Note de l'auteur :

Au moment où j'ai écrit cet OS, le film n'est pas encore sorti et je n'ai suivi que la version animé.

Petit OS écrit pour Mijoqui qui lit toutes mes fanfictions et dont les retours sont toujours très signifiants pour moi. Merci beaucoup à toi, j'espère que ce petit texte te plaira.

Avertissement :

Sasaki and Miyano est l'œuvre de la mangaka Harusono Syo. Seul le scénario m'appartient.


Les gouttes sont épaisses et froides. Elles heurtent avec force les bourgeons et les fleurs naissantes des arbres. Les pétales ne parviennent pas à résister à l'impact des larmes du ciel. Les fragiles fragments floraux se détachent et tombent sur le sol de la cour du lycée. Certains se noient à l'intérieur des flaques qui commencent à se former ici et là sur le goudron.

À l'abri sous l'auvent de l'entrée principale, Sasaki observe la pluie se déverser. Pour l'un des premiers jours de printemps, la météo est loin d'être ensoleillée. Les vacances viennent de débuter et le ciel semble promettre des journées passées à être enfermé chez soi, à l'abri des nuages pluvieux. Mais cela ne dérange pas le jeune homme roux. Sasaki n'a pas encore terminé son aménagement dans sa future résidence étudiante. Divers cartons attendent encore d'être ouverts dans son appartement. Peut‑être que cela le motivera.

Sasaki pousse un soupir et passe sa main libre dans ses cheveux flamboyants. Son petit ami tarde à venir et le japonais n'a pas du tout envie de rentrer sans lui. Miyano a perdu son parapluie. Il risque d'attraper un rhume s'il ne le raccompagne pour le protéger du sien. Et surtout, surtout, Sasaki veut le voir pour son ultime journée au lycée. Il s'agit de la dernière occasion pour qu'ils partagent le trajet du retour ensemble.

À cette pensée, Sasaki serre la bride de son sac de cours. Avec son entrée à l'université, il verra beaucoup moins son Miyano. Son petit ami a encore un an à passer au lycée. Leurs trajets seront alors complètement différents. Il n'aura plus son doux réconfort après les journées de cours. Dans le train, il ne pourra plus coller son épaule contre la sienne grâce au manque de place dans les transports. Ni pencher sa tête contre la sienne pour partager ses écouteurs. Après de dures et longues heures de théories ou d'examens, voir le sourire de Miyano et sentir son shampoing aux bonbons est si apaisant. Surtout lorsque qu'il se penche vers lui et que ses mèches effleurent son visage. Une délicate caresse à la fragrance sucrée.

Ce moment dans les transports en commun va beaucoup lui manquer. Ainsi que tous ses autres petits instants du quotidien qu'il n'aura plus avec Miyano. Sasaki est pourtant conscient qu'ils pourront se voir autrement. Mais ce ne seront plus un long couloir et quelques portes de classes qui les sépareront physiquement dorénavant. Mais des kilomètres entiers.

Une teinte claire sort le japonais roux de ses pensées. Sasaki tourne la tête en direction du hall et aperçoit alors Hirano. Le jeune homme est l'un de ses amis et camarades de classe. Lui aussi, bientôt, il ne le reverra plus durant les heures de cours. Finies leurs taquineries mutuelles sur leurs décolorations ratées. Terminées les remontrances d'Hirano sur ses retards le matin. Une nouvelle page va bientôt se tourner pour eux.

Mais pour le moment, voir Hirano ici est une bonne nouvelle. S'il est ici, alors cela signifie que l'ultime réunion du comité des élèves vient de s'achever. Miyano ne devrait plus être très long.

Sasaki l'interpelle d'un ton plaisantin.

– Hirano ! Alors cette ultime séance ? Vous avez été longs, j'espère que vous n'avez pas goûté sans penser à moi !

Son camarade s'arrête à ses côtés sous l'auvent. Il plonge ses yeux bleus dans les siens. Même à la veille des vacances, Hirano affiche son expression sérieuse habituelle.

