Aujourd'hui, ce n'était décidément pas une journée comme les autres… Entre la saint valentin, le déjeuner improvisé sur le toit préparé par Sukuna, le rencart mystère qu'il leur avaient concocté pour cet après midi et la découverte de la relation amoureuse existent entre Yuji et Megumi, Kali n'avait assurément pas la tête aux cours.
Assis à son bureau dans la salle de classe, la demoiselle aux yeux d'or fixait le ciel dégagé par la fenêtre, mâchouillant sans s'en rendre compte son stylo pailleté, pensive.
Qu'est ce que l'ainé des Itadori avait prévu encore ? Le fourbe… Il lui avait demandé explicitement de ne rien acheté pour cette journée, alors que lui s'en était visiblement donné à cœur joie, la touchant terriblement tout en la faisant un peu culpabiliser. En pensant cela, elle laissa choir son regard vers le bouquet de camélias roses qui l'attendait sagement aux pieds de son bureau, faisant monter une certaine rougeur sur les pommettes de l'européenne.
Sur le chemin du retour, à la fin de la pause déjeuner, la lycéenne n'avait pas pu s'empêcher de chercher la signification de cette fleur dans le langage des fleuristes. Et pour, tout avouer, elle n'avait pas été déçue… L'amour partagé, le désir, la flamme dans le cœur, l'admiration éperdue pour la personne aimée… Kali déglutit doucement, passant une main contre ses lèvres, les yeux clos. Sukuna avait il réellement choisit cette plante précise en connaissance de cause, ou juste parce qu'elle était belle ?
Elle soupira doucement, ne sachant que penser. Elle ne parvenait pas à croire qu'un être comme le garçon tatoué, aussi fort et majestueux qu'un étalon sauvage, puisse ressentir de telles choses pour une jeune femme comme elle.
Elle l'aimait tellement…
« Kali… ? Eh, Kali ! Tu prends un polycop ou tu dors ? »
La voix de Nobara ramena l'intéressée à la terre ferme, lui faisant cligner des yeux à plusieurs reprises. Assurément, elle n'avait pas la tête aux cours aujourd'hui… Adressant un petit sourire désolé à sa camarade, la rousse vint se saisir du paquet de feuilles qui lui était tendu, en gardant pour elle avant de le faire passer à l'élève suivant. Ce dernier attrapa les documents en fuyant consciencieusement le regard d'or de l'européenne, une très légère rougeur s'étirant sur son visage d'habitude si pâle.
Megumi…
Elle ne put s'empêcher de scruter quelques instants le beau brun, détaillant son profil altier, ses cheveux ébouriffés pointant dans toutes les directions, ses yeux cobalts impénétrables habillés de cils charbon interminables… Indubitablement, il était bel homme, dans le style hautain et ténébreux.
kali laissa glisser son regard vers le voisin du brun impénétrable, observant la nuque rasée et dénuée de tatouage du cadet des jumeaux Itadori. Comme s'il avait senti son attention sur sa peau, l'adolescent passa machinalement la main dans son cou, arrachant un sourire à la demoiselle.
Yuji, qui possédait pour ainsi dire les mêmes traits que son ainé, était beau garçon également, dans le style adorable et preux chevalier aux abdos d'acier…
Megumi et lui formaient un couple… terriblement sexy en réalité. En repensant aux deux lycéens qu'elle avait découverts sur le toit, s'embrassant avec fougue et possessivité, une légère rougeur monta aux joues de l'européenne qui commença à gribouiller sur son cahier sans s'en rendre compte, passant son autre main contre ses lèvres. Sans qu'elle ne put s'en empêcher, une image des deux corps des jeunes apollons nus et enlacés langoureusement jaillit brutalement dans son esprit, créant du feu dans ses veines. Des deux jeunes hommes, qui pouvait bien mener la danse ? Les deux avaient indubitablement le potentiel pour être à la fois uke et seme… Elle aurait bien aimé savoir…
Face à cette pensée, la lycéenne suspendit son stylo dans l'air, déglutissant faiblement, honteuse.
Mais à quoi pensait-elle au juste? Rougissant complètement, Kali se pencha vers son bureau, reprenant son griffonnage à tout va, terriblement gênée. C'était ses camarades de classe ! Et encore pire… C'était le frère de son petit copain ! Elle ne pouvait décemment pas l'imaginer en train de s'envoyer en l'air avec son ami aux yeux cobalt !
Pourtant… ça l'obnubilait. Depuis combien de temps sortaient-ils ensemble, d'ailleurs, tous les deux ? Depuis leur baiser accidentel de la plage ? Non, ils étaient tous les deux trop timides dans leur genre pour que ça se soit passé si rapidement… Sukuna avait dit qu'il avait remarqué que son frère était plus tête en l'air ces derniers temps… Qui avait fait le premier pas ? Yuji, elle en aurait mis sa main au feu…
Il faudrait qu'elle enquête un peu là-dessus, tout ça l'intriguait follement. Cependant, pour l'heure, elle devait se concentrer. Elle avait une bataille bien plus urgente à mener. La lycéenne se redressa sur sa chaise, les épaules en arrières, les yeux clos, une moue aux lèvres.
Qu'avait bien pu préparer Sukuna pour cet après midi ? Peut être devrait-elle cuisiner son cadet afin de lui soutirer des informations… Hélas, après la découverte de sa relation secrète, elle se voyait mal lui sauter dessus de la sorte. Et puis… L'inconnu lui plaisait bien, en réalité.
Par contre, parole de crevette, il ne tardait rien pour attendre avec ses 'rien acheter pour la saint valentin'. S'il pensait s'en sortir comme ça, c'était mal la connaitre.
D'un coup, elle sentit une vibration contre le bois de son bureau, la faisant ouvrir à nouveau les yeux. Discrètement, la rousse alla jeter un coup d'œil à son téléphone, y découvrant un message de son terrible et adorable petit ami.
S : 'Je dois filer directement après les cours. Je te retrouve chez toi à 16h, tu m'envoies ton adresse ?'
Qu'est ce qu'il manigançait encore ? Kali se mordilla la lèvre, pensive, tapant rapidement une réponse.
K : 'en échange d'un indice ?'
S : 'Que dalle. Laisse toi simplement faire, crevette.'
K : 'T'es démoniaque quand tu t'y mets… Je t'envoie ça dès que possible.'
S : 'Je suis même le roi des démons, crevette. A tout à l'heure.'
Kali serra son téléphone entre ses mains, un sourire aux lèvres qu'elle ne parvenait pas à dissimuler. Elle avait tellement hâte de retrouver Sukuna, quoi qu'il ait pu préparer ! Et, d'ici 16h… Elle avait 1000 choses à faire !
A peine la sonnerie de la fin des cours eut-elle retentit que l'européenne décampa ventre à terre, ses affaires rassemblés à la va vite dans les bras, saluant ses camarades par-dessus son épaule. En cet instant, elle ressemblait à un panda échevelé et il était hors de question de se présenter comme ça devant son torride copain pour leur mystérieux tête à tête !
Quand elle arriva enfin chez elle, littéralement à bout de souffle, elle salua rapidement Prasad qui lisait tranquillement dans le salon, se débattant avec ses chaussures dans l'entrée.
« Maharani ? Que t'arrive-t-il ? Tu sembles complètement essoufflée. Ça s'est passé comme tu voulais, ta journée ? »
L'intéressée reprit difficilement sa respiration, rejetant ses cheveux humides en arrière. Une fois enfin débarrassée de ses baskettes, elle se dirigea vers le salon, offrant le plus beau sourire de son répertoire de son père, sachant qu'elle allait devoir négocier fermement avec lui pour pouvoir sortir à nouveau aujourd'hui, surtout avec le jeune homme tatoué.
« J'ai couru pour rentrer. Je manque d'exercice je trouve… »
« Humm… » L'hindou la fixa par-dessus son journal, visiblement suspicieux, son regard d'onyx ne manquant pas de remarquer le bouquet de pivoines posées sur son cartable à quelques mètres de là.
Kali s'appuya avec une nonchalance feinte contre le chambranle de la porte, faisant courir ses doigts contre les montants en bois, cherchant à se donner contenance, fixant son interlocuteur par-dessous ses longs cils d'automne.
« P'pa… » commença-t-elle d'une petite voix innocente. « Vu qu'on est vendredi, je peux sortir ce soir, pas vrai ? »
« Tu veux sortir avec tes camarades de classe ? » répliqua son interlocuteur, faisant légèrement se tendre la lycéenne. Elle ne pouvait pas lui mentir, il le sentirait immédiatement. ça n'allait pas lui plaire…
« Non… pas vraiment… » tenta-t-elle d'éluder, bien consciente que son stratagème ne fonctionnerait certainement pas.
En entendant cela, Prasad replia son journal d'un coup, fixant sa fille plus intensément de ses prunelles sombres.
« Et… Je peux savoir avec qui tu comptes sortir, alors ? »
« P'pa ! » se défendit faiblement la demoiselle, rougissant, se cachant un peu derrière le mur. « Tu sais bien que c'est la saint Valentin. Me fais pas dire ce que tu veux pas entendre… »
En entendant cela, l'homme se renfrogna un peu, s'enfonçant un peu plus dans son fauteuil émeraude. Et voilà, comme il le craignait… Le retour du freluquet…
Il s'en était bien entendu un peu douté. C'était la première année où sa protégée pouvait réellement profiter de la fête des amoureux. D'un coté, si l'autre punk ne lui avait pas proposé de faire quelque chose, il l'aurait immédiatement placé dans la case des cas désespérés ne méritant assurément pas de sortir avec Kali. Hélas, le fait qu'il ait organisé un rendez vous ne l'arrangeait pas non plus…
L'hindou scruta la demoiselle qui l'observait avec intensité, dans l'attente de sa réponse. La petite démone lui faisait son terrible regard de chaton maltraité, mettant à mal toute l'argumentation qu'il aurait pu opposer à sa future sortie. Aussi sur protecteur qu'il pouvait être, il se refusait de l'empêcher de vivre…
« Et… » finit-il par dire dans un soupire, vaincu. « Je peux savoir où il compte t'amener, le freluquet ? »
« P'pa ! C'est Sukuna ! » répliqua Kali, un large sourire aux lèvres en sentant que son père était en train de lui céder, sautillant joyeusement jusqu'à son fauteuil pour s'assoir sur l'accoudoir.
« Jamais je ne l'appellerais ainsi, jeune fille… Toi-même tu ne devrais pas, c'est beaucoup trop intime ! »
« Je ne vais pas continuer à lui donner du sempai, quand même… » s'amusa l'adolescente, rougissant un peu en repensant à la première fois où elle avait nommé le garçon tatoué par son prénom.
