Avant toute chose : merci. Merci merci merci.
Suite à mon dernier chapitre où je n'étais pas très sûre de moi, vous avez été à prendre de votre temps pour me laisser une review et votre avis. Je ne vous en remercierais jamais assez. Je mesure l'immense chance et privilège que c'est, que d'avoir des retours pour m'améliorer. J'espère en avoir fait bon usage (si vous trouvez que c'est pas le cas, merci de me taper avec des seaux remplis de plomb XD).
Comme d'hab, je vous réponds en fin de chapitre mais encore une fois, du fond du coeur : merci !
Une recommandation qui me parait essentielle : si vous aimez notre trio Kirishima/Bakugo/Deku, allez checker l'incroyable «Entre Eux» de Katsubee, une tuerie (qui est dans mes favoris, si vous voulez vous simplifiez la vie, parce qu'elle est SUBLIMISSIME comme fic).
Sur une autre note, j'suis covidée. Test positif d'aujourd'hui même. Donc mes corrections des derniers jours seront un peu brumeuses, mettez ça sur le compte de la fièvre et de la fatigueXD. Mais ça me laisse 7 jours d'isolement pour écrire la suite et je sais déjà qu'elle va être chaude bouillante, héhéhé.
Sur ce, bonne lecture (enfin j'espère qu'elle sera bonne...), je vous aime, cœur et fondant au chocolat sur vous !
Chapitre 11 : « Tu veux jouer ? »
« Putain de saloperie de merde de mes deux ! »
Izuku soupira en faisant voler une boucle, quelque part là où devait se trouver sa bouche. Il savait même plus où étaient ses membres. Sans doute perdus dans le coton qui avait envahi tout l'univers au point de lui obstruer la boite crânienne.
« Putain... » soupira Eijirô à côté, visiblement tout aussi mal-réveillé et fatigué d'avance que lui. La chaleur sous les draps était parfaite et renfoncé dans les oreillers, Izuku aurait rempilé pour au moins une heure ou deux, une grasse matinée de temps en temps ça pouvait pas faire de mal. Surtout niché comme il l'était contre l'immense silhouette d'Eijirô, plus massif que lui et donc engoncé dans le matelas au point de le faire glisser à moitié sur lui. Qui aurait cru que le pro-héro à l'alter durcissant était un oreiller si moelleux ?
« Il va pas arrêter, hein ? »
« Nope. » bailla Izuku en décalant sa tête pour la poser sur les pectoraux du roux avec un soupir de bien-être.
Le bras d'Eijirô l'attira plus encore contre lui en se refermant sur ses épaules, puis il entendit la respiration de son meilleur ami ralentir de nouveau, prêt à se laisser couler une fois de plus dans un sommeil serein. Qu'un cri suivi d'un très significatif bruit de casse interrompit net et Eijirô brisa sa légendaire patience par un juron étouffé qui fit exploser de rire Izuku contre lui :
« Tu peux pas t'attendre à autre chose ! Déjà, il a manqué son réveil - trois fois ! Après, si j'ai bien entendu, il a perdu un chausson. »
« Qu'il a pas retrouvé après dix minutes de recherche. »
« Et Princess Explosion lui en voulait d'avoir loupé leur séance de câlin du matin rien qu'à eux. Qu'est-ce qu'elle a miaulé... »
« Cette saloperie à poil a hérité du caractère de merde de son père. »
« Tu dis pas ça de Princess Explosion ! »
« Elle a passé la nuit à dormir avec nous dans des draps plus confortables que ses vingt mille paniers et que le canapé et elle trouve moyen de ronchonner ! »
« T'es presque d'aussi mauvaise humeur que ton mec. »
« Moi ? Noooon. Donne-moi cinq minutes de sommeil supplémentaire et un baiser et je serais d'attaque. »
«J'peux rien faire pour les cinq minutes de sommeil, faut voir avec le général en chef. »
« Alors on remplace par dix baisers. »
« Deal. »
Le roux n'avait pas précisé où et Izuku se fit un plaisir, après quelques tortillements hasardeux pour arriver à atteindre son visage, de déposer des baisers légers partout où il pouvait, pommettes, joues, arrête du nez pour tirer un sourire de cette moue renfrognée. Eijirô craqua vers le septième bisou - sur son front - et sans pouvoir retenir un léger rire, rendit un baiser à Izuku avant de s'étirer dans le lit :
« Bon. Debout, je suppose. »
Le creux qu'il laissa dans le lit était bien trop froid pour qu'Izuku songe à musarder encore un peu et il suivit Eijirô, ensommeillé au point de manquer rentrer dans le mur, en regrettant que leur blond préféré ne soit pas un adepte de la farniente au lit. Dans la cuisine, Kacchan fulminait à un niveau relativement rare, mais dans l'acceptable, selon les critères d'Izuku, pour qui la vision de l'unique chausson à ses pieds était trop comique pour qu'il arrive à prendre ses hurlements au sérieux.
« VOS CAFÉS ! »
« Merci. » remercia sobrement Eijirô en allant embrasser son homme sans aucune considération pour l'énervement de celui-ci, bien trop habitué. Même après des années d'amitiés, Izuku n'était pas sûr qu'il aurait fait de même, mais il noya ses réflexions dans sa tasse, délicieusement chaude. L'odeur du café acheva de le réveillé suffisamment pour qu'il suive d'une oreille distraite ce qui se passait dans la cuisine.
« Y'a une raison à tout ça ? »
« La. Machine à café. Ne. Marche. Plus. » grogna Kacchan en démontant délicatement une pièce de ladite machine pour en vérifier la propreté et l'ajustement dans l'engrenage, qui semblait convenir vu la manière dont il fronça le nez en reportant son regard sur la pièce suivante.
« Ha. » fit Eijirô.
« Elle a arrêté de marcher. Après VOS Cafés. »
« Ho. » renchérit Izuku en se dépêchant de laper une gorgée du sien, de peur que Kacchan décide subitement qu'ils ne les méritaient pas et leur reprenne leurs tasses pour pallier le manque visible de caféine dans ses veines. Pas étonnant qu'il soit d'une humeur massacrante.
« Je vais t'arracher tout tes putains de câbles. »
« Évite, elle a coûté deux mois de salaire, mon amour. »
L'amour en question séchait un filtre qui semblait être le dernier élément à remonter de son schmilblick et n'accorda pas une miette d'attention à Eijirô, lequel sirota son café en vérifiant d'un coup d'œil les news, une main perdue sur la cuisse d'un Izuku complètement absorbé par le remontage de la machine. Comme Princess Explosion, assise sur le comptoir à côté de son maître.
« Doucement maintenant... » murmura le blond en reposant avec minutie le filtre sur son emplacement, prêt à l'enclencher avec délicatesse et lenteur, comme l'exigeait l'entretien d'une machine aussi coûteuse. Et aussitôt interrompu par la sonnerie de son portable qui envoya filtre et Princess Explosion en l'air, poursuivis par une flopée d'injures aussi colorées qu'imaginatives uniquement interrompues par le décrochage express du portable :
« ALLO ?! »
« GUEULE PAS COMME ÇA ! » cria en retour Denki, en haut-parleur, comme tout appel sur le portable de Kacchan.
« TU VEUX QUOI ?! »
À ce stade, Izuku parti en fou rire, s'étouffant dans sa tasse alors qu'Eijirô essayait encore de faire bonne figure et de ne pas se marrer, en dépit de son sourire si large qu'il en avait sûrement mal aux joues. Entre deux éclats de rire d'Izuku, il lui jeta un «shhhhh» sonore qui ne fit qu'accentuer davantage l'hilarité du vert.
« SALUT EIJ ! Tu dis « chut » à qui ? »
« À Deku ! Tu veux quoi ? » persifla Kacchan en récurant les grains éparpillés dans sa cuisine, à deux doigts d'éplucher proprement et simplement la prochaine personne le contrariant un tant soit peu. Vraisemblablement Denki.
« Midobro est encore chez vous ? Mais il a emménagé sans le dire ou j'ai loupé un épisode ? »
Le café prit un sale goût dans la bouche d'Izuku, peut-être qu'il n'aurait pas dû se forcer à finir la dernière gorgée, celle encore pleine de marc de café que la machine de Kacchan enlevait à coup sûr. Un dysfonctionnement de plus, sans doute.
« T'occupes et accouche : tu veux quoi Pikachu ? »
« Shinsô a pris la voiture et je peux pas aller à la fête de Shôto, vous pourriez m'emmener ? »
« Vous avez pas deux bagnoles ? »
« Plus depuis que j'ai embouti la mienne dans la barrière de la maison. »
« Et comment t'as fait ça ? »
« Une sombre histoire de Tiktok, de manque de sommeil et de sucrerie. Le reste est top secret. »
Izuku fronça les sourcils en imaginant malgré tout les circonstances de l'accident et abandonna tout aussi rapidement. Denki avait un chic infini pour ce genre de situation cheloue qu'il n'expliquerait jamais et c'était sans doute bien mieux ainsi pour ses nerfs. Par-dessus son filtre, à nettoyer une fois de plus, Kacchan haussa les sourcils à leurs intentions, sa main libre signant un « on devait y aller à cette fête ? » à leur attention.
« Oui, c'est marqué sur le planning depuis déjà un mois. » lui répondit de la même Eijirô et pour faire bonne mesure, celui-ci interrogea Izuku du regard, rassuré par son haussement d'épaules : il avait dû être la première personne que Shôto avait invité et il suivait le mouvement aujourd'hui.
« Pourquoi on doit y aller ? » ronchonna Kacchan, profitant sans doute du fait qu'il ne s'agissait pas d'un appel facetime et que Denki ne pourrait aller cafarder auprès de Mina, aussitôt reprit d'un très menaçant « Katsuki, on y va. » d'Eijirô.
