Bonne année !

Ouais on est en janvier, selon la tradition française, j'ai jusque février pour souhaiter, je suis dans les temps ! Je vous souhaite à tous des lectures de fou, qui vous fassent rire et pleurer et voyager. Du chocolat et des friandises. Et des fous rires par milliers.

Je vais définitivement passer à un chapitre par mois pour avoir le temps de faire des choses qualitatives et sans stress, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop T-T. Si cela peut vous rassurer, j'ai enfin trouvé un logiciel pour maintenir mes TDA sous contrôle et ça va BEAUCOUP mieux XD.

Voila, j'espère que ce chapitre vous plaira, je croise fort les doigts, le plus long écrit jusqu'à présent mais hé, ils avaient un sacré programme à faire nos pignoufs !

Un milliards de merci pour vos reviews, vous faites mes journées et mes nuits ! (Ma femme m'a demandé de toutes les lui lire et elle dit que vous êtes des amours. Je plussoie. Fois mille).

Bonne lecture !


Chapitre 8 : « J'ai dit « assis ». »

La porte à peine ouverte, Princess Explosion se précipita sur eux en miaulant, réclamant des caresses à Kacchan en faisant le dos rond à ses pieds, superbement ignorée par le blond. Bien trop occupé à foutre sa langue dans la bouche d'Eijirô.

« Mon pauvre chat. Maîtres indignes ! » s'injuria Izuku en récupérant le chat dans ses bras, tout aussi faussement outré que Princess Explosion l'était pour de vrai. Son indignation n'eut pas vraiment l'effet escompté :

« Lâche ça ! » grogna Eijirô en lui attrapant vaguement le bras dans leur baiser, incapable d'échapper aux lèvres de Kacchan plus d'une microseconde, le corps du blond si collé au sien qu'il manquait d'assurance dans ses appuis, déstabilisé par le poids de son compagnon.

« Tout de suite. » rajouta le blond, plus crachat entre ses dents que véritable phrase construite, sa main tentant de repousser à l'aveuglette Princess Explosion des bras d'Izuku.

Avant qu'il se retrouve criblé de griffure face au mécontentement du chat qui se tortillait, Izuku la reposa par terre avec une caresse d'excuse entre les deux oreilles. Il se sentit aussitôt attrapé par le col et remit sur pied par Kacchan, sans que ce dernier ai décroché ses lèvres de celles de son mec, ne serait-ce que pour jeter un coup d'œil à sa prise. S'il n'avait pas été mortellement excité par le baiser enflammé auquel il avait la chance d'assister, Izuku aurait été vexé de mériter si peu d'attention.

Eijirô attrapa sa hanche gauche et Kacchan lâcha son t-shirt pour glisser sa main derrière la nuque, maladroits et pourtant incroyablement coordonnés quand ils l'attirèrent à eux du même geste. Immédiatement, le blond l'embrassa à pleine bouche, glissant sur sa langue le goût de la salive d'Eijirô, ce dernier parsemant ses taches de rousseur sur sa joue gauche de baisers légers alors que sa main glissait pour s'égarer sur son cul. Puis la langue du roux traça sur sa pommette un chemin luisant jusqu'à sa bouche, qu'il infiltra pour caresser la langue de Kacchan sur la sienne, étouffant le gémissement d'Izuku en annihilant sa respiration. Heureusement, Kacchan lâcha prise pour venir mordiller son menton, doucement, tandis que sa main écrasait Izuku contre son torse et celui d'Eijirô, possessif. Izuku profita de cette mini-pause pour happer une goulée d'air, à bout de souffle, sentant immédiatement contre ses lèvres le sourire moqueur d'Eijirô. La myriade de baisers appuyés dont Kacchan para son cou et sa gorge, embrassant chaque lichette de peau à sa disposition, descendit en frisson le long de son ventre et sa queue frotta douloureusement contre son jean râpeux. Comme quoi, ôter un caleçon ne faisait pas tant de place que cela.

La main d'Eijirô écrasait tant ses boucles sur sa nuque qu'il en aurait leur relief gravé sur sa peau lorsque le roux le lâcherait, si jamais il considérait un jour l'option de retrouver une notion de distance entre leurs lèvres. La force mise dans le baiser lui fit perdre l'équilibre et il oscilla, bouche déjà ouverte par la langue habile d'Eijirô, se rattrapant comme il pouvait aux épaules musclées, trop absorbé par le baiser pour assurer son équilibre. Il sentit les mains rugueuses de Kacchan lui saisir les hanches et le plaquer contre son torse, brûlant son dos de son impatience et de ses paumes sous son t-shirt, qu'il retroussa pour avoir un meilleur accès à la peau du vert.

Les crocs d'Eijirô se plantèrent dans sa lèvre inférieure avec un grondement sourd qui ne lui ressemblait pas alors que ses mains plaquaient celles de Kacchan contre son ventre, violemment :

« J'ai dit « pas toucher ». »

La douleur de sa lèvre irradia le long de son dos, un brin trop forte et rehaussée par la force avec laquelle Eijirô immobilisait Kacchan, presque fâché :

« Recule. »

Izuku récupéra sa lèvre avec un soupir de soulagement, y passant la langue pour vérifier que la plaie n'était pas trop profonde et absorbé dans son examen, faillit manquer le sourire narquois d'Eijirô, adressé à Kacchan enfoui dans sa nuque, quelque part derrière ses boucles :

« On va inverser. »

D'un seul geste du bras, Eijirô fit pivoter Izuku en lui laissant la main sur le menton, le força à regarder le blond ébouriffé qui tenait ses mains en l'air comme s'il s'était brûlé sur quelque chose :

« T'as cinq minutes pour me le préparer, je vais chercher les jouets. »

La main d'Eijirô ne fut ôtée de son cou que pour venir claquer son cul, avec assez de force pour l'envoyer contre Kacchan qu'Eijirô embrassa par-dessus lui, pas plus d'une poignée de seconde et en lui refusant l'accès à sa langue de la manière la plus sadique qui soit. Mais c'était excitant, amusant, de sentir contre lui Kacchan se tendre de frustration, les doigts enfoncés dans ses hanches comme s'il espérait qu'Izuku puisse l'aider. Comme si le vert avait le moindre pouvoir sur la langue refusée d'Eijirô. Lequel recula juste assez pour croiser le regard d'Izuku, attendant vraisemblablement un retour sur sa requête.

« À vos ordres, Sir. »

La légère inspiration d'Eijirô, hachée par l'excitation qu'il sentait contre ses reins, il l'avait entendu avant que le roux ne le lâche. Plutôt deux fois qu'une.

Kacchan aussi, s'il en croyait son expression étonnée, avec une infime trace d'un rictus satisfait qu'Izuku effaça de ses pouces, doucement, avant de déposer un baiser chaste, qui n'avait rien à faire entre eux, sur les lèvres du blond. Il entendit Eijirô remonter les escaliers de son pas si léger qu'il faisait quasiment trembler toute la baraque à chaque pas et sans pouvoir s'en empêcher, lui et Kacchan sourirent de concert.

« Quelle discrétion. »

« Et t'es sûr que ton mec est pro-héro ? » le taquina Izuku, amusé d'entendre le blond pouffer de rire contre lui. En se penchant sur lui pour saisir délicatement sa lèvre inférieure entre ses dents, Kacchan se frotta involontairement contre lui, gémit dans sa bouche et recommença, recréant la friction et la pression adéquate pour leur tirer le même son de plaisir plaintif. Que le jean soit désagréable contre sa queue n'avait aucune sorte d'importance face à l'empressement de Kacchan et ses soupirs au creux de son propre souffle, face à son envie à lui de sentir la peau du blond sous ses doigts, de revoir la dentelle sur ce corps sublime.

Ho. La dentelle.

La ceinture glissa hors des passants du jean avec une facilité déconcertante compte-tenu de son impatience, les doigts d'Izuku déjà sous le pantalon pour effleurer ladite dentelle si peu recouvrante. La peau de Kacchan se parait de frisson perceptible à travers les accrocs de la dentelle, qui lui donnaient envie d'enfoncer ses doigts dans la chair, de le saisir à pleines mains pour le coller encore plus à lui. Parce que la langue de Kacchan sur la sienne, ses mains furieusement accrochées à lui, quelque part entre ses boucles et sa nuque, et son corps pressé contre le sien, ce n'était pas assez.

D'un brusque mouvement de la jambe, le blond se débarrassa tant bien que mal du pantalon, aidé par Izuku qui le lâcha trente secondes pour s'occuper de retrousser le t-shirt de Kacchan jusqu'à dévoiler son ventre. Il déserta la bouche brûlante pour lécher son torse, du bout de la langue, en s'accroupissant pour retirer le jean, posture familière avec un brin de déjà vu. Mais là, ils n'étaient pas dans une cabine publique au risque de se faire chopper et sans remord aucun, Izuku descendit encore sa langue et la plaqua contre l'érection de Kacchan, les mains occupées à l'aveuglette à faire passer la jambe du pantalon au niveau des chevilles. Kacchan vacilla sans qu'il sache si c'était le déshabillage ou sa langue, le responsable et c'était intolérable, l'idée que quoi que ce soit puisse surpasser les talents de distraction de sa bouche.

