Pottertober : "Tu es forcément un Weasley"
Kinktober : "Cockwarming"


POTTERTOBER

4 Octobre | Meetings. | 499 mots

— Ah… Ça, c'est forcément une Weasley !

Lily sursauta. Elle dut lever le nez pour croiser les regards pétillants de malice des deux garçons qui la toisaient. Appuyé d'une épaule contre chacune des parois du couloir, il l'observait avec attention. Le premier avait les cheveux peignés avec soin, un visage aristocratique et les yeux de la couleur des ciels d'orages. Le second… Le second avait dû se coiffer avec un pétard, portait une paire de lunettes qui couvrait des yeux noisette et avait déjà trouvé le moyen de faire une tâche de chocolat sur son menton. Elle renifla et essuya sa joue du dos de la main. Elle n'avait aucune idée de ce qu'était un Weasley. Avec sa chance, c'était sûrement une nouvelle insulte magique. Elle pinça les lèvres.

Elle était montée dans le train trois heures plus tôt, accompagnée de Severus qu'elle avait quittée, il n'y avait pas dix minutes. Les joues écarlates et les yeux pleins de larmes, elle devait faire peine à voir, assise par terre au milieu du couloir après avoir fui en catastrophe le wagon dans lequel ils avaient trouvé une place. Un garçon du nom de Rosier l'avait insulté et elle ne l'avait compris qu'en voyant le regard gêné de Severus. Qui avait dû lui expliquer tout bas ce qu'avait voulu dire l'expression employée par le garçon et pourquoi elle ne pouvait donc pas s'installer dans le wagon avec eux.

— C'est pas une Prewett en tout cas.
— Hmm…

Le garçon qui portait des lunettes se pencha vers elle, les sourcils froncés.

— Pourquoi tu …
— C'est pas parce que je comprends pas de quoi tu m'insultes que j'peux pas comprendre que tu le fais ! lui cracha-t-elle au visage.

Il recula d'un coup, les yeux écarquillés et la bouche entrouverte. Un bafouillement lui échappa alors qu'il repoussait ses lunettes sur son nez et passait une main dans ses cheveux trop ébouriffés.

— Ça va bien deux secondes de se moquer des gens qui sont pas…

Elle agita une main vers les deux garçons, le souffle court et les joues rouges de colère.

— … Comme vous, là !

La porte du compartiment s'ouvrit juste à côté d'elle et une tête blonde en jaillit. La jeune fille ne portait pas de cravate et semblait avoir l'âge de Lily. Derrière elle, un troisième garçon se redressa pour voir par l'ouverture de la porte.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Rien, juste James et son nouveau meilleur pote qui reviennent des chiottes et qui… Merlin… Pourquoi tu pleures ?

Lily se renfrogna et recula.

— Pour rien, marmonna-t-elle.

Elle ignora la main que la jeune fille tendit dans sa direction et l'expression inquiète qui s'étala sur ses traits. Si elle était amie avec eux, elle ne tarderait pas à lui jeter des insultes au visage elle aussi. Lily se détourna et s'éloigna d'un pas lourd en ignorant les appels derrière elle. Elle avait été si contente de recevoir sa lettre, presque en même temps que Severus, mais après tout… Peut-être que Poudlard n'était pas pour elle.


KINKTOBER

4 Octobre | Hush. | 498 mots | Drarry.

— POTTER !

Harry roula des yeux et se repoussa dans son siège quand la porte de son bureau s'ouvrit avec fracas. Draco et Ron se tenaient dans l'encadrement, l'air aussi énervé l'un que l'autre. Il les invita à entrer d'un geste de la main et attendit.

—Est-ce que tu veux bien expliquer à ton meilleur ami qu'il n'est pas absolument nécessaire de stupéfixer sa cible avant de la ligoter ?
— C'est la procédure, Malfoy !
— La procédure, mon cul, oui ! C'est inutile et ça rajoute du travail à tout le monde !
— Ou, bah c'est comme ça qu'on…

Harry soupira lourdement et ses paumes s'abattirent sur le bureau. Draco énervé était sa némésis. Il sentait déjà le pantalon de son uniforme se resserrer entre ses jambes. Il se mordit la lèvre inférieure.

— Ron a raison.
— QUOI ‽

Ron ricana et tira la langue à Draco, ce qui ne fit que l'énerver davantage. Harry se demanda l'espace d'une seconde si son meilleur ami avait conscience du rôle qu'il jouait, régulièrement, dans la vie sexuelle des deux personnes présentes dans la pièce.

— Et sur ce, j'me tire, j'dois manger avec 'Mione.

La porte claqua derrière lui et Harry se trouva face à un Draco fumant de colère. Les joues rouges, quelques mèches retombant sur son front. Harry s'empara de son col et plaqua sa bouche contre la sienne.

— Va falloir que tu trouves d'autres excuses, Draco, souffla-t-il contre ses lèvres en laissant sa paume glisser jusqu'à l'érection qui déformait son pantalon.

