À la base, j'avais prévu de poster ça pour la Saint-Valentin, parce que ça me semblait vachement approprié. Puis mon ordi a planté XD. Donc voila, cadeau de st-Valentin de moi à vous avec quelques jours de retard !

Cela dit, avant toute chose, je n'ai jamais écris un truc comme ça et j'ai peur d'en avoir trop ou pas fait assez... Je suis donc très anxieuse à l'idée que ce chapitre ne soit pas à la hauteur des attentes (en tout cas des miennes). Si vous avez quelques remarques que ce soit pour de futurs améliorations, je vous serais infiniment reconnaissante de me les dire T-T.

J'espère quand même que ça plaira un petit peu (au moins Princess Explosion, cette déesse XD) et que ça vous fera une petite lecture sympathique.

Merci pour vos reviews, vous êtes tous des amours, l'univers n'a pas assez de mot pour dire à quel point cela me fait plaisir et à quel point je trouve toujours extraordinaire que des gens prennent de leur temps pour écrire une review, merci merci merci !


Chapitre 10 : « Les deux, chef. Les deux.»

Techniquement, au vu de la luminosité inexistante, de la chaleur sous le plaid et de la vie citadine complètement endormie, il était bien trop tard - ou tôt - pour se réveiller. En dépit de l'immobilité exceptionnelle de Princess Explosion, vautrée comme une bienheureuse entre son épaule et son cou, dans un repli de plaid, Izuku avait les yeux grands ouverts et l'esprit aux aguets. Et pas la moindre idée de pourquoi il s'était réveillé aussi soudainement.

Il se rencogna contre le coussin, remonta le plaid d'une main pour éviter de déranger le chat et fermement décidé à se rendormir, se mussa dans les coussins au grand plaisir de la boule de poil qui se mit à ronronner. Dodo.

Bien entendu, pile à ce moment-là, il bougea un peu trop sous le plaid et les points de sa cuisse tirèrent d'un coup, réveillant une douleur suffisamment aiguë pour le redresser d'un bond en sifflant, catapultant Princess Explosion sur le bout du canapé. Comme pour le narguer, son mouvement brusque déclencha une série de frissons dus aux bleus, contusions et courbatures toutes fraîches et il se pencha sur sa cuisse avec un grognement, perclus. Putain.

Il n'avait rien à faire face à ce genre de douleur, à part gober un efferalgan et espérer que ça atténue assez les élancements pour qu'il puisse se rendormir. Maudites soit les feuilles de ce connard. Izuku repoussa la couverture sous le miaulement dépité de Princess Explosion :

« Oui, ben je fais pas exprès ! »

Il claudiqua jusqu'à la cuisine en grimaçant à chaque pas et farfouilla dans un placard pour dénicher un verre avant d'envisager péniblement la suite : retourner dans le salon, monter les marches, parcourir le couloir, fouiller dans la salle de bain à la recherche d'un médicament. Refaire tout en sens inverse.

La douleur dans sa cuisse vrilla un peu plus, créant des élancements si désagréables qu'il faillit abandonner l'idée d'aller chercher les médocs. Mais c'était ça ou se rallonger sur le canapé en geekant sur ton tel jusqu'à être si assommé de sommeil qu'il s'en évanouirait. Et c'était pas une solution envisageable, rien que d'imaginer la gueulante de Kacchan le lendemain le dissuada d'essayer.

En attendant que le courage de faire le chemin émerge des fin fonds de la douleur, il s'accouda au comptoir, étonnamment dégueulasse avec les assiettes sales non-rangées, leurs couverts en vrac et les verres de vin à moitié vidés. L'écho de leurs fous rires et des fausses engueulades que Kacchan avait le secret de démarrer en un clin d'œil habilla subtilement l'obscurité de la cuisine d'une chaleur propre à amener un sourire plisser les taches de rousseur.

Cela avait été si agréable, de passer son anniversaire entouré de rire et de blagues plus ou moins vaseuses. Bien moins festif que les habituelles soirées bruyantes que Sero et Mina organisaient, s'étant autoattribués le rôle d'offrir à tout un chacun une fête d'anniversaire « convenable » - à savoir une soirée avec au minimum deux comas éthyliques et une plainte des voisins pour tapage nocturne - et pourtant bien plus attentionné. Chaleureux. C'était dégueulasse de comparer ainsi et de dénigrer la dévotion de Sero et Mina, mais il échangeait volontiers toutes les fêtes du monde pour une soirée comme celle-ci, à voir Kacchan s'affairer comme pas possible pour que le dîner soit impeccable et sa mine de satisfaction fière de les voir dévorer tous deux leurs assiettes. Des années qu'ils mangeaient ses currys au moins une fois par semaine et des années que lui et Eijirô accueillaient le plat comme s'ils étaient dans un grand restaurant. Il échangeait toutes les boites du monde contre Eijirô qui tentait de reproduire un énième tour de magie, qu'il ratait systématiquement avec tellement de candeur et de dépit qu'Izuku ne savait toujours pas, depuis le temps, s'il le faisait exprès pour les faire rire ou si c'était sincère. Le gâteau qu'ils lui avaient choisi était une tuerie aux fruits rouges et chocolat blanc, dont une traînée étalée sur le nez d'Eijirô lui avait valu une léchouille d'Izuku et un baiser appuyé du blond. Et en filigrane de la soirée, la douceur infinie des mains qui traînaient sur une cuisse, se perdaient sur une nuque, accompagnaient un baiser volé ou déposé sur une pommette rougie de fou rire...

Bon. Le médicament allait pas venir à lui magiquement sur ses petites pattes. Il repartit vers le salon avec la démarche d'un papy, clopin-clopant. Princess Explosion le suivit en affichant son expression revêche de sieste interrompue. Izuku navigua du comptoir au canapé de son allure flageolante qui aurait fait hurler Kacchan et soupira devant la traversée du salon et l'escalade des marches, découragé par avance jusqu'à ce qu'il remarque ce qu'il aurait dû remarquer depuis le début vu sa proximité immédiate avec le canapé : le petit rectangle cartonné sur la table basse, à hauteur d'œil si on était allongé sur le canapé. Bouteille d'eau en prime. Qu'il était con.

Il contourna prudemment le canapé, un large sourire aux lèvres en récupérant les efferalgan posés à son attention et le petit mot soigneusement plié dessous : Au cas où.

C'était lisible donc forcément de la main d'Eijirô. Bien sûr que le roux aurait eu ce genre d'attention pour n'importe qui, mais il ne put s'empêcher de caresser le papier avec un sourire niais. C'était pas aussi bien qu'un baiser et un câlin, mais infiniment mieux que de remonter les marches et le couloir. Et ça avait même la chaleur coutumière de son meilleur ami, qu'il remercia mentalement avec ferveur. Efferalgan gobé, Izuku se rallongea et remit son plaid avec soin, borda Princess Explosion au bout du canapé, laquelle décida que sa cheville droite était désormais son oreiller personnel. Petit radiateur poilu qui ronronnait au point de le bercer lentement, mais sûrement dans un demi-sommeil léger, fiévreux, le temps que la douleur s'estompe.

L'écho d'un son le tira de son immobilité avec un froncement de sourcils.

Ce... Ce n'était pas... Non, il avait rêvé. Dans la nuit, tous les bruits se ressemblent... Encore plus quand on était en train de cuver une soirée riche en vin et en fou rire, si riche qu'on s'était endormi sur le canapé. Aucune chance que ce soit autre chose qu'un son quelconque. Ridicule...