« Tiens-moi ça. »

Il tendit à Kacchan le bas de son t-shirt, le lui fourra dans les deux mains avec un clin d'œil et embrassa furtivement le bout de la queue qui dépassait de la culotte. Avant de redescendre un peu plus la bouche pour goûter le blond. Sous sa langue, la dentelle était rappeuse, trop épaisse pour réellement lui laisser percevoir autre chose que la texture du textile, assez fine pour que la chaleur de Kacchan envahisse son palais d'un goût enivrant. Il se chargea, avec une lenteur délibérée, de parcourir de l'aplat de la langue chaque millimètre de la queue emprisonnée de Kacchan, trempant la dentelle de sa salive et des gémissements du blond, dont les mains refermées sur le t-shirt se crispaient au rythme des circonvolutions de la langue d'Izuku.

Qui prit un malin plaisir à éviter toute parcelle de peau dénudée, rien que pour la satisfaction infinie de sentir la frustration de Kacchan tendre son corps, rompre sa voix d'un timbre rauque si sexy, si enivrant. Il fila une tape sur la main du blond qui abandonna le t-shirt pour tenter de saisir ses boucles et ôta sa langue de sa proie jusqu'à entendre un ronchonnement frustré au-dessus de lui.

«J'ai jamais dit que tu pouvais me toucher. »

« Pas obéissant ? »

D'une manière inexplicable, aucun d'entre eux n'avaient entendu Eijirô revenir et ils sursautèrent à la question qui leur sembla tomber du ciel avec une voix un brin trop grave pour une intervention divine. Izuku se pencha en arrière jusqu'à croiser son regard et son sourire se figea face à la haute queue de cheval du roux, incroyablement érotique, car rare. L'idée seule de se raccrocher à cette queue de cheval, la queue d'Eijirô loin en lui, foudroya ses reins d'une vague de désir bien trop importante pour un simple changement capillaire.

« Alors ? » relança Eijirô en déposant sa boite de sextoy sur le sol, innocemment. Si l'on passait outre la très légère accentuation de son sourire, juste aux commissures. Grand con donc.

« Un peu impatient. Mais jamais jusqu'à la désobéissance. Il n'oserait pas. N'est-ce pas ? »

Bien qu'agenouillé aux pieds de Kacchan, ses mains sur ses cuisses et sa bouche à quelques centimètres de sa verge, obligé de lever les yeux vers le blond pour croiser son regard, Izuku n'eut qu'à sourire pour que son meilleur ami détourne les yeux, la honte commençant à colorer ses pommettes d'une teinte délicieuse. Sans répondre. Le vert enfonça davantage ses doigts dans les cuisses, assez pour sentir les muscles réagir sous la légère douleur.

« N'est-ce pas ? »

Le blond rougit plus encore, déglutit et fini par cracher entre ses mâchoires :

« Non. »

« Encore heureux. J'aurais encore dû te punir. » taquina Eijirô.

« Parce que Deku a besoin que tu voles à son secours, bien sûr. »

Izuku haussa les sourcils, amusé au possible par la pique, pleine de morgue mal-assurée qui venait si visiblement d'échapper au blond que ce dernier se mordait la lèvre inférieure, avec une expression angoissée. Presque paniquée. Plus savoureuse encore que les restes de gêne sur ses joues.

Eijirô éclata d'un rire bref en voyant l'air du blond, figé sur place avec les mains accrochées à son t-shirt comme un enfant prit en faute dont Izuku lâcha les cuisses pour se redresser et toiser, du centimètre supplémentaire qu'il avait par rapport à Kacchan, les prunelles écarlate fuyant son regard. Avec une lenteur délibérée, vicieuse, Izuku remonta lentement sa main le long de la taille, des pectoraux, effleura la gorge pour saisir le visage du blond au niveau de sa mâchoire, enfonçant ses doigts dans la peau brûlante des joues, avec juste assez de force pour le forcer à tourner son visage vers lui et enfin croiser son regard.

Il y avait un mélange d'effronterie et d'appréhension, propre à tordre les veines d'Izuku d'une envie insoutenable. Il aurait voulu voir ce même regard avec le blond attaché, bâillonné, des empreintes de sa main ou de celle d'Eijirô le long de ses cuisses et de son cul. Mieux encore, ce même regard, il le voulait sous lui alors qu'il l'étranglait d'une main et épinglait son bassin au matelas de l'autre. Qu'il le baisait à le faire hurler.

« Assis. »

« Quoi ? »

La question étranglée par la main d'Izuku se lisait sur le visage du blond, en infime froncement du nez qui présageait d'ordinaire un coup de gueule. Avec un sourire, Izuku enfonça ses doigts dans les joues jusqu'à sentir ses ongles plantés dans la chair :

« J'ai dit « assis ». » ordonna-t-il de nouveau, avec un coup d'œil vers le bas pour souligner son ordre.

Kacchan résista juste assez pour satisfaire sa fierté maladive, juste de quoi défier du regard le vert sans que celui-ci puisse prendre cette fausse rébellion au sérieux, pas avec son érection pressée contre la sienne et puis, avec une grimace de comédie, le blond se dégagea de sa poigne pour s'asseoir sur ses genoux, à ses pieds.

« Gentille chienne. »

« Pas mal du tout, petit chat. » complimenta Eijirô, se permettant enfin d'avancer à leur niveau où il se glissa contre le dos d'Izuku pour poser sa tête sur son épaule, dans une posture inconfortable qui tordait son corps de géant sans pour autant l'empêcher de sourire vicieusement :
« On avait dit quoi déjà ? »

« Un god dans le cul et un truc vibrant sur la queue. »

« Choisi. »

Sans prêter attention à Eijirô qui se penchait légèrement sur Kacchan pour détailler d'un regard inquisiteur son sous-vêtement, son attitude, ses expressions et réactions, avec un plaisir évident, avant de lui ordonner de retirer son t-shirt, Izuku farfouilla dans la caisse à sextoy, impressionné par le choix. Il pouvait même se payer le luxe de décider de la couleur qu'il voulait. Il piocha un god vert, bien sûr, comme s'il allait laisser passer l'occasion de voir sa couleur fétiche disparaître au creux du cul de Kacchan, sous une culotte de dentelle qu'il avait lui-même choisi. Et le premier truc vibrant sur lequel il mit la main, au milieu du fatras pas possible qu'il n'avait pas la patience d'explorer plus que nécessaire.

« Bonne pioche. » approuva Eijirô lorsqu'il se redressa avec un sextoy dans chaque main.

« Vous en avez du stuff ! »

« Le strict minimum. » rétorqua le roux, faussement vexé, stoïque malgré Izuku pouffant de rire à côté et Kacchan se mordant les lèvres pour ne pas rire de concert, immanquablement remarqué par Eijirô :

« Hmm j'avais pas dit que je faisais quelque chose de ta bouche toi ? »

« Si. Me la remplir de sperme pour que je le crache sur Deku. »

« On est pas forcément obligé de suivre ce plan à la lettre ! » renifla Izuku, nez froncé rien qu'à voir la queue de Kacchan réagir à cette idée dans sa gagne de dentelle. Il ne perdait rien pour attendre.

« Moi j'aime bien ce programme. » assena le roux, les mains sur les joues de Kacchan qu'il caressait du bout des doigts jusqu'à lui ouvrir la bouche de ces derniers et lui pincer la langue, lui interdisant tout mouvement. La salive de Kacchan lui enduisit les doigts en un instant, juste avant de tomber en filet fin sur les genoux du blond, sous les yeux attentifs d'Izuku, excité par la manière dont les doigts d'Eijirô caressait délicatement la langue dans leur prise implacable.

« Mais on va rajouter du fun. Puisque tu as choisis, je te laisse les lui mettre pendant qu'il me suce. » lança Eijirô à Izuku, un clin d'œil en prime lorsque le vert le remercia d'un baiser rapide sur la joue. Le regard d'Eijirô détailla la tâche de salive sur la jambe, remonta au niveau de la dentelle recouvrant à peine l'érection du blond, puis souffla à ce dernier en faisant glisser sa ceinture au sol de sa main libre :

« T'es trempée. »

Honte sur les joues du blond, en éclat de rouge qui se dissolvait dans l'écarlate des prunelles et le souffle court pour en devenir excitation pure.

« Izuku a fait du bon boulot. » s'amusa Eijirô, un sourire ravageur loin au-dessus des mèches de Kacchan, les yeux dévorant Izuku derrière le blond, occupé à se battre avec une bouteille de lubrifiant récalcitrante.

« Tient, occupe-toi de ça. » ordonna le roux à Kacchan, lâchant enfin sa langue, un geste irrévocable vers sa queue et il tendit sa main à Izuku pour récupérer la bouteille. Son alter vint à bout du bouchon en dix secondes, à peine le temps que Kacchan se redresse sur ses genoux pour attraper avec les dents le zip de la fermeture Éclair, qu'il descendit d'un mouvement habile. La bouteille ouverte vola par-dessus ses mèches au moment où il baissait le caleçon d'Eijirô, entraînant de fait son pantalon, toujours à coup de crocs dans le tissu avec une lenteur délibérée guère au goût du roux. Ce dernier lui ouvrit la bouche férocement et y glissa sa queue avec un soupir de soulagement, vite transformé en soupir de plaisir sous la langue de Kacchan, dont Izuku se rappelait trop bien l'habilité quasi démoniaque.