« C'est bon Pikachu, on te dépose. On vient te chercher dans trois quarts d'heure. Et t'es prêt à l'heure, pas comme la dernière fois ! Tu m'en... »
« Ça roule papy, merci ! »
La moutarde monta en indignation empourprée sur les joues de Kacchan suite au surnom insultant et au raccrochage intempestif de Denki, face à un Izuku au supplice de ne pas rire à nouveau, réduit à se mordre les lèvres pour retenir toute jubilation.
« Papy ? »
« Apparemment.» se dévoua Eijirô, vrai gentleman, comme à l'ordinaire, sa main tapotant la hanche d'Izuku d'un mouvement amusé tandis que son compagnon relançait :
« Moi ? »
« On se demande bien pourquoi... » glissa Izuku, de retour derrière sa tasse vide comme si elle pouvait agir comme un vrai bouclier contre la colère courroucée du blond, qui s'échauffait de plus en plus à la manière d'une bouilloire oubliée sur le feu.
« Et c'est moi qui suis censé être vieux... » renchéri le roux en murmurant et c'en fut trop pour Izuku, ils partirent dans le même fou rire étouffé, absolument détruits de rire par l'expression de Kacchan, qui les maudit d'une même voix sombre :
« Espèce de sac à merde de sous-qualité ! »
Et pour faire bonne mesure, il ôta ses appareils auditifs et fit mine de ne pas voir leurs excuses signées tout au long du petit-déjeuner, remplissant leurs assiettes dans un silence boudeur. Heureusement que la nourriture était bien en dehors des possibilités de vengeance pour Katsuki et Izuku dévora littéralement le petit-dej anglais en maudissant son estomac de ne pas avoir la contenance de celui d'Eijirô, qui enquilla une quantité de bouffe ahurissante.
Il déclara forfait après s'être tout de même honorablement resservi, sous le reniflement de dédain de Kacchan devant son abandon pur et simple. Eijirô ne perdit pas une seconde pour piquer les restes de l'assiette, raclant proprement celle-ci alors qu'Izuku se levait pour remercier Kacchan d'un baiser sur la joue, assorti d'un « Merci ! » signé pile devant ses yeux pour qu'il ne puisse pas l'ignorer, dans l'espoir de le dérider une lichette. Il fut récompensé d'un grognement bougon un peu plus doux, subtile nuance qui permit à Eijirô de s'engouffrer dans cette brèche et de complimenter copieusement la qualité du repas préparé par son homme pour achever d'assouplir son humeur.
Ce qui n'empêcha pas Kacchan de remettre ses appareils uniquement au moment d'enfiler ses chaussures, sans nul doute pour pouvoir exprimer plus à son aise toute l'indignation qu'il éprouvait à l'idée de voir d'autres personnes :
« Pourquoi on y va aussi ? »
« Officieusement, pour fêter l'anniv d'Izuku. Comme tous les ans. »
« Ouais, mais nous on l'a déjà fêté et bien mieux que tout ce que Double-Face pourra jamais proposer, donc je re-pose la question, pourquoi on y va ? »
« Parce que Shôto est notre ami et qu'on apprécie sa compagnie ? » tenta Eijirô en tendant l'autre basket à Kacchan, une fois que la première ait été dûment lacée, si serré que la chaussure semblait avoir rapetissé.
« C'est pas mon ami. »
« Arrête de faire ton ronchon, tu aimes Shôto. »
« Il me gonfle. »
« Comme 90% de la population humaine. Et animale. Il n'empêche que Shôto a un passe-droit d'ami qui fait que tu dois le supporter de temps en temps et aimer être dans un rayon de moins de cinquante mètres de lui. »
« Il m'énerve à toujours avoir ses pattes fourrées sur Deku. »
« C'est vrai. » concéda Eijirô alors qu'Izuku fronçait les sourcils :
« Kacchan, tu as toujours tes pattes fourrées sur moi. »
Depuis longtemps habitué à sa coutumière quoique récemment décuplée par leurs galipettes, câlins et autres partages de fluides corporels, jalousie, Izuku s'amusa malgré lui de le voir se rebiquer sous la remarque. Le rechignement du blond s'intensifia tant et plus qu'il semblait littéralement grogner d'agacement et il fila une tape légère sur le mollet d'Izuku, heureusement celui de la bonne jambe :
« C'est pas pareil. »
« Comment il a fait ça ? »
« J'ai dit que je voulais pas savoir. »
La barrière de la rue était littéralement broyée sous le choc d'une voiture, ôtée depuis l'accident et seul la légère contusion sur la joue de Denki lorsqu'il se glissa sur la place avant indiquait que le blond platine avait quelque chose à voir avec cette destruction dans les règles de l'art.
« Merci d'être venu me chercher ! Shinsô me ramènera, il passe à la fête en revenant de patrouille. Salut Midobro ! Eij ! » salua-t-il à la ronde, comme toujours survolté et pas le moins du monde décontenancé par le silence obstiné de Kacchan, toujours occupé à digérer le «papy».
« J'peux pousser le bordel à mes pieds ? Ça te dérange pas Kacchan ? »
« C'est pas mon bordel. »
« Merci ! »
Denki repoussa du bout des pieds tout ce qui se trouvait sous son siège, glissant une ou deux remarques piquantes sur comment Kacchan pourrait ranger sa voiture, ce qui rendit le blond plus taciturne et rougeoyant encore. Juste derrière lui, Izuku ne donnait pas trois feux rouges pour qu'il gueule sur Denki et il échangea un regard complice avec Eijirô avant que celui-ci ne se penche vers l'avant :
« T'as pensé à ton maillot de bain Denki ? »
« Fallait un maillot de bain ?! »
« Si tu veux te baigner, oui. Ça fait deux ans que Shôto a une piscine. Tu l'as même coloré en vert l'été passé ! »
« Ouais, ben un caleçon, c'est le maillot de bain du pauvre. »
« Je t'interdis de te baigner dans la même eau que moi en sous-vêtement ! » maugréa derechef Kacchan avec les sourcils froncés en un avertissement des plus sérieux, qu'Izuku tenta de diluer :
« T'inquiète Denki, j'ai pas pris de maillot moi non plus, on sera deux à pas se baigner. »
La diversion passa si loin au-dessus des deux blonds qu'Izuku était sûr de l'avoir vu s'écraser sur la route, Denki était apparemment focalisé sur ce qui semblait être son unique objectif de la journée et l'un de ses immenses talents : faire chier Kacchan. Qui n'attendait que ça pour passer ses nerfs.
« Si tu te laves pas avant d'entrer dans la piscine, c'est pareil ! »
« Crados de merde, c'est pas pareil, est-ce que tu... »
Eijirô laissa le deux blonds s'engueuler copieusement et se pencha vers Izuku, lequel ne put s'empêcher de humer discrètement le parfum de gel pour cheveux qui accompagnait le roux. Un truc qui allait se faire jarter par le chlore de la piscine, malheureusement.
« T'inquiète petit chat, je t'ai pris un maillot en plus. C'est à Kat, ça devrait t'aller. »
« C'est gentil, mais je suis pas certain qu'avec ma couture, ça soit recommandé. »
« Ça, c'est sûr. » acquiesça Eijirô, avant de baisser encore la voix, sa main gauche effleurant le genou d'Izuku pour en redessiner les contours et s'infiltrer au creux de sa cuisse, plus légère qu'une plume, « Mais j'allais pas laisser passer l'occasion de te voir à moitié à poil. »
« Eij ! » siffla le vert, mortellement gêné, un regard inquiet en direction de Denki qui n'avait heureusement rien entendu, chargeur dans le bec, toujours en grande engueulade avec un Kacchan définitivement rouge écarlate, gueulant sa tirade si enflammée que l'air narquois de Denki lui passait sous le nez.
« Il voit rien. » signa Eijirô, plus amusé qu'autre chose, se contentant de hausser les épaules face aux froncements de sourcils d'Izuku. Rien ou pas, il n'avait pas spécialement envie de crier sur tous les toits qu'ils couchaient ensemble régulièrement. Il était de notoriété publique dans leur groupe d'amis qu'ils avaient tous couchés ensemble à un moment ou l'autre de leurs vies, mais leur relation actuelle ne concernait personne d'autre qu'eux trois. Certainement pas Denki qui, pour tout adorable qu'il était, était incapable de garder un secret plus de trente secondes sans exploser. Et Izuku était farouchement déterminé à ce que cela reste leur secret.
Un freinage brutal interrompit toutes les conversations et pensées d'Izuku, et à la plus grande satisfaction de Kacchan, le chargeur de Denki valdingua à ses pieds, quelque part dans les empilements de boîtes de fastfood et chaussettes. La pile électrique se pencha pour farfouiller le bordel avec un « putain mon chargeur », tandis que Kacchan dissimulait son rictus horriblement satisfait derrière un grommellement joyeux, histoire de se donner bonne conscience :
« Tu pourrais ranger tes merdes quand même Eij ! »
« C'est MA voiture. Je fais ce que je veux. »
« Ben tu te plaindras pas quand ta caisse sera pourrie. »
« C'est quoi ? »
Izuku, Kacchan et Eijirô regardèrent machinalement le bout de plastique que Denki exhibait entre deux doigts, sourcils froncés et Izuku sentit son cœur s'arrêter une fraction de seconde en reconnaissant la couleur rose pétante caractéristique d'un certain jouet, utilisé lors d'une certaine soirée professionnelle.
Ho.
Ho merde.
Avant qu'il n'ait le temps de hurler pour faire lâcher ça à Denki, le bras de Kacchan se détendit à la vitesse de l'éclair. Le blond attrapa le plug si rapidement que Denki ne pu faire le moindre geste et dans le même mouvement fluide, ample, ramena le sextoy pour le balancer par sa fenêtre de conducteur grande ouverte avant de recaler, comme si de rien n'était, sa main sur le levier de vitesse, regard fixé sur la route.
« Mais… Kacchan… » s'éberlua Denki, estomaqué.
