Chapitre 13 : Fever

Le soleil était haut dans le ciel et assommait de ses rayons la grande métropole. Le lycée allait se terminer, il restait à peine quelques épreuves, soit des formalités pour Alicia et Alphonse avant de passer dans la classe supérieure. À l'exception d'une seule, qu'Alphonse appréhendait un peu plus. Le quatuor avait donc décidé de soutenir Al et de l'aider dans sa préparation. Et donc, Serena et Edward marchaient plus ou moins joyeusement vers leur destination.

- J'aime pas la piscine, grommela Ed

- Ah tiens c'est original ça ! Réagit Serena

- De quoi ?

- Toi. Qui râle. Je m'y attendais pas du tout.

- Ben quoi ? C'est nul. Ça pue. Ça glisse. Ça mouille. C'est nul

- J'aime bien moi la piscine. J'y vais souvent. C'est complet comme sport

- Mouais

- Faut s'entretenir jeune homme

- Je m'entretiens. En faisant du vrai sport !

- Genre quoi ?

- La bagarre c'est un bon sport complet

- Évidemment… en attendant, c'est pas l'épreuve que les enfants passent pour l'école

- Les enfants ? Tu parles de Al et Alicia ?

- Non, je parle d'Alphonse et Ali. Et oui, c'est nous les tuteurs légaux donc c'est eux les enfants. J'ai fait la bonne maman je leur ai apporté un goûter !

- T'as apporté un goûter ? S'étonna Edward, qui comprenait rien à la tournure que prenait la conversation

- Oui. Des croissants

- Oh je peux en avoir un ?

- Non, t'es pas l'enfant toi. T'es le papa et le papa il a pas de croissant

- Je veux pas être le papa si c'est toi la maman

- Tu dis ça parce que tu m'as pas encore vu à moitié à poil

- Hein ?

Serena lui fit un clin d'œil avant de pousser la porte de la piscine locale. Elle riait encore de sa blague quand ils arrivèrent à la caisse

- Attends c'est moi qui paye, Dit elle

- Encore ?

- Fais pas le vexé. Je suis pas prête de déclarer banqueroute. Me semble que vos moyens sont pas illimités

- Et les tiens si ?

- Tant que mon connard de père est pas réapparu, c'est tranquille.

- Et si il réapparaît ?

- Alors on aura un corps à faire disparaître

- Ali ! Héla Serena dans la moiteur du vestiaire

- Hey ! Salut frangine ! C'est sympa d'être venu nous aider

- C'est normal. J'aime bien la piscine. J'ai du traîner Ed par les oreilles par contre.

- Il est plutôt dojo que piscine je crois, Sourit l'adolescente

- Il est plutôt relou surtout. Je me change et on y va ?

- C'est mieux si t'entres pas en basket effectivement

- Tu te moques pas d'Alphonse hein ? tu promets ? Supplia Alicia

- Mais enfin pourquoi je me moquerai de lui ?

- Il a une condition physique particulière. Tu te souviens comme il était maigre au début ? Donc pas de blague !

- Promis !

- Tout le monde peut pas être gauler comme toi ! Ajouta Alicia en zieutant sa grande soeur

- Tu me trouves bien ? Dit Serena en se trémoussant légèrement dans son maillot de bain

- Je te trouve très bien et tu te trouves toi même très bien. T'es bonne et tu le sais !

- Certes. T'es quand même pas mal non plus… t'as même plus de masse musculaire, t'es plus harmonieuse !

- Tu rigoles ? Je suis gaulée comme une gamine. T'as des formes partout.

- Justement un peu trop… faut que je fasse gaffe à mes glucides.

- Roh ta gueule

- C'est cool, t'as bien pris du poids ! Dit Edward en regardant son petit frère avec soulagement

- Oui je suis content… mais j'ai du mal encore… je manque très vite de souffle… ça change de l'armure, rigola Alphonse

- Tu pouvais pas te baigner non plus en armure…

- J'aurai coulé !

