posait sérieusement cette question) Tu sais, on travaille toujours mieux après une pause...
Ses mains quittèrent ses épaules pour venir effleurer ses pectoraux et son ventre. Le spectre ne bougeait toujours pas si ce n'était sa main droite qui continuait d'écrire, ses yeux se forçant à fixer ces lignes. Mais le chevalier percevait parfaitement les respirations plus profondes du juge pour tenter de rester calme.
Encore un tout petit peu et il craque…
Tout en continuant ses caresses, le grec commença à embrasser le blond. D'abord les cheveux, légèrement. Ses mains défont la cravate et froissaient fortement la chemise du spectre, permettant de continuer les baisers papillons dans son cou cette fois.
Rhadamanthe resta concentré sur son dossier, sa main bougeait frénétiquement afin de remplir les lignes nécessaires à justifier le choix de la prison à ce mort.
Kanon appuyait un peu plus ses baisers. Juste un petit peu plus, car il fallait donner envie de plus…
Le blond enchaîna avec le choix du temps de la punition avec une écriture peu élégante pour ses habitudes.
Le bleuté mordilla et tira doucement le cou blanc.
La mâchoire de l'anglais grinça.
Le grec lécha la marque de ses dents d'une lenteur insupportable.
Le juge parcourait à toute vitesse ces dernières lignes difficilement.
Le chevalier défit un bouton et enfonça sa main sous la chemise blanche.
Un souffle se fit plus chaud.
Des doigts pincèrent un tétons.
Une gorge se bloqua.
Des lèvres vinrent frôler un lobe.
Fuuck…
Une bouche s'y posa.
Une signature brutale fut crachée sur le papier.
- Radamanthys…
Le stylo fut jeté contre un mur et des mains plaquèrent des lèvres violemment contre d'autres. Deux long gémissements de satisfaction s'échappèrent du baisé enflammé.
Rhadamanthe emprisonnait la tête Kanon, l'empêchant de se reculer de même un millimètre. Ses doigts griffaient l'arrière de sa gorge alors que sa bouche dévorait celles de son amant. Il suçait fortement les lèvres du Gémeaux puis introduit violemment sa langue entre elles.
Enfin… enfin Rhadamanthe pouvait faire ce qu'il voulait de cette bouche après qu'elle l'ait autant torturée. Et vue la fougue que Kanon mettait dans ces mouvements de langue et des bruits qu'il laissait volontairement échappés, il était aussi heureux de cette situation.
En voulant déjà plus, le blond tira sur le cou dégagé, et força le chevalier à venir sur ses genoux. Ce dernier, le voulait tout autant, mais résista, y alla à son rythme. La patience de Rhadamanthe était déjà à bout, comme souvent dès que Kanon entrait en jeu, alors il le tira d'un coup sec sur son bras, tournant en même temps le fauteuil. Le chevalier tomba à califourchon sur le torse du juge qui se jeta sur son cou. La morsure força Kanon à crier.
Ta punition pour t'être amusé avec moi… J'espère pour toi que tu sais ce que tu viens de déclencher...
La Wyvern lécha la morsure avant de la sucer et de recommencer, tout en tenant son amant le plus proche possible de lui, ses griffes se plantant sous ses omoplates, sous la chemise relevée.
Le Gémeau, partagé entre plaisir et douleur, continuait d'émettre des petits cris ou gémissements, tout en essayant de défaire les boutons devant lui sans les arracher, chose assez difficile quand un demi-dieux vous maltraitait de la plus exquise des façons le cou et le dos.
Le dernier bouton enlevé, Kanon écarta les pans du vêtement et se jeta contre le torse désormais libre. Le rapprochement de leurs peaux nues et de leurs érections à travers leurs pantalons les firent frissonner.
Rhadamanthe glissa une main sous le pantalon noir pour que Kanon continue de se frotter contre son entre jambe, qui devenait de plus en plus douloureuse. Un sourire carnassier se forma sur le visage du juge en notant l'absence de sous-vêtement.
Alors qu'il empoignait fermement une fesse pour forcer le grec à écraser leur désir en une friction toujours plus rapide, ce dernier tira les cheveux du blond, le forçant à lâcher son cou rougis et humide, qui à coup sûr serait violet le lendemain.
Les deux hommes avaient chauds. Terriblement chaud. Cela se voyait aux rougeurs sur leurs joues et leurs souffles brûlant qui allaient d'un visage à un autre, ne les aidant pas du tout à se calmer. Ils ne se lâchaient pas du regard. L'un était presque noir tant ses pupilles étaient dilatées d'une excitation trop longue qui ne faisait que se renforcer en voyant les yeux bleu tout aussi désireux de plus de plaisir.