« Ta gueule. »
« Mais je… »
« J'ai dit ta gueule. Tu oublies. Tu as vu quelque chose, toi ? Parce que moi, non. »
Izuku se mordit les lèvres pour réprimer son fou rire devant le sérieux absolu de Kacchan, essayant de forcer ses lèvres à garder une ligne à peu près droite, Eijirô à deux doigts de s'étrangler sur sa propre hilarité sous le regard ébahi de Denki, tourné vers eux en désespoir de cause :
« Nan mais c'est pas cool de me laisser en dehors de la blague... »
« C'est pas une blague Denki, ne t'en fais pas. »
« C'est pas sympa quand même ! »
« Déjà on t'emmène, tu vas pas faire ta pleureuse parce qu'on te laisse en dehors d'un truc entre nous ? » ronfla Kacchan en s'engageant dans l'allée cossue qui menait à la maison de Shôto, dans son quartier où s'alignaient les bâtiments anciens et soigneusement restaurés au creux de jardin maladivement entretenus. Une demeure ici coûtait trop cher pour le salaire d'Izuku, Kacchan et Eijirô réunis, mais Endeavor avait voulu gâter son fils en lui offrant cette baraque. Depuis, Shôto vivait dans un appartement en ville et mettait sa maison à disposition de tout le monde, pour le plus grand déplaisir de son paternel.
« Je ronchonne si je veux. »
« Pas dans ma voiture. »
« C'est pas la tienne, c'est celle d'Eijirô. Eij, est-ce que... »
« Si tu penses seulement une seconde à dire « oui », Eij, je te fais dormir sur le divan pour une semaine ! » interrompit Kacchan avec assez de force pour leur vriller les tympans. Et Eijirô battit en retraite avec un sourire :
« Désolé Denki. J'aime trop mon lit. »
« Ton lit et pas moi ?! »
« Bonne chance pour rattraper ça Eij. » l'enfonça encore plus Izuku en lui tapotant le bras, amusé par avance à l'idée de voir le roux patauger pour convaincre son homme qu'il n'avait pas vraiment voulu dire ça. À l'avant, il y eut un gloussement un peu trop prononcé de la part de Denki, toujours signe de mauvais aloi et Eijirô interrompit son bafouillis d'excuses en tout genre dans l'attente d'une vanne, qui n'en fut pas une :
« Tu conduis. »
« À ton avis ? » grogna le blond à l'affirmation suspecte, occupé à viser le portail d'entrée pour ne pas en emporter un pan au passage, comme deux ans auparavant, lorsqu'il avait fait la course avec Mina et proprement décapité la moitié du portail. Heureusement, l'incident avait plus fait rire Shôto qu'autre chose. Mais Denki n'avait présentement pas la moindre considération pour le portail de son ami, focalisé sur un plan qu'Izuku qualifiait d'avance de machiavélique :
« Donc tu pourras pas m'empêcher de sauter dans la piscine tout habillé. »
« Parce que t'as l'intention de me faire conduire toute la journée pour pouvoir te baigner ? »
« Tu peux ricaner, mais tu me rattraperas pas là, maintenant. »
« Quoi ? »
Denki ouvrit sa portière sans crier gare, sauter aussitôt dehors, heureusement sans dommage physique vu la très faible vitesse de la voiture dans cette voie privée, avant de claquer la porte et de remonter à fond de train l'allée de Shôto avec l'espoir fou de battre le véhicule. Du pur génie qui allait vraisemblablement se solder par sa mort anticipée, au vu du hurlement de Kacchan.
« ÇA NON ! »
Et il lui courut après. En abandonnant voiture et amants sur le chemin, moteur en route, vitesse enclenchée à une allure certes raisonnable, mais pas du tout dans la bonne direction. Avec un cri de frayeur, Izuku détacha sa ceinture et se jeta avant pour passer les bras jusqu'au levier de vitesse, ôta celle-ci et tira le frein à main en soupirant de soulagement. Derrière, Eijirô était tellement mort de rire qu'ils auraient eu le temps de s'emplafonner dans un arbre dix fois avant qu'il ne remarque quoi que ce soit, et encore.
« Merci pour ton aide, Eij ! »
« Mais de rien. » gargouilla le roux entre deux quintes de rire, à deux doigts de mettre à mal le sérieux d'Izuku. Il soupira en se penchant un peu plus en avant pour atteindre les clés et couper le moteur, tout en marmonnant entre ses dents :
« T'as peut-être un alter qui te permet de durcir, mais pas moi et j'aimerais bien ne pas m'encastrer dans un arbre à cause des conneries de ton mec et de Denki ! »
« J'ai pas besoin d'alter pour durcir. »
« De quoi ? »
Il se tortilla pour jeter un coup d'œil à Eijirô, occupé à mater son cul ouvertement, coincé comme il l'était entre les sièges avant et malgré tout son agacement, il sentit le début d'un sourire tordre ses lèvres :
« Eij, c'est flatteur, mais peut-être pas le moment, non ? »
« Toujours le moment pour admirer un cul. Et puis tu sais ce qu'on dit, tout cul tendu... »
Izuku n'eut même pas le temps de finir le dicton que la claque d'Eijirô lui rougit la peau à travers son short, l'envoyant presque sur les sièges avant tant il y mit de la force et il fut bien heureux que Denki ait foutu le camp vu le glapissement aigu qui lui échappa.
« Mérite son dû ! » fanfaronna le roux en sortant de la voiture pour venir lui prêter main forte et Izuku le laissa avec une grimace se glisser à la place du conducteur pour aller garer la voiture à une place plus convenable qu'en plein milieu de l'entrée.
Sur le perron d'une propreté immaculé et qui évoquait plus un hôtel de luxe qu'une vraie habitation de vraie personne, Shôto les attendait avec une surprenante sérénité pour quelqu'un qui venait de voir passer deux tornades successives et il ne prit même pas la peine de les saluer.
« Vous avez perdu Bakugo. »
« À en juger par les cris, il a trouvé la piscine. Il devrait pas être bien loin. » le rassura Eijirô, coupé par Izuku presque immédiatement :
« Salut Shôto. Tu vas bien ? »
Leur ami se contenta de plisser les yeux comme un chat content et laissa Eijirô le remercier à profusion de l'invitation et présenter ses excuses du comportement de Kacchan. Lequel gueulait effectivement comme un fou furieux de l'autre côté des murs de la maison alors qu'Eijirô sortait leur unique sac de la voiture, écoutant d'une oreille distraite l'explication pour le moins laconique de Shôto :
« Ils ont sauté tout habillés dans la piscine. »
« Tous les deux ? »
« Mmmm. » acquiesça Shôto en s'effaçant devant eux pour leur permettre d'entrer dans le gigantesque salon qu'il avait meublé à l'occidental et leur désigner d'une main distraite le canapé où s'empilaient des vestes légères et sacs divers, dans lesquels Izuku reconnut en un clin d'œil certaines affaires d'Ida, Mina et Ochako, ainsi qu'un t-shirt élimé qui appartenait sans doute à Sero. La seule touche de vie dans l'ambiance « modèle de présentation » de la demeure, étrangement accordée à Shôto.
« Au fait, bon anniversaire Izuku. »
« Merci ! Merci de m'avoir invité surtout. »
« Et de supporter que Kat te dégueulasse ta piscine. »
« J'enverrais la facture de nettoyage à mon père. » plaisanta, mi-figue mi-raisin, leur ami, avant de reprendre un visage plus neutre : « Tenez, vous pouvez aller vous changer là-bas, je vais essayer de sauver Denki. J'aimerais quand même éviter un cadavre dans ma piscine. »
« Kacchan n'irait pas jusque là. »
« Tu ne l'a pas vu arriver. » rétorqua Shôto, l'air de celui qui a vu l'horreur placardé sur son visage alors qu'il sortait sur la terrasse pour mettre fin à la guerre apocalyptique - et aquatique - qui avait l'air de se dérouler, sous les remontrances sévères d'Ida. Sans effet aucun.
« On aurait peut-être dû le prévenir que Kacchan était de mauvaise humeur ? » suggéra Izuku à voix basse une fois qu'Eijirô eut refermé derrière eux la porte de la salle de bain du bas, une pièce gigantesque avec baignoire et douche italienne qu'Izuku se serait fait un plaisir d'envahir s'ils avaient été seuls. Une pièce assez grande pour contenir toute sa cuisine dans son petit appart à lui.
« Penses-tu. Ça va lui faire du bien de gueuler un peu. »
« Tu dis ça parce que tu le penses ou parce que tu veux que Shôto se fasse gueuler dessus ? »
« Si je réponds les deux, c'est mal ? »
Il aurait peut-être dû répondre à l'affirmative, avec une petite leçon de morale, mais présentement, le torse d'Eijirô délivré de son t-shirt s'étalait devant lui et bloquait l'entièreté de ses pensées, occupé qu'il était à admirer le dessin des muscles comme s'il n'avait pas pu les voir au petit-déjeuner à peine deux heures plus tôt et son regard d'affamé n'échappa guère à Eijirô :
« On mate ? »
« Toi dans la voiture, moi ici, un partout, la balle au centre ? » gloussa Izuku, les yeux rivés sur les cuisses d'Eijirô mises à nue sans honte aucune, prêt à y plonger les doigts juste pour sentir le relief de la musculature sous ses paumes. C'était peut-être pas une si mauvaise idée que ça, le concept entier de piscine et maillot de bain. En tout cas, ça avait son utilité.
« Ha, tu vois ? »
« J'ai marmonné, c'est ça ? »
« Complètement !» s'esclaffa le roux en le voyant prendre un air dépité. « Mais c'est très flatteur, merci petit chat. Et je suis ravi que tu te rallies à ma cause. »
« Arrête de te moquer. Moi, au moins, c'est compréhensible, t'es une montagne de muscle qui rendrait jaloux n'importe quel sportif et t'as même les fossettes, là. »
« Les fossettes ? »
« Ici, en dessous des abdos, qui descendent... l'espèce de v là ! »
« La ceinture d'Adonis ? »
« Aucune idée de comment ça s'appelle, le truc en v qui te fait un ventre de dieu grec, voilà. Ben, c'est sexy. » conclu Izuku distraitement. Le nom de la zone lui importait infiniment moins que le très discret rouge sur les joues d'Eijirô, signe que le compliment pourtant décousu avait touché. Incroyable qu'un homme capable de leur sortir les insultes les plus dégradantes rougisse pour un compliment digne d'un collégien.
