JOUR 3 :

Pottertober : "Ca n'existe pas le quai 9 ¾ ..."

Kinktober : "Loup-Garou"


POTTERTOBER

3 Octobre | Sptifire | 491 mots.

— De toute façon ça devrait pas être le quai 9 ¾, ça devrait être le quai 9 ½ !
— Oh nooon…
— Bah oui, tu peux grogner James, mais la barrière elle est entre les quais neuf et dix, au milieu, pas plus proche du quai dix que du quai neuf à ce que je sache.
— Je sais, mon amour, vraiment, je sais. Tout le monde sait.
— Je crois que c'est le premier truc que j't'ai entendu dire de toute ma vie, ajouta Sirius d'un air songeur.
— Oooh, j'me souviens de ça, répondit James avec un sourire rêveur.
— Ah, c'est bon, j'ai retrouvé Teddy ! s'écria Remus en tapotant l'épaule de Sirius.
— Cassie est avec lui ?
— Hmm… Je la vois pas.
— C'est possible qu'elle soit avec Harry, les rassura Lily en haussant les épaules, tu sais à quel point elle rêve d'être à Gryffondor.

Remus ne s'était jamais imaginé père, entre sa lycanthropie et son orientation sexuelle, l'idée lui avait simplement paru improbable. Puis Teddy était arrivé, presque par erreur. James et Sirius travaillaient encore au Bureau des Aurors à l'époque, alors que Remus entamait à peine la fin de sa formation pour devenir Professeur. L'enquête en cours les avait amenés à un trafic d'enfants et Teddy avait fini par atterrir entre leurs mains. Le gamin de trois ans, métamorphomage, portait naturellement le regard gris des Black et Sirius avait été incapable de le rendre à l'orphelinat qui se chargea du reste de ses compagnons d'infortune. Sept ans plus tard, Remus avait rencontré Cassiopée dans le même orphelinat. Âgée de six ans, la gamine avait été mordue l'année précédente et abandonnée par ses parents. Entre son nom et sa condition, Remus n'avait même pas eu à réfléchir. — Moomy ! Il se retourna brusquement quand un petit corps s'écrasa contre sa hanche. Sa fille avait enroulé ses bras autour de sa taille et levait vers lui son regard brun. Il s'accroupit pour se mettre à sa hauteur tandis que Sirius s'acharnait à essayer de convaincre Teddy que ses cheveux n'avaient pas besoin d'être jaune canari pour fêter la rentrée.

— Moomy, est-ce que c'est vrai qu'on peut influencer le Choixpeau ?
— Qui t'as dit ça ?
— Dadfoot.

Il sourit.

— Il a raison. Tu sais que toute la famille de Dadfoot a été à Serpentard et qu'il a été à Gryffondor, hein.
— Oui, même oncle Reg.
— Même ton oncle Regulus, oui. Si tu ne veux vraiment pas aller dans une maison… Le Choixpeau prendra ton choix en compte.

Un sourire mutin étira ses lèvres et il jeta un regard à Sirius qui les observait avec un regard plein de tendresse.

— Puis au pire, t'as qu'a lui dire que s'il t'envoie pas où tu veux aller, tu viendras le chercher le soir de la pleine Lune avec ton père.
— Trop bien, s'écria-t-elle d'une voix pleine d'excitation.

Le rire de son mari résonna derrière lui et il ricana en regardant les yeux écarquillés de sa fille. Minerva n'était définitivement pas prête pour elle.


KINKTOBER

3 Octobre | Golden. | 500 mots | Wolfstar
Tw : Primal play

Le souffle court, la peau couverte d'un voile de sueur, la terre meuble sous ses pieds nus, l'odeur d'humus et du vert acide des feuilles, Sirius courait. Un sourire dément aux lèvres, sa baguette à la main, il repoussa les branches qui se mettaient en travers de son chemin, sauta par-dessus une racine et laissa fuser son rire.

Un aboiement dans la nuit.

Il s'arrêta contre le tronc d'un pin et prit quelques inspirations précipitées en tendant l'oreille. Son pouls battait à ses tempes, ses mains tremblaient, contre son dos nus, l'écorce était rugueuse et lui paraissait tiède. Vivante. Un frisson secoua son échine et il se concentra sur le bruit de la brise qui secouait les branches avec légèreté. Il n'entendit rien d'anormal, mais tout son corps était tendu comme un arc.

Il se sentait proie. L'œil du prédateur, comme celui de la lune quasiment pleine, braquée sur sa silhouette pâle. Sa langue vint cueillir la goutte de transpiration qui s'accrocha à la commissure de ses lèvres et il ferma les yeux, les sens aux aguets. Une branche craqua et il détala comme un lapin. Ses pieds martelaient le sol meuble et humide, la forêt toute entière, immense organisme, semblait haleter avec lui alors qu'il poussait ses poumons jusqu'au bout de leurs capacités, que les muscles de ses cuisses lui hurlait de s'arrêter et que son cœur venait cogner contre ses côtes avec l'énergie du désespoir. Il tourna la tête et chassa les cheveux qui s'accrochèrent dans ses cils pour guetter son poursuivant quelque part derrière lui.

— Ompf…

Il serait tombé, le cul dans les feuilles, sans la main qui se referma sur son poignet et l'empêcha de basculer en arrière. La bouche grande ouverte sur une respiration inutile, il leva les yeux. Il traversa l'étendue martyrisée d'un torse couvert de cicatrices argentées, caressa une clavicule trop marquée et une bouche aux lèvres pleines et s'arrêta plus haut.

Or.

Les yeux de Remus – non, de Moony – comme deux Galions braqués sur lui. Les pupilles dilatées par l'obscurité et une faim dévorante qui fit se hérisser les poils sur ses bras et sa nuque. Une canine apparut, pour presser contre la lèvre inférieure du sorcier qui inclina la tête sur le côté avec lenteur. Il n'y avait pas grand chose d'humain chez Moony à ce moment-là. Un grondement sourd ronronna dans sa poitrine et les genoux de Sirius flageolèrent.

— Heya, Moony… souffla-t-il entre deux halètements.

Les lèvres de son amant s'étirèrent en un sourire carnassier et il se pencha pour humer les cheveux pleins de brindilles de Sirius. L'angle de sa mâchoire frotta contre sa tempe. Marquage. Ses lèvres effleurèrent le pavillon d'une oreille et un frémissement le secoua. La seconde main de Moony glissa le long de son torse, le pouce s'enfonça dans sa hanche avant que les doigts s'enroulent autour de l'érection qui ne l'avait pas quitté depuis qu'il avait commencé à courir, nu, dans les bois.

— J't'ai attrapé, gronda Remus.
— Oui…
— Et maintenant, tu m'appartiens.
— Toujours, Moony.