Dans cette optique, Kanon plongea sa langue dans la bouche brûlante de Rhadamanthe, jouant de son mieux pour rendre fou son amant et gémir à même ses lèvres. Ses mains, à force de changer de prise dans son dos, finirent par faire tomber sa chemise jusqu'à ses coudes. Il entreprit alors de caresser le torse totalement découvert ainsi que son cou, ses épaules, puis ses pectoraux avant de buter contre des tétons. Il les effleurait, les pinçait, et se délectait des frissons et gémissements du blond qui augmenta la pression de sa main enfuie dans le pantalon noir.
Le grec ralentit ses coups de reins, au grand déplaisir d'une Wyvern affamée qui essaya de le forcer à continuer ses fantastiques ondulations sur sa partie sensible de sa main sur sa fesse et de ses dents sur sa lèvre.
Kanon aurait volontiers accepté s'il ne savait pas que la suite serait encore meilleure. Il gardait un certain recul sur la situation, s'impressionnant lui-même, pour emmener son amant là où il voulait. Amant qui comprit ses intentions en sentant les mains descendre entre caresses et griffures contre ses abdos avant de glisser le bout de ses doigts sous le pantalons marron du juge.
Suite à un grognement, Rhadamanthe laissa Kanon se reculer sur ses jambes pour défaire sa ceinture. En même temps, le blond ouvrit difficilement les deux boutons de la chemise de son amant malgré la cravate devant, puis caressa énergiquement tout son torse, de son nombril sensible à son cou humide, en passant par ses larges cicatrices sur ses pectoraux à ses omoplates saillantes et le haut de ses fesses déjà fort malmenées. Il savait que cela rendait fou le grec, cette impression que ces grandes mains étaient partout sur son corps.
Kanon réussit enfin à ouvrir la ceinture malgré la lave partout où passait Rhadamanthe. D'un coup de langue habile, il se libéra des crocs affamés de la Wyvern, et tout en ouvrant le bouton et la braguette du dragon mécontent, se cambra pour gémir directement dans l'oreille du blond.
Rhadamanthe avait rarement été aussi excité, mais entre Kanon qui léchait, mordillait toute cette zone, qui y soufflait son désire et sa vue plongeante sur le dos bronzé, cambré , à moitié couvert par la chemise remonté, le pantalon descendu par ses soins et les cheveux bleu relever qui chatouillaient les reins découvert, le blond aurait pue regarder cela pendant des heures.
Kanon était littéralement sensuel dans chaque position, sous tous les angles ! Et ses petits cris de plaisir qu'il entendait en griffant sa chute des reins, son que lui seul ai jamais entendus et n'entendrait jamais… Rhadamanthe était au paradis.
- Maintenant… le vrai jeu peut commencer… susurra le grec contre l'oreille du blond, un sourire carnassier alors qu'il ouvrait le pantalon marron.
Le spectre leva ses hanches pour que Kanon puisse enfin libérer son érection douloureuse. Il poussa un soupir de plaisir une fois son pantalon et son boxer au niveau des cuisses.
Le lobe du blond était malmené par les lèvres et les dents du chevalier. Ce dernier empoigna l'érection de son amant immédiatement et la masturba de gestes énergiques, tournant le poignet et frôlant le gland.
Rhadamanthe était en pleine extase entre ses deux caresses. Son corps était l'assaut de vagues de plaisir toujours plus fortes et plus chaudes. Il ne pouvait s'empêcher de lever la tête, de gronder des gémissements et de fermer les yeux t'en Kanon le stimulait bien.
Le juge se rapprochait rapidement de l'orgasme. Enfin il allait avoir cet orgasme… Mais le chevalier le lui refusa en ralentissant ses mouvements de poignet. La Wyvern, frustrée, grogna et força la main sur son sexe à reprendre le rythme avec la sienne.
Immédiatement, Kanon retira ses 2 mains du corps de Rhadamanthe ainsi que son visage de son cou. Il pouvait donc parfaitement voir le mécontentement de son amant par ses yeux assassins malgré ses rougeurs et son souffle erratique. Et son sourire extrêmement fier ne calmèrent pas les yeux meurtriers.
- Qu'est-ce que tu fais ? feula le juge extrêmement frustré.
- C'est moi qui mène la danse, déclara le chevalier, le regardant par en-dessous.
- Sinon quoi ? Tu me laisses comme ça ?