- Et t'aurais surtout effacer ton sceau !

- Ah ! Je crois qu'ils arrivent ! S'exclama Alicia

Serena se retourna et haussa un sourcil. « Ah tiens ça c'était inattendu » pensa t'elle

- Tu te rappelles que t'as promis de pas te moquer ! Gronda Alicia

- Non mais je me moque pas. La, tu vois je les regarde qui marchent. Je regarde. Je regarde. Et je me moque pas. Je me moque pas. Du tout.

- Tu regardes longtemps quand même…

- Hum ?

- C'est pas Alphonse que tu regardes… Devina Alicia

- Si ! Enfin non ! Enfin je sais pas qui veux tu que je regarde ?

- Non mais faut admettre qu'il est gaulé aussi, Edward

- Hein ?

- Pas mon délire mais pas mal. Je comprends que tu regardes. Surtout que ça fait longtemps que… voilà quoi…

- Depuis que t'as une vie sexuelle, t'es d'un culot toi… Persifla Serena

- Faut que tu te rappelles de respirer régulièrement Al…

- Je sais grand frère ! Je sais… ah tiens les filles sont là bas !

- Ah je les vois p… ah oui je les… vois…

- Elle est quand mignonne ma copine non ? Frima Alphonse après un silence

- Ouiiiiiiiiiii… tout à fait, souffla Edward

« Ça va être plus compliqué que prévu… j'aime pas la piscine… »

- Regarde pas trop quand même… Taquina Al

- Non non c'est pas elle que je regarde

- C'est qui alors ?

- Hein ? Personne. Je regarde personne.

- T'as le droit de dire que tu regardes Serena

- Hein ? Pas du tout !

- Tu serais bien le seul dans le bâtiment

- Non mais pas. Du. Tout.

Les deux fratries se rejoignirent et les deux cadets (après un bisou rapide) commencèrent à expliquer le programme d'entraînement pour bien préparer l'épreuve. Pendant les débats, Ed et Serena avaient quelques troubles de la concentration. Si les premières fois, les regards inquisiteurs restaient discret, Edward finit par se faire gauler. Il rosit et détourna le regard. Serena eut un sourire amusé. Quelques secondes après, il regarda à nouveau dans sa direction et il constata rapidement qu elle aussi se rinçait l'œil. Sauf qu'elle ne sembla gênée d'avoir été surprise.

- Hey ! Vous êtes attentifs vous deux ?

- Bien sûr.

- Tout à fait. J'ai tout compris.

- Bon ben on commence à s'échauffer chacun dans une ligne alors ?

Les deux cadets partirent, pleins de bonnes volontés. Edward et Serena continuaient à se regarder (dans les yeux) et Serena lui dit :

- Je t'avais dit

- Que ?

- Tu changerais d'avis quand tu m'aurais vu à moitié à poil

- J'ai pas changé d'avis.

- Vraiment ?

- Non, je le savais que t'étais gaulée… toi par contre tu viens de découvrir que je le suis aussi

- Y'a des bonnes surprises dans la vie

- Sans rire ?

- Ben, qu'est ce que vous attendez ? S'écria Alphonse au loin

- J'y vais en premier ? Dit Serena, avec un sourire amusé

- Vas y, je te regarde

- Je sais… on fera l'inverse au retour ?

- Si tu veux mais je serai trempé, t'auras une meilleure vue c'est pas juste

- Je vais marcher doucement

- T'es bien brave

- Une raison qui fait que j'aime pas la piscine. Faut se sécher les cheveux. Grommela Edward

- Y'a rien qui sauve la piscine à tes yeux ? Vraiment ? Demanda Serena avec un sourire malicieux

- Bof. C'était pas pire que ce que j'anticipais. Mais pas ouf

- Pas ouf ? S'exclama Serena, outrée

Edward haussa les épaules avec un sourire amusé à son tour.