« Merci. T'es pas mal non plus. »
« Hééé ! » protesta Izuku, faussement outré de la tournure et il fit mine de se débattre - sans conviction aucune - alors que le roux l'attirait contre lui en riant, ses mains fermement collées sur ses reins pour empêcher toute tentative de fuite. Comme si Izuku allait abandonner une occasion de se frotter contre ses pectoraux. Nus en plus.
« Je vous aurais vexé tous les deux en moins d'un quart d'heure ! Mon record. Plus sérieusement, » reprit Eijirô face à la meilleure grimace choquée d'Izuku, « j'ai de bonnes raisons aussi de te forcer à être en maillot. T'as des épaules super bien dessinées. Et j'adore la manière dont tes tâches de rousseurs descendent le long de ton dos. Ça donne envie de les compter et de suivre leur chemin du bout de la langue. »
« Monsieur est romantique. »
« Monsieur est surtout un brin excité par l'homme sexy contre lui. »
D'accord. Il fermait sa gueule pour le fait de rougir comme une midinette pour un compliment digne d'un collégien. Il devait être écrevisse à en juger par la chaleur qu'il sentait sur ses pommettes. Il frotta son menton contre le torse d'Eijirô comme un chat, en guise de remerciement, son esprit divaguant sur les différences de goûts et de couleurs, plutôt amusants. Il n'aurait sans doute pas parié sa chemise qu'Eijirô appréciait ses épaules. Il divagua encore un instant sur ce chemin mental et il faillit éclater de rire en voyant son meilleur ami plisser les yeux au même instant :
« Sa taille ? »
« Oh putain oui, sa taille. Mention honorable pour son cul aussi. »
« Et la tête qu'il fait quand on le prend. »
Ils hochèrent la tête de concert, avec sans doute un souvenir différent chacun derrière le regard, qui partageaient la même expression de pure décadence de leur amant. Définitivement son air quand il se faisait prendre.
« Allez, on s'habille et on sort, sinon on va finir par inaugurer cette douche ! »
« Et autant chez vous, ça me dérange pas du tout, autant chez Shôto, infiniment beaucoup plus mieux moins. Qu'est-ce que c'est ? »
« Ton maillot. »
« Tu déconnes ? »
Devant l'étincelle pétillante dans son regard et le sourire qu'il essayait de mordre, clairement non, il déconnait pas. Avec un soupir, Izuku récupéra le maillot aux couleurs orange, noire et verte qui s'entrecroisaient sur un short minuscule dont il doutait pouvoir passer la taille dedans vu la finesse de cette dernière chez Kacchan.
« Tu me le paieras. »
« Faut bien faire plaisir à notre homme, il va a-do-rer. »
« Il va adorer se foutre de ma gueule, oui. Pour la peine, tu peux aller te faire foutre, j'garde mon t-shirt. »
« Moi je trouve que ça te va bien ce maillot... »
Izuku lui retourna le regard le plus noir qu'il avait en stock, sourcils froncés et lèvres pincées en prime, prêt à le noyer sous une explication détaillée d'à quel point il s'en foutait que cet espèce de micro-short lui allait et fut absolument pris au dépourvu par le rugissement à l'extérieur de la salle de bain :
« DÉGAGE ! »
Il bondit derrière Eijirô juste à temps pour éviter la porte, ouverte d'un coup de pieds par Kacchan, traînant Denki sur son dos comme un sac de patate pour le foutre manu militari dans la douche. Y'avait de l'eau partout, salle de bain ou couloir, des fous rire entrecoupés de cris et un pantalon mouillé trop court pour appartenir à Kacchan heurta le mur à côté d'Izuku, qui poussa Eijirô dehors :
« Il a dit « dégage », on dégage ! »
Sur la terrasse, où il perdit Eijirô pour la piscine, bien plus attirante que tout le social du monde, Sero et Ochako l'accueillirent avec un « JOYEUX ANNIVERSAIRE » assez tonitruant pour occulter le bruit de la salle de bain et il eut droit à un câlin énergique de son amie :
« Merci Ochako ! C'est gentil. Désolé pour le bordel... »
« T'inquiète pas, on a autant l'habitude que toi. Tu aurais dû voir la tête de Mina quand elle a vu débarquer Denki ! Il ressemblait à un lapin tellement il avait la frousse. »
L'image suffit à déclencher un fou rire du trio alors qu'Izuku regrettait de toute son âme n'avoir pas pu voir ça, surtout pour assister au plongeon de Kacchan qui avait à coup sûr surpris Denki et il s'efforça de dissimuler au mieux son hilarité en regardant son meilleur ami ressortir de la maison, son habituelle démarche de gremlin refoutant de l'eau partout sous le regard consterné de Shôto. Au moins dans la piscine où il replongea, il évitait d'inonder terrasse et maison. Par contre, il semblait avoir pris goût pour les baignades habillées. Ça ou il n'avait pas trouvé son maillot dans le sac d'Eijirô.
« Tiens ! Aucune excuse ni dérobade, c'est le meilleur cocktail que j'ai jamais réussi de ma vie ! »
« Je confirme. » renifla Ochako et sans son accord, jamais Izuku n'aurait saisi le verre que lui tendait Sero, ravi de sa création couleur verdâtre un peu suspecte, assez pour qu'il plisse le nez :
« Si c'est le plus réussi, pouvoir je suis le seul à l'avoir ? »
« C'est ton anniv, faut bien te privilégier ! »
Izuku haussa les épaules. C'était d'une logique imparable et s'il finissait malade, Eijirô se chargerait de le rapatrier et Kacchan de le venger. Il goûta donc du bout des lèvres le mélange, surprenamment excellent, quoiqu'assez fort pour lui faire tourner la tête en deux gorgées à peine. Aussi blâma-t-il l'alcool quand il s'étouffa pour de bon et certainement pas l'apparition subite de Shôto à sa gauche, le faisant sursauter avec tant de force que Sero partit en fou rire inarrêtable jusqu'à ce que Mina le pousse dans la piscine. Avec son verre.
« Denki m'a dit que t'étais chez Bakugo et Kirishima avant de venir ? »
Izuku décrocha trente secondes, captivé par l'observation de Sero coulé par Kacchan, tellement occupé à gagner son concours de qui-noie-le-plus-de-gens qu'il en avait oublié de taquiner Izuku sur son maillot de bain aux couleurs de Dynamight. Concours auquel personne n'avait eu le courage de lui dire qu'il était le seul à participer. Même Eijirô avait fini par déserter la piscine suite aux tentatives de sabordage de son mec et machinalement, Izuku le chercha des yeux, surpris de ne le trouver nulle part dans les silhouettes de ses amis, lui pourtant difficilement dissimulable vu sa taille.
« Izuku ? »
« Hein ? Ha, oui. Oui, je suis passé chez eux très tôt ce matin, en revenant du footing. »
« Avec ta blessure ? »
Merde, il était vraiment nul en prétexte. Il se rattrapa comme il put en bredouillant une explication à base de « footing est un mot exagéré » et que la marche, c'était excellent pour détendre les muscles blessés. Une chance que Shôto soit toujours dans son monde.
« Super tôt, ils sont venus me chercher ensemble. » rajouta en couche bien épaisse Denki, cette fois dûment habillé pour la piscine et un brin essoufflé de sa lutte acharnée avec Kacchan, s'amusant visiblement comme un petit fou à regarder Izuku patauger dans ses tentatives de justification :
« Ben j'allais pas repartir chez moi pour revenir ici alors qu'ils s'y rendaient aussi ! »
« Midobro passe beaucoup de temps chez eux, en ce moment. »
Izuku le fusilla du regard. Qu'il s'en étonne, passe encore, qu'il les questionne, soit, mais qu'il le clame à la cantonade, ça ne le faisait plus rire du tout.
« Et ? Ce sont mes meilleurs amis. Rien d'étonnant. »
« Bien sûr. » confirma Denki d'un ton qui voulait dire exactement le contraire. « Je les ai cependant connus moins partageurs de leur quotidien. »
« Ils ont peut-être mûri Denki, on est plus des ados. »
« Mouais. En tout cas, j'aurais aimé avoir droit à ce traitement de faveur quand on était plus jeunes et que je me faisais jarter de chez eux dès 19h, même en soirée. Mais bon. Je ne suis pas toi. »
« Exact ! »
La voix d'Eijirô derrière lui fit sursauter violemment Denki, qui hurla de frayeur quand le roux le souleva par la taille aussi facilement que Princess Explosion, en dépit de ses ruades énergiques qui firent prudemment reculer Shôto.
« Toi, t'as droit à un traitement de faveur spécial. »
Et Eijirô le jeta à l'eau. Le cri de Denki disparut sous les vagues de la piscine en un son gargouillant qui aurait largement mérité un enregistrement et il émergea en crachotant, gueulant un « T'es pas cool Kirishima ! » entre deux quintes de toux, d'une voix si outrée qu'Izuku ne put s'empêcher d'éclater de rire et même Shôto sourit.
