CHAPITRE 22 : Harry, ce héros

— Permission de s'adresser au tribunal, dit Harry.

Son ton indiquait clairement qu'il exprimait, en fait, son intention plutôt que de demander la permission à qui que ce soit. Il allait s'adresser au tribunal, et le tribunal allait l'autoriser, et chaque personne présente dans la pièce allait écouter ce qu'il avait à dire, et en plus s'accrocher à chacun de ses mots, tout cela à cause de qui il était et ce qu'il avait fait si récemment. Il le savait et il l'acceptait comme son dû.

— Vous pouvez parler, Monsieur Potter, dit le chef du panel de sorciers chargé de déterminer le sort de Drago.

Harry prit un moment pour rassembler ses pensées, passant une main dans ses cheveux. Puis il commença à parler sérieusement, lentement au début, mais en accélérant à mesure qu'il savait où il voulait en venir.

— « Les gens ont parlé pour moi toute ma vie, depuis que je suis arrivé dans ce monde quand j'étais enfant. Parlant pour moi comme si je n'avais pas ma propre voix. » Il envoya un regard sévère en direction des procureurs. « Ou bien déformant mes mots… » et maintenant ses yeux croisèrent ceux de Rita, « …quand j'essayais de parler pour moi-même. Je n'ai jamais aimé ça. Qui ici l'aimerait ? » Ses yeux verts balayèrent la salle bondée. « Mais étant enfant, je n'avais pas le choix. Ma voix n'était pas assez forte, semblait-il, pour être entendue d'elle-même. Cependant, c'est le cas maintenant. L'ère où les autres prétendent agir comme mon porte-parole se termine aujourd'hui et ici même. »

— Je vous assure, dit un autre membre du panel, « que nous prendrons en considération tout ce que vous avez à dire. Nous sommes tous à votre service, Monsieur Potter. »

Percy, comme s'il venait d'être forcé de boire un verre de jus de citron pur et non dilué, leva brusquement un doigt en l'air.

— Puis-je souligner, intervint-il de sa voix aiguë et moralisatrice, « que cette intervention n'est pas dans la procédure légale et, en fait… »

— Percy, dit Harry.

Il le dit doucement, mais avec une force si silencieuse que cela arrêta Percy dans son élan et ramena toute l'assemblée au Garçon qui a survécu.

— Tu as déployé beaucoup d'efforts dans les poursuites contre Drago et par extension Hermione, je vois, remarqua alors Harry, presque sur le ton de la conversation. « Tu as toujours été minutieux, même à l'époque où tu essayais de convaincre tout le monde que Voldemort ne représentait aucune menace, et que j'étais simplement un fou délirant pour avoir dit le contraire. »

Un murmure parcourut la salle d'audience. Percy ouvrit et ferma la bouche, comme celle d'un poisson, avec indignation.

— Je trouve intéressant, cependant, continua Harry, « aussi minutieux que tu es dans ces questions, que tu n'es même pas essayé de me demander mon avis, ou celui de ton frère Ron, d'ailleurs… » Ron avait avancé dans l'allée maintenant pour se tenir à nouveau côte à côte avec Harry. Il passa un bras autour de l'épaule du garçon aux cheveux noirs. « … sur ces accusations, qui ferait effectivement de notre meilleure amie une exilée pour le reste de sa vie. Nous aurions été ravie de pouvoir en discuter avec toi, mais je dois dire, Percy, que c'est un diable qui a essayé d'entrer en contact avec toi ces derniers temps. C'est peut-être juste que nous évoluons dans des cercles différents, hein ? Par exemple… nous ne t'avons vu nulle part pendant la bataille, Percy. Où étais-tu ce jour-là ? Ton père s'est battu, tous tes frères se sont battus, même ta mère et ta petite sœur ont fait leur part en gardant les écoliers. Et tu faisais quoi exactement ? »

Percy ouvrit à nouveau la bouche. Encore une fois, Harry l'interrompit.