Le second gémissement réduisit à néant toute sa belle argumentation et il soupira en sentant un sourire mi-amusé, mi-gêné lui monter aux lèvres malgré lui. Il voulait même pas imaginer ce qu'ils foutaient pour que la voix de Kacchan soit assez forte pour parvenir jusqu'au salon, jusqu'à faire se redresser Princess Explosion sur sa cheville, oreilles pointées vers la chambre d'un air intrigué qu'Izuku comprenait parfaitement. Les plaintes suivantes lui brûlèrent les joues de malaise au point d'enfouir son visage dans le plaid, espérant échapper aux sons indécents par la magie hypothétique de la couette, comme lorsqu'il était gamin. Pourquoi il était si mal à l'aise, alors qu'il les avait entendus plus d'une fois ces gémissements, de bien plus près et parfois il en avait même été la cause et avait savouré chacun d'entre eux comme autant de récompense divine ?

C'était ridicule, de rougir ainsi, après avoir baisé Kacchan contre le mur de la salle de bain. Après s'être fait prendre par Eijirô jusqu'à en avoir la voix rauque.

Et pourtant, quelque chose dans le fait de les entendre seulement rendait les sons mille fois plus intriguant. Excitant. Ça laissait libre champ à son imagination, qui mixait allégrement ses souvenirs avec des visions fantasmées au goût inimaginable. Eijirô aux lèvres et joues empourprées de plaisir, épicé de frisson délicieux au creux de ses bras, le long de ses cuisses. Un infime voile de sueur, juste de quoi teinter sa langue d'une saveur iodée s'il la passait sur un des muscles dessinés dans une perfection sculpturale. Kacchan ravagé au point de perdre toute retenue, si désirable dans cette folie douce où seul comptait pour le blond le plaisir du prochain coup de hanche, de la prochaine caresse, du prochain baiser. Où il glissait forcément ses morsures possessives. Affamées. Le mouvement hypnotisant de ses hanches sur la queue d'Eijirô, houle de plaisir sous le velouté émaillé de cicatrice de sa peau. Les respirations chaotiques au possible, criblées de gémissement, de hoquets de plaisir et de suppliques sans aucun sens. Et la voix du roux, partout, tout le temps, dégueulasse d'insultes et pourtant si douce, si douce dans son mépris maîtrisé et enduit de tendresse à les rendre fous.

Et voilà. Il bandait.

Putain.

Pour couronner le tout, les gémissements montèrent d'un cran sonore, définitivement trop forts pour toute tentative d'ignorer le bazard. Kacchan avait dû ôter ses appareils auditifs. Il ne le lui aurait jamais avoué sous peine de se prendre un chassé-croisé dans les mollets, mais Izuku adorait quand la surdité du blond l'empêchait de savoir à quel point il était bruyant. Rien de plus sexy que ces gémissements à la limite du cri, sans fard ni honte.

Il allait jamais se débarrasser de son érection.

Izuku souffla et tenta de faire le vide absolu dans son esprit, de méditer une poignée de minute pour vider son cerveau de toutes images indécentes et de tout fantasme inavouable pour espérer calmer son organisme. C'est pas du tout comme s'il n'avait pas eu droit à une partie de jambe en l'air mémorable un peu plus tôt dans la soirée et qu'il aurait techniquement dû en avoir eu assez. Il avait l'impression d'être de retour à l'adolescence, avec ces envies de cul non-stop assorties d'un organisme infatigable, une libido exacerbée. Tout ça depuis qu'ils s'étaient mis d'accord pour coucher ensemble. En même temps, c'était absolument enivrant comme sensation, les caresses d'Eijirô sur son corps et les lèvres de Kacchan perdus sur ses épaules, de sentir leurs odeurs rester sur sa peau des heures durant, de se dire que de l'univers entier, ces deux putains de dieux du sexe l'avaient choisi lui comme troisième partenaire, partageant leur douceur et leur plaisir avec une générosité sans limites. Ensorcelante la caresse sur sa queue quand elle emplissait la gorge de Kacchan, comme si cette dernière avait été moulée sur mesure pour lui, de la même façon que son cul était fait pour Eijirô car Kacchan avait été conçu pour qu'ils le baisent tous les deux, sans doute aucun. Addictive la main du roux sur sa gorge, à lui ravir son air pour être sûr et certain que ses coups de reins le laissent sans souffle ni pensée cohérente.

Bon.

Penser à autre chose, clairement, c'était un échec.

Et Kacchan qui pouvait pas fermer sa putain de grande gueule, merde, comment il était supposé se concentrer sur sa méditation quand il pouvait clairement entendre chaque fois que la queue d'Eijirô heurtait sa prostate rien qu'à la manière dont se brisait sa plainte ?

Izuku se releva d'un bond, dérangeant pour la deuxième fois le chat qui ne lui pardonnerait jamais, vu le feulement qu'elle cracha à son attention alors qu'il montait les marches. Il n'avait absolument aucun plan d'action en tête à part gueuler un bon coup. Sur un malentendu, ça pouvait marcher.

Ces salopards méritaient certainement un sacré savon pour le faire monter ces putains de marches en claudicant et pour avoir foutu leur chambre tout au bout d'un couloir, de certes trois mètres à peine, mais ça comptait beaucoup, trois mètres, avec une jambe qu'on ne pouvait pas plier sous peine de faire sauter sa couture toute neuve. Et pour avoir laissé cette enculée de porte entrouverte. Pas étonnant qu'il entende absolument tout et que maintenant il avait une érection magistrale et absolument aucune envie de dormir, si jamais le niveau sonore le lui avait permis. Ce qui était une assez bonne phrase d'engueulade, décida-t-il en tendant la main vers la porte dans la ferme intention de l'envoyer cogner contre le mur de leur chambre pour faire une entrée fracassante.

La lumière de la lampe de chevet effleura à peine ses doigts qu'un gémissement sourd les figea sur place.

Immobile devant la porte qui ne laissait passer qu'un mince filet de lumière, il eut subitement des remords de les interrompre de quelque manière que ce soit. C'était pas cool. Il avait beau être ronchon du manque de sommeil et de la douleur, c'était dégueulasse. Il pouvait faire mieux que ça.

Et c'était totalement sa bonne conscience et sa générosité qui l'avaient arrêtés ainsi, pas du tout le désir pervers d'entendre ce même gémissement, rien qu'une fois de plus, d'un peu plus près. C'était pour ne pas les déranger qu'il retenait son souffle, absolument pas pour mieux tendre l'oreille aux sons indécents des corps l'un contre l'autre, au creux des draps, certainement pas pour y déceler un soupir de plaisir ou pour tenter d'y deviner un baiser passionné. Pas du tout.

La plainte d'Eijirô, si discrète après les gémissements de Kacchan, lui ouvrit la bouche à la recherche de ce souffle retenu, tentant désespérément d'ignorer la pulsation de désir qui venait de lui ravager les reins et de réduire comme par magie son caleçon. Sans compter sa raison, qui lui hurlait d'arrêter ses conneries et de repartir sans qu'une seule fibre de son être n'envisage sérieusement cette option. Il aurait pu rester debout dans ce couloir, sur sa jambe blessée, la nuit durant s'il pouvait entendre encore une fois les voix de ses meilleurs amis perdus dans le plaisir.

Encore mieux. Les voir.

Ho non, quelle idée de merde, non, non, non, il n'allait pas les observer comme le dernier des pervers, pas après qu'ils se soient pliés en quatre pour son anniversaire, pas après la douche, le gâteau, la gâterie, la soirée. Il ne pouvait pas faire ça, c'était immoral au-delà du raisonnable. L'idée infusa son ventre d'une tentation irrésistible, bien trop appétissante pour son esprit fatigué et échauffé des bruits de culs, qui auraient suffi à eux seuls à se faire damner n'importe quel saint.