- Le prends pas mal, Réna… Persifla Ed

- T'as dit que t'aimais bien la bagarre comme sport ? Demanda Serena

- Tu veux qu on se batte ?

- Pourquoi pas ?

- Me fais pas rire…

Serena lui tendit une main ouverte et lui dit :

- Prochaine opportunité, bagarre ?

- Bagarre ! Dit Edward en lui serrant la main

Alphonse et Alicia regardaient la scène, perplexes.

- Ils viennent de se promettre de se battre ?

- Je crois…

- Ils sont désespérants…

- C'est pas de ce genre d'exercice physique qu'ils ont besoin, Grinça Alicia

- Rooooooh…

Le passage d'année se fit sans problème pour les cadets et un bilan de l'année s'imposa. Alicia et Alphonse sortaient ensemble depuis plusieurs mois et se trouvaient très heureux. Ils étaient évidemment passé en dernière année de lycée et on leur demanda de réfléchir sérieusement à leur orientation future. Alicia envisageait de faire Science Politique, au grand plaisir de sa sœur, qui la voyait parfaitement dans ce genre d'environnement.

- Elle est trop douce, trop optimiste... Disait George, bien inquiet

- Il en faut, des optimistes dans ce genre de milieu...

- J'espère juste que ça ne va pas l'abimer

Alphonse lui, n'avait aucune idée de quoi faire après le lycée. Ses professeurs voulaient le pousser vers l'ingénierie mais, si il se savait parfaitement apte à faire ce genre de métier, il disait préférer un métier où il serait utile aux autres.

Serena, à la grande surprise de George, passa ses partiels en fac de psychologie et elle les obtint haut la main et entra en deuxième année, avec toujours la volonté d'éviter autant que possible de se rendre en classe. Edward, qui avait erré dans son sillage pendant un an, s'était motivé pour s'inscrire en faculté de sciences physique. Serena fut déçue de perdre son partenaire d'errance.

- On a pas tous la chance d'avoir un patrimoine, Votre Altesse. A un moment, il va quand même que je me trouve un emploi... C'est mieux quand on a un diplôme.

- Je peux te payer ! Pour rester trainer avec moi. J'ai le budget

- Non mais tu me prends pour ton boy ?

L'épisode de la piscine n'avait semblé rien changer entre eux dans un premier temps. Les joutes verbales et les échanges passionnées sur les sujets de pop culture continuaient. Il y avait juste une légère tension par moment, à peine perceptible. Et tout les deux commencèrent à faire des rêves. Serena en parla rapidement à sa sœur, qui s'inquiétait des sommeils agités de son ainée.

- Je fais des rêves bizarres

- Ah mince. Des cauchemars ?

- Non. Pas vraiment. Des rêves bizarres...

- Mais des rêves bizarres biens ou des rêves bizarres nuls ?

- Mmh. Le jury a pas encore statué sur cette question.

Les deux sœurs commencèrent à organiser leurs premières vraies vacances. Il y eut des débats mais elles se décidèrent pour une petite station balnéaire où elles s'étaient rendues enfant. Elles travaillèrent les garçons au corps pour les pousser à accepter de partir avec elles et de se laisser entretenir. A un moment, lors d'un repas, Alphonse demanda :

- Mais... vous êtes riche à quel point ?

Serena donna un chiffre qui fit s'étouffer Edward et ils eurent d'un coup moins de scrupule à accepter de partir en vacances tout frais payé. A ce moment là, la tension augmenta sensiblement.

Ils partirent sur le bord de mer, ce qui fut un vrai émerveillement pour les frères Elric qui n'avaient jamais eu l'occasion de voir la mer, leur pays natal étant continental. Bains de mer, bains de soleils, soirées passées autour d'un barbecue ou dans des bars, ils semblaient tous gouter à une vie d'insouciance pour la première fois. Tout était doux, tout était léger, tout était fun. Au fil du temps, l'atmosphère semblait se remplir d'une certaine sensualité et chacun avait la sensation que sa peau lui brûlait doucement. Alicia vint voir sa sœur un matin et lui dit :

- Tu sais quand tu m'avais dit qu'un jour ÇA deviendrait bien...

