Chapitre 36 :
L'accepter ?
Attention : Il y a des passages difficiles !
Vous pouvez aussi la lire sur Wattpad : user/Candilee1832
N'hésitez pas à mettre des commentaires ça motive :)
Draco n'arrivait pas à décrocher son regard de son père. Severus avait fini la vitalité . La veille, ils avaient pu lui administrer. L'homme aurait dû se réveiller depuis pas mal de temps, mais il persistait dans un sommeil qui paraissait, tout sauf réparateur.
Il passa un coton mouillé sur les lèvres de son géniteur et lui fredonna une chanson que l'elfe de maison Albus lui chantait quand il était malade.
Il ne lui en voulait pas de ne pas avoir été présent. Draco était assez consciencieux, et ce, dès son plus jeune âge, de toutes les difficultés d'être la plus grande fortune du monde sorcier en Angleterre, de même que là plus vieille famille de sang pur.
Le jeune veela ricana en son pour intérieur, de sang pur... Il semblait bien que quelque chose avait cloché à ce niveau.
Son père ne lui avait jamais accordé d'attention, ne l'avait jamais puni non plus d'ailleurs, à part en public pour la forme. Mais, Draco avait réellement souffert de la solitude. Il ne possédait pas d'ami excepté Crabe et Goyle qui passèrent des séjours interminables, poussaient pas leurs parents. Une torture pour Draco qui n'avait rien en commun avec eux. C'était des gentils, mais tous les supporters et chez eux le bourrage de crâne avait été intense.
Narcissa lui avait appris, dès qu'il avait été en âge de comprendre, que tout n'était pas bon ni mauvais. Lucius lui avait appris à ne pas avoir peur même du noir, car il pouvait aussi se révéler notre allié.
Personne ne l'avait préparé à la solitude. Un écrivain français disait que l'enfer c'était les autres, mais pour Draco, l'enfer, c'était lui uniquement. Il quitta le petit salon, il avait l'impression que les murs se refermaient sur lui.
Il répond Harry. Il avait envie de le voir. de sentir la douceur de son regard se poser sur lui. Harry avait ça de magique : Il l'apaisait. Maintenant que son père était là, il en avait plus que besoin... c'était même une nécessité. Cet être qu'il n'avait jamais réussi à cerner. Quand il avait été capturé par Voldemort, au début, il s'était dit qu'il allait venir à sa rencontre.
Draco souffla douloureusement. Quand il entre dans la pièce, Harry leva la tête avec inquiétude. Il sentait son compagnon sur le qui vive.
Le blond acceptait sa nature veela cependant il était encore loin d'accepter tout lien d'amour intime avec son compagnon. Il savait que pour le clan, il allait falloir faire l'amour avec Harry.
Il traverse la pièce en souriant à son compagnon. Harry était en train de lire sa revue éternelle sur le Quidditch dans la véranda. Il ouvre la porte qui menait au jardin. Harry se relève en même temps, mais ne bougea pas. Il avait compris le besoin de solitude du veela.
Drago regardait le ciel, bleu, limpide. C'est fou comme tout lui paraissait parfois insurmontable. La bile lui monte à la gorge. Il ne cessait depuis que Lucius était au manoir d'avoir des réminiscences de sa captivité. Il avait besoin des soutiens-gorge d'Harry. Je savais que s'il retournait dans les bras d'Harry la crise d'angoisse aussi vite disparaîtrait. Mais, il fallait le toucher et, à chaque fois, il ressentait une excitation sexuelle intense qui était à l'opposé de ses sentiments.
Putain, il allait falloir faire un effort. Peut-être que redemander à Severus l'étrange fruit... Larme d'or ?
Il n'y avait rien de fait. Il avait transplané dans le manoir de Voldemort devant l'assemblée entière de mangemort. Draco avait alors compris à leurs égards concupiscents qu'ils ne le regardaient plus comme le fils de Lucius Malefoy mais comme une bête à saillir pour donner une bonne engeance. Il se rappelait encore avoir balayé la salle des yeux. Il avait cherché son père des yeux. Il était persuadé que Lucius ne laisserait pas faire, qu'il allait intervenir. Puis Draco s'était aperçu qu'il n'était nulle part.
Quand Voldemort s'était approché de lui, tout son être s'était révolté. Il avait même vomi sur le sol. Quand il lui avait pris la main pour lui faire traverser de force les couloirs sombres jusqu'à sa chambre, il avait voulu fuir. Quand il l'avait fait rentrer dans sa chambre et allongé de force, il avait voulu mourir...
Il avait réussi à contrer son impérium pendant que Voldemort le besognait sauvagement, il avait réussi durant un instant à se retirer de l'emprise. C'est alors que Voldemort avait eu l'idée de le mettre sous stasie pour mieux profiter de lui.
L'horreur, le cauchemar. Oh, ce n'était pas tant la violence de la pénétration... c'était surtout l'impression qu'on le destituait de sa condition humaine. Il n'était rien. Une chose avec des bons gènes, c'est tout.