– Non. Hanzawa nous a fait un discours interminable. Miyano va le remplacer en tant que président du comité.

Sasaki ne répond rien, légèrement surpris. Il sait que son petit ami ne voulait pas récupérer ce rôle malgré l'insistance de divers membres du club. À moins qu'Hanzawa l'ait convaincu d'accepter ou lui ait forcé la main ?

L'attention de Sasaki est alors détournée de ses interrogations. Hirano ouvre la fermeture éclair de son sac de cours. Le jeune homme ne tire cependant pas sur la languette métallique qui la compose, mais sur le porte‑clef requin accroché à celle‑ci. Le poisson a une allure humoristique presque mignonne. Il sourit de toutes ses dents parfaitement blanches.

Sasaki sourit amusé, l'accessoire ressemble beaucoup à celui qu'il compte offrir à Miyano. Il s'agit néanmoins de la première fois qu'il voit son camarade avec. Sasaki lui donne un petit coup de coude amical dans le flanc.

– C'est nouveau ça, Hirano. Il est sympa, tu l'as eu où ?

Hirano s'arrête dans son geste, la main sur le parapluie qu'il s'apprête à sortir de son sac. Le lycéen jauge quelques instants le porte‑clef. L'animal des océans tourne sur lui‑même et montre quelques instants sa queue à Sasaki.

Le japonais teint en blond le toise avec suspicion.

– Un cadeau de mon colocataire. Il trouve que c'est un animal qui me correspond.

– À cause de ton côté rebelle caché ?

Sasaki se souvient très bien d'Hirano lors de la fête de l'école. Le lycéen studieux était parfait dans son rôle de voyou pour leur café à thème. Ne pas vouloir garder sa chevelure noire comme le veut le code l'établissement est bien la preuve qu'Hirano n'apprécie pas se conformer totalement au règlement.

Son camarade répond avec une pointe d'exaspération. Il se porte en même temps la main au front et se tape légèrement le visage de sa paume.

– Non. Apparemment, selon Kagiura, j'ai une tête qui ressemble à un personnage de jeu vidéo et dont le meilleur ami serait un requin. Je ne cherche même pas à comprendre.

Sasaki ne voit pas à quelle icône peut faire référence le colocataire d'Hirano. Les univers fictifs qu'il connaît le mieux sont ceux des mangas de Miyano. Tous traitant de près d'amours masculines. Miyano n'est pas un otaku très porté sur les jeux vidéos, sauf quand il s'agit de mangas amateurs basés sur ses préférences romantiques.

Toutefois, Sasaki remarque avec amusement une chose. Si Hirano se plaint du porte‑clef, il l'a néanmoins accroché en évidence.

Hirano sort un parapluie de sa sacoche et le déploie au‑dessus de sa tête. Il tire sur la canne télescopique qui s'agrandit de plusieurs dizaines de centimètres. Puis de sa main libre, le lycéen referme la fermeture éclair de son sac.

– Miyano est encore dans salle du comité. Tu ferais mieux de le rejoindre maintenant.

– Merci Hirano.

Le camarade de Sasaki hoche la tête en guise de réponse. Protégé de la pluie, il commence à s'éloigner dans la cour goudronnée.

– Hé Hirano !

Le japonais s'arrête et se retourne dans la direction de celui qui l'a interpellé. Les gouttes heurtent dans un bruit régulier la toile sombre de son parapluie.

– On garde contact Hirano !

– Bien sûr Sasaki.

– Et si trouves à quel protagoniste tu ressembles selon ton coloc, tu m'envoies la photo pour comparer !

Hirano reste silencieux et l'observe durant quelques secondes. Un air légèrement agacé apparaît sur son visage.

– Ne compte pas dessus Sasaki.

Le jeune homme roux rit doucement. Le son de son rire malicieux résonne dans le chant de la pluie.

– Bonnes vacances Hirano.

– Bonnes vacances à toi aussi Sasaki. À bientôt.