Relever les yeux, juste une seconde. Une simple seconde. Après, il faisait demi-tour aussi silencieusement que possible et il retournait dans le salon attendre le retour du calme pour se rendormir. Après, il redevait un être sérieux et respectable qui jamais, jamais n'aurait eu l'idée d'observer en cachette qui que ce soit baiser, encore moins d'Eijirô et Kacchan. Après un coup d'œil, rien qu'un seul, juste une seconde volée au temps.

L'image même d'un fantasme inavoué se cisela sur ses prunelles agressées par la lumière vive et balaya toutes ses résolutions.

Comment aurait-il pu faire demi-tour et manquer le frisson de luxure dévalant le torse de Kacchan au rythme de son gémissement, envoyant ses mains se crisper sur la peau de son mec pour y encrer un peu plus leur plaisir ? Comment aurait-il pu ne serait-ce que songer à détourner le regard alors que celui-ci dévorait littéralement la courbe du dos d'Eijirô, dont chaque coup de rein affamait un peu plus son désir en lardant son corps d'éclats d'envie si intenses qu'ils en devenaient douloureux ?

Si le péché de luxure avait un visage, c'était celui que formait les traits d'Eijirô et Kacchan liés par un baiser. Indécent de douceur au contrepoint du grognement presque animal qui échappa au roux lorsqu'il s'enfonça au creux de son amant, avec tant de vigueur qu'il manqua l'envoyer heurter la tête de lit et ne réussit qu'à tirer un son quémandeur du blond, suppliant de plus, d'encore. Izuku s'étouffa presque de d'envie devant Eijirô abandonnant les lèvres de Kacchan pour planter ses crocs dans l'épaule de ce dernier, arrimant son corps au sien pour l'immobiliser davantage, assurer sa prise et atteindre une fois de plus le point qui emportait définitivement toute la raison du blond. Le réduisait à de l'indécence pure sous lui.

Eijirô rejeta la tête en arrière sous le plaisir, sans doute un pic qui venait de lui brûler les reins un peu plus, laissant des mèches rousses recouvrir ses épaules de la plus sexy manière qui soit, échappées ainsi du chignon informe qu'Izuku lui aurait volontiers défait. Et ce dernier se mordit la lèvre en apercevant la main d'Eijirô subitement recouverte de son alter, le temps de griffer le haut de la cuisse de Kacchan d'un geste exquis sous lequel le cœur d'Izuku se détruisit un peu plus de désir avide. Il voulait être Kacchan, il voulait être Eijirô.

Il voulait que le blond s'arque aussi sous lui, au-dessus de lui, à côté de lui, perdu dans le même plaisir que les hanches d'Eijirô mordaient dans sa chair alors que ses gémissements, toujours trop forts, jamais assez forts, gravaient sur les nerfs d'Izuku l'envie irrépressible de lui mordre les lèvres, la gorge, n'importe quoi pourvu qu'il s'accroche à lui et puisse goûter son plaisir du bout de la langue. Qu'il puisse sentir sous celle-ci les vagues de luxures changer le pouls de Kacchan à chaque mouvement d'Eijirô.

Sans qu'il puisse y réfléchir trente microseconde, sa main empoigna son érection à travers pantalon et caleçon, à gestes presque agressifs tant la frustration de ne pouvoir enfouir sa queue dans la gorge de Kacchan lui brûlait le corps. Le soulagement des caresses et frictions des tissus faillit le faire gémir et il se mordit la lèvre pour s'en empêcher, regrettant de toute son âme de ne pouvoir sentir à la place de ses doigts la paume immense d'Eijirô.

Dans le lit, les mains de celui-ci caressèrent le corps de son amant comme pour mieux narguer Izuku, soulignant chaque courbe et creux de la perfection gémissante qu'était Kacchan à cet exact instant. Le plaisir dégueulassement insipide dont la main d'Izuku main soulageait son érection s'épiça des hoquets étouffés du blond, incapable de sortir un son plus franc avec les doigts d'Eijirô cadenassés autour de sa gorge. L'autre main du roux, désormais libre, empoigna une mèche de cheveux pour forcer Kacchan à redresser un peu le visage et pouvoir lécher sa bouche, l'envahir de sa langue pour être sûr qu'entre ça et sa main, le souffle du blond lui appartienne définitivement. Tout en ignorant que ses gestes volaient également celui d'Izuku, qui se mourrait sur ses lèvres fiévreuses de baisers auxquels il n'avait pas accès.

L'avide lapement d'air de Kacchan, quand les doigts d'Eijirô abandonnèrent sa gorge, rendit le caleçon et pantalon d'Izuku insupportables de leurs présences, tant son excitation suppliait, exigeait une chaleur humaine et en désespoir de cause, il faufila sa main dans son sous-vêtement. Soupira de soulagement sous la caresse de ses doigts sur sa queue, définitivement pas aussi agréable que ceux de Kacchan ou d'Eijirô, incomparable avec la langue du blond, mais tellement, tellement mieux que rien du tout alors que l'excitation corrodait son organisme.

Ce n'était que pour s'empêcher de couiner de frustration qu'il faisait ça, uniquement pour ne pas interrompre ses meilleurs amis. Pas du tout parce que la honte de se masturber en les regardant baiser rendait le plaisir inavouablement bon, impardonnablement exquis, pervers à sceller ses lèvres sur ses soupirs. Malsain à ravager chaque nerf de plaisir.

Les sons des hanches d'Eijirô contre les cuisses de Kacchan, pornographiques à souhait avec les bruits humides soulignant chaque mouvement de reins et claquement, firent saliver malgré lui Izuku. C'était bon, les allers-retours de sa main sur sa queue, serrant juste à la bonne pression pour que ses muscles se contractent sous les vagues de plaisir. Mais son esprit ne cessait de lui murmurer, en une litanie insupportable de faim inassouvie, que c'était incomparable avec la sensation du cul de Kacchan sur sa queue.

Et ses putains de doigts qui accrochaient la peau, rien qu'une lichette, juste assez pour lui faire découvrir les dents d'agacement, en une mimique qu'il avait sans doute prise de Kacchan et qui ne l'empêcha pas d'étouffer un gémissement frustré. Izuku abandonna son érection le temps de porter ses doigts à ses lèvres, cracha dans sa paume et glissa index et majeur dans sa bouche en regrettant qu'ils n'aient pas le goût de caramel brûlé d'un amant et la taille imposante des doigts de l'autre. Sa langue étala sa salive sur chaque centimètre atteignable, s'attardant plus que de raison pour prolonger la caresse et nourrir encore un peu son imagination, puisque c'était si facile d'imaginer la main d'Eijirô à la place de la sienne, glissant ses doigts dans sa gorge jusqu'à déclencher un haut-le-cœur. Si facile d'imaginer le roux lui pincer la langue et la tirer pour le faire saliver davantage.

Izuku haleta quand la salive brûlante accéléra les allers-retours de sa main, devenus si aisés que le plaisir monta d'un cran douloureux dans ses reins alors qu'il étalait sa propre salive sur sa queue comme autant de preuve de son désir qu'il ne pourrait faire disparaître facilement.

Quel putain de dépravé il était. Ça allait le poursuivre des jours durant et il allait le regretter, pour sûr, il allait regretter d'avoir craché dans sa main tout en ayant le cœur riveté aux plaintes du blond, la sienne assourdie dans sa gorge tant c'était bon d'avoir enfin un peu de lubrifiant sur sa queue. Même si ce n'était que sa salive et non celle de Kacchan, raclée directement à même sa gorge. Même si ce n'était pas celle d'Eijirô, indécemment craché sur sa queue après lui avoir ravi sa salive à lui dans un baiser ardent.