— « Hermione se battait pour ce en quoi elle croyait. Et Malefoy aussi. Même lui a ça de plus que toi. Malefoy et moi ne serons peut-être jamais amis, mais je le comprends bien mieux que je ne te comprendrai jamais, parce que quoi que tu puisses dire d'autre à son sujet, il est prêt à défendre ses convictions. Toi, Percy, tu es un lâche pur et simple. Et en tant que tel, tu n'as pas le droit d'être ici pour poursuivre deux personnes qui ont toutes deux plus d'honneur que toi. »

Les yeux d'Harry se rétrécirent et se transformèrent en fentes vertes furieuses. Il avait entendu, en entrant dans la pièce, la conclusion frénétique de la plaidoirie finale de Percy, et il bouillonnait de colère. Personne n'avait parlé de cette façon d'Hermione, et encore moins un imbécile hypocrite et bien-pensant comme Percy Weasley. Il baissa la voix presque jusqu'à un grognement.

— Alors pourquoi ne pas laisser Hermione et aller te trouver un endroit agréable et tranquille dans lequel tu pourrais devenir un homme !

— Ouais, ajouta alors Ron, brisant le silence stupéfait qui imprégnait maintenant la pièce. « Et quand tu auras fini avec ça, continue et appelle maman, n'est-ce pas ? Elle pleure pour s'endormir toutes les nuits à cause de toi ! Elle a été capable de gérer tous les autres combattants de la guerre, mieux qu'elle ne peut gérer ta trahison. Elle ne sait pas quoi faire, se blâme, dit qu'elle a dû faire quelque chose de mal. Tu la conduis à la tombe prématurément ».

Percy était maintenant franchement cramoisi. Il venait d'être complètement pris à partie, émasculé, grondé comme un enfant, et ses problèmes familiaux extrêmement privés étaient exposés comme du linge sale, devant des dizaines et des dizaines de personnes, dont beaucoup étaient ses collègues et connaissances du Ministère. Des personnes avec lesquelles il était en contact étroit au quotidien. Comment pourrait-il un jour surmonter cette honte ? Et il n'eut même pas le temps de reprendre ses esprits et de commencer à se défendre, avant qu'Harry ne passe à Marietta et en le congédiant comme un malpropre.

Elle, pour sa part, recula un peu à l'instant où les yeux d'Harry se posèrent sur elle, son indignation irradiant maintenant de lui, par vagues presque tangibles. Si l'on en jugeait par les mots que Percy venait de recevoir, elle pouvait deviner ce qui allait arriver et ce n'était pas bon.

Elle avait raison.

— Marietta, dit Harry.

Contrairement à Percy, elle n'a pas tenté de prendre sa propre défense. Elle releva simplement le menton d'un air de défi, apparemment déterminée à affronter la tempête de colère d'Harry du mieux qu'elle pouvait, en silence.

— Je suis étonné que tu utilises cette stratégie, lui dit Harry, « en ouvrant la voie à la condamnation de Malefoy en détruisant toute chance de sympathie pour Hermione. Détruisant toute chance de sympathie pour Hermione en poursuivant cette supposée trahison envers moi. Je J'ai suivi ce procès dans les journaux ces derniers jours, je sais tout de ce qui se dit. Encore une fois, vous prétendez parler en mon nom, en parlant de la façon dont Hermione m'a traité. Encore une fois, vous n'avez jamais pris la peine de me demander ce que j'ai pensé de tout ça, n'est-ce pas ? » Il fit une pause, secoua la tête. « Et je dois dire que tu as du courage, Edgecombe, plus que Percy, ici, en tout cas pour crier à propos de la soi-disant trahison d'Hermione après ce que tu m'as fait à l'école. »

Un autre murmure choqué parcourut la foule. Rita était sur le point d'avoir un orgasme. C'était absolument le filon des nouvelles sensationnelles qui se déroulaient juste ici devant elle. Le point culminant de sa carrière.

Harry laissa les chuchotements s'apaiser avant de continuer à s'adresser à Marietta, désormais mutine.