Le camarade de Sasaki s'éloigne avec son parapluie en direction du portail principal. À chacun de ses pas, le requin se dandine. Celui‑ci semble presque joyeux d'être sous la pluie. Sasaki sourit et quitte son abri pour retourner à l'intérieur du lycée. Il a hâte d'offrir ses surprises à son petit ami.

Sasaki traverse la salle des casiers rapidement. Pressé, il ne prend pas le temps de changer de paire de chaussures. Les couloirs sont déserts, plus aucun élève n'est présent. Au loin, le jeune homme a l'impression d'entendre des professeurs organiser une petite fête de fin d'année. Un écho de bouteille de saké ouverte lui parvient, mais il ne prête pas attention au bruit, ni aux éclats de joie qui s'en suivent. Il grimpe avec hâte les escaliers qui le séparent de Miyano.

Quelques secondes plus tard, Sasaki est devant la salle du comité. Encore un instant et il pourra découvrir le visage surpris de Miyano devant ses cadeaux. Délicatement, le jeune homme roux actionne la poignée de porte et l'ouvre.

D'une voix chantante, Sasaki prononce le nom de petit ami. Il détache chaque voyelle sur une note différente.

– Miyano !

Assis sur une chaise, le japonais brun tourne la tête, étonné. Miyano détourne presque immédiatement son visage, mais il est trop tard. Sasaki a vu dans son regard ses larmes naissantes.

Son cœur se comprime, c'est la première fois qu'il le voit ainsi.

Doucement, Sasaki referme la porte de la salle. Sans un mot, il s'avance jusqu'à son petit ami. Une fois à ses côtés, il retire son sac de son épaule et le dépose sur la table à côté de lui. Le jeune homme roux s'accroupit à genoux et se positionne à la hauteur de Miyano.

– Hé Miya.

Le lycéen a la chevelure sombre relève la tête et le regarde. Il essuie ses yeux maladroitement et se force à lui sourire.

– Ce n'est rien, ne t'inquiète pas.

Sasaki n'est pas du tout convaincu que son petit ami aille bien. Il lève sa main droite et la dépose tendrement sur le sommet de sa tête. Avec douceur, il commence à lui caresser ses cheveux. Qu'importe ce qui l'angoisse, il sera là pour lui.

– Miya. Tu peux me dire ce qui ne va pas. Je suis là. C'est de remplacer Hanzawa qui t'inquiète ? Hirano vient de me l'apprendre.

– Non, je... enfin...

Le futur élève de dernière année pousse un long soupir. Il attrape le bras de Sasaki et le retire de sa tête. Il glisse sa main dans la sienne et la rapproche près de lui. Ses doigts sont bien plus chauds que les siens. Le contact de Miyano le réchauffe de manière agréable, lui qui a attendu dehors. À l'extérieur, comme à l'intérieur.

– C'est fini n'est‑ce pas ?

– Qu'est‑ce qui est fini ?

– Vous allez tous quitter le lycée. Il ne restera plus que Kuresawa et Tashiro. Et surtout... toi tu ne seras pas là...

Le jeune homme roux comprend immédiatement. Pour son petit ami plus jeune, l'université est encore loin pour lui. Lui aussi redoute le changement d'année et surtout de le voir partir pour les études supérieures. Son rythme cardiaque s'accélère légèrement à cette pensée. Miyano n'a pas non plus envie d'être séparé de lui.

Sasaki remarque alors soudainement un changement d'expression chez Miyano. Les joues de celui‑ci se colorent et ses iris marron le fixent plus intensément.

– Tu vas rencontrer d'autres personnes à l'université... Je ne serai plus là, et peut‑être que tu tomberas amoureux de quelqu'un d'autre... Comme...

Avant que Miyano ne puisse ajouter quoi que ce soit, Sasaki lâche sa main et l'enlace de ses bras. Il le serre fort contre son torse. Les battements de son cœur apeuré sont rapides. Près de lui, le parfum gourmand aux bonbons flotte et l'enrobe complètement.

Les deux lycéens restent silencieux durant quelques instants. Seul le tapotement de la pluie contre la vitre résonne dans la pièce.