Ho, pouvoir les toucher, les sentir, emplir sa bouche de leurs goûts récoltés sur leurs peaux, explorer du bout des doigts chaque millimètre de leurs corps pour mieux s'y perdre, en dépit du fait qu'il pourrait tracer de mémoire chaque cicatrice les ornant. Pouvoir être chatouillé des mèches d'Eijirô tombant en pluie sur lui, ressentir le rasoir de ses dents sur ses épaules, en caresse douce où se glissait la menace d'une douleur possible. Une douleur redoutée, escomptée. Provoquée.

Être ramené à l'ordre par l'agressive demande d'attention de Kacchan, ses mains sur sa taille, sur ses hanches, comme s'il arrivait à tromper qui que ce soit sur sa destination finale, ses cuisses auxquelles il semblait ne jamais pouvoir résister, que le blond aurait malmené jusqu'à les marquer. La saveur de sa langue entre ses dents. Pouvoir voler de cette chaleur humaine et de leurs odeurs mêlées en plus de la simple et unique vision de leurs corps ravagés de plaisir. Ses doigts fantasmés se glissaient dans les mèches blondes, s'égaraient sur les lèvres, s'agrippaient aux épaules d'Eijirô et il aurait tout donné pour fermer les yeux sous un baiser de Kacchan, les mains de celui-ci attirant Eijirô contre eux jusqu'à ce que la pression leur fasse mal.

Sa queue lui faisait mal en dépit de ses mouvements, toutes les caresses familières du monde ne semblaient pouvoir apaiser la tension de son corps, son orgasme lui échappant de plus en plus à mesure qu'il sentait pourtant ses muscles se contracter sous les vagues de plaisir. Il aurait voulu que ce moment ne s'arrête jamais, même avec ce putain de plaisir aigu qui frôlait la souffrance, assez intense pour courber son dos et manquer lui faire fermer les yeux tant ses nerfs s'incendiaient de luxure.

Plutôt crever que de cligner des paupières, même rien qu'une fois. La totalité des adjectifs d'émerveillement du monde n'effleurerait jamais le sublime du tableau qu'Eijirô et Kacchan offraient et Izuku ne put s'empêcher de se demander par quel miracle ils arrivaient à l'accueillir entre eux sans jamais y glisser une pointe d'agacement ou de lassitude. La dévotion absolue qu'ils se vouaient, sourdant de chacun de leurs mouvements et soupirs, imbibant la plus petite inspiration en immortalisant leur plaisir sur leurs peaux, excluait l'univers entier. Ou plutôt, elle leur créait un univers clandestin, un espace-temps rien qu'à eux dont la clé n'était pas de celles qu'on vole.

Sauf pour lui. Il le volait sans remords aucun mais la honte au ventre, il pillait chaque soupir dévoué à Eijirô, chaque caresse du roux sur le corps de Kacchan, chacun de leurs baisers, pour les faire siens. Faufilait dans leurs souffles liés le secret d'avoir été observé. Dérobait chaque seconde d'excitation pour soulager la sienne.

Désespérément insatisfait de l'unique contact de ses propres doigts sur sa queue, il laissa la honte lui mordre les joues et aiguiller la tension de ses reins, la peur de se faire chopper exaltant la brûlure de ses nerfs au point qu'un halètement lui échappa, glaçant son sang dans une panique délicieuse. Heureusement non remarquée. Il aurait sans doute pu gémir franchement sans qu'Eijirô ne l'entende, absorbé qu'il était par le plaisir de baiser de Kacchan.

Distraction bien compréhensible tant le souvenir de la dernière fois où il avait pris Kacchan, quelques heures seulement auparavant, suffit à contracter ses doigts sur sa queue dans l'espoir de recréer le plaisir fantôme dont son esprit s'amusa à enduire son excitation. Quelle torture de merde que de pouvoir les voir, entendre chaque claquement de peau accompagnant les coups de reins d'Eijirô, chaque répercussion sur la voix de Kacchan tandis que la queue du roux marquait son cul comme sien et de n'avoir que sa propre main sur sa queue.

Et le pire était de sentir en dépit de tout le nœud de ses reins l'envahir lentement, emplir chaque temps de son souffle en serrant sa gorge, l'obliger à accélérer les mouvements de sa main à la recherche du même plaisir qu'il entendait dans la voix d'Eijirô, tout en sachant qu'il ne l'atteindrait jamais, qu'il devrait se contenter d'une pâle copie d'orgasme. Que rien n'égalerait la chaleur de leurs corps contre lui, là où il pouvait entendre leurs cœurs se contracter sous leurs jouissances.

Sous ses yeux et pour assurer son équilibre, la paume d'Eijirô se posa juste sur le haut des marques laissées par ses propres mains dans le bois de l'encadrure du lit, quelque temps plus tôt. Comme s'il ne voulait pas les dissimuler, même trente secondes et le souvenir de son propre orgasme dans ce même lit faillit faire défaillir Izuku. Rien de comparable avec le shoot d'adrénaline et de plaisir qui explosa dans sa poitrine quand il vit les doigts de Kacchan se glisser au creux de la paume de son compagnon et agripper lui aussi à l'empreinte de son plaisir passé.

Izuku jouit sans pouvoir s'empêcher de gémir, l'orgasme le traversant avec une soudaineté bien trop violente, bien trop brutale. Au point qu'il dût se retenir au chambranle de la porte pour ne pas vaciller, la minuscule portion d'esprit encore lucide lui restant concentré à ne pas laisser une goutte de sperme échapper à sa poigne.

Un soupir ébranla son souffle alors que le plaisir redescendait, délavant son corps d'une fatigue bien-heureuse et d'un bien-être douillet improbable, vu sa position inconfortable. Les restes de sa jouissance piquèrent sa chair de frisson et spasme en tout genre jusqu'à ce qu'il puisse rouvrir les yeux, les joues aussi rouges que les yeux de ses amants. Juste à temps pour voir l'orgasme d'Eijirô contracter ses muscles et verrouiller sa main sur la hanche de son mec et l'autre sur le lit, son gémissement à lui irrémédiablement plus sourd et profond que celui d'Izuku. Terriblement excitant.

Il ne fallut qu'une minute à la main d'Eijirô sur l'érection de Kacchan pour le faire jouir alors que sa queue continuait de remplir son cul d'une manière qu'Izuku savait délicieuse, d'expérience et il ne put s'empêcher de faire la moue, jaloux. Il aurait échangé son salaire de l'année pour être à la place de Kacchan. Peut-être avec ce dernier assis sur son visage, pourquoi pas ?

L'étrange silence émaillé de respirations fatiguées et de souffles récupérés tant bien que mal le ramena soudain à des préoccupations plus terre à terre et il se mordit la lèvre. Il fallait qu'il foute le camp et vite. Il ôta sa main de sa queue en prenant soin de ne pas tout laisser couler, faillit chouiner d'inconfort en sentant le tissu du caleçon se coller à sa peau poisseuse. C'était vraiment, vraiment pas agréable.

Putain, qu'est-ce qu'il faisait de sa main pleine de sperme ?