— Ta trahison envers moi en cinquième année a été la pire que je n'aie jamais subie dans ma vie. Non pas parce que nous étions particulièrement proches, mais à cause de son caractère complètement insensé et vicieux, et des dommages à vie que cela aurait très bien pu causer. Si tu avais eu ce que tu voulais, j'aurais été expulsé de l'école ! Et si cela s'était produit, je pense que nous vivrions dans un monde très différent en ce moment. Parce que sans le travail de mes deux dernières années à l'école, et la formation supplémentaire que j'ai reçue après Poudlard, pour laquelle je n'aurais jamais été qualifié si j'avais été expulsé, je n'aurais jamais pu tenir le coup sur le champ de bataille. Bon sang, j'ai à peine survécu tel quel. Tu as joué avec le futur de beaucoup de personnes, ce jour-là, Marietta. Et pourquoi ? Hm ?

Marietta semblait déterminée à poursuivre sa démarche de silence provocant, même si elle était désormais aussi rouge que Percy.

Alors Harry répondit à sa place.

— Je vais te dire pourquoi. Tu l'as fait pour avoir l'occasion en or d'embrasser les fesses d'Ombrage, parce qu'elle avait l'air d'être en position de pouvoir. Et je vais te dire autre chose, si les choses s'étaient passées comme tu l'avais prévu, et que j'avais été expulsé de Poudlard, et que Voldemort… » (les neuf dixièmes des personnes présentes dans la salle d'audience grimacèrent à ce nom, malgré le fait que son propriétaire était maintenant mort) « … était encore vivant et au pouvoir aujourd'hui, je parierais sur tous les galions que je possède que tu lui baiserais le cul avec autant d'enthousiasme ! »

Le visage de Marietta se tordit à cela. Elle parvint finalement à émettre un « comment-oses-tu ? » étranglé.

Mais si elle perdait son sang-froid, Harry aussi.

— Comment oserais-je ? Parce que c'est LA VÉRITÉ ! tonna-t-il. « C'est la vérité, Edgecombe, c'est ta façon de fonctionner. Tu découvres où se trouve le pouvoir, et ensuite tu t'y accroches ! Mais je n'aurais jamais su ça à ton sujet sans Hermione, maintenant, n'est-ce pas ? Qu'en penses-tu, devrions-nous dire à ces gens la vraie raison pour laquelle tu ne l'aimes pas ? Il ne s'agit pas de tout ce qu'elle m'a fait, mais de ce qu'elle t'a fait il y a des années. Tu veux voir Hermione en exil pour le reste de sa vie à cause d'une vendetta personnelle parce que c'est elle qui t'a dénoncé à l'école, pour la méchante petite balance que tu es ! »

Marietta perdit totalement son sang frois. Personne ne lui avait jamais parlé de cette façon auparavant et le mot « balance » provoquait toujours en elle une réaction assez violente.

— Tu... tu... salaud ! s'étrangla-t-elle puis, au grand étonnement de toutes les personnes présentes, elle se jeta sur lui et le gifla violemment au visage.

Le claquement de fouet de la gifle, accompagné du flash et du clic de l'appareil photo de Rita capturant l'instant pour la postérité, a ricoché dans la salle d'audience, qui était par ailleurs devenue si silencieuse qu'on pouvait entendre une mouche voler. Harry resta sur place, regardant fixement Marietta, sans rien dire de plus. Il avait fait valoir son point de vue. Marietta, pour sa part, regardant l'empreinte de sa main qui s'épanouissait sur sa joue, réalisa soudain que c'est sa carrière qu'elle venait de gifler. Elle avait giflé le Garçon qui a survécu, le grand héros de la Lumière, qui venait tout juste de sortir de l'hôpital et à peine capable de se tenir debout, à la vue de dizaines et de dizaines de personnes, dans une salle d'audience lors d'un procès dans lequel elle était procureur. C'était un moment et un lieu où elle était censée se comporter avec le plus grand professionnalisme et le plus grand décorum.

Elle devina, et encore une fois avec raison, (ses suppositions affichaient une précision quasi psychique aujourd'hui, semble-t-il) que son mandat d'étoile montante venait de prendre fin brusquement et publiquement de manière humiliante.

Fondant en larmes, elle se retourna et s'enfuit de la pièce.

Harry se tourna vers l'avant de la pièce, s'adressant une fois de plus au panel de sorciers présents.