« Ben tu voulais un traitement spécial, non ? »
« Mais pas comme ça ! »
« T'as pas précisé Denki, moi j'ai fait comme j'ai pu pour répondre à la demande. » en rajouta Eijirô, sans doute pour le seul plaisir de voir Izuku plié de rire à côté, chaque couinement d'indignation de Denki qui pataugeait vers le bord de la piscine accentuant encore plus son fou rire. Il réussit à retenir son souffle trente secondes, le temps de gargouiller :
« Merci Eij. »
« À ton service, petit chat ! »
Dans le dos de Denki, Kacchan s'approcha à nage feutrée, la moitié du visage dans l'eau pour éviter qu'on ne voit le sourire carnassier qu'il abordait et l'occasion était trop belle pour qu'Izuku la laisse passer, il se pencha vers Eijirô pour lui fredonner les premières notes du thème des Dents de la Mer en une vanne qui passa loin au-dessus de Shôto. Bien trop terre à terre. Le pauvre Denki eut à peine le temps de comprendre la blague qu'il se faisait couler à nouveau sous les éclats de rire de ses amis, dont pas un ne se bougea pour l'aider. Il fallut que Mina intervienne, comme toujours tout en finesse :
« Eij ! Viens chercher ton sous-marin nucléaire, Denki va finir par se noyer pour de vrai ! »
Izuku regarda tout ce petit monde arroser plus d'espace autour de la piscine que dans celle-ci en savourant la tête d'Ida. Complètement outré même s'il était lui-même en maillot.
« Je crois que tu auras bientôt plus d'eau en dehors de la piscine que dedans. »
« Comme à chaque fois. C'est pas grave. Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu. »
« C'est vrai. La vie de pro-héro hein ? Je t'ai vu y'a deux jours à la télé. Super intervention. C'était un alter d'ébullition ? »
« De fusion. Mais qui ne marchait que sur les liquides organiques. »
« Fascinant. » souffla Izuku, presque sur le point de chercher des mains un carnet de note, habitude perdue depuis des années. Absorbé comme il l'était dans son analyse mentale de cet alter si particulière - est-ce que l'eau comptait comme organique, au vu des micro-bactéries ? Un liquide produit par un organisme ou un liquide où vivaient des organismes - il fut complètement pris au dépourvu par le changement de sujet de Shôto.
« On pourrait aller manger ensemble, un de ces soirs. Histoire de faire en sorte que Kirishima et Bakugo soufflent une soirée. »
La formulation hérissa prodigieusement Izuku mais il se força à faire bonne figure et à répondre avec une ébauche de sourire quelque part dans ses tâches de rousseurs :
« Oui, pourquoi pas… On pourrait y aller avec Ida et Ochako, s' ils veulent bien. »
« Je pensais plus à quelque chose rien que nous deux. Mais si tu ne veux pas, c'est pas grave. »
« Si, si, bien sûr, excuse-moi, je n'avais pas compris… »
Et voilà. Il était encore trop gentil. Il savait bien ce que Shôto avait derrière la tête, en dépit de ses protestations auprès de Kacchan, des années qu'il lui faisait une cour adorable, mais assidue sans qu'il soit capable de lui expliquer gentiment qu'il n'était pas intéressé, qu'il voulait juste garder leur amitié telle quel.
« Que penses-tu de la semaine prochaine ? »
« Heu… j'ai une formation… Tu sais, celle sur les risques en haute-mer ? »
« Comme si tu allais effectuer des interventions en haute-mer. »
« On ne sait jamais, ça peut être utile ! Je peux très bien être appelé en renfort ! »
« C'est vrai. Alors la semaine d'après ? »
« Ça me semble possible, oui. » approuva Izuku. Post-it mental : demander à Eijirô ou Ida de lui trouver une urgence pour servir de prétexte. « On verra à ce moment-là ! »
« Attention ! » hurla Mina, une fraction de seconde trop tard, l'énorme ballon gonflé d'air heurta Izuku et Shôto à leur droite avec assez de violence pour que le verre d'Izuku éclabousse copieusement son t-shirt :
« Putain, faîtes gaffe ! »
« Ouuuuuh, Midoriya qui sort un gros mot ! » le chambra Mina dans la piscine, dont le rire fut englouti par le hurlement de Kacchan à peine sorti de l'eau : « C'EST MÊME PAS FOUTU DE REPÉRER UN BALLON DE PLAGE ET ÇA S'APPELLE HERO ?! PUTAIN D'EXTRA ! »
« Retourne noyer tes gens, toi ! » grogna Izuku en ôtant son haut, complètement trempé et empestant l'alcool à mille lieux, qu'il tordit pour tenter un sauvetage, mais il abandonna en voyant la tâche verdâtre que la boisson avait laissé. Tant pis, Eijirô aurait finalement satisfaction et sur le torse nu et sur le maillot Dynamight.
Dans l'eau, ledit Dynamight lui lança un regard mauvais, jaugeant la distance entre lui et Shôto avec un retroussement des lèvres agacé. Pourvu que personne ne remarque que le blond défiait Shôto de ses prunelles, comme pour lui interdire de jeter le moindre coup d'œil incorrect sur son meilleur ami.
Il attendit une seconde que Shôto relance la conversation et c'est avec un malaise grandissant qu'il le vit baisser le regard vers son torse et son ventre nus, visiblement intéressé par une cicatrice qui lui zébrait la hanche droite, dont il suivit le relief du bout des doigts, très lentement et Izuku ne put s'empêcher de remercier l'univers entier que les dents d'Eijirô ne l'aient pas marqué davantage lors de l'épisode de la douche. Et que Shôto ne se penche pas davantage sur sa cuisse.
« Une nouvelle ? »
« Mm ? Oui… J'ai pris un poteau sur la hanche, je ne l'ai pas vu tomber ! » expliqua Izuku, gêné de l'insistance de Shôto, son esprit tournant à plein régime sur un moyen de se dépêtrer de cette impasse de conversation et surtout, surtout de la main sur sa taille que Shôto laissait là sans sembler le moins du monde embarrassé. Kacchan allait le tuer. Lui ou Shôto d'ailleurs, ou même les deux.
« Heu… Tout va bien, Shôto ? »
« Oui. » fit l'intéressé, laconique, sans pour autant ôter sa main.
Bon. Ben, c'est très bien tout ça… se maudit Izuku. Au point où il en était, il abandonna la bataille et échangea avec Ochako le signal d'aide qu'ils avaient mis au point à la fac, une combinaison de froncement de nez, clin d'œil et tirage de langue. Généreuse, elle se dévoua pour s'immiscer dans leur conversation, détourna l'attention de Shôto avec grâce le temps qu'Izuku se faufile à travers leur groupe d'amis. Il évita Denki, convaincu mordicus qu'il avait besoin d'une trempette, en lui désignant sa couture et se défila purement et simplement en se glissant dans la maison.
Quel con. Il aurait mieux fait de refuser dès le départ, maintenant il allait devoir mentir - une fois encore – à Shôto et peut-être lui faire de la peine. Il pouvait éventuellement demander à Ochako de prétexter un besoin d'aide urgente avec sa gamine ou alors demander à Sero de le kidnapper pour un de ses marathons Seigneurs des Anneaux en version longue, VO. Peut-être qu'il pouvait implorer Denki pour créer un petit accident style « barrière emboutie avec leur deuxième voiture », histoire d'invoquer le travail, mais c'était moche, d'en arriver à mettre en scène des accidents, si moche qu'il n'entendit pas la porte de la terrasse s'ouvrir derrière lui et sursauta quand une main l'alpagua sans crier gare.
Izuku se figea à la merci de la poigne sur sa nuque et suivit le mouvement quand celle-ci le poussa à travers le couloir jusqu'à la première pièce entrouverte, sans tenir compte de ses marmonnements d'excuses. Il s'était douté que Kacchan allait sévèrement lui sonner les cloches pour s'être laissé embourber dans un merdier sans nom et s'être déshabillé devant Shôto alors qu'il avait longuement exposé à quel point ça le faisait chier. Et il ne voulait même pas évoquer le problème de la main de Shôto sur sa cicatrice. Il avait cependant eu l'espoir que l'engueulade attendrait la voiture, voire même la maison s'il était chanceux et qu'Eijirô s'interposait.
À peine enregistra-t-il qu'il venait de se retrouver propulser dans un placard gigantesque, pour ce qui était censé être un placard, muni d'une petite lucarne en guise d'éclairage, vraisemblablement adjacent à la terrasse vu les bruits de musique étouffée, tout occupé qu'il était à s'excuser :
« Ok, ok, ok, Kacchan, promis je suis désolé » bégaya-t-il en n'ayant strictement aucune idée de ce pourquoi il était censé être désolé exactement, mais il l'était, assurément, « je te jure qu'on faisait que parler. »
« Avec sa main sur ta taille ? »
L'étonnement cloua les lèvres d'Izuku d'un silence médusé face à Eijirô adossé à la porte du débarras, le zigzag de ses dents dessinant un éclair souriant dans la pénombre. Celle-là, il l'avait pas vu venir.
« Je m'attendais à Kacchan, pour tout te dire. »
« Kat n'est pas le seul à avoir remarqué. Alors ? »
« Rien, il m'a proposé un dîner dans deux semaines. Et quand Kacchan a envoyé le ballon sur nous, j'ai renversé mon verre sur mon t-shirt. Shôto a vu ma nouvelle cicatrice quand je me suis déshabillé, voilà tout. »
Pourquoi il se justifiait, mystère incompréhensible dont la réponse se trouvait peut-être dans le froncement de sourcil imperceptible en face de lui. Face à Kacchan, il aurait bien évidement répandu tellement d'excuse sur le sol que celui-ci en aurait été imbibé pour une bonne semaine mais Eijirô lui donnait l'impression qu'il marchait sur la glace avec ses explications. Une chance que la lucarne soit positionnée pile face au roux, sans quoi il aurait manqué le changement dans le sourire, le basculement de l'amusement pur à quelque chose de beaucoup moins sage.
« Et t'as laissé faire ? »
L'assurance tranquille, inébranlable et pourtant un brin inquiétante, le pli mauvais dans son expression suffirent à faire frissonner Izuku, la bouche brusquement asséchée sous l'attention d'Eijirô. Il était en train de se faire gronder comme un gamin pour un truc dont il n'était pas responsable et au lieu de s'agacer, son esprit n'arrivait pas à se détacher de l'idée que son meilleur ami était infiniment trop sexy pour que la gronderie fasse effet. Ou peut-être était-ce exactement l'effet qu'Eijirô recherchait.