Évidemment, la salle de bain, à trois pas de leur chambre, était absolument hors de question et avant que son esprit n'ait eu le temps de dresser une barrière de flemme et de crainte, Izuku fit demi-tour à toute la vitesse que son corps épuisé lui permit, enfilant le couloir en un temps record sans faire un bruit. Étrangement, les douleurs des points de suture s'étaient évanouis. Comme quoi, rien de tel qu'un orgasme honteux en guise d'anti-douleur. Pas sûr qu'il réutiliserait ce type de médicament à l'avenir.

De retour dans la cuisine, il chercha désespérément le savon, mystérieusement aux abonnés absents près de l'évier et pressé par le bruit de la salle de bain utilisée à l'étage, se décida à faire sans. Il récura soigneusement chaque millimètre de sa main et la mort dans l'âme, en évitant de penser à quoi que ce soit, effectua une toilette rapide d'une autre partie de son anatomie pendant que Princess Explosion sur le rebord dudit évier l'observait à la dérobée.

« Qu'est-ce que t'en dis ? On noie notre honte dans les restes de gâteau ? »

Izuku prit le ronronnement subit et le coup de tête du chat dans son menton comme un acquiescement. De toute manière, même si elle avait dit non, il avait les crocs et un souvenir à enfouir au milieu du chocolat pour éviter de re-chopper une érection. Ou de se noyer dans la culpabilité. Et même laissé un peu trop longtemps à l'air libre, ce gâteau était une tuerie absolue qui le fit enfourner sa deuxième cuillère avec un peu trop d'enthousiasme pour un casse-croûte nocturne, regrettant ne pas avoir un thé pour accompagner le goût du chocolat.

Il les entendit descendre les marches cinq minutes plus tard en usant d'un milliard de précaution, adorables tous les deux avec leurs mouvements lents et précautionneux, déséquilibrés par le fait qu'ils marchaient sur la pointe des pieds, comme si ça pouvait changer quelque chose. Eijirô heurta du coude une étagère et le son sourd que ça produisit les immobilisa tous deux sur place pour le plus grand bonheur d'Izuku, mort d'un rire silencieux dans la cuisine. Rassurés sur son apparent non-réveil, Kacchan fit une grimace d'engueulade à son compagnon et ils remontèrent tout doucement le long du canapé avant de se pencher sur celui-ci pour sans doute vérifier s'il allait bien. Eijirô ôta le plaid d'un coup en remarquant le manque de volume suspect dessous et la demie-pénombre permit à Izuku de le voir chercher frénétiquement des yeux autour de lui, comme si le vert pouvait se cacher quelque part sur le tapis ou le fauteuil, alors que Kacchan laissait échapper un « Mais ?! » si perplexe qu'Izuku gloussa. Ils se tournèrent vers lui avec de grands yeux ronds sur lesquels les lumières de la rue brillaient et Izuku leur sourit, amusé au possible :

« Vous aussi, vous arrivez pas à dormir ? »

« Qu'est-ce tu fous debout ? »

« Ma jambe m'a réveillé alors je suis allé me chercher un verre pour les efferalgan qu'Eij m'a bien gentiment laissé. Puis après y'a un couple de connard qui s'est mis à baiser en gueulant à qui mieux mieux. Pas pu me rendormir. »

Même dans l'obscurité, la gêne d'Eijirô était plus visible qu'un phare, joues écarlates et petite moue désolée tandis que Kacchan dissimulait la sienne sous un grognement agacé en rejoignant le vert dans la cuisine, ronchonnant :

« Tu pouvais pas nous dire de la fermer ? »

« Je suis pas certain que vous m'auriez entendu. Et puis t'as une si jolie voix... »

Kacchan gueula une insulte si brouillonne que personne d'autre que lui n'aurait compris et se mit à empiler la vaisselle sale pour la foutre dans l'évier à grand renfort de gestes brusques totalement inutiles. Eijirô s'assit en face d'Izuku en essayant tant bien que mal de ne pas rire face à la colère dramatique du blond et dédia à son meilleur ami un tirage de lange. Sans doute pour essayer de le distraire de sa tentative d'attraper subrepticement un bout de gâteau dans l'assiette d'Izuku, piaulant quand la cuillère du vert lui fila une tape nette sur le bout des doigts :

« Hey, tu pourrais partager ! »

« Partager MON gâteau que JE suis allé chercher ? »

« Recommence pas. » grogna Kacchan, occupé à récupérer dans l'évier une tasse à peu près propre alors qu'il fusillait la vaisselle sale du regard comme si elle lui était une offense personnelle. Ce qui suffit à rendre bien trop alléchante la perspective de le taquiner pour qu'Izuku puisse y résister :

« Alors que VOUS m'avez réveillé ? Je ne crois pas. » acheva-t-il tout en léchant sa cuillère sous le regard faussement triste du roux. Lequel se contenta de lui faire les yeux doux, option sourcils de chien battu et mine suppliante, jusqu'à ce que de manière très prévisible et en dépit du léger sourire en coin d'Eijirô, il cède :

« Tient. Tu mérites pas. »

« Et moi ? »

« Toi non plus, pour m'avoir réveillé ainsi ! » ronchonna Izuku avec un parfait aplomb alors même qu'il tendait sa cuillère pleine de gâteau à Kacchan, collé contre son dos et menton sur son épaule. Il ne releva même pas les miettes qui tombèrent dans ses boucles alors que le blond mâchonnait la cuillerée avec un grognement de satisfaction contre son épaule, mâchouillant sa réponse en même temps que le chocolat :

« Je suis désolé qu'on t'ait réveillé. »

« On est désolés. Tu nous en veux ? »

« Nan, je dormirais plus demain matin et puis c'est tout. Vous allez marcher sur la pointe des pieds toute la matinée par ma faute. Vengeance accomplie. »

« Je parlais pas du réveil... »

« Ha ? »

« Je voulais dire… T'es fâché qu'on ait baisé sans toi ? »

Izuku en lâcha sa cuillère dans l'assiette, estomaqué tant celle-là, il l'avait pas vu venir. C'était sorti de nulle part sans contexte aucun et il aurait volontiers éclaté de rire en associant la question au souvenir de sa main enduite de son propre sperme, mais l'air sérieux d'Eijirô et le soupçon d'inquiétude dans sa question interdisaient toute hilarité. Qu'il aurait dû leur expliquer, en plus.

« Non. Non, pas du tout ! Pourquoi je serais fâché ? »

« Ben... c'est pas... c'est un peu égoïste quoi... »

« Mais Eij... Égoïste de quoi ? Vous êtes en couple, je vois pas pourquoi je serais fâché ou agacé que vous couchiez ensemble. »

Si Izuku décryptait correctement son attitude un brin réservé et l'absence de relâchement sur la ligne de ses épaules, son explication n'avait pas été convaincante du tout, peut-être parce que la question lui semblait absurde ou parce qu'il était passablement pris par surprise. En désespoir de cause, il se tourna vers Kacchan pour lui demander un peu d'aide sur ce sujet épineux dont il ne voyait absolument pas l'origine. Pour tomber sur des bras croisés au niveau du torse et un regard volontairement enfoui derrière les mèches blondes, adossé au plan de travail comme s'il se préparait à combattre.

Bon. Ils étaient sérieux.