« Humphr… » se contenta de laisser échapper Prasad, croisant les bras sur son torse, sa moustache immaculée se balançant doucement de droite à gauche. « Soit… Alors où souhaite t'amener Itadori ? »
« Eh bien… En réalité… » commença la lycéenne, fuyant le regard charbon de son père. « Je n'en sais rien. Il a dit que c'était secret. »
« AH ! » l'homme fit claquer sa langue contre son palais, se redressant contre l'assise de son fauteuil. « Et tu voudrais que je te laisse partir avec le frel… Avec Itadori sans savoir où il compte se rendre avec toi ? »
« Bah c'est le principe d'une surprise… » objecta la demoiselle, un peu boudeuse. « Mais j'aurais mon téléphone toujours avec moi ! Alleeeez, dis oui ! S'il te plaiiiiiit ! »
Elle joignit ses mains et fixa l'hindou, une lueur suppliante faisant briller l'or de ses yeux. Comment aurait-il pu lui dire non dans ces conditions ?
« … Soit… » finit-il par souffler, un rien à contre cœur, ne pouvant rien refuser à sa protéger quand elle agissait de la sorte.
« OUI ! » Kali sauta du canapé, se penchant vers son père pour lui plaquer un baiser sur la joue, euphorique et victorieuse. « Merci, papa ! Je vais me préparer du coup, il arrive à 16h ! »
Sans laisser le temps à Prasad d'ajouter quoi que se soit de plus, la demoiselle décampa vers l'étage, son esprit se focalisant complètement sur ses futurs préparatifs. De son côté, l'hindou ne put s'empêcher de faire une légère moue sous sa moustache immaculée, jetant un coup d'œil à sa montre à gousset. 16h avait-elle dit …
La lycéenne déboula telle une tornade dans sa chambre, refermant avec un peu trop d'entrain sa porte, se précipitant ensuite dans sa salle de bain pour ouvrir en grand le robinet de sa baignoire. Elle alla ensuite se planter devant sa penderie qu'elle ouvrit en grand, scrutant de ses yeux félins la multitude de vêtements l'attendant sagement sur des cintres.
Qu'est-ce qu'elle pouvait bien mettre ?
C'était leur première saint valentin. Cela faisait des semaines qu'ils n'avaient pas eu de vrais tête à tête. Elle ne pouvait pas se contenter d'une tenue standard ! Mettant de la musique pour se mettre dans l'ambiance, Kali pianota sur son téléphone pour joindre un de ses amis d'enfance tout en allant se glisser dans l'eau chaude de son bain, se mâchonnant inconsciemment les lèvres. Il était déjà 15h et elle avait encore tellement à faire…
« Kali-chaaaaan ! J'espérais bien que tu me téléphonerais ! »
« Hiroaki ! » s'écria presque l'intéressée en le mettant sur haut parleur, plaçant son mobile sur un tabouret près d'elle en se détachant les cheveux. « Situation d'urgence, mec ! J'ai besoin de tes conseils ! »
Le garçon ronronna littéralement à l'autre bout du fil. « J'aime quand tu me parles comme ça, bébé… Si tu es dans cet état, c'est qu'il y a du Susu là-dessous… ça sent le tête à tête de saint valentin pas prévu, cette panique ! Il avait pas dit que vous feriez rien, d'ailleurs ? »
« Il a menti ! » s'offusqua Kali qui bataillait avec un énorme nœud dans sa crinière rousse, levant les yeux au ciel. « Il m'a préparé un pique nique sur le toit du lycée ce matin. Avec fleurs et tout le tralala ! Et moi j'avais que mes chocolats fait maison à lui offrir… »
« Attend… Tu as vraiment fait des chocolats ? Il les a pas mangé j'espère ? » susurra le blondinet, taquin.
« Je suis pas si mauvaise cuisinière que ça… » se défendit faiblement l'européenne, noyant ses cheveux sous une tonne de shampoing parfumée à la vanille et au monoï. « Mais non, je te rassure, il ne les a pas mangé. Il est tellement… » D'un coup la demoiselle laissa échapper un soupire déchirant, se laissant glisser au fond de sa baignoire qui continuait à tranquillement se remplir. « J'ai tellement de sentiments pour lui, Hiro… J'ai tellement envie qu'aujourd'hui soit… Spécial… »
« Tu veux lui offrir ta fleur, c'est ça ? »
En entendant ça, la lycéenne se redressa d'un bond, comme électrisée.
« Tu veux faire la bête à deux dos avec lui, avoue… Qu'il croque ton fruit défendu, qu'il fasse l'alpiniste sur ton mont de Vénus ? » continua sur sa lancée le lycéen, son sourire amusé s'entendant jusque dans sa voix.
« HIROAKI ! Arrête ou je raccroche ! » lâcha l'intéressée, plaquant ses mains sur son visage cramoisi.
« J'ai vu juste, pas vrai, petite cochonne ? » susurra-t-il, victorieux. « N'est ce pas de l'eau que j'entends couler, d'ailleurs ? Tu te pomponnes en prévision du grand saut ? »
« Pas parce que je prends un bain que je pense à faire des galipettes… » se défendit-elle faiblement, rajoutant des sels de bains parfumés à l'eau brulante qui continuait à remplir le bac du bain.
« Moui… prend moi pour un jambon. » s'amusa le garçon, visiblement pas dupe une seule seconde. « Tu sais ce que tu vas mettre comme fringues ? Il t'emmène où, ton beau gosse tatoué ?»
« Il a pas voulu me le dire… Et non, je sais pas quoi mettre… » soupira la rousse en commençant à se frictionner tout le corps avec un gant de crin, une moue aux lèvres.
« Gagne du temps, met pas de culotte. »
La demoiselle demeura muette une poignée de seconde en entendant la proposition de son ami avant de laisser échapper un profond éclat de rire, la détendant un peu.
« Hiroaki ! T'es pas possible ! Et, quand bien même, je ne pourrais pas faire ça, je ne sais pas ce qu'il compte faire ! »
« Du planter de javelot surement… » répliqua le blond, prenant grand plaisir à taquiner l'européenne. « Mais, plus sérieusement… C'est la saint Valentin, met une jolie robe. Tu as des courbes, mets les en avant, histoire de le faire baver un peu, le bad boy. Qui a besoin de savoir cuisiner quand on est soit même une friandise sur pattes ? »
La jeune femme s'enfonça un peu dans l'eau, faisant courir ses doigts à sa surface, songeuse. Sukuna avait tellement d'assurance… C'était difficile pour elle de rouler des mécaniques face à lui. Elle se sentait toujours tellement gauche et quiche…
« Tu crois… ? » murmura-t-elle tout bas, jouant avec une mèche de ses cheveux roux.
« Et comment, bébé. Allez, te connaissant, j'suis sure que t'es déjà presque à la bourre. Sort de la flotte et va te sécher. Avec ta tignasse, t'as besoin de 1000 plombes je te rappelle. »
Obéissant à ce sage conseil, la lycéenne se rinça rapidement avant de s'extraire de cette coquille de sécurité qu'était sa baignoire, se séchant rapidement tout en enveloppant sa crinière d'automne dans une serviette. Elle trottina vers sa penderie, le téléphone en main, pas plus avancée hélas concernant sa tenue.
« Si tu veux mettre absolument des sous vêtements » reprit Hiroaki, ne lâchant pas l'affaire. « Met soit du noir, soit du rouge. Le noir c'est classe, le rouge ça fait saint Val. »
« Noir, je préfère… » répondit sans réfléchir Kali, jetant toutes ses robes d'hiver susceptibles d'être sexy sur son lit, ne sachant que choisir. Elle vint se saisir de chacune d'entre elles les unes après les autres, les plaquant contre son corps pour se scruter dans le miroir, indécise. « Je voudrais… Je sais pas… »
« Être sexy à embraser son sang sans en avoir l'air, c'est ça ? » conclut le blondinet, arrachant un sourire à son interlocutrice.
« Bingo… » susurra l'européenne, en se laissant tomber au milieu de ses vêtements, perdue. « J'ai l'impression que tout fait gamine à côté de lui… »
« Tu avais pas une robe chemise que je t'avais forcé à acheter l'an dernier ? Mi cuisse, premier bouton presque au milieu du sternum, un peu patineuse, fond bleu pétrole avec des motifs de feuillages verts foncés et de plantes modernisées ? »
En entendant cela, la demoiselle se redressa sur son matelas, allant fouiller dans son placard pour en sortir la dite robe, la scrutant avec intensité. Elle était incontestablement très belle, avec ses motifs discrets surlignés de très fins fils dorés. Mais elle n'avait jamais osé la mettre…
« Je l'ai, Hiro… Mais j'ai un peu grandit depuis l'an dernier, elle risque d'être trop cour… »
« PAPAPAPAPA ! Au contraire, c'est parfait, nigaude ! » La coupa-t-il, implacable, inspecteur auto proclamé de la mode. « Tu as des bas noirs opaques ? BIMBAMBOUM, on a ta tenue ma chérie ! Robe classe mais courte pour faire voir tes jambes, le coté chemise décolleté va lui donner envie de faire sauter tous les boutons, crois moi ! Dessous noirs, pourquoi pas, c'est un classique. Une ceinture pour marquer ta taille et encore accentuer tes courbes, perfect. Met pas de talons, ça ferait too much et ça te ressemblerait pas. Des baskettes compensées, comme ça, quoi qu'il te faire faire tu n'auras pas mal aux pieds. Un coup d'eye liner pour souligner tes yeux de biches, un peu d'hydratant sur les lèvres et il va te manger dans la main, ton sexy bad boy… »
« Tu es sur ? » murmura Kali, plaquant la fameuse robe contre elle pour regarder son reflet, ne pouvant croire qu'elle pouvait faire naitre un tel désir chez Sukuna.
« Certain. S'il te saute pas dessus ce soir, j'abandonne ma future carrière dans la mode pour m'exiler dans les montagnes et élever des lamas à poils longs. »
La remarque arracha un nouvel éclat de rire à Kali, la décontractant un peu.
« Merci, Hiro. » chuchota-t-elle, touchée par tout le mal que se donnait son ami.
« Mais de rien, bébé. » se contenta de laisser tomber l'intéressé, ravi. « Maintenant tu vas me faire le plaisir de lâcher ton téléphone et terminer de te pomponner. Je t'enverrai mes honoraires. »
« Je peux te payer en smoothie ? »
« Nan » rétorqua-t-il du tac au tac, faisant tiquer l'européenne. « Je préfère des détails croustillants de ta future nuit torride quand tu te seras remise de tes émotions ! Allez, à plus ! »
Sans lui laisser le temps de répondre, le blond mit fin à la conversation téléphonique, laissant seule Kali qui put alors découvrir avec horreur l'heure qu'il était. Il ne lui restait plus qu'un quart d'heure avec que Sukuna ne débarque devant la maison.
« OH. Et merde… »
Elle ne serait jamais prête à temps…
De son côté, Prasad faisait les cent pas dans le salon du rez de chaussée, scrutant avec nervosité sa montre à gousset ainsi que l'allée menant à l'entrée de la maison. Connaissant sa fille, jamais elle ne serait prête à l'heure. Elle avait toujours eu du mal à réussir à être prête en temps et en heure, surtout pour des évènements importants à ses yeux. Et, vu l'agitation qu'il pouvait entendre provenant de l'étage, il pouvait presque imaginer le champ de bataille que devait être sa chambre en cet instant.
