Combinaison : Oberyn + noce
Nombre de mots : 300
ce texte a été écrit pour la 162e nuit du fof sur le thème noce
Oberyn aurait dû être heureux.
Après tout, sa sœur l'était. Elle resplendissait même de bonheur, ce qui était une chose plutôt extraordinaire. La plupart des nobles ne se mariait en effet pas par amour. Elia ne faisait pas exception de ce point de vue là, puisque son union ne se basait sur aucune passion. Mais elle épousait Rhaegar ; un homme qui, s'il ne lui avait pas offert son cœur, lui avait donné son respect et son amitié. C'était bien plus que ce que de nombreuses femmes de haut rang pouvaient espérer. Ce n'était donc que peu étonnant que Elia rayonne ; la perspective d'une union paisible avait cet effet là. Enfin, pour ne rien gâcher, Rhaegar était un prince. En l'épousant, Elia s'assurait un futur sûr, qui lui promettait d'être un jour reine et à l'abri éternel du besoin.
Pourtant, malgré toutes ces réjouissantes informations, Oberyn était triste comme la pierre. Si sa raison lui dictait que Elia ne pouvait connaître un meilleur parti, son cœur, lui, se rompait d'inquiétude. Son instinct, celui qui l'avait fait ressortir triomphant de tant de combats, lui criait que quelque chose n'allait pas.
Ou, comme il aurait été plus juste, que quelque chose n'irait pas.
Voilà, c'était exactement ça. Le présent était beau, mais le futur... Le futur était voué à se teinter de rouge. Et quand le mestre enroula un fil autour des poignets d'Elia et Rhaegar et que son cœur s'affola, il sut.
Dans un mois, dans un an, dans cinq... il ne savait pas quand, mais Rhaegar causerait la mort d'Elia.
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Des années après les noces, quand Oberyn trouva le cadavre de sa sœur, il se demanda pourquoi par tous les dieux il n'avait pas tué Rhaegar ce jour-là.
Au fond, il était peut-être bien tout aussi coupable que le prince.
