Les élections me sont passées dessus… comme le TGV Lyon-Bordeaux du samedi matin 6h14. Je suis éclapatouillée et je présente toutes mes excuses pour le retard de publication T-T. Je sais que cela fait un mois et je sais aussi que j'avais prévenu mais je suis vraiment désolée de vous avoir fait attendre aussi longtemps T-T.
Honnêtement, je crois que c'est le meilleur lemon que j'ai jamais écrit. J'aime pas me jeter des fleurs, je me considère pas hyper bonne autrice mais je l'aime TELLEMENT ce chapitre ! J'étais DÉ-PI-TÉE de me dire que je ferais jamais mieux, impossible et puis Hazaazel m'a dit "Impossible n'est pas français" et je vous annonce donc que mon objectif à terme est de dépasser CE lemon.
Merci infiniment de vos rewievs et de vos avis et de vos retours, merci tellement, je mesure la chance que c'est que d'avoir des gens qui prennent de leurs temps pour me laisser des reviews, c'est absolument extraordinaire et MERCI MERCI !
Sur ce, bonne (et chaude, chaude sans doute aucun) lecture !
Chapitre 12 : « T'es... mm... jaloux. »
« Pour de vrai ? Tu jures ? »
« Sur le petit doigt. »
Izuku tendit son petit doigt à Eijirô sans y croire, un sourire de défi aux lèvres qui lui mangea les joues lorsqu'Eijirô enroula son doigt autour du sien, sans hésitation aucune.
« C'est sacré sur le petit doigt. »
« C'est sacré. » confirma le roux, tout le sérieux de son visage contredit par le plissement au coin des lèvres. Izuku avait envie de le lui embrasser, s'il n'avait pas un doute affreux qui l'envahissait :
« T'es sûr de toi ? Je croyais que t'avais pas envie... d'être autre chose que dominant. » tourna-t-il sans savoir exactement comment exprimer sa pensée. C'était maladroit, mais il préférait être sur la même page que son meilleur ami avant de se lancer dans ce jeu plutôt que d'avoir une autre discussion à trois heures du matin dans la cuisine. Une fois pas deux. Y'avait plus de gâteau, de toute façon.
« J'ai dit que tu pouvais me prendre, pas me dominer. »
« Oui mais, ce que je veux dire... enfin, ce que je voulais dire, c'est que, c'est que... »
Le fait qu'Eijirô le laisse bafouiller et se dépatouiller en se contentant de hausser un sourcil amusé ne l'aida pas du tout à réarranger ses idées. Il continua de s'enfoncer allégrement dans un marécage de « c'est que tu n'as jamais... on a jamais... c'est pas exactement... » au fur et à mesure que le sourire du roux s'élargissait, ajout absolument sublime au visage légèrement rougi de leur activité illicite. Complètement déstabilisé par ce sourire et le souffle d'Eijirô sur ses joues, il entama bravement une nouvelle explication qu'il pensait structurée jusqu'à ce qu'il s'entende répéter « quand tu, quand, quand, quand tu... » et ne fut jamais aussi soulagé que d'être interrompu :
« C'est pas parce que je m'amuse avec vos culs à vous en ce moment que je me suis jamais amusé avec le mien. Ou que j'aime pas ça. Je suis juste moins expérimenté de ce côté-là. Et j'avoue, » les dents pointues brillèrent un peu trop à quelques centimètres de son nez, « j'aime bien l'idée de t'avoir en chien entre mes cuisses. »
Saleté déloyale. Maintenant il avait l'idée en tête et sa queue semblait gainée de frustration tant il en avait envie. Et le murmure à son oreille ne l'aidait pas du tout à calmer ladite envie :
« T'en dis quoi ? Je pourrais te chevaucher tout en faisant Kat s'asseoir sur ton visage jusqu'à ce que tu puisses plus respirer ? »
« Arrête... On est en maillot de bain, c'est pas l'idéal pour une érection. »
« Ça, c'est ton problème ! » et devant la mine indignée que lui renvoya Izuku, il lui colla un baiser sonore sur la joue. « Moi, je saute dans la piscine pour dissimuler tout ça, bon courage de ton côté ! »
Et il l'abandonna, maillot de bain sur les chevilles, filant à travers la maison avec un fou rire qu'Izuku se promit de se faire rembourser au centuple. Il allait faire en sorte de foutre la lingerie la plus sexy qu'il puisse trouver sur Kacchan et enverrait des photos et des vidéos à Eijirô alors qu'il serait en réunion. Ou en interview télévisé !