Ayant enfin accès au lubrifiant, il en enduisit son index qu'il fit immédiatement glisser en Kacchan en prenant garde de ne pas le griffer, attentif aux mouvements du blond, si tant est que la poigne d'Eijirô sur ses cheveux le laissait libre de faire quoi que ce soit. Il commença à effectuer des allers-retours légers, comme toujours impressionnés par la rapidité avec laquelle le corps de Kacchan s'habituait à ce genre d'intrusion, si rapidement qu'il lui fallut moins d'une minute pour ajouter un second doigt et commencer à sentir contre lui les hanches du blond bouger légèrement, en rythme avec lui, cherchant davantage de contact à chaque geste. Avec, il en aurait presque juré, l'écho vague de gémissement. Impossible d'entendre correctement vu que la queue d'Eijirô lui emplissait bouche et gorge.

Mais ça pouvait se sentir, sourit Izuku en accrochant la gorge de Kacchan de sa main libre. Sous sa paume, il discernait les mouvements de l'érection d'Eijirô, s'enfonçant prudemment en une gorge profonde qui devait être savoureuse vu les tremblements le long des abdos du roux, son souffle court et ses plaintes de plaisir, même si elles étaient encore trop discrètes. Au tour de Kacchan.

Sa main accéléra sensiblement ses allers-retours et il courba quelque peu ses doigts, focalisant son attention sur la gorge qu'il enserrait juste assez pour pouvoir percevoir les contours de la queue du roux lorsqu'elle s'enfonçait un peu plus en Kacchan. Il lui fallut encore deux bonnes minutes de mouvement dans lesquelles le dos de Kacchan s'arqua contre ses doigts, se collant à lui comme pour y chercher un soutien, avant qu'il ne sente enfin une infime vibration sous sa paume, un gémissement étouffé sur la queue d'Eijirô.

Izuku recommença alors son mouvement, scrupuleusement à l'identique, ravi de percevoir encore le même frémissement dans la gorge de Kacchan, qu'il amplifia en le mordant à l'épaule tout en le pénétrant un brin plus vite. Incapable de se retenir, il se plaqua contre la hanche du blond, cherchant une friction quelconque sur sa queue bien trop douloureuse, instillant son gémissement sourd sous la peau de Kacchan où il laissa ses dents, pour l'immobiliser davantage. Le retenir.

Presque avec violence, il ajouta un troisième doigt, savoura le spasme de plaisir qui se répercuta le long du dos de Kacchan, contre son torse, jusqu'à faire vibrer sa main d'une plainte aiguë. Une fraction de seconde avant qu'Eijirô n'accélère ses coups de reins et Izuku se permit un coup d'œil vers lui, admirant la musculature d'autant plus impressionnante qu'il les surplombait tous deux de sa taille de géant. Et tête très légèrement rejetée en arrière sous les prémices d'un orgasme savamment distillé par la langue de Kacchan, il avait une expression un peu perdue dans son plaisir qui donnait envie à Izuku de se redresser, de lécher sa gorge et d'enfouir son nez dans son cou pour y sentir son odeur et entendre de plus près les gémissements du roux.

Mais pour l'instant, il avait d'autre chat à fouetter, en l'occurrence une chienne. Dont le cul semblait bien assez préparé pour exécuter l'ordre d'Eijirô.

La plainte de Kacchan lorsque Izuku retira ses doigts excita un peu plus Eijirô, dont la poigne se raffermi plus encore sur les mèches complètement ébouriffées, ses coups de reins devenant un brin irréguliers et plus intenses, envoyant sa queue bien trop loin dans la gorge du blond qui eut un mouvement de recul, malgré toute son habilité et entraînement. Sous la sensation du god s'enfonçant en lui lentement, dégoulinant de lubrifiant sans doute gelé pour sa peau brûlante, Kacchan émit un gémissement bruyant, délicieux ajout à la vision d'Izuku qui regardait avec satisfaction le god couleur de son costume disparaître en Kacchan. Il embrassa la nuque du blond, s'amusa à déposer une lichette sur les doigts d'Eijirô, quelques centimètres plus haut, juste pour le plaisir de voir le roux lui sourire brièvement entre deux plaintes de plaisir. Puis tout doucement, il sentit enfin le sextoy entrer complètement, confortablement calé au vu des bruits que le blond émettait, un brin chaotiques, mais si excitants que sa queue lui paraissait en feu, irradiant d'un désir viscéral d'être touchée que chaque plainte de Kacchan rehaussait. Ce dernier se rencogna de lui-même contre son torse, avec un léger mouvement se répercutant sur sa queue en une caresse âpre et délicieuse, mêlant leur plaisir en un seul et même soupir. Presque immédiatement surpassé par le gémissement rauque d'Eijirô sous son orgasme, queue toujours enfouie dans la bouche de Kacchan à qui il adressa presque immédiatement un ordre avant de se retirer :

« N'avale pas. »

Kacchan fit non de la tête, joues légèrement gonflées par le sperme, sage comme une image le temps qu'Eijirô souffle un coup, si l'on omettait les changements de poids d'une jambe à l'autre pour chercher davantage de sensation de la part du god. Dédiant un sourire tendre à son homme, Eijirô releva son regard sur Izuku, toujours collé au dos de Kacchan, son sourire déviant en un rictus vicieux.

« Vraiment, on peut s'en passer... »

« C'est pas toi qui décides. » rétorqua Eijirô, une main dans ses boucles pour l'immobiliser à moitié agenouillé, le temps que Kacchan tourne son expression très satisfaite et amusée vers lui. Un stupide sourire triomphant sur ses lèvres luisantes de salive et sperme réunis.

« Crache. »

Le mélange lui heurta la joue dans un bruit immonde, éclaboussant deux ou trois boucles sur la trajectoire avant de dégouliner le long de sa mâchoire. Affreusement visqueuse. Trop pour simplement couler et il fronça nez et sourcils en sentant la lenteur dégueulasse du sperme qui gouttait en fils épais sur sa joue, couche presque figée.

Kacchan éclata de rire face à sa grimace dramatique, si enthousiaste qu'il sourit malgré lui :

« Yeeerk... »

« Merci bien ! »

« Nan mais c'est juste que... sur la joue... et les cheveux... »

« Fais gaffe, ça coule là. » se moqua Kacchan, pointant sur son propre visage le côté du nez, où Izuku sentait effectivement le liquide lentement descendre en direction de ses lèvres.

« Nooooon... »

« Mais quelle comédie ! Viens là. » s'amusa Eijirô, l'attrapant par le col avant qu'il ne réagisse pour le tirer vers lui et il se pencha à son niveau, pliant son gigantesque pour lui coller un baiser furtif au coin des lèvres, du côté sale. Puis il lécha le filet de sperme qui menaçait de goutter sur la bouche d'Izuku, utilisant l'aplat de sa langue pour en récupérer le plus possible, savourant le regard interloqué du vert lorsque sa langue disparue derrière les crocs de son sourire satisfait.

« Certaine... »

La bouche d'Eijirô sur la sienne étouffa son ronchonnement sur le champ, délicieusement chaude contre lui et malgré sa fausse protestation, il ouvrit immédiatement la bouche lorsque la langue d'Eijirô toucha ses lèvres, laissant le roux déposer son sperme sur sa langue avec un frisson d'excitation, le goût d'Eijirô emplissant sa gorge en saturant ses veines de désir.

« Tu fais ton difficile sauf pour ma langue. Amusant. »

« Je peux m'essuyer maintenant ? Sir ? » tenta Izuku, conscient que ce titre ne pouvait hélas pas encore faire de miracle, ce qui ne l'empêcha pas de froncer derechef les sourcils en boudant face au hochement de tête négatif d'Eijirô.

« Tu vas rester encore un peu ainsi… Je veux voir ton museau recouvert de mon sperme quand j'vais te baiser… Allez, direction la chambre, zou ! Toi, » lança-t-il à un Kacchan figé net par l'injonction, à moitié relevé, « tu y vas à quatre patte. »

« Putain de non, ta race ! »

« J'ai pas bien entendu. Redis-ça, pour voir ? »

Sans bouger pied ni patte, Izuku ne perdit pas une miette de l'indignation furieuse que refoula le blond, si pratique pour camoufler l'excitation honteuse pourtant visible aux spasmes qui le parcouraient et à sa queue toujours raide emprisonnée dans la dentelle. Simultanément payé au centuple pour le sperme sur sa joue et aguiché par l'attitude de Kacchan, Izuku le regarda se rasseoir avec fureur, avant d'inspirer profondément. Très lentement, le blond avança son poids sur ses mains et à quatre pattes, commença à se diriger vers la chambre, offrant une vue imprenable sur son cul orné de dentelle noire sous laquelle la base du plug verte tranchait sur la peau pâle.

« C'était pas dans le programme. » ronchonna Kacchan en dépassant le canapé, oreilles écarlates sous ses mèches en vrac.