Il ne le quittera pas. Quoi qu'il arrive, il ne le quittera pas. L'idée même qu'il puisse se séparer révulse Sasaki. Lui et Miyano, il veut que ce soit pour leur vie entière. Qu'importent les difficultés de leur couple dans leur société. Il est hors de question qu'il le laisse. La distance ne sera que toujours que temporaire. Sasaki se l'est juré la nuit dernière.

– Miya. Je te promets que je ne laisserais pas. Même si on doit étudier dans deux villes différentes.

Sasaki sent l'étreinte de Miyano plus forte sur lui. L'adolescent a son menton posé sur son épaule, tout près de son oreille. Il l'entend murmurer.

– Je t'aime Sasaki.

Le jeune homme aux yeux gris comme le ciel le frotte dans le dos. Sa main forme des cercles invisibles sur son uniforme scolaire. Sasaki espère que son geste est suffisamment rassurant.

– Je t'aime encore plus Miya.

Derrière la fenêtre, le son de la pluie est presque berçant. Une musique composée de notes graves et fraîches. Il pourrait rester des heures, contre lui. Peut‑être même s'endormir dans sa chaleur. Sasaki ne pourrait se lasser de ce moment. Mais ils ne peuvent pas rester éternellement ici. Ils vont devoir quitter le lycée et partager l'ultime trajet de retour.

– Je suis désolé...

– Ne t'excuse pas. Je suis là. N'oublie pas que j'ai attendu ta réponse durant des mois. Je ne vais pas te lâcher après que tu aies enfin accepté.

Sasaki sent Miyano se détendre contre lui. Son cœur bat moins vite contre lui et son corps entier est moins crispé. Ses bras le serrent moins fort, comme s'il ne devait plus le retenir pour l'empêcher de s'échapper.

– Merci Sasaki...

– De rien Miya.

Lentement, Miyano se détache de Sasaki qui le laisse s'écarte à son rythme. Son petit ami semble déjà aller beaucoup mieux, Sasaki est soulagé. Mais il sait comment lui rendre son sourire sur son visage. Le jeune homme roux se redresse sur ses deux jambes. À présent debout, il commence à ouvrir son sac de cours.

– J'ai quelque chose pour toi Miyano.

– Un cadeau ? Mais pourquoi ?

– Attends, tu vas voir.

Sasaki extrait le premier présent de son sac. Celui‑ci est rangé dans un sachet alimentaire. Le logo de la boulangerie de ses parents est imprimé dessus. Avec soin pour ne pas briser son contenu, il tend l'emballage à Miyano.

– Tiens, cela te fera du bien de manger Miya.

Tandis que son petit ami glisse sa main à l'intérieur du paquet, Sasaki récupère une chaise pour lui. Il l'installe juste à côté de celle de Miyano qui découvre l'une de ses friandises. Le jeune homme brun tourne le cookie qu'il vient d'extraire entre ses doigts. Parfaitement rond, le gâteau renferme un ingrédient que Sasaki est certain qu'il va apprécier. Il ne peut néanmoins s'empêcher de rire doucement en voyant Miyano tenter de retenir une grimace. Depuis qu'ils se connaissent, Sasaki a mémorisé chacune de ses préférences alimentaires.

– Ne t'inquiète pas, ce ne sera pas du tout trop sucré pour toi. Goûte, tu vas voir.

– D'accord.

Miyano croque dans le cookie sous le regard de Sasaki. Il sourit en voyant que son petit ami semble l'aimer. De nouveau, il mord dans la pâte moelleuse, qui révèle un cœur fondant. Le jeune homme brun détache la friandise de ses dents et observe l'intérieur. Il n'avait encore jamais vu cela auparavant.

– C'est délicieux Sasaki, qu'est‑ce que c'est ? Cela ressemble à du caramel, mais ce n'est pas sucré du tout.

Miyano croque une nouvelle bouchée avec enthousiasme. Chaque morceau semble chasser ses pensées noires. Il est évident qu'il se régale. Sasaki l'observe déguster son biscuit avec plaisir. Tous ses efforts en cuisine en valaient vraiment la peine.