Un flot d'insulte sur les lèvres, il se rhabilla en gueulant mentalement une litanie de grossièreté, fit un crochet par la cuisine pour se laver les mains et le visage, rien qu'un peu, histoire qu'il ne sente pas trop le très distinctif mélange salive, sueur et sperme. Il ne pouvait rien faire pour le rouge de ses joues et de ses lèvres, mais c'était déjà mieux que rien. De l'autre côté de la vitre, Eijirô prenait une vengeance somme toute bien méritée sur Kacchan, lui laissant à peine le temps de respirer avant de lui refoutre la tête sous l'eau, pour le plus grand bonheur de Mina. La rose menaçait se noyer toute seule tant elle riait de la scène.
Avec un soupir, Izuku décida d'attendre d'être suffisamment calmé pour sortir, contemplant ses amis en grande discussion d'un air absent. Si absent qu'il mit deux bonnes minutes à s'apercevoir que Denki, en face de lui, lui dédiait grimace sur grimace et fut positivement ravi de le voir s'ébrouer pour revenir à la réalité.
« Ben alors Midobro, on rêvasse ? » lui lança-t-il dès qu'Izuku l'ait rejoint sur la terrasse, en lui offrant avec sa moquerie un verre au contenu non identifiable. Qui ne sentait absolument rien, étrangement.
« Complètement. Je regardais la bataille navale. »
« Bien content d'être sorti à temps de la piscine. Eijirô a failli véritablement couler son mec. Ce qui était mérité ! » renifla le blond alors qu'Izuku hochait d'un air docte la tête à côté pour manifester son accord. Il eut juste le temps d'avaler une lampée de ce qui était définitivement de l'alcool, un mélange tout du moins, avant que Denki ne le prenne par surprise avec son ton malicieux et taquin :
« Alors, ça fait quoi d'être leur sex-friend ? »
Il avait encore le souffle court des baisers d'Eijirô, les nerfs engourdis de son orgasme et le sperme du roux à deux doigts de dégouliner le long de ses cuisses, et pourtant, Izuku eut le culot de lui tirer sa meilleure tête d'étonné :
« De quoi ? »
« Fait pas le con avec moi Midobro, pas après l'épisode du portable de la dernière fois ! Et de ce matin où tu étais chez eux à neuf heures ! Alors ? »
« Ce sont mes meilleurs amis, pas que des sex-friends, Denki ! »
« Oui, oui, bien sûr, mais niveau cul ? »
Izuku se renfrogna derrière sa boisson, nez froncé sans savoir pourquoi les mots de Denki lui rebroussaient à ce point le poil. Maudit soit Kacchan et son humeur de merde de ce matin, contagieuse au possible.
« Midobro ? J'ai tapé un point où fallait pas ? » relança Denki, avant de le dévisager avec un de ces fameux revirements d'expression qu'Izuku détestait chez son ami. « Me dis pas que c'est un point sensible ? »
« Qu'est-ce que ça peut te foutre ? »
« Hééééé, salut Kacchan, je savais pas que t'étais venu posséder le corps de Midobro ! Sérieux, Izuku ? »
L'utilisation de son prénom fit légèrement capituler le vert. Après tout, aussi péniblement insistant qu'il était en titillant un sujet sans la moindre délicatesse ni idée de s'il pouvait creuser ledit sujet, Denki était un vrai ami et méritait mieux qu'une humeur de chien récolté dans une tournure de phrase un peu rustre :
« Je trouve juste pas ça correct, la manière dont tu l'as présenté. Ça m'a hérissé le poil. »
« Que t'es leur sex-friend ? »
« Oui. »
« Ça te hérisse le poil parce que tu veux pas que ça se sache ou parce que ça te fait chier que ça soit la vérité ? »
« C'est pas la vérité. »
Denki observa un silence scrupuleusement chronométré avant de se pencher vers lui avec une expression qu'Izuku redoutait particulièrement, celle qu'il prenait lorsqu'il choisissait ses mots, ce qui n'était jamais bon signe chez lui :
« Izuku, c'est la vérité. T'es leur meilleur ami et tu couches avec eux. Donc, t'es leur sex-friend. »
« Ouais mais dit ainsi c'est froid, j'aime pas ça !