« On est pas obligé de le suivre à la lettre, n'est-ce pas Izuku ? »

La traînée de sperme sur sa joue valait mille fois le cul de Kacchan à quatre pattes et la satisfaction d'Eijirô, qui dévorait des yeux le corps de son mec, déjà presque prêt pour un deuxième round. L'endurance de cet homme forçait le respect.

« Debout petit chat ? »

Izuku accepta bien volontiers la main d'Eijirô pour se relever, essayant de ne pas bouger pour éviter toute glissade intempestive du visqueux sur son visage, qui commençait à se figer et à sécher aux entournures. Yerk.

D'une claque sur le cul, Eijirô le fit bondir à la suite de Kacchan, qui grommelait un chapelet d'insulte incompréhensible dans sa barbe en achevant la montée de la volée d'escalier. Magnanime, Izuku l'enjamba en prenant soin de lui adresser un sourire victorieux et lui ouvrit la porte de la chambre en s'effaçant devant lui :

« Les chats après les chiennes. »

Il aurait juré que les prunelles vermillon s'étaient changées en encre, tant le regard que lui balança Kacchan était noir, toute possibilité d'intimidation anéantie par sa position. Bien entendu, à peine était-il entré dans la chambre qu'Izuku lui fila une fessée monumentale sous le regard surpris d'Eijirô au bout du couloir, la boite de sextoy entre les mains et il répondit au glapissement indigné de Kacchan en gueulant :

« On a dit « tout cul tendu mérite son dû ! » ! »

« Fous ton cul à toi sur ce lit au lieu de faire ta peste. »

D'un claquement de doigt, Eijirô indiqua à Kacchan de s'asseoir à côté du lit et sans vérifier l'obéissance de sa chienne, lança un plug basique à Izuku, dont la coordination manqua à désirer au vu de l'atterrissage dudit plug sur le lit :

« T'es pas assez occupé si tu te permets de faire des remarques comme ça. Je te laisse le temps que je mette le truc vibrant à Katsuki pour préparer ton cul avec interdiction de te toucher autre part. Après, je te baise. Te voilà prévenu ! » acheva d'un air faussement dramatique le roux en s'accroupissant devant Kacchan, faisant courir ses mains sur le corps quasi-nu offert à lui.

Izuku ne chercha pas une seconde à discuter et il se débrouilla pour ôter tous ses vêtements en se tortillant et atteindre la table de nuit où il savait qu'il y aurait du lubrifiant à coup sûr, fronçant le nez sous les grattouillis du sperme définitivement séché.

Le contact du métal glacé et enrobé du lubrifiant bien trop froid le raidit une fraction de seconde sous la sensation désagréable et puis tout doucement, il commença à faire entrer le plug, à petit mouvement délicat, un peu contrarié de ne pouvoir ajouter au plaisir de la sensation du plug une friction ou deux sur son érection, de nouveau raidie à lui faire mal. Petit à petit, chaque aller-retour lui permettant de faire entrer un peu plus du jouet en lui, le plaisir commença à lui montrer à la gorge, qu'elle contracta d'une plainte involontaire. Et le silence qui suivit son gémissement le ramena à la réalité.

Il rouvrit les yeux, rouge de honte, sur Kacchan le regardant, la tête d'Eijirô posée sur son épaule pour pouvoir mieux l'observer et savourer la gêne sur ses joues alors qu'il caressait la queue du blond à travers la dentelle du sextoy vibrant, tout doucement :

« On dirait que ma menace a fait effet… Regarde-le, à se préparer tout seul, sans pouvoir se retenir. Tu crois que si on attend suffisamment, il jouira sans que j'aie besoin de le toucher ? »

Question rhétorique que sa main sur la queue de Kacchan prévenait de toute tentative de réponse, seule une plainte hachée échappa au blond alors qu'Eijirô continua de déverser sa voix vicieuse et électrisante dans le silence entrecoupé du plaisir de ses amants :

« Et avec quelle avidité tu te masturbes avec ce plug… Trop excité pour passer par la case des doigts. C'est quoi qui t'as fait cet effet-là, la culotte en dentelle ? Pouvoir faire asseoir Katsuki à tes pieds ? »

Izuku gémit sous un aller-retour du plug en lui, accrochant ses doigts au drap pour éviter toute tentation de se toucher, les mots d'Eijirô ramenant le regard effronté de Kacchan à son esprit, souvenir délicieux que la voix du roux pimentait encore plus.

« Enfoncer un god en Katsuki pendant qu'il me suçait, peut-être ? »

Il sentit ses jambes se tendre dans un effort désespéré de créer une friction quelconque sur sa queue, d'échapper aux regards du roux et du blond qui le dévoraient des yeux à lui en brûler la peau, d'arriver à enfoncer plus encore le plug en lui et entendit la bouche d'Eijirô s'ouvrir de nouveau avec un frisson d'anticipation :

« Ou c'est mon sperme sur ta gueule. »

Le gémissement d'Izuku se perdit dans celui de Kacchan, quelque part dans les vibrations du sextoy. La remarque d'Eijirô soulignait de feu la sensation du sperme sur sa joue, lui donnant envie de le gratter hors de sa peau tout en sachant pertinemment qu'il n'y serait pas autorisé avant d'avoir eu la queue du roux en lui.

« Ça me semble pas mal tout ça... Kat, interdiction de te toucher ou de jouir. Entendus ? »

Eijirô n'eut pour toute réponse qu'un gémissement quand le blond sentit l'œuf vibrant se caler contre sa queue, maintenant par la dentelle noire et il recommença patiemment sous le regard embrumé d'excitation d'Izuku :

« Compris ? »

« Oui... »

« Oui qui ? »

« Oui Sir ! Ha ! »

« Bien. »

Une morsure sur la nuque amplifia le gémissement suivant de Kacchan et l'envie dévorante d'Izuku de pouvoir se toucher et enfin, Eijirô se redressa pour jeter un coup d'œil vers la boule de nerf gémissante sur leur lit :

« Prêt ou pas, me voila. »

Izuku et Kacchan explosèrent de rire, très vite stoppés par un gémissement pour le blond et par la main d'Eijirô sur la sienne pour Izuku, le roux glissant ses doigts autour du plug pour vérifier la préparation effectuée. Constatant la facilité avec laquelle le plug glissait en Izuku, sous un long gémissement du vert, il sourit :

« Pas mal du tout. »

Le plug finit quelque part sur le tapis, aux genoux de Kacchan et renversant à moitié Izuku, Eijirô se pencha vers la table de nuit pour y piocher un emballage plastique tandis que le vert rétablissait tant bien que mal son équilibre. Maudit drap mou. Il pointa du menton la capote qu'Eijirô ouvrait d'une main indéniablement experte et le roux daigna se fendre d'une explication en déroulant la protection :

« Si on baise dans le lit, on met une capote. C'est la règle. »

« Pourquoi ? »

« Parce qu'après Katsuki veut impérativement changer les draps, vu que ça en fout de partout, et changer les draps tous les jours ou presque, c'est chiant. »

« Je comprends. Ça me fait tellement chier de changer les miens que je repousse toujours ça. »

« Deux fois par mois ça va, c'est faisable. »

« Deux fois par mois ? » s'étouffa Izuku, mort de rire. « Si j'arrive à les changer une fois dans le mois, c'est un exploit ! »

« Plus jamais... je viens dormir... chez toi... » déglutit Kacchan sur le sol, entre deux plaintes étouffées en se mordant les lèvres de plaisir.

« On s'en fout, il est dans notre lit maintenant. » ronronna Eijirô en se penchant sur le vert sous lui, ses lèvres au creux de la gorge sur laquelle il s'amusa à déposer un baiser pour suivre le pouls d'Izuku du bout de la langue, remontant le menton jusqu'à se glisser dans sa bouche.

Les lèvres d'Eijirô sur les siennes camouflèrent le spasme brusque qui lui brouilla le sourire une fraction de seconde, ses mains firent fondre presque instantanément la gange de glace qui venait de lui mordre le cœur et c'était tant mieux, il avait mieux à faire que de s'attarder sur ça, il fallait qu'il morde les lèvres d'Eijirô et savoure son odeur et son goût sur celles-ci, qu'il y retrouve de la pointe de la langue la petite cicatrice désormais si familière qu'il aurait pu la dessiner dans le noir.

Les mains du roux le serrèrent contre lui, si imposant qu'il faisait paraître la carrure d'Izuku frêle et sa langue goûtant celle d'Izuku, Eijirô bougea l'une de ses mains sur sa taille en assurant sa prise et le pénétra avec une douceur maléfique, dévorant les soupirs de plaisir au creux de sa bouche. Un plug n'était cependant pas Eijirô et Izuku se tendit sous une légère douleur, mimique de mal-être sur le visage que le roux toucha du bout du nez en délaissant sa bouche :

« On y va doucement petit chat, t'inquiète. Tu me dis quand je continue. Ok ? »

« Ok... » souffla Izuku après la seconde petite poussée du nez du roux, qui attendait visiblement une réponse claire, détendant progressivement ses muscles en s'absorbant dans la sensation des lèvres d'Eijirô sur son cou, adorablement doux. Et dans les gémissements de Kacchan, quelque part sur sa droite, qu'il aurait voulu voir lutter contre son plaisir et savourer chaque infime changement d'expression, voir ses lèvres se rougir sous les morsures qu'il devait s'infliger dans l'espoir de s'arrimer un peu plus sur terre.