- Oui ! Mais ce serait dommage…
Kanon se saisit d'une des mains de Rhadamanthe, l'apporta à sa bouche, et yeux dans les yeux, enfonça la première phalange du majeur entre ses dents pour le mordiller. Son sourire fier s'accentua encore, voyant le blond avaler difficilement.
Le grec prit un autre doigt dans sa bouche et joua avec sa langue, la passant lascivement autour et entre ces doigts blancs. Il caressa de son autre main le torse de l'anglais qui frissonna, anglais qui commença à s'amuser lui-même avec cette langue et cette bouche aguicheuse qui mettaient à mal son entre-jambe.
Kanon s'éclatait, il ne préférais rien à son amant qui glissait dans la perversion à cause et avec lui, à voir ses yeux dorés devenir noir, semblable à une éclipse aveuglante, qui l'admirait, le dévorait, totalement ignorant de tout ce qui n'était pas lui. Se sentir désirer, aimer par Rhadamanthe de la Wyvern, cet homme si fort et si fier, et le rendre encore plus accros en un frôlement sur sa poitrine, celui qu'il respectait et le premier à l'avoir appeler par son nom… il n'y avait rien de meilleur pour le Gémeau.
Le spectre, complètement hypnotisé par ces lèvres qui avalèrent profondément ses doigts, sortit de sa transe en même temps que sa main de la bouche sensuelle. Sa vision s'agrandit, et il pue voir Kanon, toujours avec ce sourire pervers accentué par un filet de salive, emmener sa main humide vers le bas.
- Ce serait beaucoup plus plaisant de continuer sur ce chemin là, non? susurra le grec en passant sa langue sur ses lèvres.
Rhdamanthe lui rendit son sourire carnassier en passant sa main sous le pantalon. Il caressa de toute sa main une fesse du grec qui soupirait déjà d'anticipation. Kanon s'accrocha aux épaules de l'anglais alors qu'il sentait un doigt forcer son intimité. Il gémit entre ses dents, fixant le blond alors que l'autre s'enfonçait assez lentement pour ne pas lui faire trop mal, mais assez rapidement pour déjà lui procurer du plaisir.
Rhadamanthe n'attendit même pas que son amant se soit habitué et entama déjà un aller retour à la même vitesse. Il se délectait, se vengeait de ce que son Gémeau lui avait fait subir. Il adorait le torturer, sentir ses mains sur ses épaules se crisper et se décrisper au fur et à mesure des allés et venus de son doigt, contempler son visage rosie où ses yeux brillant de désir luttaient pour ne pas se fermer face au plaisir qu'il ressentait, ses lèvres rougies et gonflées qui tentaient de retenir ses gémissements érotiques et la bosse de son désir à peine caché par le tissu. Quelque fois, à moitié dévoilant était beaucoup plus excitant qu'exposé. Cela donnait une impression d'interdit parfait au goût de la Wyvern.
Un deuxième doigt rejoint le premier dans ces mouvements fabuleux en lui. Ne pouvant plus lutter, Kanon ferma les yeux et se cambra de plaisir. Les doigts s'enfonçaient profondément, s'écartaient sans douceur, incendiant ses reins. Mais il en voulait déjà plus, trouvant déjà ces gestes trop lents. Alors, serrant les dents, Kanon commença à bouger, s'empalant lui-même sur cette main qui lui procurait tant de bien, et il gémit de plus belle.
Cette vue, accompagné de ces sons, érotique au possible, rajoutait un poids sur la balance déjà bien chargée du désir de Rhadamanthe. Le grec, bien que comblé de cette main maltraitant son intimité, ne voulait aucunement être le seul à subir des assauts. Pour remettre les compteur à zéro, il recommença à masturber le sexe de l'anglais rapidement, le surprenant.
Ils synchronisèrent leurs gestes inconsciemment, la main du Gémeau descendant à la base de l'érection de la Wyvern en même temps que lui même le pénétrait jusqu'au bout. Ils ne se lâchaient pas du regard, refusant de perdre avant l'autre et voulant se délecter du plaisir que chacun provoquait.
Rhadamanthe en avait assez, il était au supplice depuis trop longtemps. Il dégagea sa main du pantalon du grec, le baissa d'un geste brusque et plaça son amant devant son érection. Kanon remonta doucement le visage du blond face à lui pour qu'il le regarde, pour qu'ils voient leurs visages se perdre dans le plaisir durant leur union. Souriant au coin, le bleuté descendit, encouragé par les mains sur ses hanches, pour enfin ne faire plus qu'un avec son amant. Enfin Rhadamanthe pourra pénétrer son amant comme il le voulait, le désirait.
Enfin...
Clac !