— Je suis désolé d'avoir créé une scène, dit-il avec un calme remarquable, compte tenu de la façon dont il avait crié quelques instants plus tôt. « Mais j'en ai assez que d'autres me mettent des mots dans la bouche. Je ne le supporterai plus. Les procureurs chargés de cette affaire ont chacun leur propre agenda, qui n'a pas grand-chose à voir avec le fait que justice soit rendue. Et il n'y a pas de justice dans leur proposition de condamner Hermione avec Malefoy. Elle n'a commis aucun crime, elle a combattu dans la bataille finale sous les couleurs de l'Ordre ! De plus, elle est ma meilleure amie et je suis éternellement redevable à Drago Malefoy de l'avoir sauvée. Malefoy a commencé la bataille du mauvais côté, c'est vrai. Et oui, je suis sûr qu'il a tué des gens. Moi aussi. Ron ici aussi l'a fait. Beaucoup dans cette pièce aussi. Aussi tragique que cela puisse être, ce n'est pas un meurtre, c'est la guerre. Et Malefoy a changé d'allégeance avant la fin de la bataille. Il l'a changé à temps pour sauver la vie d'un membre de l'Ordre au péril de la sienne. Je vous demande de bien réfléchir à cela avant de prononcer une sentence contre lui. Et réfléchissez encore à une chose, quoi qu'il arrive entre Hermione et moi, … » ses yeux verts cherchèrent ses yeux marrons et les trouvèrent, « …c'est entre Hermione et moi. Ce n'est l'affaire de personne d'autre, et personne d'autre n'a le droit d'exiger qu'elle soit punie pour cela. Surtout que c'est la dernière chose que je veux. Je ne lui souhaiterais jamais, au grand jamais, qu'elle soit malheureuse ou en danger. Alors, euh, … » et maintenant, tout d'un coup, la façade du héros se brisait et il redevenait le bon vieux Harry, aussi mal à l'aise aux yeux du public qu'il ne l'avait jamais été, fatigué, blessé aussi. « … c'est ça, alors. Une condamnation à perpétuité dans la prison d'Azkaban ne doit pas être prise à la légère. Et aucune personne innocente ne devrait jamais en souffrir. Hermione ne mérite pas ça. Euh, merci. »

Il s'appuyait à nouveau lourdement sur Ron, ayant épuisé presque toutes ses réserves. Il y avait un banc vide à proximité, et Ron s'y dirigea, emmenant Harry avec lui, mais ils n'avaient pas fait deux pas avant qu'Hermione ne soit sur eux, s'étant précipitée de son siège, incapable de se contrôler un instant de plus. Elle se jeta dans leurs deux bras, les renversant presque, et ainsi le trio fut réuni, au milieu d'une salle d'audience pleine de spectateurs désormais complètement abasourdis. Hermione avait le visage rouge, les cheveux ébouriffés et les yeux débordants d'émotion, enroulant ses bras autour de leur cou, murmurant des mots qu'eux seuls pouvaient entendre, des mots d'amour et de gratitude, sans aucun doute. Puis Ron et Harry la retenaient, d'abord hésitants. Harry en particulier ayant l'air de ne pas savoir quoi faire avec elle. Mais ensuite de plus en plus serrés jusqu'à ce que ce soit presque une étreinte féroce à trois, cela devint une démonstration d'amitié qui leur avait duré près de la moitié de leur vie. Hermione baissa la tête jusqu'à ce que les trois fronts s'entrechoquent, les cheveux bruns se mêlant aux cheveux roux se mêlant au noir.

Les cheveux argentés restaient à une légère distance, observant ces événements avec un mélange d'envie et de profond soulagement, tandis que l'appareil photo de Rita cliquait et clignotait, cliquait et clignotait.