Tout ça pour l'autre tatoué… Il ne tardait rien pour attendre, celui là !
Quelques minutes avant l'heure dite du rendez vous, un bruit de moteur se fit entendre tout près, faisant se figer le vieil homme sur place. Sans pouvoir s'en empêcher, il se précipita vers la fenêtre, découvrant avec effroi une moto noire qui venait tout juste de s'arrêter devant sa propriété, faisant couleur de l'eau glacée dans son dos.
Une… Moto ?
Alors que la terrifiante idée de voir sa fille bien aimée monter sur cet engin de mort emplissait son esprit sur protecteur, l'hindou vit le conducteur du bolide retirer son casque sombre, rendant impossible la possibilité que cet arrêt était accidentel. Même de là où il se trouvait, Prasad pouvait reconnaitre le visage du garçon sur lequel il avait enquêté, ses tatouages sombres ressortant sur sa peau hâlée.
« Le freluquet… » siffla-t-il sous sa moustache, observant l'adolescent sortir son portable d'une des poches de son blouson de cuir, certainement pour avertir Kali de son arrivée. Mais cela ne se passerait pas comme ça !
Sans plus perdre un instant, le père adoptif de l'européenne se précipita vers l'entrée pour aller à la rencontre du lycéen, bien décidé à lui mettre dès à présent les points sur les i. Alors qu'il descendait l'allée de la propriété d'un pas décidé, Sukuna, de son côté, fouillait tranquillement dans son sac à dos, se doutant visiblement de la tempête qui s'apprêtait à s'abattre sur lui. Arrivé à un mètre de la moto et de son conducteur, Prasad se planta sur ses pieds, le dos droit, l'œil furibond, toisant son interlocuteur en croisant ses bras sur sa poitrine.
« M'sieur. » se contenta de saluer l'ainé des Itadori, ne lui adressant qu'un rapide coup d'œil et un sourire narquois, terminant d'exaspérer l'hindou.
« Je peux savoir qui vous êtes, jeune impolis ? »
Sukuna prit le temps de répondre, extirpant un deuxième casque de son sac, violet sombre celui-ci, le posant sur ses cuisses. « Je m'appelle Sukuna Itadori, M'sieur. Je suis le copain de votre fille. Mais vous le savez déjà, n'est ce pas ? »
En disant cela, il se tourna vers le vieil homme, un air un peu moqueur aux lèvres, encrant son regard de lave dans le sien, faisant bouillir le sang de ce dernier dans ses veines.
L'impudent…
« Son copain, ça, rien n'est décidé ! » répliqua le père de la lycéenne, regrettant déjà l'époque où les filles devaient demander leur autorisation à leur père pour pouvoir ne serait-ce que parler avec un homme.
« Je ne pense pas que se soit de votre ressort… Monsieur… »
« Que… je… » commença Prasad qui, actuellement, aurait adoré faire avaler ses gants à l'adolescent.
« Sukuna ! Désolée du retard ! » La voix de Kali retentit dans le dos des deux hommes qui portèrent immédiatement leur attention vers l'entrée de la maison. La demoiselle, qui revêtait la tenue conseillée par Hiroaki, se précipita dans l'allée, le bas de sa robe ondulant contre ses cuisses à chacune de ses enjambées. Elle tenait sans ses bras un manteau et une écharpes, ainsi que son sac à bandoulière, n'ayant même pas prit la peine de les enfiler quand elle avait découvert avec effroi la scène se jouant aux portes de la propriété. Laisser Prasad et son petit ami en tête à tête, c'était comme mettre de la nitroglycérine dans un blinder… Le résultat ne pourrait être qu'explosif.
Arrivée près des deux hommes, elle vint se planter entre eux, reprenant son souffle. Elle prit alors une seconde pour scruter l'ainé des Itadori, ainsi que sa moto qu'elle découvrait avec surprise. Il ne lui avait jamais dit qu'il était motard. Cependant… Cela lui allait terriblement bien. Il portait actuellement un jeans ajuté qui mettait en valeur la puissance de ses cuisses musclées ainsi qu'un blouson en cuit cintré ouvert sur un t-shirt sombre moulant. N'avait-il donc pas froid ?
« Salut, crevette.. » finit-il par dire, un sourire en coin aux lèvres, se penchant un peu vers elle, terriblement conscient de son charisme.
« Salut… » se contenta de répondre l'intéressée, complètement sous le charme.
« Cre… crevette ? » répéta Prasad, regardant tour à tour les deux jeunes, horrifié de voir combien Kali semblait être sous le charme de l'autre punk.
« Je t'ai pris un casque et des gants… » continua Sukuna, faisant la sourde oreille, tapotant le casque qu'il avait sur les genoux. « Mais pour le blouson je ne savais pas ta taille. Il faudrait que tu ailles chercher un truc plus épais que ça, sinon tu vas avoir froid. »
En entendant cela, Kali regarda l'élégant manteau qu'elle avait choisit, bien consciente qu'il était bien trop fin pour la saison. « Je… Je vais chercher autre chose. Je reviens de suite ! »
Elle fit alors volte face pour se précipiter vers la maison, ne souhaitant pas laisser les deux hommes seuls trop longtemps.
« Profites-en pour mettre un jeans et un col roulé ! » Ne put s'empêcher de crier Prasad, faisant s'embraser le visage de sa fille et ricaner Sukuna.
« Personnellement, je préfère sa tenue actuelle. » s'amusa-t-il, taquin.
« Vous m'en direz tant… » siffla le vieil homme entre ses dents, les pupilles étrécies. « Je vois que vous avez au moins pensez aux protections minimales… »
« C'est la moindre des choses. » répondit simplement le tatoué, haussant les épaules.
Prasad fit un pas de plus vers le lycéen, sa voix se faisant un rien menaçante. « Si vous dépassez la limite de vitesse, je le saurais… »
« Vraiment ? » ironisa ce dernier, s'appuyant avec nonchalance sur l'avant de sa moto, posant son menton contre son poing ganté. « Ca donne presque envie d'essayer… »
En entendant cela, l'hindou ne put s'empêcher d'agiter sa moustache, horripilé. «Elle est ce que j'ai de plus précieux au monde, jeune freluquet. S'il lui arrive le moindre mal, je m'arrangerai pour te faire regretter la moindre respiration que tu as prise depuis ta naissance. Suis-je assez clair ? »
En entendant cela, Sukuna ne put s'empêcher de sourire, un rien amusé. Sa crevette avait été éduquée par un vrai lion, visiblement…
« Je respecte ça, vieil homme. Et ne vous tracassez pas… » Il glissa alors un regard vers la demoiselle qui revenait, une lueur complexe animant la lave de ses yeux. « Jamais je ne ferai volontairement quoi que se soit qui pourrait la mettre en danger… »
Alors que Kali arrivait à leur niveau, un manteau de cuir autour de ses épaules, Prasad demeura un instant silencieux, scrutant les deux adolescents avec intensité. Il y avait quelque chose dans la façon dont le jeune homme avait de regarder sa fille qui faisait étrangement écho en lui, le rassurant un minimum.
« Permission de minuit. » finit-il par dire, d'une voix sans appel.
Kali le fixa alors, choquée.
« P'paaaa ! C'est trop tôt !»
Elle croisa les bras sous sa poitrine, une moue boudeuse et enfantine aux lèvres, arrachant un sourire à son petit ami que la voyait pour la première fois manipuler son paternel qui tomba à bras raccourcis dans son piège.
« 1h du matin ? » réajusta-t-il presque immédiatement, une lueur désolée emplissant son regard d'onyx. « Il y a classe demain, Kali chérie… »
« Loupé, demain c'est samedi… » intervint alors le lycéen, terriblement moqueur et ravis de faire tomber l'argumentation du vieil homme.
En entendant sa réflexion, Prasad lui glissa un regard assassin avant de se radoucir pour continuer à négocier avec sa protégée « 2h ? C'est tard déjà, Maharani…»
« Je vous la ramènerai avant l'aube, parole, M'sieur. » intervint malicieusement le tatoué, tout en tendant à Kali la paire de gants de protection qu'il avait prévu pour elle.
« Mais j'espère bien ! » s'offusqua l'hindou, de plus en plus fébrile à l'idée de laisser sa fille monter sur cette moto avec le lycéen, jusqu'à des heures indues. « Je travaille avec la police, et je connais ta plaque ! La révision est à jour, d'ailleurs ? Et ton permis, il est en règle, j'espère ? »
« Papaaaaaaaaaa ! » le coupa Kali, plantant ses poings sur ses hanches, outrée. « C'est fini, l'interrogatoire ? Tout va bien, j'ai pleinement confiance en lui. »
« Il va falloir me croire sur parole, papa. » Ironisa Sukuna en donnant le casque violet à sa petite amie. « Ou me sortir un mandat. Allez, crevette, met ton casque, on y va… »
La demoiselle acquiesça avec un sourire, enfilant la protection sur sa tête. Immédiatement, le lycéen l'attira vers lui pour l'aider à l'attacher, visiblement très précautionneux par rapport à sa sécurité.
« Un… pantalon serait quand même mieux, non? » tenta vainement le vieil homme, regardant avec effroi le tatoué tapoter l'arrière de sa selle alors que sa fille y grimpait, maladroite, ses jambes à peine habillées de bas sombres offertes à la vue de tous et au froid mordant de ce mois de février.
« Moi, ça me va parfaitement… » susurra avec malice l'ainé des Itadori, allant attraper les mains de la demoiselle pour la faire enserrer son torse puissant, son éternel sourire narquois aux lèvres. « Serre moi bien, crevette. Et suis mes mouvements, d'accord ? »
Kali, qui ne pouvait effacer l'immense sourire qui ornait ses lèvres hocha vigoureusement de la tête pour acquiescer, se plaquant avec un immense plaisir contre le corps du garçon tatoué. Elle n'avait jamais fait de moto auparavant, ça l'impressionnait un peu… Mais si c'était avec Sukuna, elle n'avait rien à craindre, elle en était certaine !
Elle se tourna vers son père au regard terriblement anxieux, relevant la visière de son casque pour lui adresser des paroles rassurantes.
« Tout va bien se passer, papa. Ne t'en fais pas. Et ne veille pas devant la porte d'entrée ! A plus tard ! »
Le jeune homme aux yeux rubis se contenta de lui adresser un dernier regard narquois, tournant la clé dans le contact de son bolide qui se mit à vibrer et rugissant sous leurs corps enlacés, surprenant la lycéenne qui resserra sa prise autour du buste du conducteur. Ça secouait sacrément plus qu'elle ne l'aurait cru !
Sans plus attendre, l'ainé des Itadori rabattit d'un coup sec la béquille de sa moto, la lançant dans la ruelle avec des gestes surs et précis. Prasad les regarda s'éloigner, peu convaincu, les bras fermement croisés sur son torse.
Le sale petit punk…
L'intéressait, quant à lui, naviguait avec assurances dans les rues, veillant visiblement à ne pas faire d'à-coups pour ne pas effrayer l'adolescente dans son dos. Au bout de quelques minutes, ils s'arrêtèrent à un feu rouge, et il se tourna vers elle en relevant sa visière, geste qu'elle imita.