Ça devait être à cause de son attention, qui parcourait l'entièreté de son corps avec une lenteur toute calculée et jamais Izuku n'aurait avoué adorer la manière dont Eijirô le déshabillait du regard à cet instant précis. Le dévorait littéralement des yeux, comme si le pauvre bout de tissu qu'il portait lui était une offense personnelle. Il sentit son bas-ventre se contracter, un début d'érection déformer un tantinet son maillot de bain et avec l'espoir que la quasi-absence de lumière dissimulerait son excitation, il s'entendit balbutier :
« Mais… Eijirô, enfin... »
« Pas Eijirô. Comment t'es censé m'appeler ? »
Oh le bâtard, ça non, il n'allait pas lui faire ça, pas là, pas chez Shôto, avec leurs amis dehors, juste de l'autre côté de cette espèce de fenêtre de merde, il était pas sérieux… C'était une chose que de se balader cul nul sous un pantalon, leurs caleçons dans la poche d'Eijirô et une autre que de lui ordonner de l'appeler ainsi alors que n'importe qui pouvait entrer dans ce placard gigantesque.
Sans doute des paramètres qui concourraient au si large sourire du roux en face de lui, dégustant son expression incrédule avec une joie visible. Eijirô se décolla de la porte et s'avança sur lui jusqu'à ce que le dos d'Izuku touche les rayons accrochés au mur, son parfait aplomb faisant bégayer le vert, incapable d'aligner deux pensées cohérentes. Il fallait reconnaître que se faire coincer contre un mur par une impressionnante masse de muscle n'aidait guère à la concentration, particulièrement quand ladite masse de muscle était à moitié nue. Et sublime.
« J'attends. »
L'ordre se faufila directement dans les entrailles d'Izuku et remonta d'un cran le désir qui s'y nichait. L'inflexion, l'autorité, ses quinze bons centimètres en plus qui le faisait le toiser de toute sa hauteur, ses bras croisés sur son torse nu, parfait pour mater le physique athlétique encore trempé de ses baignades, les mèches rousses attachées en un chignon informe, son putain de sourire et sa voix, sa voix dont le timbre n'autorisait aucun refus, la proximité telle qu'il sentait la chaleur de sa peau sur la sienne, tout l'enflamma d'un coup. Il avait envie qu'Eijirô le touche, l'embrasse, les mains autour de sa gorge et sa jambe entre les siennes, qu'il le domine sans lui laisser la moindre chance. Qu'il efface le souvenir du touché de Shôto d'un simple coup de hanche pour graver dans sa chair à qui il appartenait.
« Sir. »
Le corps d'Eijirô le plaqua contre les étagères, douloureusement enfoncées dans certains bleus de son dos, sans qu'il s'en soucie, la bouche déjà envahie de la langue du roux. Il gémit sans se retenir autrement que par ses bras agrippés au dos d'Eijirô, comptant sur l'avidité de son meilleur ami pour dévorer ses plaintes en même temps que ses lèvres, qu'il ravageait de ses dents bien trop pointues. Presque oubliant que de l'autre côté du mur, leurs amis auraient pu l'entendre.
« Kat avait raison. Ça me gonfle aussi qu'il te touche tout le temps, comme s'il avait tous les droits sur toi. »
L'énervement poinçonné dans les mots du roux lui fila des frissons, les gouttes d'eau glacée ruisselantes des mèches rousses sur leurs épaules jointes y ajoutant une réaction purement physique. Qui ne passa pas inaperçue et Eijirô s'amusa à coller leurs corps sans laisser un millimètre d'espace entre eux, ses mains parcourant la peau hérissée de chair de poule avec une possessivité qui fit fondre Izuku un peu plus encore. Tout le froid qui aurait pu s'accrocher à sa peau mourut sous la chaleur de la caresse, de même que sa retenue, s'il en avait un jour eu une.
Désormais complètement excité, il roula des hanches contre Eijirô et soupira de plaisir en réaction à la friction des vêtements sur son érection, gémit plus franchement quand son meilleur ami glissa sa main entre eux, effleura sa cuisse avant de s'arrêter sur son entre-jambe. Le chemin qu'elle avait emprunté semblait frémir d'une chaleur perdue, trop rapidement glissée sur une autre partie de son corps. À moins que ce ne soit son excitation qui détruisait sa peau d'une envie insoutenable.
« Eij... tu es… jaloux ? » réussi-t-il à sortir avec difficulté entre deux baisers, avec le peu d'air que la langue d'Eijirô lui laissait, en terrain conquis sur chaque parcelle de sa bouche. La main entre ses cuisses n'était pas du tout compatible avec sa capacité à émettre une phrase sensée, la manière dont Eijirô le touchait à travers son maillot, décidément de trop, enserrant sa queue dans sa main, le faisait trembler d'envie. C'était drôle et à la limite de l'indécence, que le roux le caresse ainsi sous les couleurs de son pro-héro de petit ami. Izuku se mordit les lèvres pour ne pas gémir plaintivement alors que le roux délaissait brusquement son bas-ventre pour poser sa jambe sur l'étagère et l'installait sur sa cuisse, le soulevant avec une facilité presque insultante. Balayant le couinement inquiet d'Izuku de la main, il lui déposa un baiser d'une douceur absolue sur le nez, effleurant du bout des doigts sa blessure avec un murmure incompréhensible, simplement pétrie d'une assurance suffisante pour rassurer le vert. Qui n'avait de toute façon pas le moindre espace mental à consacrer à sa plaie. L'absence de la main d'Eijirô sur son érection était insupportable, intolérable, même avec la barrière du tissu. Presque sans honte, Izuku se frotta contre la hanche du roux, juste assez pour soulager l'envie irrépressible de ses reins, étouffant ses soupirs de plaisir.
« Jaloux ? Pas du tout. »
Izuku en avait oublié leur conversation et il peina à retrouver le fil, occupé par les caresses de son meilleur ami sur son torse, descendant jusqu'à enserrer sa taille et glisser dans son dos. Les mains sur ses fesses l'immobilisèrent complètement, une poignée de seconde, avant de repousser son bassin en avant, accompagnant son mouvement à la cadence qu'Eijirô décida, assez lentement pour qu'il ne puisse s'empêcher de pleurnicher de frustration. Il avait besoin de plus de contact, de plus de friction sur son érection douloureuse, les micro-vagues de plaisir que chaque balancement de hanche distillait ne suffisaient pas, ne suffiraient jamais. Il faisait une chaleur à mourir entre leurs bouches liées, propre à incendier leurs souffles. La poigne inflexible sur ses hanches ne tolérait pas la moindre accélération, le moindre décrochage au rythme affreusement paresseux. Et ça le rendait cinglé.
« Je suis juste très possessif. » ronronna presque le roux à son oreille, se délectant de l'impatience d'Izuku que la douceur de la stimulation rendait plaintif.
Le sourire d'Eijirô lapa sur ses lèvres ses gémissements frustrés, savoura chaque geignement qui s'échappait de sa gorge malgré lui. Izuku aurait pu le jurer, l'une des mains sur son bassin remontait bien trop souvent effleurer la cicatrice examinée par Shôto, comme pour effacer son toucher. Comme si Eijirô avait entendu son souhait. Aurait-il été moins occupé qu'il en aurait souri, mais là, la moindre parcelle de son esprit était préoccupée par l'idée d'accentuer davantage le mouvement de ses hanches, juste un peu, juste ce qu'il fallait pour qu'il sente enfin les caresses rugueuses du tissu sur son érection plus longtemps qu'une fraction de seconde. Eijirô avait le chic pour le transformer en une boule d'excitation fiévreuse prête à obéir à ses moindres ordres et c'était délicieusement sadique. Bien qu'en équilibre précaire, ainsi perché sur une cuisse, Izuku tenta d'accrocher le dos de son amant avec son mollet, de trouver un appui pour accélérer la cadence sans se faire d'illusion quant à la mainmise absolue des mains immenses sur ses hanches.
« Impatient ? »
Ce sourire trop satisfait et fier, emprunté à coup sûr à Kacchan. Izuku se rattrapa à l'épaule de son meilleur ami quand celui-ci passa outre son short et ses doigts caressèrent son excitation doucement, trop brièvement avant qu'Eijirô ne remonte sa main à leur niveau sans tenir compte du cri désespéré en face de lui. Il n'eut qu'à passer l'index sur la lèvre d'Izuku pour que celui-ci ouvre la bouche en grand, léchant avidement les doigts courant sur sa langue et contre sa cuiss, il sentit avec satisfaction l'érection de son ami tressaillir en réaction à cette vision.
« Merde… » souffla le roux.
Une seconde plus tard, il retrouvait le sol en perdant son maillot de bain, jeté sur ses chevilles d'un mouvement impatient. Eijirô le retourna aussi sec sans prêter attention à son hoquet de douleur dû aux étagères meurtrissant épaule et hanche, l'attirant immédiatement à lui d'un bras. La langue d'Eijirô remonta le long de son omoplate, même si Izuku doutait qu'il s'intéresse à ses taches de rousseur actuellement, parcourant son cou où les dents pointues effleurèrent sa peau et il se mordit les lèvres de bien-être, tandis que les doigts humides de salive le pénétraient sans aucune délicatesse.
« Eij… »
« Qu'est-ce que j'ai dit ? » grogna Eijirô en refermant sa main libre sur sa gorge, serrant juste assez pour qu'un léger vertige brouille les sens d'Izuku.
« Sir… » haleta Izuku, se contractant sous le plaisir brut de la préparation la plus rapide qu'il ait jamais vécu. Les doigts d'Eijirô le fouissaient délicieusement, trop fins pour assouvir son désir et pourtant assez adroits pour qu'il sente son cœur s'emballer. Une pulsation brutale de plaisir noua ses muscles, presque douloureusement et un tremblement d'anticipation remonta le long de son dos avec une plainte qu'il fut incapable de retenir malgré la main sur sa gorge.