- Ouiiiii ?

- Et que je me rendrais compte que ce je pensais être bien à l'époque, ça l'était pas tant que ça...

- Oui oui. Et ?

- T'avais raison...

- Ah ah ah ! J'ai toujours raison, faut écouter sa grande sœur.

Alphonse et Alicia furent les témoins légèrement inquiets de l'intensité qui augmentait entre leurs ainés. Ils se cherchaient sans cesse, bien plus que d'habitude. Les conversations étaient pleines de sous entendus, les rapprochements physiques bien plus nombreux. Il semblait évident pour tout le monde, y compris Ed et Serena qu'il allait se passer quelque chose. Mais par jeu, ils faisaient monter la pression et jouaient sur la frustration de l'autre dès que possible. L'équilibre fut alors boulversé par l'arrivée d'une des meilleures amies des deux sœurs : Gabrielle.

La jolie blonde était sortie d'Eden School en même temps qu'elles et avait rejoint l'armée comme beaucoup d'autres. Mais son expérience s'était mal passée, elle ne supportait pas la teneur des ordres qu'on commençait à lui donner et avait quitter les rangs de l'institution quelques semaines avant. Serena et Alicia avaient alors proposée à leur amie de venir passer quelques jours avec eux. Gabrielle était alors en pleine crise existentielle et n'avait pas croisé un homme sans treillis depuis des mois. L'ambiance explosive de la villa et le physique avantageux d'Edward avaient agit comme un catalyseur. Gabrielle n'avait pas joué au même jeu que Serena, elle n'avait d'ailleurs joué à aucun jeu et avait été beaucoup plus frontale. Ed en avait été déstabilisé mais aussi flatté. Son manque d'expérience commençait à lui peser et il semblait tout à fait raisonnable de se poser la question de si le jeu entre Serena et lui allait en rester un ou non. Il se laissa alors un peu porter, sans trop réfléchir mais sans aller plus loin que le flirt appuyé. Serena fut alors profondément blessée, ce qui causa une crise. Et alors que Gabrielle était présente depuis deux jours, elle la confronta maladroitement. Gabrielle se défendit et finit par lui dire :

- Non mais c'est ton mec ou pas ?

- Non c'est pas mon mec. C'est le frère du mec de ma sœur

- Et donc ? Parce qu'on est amie, je dois deviner que faut pas toucher au frère du mec de ta sœur ?

- Peut être...

- Ça n'a aucun sens Réna ! Se récria Gabrielle

- Je sais bien que ça n'a aucun sens ! Répondit Serena sur le même ton

- Ben alors ? Si tu le kiffes, vas y, saute le !

- C'est plus compliqué que ça

- Non, ça l'est pas. Il te plait, alors assume et vas-y. Il te plait pas, alors laisse moi y aller. C'est aussi simple que ça.

Par loyauté toutefois, Gabrielle réfréna ses ardeurs envers Edward, tout en restant sympathique et amicale. Durant la soirée qui suivit la conversation, ils se rendirent sur le Vieux Port pour profiter des bars ouverts tard dans la nuit d'été. Refusant de jouer la scène des deux amies qui se déchirent autour d'un mec et constatant que Gabrielle discutait toujours avec Edward, touchée dans sa vanité, elle voulu prouver (à elle, aux autres) sa sensualité. Un mec du bar ne crut alors pas à sa chance quand la jolie brune s'intéressa à lui et sembla prête à « passer du bon temps sans prise de tête ». Il redescendit bien vite de son nuage quand, après un premier baiser très intense, il fut interrompu par un Edward extrêmement remonté.

- De quoi tu te mêles ? Cria alors Serena

- Et toi, qu'est ce que tu fous ? Répondit Edward sur le même ton

- Rien de ce qui te regarde. Retourne donc tourner autour de ma meilleure amie

- Parce que c'est ça le problème ?