« Ça va, crevette ? » demanda-t-il, la scrutant de ses yeux de sang.
« Nickel. » répliqua-t-elle en souriant, levant le pouce d'une de ses mains gantées. « Tu ne m'avais jamais dit que tu étais motard ! »
« Je suis un mec plein de surprises que veux-tu… » s'amusa-t-il d'une voix caressante. « On va devoir prendre la voie rapide, alors n'hésite pas à bien t'accrocher, d'accord ? Faudrait pas que tu t'envoles… »
« Que je… » répéta Kali, une vive angoisse jaillissant en elle en s'imaginant éjectée de la moto directement au milieu de voitures lancées à pleines vitesse. « TU RIGOLES J'ESPERE ? »
La remarque arracha un éclat de rire au tatoué, une vive lueur d'amusement traversant la lave de son regard. « Accroche toi à moi et tout devrait bien se passer, crevette… »
Sans lui laisser le temps de répondre, il rabaissa sa visière, reportant son attention sur la route devant eux. La rousse, elle, fit de même, maugréant quelque peu dans son casque. Elle gigota un peu sur sa parcelle de selle, s'assurant d'être bien stable avant de venir à nouveau enlacer fermement le torse de son petit ami, se plaquant littéralement à lui, ce qui lui arracha irrémédiablement un sourire.
Ils s'élancèrent alors, rejoignant bientôt l'autoroute la plus proche. Immédiatement, la vitesse de croisière augmenta drastiquement, prenant de cours Kali. La sensation du vent se heurtant violemment à leur corps, les fouettant farouchement d'un froid mordant parvenant même à traverses leurs vêtements, était vivifiante, aiguisant les sens de la demoiselle et faisait voleter les pans de sa robe contre ses cuisses.
Le paysage défilait tel un film en accéléré autour d'eux, la fascinant terriblement. Un frisson d'adrénaline la traversa alors que Sukuna accélérait encore un peu pour doubler un camion, faisant naitre de l'électricité dans ses veines. Elle se sentait à la fois très exposée et incroyablement excitée par cette impression qu'elle avait de voler, en plus d'être langoureusement blottie contre le corps puissant du conducteur. La demoiselle se délectait de pouvoir sentir la chaleur de son torse d'acier sous ses doigts, même à travers ses gants, comme irradiant dans tout son être.
Franchement… Elle adorait le concept !
Bientôt, le jeune homme prit une sortie de l'autoroute, zigzagant habillement au milieu des bouchons monstrueux formés par la masse de travailleurs sortant de leurs bureaux. Où diable pouvait-il bien l'emmener ?
Au premier feu où ils s'arrêtèrent, Sukuna fit doucement glisser une main contre la cuisse de Kali, faisant s'emballer son cœur dans sa poitrine.
« Pas trop froid ? Tu tiens le coup ? »
« Tout est parfait… » murmura-t-elle, glissant langoureusement ses mains contre les abdos en acier du lycéen, se surprenant elle-même de son audace.
Itadori crispa un peu ses doigts contre son bas sombre, se tendant légèrement tout en lui jetant un regard complexe par-dessus son épaule.
«On va pas tarder à arriver. » finit-il par dire, alors que le feu passait au vert, coupant court à cet instant suspendu, faisant s'enflammer les pommettes de Kali dans son casque.
Qu'est ce qui lui arrivait ? Elle le rendait complètement folle…
Préférant penser à autre chose qu'à son immense envie de glisser ses doigts sous le blouson et le t shirt du lycéen tatoué pour sentir la douceur de sa peau, la rousse se mit à scruter les alentours, cherchant à reconnaitre l'endroit où ils se trouvaient.
« Pas de triche ! » déclara d'un coup Sukuna en la sentant s'agiter dans son dos, allant lui tapoter la cuisse, taquin. « On y est presque en plus… »
La demoiselle ferma alors les yeux, un sourire malicieux aux lèvres, son cœur battant à tout rompre dans sa cage thoracique. Elle aimait tellement être là, avec lui, contre lui… Chaque contact entre leurs deux êtres semblait faire naitre un feu d'artifice en son sein. D'un coup, elle sentit la moto se pencher fortement, lui faisant rouvrir les yeux. Ils entraient visiblement dans un parking souterrain, intriguant un peu plus encore la lycéenne.
Quand, enfin, le garçon arrêta son bolide, rabaissant la béquille pour la stabiliser, Kali ne pouvait s'empêcher de littéralement trépigner comme une enfant tant la curiosité et l'excitation saturaient son esprit. Sukuna retira son casque, passant une main dans ses cheveux ébouriffés, avant de se tourner un peu vers sa passagère qui ne le lâchait toujours pas, son sempiternel sourire aux lèvres.
« Tu peux me lâcher maintenant, crevette… On est arrêté. »
En entendant cela, l'intéressée sursauta, retirant ses bras du torse du garçon, le feu aux joues. Elle tenta maladroitement de retirer à son tour sa protection, bataillant contre la sangle contre sa gorge. Quand, enfin, elle fut parvenu à se libérer, elle secoua la tête, ses cheveux d'automne jusque là compressés reprenant tout leur volume, arrachant un éclat de rire au lycéen tatoué.
« Une vraie petite sauvage… » susurra-t-il en se penchant vers elle, passant une main dans sa chevelure alors qu'il venait planter un baiser rapide sur ses lèvres, taquin. « Allez, descend. Se serait dommage qu'on manque de temps. »
« Qu'on manque de temps ? » répéta-t-elle, descendant maladroitement de la moto, lissant un peu les pans de sa jupe. « Pourquoi faire ? »
« Bien essayé… » s'amusa-t-il, enjambant avec un charisme délirant son bolide, rangeant ses gants de cuir dans son casque. « Tu verras bien assez tôt. »
« J'ai même pas le droit à un petit indice ? » minauda-t-elle en s'approchant de lui, venant jouer avec le zip de la fermeture éclair de son blouson.
« J'ai mieux que ça. » souffla-t-il en passant sa main libre autour de la taille de la demoiselle, la ramenant avec autorité vers lui, la plaquant avec possessivité contre son torse en allant capturer ses lèvres dans un baiser passionné, faisant s'écarquiller les yeux de la lycéenne. Il glissa sa langue contre le lien, amplifiant encore un peu plus leur échange sensuel, faisant s'embraser le sang de Kali dans ses veines. Elle passa sa main libre dans son cou tatoué, griffant doucement sa peau hâlée. Apparemment, elle n'était pas la seule que la proximité du trajet en moto avait émoustillée…
Au bout d'un moment trop bref pour la rassasier, Sukuna vint hélas rompre le baiser, plongeant ses yeux de lave dans l'or de ceux de sa vis-à-vis, un rien essoufflé.
« Allez… Si mademoiselle crevette veut bien me suivre… » murmura-t-il, venant attraper sa main dans la sienne, un large sourire aux lèvres.
« Très volontiers, monsieur… » Répondit-elle, des étincelles animant ses iris.
Il l'entraina alors à sa suite jusqu'aux immenses ascenseurs les attendant sagement. Il vint à nouveau l'embrasser à peine eut-il appuyer sur le bouton d'appel, agrippant farouchement dans sa main la chevelure de feu de la demoiselle.
Le gout de ses lèvres… Sa façon empressée de l'embrasser… De glisser sa langue dans sa bouche, de la faire danser avec la sienne. Elle pourrait passer des heures à faire ça…
Dans leur dos, les battants métalliques s'ouvrirent, annoncés par une voix robotique féminine. Sukuna plaça sa main libre dans le dos de la rousse, les faisant entrer dans l'ascenseur sans mettre un terme à leur échange passionné, glissant un rapide regard vers le panneau de contrôle avant d'appuyer sur un bouton. Curieuse, Kali tenta d'y jeter un coup d'œil mais le garçon fut plus rapide, attrapant fermement son menton pour la faire le regarder à nouveau lui, un sourire machiavélique aux lèvres.
« Encore un peu de patience, crevette… Un tout petit peu… » murmura-t-il contre sa bouche entre deux baisers, charmant et charmeur au possible.
« Tu as tellement triché… » soupira l'européenne, caressant doucement la joue de son petit ami, le dévorant du regard.
« Je vois pas de quoi tu parles… » éluda-t-il dans un haussement d'épaules, allant déposer un baiser au milieu de son front.
« 60ème étage. » annonça finalement la voix robotique, faisant froncer les sourcils de la demoiselle. « Aquarium Sunshine. »
A ces mots, Kali se figea, fixant le lycéen tatoué, incrédule. « L'aquarium Sunshine ? » répéta-t-elle, un large sourire s'étirant sur ses lèvres.
« C'est ce que la dame à dit en tout cas… » s'amusa-t-il en sortant de la boite métallique, une demoiselle sur excitée sur les talons.
A peine arrivés dans le hall, ils se retrouvèrent plongés dans un autre univers aux couleurs azurées, des statues de pingouins longeant les murs tels d'adorables petits soldats. De larges écrans diffusaient des films apaisant de loutres ou de raies Manta, faisant littéralement trépignait la jeune femme qui se blottit contre le lycéen, enroulant son bras libre autour du sien.
« Sukuna… J'ADORE les aquariums ! Ça fait tellement longtemps que je n'en ai pas visité un… Mais… Comment ?» Elle se tourna vers lui, encrant son regard perplexe dans celui, mystérieux, du garçon. « Comment tu as su ? Je ne pense pas t'en avoir déjà parlé… »
« Une intuition, crevette. » Il sourit, visiblement ravi de l'effet de sa surprise. « On dépose les casques dans un casier et on y va ? Les pingouins nous attendent… »
« J'adore les pingouins… » soupira la lycéenne, suivant l'ainé des Itadori pour se délester de leurs encombrantes protections.
Ils y mirent également manteau et blouson, laissant à chacun des deux jeunes gens l'occasion de redécouvrir la tenue de l'autre. Le tatoué en profita d'ailleurs pour venir lisser entre ses doigts le col de la robe de la jeune femme, son regard de lave s'attardant une poignée de secondes sur le décolleté avantageux que la tenue lui offrait avant de remontrer jusqu'à ses yeux d'or, un sourire en coins aux lèvres.
« Moi… » commença-t-il, mutin. « Je préfère de loin les crevettes… »
En entendant cela, Kali ne put s'empêcher de rougir, profondément touchée. Sukuna profita de son trouble pour venir lui attraper la main et l'entrainer à sa suite, maître des opérations.
« Attend… Me dit pas que tu as déjà pris les billets d'entrée aussi ? »
En entendant cela, il extirpa de la poche arrière de son jeans ajusté deux précieux sésames, faisant un instant lever les yeux au ciel à la demoiselle.
« On fait rien pour la saint val, hein… » ironisa-t-elle. « Vous êtes impossible, Monsieur. »
« Tu veux voir quoi en premier ? » répliqua l'intéressé, comme si de rien n'était, détaillant le plan de l'aquarium affiché à l'entrée du parcours.