« Mais c'est pas froid, c'est les faits, enfin. »
« On dirait qu'on fait que du cul sans que y'ai rien derrière ! »
« C'est pas le cas ? »
Oui et non. Il voulait pas y penser. Sinon il faudrait qu'il se penche sur l'espèce de nœud qui était en train de lui obstruer la gorge, nourri des mots de Denki, si bien nourri qu'il sentait presque plus l'air passer au milieu de ses muscles contractés à lui faire mal et il voulait pas se pencher là-dessus. Pas maintenant. Jamais.
« Ben, c'est quand même mes meilleurs amis, merde. On se connaît depuis l'enfance avec Kacchan. Et Eijirô j'ai perdu le compte des années, mais c'est quand même trop important pour juste... balayer tout ça. » biaisa efficacement le vert, regrettant de ne pouvoir y ajouter une bouderie qui aurait eu de l'effet auprès d'Eijirô ou Kacchan, pas auprès de Denki. Lequel haussa un sourcil :
« Personne ne remet ça en doute. Sinon j'aurais dit plan à trois ou plan-cul, pas sex-friend. »
« Tu sais bien que c'est blanc-bonnet et bonnet-blanc. »
« Ce que je veux dire et que tu fais semblant de pas comprendre, c'est que c'est pas la présence d'amitié derrière le cul qui est inquiétant. Juste... Tu crois pas que ça va créer de la gêne ? »
« Pourquoi ? C'est pas comme si c'était la première fois... »
« Vous aviez dix-sept ans quand t'as couché avec Kacchan. »
« Et Eijirô. »
« Et Eijirô. Jamais compris votre manière de résoudre ce bordel. »
« Une histoire de « un partout ». Laisse tomber, on était jeunes et cons et Eijirô avait un compte à régler avec la tromperie de son mec. »
« Ça m'impressionnera toujours que vous soyez restés amis après ça... »
« Raison de plus pour ne pas s'inquiéter de maintenant. Si on a pu continuer à construire nos amitiés après ça, c'est pas maintenant que ça risque de poser soucis, tu ne crois pas ? »
« Tant que ça reste de l'amitié pour tout le monde et que ça vous brise pas le cœur au passage. »
« Comme tu l'as si bien dit, c'est que du cul. » tenta d'achever Izuku, espérant que tout le sarcasme dont se nimbaient ces mots dans sa bouche resterait invisible aux oreilles de Denki. S'il n'y avait que ça pour le rassurer, il était prêt à lui juré-craché, avec les doigts croisés dans la poche, qu'ils n'étaient que sex-friend et qu'ils se brisaient le cul, pas le cœur.
Cette tentative aurait peut-être pu réussir si Kacchan n'avait pas choisi spécifiquement ce moment pour faire irruption sur la terrasse, son t-shirt mouillé en boule sous le bras, braillant de toute la force de ses poumons pour espérer attirer l'attention de son homme enfoui dans la piscine :
« EIJ, JE TROUVE PAS MON MAILLOT ! »
« Dans le sac sur le canapé, poche de devant ! » hurla Izuku en retour avant même qu'Eijirô n'entende la question, encore sous l'eau et le blond claqua son plus beau « MERCI ! » en repartant à fond de train dans la maison alors que Denki dévisageait Izuku sans aménité.