Alors qu'il lui mordillait doucement la gorge, à l'en chatouiller, Eijirô descendit une de ses mains jusqu'à son érection et du bout des doigts, imitant les mouvements de ses crocs, effleura sa queue de caresses jusqu'à ce qu'Izuku miaule de plaisir sous lui, ses hanches cherchant d'elles-mêmes à atteindre plus de contact, plus de plaisir. L'odeur du roux enivrait lentement Izuku, intoxiqué par la manière dont il dévorait sa peau en la recouvrant de frissons nés de sa main, de ses mains, brusquement arrimées à sa taille pour mieux se retenir de le prendre sur le champ, son envie si perceptible à sa manière de contracter les doigts sur sa peau qu'Izuku ne put s'empêcher de rouler des hanches, leur tirant un même gémissement.

« Vas-y. » souffla-t-il contre les lèvres brûlantes, rejetant la tête dans les draps sous la sensation exquise d'Eijirô le pénétrant totalement, sans douleur aucune.

Putain que c'était bon.
« Ça va ? » checka Eijirô, avant de sourire devant le « oui » de la tête du vert, trop occupé à gémir son plaisir pour lui répondre correctement. « Parfait. »

Il se retira d'Izuku, lequel jeta un « hey ! » indigné qu'il eut à peine le temps de finir avant que les mains du roux ne le retourne manu-militari sur le ventre, tête enfoncée dans les replis du drap sous eux. La plainte d'Izuku se perdit quelque part dans le tissu quand il sentit Eijirô le pénétrer à nouveau, incendiant son corps d'une vague de plaisir qui lui cambra le dos. Il laissa échapper un gémissement rauque sous la pression du corps du roux contre lui, gémissement qui recommença encore et encore sous les allers-retours délicieux de sa queue en lui, sentant ses reins le brûler d'un plaisir qui ravageait lentement, mais sûrement ses nerfs et enduisait ses boucles de sueur. À la recherche d'un peu d'air, il tourna la tête vers sa gauche, les lèvres d'Eijirô immédiatement sur sa joue, remplissant la pièce de ses gémissements qui faisaient échos à d'autres, autrement plus aguicheur. Assez pour qu'il entrouvre les yeux dans sa perdition sous les coups de reins d'Eijirô.

Entre ses boucles et les plis du drap, Kacchan lui semblait tordu dans une pose d'un érotisme exquis, corps rejeté en arrière pour endurer les vagues de plaisir que le sextoy glissé dans la culotte provoquait, mains sur le sol pour s'empêcher de se toucher. Incapable de dissimuler les tremblements le long de ses bras, ni les ondulations du bassin impossible à retenir, à la recherche d'un tout petit peu plus de plaisir. Juste de quoi soulager la brûlure de ses reins qui enduisait sa peau de sueur.

« T'es jaloux ? »

La question précéda d'une fraction de seconde un coup de rein plus prononcé, pliant un peu plus Izuku de plaisir sous Eijirô, avec un gémissement qui sembla se répercuter le long du corps de Kacchan.

« Tu voudrais être à sa place, peut-être ? »

« N... non... » haleta le vert, bien en peine de retrouver sa respiration entre les mouvements d'Eijirô, ce putain de drap dans sa gueule et le plaisir qui consumait son ventre d'une tension délicieuse, à s'en damner. La claque d'Eijirô sur son cul crispa involontairement ses muscles en un réflexe défensif inutile, courbant malgré lui son dos que la poigne autoritaire du roux plaqua derechef sur le matelas. Avant de remonter le long de sa colonne et de sa nuque pour saisir une poignée de boucle et lui interdire tout mouvement :

« Ou alors, tu savoures le fait que toi, tu as ma queue entre les jambes au lieu d'un sextoy... »

Il avait le chic pour taper juste, toujours de ce même sourire dévastateur et de cette voix trop grave qui les réduisait en esclavage pur et simple, lui et Kacchan, de souligner exactement la pensée honteuse qui décuplait leur plaisir. Le fantasme qu'ils ne voulaient pas s'avouer, qu'Eijirô leur crachait au visage en leur ordonnant d'ouvrir la bouche.

Le gémissement d'Izuku lui échappa en dépit de ses efforts, mortifié de voir les prunelles écarlates lui lancer un coup d'œil furieux. Envieux.

Cet infime changement dans l'expression de Kacchan lui brûla les veines d'un plaisir infiniment plus complexe que celui qu'Eijirô instillait dans ses reins. Ce genre de regard jaloux, il le connaissait par cœur. Lui qui n'avait jeté sur le blond que ce même regard, des années durant, l'admirant en dépit de tout bon sens et de toute rationalité, dans un rôle subitement inversé où c'était le regard de Kacchan qui se parait d'une expression cupide, possessive au-delà du raisonnable. Lui qui se faisait prendre comme la pire des salopes, envié par le grand Katsuki Bakugo. La chienne d'Eijirô.

Avant même qu'il n'y réfléchisse, il sentit ses lèvres esquisser le sourire le plus goguenard et moqueur de son répertoire, le sourire typique du petit con qu'il n'était pas mais dont il avait eu assez d'exemple dans leur enfance pour l'imiter à la perfection, les yeux rivés sur Kacchan pour savourer l'indignation qui lui retroussa le nez et dévoila ses crocs :

« Sale petit... »

« Un mot de plus et tu restes sur ce sol une demi-heure de plus. »

Le corps de Kacchan se tendit dans son effort pour retenir son insulte, Izuku la vit clairement se coincer en travers de sa gorge, uniquement dissoute, une fraction de seconde plus tard, par le gémissement imposé par la vague de vibration du sextoy.

« Quand à toi petit chat... »

Les lèvres du roux chatouillèrent son oreille en y glissant les paroles d'Eijirô lorsqu'il s'allongea presque totalement sur le vert, sa queue si loin en Izuku que ce dernier flotta dans un instant dans une brume de plaisir propre à lui brouiller les sens :

« On va voir si tu peux faire mieux que narguer Katsuki... »

Et Eijirô relâcha son poids, écrasant définitivement Izuku contre le matelas en une immobilité étrangement agréable, la chaleur de sa peau contre le dos du vert et ses mèches tombant en pluie sur ses joues. Kacchan n'en était que plus désirable, entre le rideau de mèches rousses et de boucles vertes qui encadraient la vision d'Izuku, les lèvres d'Eijirô contre sa nuque alors que ce dernier, lentement, si lentement, recommençait ses allers-retours désespérément doux.

La lenteur insensée des mouvements d'Eijirô lui permettait de sentir chaque millimètre de la queue glissant en lui, ravageant chacun de ses nerfs d'un plaisir fou dont la frustration n'enlevait rien à l'intensité. Coincé sous la masse de muscle, il se sentait minuscule, à la merci totale des coups de reins abominables lents d'Eijirô, compressé au point que chaque gémissement était une épreuve. Qui l'excitait davantage encore.

Submergé par le plaisir, il tenta de repousser son bassin contre celui d'Eijirô, de créer un peu plus de vitesse, échouant lamentablement en un halètement suppliant, massacré par cette cadence qui infiltrait chacun de ses muscles d'une jouissance inatteignable, insupportable, tortillant au creux de son ventre un nœud qu'elle n'avait pas l'intention de défaire.

« Eij... » supplia-t-il, la gorge si serrée sur ses gémissements qu'il sentait l'air lui manquer.

Eijirô ne lui fit même pas l'honneur de lui répondre, continuant de le baiser avec une nonchalance lenteur que démentait la poigne de ses mains sur ses mèches, sur sa taille, de son corps l'écrasant à faire fusionner leurs peaux. Izuku aurait pu dessiner en fermant les yeux les muscles du ventre et du torse d'Eijirô, si pressés contre lui que sa peau garderait l'empreinte de ses abdos, il en était sûr. Il le souhaitait même. Se rappeler de ce moment, de l'odeur du roux contre lui, de sa voix qui murmurait des choses sans queue ni tête auxquelles il ne comprenait rien, de ses gémissements qui s'entrelaçaient à ceux de Kacchan. Il aurait voulu se faire tatouer le son de leurs plaisirs à trois, le graver au creux de son âme.

« Eij, pitié ! »

Les crocs du roux le firent piailler de douleur mêlée d'un éclair de plaisir en lui perçant l'épaule, ajoutant à ses gémissements un désespoir de ne rien obtenir d'autre d'Eijirô que ce rythme stupidement lent qui était en train de le détruire littéralement, nerfs incandescents sous son souffle épuisé de ses plaintes. Il allait en crever de cette vague insensée de volupté qui jamais ne le relâchait pour qu'il puisse reprendre son souffle sans le laisser pour autant jouir.

« C'est pas comme ça que tu devrais t'adresser à moi... » murmura Eijirô quelque part entre ses boucles et sa nuque et malgré la proximité, ce fut un miracle qu'Izuku l'entendit au milieu de ses plaintes et des froissements des draps sous eux. Un miracle que la chape de plaisir le laisse assez lucide pour comprendre.