Les deux dragons se figèrent.
Clac !
Des pas lourds résonnaient de plus en plus fort dans le couloir.
Clac ! Clac !
Des pas qui se rapprochaient dangereusement de la porte du bureau du juge.
Rhadamanthe jeta Kanon par terre et le força à coup de coup de pied à se cacher sous son bureau, le faisant se cogner la tête et le reste dans l'espace exigu pas du tout adapté à accueillir un homme d'un mètre quatre-vingt-huit. Le grand gaillard réussit tout de même à trouver une position à genoux plutôt confortable en même temps que le blond tourna son fauteuil face à son bureau et que la porte s'ouvrit.
- Dit-moi Rhadamanthe, pourquoi tu as chargé tous tes spectres de monter la garde à l'extérieur de ton palais ? demanda Minos en entrant dans la pièce sans frapper.
Ne recevant aucune réponse, le Griffon leva les yeux de sa poignée de document et ne put s'empêcher de lever un sourcil, perplexe. Monsieur sérieux / coincé / rigide / balai dans le cul était tout décoiffé, complètement rouge et essoufflé avec sa chemise et sa veste à peine remise sur ses épaules. Autant dire que le norvégiens ne se rappelait pas avoir déjà vu son ami dans cet état, même durant leur pire beuverie. Et il y en avait eu en 4 mille ans !
-… Rhadamanthe ?
-… Minos ?
Mon Dieu ! Sa voix était beaucoup trop grave et enrouée ! Il devait absolument se reprendre s'il ne voulait pas que son collègue découvre la supercherie, se moque de lui pour le millénaire et vienne détruire sa réputation.
Rhadamanthe se racla la gorge et réussit à reprendre son légendaire flegme britannique. Kanon eut des étoiles dans les yeux d'admiration pour le maintien de sa Wyvern depuis sous le bureau.
- Minos, j'ai chargé mes spectres de monter la garde car je ne voulais pas être dérangé ! Répondit le blond de sa voix normale, c'est-à-dire un mélange de colère et suffisance.
- ...D'accord,… et pourquoi cet accoutrement ?
Visiblement, l'anglais semblait énervé, il n'allait donc pas (trop) en rajouter.
- … J'ai chaud.
S'il avait pu, la Wyvern se serait éclater le front sur le bureau tellement cette réponse était débile ! Mais comment voulez-vous vous concentrer quand vous avez les reins en feu, que votre vision périphérique repère votre amant des plus excitant à genoux entre vos jambes et que vous avez encore en tête ce même amant qui vous allume depuis 30 minute ?! Et ces spectres qui ne pouvaient pas faire ce que Kanon leur avait demanér ?! (il ne voyait que cette explication au fait qu'ils ne soit pas à leur poste)
-… Tu as chaud ?
Le Griffon était très septique. Quant au Gémeau, s'il pouvait, il rigolerait bien tant cette réponse était véridique. D'ailleurs, il eu une idée en baissant un peut le regard, lui faisant sourire tel un gamin près à faire un bêtise.
- Oui tu sais, il fait toujours chaud dans les enfers, et puis entre le café et le whisky, et mes… !
Rhadamathe, déjà très peu à l'aise, sentie quelque chose là où il ne fallait surtout pas toucher maintenant. Kanon se marrait bien sous le bureau.
- … et ? Demanda Minos face au bug de son collègue, de plus en plus inquiet.
- … eeeet avec mes subordonnés totalement incapables de faire la moindre chose correctement...
Le grec était très content de lui à chaque fois que la respiration de l'anglais se bloquait lorsqu'il tournait la poignée. Rhadamanthe, lui, avait beaucoup de mal à respirer normalement, voire tout cours.
-… je m'énerve facilement...donc j'ai chaud.
Minos, de plus en plus suspicieux, ne lâchait pas le blond du regard, qui était incroyablement crispé et immobile. Enfin plus que d'habitude, c'est dire.
- Et c'est parce que tu es énervé que tu as planté ton stylo dans le mur ?
Rhadamanthe leva un sourcil. Le Griffon prit cela pour une question muette, alors que ce n'était qu'un signe de surprise et de plaisir dû à un coup de poignet particulièrement habile du Gémeau.
Minos pointa donc le mur à sa gauche, où, en effet, le stylo de la Wyvern était enfoncé dans la tapisserie. Heureusement pour lui, comme ils regardaient le mur, Minos ne vit pas le visage de son collègue tirer une tête des plus atypique pour lui et franchement comique, mélange de surprise, plaisir et panique. Sous le bureau, Kanon venait de le prendre en bouche.