« Quoi ? »
« Tu vois pas le problème ? »
« Non. Je savais où était le maillot, j'allais pas le laisser gueuler dix minutes parce qu'Eijirô est occupé. Non ? »
« Le problème, c'est que tu savais exactement où est son maillot. Putain, t'es pas censé savoir le contenu de leur sac ! »
« T'es en train de me chercher des poux sur le fait que je savais où était le maillot ? Sérieux ? »
« Mec, atterris deux secondes, à ce stade c'est plus être sex-friend ! »
« Mais je peux prêter attention aux affaires de mes meilleurs amis sans que ça soit un problème, merde ! »
« Laisse tomber... Je m'en fais pour rien. Stupide Denki, comme d'ordinaire. »
« Denki... »
« Laisse tomber je te dis. C'est pas grave. Faut que je rende son dvd à Ochako. »
C'était encore pire que son excuse de footing auprès de Shôto avec une plaie recousue et ça lui poignarda le cœur de voir son ami s'éloigner avec un brin de raideur dans la démarche, un regret immédiatement niché dans la gorge. Il n'aurait pas dû être aussi sec et acide... Et de voir la petite moue un brin crispée de Denki, de l'autre côté de la terrasse, en train d'écouter la fin de la conversation d'Ochako avec Sero avant d'y glisser une blague, n'arrangeait pas DU TOUT la boule dans sa gorge, désormais non seulement nourrie des inquiétudes du blond platine, mais également de sa propre attitude de vrai connard. Il se releva d'un bond, évita Mina en faisant mine de ne pas entendre les appels de Sero, s'engouffra dans la maison pour la deuxième fois de la journée. Avec la lèvre inférieure mordue pour tenter de contenir le bouillonnement au niveau de son ventre. Et les larmes qu'il sentait fourbement lui monter aux yeux, comme si ça ne suffisait pas.
Super, Izuku. Vraiment génial. Bravo.
Il heurta de plein fouet Kacchan dans le salon, si absorbé dans ses pensées qu'il ne l'avait pas vu venir. La collision fut assez forte pour lui faire cracher un « omph » surpris, pour le plus grand plaisir de son meilleur ami, qui s'était pourtant tenu immobile sur son chemin en attendant qu'il l'aperçoive :
« T'es devenu aveugle ? »
« Pardon Kacchan, je... j'étais perdu dans mes pensées. »
« Je vois ça. C'est ton escapade avec Sir qui t'a retourné le cerveau au point que t'as plus les yeux en face des trous ? »
« D'où tu... »
« Vous disparaissez une demi-heure et il revient tellement détendu qu'il m'a même laissé le couler dans la piscine. Après s'être vengé. T'as fait quoi ? » chuchota-t-il avec un rictus amusé, espérant sans doute un rougissement et un balbutiement. Peine perdue.
« Des trucs... »
« De quel genre ? »
Flirter n'avait jamais été son fort, encore moins quand il avait l'impression d'être le dernier des salopards et que l'expression tristoune de Denki lui trottait dans la gorge. Il haussa les épaules et regretta immédiatement en voyant l'inquiétude dans l'expression de Kacchan, la panique menaça faire éclater le nœud dans sa gorge sous son balbutiement le moins convaincant du monde :
« D-d-des trucs plus intéressants que ton concours de noyade. »
Kacchan lui jeta un regard plus sceptique encore, sourcils foncés et inspiration dans la gorge pour demander ce qu'il se passait. Merde. Dans une tentative de la dernière chance, il attrapa le cou du blond d'une main vive et l'attira à lui sans lui laisser le temps de former une quelconque question, hors de question qu'il commence à l'interroger et il glissa sa langue entre ses lèvres pour renfoncer dans sa gorge ce qu'il s'apprêtait à demander.
L'exclamation de surprise de Kacchan lui engourdit la langue, assez pour qu'il s'aventure sur les crocs toujours prêts à mordre, amusé malgré tout de sentir le blond effectivement pincer sa lange entre ses dents. Incapable de résister à un truc à mordre. Sa main remonta au niveau de la nuque, hérissant au passage quelques mèches en le plaquant davantage contre lui. Le souffle de Kacchan s'accrochait quelque part dans leurs gorges, à chaque mouvement de sa langue contre la sienne, Izuku cru sentir un gémissement sourd sur ses lèvres et souri franchement à l'idée qu'il ne fallait qu'un baiser un peu enflammé pour tirer un son de son meilleur ami.
« Hey, hey, hey, arrête. » haleta Kacchan en récupérant ses lèvres, reculant d'un pas pour pouvoir le regarder dans les yeux une seconde.
« Quoi ? T'aimes pas ? »
« Deku, sérieux, t'as l'air bizarre. »
Il avait juste un espèce de truc dans la gorge et les inquiétudes de Denki vitriolés sur le cœur, rien de bizarre ou d'inquiétant là-dedans. Il tenta de biaisé en haussant les épaules, faussement décontracté sous le regard acéré de Kacchan. Pas sûr que ça allait marcher.