« Sir ! Pitié Sir ! »

« Mieux. »

Et les reins du roux le baisèrent alors un brin plus rapide. Une cadence normale, rien de très fou ni brutal, mais qui sembla pourtant au corps affamé de sensation d'Izuku comme une avalanche de plaisir l'étreignant jusqu'à lui voler souffle et vision. Il hurla sous la morsure du plaisir, enfin à la hauteur, enfin assez pour que la tension qui ployait son corps de frisson se relâche d'un coup, orgasme violent qui lui enduisit la gorge d'un cri de pure luxure.

Que ce soit son cri ou la brusque contraction de ses muscles pour endurer le plaisir brûlant, ce fut assez pour qu'Eijirô jouisse à son tour en enfouissant sa main dans la peau de ses hanches, son visage dans ses boucles et le rythme de son cœur au diapason de celui d'Izuku, gémit contre lui. Il eut la force de ne pas l'écraser complètement et roula sur le côté avec lui, haletants.

Au creux de ses bras et baigné de son odeur indubitablement musquée, la peau recouverte de leurs sueurs comme de la plus efficace potion de luxure, le vert rattrapa sa respiration lambeau par lambeau, au fur et à mesure que les spasmes de plaisir désertait son corps pour ne laisser qu'un engourdissement bienheureux. Dans lequel les légers baisers d'Eijirô sur le haut de son dos ne faisaient que l'enfoncer plus encore dans la brume de bien-être. Jusqu'à ce que le bout de ses doigts, courant sur son bras tandis que l'autre main caressait ses boucles engluées de sueur, le fasse rire sous la chatouille.

« Ça va petit chat ? »

« Ça va. Et toi ? »

« Au paradis. Avec un câlin pareil et une telle vue... »

Il est vrai qu'en face d'eux, Kacchan n'était plus que gémissement et frisson, corps écarlate de plaisir refoulé et frustré, adorablement sexy avec ses mèches en vrac et son regard si perdu, si coulant de désir que celui-ci en avait débordé sur ses joues. De même qu'un filet de salive au coin de ses lèvres mordues presque au sang, très léger, très inapproprié pour le si propre Kacchan. Terriblement excitant. Malgré son orgasme à peine évacué, Izuku sentit un frisson sur sa queue, un début d'érection à cette vision.

Un baiser supplémentaire quelque part sur sa joue, pile là où Kacchan lui avait craché le sperme à la gueule, définitivement effrité dans les draps et son meilleur ami se retira précautionneusement en le faisant froncer le nez, avant de se rencogner contre le bas du lit, souffle court.

« Fatigué ? »

« C'est plus de mon âge ! » éclata de rire Eijirô en repoussant des mèches échappées de sa queue-de cheval dans la masse rousse. « Pourquoi ? Déçu ? »

« J'sais pas... Je croyais que le plan, c'était de me baiser jusqu'à ce que je tienne plus debout ou que je sois recouvert de tes morsures. Un truc du genre. J'ai dû me tromper. » sourit Izuku, taquinant Eijirô du bout du pied en étouffant un petit rire face à l'expression de surprise indignée que son meilleur ami affichait au fur et à mesure et il ne put s'empêcher d'en rajouter une couche :

« Mais après tout, c'est vrai, on se fait vieux, baiser comme des bêtes, c'est fini pour nous. Enfin, pour toi, déjà. »

« Mais... Mais je suis le plus jeune de nous trois ! »

« C'est pas grave Eij, on t'en veut pas. Hein, Kacchan ? »

Malgré son sextoy toujours actif qui cambrait son dos sous le plaisir affreusement frustrant, Kacchan se débrouilla pour afficher le sourire le plus suffisant qui soit et hocher la tête d'un air faussement compatissant absolument parfait. Incapable de retenir son gloussement de rire, Izuku se permit de titiller encore le roux à ses pieds :

« Tu vois ? C'est pas grave. »

« Espèce de sac à merde. »

Eijirô lui attrapa les chevilles et le tira à lui d'un coup, heurtant au passage l'arrière de sa tête sur la tête de lit, sans pour autant lui passer son fou rire, ce qui donna un mélange gargouillant d'éclat de rire et de « aïe » dont Eijirô se ficha royalement. Le roux remonta un peu son corps et glissa ses genoux de part et d'autres des épaules d'Izuku en s'asseyant presque sur celles-ci, immobilisant ses bras de ses mollets et le regardant de toute sa hauteur avec un froncement de sourcil de mauvais aloi :

« Puisque t'es tant resté sur ta faim, vas-y, prépare-moi pour le deuxième round petit chat. »

« Je croyais que t'étais fati... »

Eijirô glissa son pouce dans sa bouche pour l'ouvrir et de l'autre main, enserra sa queue d'un geste suggestif, amusé de voir la réalisation dans le regard d'Izuku :

« T'as une grande gueule, utilise-la. »

Kacchan éclata d'un rire moqueur un brin tremblotant à cause de son sextoy, qu'Eijirô interrompit tout aussi sèchement :

« Tu devrais pas trop rire toi, tu vas rester ainsi jusqu'à ce qu'il ait fini et que je l'ai baisé à nouveau. »

Se tortillant, Izulu ouvrit la bouche et lécha la queue d'Eijirô, goût de latex dégueulasse qu'il effaça de l'aplat et la pointe de la langue, soigneusement, encouragé par les légères pauses dans la respiration de son meilleur ami. Lorsqu'il eut enduit la totalité de la verge de sa salive, enfin débarrassée du goût de la capote, il la prit en bouche en savourant le fait qu'elle y tenait à peu près, bien que débordant dans sa gorge. Quand elle n'était pas en érection.

Il ne lui fallut qu'une poignée de minute pour que sous ses coups de langue bien moins précis maintenant qu'il avait un truc si imposant en bouche, l'excitation d'Eijirô se réveille, repoussant les limites d'Izuku en emplissant si totalement sa bouche qu'il était incapable d'un quelconque mouvement de langue. Ou de respirer. Heureusement que les nez existaient.

« On dirait que tu peux plus rien faire. Ça fait quoi, si je te baise la gorge ? »

Les yeux d'Izuku s'agrandirent d'une lichette de terreur anticipée, absolument pas convaincu qu'il était capable d'endurer ça sans se blesser et son regard paniqué amena un sourire malsain sur les lèvres d'Eijiro - et un frisson d'anticipation sur sa queue.

« T'inquiètes pas. Je prendrais pas le moindre risque d'abîmer cette jolie gorge. »

L'infime mouvement de reins suffit à envoyer la queue si loin au creux de sa gorge qu'Izuku sentit malgré lui un haut-le-cœur concurrencer l'érection d'Eijirô dans sa gorge.

« J'aime trop t'entendre gémir pour ça. »

Deuxième mouvement, là aussi si délicat et minime qu'il eut honte du réflexe vomitif que son corps érigea en barrière, violemment. Eijirô n'insista pas plus et se retira lentement, laissant à sa gorge le temps de se remettre et d'arrêter de se contracter en spasme douloureux à qui Izuku refusait toute victoire. Vomir certainement pas, malgré les hauts-le-cœur et les larmes et les contractions de son estomac.

« Pas mal pour une première fois petit chat. Tout va bien ? Pas de douleur ? »

Izuku hocha négativement la tête, inspirant profondément pour chasser les derniers relents de son réflexe vomitif, déglutit une fois, deux fois l'excès de salive, se retrouva avec les doigts d'Eijirô dans la bouche, qui s'amusaient à chatouiller le bout de sa langue pour mieux finir couvert de salive :

« Deuxième round alors ? »

Au « oui » amusé d'Izuku, Eijirô se poussa enfin de ses épaules, définitivement imprimées sur le matelas et le drap en raison de leurs poids combinés, le roux le redressa d'une main pour l'installer sur ses genoux, s'équilibrant à peu près comme il le put au milieu du lit bien trop mou pour ce genre d'activité. Utilisant ses doigts humides de salive, il vérifia si le corps d'Izuku ne s'était pas trop déshabitué en glissant deux doigts en lui, dévorant des yeux le frisson qu'il fit naître, la manière dont le vert se redressa légèrement avec un soupir d'aise.

« Impatient ? »

« Un peu... »

Beaucoup. Les reins en feu et le souffle accroché aux mouvements d'Eijirô sur son corps, en lui. Il se sentit complètement soulevé par le roux

« Attends, la capote... »

« Laisse, vu ce qu'on a transpiré dedans et le bordel que Kat va faire, il va m'obliger à les changer de toute manière, ces putains de drap. »

« Ab... absolument... » souffla le blond, si arqué qu'il semblait ne plus toucher le sol, sa gorge délicieusement recouverte de sueur et de gémissement lui dégoulinant sur le menton jusqu'à ces abdos contractés et sa queue enduite de salive et de liquide pré-séminale. Sous une vague de vibration, il rejeta la tête en arrière en faisant gémir Eijirô de le voir ainsi.

« On ferait mieux de se dépêcher. » lui glissa Izuku à l'oreille et fut pris au mot. Littéralement.

Eijirô l'empala sur lui avec un rictus satisfait, affreusement satisfait, rehaussé par la plainte qui écorcha la gorge d'Izuku, déjà bien mise à mal par ses précédentes aventures. Il n'attendit qu'une fraction de seconde que le cul d'Izuku s'habitue, trop impatient et le souleva aussitôt pour se renfoncer en lui avec une vigueur sans rapport aucun avec la lenteur passionnée précédente.