« Je ne suis pas fâché. Pour de vrai, genre sérieusement. Je ne sais pas comment vous le prouver ou démontrer, à vous de me dire, mais je ne suis vraiment pas fâché. Je, je vois pas ça comme une mise à l'écart ou autre, pas du tout. Enfin tu n'as pas été fâché, quand Kacchan m'a sucé sur le comptoir ? » reprit-il à l'adresse du roux, ignorant superbement le rictus fier qui brilla dans le noir derrière Eijirô. « Pourtant, t'étais pas là au début, tu t'es levé après ? T'étais fâché ? »

« ... C'est pas pareil. »

« Et Kacchan ? T'étais pas fâché quand tu nous as retrouvé dans la cabine d'essayage à nous rouler des pelles ? »

Grognement affirmatif dudit Kacchan, sur lequel Izuku enchaîna immédiatement, soulagé d'avoir trouvé un angle démonstratif assez clair pour communiquer son ressenti :

« Alors je vois pas pourquoi je serais fâché ! Absolument pas. Me prêtez pas des émotions de merde comme ça, ouais, je vous jalouse un peu d'avoir un couple si parfait, comme tout le monde dans nos amis. Mais jamais je serais en colère pour un truc pareil. Puis c'est pas parce que là je vous ai entendu que c'est plus grave que les autres fois, c'est ridicule. »

« Quelles autres fois ? »

« Les fois où je vous ai pas vu. »

Il y eu un silence brisé uniquement par le miaulement du chat et le klaxon d'un chauffard sans doute bourré et Izuku fronça les sourcils pour préciser, perdu face au mutisme encore moins logique de ses meilleurs amis :

« Les autres fois où vous avez baisé sans moi... Vous savez... Tous les deux, en couple ? »

Eijirô haussa les sourcils sans répondre, un éclat de gêne colorant ses pommettes, tandis que Kacchan fuyait quelque peu son regard et la conclusion mathématique que son esprit en tira le laissa sans voix une poignée de seconde, abasourdi du concept qu'il n'avait jamais eu l'idée - ou l'audace - d'imaginer. Il s'entendit à peine croasser :

« Sérieux ? »

« Ben... »

« Ça fait presque trois mois ! Vous baisez pas en dehors de nous ? Enfin, à part nos galipettes à nous trois ? »

Eijirô fit mine d'observer ses doigts autour de son verre - complètement vide, comme il l'avait sûrement oublié - pour échapper aux prunelles incrédules d'Izuku, qui n'arrivait pas à croire qu'ils soient en train de lui avouer qu'en dehors de leur baise, ils ne faisaient rien. Eux dont les ébats avaient réveillé quasiment quotidiennement tous leurs dortoirs, au point qu'Aizawa leur avait foutu punition sur punition et supplément retenue pour qu'ils comprennent la leçon et les laissent enfin dormir. Ils avaient juste acheté un gag pour Kacchan. Et décalé le lit du mur.

Et c'était nul et irrationnel et il voulait même pas s'attarder sur ce petit point-là, mais l'idée que ses chauds lapins de meilleurs amis se soient astreints à ce régime stupide et soient si anxieux à l'idée d'avoir couché sans lui, si farouchement attachés à l'idée de ne pas le heurter, de quelque manière que ce soit, ça faisait enfler un truc chelou au fond de son cœur. Un mélange bâtard de joie incrédule qu'il détestait. Jamais il n'aurait dû se réjouir que Kacchan et Eijirô se privent l'un de l'autre pour lui. C'était d'un égoïsme repoussant qui n'avait pas sa place chez lui et encore moins dans leur amitié.

Avant que la gêne n'établisse définitivement son nid entre eux, Izuku sourit et pouffa en lançant une vanne soigneusement calculée :

« Ça explique la libido décuplée ! »

Kacchan laissa échapper un petit rire et miracle, un sourire sincère détendit le visage d'Eijirô, soulageant tant Izuku qu'il embraya dans la même veine, tirant ses meilleures leçons de Denki pour achever d'assouplir cette atmosphère trop lourde et ce sujet délicat :

« Et dire que je me comparais à vous, en me disant que j'arriverais jamais à atteindre ce degré d'envie de cul ! Plus sérieusement, vous en faîtes pas pour ça. Je vous ai assez entendu baiser toutes nos années lycées et fac et jeunes adultes pour m'en foutre. Je suis pas fâché. Promis, juré, craché. »

« Juré sur le petit doigt ? »

« Juré sur le petit doigt. » soupira Izuku en tendant son petit doigt à Eijirô à travers le comptoir. Qu'une promesse si enfantine le rassure plus que ses discours explicites et étayés de logique le dépassait, mais du moment que ça ramenait la joie sur les lèvres du roux, il s'en foutait. Il était même prêt à jurer sur ses doigts de pieds.

« Tu l'as fait toi ? » demanda abruptement Kacchan.

« De quoi ? »

« Avec d'autre que nous. »

La suite de la question était plus grondement que phrase distincte, le ton une réminiscence des années de harcèlement au collège qui remontèrent le long de la colonne d'Izuku en un spasme impossible à réprimer. Ça ne revenait jamais entre eux, ni dans les conversations, ni dans leurs évocations de leur jeunesse, mais parfois, parfois dans la voix du blond se glissait cette pointe d'acier trempé qui évoquait immédiatement des marques moins tendres que les suçons, des paroles qui sonnaient autrement que les gémissements, un «Deku» sans commune mesure avec le surnom affectueux actuel auquel il avait droit et un regard de haine pure qui lui vrillait encore le cœur, des années après. Qui réveillait la douleur de son épaule, là où la main de Kacchan avait laissé une cicatrice de brûlure, l'année précédant leurs quinze ans.

Le blond réalisa tout de suite le problème rien qu'en voyant la façon dont Izuku se raidit et rejeta son épaule en arrière. Une fraction de seconde avant Eijirô qui resta silencieux et laissa Kacchan se fendre d'un contrit « Je voulais pas le sortir comme ça... ». Son mec lui aurait de toute façon arracher la tête s'il avait osé faire le moindre commentaire.

« C'est rien. Juste des... Bref. Non, j'ai couché avec personne à part vous ces derniers mois. Voir même durant l'année passée, je pense... »

« Tu penses ? »

« Je tiens pas de compte ! » fit semblant de s'offusquer le vert, tout pour chasser définitivement le frisson que l'agressivité de Kacchan avait rapporté de leurs passés et qu'il ne voulait pas emporter dans leur discussion, encore moins dans son sommeil.

« Tu dois bien te rappeler avec qui t'a couché ? » insista Eijirô, un début de sourire revenu dans ses questions et sa main glissa subrepticement entre eux pour venir caresser la paume d'Izuku du bout des doigts, délicatement. Il avait les doigts chauds sur sa peau.

« Boarf. C'est que le dernier devait pas être mémorable. C'était peut-être... L'amie de Denki ? La petite nana sympa toute chubby, avec sa robe super courte sur ses cuisses ? Non, je l'ai pas oublié elle, elle était tellement sexy au lit... Ou alors... Je sais ! C'était l'assistant de la soirée pro de septembre passé ! Celui qui était gigantesque et qui a failli étrangler Sero, parce que ce dernier... »

« ... a passé la soirée à essayer de lui faire boire des cocktails répugnants ! Je me souviens de lui ! » compléta, victorieux, Eijirô, regard perdu sur son effort de mémoire et toute gêne envolée dans l'amusement certain du roux à se rappeler les tentatives insistantes de Sero pour faire goûter ses préparations.

« Celui qui était chiant comme pas possible ? »

« Il était pas chiant Kacchan, juste timide. Et sérieux. Très sérieux. »

« Trop sérieux ? »

« Définitivement trop sérieux. »

« Ça explique la libido décuplée. » blagua doucement Kacchan et personne d'autre qu'Eijirô et Izuku n'aurait perçu l'excuse qui s'y cachait, pas même avec le regard du blond fixé sur son meilleur ami dans l'attente de sa réaction. Lequel s'empressa de lui dédier un sourire et de cligner les yeux brièvement à son attention, pour le rassurer. Il connaissait bien trop la possessivité maladive du blond envers ses proches pour se vexer de sa question.