- Alors, c'est pour ça ? redemanda Minos, comme l'anglais semblait en pleine contemplation de ce mur vachement moche.
Rhadamanthe avait de plus en plus de mal à se concentrer sur autre chose que son désire stimulé. Heureusement pour lui, le grec allait lentement. Mais d'un autre coté, il caressait son sexe entier de sa langue humide et variait la pression de ses lèvres comme bon lui semblait, lui donnant de grande vague de chaleur dans ses reins.
- Oui… c'est pour ça. Le dossier… est… compliqué…
Ce qui n'était pas faux. Le blond utilisait toutes ses forces pour garder un visage impassible et surtout, surtout ne pas baisser sa main ou avancer son bassin. Kanon allait bien trop lentement !
- Bon comme je le vois tu as finalement réussi à te décider, je vais donc le prendre pour l'emmener à Eaque, repris Minos. Voici au passage les rapports que tu m'avais demandés.
Le Griffon posa ses papiers et pris celui qu'il était venu chercher sous l'œil vitreux de son ami. Décidément, Rhadamanthe était très bizarre aujourd'hui.
Il se dirigea vers la porte, mais une fois la main sur la poignée, se retourna, au grand déplaisir de la Wyvern qui voulait qu'il se casse enfin. Son gland caressé par la langue humide du grec mettait à mal ses reins et ses cordes vocales, qui avaient de plus en plus de mal à résister face au plaisir.
- Tu sais Rhadamathe, tu arriveras à terminer tout ton travail pour avoir un week-end tranquille avec Kanon. Et je pense qu'il acceptera aussi le dîner que tu avais prévu ce soir, alors arrête de stresser, déclara Minos.
Sous le bureau, Kanon s'était stoppé, interloqué par les mots du norvégiens. C'était donc pour ça que le blond travaillait deux fois plus que d'habitude : pour se faire des vacances en amoureux. Ces premières vacances en 4 milles ans, pour être avec lui…
Le grec était bien plus touché qu'il ne l'aurait cru. Pour ne plus y penser, il se remit à sa tâche, encore plus lascivement qu'avant. Il en profita pour se stimuler de nouveau. Il doutait qu'avec ce qu'il lui faisait, son amant aurait la patience de le re-préparer.
Rhadamanthe, pu réfléchir quelques secondes, donc comprendre les paroles de Minos, et ce qu'elles impliquaient.
- Merci, déclara-t-il sincèrement avec un mince sourire.
Le Griffon le lui rendit, puis se détourna, et n'eut donc pas le loisir de voir le visage de l'anglais s'écarquiller face à la gorge profonde que venait de lui faire son amant. Pour l'anglais, Minos mit beaucoup trop de temps à ouvrir la porte, faire 3 pas, sortir de la pièce, se retourner et refermer derrière lui.
Une fois son ami dehors, la Wyvern inspira difficilement, puis osa un regard vers Kanon. C'était une très mauvaise idée… Son amant, le visage enfoncé entre ses jambes, les yeux fermés… Et Minos encore trop proche pour qu'il puisse faire le moindre bruit… C'était une torture… Mais le dodelinement de la tête bleu était beaucoup trop hypnotique pour qu'il résiste…
Dégage plus vite Minos… Plus vite Kanon !…
Le grec plongea ses yeux océan dans les ténèbres du blond en même temps que son membre en bouche. Rhadamanthe vit flou, sa tête tourna. Il avait l'impression d'être saoul. Mais en même temps, tout son corps était tendu, était l'assaut de spasmes et de vagues de chaleurs qui ne faisaient plus seulement venir se coucher agréablement sur ses reins. Non. Elles venaient se fracasser sur son corps entier, avec violence, détruisant tout sur leurs passages et emportant le peut de sa conscience à chaque monté, à chaque descente, le noyant dans un océan de plaisir dont il ne savait plus s'il voulait en sortir ou y rester pour toujours… Toujours dans la bouche de Kanon...
Le blond ferma les yeux, voulant, désirant, plonger plus profondément. Il posa sa main sur la tête du bleuté, essayant de le forcer à accélérer. Rhadamanthe ne pensait plus qu'à son plaisir, en voulait toujours plus. C'était bien mal connaître Kanon, qui, au lieu de suivre les mouvements de cette grande main qui le décoiffait, ralentit, luttant pour garder le contrôle. Le spectre le savait, il était impossible de forcer son amant, il s'en souvenait. Alors il arrêta d'appuyer sur sa tête, mais y laissa sa main, caressant ses cheveux, ébouriffant ses mèches folles.