– C'est du caramel salé. C'est une spécialité française. Plus précisément d'une région de bord de mer nommée Bretagne. Comme tu as du mal avec le sucré, j'étais certain que cela te plairait. Je les ai préparés hier soir.

– C'est toi qui les a confectionnés ? Tu es vraiment plus doué que moi en cuisine. Merci beaucoup.

– Attends, j'ai encore autre chose pour toi.

– Quoi ?

Sasaki recommence à chercher à l'intérieur de son sac de cours. Il comptait de base tout offrir à Miyano dans le train, mais ses petites attentions lui apportent vraiment du réconfort. Dire qu'il a hésité sur lequel des deux présents lui offrir. Il avait craint de le mettre mal à l'aise. Mais à présent, il ne regrette pas.

Le jeune homme trouve enfin ce qu'il veut à l'intérieur de sa sacoche.

– Ferme les yeux. Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de te faire un joli emballage.

– Ne t'excuse pas Sasaki. Tu me gâtes déjà énormément.

Son petit ami termine la dernière bouchée de son cookie et obéit. Sasaki sort ensuite sa seconde et dernière surprise. Celle‑ci, Miyano pourra l'emmener partout avec lui. Comme Hirano avec son requin. D'une certaine manière, il aura toujours quelque chose pour penser à lui. Qu'importe où il se trouve et s'ils sont loin l'un de l'autre.

Le jeune homme roux saisit l'une des mains du lycéen et glisse l'objet à l'intérieur.

– Tu peux regarder, c'est bon.

Miyano ouvre les paupières et fixe ce que Sasaki a déposé dans sa paume. Il découvre alors un porte‑clef à l'effigie d'un pingouin. Ses doigts tâtonnent l'objet et trouvent un bouton situé dans son dos. Curieux, il appuie dessus et déclenche le mécanisme. Le braiement caractéristique de l'oiseau retentit, jusqu'à ce que son pouce relâche la pression.

Le dernier manga que Miyano lui a prêté était une romance dans un zoo marin. L'intrigue portait sur un couple composé d'un soigneur animalier et d'un vétérinaire. Durant toute la semaine qui a suivi sa lecture, son petit ami n'a pas cessé de lui parler des deux protagonistes. Mais aussi de la mascotte, Pengin, un pingouin blessé qui permet aux personnages de se rapprocher.

Lorsqu'il l'a aperçu durant sa recherche de cadeaux, Sasaki a tout de suite repensé à l'histoire. Sa décision de lui offrir a été très rapide.

Miyano soulève le porte‑clef à la hauteur de ses yeux et l'observe encore plus en détail. Cette fois, un sourire apparaît sur son visage. Ses yeux brillent, encore légèrement recouverts d'un voile d'eau d'émotion.

– Merci beaucoup Sasaki. Il me fait penser à Pengin.

– J'ai pensé à la même chose en le voyant.

– Tu as vraiment pensé à tout Sasaki. Merci pour tout.

Le lycéen rebaisse la main. Puis il dépose avec soin la figurine sur la table. Le pingouin est dressé debout sur la surface du meuble, ses ailes le long du corps. Miyano le regarde encore quelques instants. Puis il plonge ses yeux marron dans ceux de Sasaki. Ses joues se colorent légèrement d'une teinte rosée.

– J'ai quelque chose pour toi aussi Sasaki.

Avant de lui laisser le temps de réagir, Miyano se penche vers son petit ami. Il dépose ses mains sur ses joues, puis commence à l'embrasser avec amour. Sasaki le laisse mener puis le répond peu à peu. Les lèvres de Miyano ont un goût de caramel salé.

Tandis que la pluie continue de tomber, les deux jeunes hommes se laissent perdre dans leur baiser. Ils s'abandonnent à cet instant présent qui n'est plus que la seule chose à compter pour eux. Leur seul témoin est un pingouin minuscule qui gardera leur secret. Et qu'importe leur train, il les attendra.