Il ne reçut qu'un grognement en guise de réponse. Grognement qu'il transforma en gémissement plaintif quand ses dents s'enfoncèrent dans la lèvre inférieure de Draco et qu'il tira sur ses mèches pâles.

— Puisque t'es pas foutu de te taire et d'accepter quand t'as tort. On va te faire garder le silence d'une autre façon. Hein ?

Il croisa le regard aux pupilles dilatées et aux paupières lourdes de Draco qui hocha la tête avec véhémence. Un rire sombre lui échappa et il se laissa retomber dans son fauteuil.

— Viens là, sale gosse.

Draco se laissa tomber à genoux et rampa entre les jambes de Harry. En quelques secondes, il était enfoncé entre les lèvres de son amant et à peine une minute plus tard, Harry fit disparaître le pantalon de Draco. De là où il était, il apercevait à peine la base du plug vert émeraude niché au creux des reins du sorcier. Draco haleta quand Harry claqua des doigts et qu'une vibration sourde monta dans la pièce.

— Silence, on a dit, mon cœur.

Draco traça du plat de la langue la veine qui ressortait à la base de son sexe et Harry rejeta la tête en arrière en activant le timer qui s'illumina au-dessus de leurs têtes. Ils avaient dix minutes. Il claqua à nouveau des doigts et la vibration s'accentua, tirant un couinement à Drago qui s'agrippa à ses cuisses pour ne pas bouger.

— Garde-moi au chaud jusqu'à la fin du timer et promis… Promis, j'te donnerai ce que tu veux après.


4 Octobre | Reading. | 500 mots | Wolfstar
TW : Soft Dom/sub

La pièce était plongée dans la pénombre. Seules les flammes ronflantes dans la cheminée et la bougie qui reposait sur le guéridon nimbaient les lieux d'une lueur chaude et dorée. La quiétude d'une soirée d'hiver régnait. De celle qu'on ne trouvait que quand les bruits du monde se retrouvaient bâillonnés par la gangue de neige qui venait tout recouvrir de son silence cotonneux. Quand l'air se faisait piquant de froid, que les lèvres s'engourdissaient sous les caresses de la bise et que l'odeur chaude des cheminées se déposait partout.

Dans la pièce, les sons semblaient tout aussi étouffés qu'à l'extérieur. Le craquement des bûches dans l'âtre, le crissement d'une page qui se tournait, le claquement d'un verre qu'on reposait sur une table cirée et une voix rauque qui lisait à voix haute.

— Arrête de bouger…
— Ngh…

Remus humecta son index d'un coup de langue et tourna la page de son roman. Le menton posé sur l'épaule de Sirius, les avant-bras appuyés sur ses hanches, il inspira profondément. Un frisson secoua l'échine contre laquelle s'appuyaient ses poignets et il gronda.

— … Pads.

Le cliquetis de l'attache métallique du collier résonna brutalement dans la pièce quand Sirius extirpa son visage du creux du cou de Remus. Même l'odeur délicieusement masculine de la peau du sorcier et celle plus douce de la laine ne suffisait plus. Il prit une inspiration tremblante, ses mains s'accrochant aux épaules de son amant.

— Moony…

Il se redressa pour pouvoir croiser le regard de Remus et couina de façon pitoyable quand le changement de position pressa fermement contre sa prostate. Il déglutit, jeta un regard entre eux, sur la tâche humide qui marquait l'avant du pull vert feuille de Remus, sur son torse sur lequel fleurissaient les marques violacées, trace de dents ou de lèvres.

— Moony… S'il te plait…

Remus, dont les muscles maxillaires tressautaient à intervalles irréguliers, conserva une expression neutre en caressant tendrement le bas du dos de Sirius.

— Pads, tu m'as promis que je pourrais finir mon chapitre, que t'avais besoin de moi, mais que tu serais vraiment silencieux et que tu me laisserais lire.
— Mais ça fait mille ans !

Un rire échappa à Remus qui jeta un œil à l'horloge de la cheminée.

— Ça fait même pas dix minutes…
— Tu mens !
— Nan, t'as juste pas de patience.

Un gémissement piteux échappa à Sirius quand Remus bougea dans son siège. Ses hanches ondulèrent à quelques reprises et il lapa la peau rougie de la gorge de son amant avec empressement.

— S'te plait, Moony… S'te plait…

Remus ferma les yeux et laissa sa tête retomber contre le dossier du fauteuil. Sa main libre se referma sur la hanche fine de Sirius, son pouce pressant contre l'os saillant. Quelques secondes plus tard, le calme de la pièce fut troublé par le bruit sourd d'un livre en rencontrant le parquet avant qu'un long gémissement ne traverse la quiétude.

— Tu. Es. Profondément. Insupportable. Remus ponctua chacun des mots d'un coup de reins qui tira un gémissement exalté à Sirius.