Kanon garda un rythme soutenue, passant sa langue et sa bouche tout le long du sexe du juge, creusant ses joues autant qu'il pouvait. Rhadamanthe grinçait des dents t'en il avait envie de crier, de hurler, de supplier son divin amant de lui donner plus de plaisir. Il se mit à entendre des sons, des soufflements de nez, des bruits de bouche.
Le Gémeau avait de plus en plus de mal lui aussi, entre sa bouche et sa langue qu'il bougeait depuis un moment, voir, sentir, entendre le juge au bord de l'orgasme et ses doigts qui se mouvaient de plus en plus en lui, il n'arrivait plus à se contrôler.
Le juge décida qu'il en était assez. Lui devait subir la, certes délicieuse mais néanmoins, torture du Gémeau, alors que lui se faisant du bien comme il voulait ? Hors de question, ils seraient deux gagnants ou deux perdants dans cette histoire.
Le blond caressa une dernière fois la tête entre ses jambes, puis la décala en un frôlement sur l'oreille, puis le cou, lui faisant le plaisir de sentir des frissons sur la peau bronzée, et finit par empoigner la cravate.
Il la leva doucement, yeux dans les yeux, et visiblement, Kanon ne semblait pas contre. Le tissu finit par se tendre, alors le grec fit un dernier aller retour, non sans un coup de langue habile, avant de libérer le désire palpitant du spectre. Rhadamanthe tira encore, et força donc le chevalier à se lever. Lentement, pour faire durer l'instant, cette petite impression de maîtriser l'indomptable Gémeau. Ce dernier fixait le regard voilé, s'en approchant en s'appuyant sur les genoux écartés pour se redresser, un léger sourire pervers aux lèvres.
Après ce qui leur sembla une éternité, les dragons se firent enfin face. Ils s'imprégnaient de leur vision. Tout deux était complètement rouge, les cheveux défait (encore plus visible chez Kanon avec ses mèches s'échappant de sa queue de cheval), leur souffle chaud et rapide qui s'échappait de lèvres légèrement gonflées, rougies et ouvertes. Et ses yeux. Ces putains d'yeux qui susurraient « Je vais te faire mourir de plaisir », « T'attend quoi, Rhadamanthys ? ».
Le blond tira d'un coup sec sur la cravate, se jetant sur la bouche du bleuté, les faissant gémir de plaisir et de douleur tant ce contact fut violent. Le spectre dévorait ses lèvres qui lui faisaient tant de bien et lui rendait sa passion à coup de dents et de langue contre la sienne, l'aspirant dans sa bouche ou la forçant dans l'autre.
Les mains de Kanon s'agrippaient aux cheveux blond. Rhadamanthe tira sans douceur les cuisses du Gémeau à lui, le projetant quasiment sur son bureau, heureusement sans objet dangereux à cet endroit (ça aurait été du plus mauvais effet).
Le chevalier surpris cria, mais son cri fut vite aspiré par le juge qui s'était de nouveau jeté sur lui. Il libéra rapidement le grec de son pantalon. Sans plus attendre il se présenta devant l'intimité de Kanon qui avait levé les jambes par réflexe.
Le juge pénétra son amant qui se cambra sous la puissante vague de plaisir et de douleur qui le submergea. Ses yeux s'écarquillèrent et sa tête tomba en arrière, dépassant du bureau. Malgré les doigts lui griffant violemment le dos et la tête, le juge continua à avancer, poussant un gémissement grave et long, pouvant enfin vocaliser toute la tension de son corps.
Il adorait le corps du second Gémeau, c'était la seule pensée qu'il arrivait à formuler alors qu'il arrivait au bout. Cette pression douce et chaude autour de son membre lui faisait voir des étoiles après tout ce temps. Mais excité comme il l'était, il avait déjà besoin de plus.
Il recula ses hanches, profitant le plus possible de ses sensations extraordinaires t'en il était sensible, à fleur de peau. Kanon grogna entre ses dents crispées et fronça ses yeux, ne sachant pas s'il désirait continuer ou s'arrêter. Disons que c'était de bonne guerre.
Et ça, Rhadamanthe le vit parfaitement en vue de son sourire carnassier, visiblement très fier de lui. Mais, certes, son but était de se venger, plus pour la forme que le fond, mais pas en blessant son amant.
Il fit de lent et amples mouvements, s'enfonçant le plus possible et mettant le chevalier au supplice. La douleur partie vite, et maintenant c'était au chevalier d'essayer de lutter contre son désir grandissant.