Même si ladite possessivité contribuait à ancrer davantage encore le sentiment dégueulasse de joie malsaine au fond de son cœur. Saloperie de truc. Il en arrivait même à considérer la jalousie de Kacchan comme quelque chose de positif tant elle soulignait que lui, Izuku, était important à ses yeux, à leurs yeux et c'était fou, qu'il n'ait pas confiance en eux ainsi pour récolter le moindre petit signe d'attache. Après leur soirée, c'était pire que ridicule, ça relevait d'un non-sens absolu. Presque d'une insulte.

Et quelque part, c'était une insulte aussi de ne rien leur dire. Ça avait été fun sur le moment, indubitablement excitant parce que honteux, mais c'était dégueulasse de ne rien leur dire. Quitte à avoir une sacrée honte et une humiliation magistrale, sans compter le risque qu'ils lui en veuillent et qu'ils le regardent de travers un sacré paquet de temps, il ne pouvait faire moins que leur honnêteté. Eux qui avaient étalés sur la table, entre le gâteau et les verres dégueulasses, leur abstinence, leur angoisse et leur jalousie. Ne serait-ce que pour vérifier jusqu'à quel point il s'était essuyé les pieds sur leur consentement pour ne jamais recommencer.

En essayant de ne pas trop rougir, en tout cas pas davantage, Izuku se lança prudemment, l'air de ne pas y toucher :

« Et puis... j'ai jamais dit que vous aviez baisé sans moi. »

Silence médusé immédiat où il se sentit brûlé par les regards scrutateurs de ses meilleurs amis où il ne lut aucun dégoût, pendus à son souffle jusqu'à ce qu'avec un art consommé, en essayant d'oublier sa nervosité dans le timing dramatique, il lâche, cuillère en l'air et la mine de qui se pose sérieusement la question :

« Se masturber en vous regardant, ça compte ? »

« Sale pervers ! » hurla de rire Kacchan après une seconde de mutisme choqué alors qu'Eijirô le dévisageait, impossible à décrypter jusqu'à ce que ses lèvres tremblantes d'un fou rire ne soufflent :

« Jusqu'au bout ? »

Ils ne lui en voulaient pas. Ils s'en foutaient. Ils étaient les meilleurs êtres humains du monde et les meilleurs meilleurs amis de l'univers. Il leur aurait élevé une statue pour peu, mais il se contenta de reconnecter deux neurones dans la décharge d'émotion pour répondre :

« Avec le meilleur porno du monde, en live devant moi ? Un peu, mon neveu. »

« T'aurais dû nous rejoindre. »

« Et manquer le spectacle ? Alors que j'avais un siège au premier rang ? Très peu pour moi ! » renchéri le vert, si soulagé de leur réaction qu'il s'entendait à peine babiller ses réponses, lesquelles ne devaient pas avoir grand sens, mais tant qu'elles faisaient rire Kacchan, tant qu'elles faisaient hocher la tête d'Eijirô sous un faux air réprobateur, mis à mal par le sourire ravi du roux, ça lui allait.

« Incroyable ! Après le masochisme, le voyeurisme ? Sérieux Deku, t'es tellement plus pervers que ta gueule d'ange le laisse croire ! »

« Désolé... je crois ? »

« Ça me dérange pas. Au contraire, » cracha Kacchan entre ses crocs serrés sur un sourire machiavélique, « je préfère. C'est plus fun. Et ça dérange certainement pas Sir non plus. »

« Je plaide coupable ! »

« On s'en serait douté, « Monsieur j'amène des jouets à une soirée pro ».»

« Mais t'es sérieux ? Tu nous as regardés baiser et tu oses me vanner sur les sextoys ?! »

« Ouais. »

« Toi, ça te fait pas du bien de traîner avec Kat. Tu vas finir en sale gosse toi aussi. »

« Peur de pas pouvoir nous manager à deux ? »

Véritable huile sur le feu, comme à son ordinaire, maîtrisant le ton à la perfection, avec juste la pointe de défi enduisant ses mots pour attaquer au cœur de la fierté pourtant si discrète d'Eijirô, Kacchan releva le museau pour mieux faire voir son sourire insolent. L'envie de lui cracher à la gueule en lui ordonnant d'ouvrir la bouche traversa l'esprit d'Izuku tandis qu'il lui rendait son sourire et appuyait son défi :

« Sir est trop vieux pour deux brat. C'est pour ça que je l'aide en te foutant la tête dans le matelas pour lui. »

« Je sais pas si c'est de l'aide ou de l'insulte à ce stade... » renifla Eijirô.

« Les deux, chef. Les deux. »

« Mmm. Je m'en souviendrais la prochaine fois. »

« La prochaine fois que t'essaieras de rajeunir en nous fichant une rouste ? »

« Ça y est, ça suffit ! Au lit ! » acheva le roux en claquant le cul de Kacchan avec une force prodigieuse qui envoya sa grande gueule glisser jusqu'Izuku dans la cuisine, lequel était si mort de rire qu'il faillit s'étouffer tout seul comme un grand avec une gorgée de salive avalée de travers. Rien ne s'améliora quand le blond murmura à son oreille, au passage :

« Il est fatigué par avance, le pauvre. »

« Je t'entends petit con ! Je suis pas sourd, moi. »

Izuku rentra la tête dans les épaules juste à temps. Le torchon vola par-dessus ses boucles, en plein dans la tronche du roux mort de rire et Izuku s'ôta du comptoir pour laisser le champ libre à la gueulante de Kacchan, lequel fit preuve d'une créativité dépassant toutes ses précédentes performances. Izuku ajouta mentalement deux trois nouveautés à son répertoire mental pour les ressortir dans une prochaine engueulade, histoire de fournir du répondant au blond et fut pris totalement au dépourvu par la question d'Eijirô :

« Tu fous quoi ? »

« Ben... » commença le vert, les mains déjà sur le plaid au pied du canapé, perplexe « ... Je vais me coucher. »

Il fut encore plus surpris de voir Eijirô soupirer devant lui comme devant un élève prit en faute et il voulut demander quel était exactement le problème quand Kacchan le chargea. Littéralement. Il attrapa ses cuisses et le fit basculer par-dessus son épaule en se relevant, sans tenir compte du cri de surprise effaré qu'il tira à Izuku ainsi :

« HEY ! MA CUISSE ! Et le canapé est par là ! » gueula le vert, mains sur le dos de Kacchan pour se redresser, ledit canapé s'éloignant définitivement dans son champ de vision alors que le blond montait les escaliers. Il sentit très distinctement son meilleur ami profiter délibérément de la situation pour caresser ses cuisses et agripper d'une main son cul, soi-disant pour l'équilibre.