« Fait la sourde oreille autant que tu veux, démon… » La demoiselle vint se planter devant lui pour aller plaquer ses lèvres contre les siennes, attrapant son menton de sa main libre. « Mais tu ne paies rien pour attendre ! »
« En attendant de voir ça, crevette… » dit-il en se saisissant de sa main, mêlant ses doigts aux siens pour la faire avancer dans le chemin à la lumière tamisée conduisant à la première salle. « Les loutres, c'est par là. »
« J'adore les loutres… »
La remarque arracha un éclat de rire à Sukuna. Comme il s'y était attendu, elle adorait ce genre d'endroits. Des animaux, des poissons, une ambiance un peu à part, comme en suspend, hors du temps et monde…
Quand il avait pensé à réserver ici, il avait eu un peu peur de la foule potentielle à cause de la Saint Valentin. Cependant, chance pour eux, il n'y avait en réalité pas grand monde. Kali rayonnait littéralement de bonheur, une joie étincelante et un rien enfantine embrasant l'or de ses yeux. Dès qu'ils eurent atteint la première salle, contenant en son centre un immense aquarium circulaire où nageaient paisiblement de majestueuses raies manta, la jeune femme ne put s'empêcher de presque littéralement sautiller vers elles, ne tenant plus en place. L'ainé des Itadori ne la lâchait pas du regard, un sourire attendrit flottant sur ses lèvres.
Il la suivit au fil des couloirs alors qu'elle avait assurément pris la direction des opérations, bien trop enthousiaste pour se laisser guider. Ils découvrirent les innombrables espèces présentes ici, s'émerveillant chacun à leur tour. Là où l'européenne tombait en pamoison face aux bancs de méduses illuminées, aux adorables poissons clown ondulant dans des anémones, ou aux hippocampes colorés, Sukuna, lui, se fascinait pour les poulpes paisibles, les requins menaçant ou encore les axolotls et leur minois dubitatif.
Au bout d'un moment, le lycéen tatoué guidant sans en avoir l'air sa compagne vers un ascenseur, un sourire calculateur aux lèvres.
« Mais les loutreeeees ! » se plaignit adorablement la demoiselle, arrachée à sa contemplation des petits animaux couinant.
« Tu voulais prendre une photo dans les silhouettes en carton à leur effigie, c'est ça ? » la taquina-t-il, attirant la lycéenne contre son t-shirt moulant, un rien jaloux.
« Mais pas du tout ! » répliqua-t-elle immédiatement avant de murmurer plus bas. « C'est pour les enfants de toute façon, je suis trop grande… »
« Pas vraiment, en réalité… » s'amusa le tatoué en venant poser son menton avec malice sur le sommet du crâne de Kali, lui signifiant ainsi leur différence de taille déjà bien marqué.
« Maieeeeeeuh ! » Objecta cette dernière en passant ses bras autour de son cou, se hissant sur la pointe des pieds pour aller nicher son visage contre sa jugulaire, s'enivrant du parfum viril de sa peau.
« Alors là ! » déclara-t-il dans un éclat de rire, venant planter un baiser sur la tempe de sa petite amie. « Quelle argumentation, crevette ! »
« Tu es convaincu, pas vrai ? » répliqua-t-elle alors que les portes de l'ascenseur s'ouvraient dans leur dos, faisant instantanément entrer le froid vif de ce mois de février.
Levant les yeux aux ciels, Sukuna vint attraper la main de Kali dans la sienne, les guidant sur le dernier étage de l'aquarium qui était en réalité un rooftop à ciel ouvert. Immédiatement ils tombèrent nez à nez avec les espaces où se trouvaient les pingouins, faisant trépigner la jeune lycéenne.
« Ils sont làààààà ! » ne put-elle s'empêcher de déclarer, enfonçant une porte ouverte, les pointant du doigt avec excitation. « Regarde, Sukuna, ils sont trop CHOUX ! »
Elle trottina vers l'immense structure de verre contenant les petits animaux bicolore, trainant derrière elle son petit ami qui rigolait doucement en la voyant agir de la sorte.
« Tu les trouves vraiment si mignons que ça, crevette ? » questionna-t-il alors qu'il fixait le ballet aquatique de volatiles polaires, bien plus élégants quand ils étaient dans l'eau que sur la glace.
« Bien sur ! Ils sont trop adorables avec leur façon de se dandiner sur la banquise et de glisser sur le ventre ! » s'extasia l'intéressée en filmant les pingouins avec son téléphone pour envoyer un message rassurant à son père.
D'un coup le jeune homme tatoué se pencha vers elle, profitant que son attention était entièrement focalisée sur l'aquarium transparent, pour venir murmurer doucement à son oreille d'une voix terriblement suave.
« Plus adorable que moi ? »
En sentant son souffle sur sa peau et sa proximité, la rousse sentit son cœur s'emballer dans sa poitrine alors qu'elle se tournait vers lui, un sourire malicieux aux lèvres. « Rien n'est plus adorable que toi, voyons… »
« Si… » Il vint lui donner une légère pichenette sur le nez, joueur. « Il y a toi, crevette. »
Le feu monta aux joues de la demoiselle alors qu'un large sourire s'étirait sur les lèvres du garçon, visiblement ravi de son effet. Il l'amena alors vers un banc non loin, offrant une magnifique vue panoramique sur la ville s'étendant à leurs pieds. Le soleil commençait à se coucher, teintant le ciel de nuances allant de l'orangé au rouge flamboyant. Une vive bourrasque balaya la terrasse, faisant frissonner un peu Kali dont la robe n'était pas faite pour affronter ces températures hivernales. Sukuna, qui ne parvenait à pas à détacher son regard d'elle, s'en aperçut immédiatement. Il passa un bras possessif autour de sa taille pour la ramener vers lui, allant ensuite frictionner un peu son bras.
« Tu as froid, crevette… Tu veux qu'on rentre ? »
La demoiselle hocha négativement la tête, venant se blottir un peu plus contre le corps puissant de son petit ami.
« Non… C'est tellement beau, Sukuna. Je me réchaufferais tout à l'heure. »
Il la fixa une poignée de secondes avant de venir l'embrasser, capturant ses lèvres tout en venant passer une main dans sa nuque, agrippant ses cheveux d'automne.
« Je peux peut être… T'aider un peu… » susurra-t-il contre sa bouche, glissant son autre main sous le tissu de la robe de la lycéenne, remontant le long de sa cuisse jusqu'à la dentelle du haut de son bas, griffant avec envie sa peau de ses ongles.
Immédiatement, se fut comme si de l'électricité se mit à parcourir ses veines, chassant au loin le froid mordant environnant.
« C'est très efficace… » murmura Kali, entre deux baisers, le feu aux joues, dévorant de son regard d'or son vis-à-vis.
« Tu m'en vois ravi… » Il fit alors glisser ses baisers le long du cou de la jeune femme, mordillant doucement sa peau de nacre entre ses dents, embrasant complètement Kali dont la respiration s'accélérait, perdue dans son désir pour l'ainé Itadori.
« Su… Sukuna… Il y a du monde autour… » soupira-t-elle, les yeux clos, attrapant d'une main l'épaule du garçon et passant l'autre dans ses cheveux courts.
« Ça a une quelconque importance ? » susurra-t-il, plaquant un peu encore le corps de la lycéenne contre le sien, esclave de son désir virulent pour elle.
Tout son être semblait émettre une vive chaleur, enveloppant complètement sa prisonnière consentante. C'était tellement bon…
« Non. » finit par répondre l'européenne, allant embrasser avec fougue le garçon. « Non, aucune… »
« CHERS CLIENTS, L'AQUARIUM VA TRES BIENTOT FERMER SES PORTES ! MERCI DE VOUS DIRIGER VERS LES SORTIES ! »
L'annonce qui passa dans les hauts parleurs du parc aquatiques fit sursauter les deux jeunes gens, les faisant un peu s'éloigner l'un de l'autre, comme pris en faute.
« Déjà ? » laissa tomber Sukuna, une moue aux lèvres.
De son côté, la demoiselle se lissait nerveusement les cheveux, profondément troublée. Tout, aujourd'hui, était tellement… parfait. Elle ne voulait pas que cela s'arrête. Certes, elle ne savait absolument pas si le garçon tatoué avait prévu autre chose après cela, mais elle voulait prendre un peu les choses en mains. Elle voulait passer ce cap si unique, si terrifiant avec le lycéen. Et cette journée était… idéale pour cela.
Après avoir hésité quelques instants, elle se lança d'une voix peu assurée, fuyant le regard de lave du garçon.
« Su… Sukuna… »
« hum ? » répondit-il avec nonchalance, scrutant de ses yeux de feu son téléphone, visiblement un peu pensif.
« Dis… Je… Cet aquarium, il est dans un hôtel, non ? »
En entendant cela, l'intéressé s'arrêta immédiatement, se tournant vers elle, curieux. « Au sommet d'un hôtel, oui. Il est juste en dessous. »
La demoiselle déglutit faiblement, jouant nerveusement avec une mèche de ses cheveux. « On… On pourrait peut être… Prendre une chambre… Et… rester ici, pour le reste de la soirée ? »
Elle alla planter aussi courageusement que possible son regard dans le sien, à la fois déterminée et mal à l'aise. Sukuna détailla son visage, comme s'il cherchait à lire en elle, avant de se pencher vers elle, taquin, attrapant son menton entre deux doigts.
«Essaieriez-vous, mademoiselle, de m'attirer dans un espace à l'écart avec vous ? Dois-je craindre pour ma vertu ? »
En entendant cela, Kali devint littéralement cramoisie. « Je… je… »
«Pour tout t'avouer… » la coupa le lycéen, une très légère rougeur apparaissant sur ses pommettes tatouées, surprenant son interlocutrice. « J'avais déjà pensé à cette possibilité… » Il sortit alors une clé magnétique de la poche arrière de son jeans. « Mais j'avais pensé t'amener au restaurant avant… Et ne t'y amener après, seulement si tu me le proposais de toi-même… »
En entendant cela, l'européenne fixa son interlocuteur, les yeux légèrement écarquillés par la surprise. Il avait pensé à tout, visiblement… Comment diable pouvait-il être aussi… Parfait ?
Kali ne put s'empêcher de sauter littéralement au cou de son petit ami, plaquant avec fougue ses lèvres contre les siennes, éperdue.
« Sukuna… C'est tellement… Mais… Et si je ne l'avais pas fait ? »
En entendant ça, le garçon laissa échapper un léger rire, passant une main dans ses cheveux courts.
«Eh bien… Je serai allé me rouler en boule dans ma chambre avec vue, mangeant tes chocolats pour mettre fin à mes jours, certainement… »
La remarque arracha un éclat de rire à la demoiselle. Ses pauvres chocolats en prenaient vraiment pour leur grade…
« Heureusement… Tu n'auras pas à en arriver à de telles extrémités.»
« Apparemment pas… » susurra-t-il, enlaçant fermement la jeune femme, comme s'il avait peur qu'elle ne puisse s'échapper.