La Wyvern prenait presque plus de plaisir à contempler le visage et les mains de Kanon se mouvoir au rythme lent de ses reins plutôt qu'à la simple pénétration. Leur partie de jambes en l'air était à chaque fois une lutte pour déterminer lequel ferait le plus perdre l'esprit à l'autre. Certes, le chevalier avait pris beaucoup d'avance, mais le juge semblait rattraper son retard à chaque grondement du grec.
Kanon força son amant à venir l'embrasser. Ce dernier ne se fit pas prier une seconde, à peine le grec pressa l'arrière de sa nuque que déjà la Wyvern maltraitait sa langue de ses crocs acérés. Il n'était pas dupe de la tentative de son amant pour cacher ses gémissements de plaisir.
Il accéléra progressivement la cadence de ses hanches, faisant encore monter son excitation en même temps que les doigts de Kanon s'enfonçaient dans son dos. Le plaisir, la douleur, les cris silencieux du Gémeau, tout se mélangeaient…
A regret mais n'en pouvant plus, Rhadamanthe abandonna la délicieuse bouche du chevalier pour tenter d'happer de l'aire. Kanon n'en menait pas large non plus. Ses cordes vocales se bloquaient d'elles même t'en la Wyvern lui faisait du bien. Sa tête tombait mollement derrière le bureau, lui permettant de contempler, les yeux à moitié fermé, son amant qui rugissait son plaisir.
Il voulait voir le juge perdre l'esprit grâce à lui, avec lui. Et à chaque fois, il avait du mal à croire à sa chance. Croire à l'amour que lui portait Rhadamanthe. Alors il n'avait de cesse de regarder ses yeux, où l'abîme entier semblait lui hurler ses sentiments, sa dévotion à cet instant, lui faisant naître des larmes de bonheurs aux coins des yeux.
Kanon serra son amant de toutes ses forces contre son torse. Malgré son souffle erratique et les amples mouvements du blond, il posa ses lèvres sous l'oreille du spectre, sortant difficilement sa langue pour en lécher la zone.
Ces gestes, et les murmures de « Oo oui ! » et « Encore~ » que Rhadamanthe entendait, à peine audible soufflé à même son oreille, lui donnèrent un ultime coup de fouet, l'amenant à une cadence infernale. Il ne put s'empêcher de mordre violemment l'épaule du chevalier pour y crier son plaisir, rendant encore plus affolant les chuchotements du grec.
Kanon plaça ses jambes derrière le dos du spectre, en recherche de toujours plus de plaisir. Le nouvel angle fut le bon, car il se crispa au coup de reins suivant, les yeux grands ouverts. Rhadamanthe le sentit également, ne laissa pas le temps au Gémeau de profiter de ses sensations qu'il re-frappa cette zone de ses reins.
- Han !
Et Kanon tomba dans les limbes du plaisir, entraînant Rhadamanthe dans sa chute. Le chevalier ferma à moitié ses yeux et un léger sourire vint orner ses lèvres alors que la Wyvern hurlait son plaisir, les crocs enfoncés dans l'épaule de son amant à l'en faire saigner.
Les deux combattants restèrent figés, complètement sonnés pendant plusieurs secondes. Rhadamanthe bougea en premier, ses bras ne pouvant plus le tenir, il s'effondra sur le torse de Kanon qui lui aussi reprenait son souffle, totalement amorphe, les larmes aux yeux.
Après quelques minutes, le temps nécessaire pour re-descendre en enfer, Kanon réussit à murmurer quelques mots.
- Tu m'écrases.
C'est fou comme les Gémeaux avait toujours les bonnes phrases pour faire atterrir plus rapidement le juge. Sachant qu'il n'aurait pas la paix tellement agréable et nécessaire après une telle montée, il soupira, se poussa sur le coude en grognant, sorti néanmoins précautionneusement de son amant, et se laissa tomber sur son fauteuil, tirant Kanon pour qu'il reste contre lui.
Le silence régnait toujours dans la pièce. Leurs respirations se calmèrent en même temps que les minutes s'écoulaient. Ils profitaient tous deux de ce calme, de la proximité et de la sorte de douceur qu'offrait l'après sexe, calme qu'ils vivaient rarement dans d'autres circonstances. Ces instants où juste être contre l'autre était suffisant et nécessaire à la fois. Rhadamanthe avait passer ses bras autour du corps de Kanon, et qu'en bien même ce dernier ne lui rendait pas son étreinte, la manière dont il pressait sa tête contre son cou indiquait à la Wyvern que le Gémeaux appréciait tout autant que lui ce… câlin, les entourant d'une douce chaleur.
De nouveau, ce fut le grec qui brisa ce silence reposant.