— Nous sommes parvenus à une décision concernant les conséquences des actions de Monsieur Malefoy avant et pendant la Grande Bataille, déclara gravement le chef du panel, en regardant Drago où il se tenait, stoïque et sans expression, prêt à entendre son sort, « Pas d'erreur, nous pensons que les conséquences de ses actes ne doivent pas rester impuni. »

Cela ne provoqua aucune réaction visible de la part de Drago, mais il y en avait d'autres dans la salle d'audience dont les émotions étaient plus transparentes que les siennes. Percy, pour sa part, où il se tenait maintenant comme seul représentant de l'accusation, se redressa et se lissa un peu, l'espoir rétabli d'avoir finalement fait valoir sa cause. Hermione, de retour à sa place parmi les spectateurs, maintenant avec Harry et Ron à ses côtés, poussa un petit halètement blessé et releva son menton un peu plus haut, déterminé à être forte comme son amant, mais visiblement dévasté. Ron enroula un bras autour d'elle et la tira pour la maintenir serré à ses côtés. Rita s'assit en avant et se lécha les lèvres avec anticipation. Elle espérait que la sentence serait dure ne serait-ce que pour faire tomber cette petite Granger d'un cran ou deux, et comme Rita adorerait être témoin de cela.

Tout le monde dans la pièce attendit en retenant son souffle.

Après une pause dramatique pour laisser ses mots pénétrer, le sorcier en chef continua.

— « Nous avons cependant soigneusement étudié les paroles de Monsieur Potter et avons constaté qu'elles contenaient à la fois sagesse et vérité. Nous ne pouvions pas, en toute conscience, envoyer une personne innocente à la prison d'Azkaban, et Mademoiselle Granger est ici une partie innocente. Les décisions qu'elle a prises concernant sa vie amoureuse, aussi peu judicieuses soient-elles… » Hermione se raidit et serra les dents. De toutes les choses arrogantes et critiques à dire, qui pensait-il qu'il était… « ne justifient en aucun cas une peine d'emprisonnement à perpétuité. Comme il existe, comme nous le savons tous maintenant, un lien irréversible entre Mademoiselle Granger et l'accusé, nous ne pouvons pas lui imposer une telle peine sans la condamner au même sort. De plus, nous pensons que sa décision, dans le feu de l'action, d'abandonner les Mangemorts et de sauver la vie de Mademoiselle Granger était sincère et non, comme certains voudraient nous le faire croire, simplement un dernier effort pour éviter une peine de prison. En la défendant contre les autres Mangemorts et en la mettant en sécurité, il a fait beaucoup pour atténuer ses péchés antérieurs. Par conséquent, sa sentence sera la suivante : Monsieur Malefoy doit se soumettre à un an d'assignation à résidence, à l'adresse de Mademoiselle Granger à Pré-au-lard, à partir de huit heures ce soir. Les archives montrent que cette propriété consiste en un cottage de trois chambres avec petit jardin. En aucun cas elle ne doit être agrandie ou améliorée par magie jusqu'à ce que la sentence prenne fin. Il sera autorisé à quitter son domicile une heure par semaine, pour transplaner directement et exclusivement à l'hôpital Sainte-Mangouste dans le but de rendre visite à sa mère, qui y est une patiente de longue durée. De plus, il se verra infliger une amende de cinq millions de gallions, qui seront ensuite placés dans le fonds de bourses de Poudlard pour les orphelins de cette guerre et d'autres étudiants méritants. »

Le chef sorcier s'arrêta à nouveau et regarda autour de lui dans la pièce. Le seul bruit était le grattement furieux de la plume de Rita Skeeter.

— Ce sera tout, a-t-il déclaré. « Monsieur Malefoy, c'est maintenant… » Il baissa les yeux sur sa montre à gousset, puis revint sur Drago, qui croisa son regard avec un regard fixe « … deux heures et demie de l'après-midi. Cela vous donne cinq heures et demie. Une demi-heure pour régler toutes vos affaires qui doivent être réglées avant que votre peine ne soit imposée. Cela inclura, bien sûr, le paiement de votre amende. Un examen rapide des dossiers financiers récents de Monsieur Malefoy suggère à ce tribunal que vous devriez être capable de la payer immédiatement et dans son intégralité. Vous ne voudrez pas être arrêté devant votre domicile après huit heures du soir, alors je vous suggère de d'être coopératif. Ce tribunal est maintenant ajourné. Bonne journée »