Une main glisse sur cette hanche gracile, la seconde relève cette tête qui se défile. Des regards qui s'accrochent et se supplient, l'un fuyant et hésitant, l'autre constant et rassurant. La première est plus grande de peu, mais suffisamment pour que la seconde doive redresser la tête pour la regarder dans les yeux.
Le jeu a duré toute la soirée, maintenant elles sont lassées.
Deux cœurs qui s'emballent, deux corps qui s'embrasent. La musique devient un bruit de fond, reste celui de leur passion. Puissant. Assourdissant.
Sa main qui glisse de ce menton à ce cou diaphane, qui s'attarde sur cette peau profane. La même qui saisit le bas de ce visage, celui qu'elle a pu observer toute la soirée. Ce minois qui l'a laissée sans voix, celui qu'elle voudrait graver sous ses paupières pour ne pas l'oublier.
Une pression plus ferme sur sa hanche et elle est légèrement décollée du mur, cambrée contre ce corps dont elle a pu mémoriser toutes les courbures. Le même qu'elle rêverait de toucher du bout de ses doigts vagabonds, qui répondrait à toutes ses tentations.
Un visage qui s'abaisse, des lèvres qui s'effleurent avec délicatesse. Un souffle qui se précipite, l'autre qui devient erratique.
Mais ce n'est toujours pas le bon moment, elles ont encore besoin d'un instant, il n'y a rien de pressant.
Partant de ses hanches divines, sa main remonte sur ses côtes fines. Doucement, la première exerce une pression sous ce bras fébrile. Délicatement, la seconde effleure sa peau tentatrice, remontant doucement jusqu'à sa nuque provocatrice.
La plus petite verrouille ses poignets derrière le cou de la plus grande, refusant de la lâcher. La main de l'autre tient toujours sa mâchoire, ne pouvant pas la laisser s'échapper.
Je la veux, elle est à moi.
Une pensée qui se perd, une idée qu'elles ne veulent pas taire. Cette pression sur le menton de l'une se fait plus exigeante, celle dans la nuque de l'autre se fait plus accaparante.
La distance est comblée, le temps est arrêté, les dés sont lancés. Le baiser se fait lent, il se fait doux. Elles prennent le temps, elles y prennent goût. Tout n'est qu'instant, tout devient flou.
Cependant, la patience laisse place à l'impatience. La décence s'efface au profit de l'indécence. Le souffle de la première se bloque au fond de sa gorge, en même temps que leur passion se forge.
La nuit s'allonge, la lune laisse place au soleil. Elles se perdent dans un songe, elles ont soudain un sursaut d'éveil. Leur secret restera gravé dans l'astral, gardé dans les étoiles.
Comme un rêve.
Hello !
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UnaRoza 3