C'était brutal, violent, ses coups de reins envahissant son corps de vague de plaisir brute sans concession pour son souffle, sans délicatesse envers l'hypersensibilité de son organisme déjà enflammé d'une jouissance à peine passée. Au troisième coup de rein qui le décolla du matelas, Izuku hurla, accroché de toutes ses forces aux mèches rousses dans l'espoir d'y trouver une quelconque sanité. Sous lui, les gémissements d'Eijirô accompagnaient chacun de ses mouvements d'un érotisme incroyable, fouettant son sang à chaque fois qu'il l'entendait gémir contre sa peau, sous le plaisir qui les noyait lorsqu'il s'enfonçait en lui.

La main d'Eijirô plongea dans ses boucles pour l'immobiliser, garder sa gorge offerte, offrir à ses cris la meilleure position, celle où Izuku ne pouvait les retenir qu'en fermant la bouche et ça aussi, le roux le lui interdit en y glissant ses doigts. Inconfortable posture qui n'avait aucune importance. Le plaisir de la queue d'Eijirô en lui ravageait trop ses muscles et son esprit pour qu'il s'y attarde. Son meilleur ami aurait pu lui briser la nuque qu'il serait mort heureux, détruit de plaisir et avec les gémissements d'Eijirô et Kacchan dans les oreilles.

Eijirô lui mordit le bras violemment, glissant un cri de douleur au milieu de ceux de luxure et dans le même geste, lâcha boucle et bouche pour enfouir ses mains dans le moelleux de ses cuisses, remontant son regard jusqu'à croiser celui voilé d'Izuku. Et de sourire.

« On regrette ? »

« Ta-aaaaAAh ... gueule ! » lui cria le vert entre deux coups de hanche lui rendant la parole absolument impossible.

Le rire de Kacchan ponctua les mouvements suivants d'un son complètement incongrus, entre le bruit des corps se heurtant, les cris d'Izuku faufilés des gémissements d'Eijirô. Il sentit les doigts du roux s'enfoncer plus encore dans ses cuisses, son souffle se heurter un peu plus aux gémissements et son rythme si uniforme qu'il aurait pu suivre un métronome, se dérégler en mouvement brusque plus délicieux encore. Si une partie de son cerveau n'avait pas été encore active, il aurait pleuré de frustration de sentir les mains d'Eijirô si près de sa queue sans jamais la toucher, sans jamais la plaquer contre son ventre pour y créer une friction moins agréable que ses doigts, certes, mais qui aurait été si libératrice, si orgasmique. Il savait que le roux sauvegardait son orgasme pour Kacchan et il se mordit la lèvre sous la tension absolue du nœud de ses reins, presque douloureux.

Il y eut un frisson fébrile dans le corps du roux et Izuku attrapa de ses dents la lèvre d'Eijirô, résistant à la vague de plaisir qui éclata contre lui, implacable, en un cri bref enivrant, qui coula le long de la gorge du vert alors qu'Eijirô se cambrait sous son orgasme, mains perdues dans ses cuisses à lui laisser des bleus.

Malgré lui, il gémit de pas-assez, de sa propre jouissance oubliée, laissée de côté, incapable d'empêcher ses hanches de rouler d'elles-mêmes sur la queue d'Eijirô, à la recherche d'un peu plus. Sans rien tirer de plus qu'un rire fatigué du roux :

« Insatiable. »

Sans prendre la peine de répondre, Izuku recommença son mouvement et grogna franchement de frustration quand les mains gigantesques d'Eijirô le soulevèrent, lui ôtant sa queue pour le laisser dans un état de plaisir inachevé qui le fit ronchonner de plus belle.

Eijirô l'abandonna purement et simplement en désertant le lit et se pencha directement vers Kacchan, dissimulant efficacement son équilibre précaire et son souffle court derrière sa voix implacable dont la moindre syllabe se répercuta sur le corps au martyr du blond en frisson perceptible même par Izuku :

« T'en dis quoi ? T'es pas resté silencieux, mais il a bien prit ma queue, mm ? Assez pour que je t'autorise à te faire baiser par lui ? »

« Oui ! Oui, Sir ! » se reprit immédiatement Kacchan, tête appuyée sur l'épaule de son compagnon comme pour y puiser un quelconque soulagement. Comme s'il n'était pas directement responsable de sa situation.

« T'es sûr ? »

« Oui... » haleta le blond, se crispant davantage en retenant sa respiration, un gémissement coincé quelque part dans son souffle.

« Je pense aussi. »

Et Eijirô jarta l'œuf vibrant de la dentelle sans prendre la peine de l'éteindre, ses mains déjà sur le cul de Kacchan dont il savoura visiblement la sensation sous ses paumes, la manière dont le blond soupira de soulagement à son toucher, au son de sa voix contre son cou où il glissait des mots doux inaccessibles à Izuku. Avec une lenteur sadique qui supplicia Kacchan, Eijirô retira délicatement le god, laissant la culotte en place pour mieux orner cette vue sublime du blond plié de désir. Ses pommettes étaient presque aussi écarlates que les prunelles qu'il dardait sur Izuku, tendu dans l'attente de l'autorisation d'Eijirô. Suspendu à ses lèvres sans détourner son regard du vert.

« Voila. Tu gardes la culotte. »

« Ça me va. » grogna Kacchan en se relevant aussi sec, sur Izuku en une seconde, ses lèvres sur les siennes avec une violence telle qu'il sentit les dents du blond heurter les siennes, douleur brève immédiatement prolongée par la morsure de Kacchan sur sa lèvre inférieure alors qu'il le poussait sur le lit d'un coup sec.

Les mains du blond le plaquèrent derechef contre le matelas, lui interdisant tout mouvement et l'érection d'Izuku contre le cul de Kacchan les firent gémir sous la caresse, affreusement limitée. Et râpeuse, merci la dentelle que Kacchan décala légèrement en se redressant sur ses cuisses, impatient à en être complètement déraisonnable :

« Attend trente... »

« Non ! J'attends plus ! J'ai assez attendu assis sur ce putain de sol à vous regarder baiser ! » haleta Kacchan sur lui, l'enjambant dans le même mouvement impatient qui flatta à coup sûr l'égo quasi inexistant d'Izuku.
Et merde, la vision de Kacchan prenant sa queue d'un seul coup, d'un seul mouvement, avec le sanglot de soulagement le plus sexy de l'univers. Sa chaleur autour de sa queue, ses mains sur les siennes pour les poser sur sa taille et son regard complètement embrumé de plaisir. Presque trop pour Izuku et son corps malmené de plaisir. Il s'arqua dans le lit en se mordant les lèvres, retenant désespérément tendu le nœud de luxure dans ses reins, il ne pouvait pas faire ça à Kacchan, ça aurait été pur sadisme. Idée tentante, cela dit.

Mais c'était bien plus bon de sentir les mouvements de hanche du blond sous ses doigts, sur sa queue, le voir gémissant à n'en plus pouvoir sur lui et s'accrocher à sa peau aussi désespérément, à la recherche d'un orgasme qu'il poursuivait furieusement, férocement.

Le rythme chaotique lui arracha des gémissements infiniment moins bruyants que ceux de Kacchan, perdu dans son plaisir et sous ses mains, Izuku ressentait le moindre frémissement des muscles, la moindre plainte qui se formait au creux du ventre parfait du blond sous les coups de hanches qui l'envoyait toujours plus loin en lui, qui tendait son corps d'un supplice délicieux. Les cuisses de Kacchan attrapèrent ses hanches dans une étreinte involontaire, spasme de plaisir sous un cri et Izuku crut jouir sur l'instant en attrapant entre deux mèches blondes l'expression de son meilleur ami, bouche ouverte rougie de morsure, paupières mi-closes sur des yeux presque révulsés de plaisir.

Il la voulait sous lui, cette expression-là.

D'un coup de rein faisant hurler le blond, Izuku le renversa sous lui, abandonnant sa taille fine pour accrocher ses mains au chambranle de la tête de lit, tant pis pour Kacchan s'il ne suivait pas le rythme. S'aidant de ses bras, il commença à le baiser sans répit aucun, tirant de sa gorge les cris les plus sublimes alors que les jambes de son meilleur ami s'enroulaient autour de sa taille, que ses mains repoussaient la tête de lit pour éviter de s'y cogner, lèvres enduites de son plaisir.

Là.

Cette expression-là exactement.
Celle où les traits de Kacchan se brouillait sous son coup de rein, où il voyait plus clairement que n'importe quel texte le plaisir s'écrire sur la courbe de ses lèvres, le son sauvage de son cri, la tension de ses bras au-dessus de lui, ses jambes à sa taille qui l'attiraient plus encore à lui, comme s'il n'aurait jamais assez de sa queue en lui. Désespéré de la tension meurtrissant ses reins, Izuku oublia un instant son contrôle et referma ses mains sur le bois du lit avec assez de force pour écraser la pulpe des planches sous ses doigts alors que la même force se propagea à travers ses reins pour ravager Kacchan. Et le hurlement animal sous lui oblitéra toutes réflexions supplémentaires de son esprit, n'y laissant en lettre de feu que l'ordre de recommencer encore et encore pour tirer le même son orgasmique de Kacchan. Encore et encore.