« Sukuna… » murmura-t-elle après quelques instant à s'enivrer de son parfum, sentant son envie de gouter à certains plaisirs défendus avec lui ne faire que croitre en son sein.
« Hum ? »
Elle rompit alors leur étreinte, venant planter son regard d'or dans le sien.
« Je n'ai absolument pas faim… » murmura-t-elle, venant attraper d'une main le t-shirt sombre du garçon, l'attirant vers lui pour l'embrasser passionnément. Elle ne voulait plus attendre.
Sukuna répondit à ses baisers, passant ses mains dans ses cheveux fous, laissant échapper un léger râle guttural.
« Je vois… » soupira-t-il, la dévorant du regard. « Alors au diable le restaurant… Allons directement au dessert… »
Sans plus perdre de temps, ils se relevèrent, saisis d'une urgence viscérale de se rendre dans la chambre que le garçon avait pris soin de réserver. Sukuna tenait fermement la main de la lycéenne, et ils ne pouvaient s'empêcher de venir s'embrasser et s'enlacer à tout bout de champs sous les regards courroucés des uns et attendrit des autres. Enfin, ils allaient sauter le pas…
A cette simple idée, le cœur de Kali s'emballait dans sa poitrine, son esprit se faisant submergé de milles émotions différentes. Elle ressentait de la peur, face à l'inconnu, de la crainte, de décevoir le terriblement séduisant lycéen notamment, de l'excitation, de l'impatience, du désir… Elle avait l'impression qu'elle était sur le point d'imploser.
Quand ils parvinrent enfin devant la porte de la chambre, Sukuna glissa la clé magnétique dans la serrure et ils purent pénétrer à l'intérieur de la suite spacieuse et luxueuse qu'il leur avait prévu. La vue sur la ville était superbe, les buildings tokyoïtes étincelant se noyant dans la lumière artificielle et celle du soleil à peine couché se détachant du ciel dans des jeux d'ombres sculpturaux.
Cependant, les deux lycéens n'y jetèrent pour ainsi dire même pas un coup d'œil, trop focalisé sur leurs corps enlacés. A peine la porte fut-elle fermée que Sukuna plaqua la demoiselle contre son métal froid, venant littéralement dévorer sa bouche, son cou, la peau dénudée de son sternum, bouillonnant de désirs. Au bout de quelques instants il s'arrêta cependant, se redressant, essoufflé, scrutant avec attention Kali.
« ça va ? Je vais trop vite ? Tu veux boire quelque chose peut être ? »
« Je te veux toi, Sukuna… Rien d'autre que toi.» répondit la lycéenne, n'en pouvant plus d'attendre. Elle attrapa son visage en coupe, l'embrassant avec fougue, faisant tomber la veste de moto du garçon et son manteau, enflammée.
En entendant cela, le garçon laissa échapper un grognement gutural. Il vint soulever l'européenne d'un mouvement souple, pour traverser le salon et les guider vers la chambre. Il déposa avec précaution la jeune femme sur le lit moelleux n'attendant qu'eux, l'observant une poignée de secondes.
« Je veux être à toi, Sukuna… » soupira-t-elle, caressant sa joue tatouée d'une main, intimidée et solennelle.
« Putain, crevette… J'ai tellement envie de toi… »
Il vint alors se lover contre elle et elle put sentir son sexe dur et dressé contre son entre jambe, lui arrachant un soupire malgré elle. Il la rendait folle. La simple idée de ce qui allait se passer transformait son corps en matière incandescente… Cependant… Elle se sentait terriblement angoissée par son inexpérience totale en la matière. Au bout de quelques instants, elle repoussa un peu le garçon, le surprenant, encrant son regard dans le sien.
« Sukuna… » hésita-t-elle un peu, sentant son cœur tambouriner dans sa poitrine. « Je… C'est ma première fois… »
Le lycéen la fixa sans rien dire dans un premier temps, lui souriant avec douceur, avant d'aller l'embrasser avec beaucoup de tendresse.
« Je sais, crevette… » murmura-t-il contre ses lèvres, la fixant avec une vibrante intensité. « Ne t'en fais pas… Tout va bien se passer. »
Il commença alors à parcourir son cou de baisers papillonnant, avant de se redresser pour retirer d'un geste souple son t-shirt, offrant à Kali la vue de son torse d'éphèbe. Elle déglutit en l'admirant, pouvant à nouveau voir les lignes sombres soulignant la musculature impressionnante du lycéen. Elle le désirait tellement.
« Sukuna… »
En entendant sa voix, il retourna capturer ses lèvres, glissant ses mains contre ses cuisses cintrées dans ses bas sombres. Il griffait la soie opaque, grognant de désir.
« Crevette…Tu me rends dingue… »
Il se redressa à nouveau, la fixant, étendue sur ce lit, le souffle raccourci, le regard troublé. Elle se releva un peu également, venant poser une main sur sa joue, la caressant du bout des doigts, le cœur au bord des lèvres. Elle laissa glisser sa main contre sa gorge, son torse, son bas ventre, avant de venir saisir courageusement sa ceinture et tirer maladroitement et sauvagement dessus, la libérant en partie des passant de son jeans. Soupirant, elle tenta de la défaire complètement, bataillant contre l'acier de la boucle dans un froncement de sourcils mécontent.
« C'est pire qu'une ceinture de chasteté, ma parole ! » siffla-t-elle, rougissant un peu face à son manque d'expérience.
La réflexion arrache un éclat de rire au lycéen qui regardait faire la jeune femme, à la fois attendrit, amusé et excité. Elle parvint finalement à atteindre son but, arrachant dans un rire victorieux le lien de cuir lui enserrant les hanches avant de le jeter au loin, une lueur étincelante dans le regard.
« Victoire… » susurra-t-elle, mutine, venant planter un baiser léger juste à coté du nombril du lycéen tatoué, le faisant frissonner.
Elle s'apprêtait à s'attaquer à sa fermeture éclair quand il lui attrapa cependant les mains, l'arrêtant dans son geste, la surprenant un peu. Est-ce qu'il hésitait ? Est-ce qu'elle avait fait quelque chose de mal ?
« Pas si vite, crevette… Tu es encore bien trop habillée je trouve… » finit il par souffler d'une voix roque et profonde, rassurant et excitant la demoiselle.
En disant cela il la fit se rallonger sur le matelas, venant plaquer ses mains de part et d'autre de son visage, autoritaire et viril, capturant ses lèvres avec passion. Alors qu'il glissait voluptueusement sa langue contre celle de Kali, il alla défaire la ceinture enserrant la taille de la jeune femme avant de commencer à déboutonner sa robe avec un certain empressement. Il s redressa un peu en arrivant en bas, attirant la demoiselle vers lui pour tirer la robe vers l'arrière, s'en débarrassant sans ménagement, dénudant ainsi en grande partie sa partenaire. Elle se retrouva juste habillée de ses sous vêtements noirs et de ses bas, la faisant rougir.
Il la détailla quelques secondes du regard, un brasier enflammant ses yeux.
« Tu ne t'habilles pas comme ça au lycéen, j'espère… Parce que si c'est la cas, je vais avoir du mal à me concentrer, en plus de devoir te surveiller de près.» finit-il par dire, un sourire taquin aux lèvres alors qu'il passait un doigt sous la bretelle terriblement fine de son soutien gorge en dentelle, détaillant la courbe de sa poitrine avec une envie difficilement dissimulable.
« Si je le faisais, idiot, se ne serait que pour toi… » répondit l'intéressée, ravie de constater l'effet qu'elle avait sur son futur amant, ne regrettant pas son choix de tenue. Hiroaki serait fier d'elle…
Un sourire malicieux aux lèvres, visiblement satisfait de sa réponse, il se pencha vers elle pour capturer à nouveau sa bouche. Il fit glisser ses mains le long de ses courbes alléchantes, de ses cuisses à sa poitrine. D'un coup, il tira le dessous en dentelle vers le haut pour libérer ses seins tant convoités, le faisant passer par-dessus la tête de la demoiselle qui se laissa faire, heureux qu'il soit capable de mener la danse en cet instant. Après avoir jeté la pièce de lingerie au loin, il vint délicatement se saisir de ses seins dans ses paumes, les caressant avec douceur, charmé.
« J'espère bien… » susurra-t-il tout bas, continuant sa caresse, possessif. « Tu es à moi… »
Elle gémit faiblement en sentant son corps s'enflammer et son cœur s'emballer au creux de son thorax.
« Su…Sukuna… » murmura-t-elle, encrant son regard dans le sien, troublée. Elle adorait quand il disait des choses comme ça, ça la grisait complètement. « Il n'y a que toi tu sais… Je…Embrasse moi s'il te plait »
Un sourire aux lèvres, l'intéressé concéda à cette demande, avant de glisser ses lèvres le long de sa gorge, de son sternum, venant capturer entre ses lèvres un de ses tétons dressés par le désir et l'excitation allant crescendo en son sein. Il le suça entre ses lèvres, le sentant se durcir plus encore et Kali gémir doucement, découvrant des sensations inédites et grisantes. Sentant son corps félin onduler contre lui, il glissa alors ses mains contre ses hanches, griffant la peau moelleuse de la jeune femme, agrippant son dessous sombre entre ses doigts.
« Putain. » lâcha-t-il contre son sternum, son sang bouillonnant dans ses veines. « J'ai tellement envie de toi... »
Sans pouvoir plus attendre, il fit glisser le dessous de la demoiselle le long de ses jambes, la bouffant littéralement du regard. Elle le laissa faire docilement, gênée, se retrouvant alors juste vêtue de ses bas sombre. Elle se cacha un peu, rougissant sous le regard appuyé de son futur amant, venant passer nerveusement une main dans ses cheveux, fuyant son regard.
« Maintenant… » murmura-t-elle, mal à l'aise. « C est… toi qui est beaucoup trop habillé… »
En entendant cela Sukuna ne put s'empêcher d'afficher un de ses sempiternels sourires en coin, une lueur complexe animant la lave de ses yeux qui parcourait son corps dénudé, comme l'embrasant.
« Tu as raison parfaitement, crevette… » souffla-t-il finalement, se penchant vers elle, faisant glisser dans un effleurement terriblement sensuel ses doigts sur les lèvres de la jeune femme, puis dans son cou, entre ses seins, le long de son ventre jusqu'à son bas ventre, déglutissant faiblement.
Il hésita une poignée de seconde avant de se redresser, retirant alors son pantalon, scrutant le regard à la fois éperdu et un rien stressé de Kali. Il se retrouva alors simplement vêtu d'un boxer sombre enserrant ses hanches d'éphèbe, contenant visiblement avec difficulté son membre contrit de désir.
« Tu…» commença-t-il, passant une main dans sa nuque, une très légère rougeur s'étirant sur ses pommettes tatouées. « Tu veux qu'on éteigne les lumières ? Si tu te sens plus à l'ais… »
Kali ne le laissa pas finir, allant s'assoir sur le matelas en se mordillant la lèvre pour venir attraper l'élastique du sous vêtement du garçon, l'attirant un peu vers elle, courageuse et mutine malgré le feu de ses joues.