« On dirait Kat. Petite chatte gémissante. » s'amusa Eijirô, son souffle hérissant la peau de sa nuque qu'il lécha encore sans cesser de faire aller et venir ses doigts en Izuku. C'était bon et affreusement frustrant, aussi ne put-il s'empêcher de gémir, pleurnicher presque, « Encore » lorsqu'Eijirô retira ses doigts avec une lenteur toute calculée. Sadique au-delà des mots. Le roux l'embrassa violemment, à deux doigts de lui faire mal tant il écrasait sa bouche sur la sienne, sa queue se frottant contre ses fesses en le faisant se cambrer davantage, geignant pour l'avoir enfin en lui. Il voulait qu'Eijirô le prenne, bordel de merde et il en aurait sangloté de soulagement quand il glissa son érection contre lui, pourtant assez dégueulasse pour faire durer l'attente encore un peu. Le temps qu'Izuku l'entende cracher copieusement sur sa queue pour tenter de pallier l'absence de lubrifiant, avant d'affirmer d'une main sa prise sur sa hanche et le roux murmura à son oreille pour achever leur conversation qui n'était plus qu'un flou souvenir dans son esprit envahi de désir :
« Tu m'appartiens. Et j'aime pas qu'on touche à mes affaires. »
Sans la main d'Eijirô en bâillon, son coup de rein l'aurait fait hurler de plaisir. La sensation d'être pris aussi brusquement, la chaleur de sa queue en lui, rehaussée par la légère douleur qui s'estompa presque instantanément, le fit trembler au point que ses jambes menacèrent de lâcher.
« Tu me préviens si je te fais mal à la jambe, avec ta blessure. »
Eijirô lui remonta la jambe intacte négligemment avec la sienne, re-posa le pied sur le premier étage de l'étagère pour assurer la position tout en enfouissant une main dans les boucles d'Izuku, avec juste assez de force pour lui courber le dos et l'autre main en appui au-dessus de leurs têtes, entreprit de le baiser sans ménagement.
Toute la structure des étagères trembla sous le rythme impitoyable d'Eijirô, décidé à ne laisser aucune seconde de répit à Izuku, dont le corps peina à assimiler le plaisir fou que c'était, de le sentir le marteler ainsi. L'estomac noué de désir, il ferma les yeux pour les empêcher de se révulser, ravagé par le plaisir divin des coups de hanche d'Eijirô qui émaillaient ses paupières closes d'étincelles. Se retenant de toutes ses forces au bois des étagères, il se mordit la lèvre pour étouffer ses gémissements sans pouvoir les contenir totalement, trop noyé dans cette luxure et quand d'un mouvement bien placé, Eijirô heurta sa prostate, il cria sans retenu, creusant davantage le dos. Louée soit la musique trop forte. Louée soit la queue d'Eijirô en lui. Il vendait toute la raison du monde contre un plaisir comme celui-ci, milles fois plutôt qu'une. La répétition du geste, encore et encore, le perdit dans un plaisir extatique où le monde se dilua sous les coups de hanche du roux, où son existence entière s'évanouit dans ses cris et sa bouche grande ouverte à la recherche d'un peu d'air.
Encore.
Encore de cette chaleur à lui broyer les nerfs et arracher la gorge, encore de la tension des mains d'Eijirô dans ses cheveux, sur sa hanche, de cette position inconfortable qu'il n'aurait quitté pour rien au monde malgré la douleur infiltré dans ses muscles. De ces étagères douloureuses sur sa peau qui retenaient son corps pour mieux l'offrir à la volonté implacable du roux. De ces putains de coup de butoirs dont l'agressive intensité aurait amené un sourire sur ses lèvres, si ces dernières n'avaient pas été occupées en une grimace de plaisir, tant la mainmise d'Eijirô sur son être était intraitable. D'une possessivité maladivement délicieuse.
Contre sa nuque, le souffle rauque d'Eijirô lui brûlait la peau et les discrets soupirs du roux envoyaient des décharges de plaisir au creux de ses reins, électrifiant de plus belle son corps malmené. Son meilleur ami abandonna l'étagère de sa main pour lui saisir la hanche et affirmer sa prise, enfonçant tant ses doigts dans sa peau que cette dernière en serait marquée pour des jours et les phalanges durcies par son alter ajoutèrent quelques traînées de sang aux bleus.
Izuku glapit de surprise sous la claque brutale qu'Eijirô lui fila et qui lui laissa la fesse droite cuisante, juste avant que la main fautive ne rejoigne, elle aussi, les boucles vertes. Avec les deux mains enfouies dans sa chevelure, Eijirô lui cambra encore plus le dos, dans une absolue confiance en sa capacité à encaisser et trouva de fait un nouvel angle lui permettant de s'enfouir davantage en lui. Absolument divin. Ses aller-retours les plongèrent tous deux dans la même jouissance folle, tirant même un léger cri au roux, qui ne ralentit pas son rythme d'une lichette, pas même une seule seconde. Jamais de la vie qu'il tiendrait ce rythme plus d'une poignée de seconde, même sans aucune stimulation sur sa queue, il allait jouir dans la minute si Eij ne ralentissait pas, chose qui ne semblait pas du tout à l'ordre du jour au vu des sons de ses hanches contre son cul. Cette idée se dilua presque instantanément dans le feu de ses reins, toute réflexion annihilée dans l'attente impatiente du prochain coup de hanche, de la prochaine vague de plaisir à lui ravager l'âme.
Incapable de faire le moindre mouvement sous peine d'être écrasé contre les étagères, Izuku savoura la sensation d'être utilisé et possédé, presque meilleure que les mouvements de son meilleur ami en lui, qui le baisait à le rendre stupide, anéantissant toutes pensées non-relatives à la queue d'Eijirô.
Son souffle inexistant achoppa une fois de plus sous la brutalité du plaisir, toujours plus intense à chaque mouvement du roux heurtant son corps, encore et encore, jusqu'à un coup de rein un brin plus brutal, juste assez soudain pour que les vagues de plaisir irradiant de son bas-ventre se dénouent brutalement. La violence de son orgasme le haussa sur la pointe des pieds, corps tendu par le plaisir fulgurant qui contracta l'entièreté de ses muscles, resserrant son intimité autour d'Eijirô pour mieux le faire gémir.
Trois coups de reins plus tard, le roux jouissait à son tour, tête rejetée en arrière sous la volupté de l'orgasme avec un râle. Il rattrapa Izuku d'un bras pour le serrer contre son torse sans bouger, leurs respirations aussi erratiques l'une que l'autre, nonobstant les tremblements dans la jambe du vert jusqu'à ce que celui-ci crie grâce :
« Eij, je tiens plus. »
Avec un petit rire amusé, Eijirô redescendit leurs jambes sans cesser de le maintenir contre lui, déposant une myriade de baisers sur ses épaules complètement rouges de morsures et de suçons, désormais gravées du plaisir du roux. Ce qui convenait parfaitement à Izuku.
« Ça va ? »
« Mmm… »
Encore grisé par les sensations et complètement engourdi, Izuku rechigna d'inconfort quand Eijirô se retira délicatement, grogna de plus belle devant le froid de sa peau désertée par le dos du roux, lequel rit de ses grimaces :
« Tu veux concurrencer Kat en tant que gremlin ? »
« Personne peut battre Kacchan en tant que gremlin. »
« Pas faux. Mm… Désolé Izuku, je crois que tu vas… « couler » un peu… » s'amusa-t-il devant le filet de sperme sur les cuisses, puis il pencha la tête par-dessus l'épaule du vert pour vérifier. « Et tu en as partout sur le ventre. »
« À qui la faute ? »
« À celui qui a laissé Shôto le caresser. »
Izuku s'en étouffa d'indignation, tant c'était fort de café et il se retourna dans les bras d'Eijirô pour le fusiller du regard :
« Tu te fous de ma gueule ?! »
« Un peu ! »
Il plissa le nez face à l'audace, prêt à effectivement concurrencer Kacchan devant l'outrage et Eijirô fit une marche arrière prudente, estimant sans doute qu'il valait mieux pas battre son record de vexation d'amant en une journée, son sourire canaille de retour :
« Te fâche pas petit chat, je suis désolé. Je peux me faire pardonner. » murmura-t-il en l'embrassant furtivement, avant de s'agenouiller devant un Izuku aux sourcils pire que froncés.
« Eij, non ! Pas de deuxième round ! »
Sans se donner la peine de répondre, Eijro déposa un baiser prolongé sur les contusions bleuâtres de sa hanche, puis sa langue traça la courbe de son ventre avant qu'il ne se mette à laper le sperme sur la peau délicate, se contentant d'un coup d'œil vers le haut pour s'assurer que les joues d'Izuku arboraient toujours la même couleur écrevisse. Comment aurait-il pu ne pas rougir, face à cette vision absolument délicieuse ? Kacchan était un putain de veinard de voir cela de manière quotidienne.
« Eij… »
« Mmm ? Quoi ? » s'arrêta trente secondes Eijirô, le bout de sa langue emportant une lampée de sperme entre les dents pointues avec une lenteur toute calculée, les prunelles rivées à celle d'Izuku :
« Je nettoie mon jouet. D'ailleurs, » ajouta le roux, l'air de ne pas y toucher, « la prochaine fois que tu laisses quelqu'un d'autre que moi ou Katsuki te toucher, je te baise séance tenante. »
« Hein ? En public ? »
« En public. »
Le ton possessif, amusé, réveilla instantanément la queue d'Izuku et le temps qu'Eijirô ne lèche la totalité du foutre, s'appliquant à repasser sa langue sur chaque millimètre de peau, entrecroisé de baisers aériens et de morsures délicates, son excitation s'était muée en une érection prononcée. Le dernier coup de langue d'Eijirô fut pour la verge en face de lui, qu'il parcourut de tout son long en laissant une traînée brûlante de salive et pour peu, Izuku aurait supplié pour un deuxième round. Incroyable l'effet qu'il lui faisait.