- T'es qu'un enfoiré, souffla-t-il, pas tout à fait remis.
Décidément…
- Et pourquoi ça ? gronda le juge, appréciant mal de se faire insulter.
- Tu te fous de ma gueule ? Tu m'as pas dit que ton anniversaire était aujourd'hui !
- Tu te doutes bien que passé le millénaire, cette date n'avait plus aucune importance depuis longtemps. Il était donc inutile que je t'en informe comme elle n'a plus aucune valeur de quelque type que se soit.
- Mais oui, bien sûr. Et c'est pour ça que tu voulais m'emmener au resto spécialement ce soir et partir en vacances ce week-end ? répondit du tac au tac le chevalier, toujours niché dans le cou du juge, les yeux fermés. Et oui, c'est pas juste trois bout de bois et la bouche occupée qui vont m'empêcher d'entendre ce qui se dit dans cette pièce, ajouta Kanon face au silence du spectre.
Ce dernier s'était légèrement tendu, ne sachant pas comment son amant accueillerait ces nouvelles. Cela pouvait autant être un baiser enflammé qu'un coup de poing en plein visage. Donc il attendait. Et visiblement, le grec semblait plus pencher vers la première option, comme ses bras se posèrent autour des hanches de l'anglais, détendant ce dernier.
Bien que leurs fierté respective les empêchait encore de se dire des mots trop tendres, ils arrivaient à ce comprendre, justement à cause de ce même blocage, entendant dans le silence de la pièce un «Mais je ne suis pas contre » et un « Merci ».
Hélas, à chaque moment de quiétude devait se terminer par une réplique plus ou moins assassine du bleuté.
- En revanche, j'espère que t'as pas trop apprécié ce qu'on vient de faire parce que les prochaine fois, je ne serais pas aussi docile.
- Parce que tu l'étais ?
- Reconnais que tu as fais des choses que je te laisserais pas faire en temps normal.
- C'est vrai. Et donc, c'était mon cadeau c'est ça ?
- Exactement, donc t'as intérêt d'avoir profité parce que ça ne ré-arrivera pas de sitôt !
- … J'avoue que te tirer par un collier autour de ton cou était une vision très jouissive, mais si je voulais un chien qui fait tout ce que je lui ordonne, je n'aurais pas attendu des milliers d'années pour séduire le seul homme qui ose manipuler les Dieux.
Et la Wyvern se saisit de la nuque du Gémeau pour la relever, pouvoir voir la teinte rosée et les yeux encore (ou de nouveau) humides sur ce visage si beau, lui donnant un petit air touchant, même pour le juge des enfers.
Il voulut l'embrasser, mais ne rencontra que du vide, le chevalier s'étend écarté, un pur sourire de sale gosse sur les lèvres, avant de fondre lui-même sur la délicieuse bouche du spectre.
Ils s'embrassèrent, tendrement, pendant quelques minutes.
Jugeant plus sage de s'arrêter ici plutôt que de courir le risque de rallumer les braises facilement inflammables de leurs désirs (si si, ça leurs arrive), ils se relevèrent pour aller se rhabiller décemment et se préparer à leur soirée romantique.
… Du moins c'est ce qui était prévus, car à peine debout que l'homme qui manipule les Dieux tomba bruillement au sol avec un cis fort peut viril à l'atterrissage. Le juge resta quelques secondes à le regarder à ses pieds, ayant du mal à comprendre ce qui se passait. A force d'entendre le Gémeau jurer comme seul lui sait le faire, ses neurones s'activèrent enfin.
- Ça va ?
- Moui! Mais oui bien sûr, je me roule par terre en insultant la terre entière parce que je trouve ton carrelage froid et rugueux très agréable ! Nan mais t'en à d'autre des comme ça !?
- Ba qu'est-ce qu'il y a alors ?
- ...Je crois qu'il y a que tu m'as littéralement explosé le bassin…
…
- C'est pas une blague Minos !?
- Non Eaque, je te le jure sur Hadès. Le sérieux et pudique Rhada en train de se faire faire une pipe, et elle avait l'air incroyable vue ses têtes, à son bureau et durant ses heures de travail !
- Tu as pris des photos au moins ?
- Malheureusement non. Mais il faudra tout de même remercier Kanon d'avoir réussi à décoincer ce cas désespéré, et de lui donner, visiblement, un vie sexuelle épanouie.
- Bien entendu, mais pas tant que je n'aurais pas moi même vu les effets des talents de ce chevalier sur notre cher rigide de frère, qui visiblement ne l'ai plus tant que ça !
FIN