« Oui et la chambre par là-haut ! »

« Mais je vais pas squatter votre lit Eij ! »

« Si tu pouvais arrêter de dire des conneries de temps à autre, ça nous ferait des vacances. »

« Je dis pas des conneries, je veux juste pas être égoïste et vous prendre une place de votre - AÏE ! »

Le chambranle de la porte était bien plus bas que le plafond et tout à son entreprise de convaincre le roux, il n'avait pas vu venir le bout de bois, de toute façon dans son dos. Heureusement que Kacchan avait considérablement ralenti le pas ou il aurait été proprement assommé par le coup sur son crâne, qui l'étourdit simplement une poignée de seconde, le temps qu'il entende la voix moqueuse du blond :

« Tu vois ? Même la maison trouve que tu racontes n'importe quoi. »

« Espèce de sale... »

Kacchan le jeta sur le lit où il rebondit, au grand plaisir du blond qui se délecta visiblement du deuxième cri paniqué d'Izuku. S'il rouvrait sa plaie avec sa connerie, il le tuait. Ou il laissait Eijirô lui piquer les couilles avec son aiguille la prochaine fois que Lord Dynamight Murder Explosion se faisait tomber un immeuble sur la gueule parce qu'il était trop con pour voir que sa structure était instable. Heureusement pour Kacchan, sa couture ne bougea pas et il se contenta de le fusiller du regard :

« Je veux personne du côté de ma jambe recousue, ou je tue tout le monde. Toi en premier. »

« Fous-toi le plus à droite et qu'on en parle plus ! »

Il s'exécuta prudemment, sa jambe ayant déjà suffisamment morflé dans la soirée pour qu'il se contente de ramper latéralement à geste minuscule. Eijirô l'aida délicatement à se caler sur l'extrémité droite du lit, poussant le vice jusqu'à le border une fois qu'il fut certain qu'il était dans une position à peu près confortable. Kacchan ne lui laissa pas le temps de réclamer la place du milieu qu'il était déjà sous les draps, grand sourire victorieux sur les lèvres en voyant son compagnon abandonner et éteindre la lampe de chevet après avoir posé ses appareils auditifs en dessous. L'immense carrure d'Eijirô rendit subitement le lit déjà petit bien trop étroit, les forçant de manière tout à fait pratique à se serrer tous un peu plus. Comme s'ils avaient besoin de ça.

Qu'Eijirô soit assez grand pour que son bras les englobe tous les deux était vraiment la meilleure chose au monde, songea Izuku en se mussant davantage contre la chaleur étouffante du blond avec un soupir soulagé. Avec gestes prudents, Kacchan se tortilla entre eux pour trouver une position et finit par jeter sa jambe sur celle d'Izuku, choisissant heureusement la cuisse intacte pour y poser la sienne et enrouler son mollet sous le genou de son meilleur ami. Il cala sa tête quelque part sur l'épaule d'Izuku et laissa Eijirô se rencogner contre son dos en soupirant d'aise. Incapable de dormir autrement qu'allongé sur le dos, le vert dû se contenter de recouvrir de sa main gauche celle d'Eijirô, sur sa taille et de faufiler l'autre jusqu'aux doigts de Kacchan, quelque part du côté de sa hanche, avant qu'enfin, ils cessent de bouger, de toute façon immobilisés par la force d'Eijirô qui avait la manie de serrer ses compagnons de lit contre lui de plus en plus fort à mesure qu'il sombrait dans sa nuit.

Dans le silence relatif, une série de petits pas légers parcourut la couette pour venir lui piétiner allégrement le ventre, vengeance qu'il méritait pleinement et qu'il accepta sans broncher, puis Princesse Explosion se roula confortablement sur sa hanche, adossé à la cuisse de Kacchan qui passait sur lui. Ronronnant à pleins poumons, pattes en rond et nez dans sa queue touffue.

Là, c'était parfait.

C'était un méli-mélo un peu fouillis, un peu bordel et hérissé de douleurs ci et là, pour un coude mal placé ou une épaule compressée, mais Izuku n'aurait bougé pour rien au monde. La raideur de ses courbatures se dilua lentement dans la moelleuse chaleur des draps et au creux de leur respiration qui se synchronisèrent doucement, au fur et à mesure que le sommeil empoisonnait leurs consciences. Il avait la sensation de couler d'un rêve parfait à un néant flou, que la certitude de se réveiller avec ses meilleurs amis rendait sublime. Peut-être avait-il vraiment été exaucé. Son vœu d'anniversaire.

« Hey ? »

« Mmm ? » murmura Izuku, à moitié endormi dans cette chaleur divine que le bercement de la respiration d'Eijirô rendait plus douillette encore. Il entendit vaguement le blond faire un effort démesuré pour contrôler le niveau sonore de son chuchotement, tâche ardue dans le silence absolu que devait être son monde, vide du ronronnement puissant du chat entre eux deux, puis Kacchan lui glissa tout doucement :

« Je suis désolé pour tout à l'heure. Vraiment. »

Izuku tourna le museau pour déposer un baiser léger sur ses lèvres et murmura contre elles :

« Tais-toi et dors. »


C'est parti ^^ !

Elvra : MERCI ! Merci merci ! Je suis ravie que les deux derniers chapitres t'aient plu héhé ^^ ! Et je suis pire qu'heureuse de voir que le changement dans leur relation se soit vue XD. J'ai peut-être été pas assez subtile mais l'important est que ça se soit ressenti XD. Merci pour la pointe d'humour, je considère que c'est un essentiel quand on vient au c*l, écrit comme vécu, sans humour ça vaut pas le coup XD. Merci infiniment pour ta review ^^ ! J'espère que ce chapitre t'aura un peu plu !

LiliCatAll : Coucou ! QUEL AMOUR TU ES ! (Là, on ne peut rien dire pour Princess Explosion, elle finit ce chapitre en étant royalement installée XD). Bien sûr que Kacchan aurait du le voir venir, certes mais parce qu'Izuku se souvient toujours de l'anniv de Kacchan, il a cru que ça marchait aussi dans l'autre sens XD. J'avoue, pour moi, il a laissé gagner Eijirô pour lui faire plaisir et pour s'offrir à lui-même le plaisir de faire son show d'énervement dramatique en faisant rire ses pignoufs adorés XD. Ravie que tu ais vu toi aussi le pas-si-subtil glissement de leur relation hahaha XD. Je ne dirais rien de ce qu'il y a de prévu mais disons que je suis d'accord avec toi à des milliards de pour cent (spécialement pour le «mon coeur» de Kacchan).

Merci merci d'avoir reviewé, ça me fait super plaisir et j'espère que la suite te plaira ^^ !

Akane : Hola ^^ ! Merci pour ta review ! Très heureuse que cela te plaise et réussisse à te surprendre à chaque fois ! Alors pour des raisons de non-spoil évidente, je ne peux pas dire s'ils vont finir en couple ou non MAIS je peux te dire que tu vas sans doute apprécier le prochain chapitre XD (il était déjà à moitié écrit et j'ai explosé de rire en voyant ta review, tu as des dons de prophéties XD). Merci merci d'avoir prit de ton temps pour cette review, je croise les doigts que tu ais apprécié une lichette ce chapitre en attendant le prochain.

BlueStars14 : COUCOU ! Ralala c'était une bonne semaine alors, entre le tome 31, le film 3 et le chapitre XD. Et je suis si heureuse que tu ais aimé ! Les risques du métier de héro qui permettent de faire des trucs pas nets dans la douche, oui ouiXD. C'était quand même l'anniv d'Izuku, je voulais d'un truc plus doux, c'est pour ça que le chapitre de la douche et de celui-là sont tout doux. J'ai tellement pas fait le rapprochement avec Twilight ! Mais du coup tu m'as donné envie d'écrire une fanfic avec des vampires, tient tient tient. Peut-être pour Halloween, après que j'ai fini cette fanfic et ma fanfic AU Mad Max XD? Moi je pense qu'ils sont un peu cons de pas avoir déjà mit du lubrifiant dans toute la baraque XD. Merci de ta review, ça me fait plaisir de te lire à chaque fois !

Génial pour le dessin ! Il faut toujours prendre des modèle, c'est plus facile et des photos de références ! Et puis, la création à l'état pur c'est difficilement atteignable, je veux dire, pour dessiner un arbre de mémoire, faut déjà avec vu un arbre, donc techniquement on dessine déjà avec une référence. Tu vois ce que je veux dire XD?