« Pas si fatigué que ça on dirait. »
« C'est ta faute... » pleurnicha Izuku, détestant la manière dont sa voix sonna. On aurait dit qu'il boudait.
Eijirô dû le prendre ainsi, vu le sourire moqueur qui fit scintiller ses dents et il se pencha sur lui pour coller ses lèvres aux siennes. Les mains sur ses joues, comme pour l'empêcher de fuir ou de détourner leur baiser, parfait pour lui ouvrir la bouche de sa langue et la glisser au creux de ses lèvres. Sous la douceur de sa langue, il y avait encore le goût de son propre sperme, assez pour envahir sa gorge de cette saveur particulière. Un peu écœurante, un peu dégoûtante, surtout pas assez, terriblement pas assez et il s'arrima au cou d'Eijirô avec la ferme intention de recoller immédiatement son corps au sien.
L'univers soit remercié qu'Eijirô n'ait pas encore raccroché son maillot de bain car la sensation de sa queue contre la sienne était divine. Il gémit dans leur baiser, absolument ravagé par le soupir de plaisir d'Eijirô qui se répercuta le long de sa langue.
«Je croyais que t'avais pas dit pas de deuxième round. »
«Eij, t'es chiant.» siffla Izuku, toute crédibilité mise à mal par le tremblement de plaisir rendant sa voix fébrile sous les caresses de leurs érections l'une contre l'autre. Les mouvements de bassins d'Eijirô étaient ajustés à la perfection pour le perdre un peu plus de désir à chaque fois et il oubliait avec enthousiasme toute rationalité ou retenue dans la multitude de baisers que le roux déposait sur ses lèvres. Avec quelques coups de langue pour faire bonne mesure, bien sûr.
« Puisque t'as l'air partant pour continuer… Tu veux jouer ? »
Il devait avoir l'air proprement stupide, les joues écarlates et les lèvres si enduites de salive qu'il dût les lécher pour ne pas se baver dessus, accroché à Eijirô comme si sa vie en dépendait et sans aucun contrôle sur ses hanches qui bougeaient contre le roux. Il déglutit pour répondre du mieux qu'il put à son meilleur ami :
« Jouer ? »
« Si tu arrives avant qu'on parte à avoir le sperme de Kat mélangé au mien, » énonça Eijirô en agrippant son cul pour ne laisser aucun doute sur le sens de sa phrase avant d'achever à son oreille d'une voix bien trop douce pour le concept ravageur qu'il esquissait : « je te laisse me prendre. »
C'est parti ^^ !
HarukaN : Hahaha merciii ! Je suis heureuse que ça t'ai fait rire XD. Hooola mais notre ami Deku va faire pire qu'un 404 le pauvre XD.
LiliCatAll : Merci de reviewé à chaque fois, t'es un amour ! Non en effet, Deku a zéro assuré au début mais il s'est bien rattrapé je trouve XD ! J'ai effectivement deux chats, Freyja et Zeera, qui sont chacune des teignes à leur manière et Zeera est spécialiste de se fourrer n'importe où (dans mon sweat actuellement, sa tête coincée sous mon aisselle. Je sais pas pourquoi elle fait çaXD).
Izuku n'est pas aveugle, il est dans le déni XD. En même temps il risque quand même sa relation avec ses deux meilleurs amis, c'est terrifiant ça (est-ce que je parle d'expérience après m'être mise en couple avec ma meilleure amie ? OUI ). J'ai beaucoup aimé écrire la discussion post-coïtale (héhé), je suis donc très heureuse qu'elle ait plu ^^. Merci merci merci !
TanukiNoBaka : MERCI ! C'est une putain de chance d'avoir eu ton avis ! Merci beaucoup ! Parce que ce serait pas correct de prétendre le contraire, je dois avouer que les répétitions et longueurs n'étaient malheureusement pas faites exprès. Heureusement que j'écris du point de vue d'Izuku et que ce souci peut donc passer comme de son caractère (que cet homme cafouille bon dieu) mais je peux pas prétendre que je l'ai fait exprès T-T. Très soulagée cependant que ça ne soit pas trop en dehors de la fic/du perso. Merci infiniment de ta sincérité ^^.
Hé bien je trouve ça plus intéressant les «à côté» du sexe (les discussions, le fluff, les remises en questions, etc...) à écrire XD. Et on est d'accord, la communication dans toute relation, c'est LA BASE ABSOLUE. Je ravie que ce chapitre t'ait quand même plu, merci beaucoup de ta review ! J'espère que ce chapitre aura été correct aussi XD.
Akane : Hahaha ce chapitre-ci ETAIT POUR TOI XD. La fin a été écrite y'a longtemps, donc tu as lu dans mon esprit depuis well... trois mois XD? En tout cas je croise FORT les doigts que ce chapitre t'ai plu et qu'Eijirô jaloux ait été à la hauteur de tes attentes (tkt, Kacchan arrive ;) ) . Merciii de ta review, un plaisir comme toujours ^^ !
Elvra : MERCIIIII ! C'est un joli compliment que tu me fais, merci merci ! Je trouve ça hyper intéressant d'écrire sur le glissement entre plan cul et relation, surtout quand y'a de l'amitié dedans. Comme je disais à LiliCatAll plus haut, je suis bien placée pour savoir ce que c'est XD. J'espère donc de tout mon coeur que cette suite a été à la hauteur, que la lecture t'en a été agréable. Je suis terriblement flattée et heureuse que The Manly Bottoms fasse partie de tes préférés, merci merci infiniment !
Pamelalynn0315 : Well.. I didn't know that for sur XD.
Bluestars14 : Holaaaa doucette ^^ ! Merci pour ta review, je te jure ça me fait tellement plaisir que de voir que ça te plaise autant ^^ ! Du coup avant de te répondre, ben j'espère et croise tout les doigts même ceux des pieds que ce chapitre-ci t'aura plu !
J'avoue j'ai adoré écrire le «putain je fais quoi» de Deku après son affaire XD. La discussion dans la cuisine était un plaisir aussi et si j'ai réussi à faire passer l'idée, j'en suis très soulagée et heureuse. C'était important pour moi de souligner le fait que Deku se sente égoïste de vouloir de l'exclusivité alors que de base, il est pas en couple avec eux. Ils sont dans un flou mal-défini qui laisse malheureuse de la place à des tas de choses et c'est ces tas de choses que je trouve intéressantes à soulever. Kacchan fait son ronchon, comme d'ordinaire XD.
Tes reviews me font toujours plaisir, j'adore vous lire tous et c'est génial de retrouver une lectrice fidèle comme toi, c'est incroyable qu'après tout ce temps tu prends encore du temps pour m'écrire. Merci ! Haaa je sais pas si j'écrirais l'AU vampire, ma prochaine fic sera une AU Mad Max pour sûr, le reste on verra après XD.
Merci encore mille fois de ta review !
Katsubee : Katsubee. Je sais on est pas censé dire qu'on les aime de but en blanc à des gens qui ont rien demandé sur internet mais je m'en tape complet : je t'aime. D'amour FOU FURIEUX ! J'ai lu toutes tes reviews AU BOULOT en couinant comme un ÉCUREUIL tellement j'en pouvais plus !
Avant de balayer tes reviews, je tiens quand même à te dire que je ne mérite pas tout tes compliments, d'accord XD? Quand j'ai lu ta fic en plus, j'ai eu un IMMENSE passage à vide en mode «pourquoi j'écris quand y'a des gens un milliard de fois plus doués que moi» tellement ta fic est BRILLANTISSIME et EXCELLENTE ! Alors tes reviews ? Mais je t'aurais tué d'être aussi !
Merci merci merci merci mais TELLEMENT MERCIII ! Princess Explosion fait le bonheur de tout le monde, elle me tue cette minette XD. Je suis hyper flattée que tu trouves le mélange subtilité et grossièreté à peu près équilibré ^^ ! Eijirô en dom dieu de l'after-care c'est une grosse faiblesse de ma part, j'adore comment tu l'écris dans ta fic ! Denki est un de mes perso PREFERE à écrire, je le trouve tellement parfait pour apporter du chaos sympathique ! JE PRENDS NI CHEQUE NI MAISON NI ÂME, COMMENT JE FAIS MOI APRES POUR LIRE LA SUITE DE TA FIC A TOI ?! Merci mais fois l'infini puissance dix milles de tes compliments, KZGRDVAIURGHF.
Tasha : écrit du smut le plus cradoc qu'elle puisse. Also Tasha : est la plus heureuse quand on complimente son fluff XD. Tu peux pas imaginer comme ça me fait plaisir que tu ais aimé leur virée à la fripperie hahahaha XD. Les petits surnoms entre eux c'est mon point faible absolu, j'ai envie de les innonder de «mon coeur», «amour», et autres sucreries à nous en foutre des rages de dents ! J'ai compris tout à fait ta remarque pour les smuts «classiques» et j'étais pas hyper assurée au départ de faire tant de truc différent (ça pouvait vire faire accumulation de situation un peu wtf sans qu'elles soient réalistes, tu vois ce que je veux dire ?) donc je suis soulagée si c'est plaisant et pas trop saoulant T-T. Ma plume est PLUS ULTRA JE PEUX MOURIR EN PAIX ADIOS ! EHFBuebfg tu as dit c'était époustouflant, kqrhfbolergj. Voila, rien à dire de plus que qolrihfu XD.
Je sais pas si tu as lu après le chapitre 9 mais si ce n'est pas le cas, tu arrives à mon chapitre préferé et j'ai terriblement hâte d'avoir ton avis et ton retour là-dessus XD ! Merci tellement de tes reviews, merci merci, je sais que je me répète de ouf mais merci infiniment, j'ai pas les mots pour dire à quel point !