« Non… » souffla-t-elle, encrant l'or en fusion de ses yeux dans la lave incandescente des siens, impatiente. « Tu es tellement beau… Je veux te voir. »
En entendant cela, Sukuna ne put s'empêcher de laisser un profond soupire brulant, charmé en voyant l'envie dans le regard de sa copine.
« Je ne savais pas que les crevettes étaient aussi lubriques… » ne put-il s'empêcher de la taquiner, fidèle à lui-même.
La remarque arracha un sourire à la demoiselle, allégeant un peu son stress. «Tais toi, playboy … Et enlève moi ce boxer.»
« Autoritaire, en plus… » s'amusa-t-il avant de se pencher vers Kali, lui plantant un baiser sur les lèvres. « Vos désirs sont des ordres, mademoiselle… »
Sans plus attendre il retira son boxer sombre libérant son sexe fièrement dressé, capturant le regard un peu choqué de Kali. C'était… sacrément intimidant d'un coup. Le voir ainsi, nu et magnifique, rendait les choses brusquement et terriblement réelles. Ça allait vraiment se passer. Ils allaient faire l'amour…
Comme suivant le cheminement de ses pensées, Sukuna vint prendre son visage en coupe, encrant son regard profond dans le sien.
« Ne crains rien, crevette… Tout va bien se passer, je te le jure. »
Elle ferma les yeux, assimilant ses paroles bienveillantes et attentionnées. Il était tellement adorable avec elle… Il était… tout ce qu'elle désirait. En cet instant elle pouvait sentir son parfum viril emplir ses poumons, sa chaleur irradiant de son corps, son regard embrasser son corps…
« J'ai confiance en toi… » Murmura-t-elle tout bas, rouvrant les yeux pour fixer son vis-à-vis. Elle avait tellement de sentiments pour lui. En cet instant, elle avait l'impression qu'il était tout ce dont elle avait besoin, qu'il était son monde, son évidence… Poussée par le flot incommensurable d'émotions qu'elle ressentait alors, elle reprit dans un souffle. « Sukuna… Je t'aime. Tu es le seul à qui je veux offrir cet instant… »
Le jeune homme la fixa, figé et muet, comme prit de court par cette soudaine confession. Cela fit couler de l'eau glacée le long de la colonne vertébrale de la demoiselle qui commençait à sentir son cœur se serrer dans sa poitrine, brusquement terrifiée. Est-ce qu'elle venait de tout gâcher ?
« Je… » commença-t-elle, gênée, reculant un peu sur la matelas en cherchant à attraper un draps pour se couvrir. Quelle idiote elle avait été ! « Pardon, Sukuna... Je sais pas ce qui m'a… ah ! »
Sortant de sa torpeur momentanée, le garçon se jeta presque sur la lycéenne, plaquant avec autorité ses lèvres contre les siennes pour la faire taire. Ils se retrouvèrent alors allongés sur le lit, lui au dessus d'elle, leurs corps nus lové l'un contre l'autre. Kali pouvait sentir le cœur de l'ainé des Itadori battre puissamment contre son sternum, la rassurant un tout petit peu. Au bout de quelques secondes, il finit par briser leur baiser, s'éloignant très légèrement pour lui murmurer tout bas, la voix étrangement roque.
« Non, ne t'excuse pas… Tu le penses vraiment, Kali… ? »
Il avait l'air profondément chamboulé, troublant un peu plus la rousse.
« … Oui. Sans l'ombre d'une hésitation, Sukuna. » répondit-elle en venant caresser ses joues, éperdue.
Il la fixa une poignée de secondes supplémentaires, un sourire éblouissant finissant par éclore sur ses lèvres alors qu'il venait faire se frôler leur nez, adorable et sexy à se damner.
« Moi non plus… » souffla-t-il tout bas, comme si c'était un secret. « Je ne voudrais pas être ailleurs en cet instant, Kali... »
Ils échangèrent un regard où se lisait toute l'affection et le désir qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, complices dans ce moment hors du temps, avant de recommencer à s'embrasser langoureusement, s'enlaçant avec possessivité et passion. La sensation de leurs peaux nues l'une contre l'autre était électrisante, faisant se liquéfier littéralement le corps de la jeune femme. Sukuna la dévorait de ses lèvres affamées, parcourait avec avidité chacune de ses courbes alors qu'elle glissait ses mains dans son dos puissant, ondulant naturellement son bassin contre le sien, grisée par la sensation de son sexe imposant et dressé contre le sien. Elle n'en pouvait plus tant elle voulait être à lui. Le sentir en elle, sauter dans cet inconnu avec lui. Au bout de quelques minutes elle glissa une main dans la nuque rasée de son futur amant, venant lui murmurer à l'oreille, rougissante mais déterminée.
« S'il te plait, Sukuna… Je veux être à toi. J'en peux plus…»
L'intéressé l'observa, le souffle raccourcis, le désir embrasant littéralement ses iris.
«Moi non plus… » souffla-t-il avant de se relever, surprenant Kali. « Attend… Il faut une capote… »
Immédiatement, elle vint se saisir de son poignée, le fixant avec intensité.
« Non… S'il plait, Sukuna… »
Le lycéen la regarda, déglutissant faiblement avec de venir lui saisir le menton, taquin. « Vile crevette tentatrice… Je suis un homme raisonnable, vois-tu. »
« Moi aussi ! » se défendit-elle, un peu gênée. « J'ai commencé à prendre une contraception après notre premier baiser… Je… Je veux te sentir en moi… Comme ça… »
En entendant cela, la respiration de tatoué s'amplifia terriblement, la lueur vorace dans ses yeux faisant se dilater ses pupilles. « Putain… Tu me rends vraiment dingue, crevette… »
Il fondit sur elle, prédateur affamé, l'embrassant avec une fougue terrible tout en griffant sans s'en rendre compte ses hanches, faisant doucement glisser son sexe contre le celui, trempé, de la jeune femme, lui arrachant des soupires éperdus. Il fit doucement passer son gland contre ses lèvres, s'enfonçant un tout petit peu en elle, la dévorant du regard.
En le sentant prêt à entrer en elle, dérobant ainsi sa virginité, l'européenne ne put s'empêcher de venir encrer son regard dans celui de l'homme qu'elle aimait, terrorisée et impatiente à la fois. « Sukuna… »
L'intéressé caressa d'une main sa joue, un trouble flagrant se lisant dans son regard. « Kali… »
Lentement, presque avec précaution il poussa son sexe en elle, la pénétrant de quelque centimètres avant de reculer et de recommencer, s'enfonçant à chaque fois un peu plus loin en son sein. Quand vint cette fameuse butée, marquant solennellement le pas qu'ils s'apprêtaient à franchir ensemble, le tatoué vint se saisir de la main de la jeune femme, mêlant fermement leurs doigts ensemble. Il donna un coup de rein plus fort que les précédents, déchirant l'hymen de la lycéenne, qui ne put s'empêcher de laisser échapper un léger gémissement de surprise et de douleur qu'Itadori vint étouffer en plaquant ses lèvres aux siennes, l'embrassant avec une passion presque violente.
Il alla ensuite dévorer son cou de baisers appuyés, mordillant sa peau, parcourant de sa main libre son corps félin embrasé. Se mordant la lèvre pour taire un peu ses gémissements, Kali se mit à onduler à son tour du bassin, s'accordant avec le rythme de son amant, s'empalant plus profondément sur son sexe, voulant le sentir plus profondément encré en elle, leur arrachant un gémissement de plaisir brut, viscéral.
Comme découvrant tous les deux ces sensations intenses et étourdissantes, ils accélérèrent la cadence de leur ébats, s'entrainant plus profondément au fond du corps de Kali et de leur perdition mutuelle. Au bout de quelques minutes de va et vient à l'unisson, Sukuna vint enserrer furieusement les mains de Kali, l'embrassant avec une possessivité animale en amplifiant ses mouvements de bassin.
« Kali… » soupira-t-il contre ses lèvres, sa voix rendu plus grave encore par le désir, un rien essoufflé. « Putain, Kali… Je vais… »
« Ah… Sukuna… Je suis à toi, à toi seul… » lui répondit elle, sentant son corps s'embraser et son esprit s'égarer dans les limbes du plaisir, seul le nom de son amant demeurant clair dans ses idées confuses.
En entendant cela, le jeune homme donna quelques coups de reins amples et puissants, jouissant en elle dans un râle de plaisir brut et viril, se libérant au plus intime de son corps, profondément éperdu . A bout de souffle, il fixa son adorable amante, scrutant son regard d'or, son sourire complice, sa respiration aussi raccourcie que la sienne. Dans un profond soupire de plénitude, le tatoué se laissa aller contre le corps brûlant de Kali, se lovant contre elle, s'enivrant de son parfum, la douceur de sa peau sous ses doigts, de la sensation de son cœur tambourinant contre le sien. En cet instant, il n'y avait qu'elle au monde…
De son coté, entre secouée par cette première expérience inédite et exquises du partage le plus intime qu'on avait avoir avec l'être aimé, la rousse l'enlaça avec tendresse, déposant des baisers contre sa tempe, savourant la proximité de leurs deux êtres.
« Moi aussi… » Finit par murmurer Itadori contre son cou, intriguant un peu la jeune femme.
« Pardon ? »
Le lycéen se releva un peu, encrant son regard dans le sien, soudainement terriblement sérieux.
« Moi aussi, je t'aime… Kali… »
En entendant ces mots, l'intéressée fixa, surprise, son interlocuteur, ne parvenant pas à les assimiler. Il… Il venait de dire qu'il l'aimait ? Que cet être magnifique, sexy, sur de lui, fascinant l'aimait, elle, la petite crevette maladroite ? Tout ça n'était-il qu'un rêve en réalité ?
« Kali ? » Sukuna la fixait, une pointe d'inquiétude perlant dans sa voix grave et sensuelle. « Kali… Tu fais pas un avc, rassure moi ? »
La pique fit réagir la jeune femme qui secoua un peu la tête, reprenant ses esprits.
« Non, non, pas d'avc ! » Le rassura-t-elle dans un sourire, caressant sa joue. « C'est juste que j'ai cru entendre que… »
« Je t'aime. » répéta le lycéen tatoué, un sourire éblouissant et taquin s'étirant sur ses lèvres. « J'ai dit : je t'aime, Kali. Tu veux que je te l'écrive, peut être ? Format A4 ? A3, pour être sur ?»
« Tu… » répéta l'intéressée, toujours incrédule. « Tu m'aimes ? Pour de vrai ? »
La réflexion arracha un éclat de rire au garçon qui plaqua son front sur le sternum de la demoiselle, enlaçant sa taille de ses bras.
« Tu crois que je te le dirais sans le penser ? » dit-il en relevant son visage vers elle, à la fois joueur et sérieux. « Toi, tu le pensais, pas vrai ? »
« De tout mon cœur… » murmura-t-elle, passant ses mains dans ses cheveux courts.