À mourir sous la chaleur de son organisme autour de lui, de l'absolue offrande que le blond lui faisait, le laissant imprimer jusqu'à l'empreinte de ses hanches sur son corps, à le détruire ainsi jusqu'à être sûr et certain de marquer son esprit de cette baise-là. Jusqu'à ce qu'il ne puisse plus revoir de la dentelle sans penser à sa queue à lui le pilonnant.

« De... Deku... » supplia Kacchan sous lui et il allait définitivement en crever, de cette voix additionnant le plaisir de la baise, son cœur allait sans doute s'arrêter au prochain coup de rein tant il se mourrait de douleur sous son orgasme retenu, chacun de ses nerfs s'étant transformés en feu liquide inondant ses veines et dégoulinant le long de son ventre en incendiant chaque cellule de son être. Il n'avait plus de souffle, plus d'endurance, plus de raison, plus de nom, plus rien d'autre que les coups de butoirs pour baiser son meilleur ami.

L'orgasme de Kacchan, plus soudain qu'un coup de feu, le prit totalement au dépourvu, piégé dans les muscles contractés de plaisir du blond et son gémissement sourd, libéré. Son propre corps abandonna aussitôt et sa jouissance lui tira un cri écorché et lui fit lâcher le bois pour refermer ses mains sur les mèches blondes, s'y enfouir le temps que ses reins endurent son orgasme en quelques mouvements de hanches doux, toujours enfoui en Kacchan.

Puis Izuku l'écrasa sans remords aucun de son poids.

Rien à foutre. Fatigué.

Sous son torse, le cœur de Kacchan était un animal prit au piège, tambour de luxure enfermé dans une prison de muscle et il se serait amusé à le suivre du bout des doigts s'il n'était pas aussi crevé. Pour l'instant, fallait qu'il retrouve une respiration décente, qui lui permette d'avaler sa salive pour hydrater sa gorge desséchée, par exemple.

Très délicatement, il sentit les doigts du blond lui effleurer les épaules, descendre le long de sa colonne vertébrale, remonter en grattouilles divines propre à le faire sourire dans les mèches en vrac, encadrées de ses boucles. Ça aussi, c'était bon.

« Tu m'étouffes Deku. »

« M'en fous. Encore des grattouilles. »

Kacchan rit, sous lui, continuant avec une bonne grâce étonnante lesdites grattouilles jusqu'à ce qu'Izuku le prenne en pitié et se retire de son corps endolori pour rouler sur le côté, épuisé. En face d'eux, Eijirô les contemplait avec un grand sourire.

« Satisfait, Sir ? »

« Grave. J'aurais dû vous filmer. »

« Pour des raisons purement professionnelles, je pense pas que ça soit l'idée la plus intelligente qui soit Eij. »

« Ouais, mais le frisson de savoir qu'une sex-tape des trois plus grands pro-héro actuels existe ... Rien que pour ça, ça vaudrait le coup non ? »

« Non. » asséna Kacchan, immobile contre Deku qu'il retenait ainsi à l'aide d'un bras enfoui sous lui.

« Vous êtes pas marrants. »

« Viens faire un câlin au lieu de dire des conneries plus grosses que toi. »

« Et c'est compliqué ça. » ricana le blond alors qu'Eijirô se glissait de l'autre côté d'Izuku, immédiatement collé à lui, si grand que la tête du vert se calait à merveille sous son menton sans que ses pieds dépassent ceux d'Eijirô. La main libre du roux caressa leurs corps avec une douceur délicate qui faisait osciller leurs réactions entre soupir d'apaisement et frisson de chatouille.

« Je vous rachèterais un lit. »

« Quoi ? »

« Ça, là. » rectifia Izuku en tapotant du bout de ses doigts épuisés la tête de lit, juste en dessous de l'impact de son alter. Il avait complètement éclaté le bois.

« T'occupes pas de ça. C'est même un plutôt bon souvenir à conserver. » balaya Eijirô, un bras en travers d'eux pour rapprocher Kacchan plus encore et les serrer contre lui et c'était si bon, d'être calé ainsi entre eux deux, malgré la sueur et le sperme partout, si bon de sentir le mélange de leur odeur, à jamais dominé par le caramel de Kacchan, d'entendre les battements de cœur s'apaiser dans une mélodie qui confinait à la berceuse tant elle était douce.

« Maintenant, dodo. »

« Non. »

« Si, Kacchan si. Sérieux. »

« Je plussoie, je suis mort. Vous m'avez tué tous les deux. »

Le blond redressa sa tête ébouriffée à côté d'Izuku pour les dévisager avec le plus grand sérieux du monde, sourcils froncés :

« Maintenant, on change les draps. »


C'est parti ^^ !

Elvra : Je suis contente que le chapitre t'ai plu XD ! Halala, Katsuki et son mauvais goût vestimentaire XD. Merci beaucoup pour le compliment sur les scènes mim's et spicy, j'essaye toujours de mettre du fluff au milieu de tout ce smut. J'espère de tout mon cœur que ce chapitre t'aura autant plus que le précédent et que c'était à la hauteur de tes attentes !

J'en profite pour te répondre sur ta review pour La fumée de ta peau (quel amour tu es d'avoir laissé une review sur chaque fic) : MERCI ! J'étais déçue de n'avoir, à mon sens, pas assez réussi à rendre le plot-twist de fin discret mais si ça a un peu marché, j'en suis très heureuse ! Merci merci pour tes reviews !

Akane : Holà ^^ ! Ravie que tu ais trouvé ça chaud (ce chapitre aussi, j'espère, je croise doigts et orteils XD) ! Merci beaucoup, c'est un magnifique compliment si tu trouves cette fic agréable à lire, un vrai accomplissement d'autrice pour ma part ^^ !. J'adore Kirishima en dom aussi XD. Depuis que je suis tombé dans la marmite des threesomes, je me fais un devoir d'en rependre plus sur le monde, on en manque ! Pour combler ce petit manque de Bakugo en dominant, j'ai un one-short de smut "La fumée de ta peau" qui est tombé vers Noël, au cas où tu ne l'aurais pas lu. Merci infiniment pour ta review, merci beaucoup !

Bluestars14 : Que tu es adorable, merci ! J'ai transmis à Maki qui était aux anges qu'on la remercie dans les reviews, merci infiniment pour elle ! Elle reprend le dessus petit à petit, elle est forte ^^. Hé bien puisque tu étais plus qu'impatiente de lire ce chapitre, j'espère de toute mon âme qu'il t'a été à la hauteur de tes attentes !

Ho par pitié, si tu fais un dessin de Kacchan en lingerie, j'adorerais pouvoir le voir ! Do it XD ! La tenue de maid c'est une bonne idée que je garde héhéhé ! Ha ba Kacchan est une petite garce qui ne pourra jamais s'empêcher de jouer sur cette corde sensible XD. Une brat on appelle ça XD. Ouf pour le mail, c'est cool que le site ait enfin décidé à fonctionner normalement ! Haaa merci, ça fait plaisir que mes écrits servent à illuminer des nuits xP.

Pareil, j'en profite pour répondre à ta review sur La Fumée de ta peau : Déjà un merci infini pour ta review qui m'a fait super plaisir ! Je suis très très heureuse que tu ais apprécié et ressenti tout ce que j'ai tenté de mettre dedans ! Non hélas, pas de suite, c'est un OS, j'aurais du le préciser d'ailleurs, désolée T-T. J'ai encore plein d'histoire en stock mais je ne sais pas comment je vais réussir à les écrire XD (Un AU Mad Max, un Omegaverse…)

En tout cas milles merci pour tes reviews, ça me fait tellement plaisir à chaque fois, merci merci !

Omiya : Pas de soucis, je sais que quand on lit, on lit xD ! C'était si cool de revoir ton nom dans les reviews, ça m'a fait plaisir ^^. Oui oui, c'est fluffy, il n'y a qu'à voir avec ce chapitre-ci XD. Que j'espère qu'il t'a plu tout autant ? Merci infiniment pour ta review ^^ !

Chiara Slytherin : Hola ^^ ! Wahou, c'est un merveilleux compliment que tu relises cette fic dès que tu as du temps libre, merci beaucoup, ça me touche énormément ! Hahaha pour ta préférence sur le KatsuDeku, tu m'as fait rire, au moment où j'ai lu ta review je finissais mon OS KatsuDeku La Fumée de ta peau (si tu l'as pas lu mais que tu as apprécié The Manly Bottom, je pense tu peux y aller les yeux fermés XD).

J'espère vraiment que cette suite t'aura tout autant plu, merci d'avoir prit de ton temps pour me laisser une review, merci beaucoup !

Eatsuna : Je te réponds ici pour ta review sur La Fumée de ta peau, en espérant que tu vois ma réponse : merci infiniment d'avoir prit le temps de laisser une review, merci beaucoup ! C'est vrai que je préfère aussi le dekukatsu (surtout avec Deku en villain XD) mais j'aime me challenger, donc voila XD. En tout cas ravie que cela n'ait pas gâché ta lecture ^^. Merci merci !