- Y'a un problème ? Je vois pas de problème. En dehors de toi qui ferait mieux de te mêler de ton cul et de laisser le mien faire ce qu'il veut

- Donc toi ce que tu veux, c'est te taper le premier mec venu dans un bar ?

- Tu sais très bien ce que je veux, Cria-t-elle

- Ben alors dis le, Répondit-il sur le même ton

- Pourquoi ? Pour nourrir encore ton égo ? Laisse tomber Edward. Si je veux me taper le premier mec venu, je me tape le premier mec venu.

- Donc moi si je veux me taper ta meilleure amie, y'a pas de problème ?

- Fais ce que tu veux, je m'en fous.

Au final, personne ne se tapa personne. Serena rentra, raccompagnée par sa sœur, qui n'eut pas le cœur de la sermonner. Gabrielle rentra seule, fit ses bagages et parti.

- Je suis désolée Gab... S'excusa Alicia. C'est parce que je voulais pour les vacances

- T'excuse pas, Ali. Serena n'a même pas à s'excuser non plus. Je la connais, c'est pas la plus outillée pour gérer ses sentiments et de ce que j'ai compris, Edward ne l'est pas non plus. J'en veux à personne mais ça sert à rien que je reste.

Le lendemain matin, il pleuvait. L'ambiance était morose. Serena s'était roulée en boule dans un plaid et regardait d'un air absent Raiponce. Alicia ne savait pas quoi faire et semblait accablée. Edward se leva dans les derniers et n'adressa pas un mot à son amie. N'y tenant plus, Alphonse décida de sortir sa copine de là et dit à voix haute en partant :

- Vous êtes de vrais gamins. Parlez vous comme des adultes

Serena ne réagit pas et resta les yeux fixés sur son film d'animation. Edward, défaitiste, ne tenta rien et se contenta de se faire un truc à grignoter. Il se sentait triste, d'une manière inédite. Pendant qu'il mangeait, le film se termina et Serena mit un certain temps avant de sortir de son cocon. Elle se dirigea vers un coin de la pièce et quitta son champ de vision. Quelques temps plus tard, il fut surpris de la voir s'assoir à sa table, un DVD à la main et lui demander, d'une voix douce :

- Je t'ai jamais montré, celui là ?

Elle lui fit passer la jaquette d'Edward aux Mains d'Argent. Il faillit l'envoyer bouler puis il se dit qu'il valait mieux l'ignorer et enfin, il se souvint que les livres, les films, c'était son langage. C'était comme ça qu'elle avait toujours fait avec lui, c'est comme ça qu'elle s'exprimait. Au fond, Serena n'était pas capable d'exprimer plus clairement qu'elle voulait faire la paix, qu'elle voulait que tout redevienne comme avant. Il lui dit alors :

- Ça parle de quoi ?

- De la différence. Du conformisme. De la place de l'artiste dans la société. C'est un conte de fée moderne. J'adore ce film. Ça m'étonne que je t'en ai jamais parlé... en plus des raisons évidentes, Sourit Serena

- C'est rigolo, on aurait pu m'appeler comme ça, de l'autre côté. Mais au singulier. Edward à la main d'argent

- Je pense que c'est votre seul point commun... Mais faudrait que tu regardes le film pour t'en rendre compte

- Ben on attend quoi ?

Quand Alicia et Alphonse rentrèrent, ils trouvèrent leurs ainés endormis sur le canapé, avec des films qui tournaient sur la télévision. Alphonse soupira et dit :

- Ils se sont pas parlés

- Non mais ils se sont pardonnés... Répondit Alicia

Effectivement, la fin des vacances fut bien plus apaisée. La relation entre les quatre amis se normalisa, autant que c'était possible. Mais de temps en temps, Serena ou Edward regardait l'autre et sentait une drôle d'émotion gonfler dans son estomac.