Quand Harry avait surgi dans le manoir, il ne voulait pas y croire. Son corps l'avait reconnu, mais son esprit trop malade avait lui refusé.
Il avait avancé pour le besoin du clan. Il avait avancé pour Harry, car tout son être de veela souhaitait que son compagnon soit heureux. Il avait avancé pour le monde sorcier.
Oh putain, il allait falloir encore serrer les dents. Cela n'allait pas être facile de faire comme si tout allait bien avec Lucius.
Il avait eu l'impression que son père l'avait abandonné une deuxième fois en étant absent, le jour de son enlèvement.
La première fois, c'était quand il avait trois ans. Son père le regardait jouer sur une balançoire en lançant une sorte de rattraper-corps pour l'empêcher de tomber. Draco savait déjà à cet âge que papa ne faisait pas de câlin ou ne disait pas : je t'aime. Cependant, papa le protégé coûte que coûte. Lucius, ce jour-là, avait retiré le sort
Draco était tombé lourdement sur le sol dur, s'écorchant les mains et les lèvres. Il avait pleuré et son père lui avait fait comprendre que ce n'était plus un bébé, qu'il cesserait donc de faire attention à son corps.
Il était parti, le laisser seul. Le manoir était à 1 km. Draco était rentré difficilement. Quand il avait ouvert la porte, les jambes tremblantes, sa mère et son père l'attendaient. Sa mère souhaitait s'avancer, mais elle s'était ravisée. Lucius Malefoy avait alors appelé l'elfe de maison :
« Savoir se débrouiller seul et ne compter sur personne, c'est ce qui va t'aider dans la vie »
Cette phrase... combien de fois l'avait-il entendue... ? Seulement avec le clan, c'était tout l'inverse de ce à quoi il avait été formaté et avec Harry rien ne l'avait préparé.
Quand il regardait Le brun dans les yeux, il ne voyait que de l'amour. Harry, c'était l'amour qui lui donnait sa raison de vivre. Lui, c'était ses faiblesses qui le rendaient chaque jour plus fort et ses amis !
Il sentait tous les jours à quels points le Gryffondor l'aimait et la quiétude qu'il éprouvait dans le lien. La preuve, il avait eu même l'air d'attendre avec impatience l'arrivée de son père au sein du manoir !
Draco sentait aussi son amour pour lui. Il sentait même le lien tirailler entre eux et tremblait quand il était ensemble dans la même pièce. C'était comme une sensation physique, un élastique qui les reliait et qui risquait de claquer à tout moment, car il y avait beaucoup trop de tension sexuelle. Son côté veela voulait que son compagnon se lie à lui, mais c'était tellement dur...
Harry était clairement mal aussi. Il arrive de moins en moins à se concentrer et souvent s'isoler...
Drago soupira. Quelle était la solution ?
Il se retourna, le brun l'avait suivi mais c'était mis en retrait. Harry avait tellement de tact. C'est alors qu'il sentit, comme Harry que Lucius venait enfin de se réveiller
Il respire et monte les marches.
***
Quand le jeune veela entre dans la pièce, il reconnaît de suite l'aura de son père. Lucius bougea les lèvre sortant Draco de ses pensées:
« Suis désolé...
- Quoi ? »
L'homme plus âgé avait ouvert les yeux et fixer son fils. Il repéta alors ces deux mots qui firent trembler Draco :
" Je suis "
Draco retira sa main du malade et voulut s'éloigner. Il sentait avec joie le lien du clan se stabilisateur mais ça il n'en voulait pas.
« Tu es chez toi à présent... mais ne sois pas désolé. C'est trop tard. »
Lucius avait plongé ses yeux sur son fils. Draco s'était levé et regardait à présent par la fenêtre :
« Je te sens...
- Oui c'est le clan. Tu en fait partie, nous t'attendons.
- Tu parles d'un lien de clan ?
- Oui, le lien magique. Soit-dit en passant, maman l'avait sûrement devinée avant toi !
- Il ne peut être forgé que par des personnes qui s'aiment très fort et qui ont un lien spécial... comment c'est possible ?
Draco se mit alors à ricaner amèrement :
« il faut croire mon cher père que vous m'aimez un peu !
- Ce n'est pas de nous dont je parle. Je ne me souviens pas d'avoir jamais aimé passionnément Potter. Et je le sens clairement là. Sa signature magique est imbriquée à la mienne.
- C'est mon compagnon. »
Lucius soupira :
« Ceci explique cela.
Draco sentait la colère affluer...:
« Tu ne poses pas la question pour Severus ?
- Je pense avoir compris...
- je vais envoyer un hibou à mère.
- Oui, s'il vous plaît. »
Drago se leva et fit claquer la porte brutalement.
...
Alors alors !
Je dois avouer que c'est vos petits encouragements qui me motivent à écrire donc n'hésitez pas !
Belle journée à vous ! Pleine de magie !
