Pottertober : "Soleil, jonquille et canari..."
Kinktober : "Whisky Pur Feu"
POTTERTOBER
5 Octobre | Back home. | 500 mots
Ron remonta sa cravate avec un grondement sourd. Pourquoi est-ce qu'elle avait choisi cette couleur ? C'était la pire de toutes, elle jurait profondément avec ses cheveux et son teint. Heureusement que son costume était bleu acier et mettait en valeur ses yeux. Il croisa son reflet dans le miroir et passa une main dans les cheveux qu'il avait décidé de laisser pousser au début de l'année. Il lui tombait sur les oreilles et le front. Il avait oublié que, comme Charlie, les siens avaient tendance à boucler.
Un soupir lui échappa lorsque son regard accrocha la cicatrice pâle qui dépassait de son col. Les marques des cerveaux du Département des Mystères n'avaient jamais disparu. Comme la cicatrice qui ornait les côtes d'Hermione, la bosse qui marquait le dessus du nez de Neville, la ligne argentée sur la cheville de Luna ou celle qui marquait la pommette droite de Ginny. Ils étaient tous ressortis de là marqué. Il traça du doigt la fin de la cicatrice. Il savait qu'elle s'étirait jusqu'à son coude avant d'être remplacée par la suivante qui s'enroulait jusqu'à son poignet. Avec de la chance, elle trouverait ça charmant.
Un ricanement lui échappa, la seule à les avoir trouvés intéressantes avait disparu presque trois ans plus tôt, dans l'espoir de réparer ce qu'elle avait brisé dans l'esprit de ses parents. Au bout de six mois, les lettres avaient commencé à s'espacer et il avait arrêté d'attendre une réponse à celles qu'il envoyait après la première année. Il n'avait pas arrêté pour autant. Hermione avait reçu des nouvelles deux fois par semaine depuis son départ et Ron n'arrêterait jamais.
Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait accepté de se lancer dans ce programme de rencontre qu'avait mis au point George, Lavande et Parvati. Après tout… Il n'avait jamais réellement cherché à trouver quelque chose de sérieux après Elle.
Il s'empara de sa baguette et referma les doigts sur le sachet de thé qui lui servirait de Portoloin. La sensation de traction derrière son nombril s'activa et il ferma les yeux. Il tourbillonna pendant ce qui lui sembla une éternité et quand enfin il atterrit, la lumière le força à plisser les yeux. Tout était si… jaune. Il cligna des yeux et tourna sur lui-même. Après une observation plus précise, il réalisa qu'il se trouvait au milieu d'un champ de jonquille. Le soleil cognait contre sa nuque et il comprit instinctivement qu'il n'était plus au Royaume-Uni. Une silhouette, portant une robe d'été d'un jaune éclatant, apparut devant lui et il vacilla.
Elle lui coupa le souffle plus sûrement que le voyage en Portoloin.
— J'ai reçu toutes tes lettres, tu sais…
— Pourquoi t'as jamais répondu ?
Elle haussa les épaules et le soleil joua avec ses boucles et le sourire timide qu'elle lui offrit. Elle indiqua le paysage d'une main légère.
— Soleil, jonquille et…
Ron ne la laissa pas finir et se jeta sur elle pour plaquer ses lèvres sur les siennes.
— Canari… souffla-t-il tout contre sa bouche avec un sourire.
KINKTOBER
5 Octobre | Shot. | 498 mots | Jily
La musique faisait vibrer les vitres tant elle était forte. Allongé sur la table basse du salon, en appui sur les coudes, un saladier rempli de quartier de citron vert à côté de lui et ses lunettes de travers sur le nez, James observait le mouvement léger du simple vitrage. Tout, sauf Lily.
Les choses allaient mieux entre eux. Depuis qu'ils étaient tous les deux Préfets-en-chef, elle s'était adoucie envers lui. Il avait même eu des conversations complètes. Elle était censée boire son prochain shot de whisky sur lui et James avait mobilisé l'intégralité de ses neurones encore en activité pour contrecarrer les plans de sa queue qui n'était clairement pas sur la même longueur d'onde que son cerveau. Il ne pouvait pas ruiner ce qu'il avait commencé à construire avec Lily.
Le souffle de James quitta sa poitrine quand les yeux émeraudes de Lily se braquèrent sur lui. On reste caaaalme. Ses abdominaux se contractèrent par réflexe quand elle grimpa sur la table. Remus, ce traître, glissa un quartier de citron entre les lèvres de James et il laissa sa langue caresser la peau rugueuse et amère. Tout pour ne pas penser à Evans, à califourchon au-dessus de lui. Quelques gouttes de jus, acides, coulèrent sur sa langue.
Lily rampa jusqu'à être au-dessus de son ventre et un petit bout de langue rose apparut entre ses dents alors qu'elle s'appliquait à répartir le sel dans le creux de sa clavicule. James rendit les armes. Il déformait déjà l'avant de son pantalon. Il déglutit et quelques grains tombèrent.
Elle descendit et inclina la bouteille jusqu'à ce qu'un filet d'alcool brûlant glisse du sternum de James jusqu'à son nombril. Il ferma les yeux quand elle se pencha et que sa poitrine pressa contre son érection déjà douloureuse. Une plainte sourde lui échappa quand la langue, encore plus chaude que le Pur feu, de Lily traça une ligne autour de son nombril avant qu'elle n'aspire l'alcool qui s'y trouvait. Il tremblait quand elle remonta en avalant sa gorgée. Ses lèvres se plaquèrent contre la clavicule de James, sur laquelle le sel avait en partie fondu. Elle lapa, suça et mordilla pour en récupérer jusqu'au dernier grain. James haletait désespérément autour de son morceau de citron quand les yeux verts de Lily croisèrent les siens. Elle ramassa les dernières traces de sel sur ses lèvres.
— Heya, Potter…
Il couina quand elle fondit sur lui, le citron glissa plus loin entre ses lèvres et Lily vient le récupérer. Ses lèvres effleurèrent les siennes, sa langue chatouilla celle de James et dans un grognement sourd ses hanches se soulevèrent alors que son orgasme le prenait par surprise. Lily s'assit. En plein sur son bassin, ses fesses pressant contre l'érection qui tressautait dans son boxer et lui lança un sourire narquois.
— La prochaine fois… Attends un peu, Potter.
Elle roula des hanches une dernière fois avant de se redresser. James se laissa tomber en arrière, le souffle court, les joues écarlates et un sourire dément aux lèvres.