« Et moi également… » Il déposa un baiser léger sur ses lèvres, sur la pointe de son nez puis sur son front, caressant ses cheveux avec douceur avant de rouler sur le côté, les bras en croix et les yeux clos, soupirant doucement.
Kali le regarda une poignée de secondes, sentant presque immédiatement un froid malvenu mordant sa peau nue brulante. Immédiatement elle alla se lover contre lui, posant une main sur son torse, allant déposer des baisers papillons dans son cou tatoué. Sukuna tourna son visage vers elle, souriant, passant une main dans ses cheveux d'automne sauvages.
« Comment tu te sens ?… » demanda-t-il au bout de quelques instants.
« Mieux que je ne l'ai jamais été… » soupira-t-elle avant de se redresser sur un coude, fixant son amant, attendrie. « Je vais dire un truc cliché… »
« Laisse-moi deviner, crevette… » l'interrompit le garçon, posant théâtralement une main sur son front, jouant les mentalistes. « Tu voudrais que le temps s'arrête ? »
«Han ! » laissa échapper Kali en allant plaquer son visage contre le pectoral du lycéen, prise la main dans le sac. « Je suis si prévisible que ça ? »
«Un peu… » se moqua-t-il gentiment, jouant avec une mèche de ses cheveux roux. « Mais pour le coup, c'est surtout que moi aussi... Même si se serait dommage. On ne pourrait pas recommencer du coup... »
L'européenne ne dit plus rien pendant quelques instants, pensive, traçant du bout des doigts les lignes sombres striant le torse du tatoué, intriguant ce dernier qui fronça légèrement les sourcils.
«Tu ne veux pas ?» demanda-t-il, un peu circonspect.
«SI ! » Répliqua immédiatement Kali avant de plaquer une main sur sa bouche, un peu gênée de sa terrible honnêteté. « Bien sur que si, Sukuna… C'est juste que … »
Elle laissa sa phrase en suspend, gigotant légèrement, mal à l'aise.
« Oui ?» l'encouragea-t-il, de plus en plus curieux. «Allez, crevette… Tu sais que tu peux tout me dire.
«J'ai… » commença courageusement la rousse, ne sachant comme verbaliser ses craintes. « J'ai juste peur de pas être assez bien… De pas tenir la comparaison, tu vois... »
Sa réponse plongea encore plus le lycéen dans l'incompréhension, le faisant se redresser un peu. «La comparaison ? Mais avec qui ? »
En entendant cela, Kali se redressa à son tour, haussant un sourcil dubitatif. «Tu veux vraiment que je le dise, démon ? Je parle des autres… Celles avant moi… »
Sukuna se figea en entendant ces mots, scrutant son interlocutrice avec intensité une poignée de secondes avant de laisser échapper un léger gloussement, faisant sursauter la lycéenne.
« C'est pas drôle, tu sais ! » se renfrogna-t-elle, affichant une moue boudeuse, se laissant retomber lourdement sur le matelas en attrapant le draps pour s'en couvrir comme on se drapait dans une dignité blessée.
Cependant, une nouvelle fois, Itadori ne la laissa pas faire, attrapant son poignet pour interrompre son geste avant de se pencher vers elle, plaquant un baiser sur ses lèvres.
« Tu es adorable quand tu es jalouse… Surtout d'illusions. »
Kali fronça les sourcils, perplexe. « Hein ? »
Le tatoué afficha un sourire un rien moqueur, venant caresser la joue de la jeune femme du revers de sa main. « Crevette. Il n'y a pas eu d'autre. »
L'intéressée cligna un peu des yeux, interloquée. « Pardon ? »
Visiblement très amusé par la situation, le lycéen se pencha vers elle pour lui murmurer tout contre les lèvres, taquin au possible. « Kali… Moi aussi, c'était ma première fois. »
L'européenne le regarda, muette sous le coup de la surprise.
« Tu sembles complètement médusée… » commenta le garçon, l'embrassant rapidement avant de se remettre sur le dos, croisant nonchalamment ses bras sous sa tête. « Marrant pour une crevette.»
Sortant de sa torpeur, la demoiselle se redressa, fixant son terrible amant. « Je… Je t'avoue que je pensais… »
«Que j'avais un tableau de chasse sexuel aussi long que mon dossier disciplinaire au lycée ? » termina Sukuna, glissant un regard vers elle, moqueur. « C'est moche les préjugés… »
En entendant cela, l'accusée rougit, gigotant un peu. «Tu sembles tellement… sur de toi…»
« Hum… » Il passa une main dans la nuque de la demoiselle, la faisant se rallonger sur son torse, la dévorant de son regard de lave. « J'ai tellement pensé à ce moment, en même temps… Découvrir ça avec toi, c'était une évidence, Kali. »
La demoiselle sentait son cœur s'emballer dans sa poitrine en entendant les mots de son amant, faisant éclore un sourire resplendissant sur son visage. Il était donc entièrement à elle, autant qu'elle était à lui… Jamais elle n'aurait espéré cela.
« Ravie que tu sois ravi, beau gosse… Parce qu'il est hors de question que je te laisse être approché par la moindre fille ! » Elle se redressa un peu, le fixant avec une terrible malice. « Je vais te séquestrer ici, jusqu'à la fin des temps !»
En entendant cela, Sukuna éclata de rire avant de la plaquer contre lui, enfouissant son nez dans ses cheveux roux. « Les crevettes sont décidément très possessives et jalouses »
«Uniquement quand ça concerne des tigres badboy sexy à se damner… » soupira Kali, enlaçant le buste du garçon, ne voulant plus le lâcher, lui arrachant un nouvel éclat de rire. Soupirant doucement, elle scruta alors, enfin, la chambre ayant été le théâtre de leur premier ébat, se rendant compte de combien elle était élégante et luxueuse. Il avait assurément fait des folies… « N'empêche, démon que tu es… Tu es complètement fou… ça a du te couter une fortune, tout ça »
Immédiatement, le garçon fit claquer la langue contre son palais. « Ça ne se demande pas, la valeur d'un cadeau, crevette. »
«Je ne la demande pas… » se défendit Kali, posant ses mains jointes sur le sternum nu du lycéen, y posant son menton en le scrutant, pensive. Elle savait que les Itadori ne roulaient pas sur l'or et rien qu'une chambre de cet acabit, dans un hôtel de ce standing, devait couter extrêmement cher. D'un coup, l'indisponibilité du lycéen ces dernières semaines prit tout son sens. « Dit…Ces dernières temps… Tu travaillais en prévision de tout ça, c'est ça ? »
Le tatoué laissa échapper un soupire, caressant doucement ses cheveux.
«Je voulais que tout soit parfait. Tu crois que je voulais que notre première fois se passe sur le sol glacé du toit du lycée ou dans un coin d'escalier à la va vite ? Je voulais qu'on soit dans notre bulle, loin de tout. Qu'on puisse pas nous déranger…»
Elle l'observa quelques secondes, profondément touchée par autant de prévenance et d'attention. « Etre avec toi, c'est déjà parfait, Sukuna. Tu es tout ce dont j'ai besoin… Je culpabilise encore plus à cause de mes chocolats tout nul… »
La dernière réflexion de la demoiselle lui arracha un léger rire, l a rassurant un peu. Il vint la faire relever le menton d'une main, déposant un doux baiser sur ses lèvres. «Ne t'en fais pas… C'est toi, mon cadeau, crevette. Et tu es inestimable. »
En recevant ces mots, le cœur de Kali s'emballa violemment dans sa cage thoracique. Elle lui aurait offert son âme s'il la lui avait demandé à cet instant précis. Elle se redressa alors, souriante, venant capturer à nouveau les lèvres sensuelle de son amant bien aimé.
Au fond, ils avaient quelques heures encore avant que Prasad ne lance la police à leurs trousses… ça leur laissait tout le temps pour profiter encore de cette bulle idéale. Et, assurément, elle comptait le faire…
Mot de l'auteur :
M : salut tout le monde ! J'espère que vous allez bien !
1 an… l'histoire de Kali et Sukuna aura dans quelques jours UN AN ! 49 chapitres au total, plus de 300 000 mots écrits… le plus gros projet que j'au jamais eu !
Pour l'occasion, de l'anniversaire, de la st val, je vous avais demandé il y quelques temps si un nouveau HS vous plairez. Et, à mon grand plaisir, c'était le cas, donc le voilà !
Je vous avoue que j'aime beaucoup cet univers alternatif où nos chouchous sont lycéens… ça me permet de montrer une autre facette de Sukuna, si il avait juste été un lycéen 'normal'. J'adore le couple trop mignon qu'ils forment avec Kali (bien différent de celui de l'histoire principale lol)
Dans tous les cas, je tiens à vous remercier de nous suivre et de nous soutenir ! ça me touche vraiment beaucoup ! Vos votes, vos retours, ça fait super plaisir ! J'espère que ce chapitre vous aura plu et que l'histoire continuera à vous plaire ! Va y avoir pleins de trucs en perspectives !
Sukuna, outré : eh bien moi je déteste ! C'est quoi cette version de moi complètement mièvre ? Je proteste ! Au bucher !
Kali, relisant le chapitre pour la 1000ème fois : Bah moi j'aime bien…
Sukuna : PARDOOOON ?
Yuji, écarlate : Je sors avec Megumi ?!
Megumi, muet, se cachant dans son col : …
Kali : moi je soutiens carrément ! Vous êtes sexy ensemble.
Yuji, de plus en plus cramoisi : en même temps Fushiguro est très… enfin il est… enfin voilà quoi…
Kali, allant lui poquer l'épaule, taquine : Mais dit donc, Yuji… Tu nous avais caché ça !
Yuji : MAIMAIMAIS pas du tout ! J'ai rien de spécial, je constate juste une réalité !
Hiroaki, venant en rajouter une couche : Moui, c'est très suuuuuuspect tout ça. Et vous pouvez tous me remercier, chers lecteurs ! Cette partie de jambe en l'air, c'est grâce à mon talent de modiste !
Kali : Alors, Hiroaki… Oui, la tenue était parfaite. Mais je pense que ça serait arrivé même si ma version lycéenne avec porté un sac à patate !
Hiroaki, choqué : KUWA !? Bien sur que non ! ça aurait tout pété !
Sukuna, qui faisait semblant de ne rien écouter depuis le début mais n'en perdait pas une miette : Oui et puis un sac à patate, ça gratte. Pas sexy pour un sous.
Hiroaki, moqueur : Je croyais que vous étiez contre ces HS ?
Sukuna, haussant les épaules en reniflant avec dédain : fantasmez moi autant que vous le souhaitez, je serai jamais aussi niais !
Hiroaki, jetant un coup d'œil calculateur à Kali : C'est ce qu'on verra, mon chou…
Sukana, se tournant brusquement vers lui : Plait-il ?
Hiroaki, s'éloignant rapidement : Rien du toooooout !
M : Laissons en un peu pour la suite ! En tout cas je vous remercie tous et toutes encore 1000 fois de nous suivre, de commenter! Vous êtes géniaux !
A très vite pour la reprise de l'histoire principale !
En attendant, portez vous bien surtout ! Love !