« T'as vraiment pas la tête de quelqu'un qui a envie de cul, là, de suite. Y'a un soucis ? Shôto ? »
« Pourquoi Shôto ? »
« Je l'ai vu te toucher. »
« C'est rien, il regardait ma nouvelle cicatrice. Je t'assure, » insista-t-il devant le froncement de sourcils suspicieux en face de lui, « y'a rien eu avec Shôto. »
« Alors avec qui ? »
« Avec personne. »
« Me prend pas pour un con. » ronfla Kacchan, puis, voyant qu'Izuku gardait un silence prudent, il consentit à glisser une cuillère à café de douceur dans son intonation : « Je sais que je suis pas très bon à tout ces trucs-là, moins qu'Eijj mais... Tu veux en parler ? »
« C'est adorable, Kacchan. »
« Ta gueule. »
« Ma gueule ou je parle ? »
Le blond lui souffla un grognement à la gueule, tirant malgré lui un sourire à Izuku avant qu'il ne sente les bras de Kacchan l'enserrer d'un geste brusque, le plaquant contre lui pour ce qui aurait pu être un câlin si l'on omettait le front du blond calé contre le sien, l'obligeant à fermer les yeux sous peine de loucher sévèrement. Dans le même mouvement, Kacchan le poussa hors du chemin jusqu'à les arrêter dans le renfoncement du salon, invisible de la terrasse même en cas d'irruption dans la maison. Il n'allait pas pouvoir lui échapper.
« Je suis sérieux. »
Son souffle entre eux dénoua subrepticement le nœud des épaules d'Izuku, magique comme une chaleur si familière pouvait le détendre à ce point. Kacchan s'inquiétait pour lui et ça suffisait à laver de son corps la tension que les mots de Denki avait, bien malgré lui, poinçonnés d'angoisse.
Autant pour ses mensonges, comme pour sa tentative ridicule de le distraire par un baiser. Quelles idées de génie, tient. L'homme avec qui il avait grandi, ami puis ennemi, rival, ami de nouveau, meilleur ami, amant, qui connaissait sans doute le tracé de ses tâches de rousseurs mieux que lui et il en arrivait encore à oublier que s'il pouvait prédire le moindre changement d'humeur, la moindre phrase du blond, ça marchait aussi à double-sens.
Mais il savait pertinemment que s'il déballait tout, Kacchan allait vraiment, mais vraiment mal prendre l'intrusion de Denki dans ce qu'il considérait comme sa vie privée, en dépit de l'amitié qu'il portait à son Pikachu personnel et la dernière chose qu'Izuku souhaitait, c'était que les deux blonds déballent leurs affaires devant l'entièreté du groupe en s'engueulant. Sans compter que Denki était animé de bonnes intentions, si ce n'est du plus grand tact et le balancer ainsi, c'était pas cool. Ne restait qu'une seule solution, biaiser.
« Je me suis pris la tête avec Denki sur une connerie. Trois fois rien, mais ça m'a gonflé. »
« Ça m'étonne de ta part. »
« Pourquoi ? »
« T'es infiniment plus patient que moi avec Pikachu. Et tu sais que même s'il est maladroit et insistant, il est l'un des meilleurs amis qu'on ait. Sans doute meilleur que moi. »
« Y'a pas meilleur que toi en guise de meilleur ami. »
« Sauf Eijirô. »
« Avec Eijirô. Je vous mets pas en compétition. »
« Je gagnerais de toute façon. » fanfaronna Kacchan avec un rictus de fierté qu'Izuku savait clairement jouée. La fierté maladive du blond s'arrêtait bien avant son amour pour son mec. Et Izuku avait assez entendu Kacchan détailler par le menu les infinies qualités d'Eijirô, jusqu'à devoir lui rappeler que lui aussi adorait le roux, pour le croire sérieux une seule seconde.
« Sir te botterait le cul. » asséna Izuku en fronçant le nez d'amusement sous le coup de front que lui fila Kacchan, comme un chat agacé, sans toutefois relever ce qui n'était que pure vérité. « Et je sais pour Denki, je sais qu'il est adorable et qu'il veut toujours faire au mieux. »
« Alors pourquoi faut que ça soit moi qui te le rappelle ? »
Parce que Denki avait tapé là où il ne fallait pas. Parce qu'il ne voulait pas parler de sa relation avec Eijirô et Kacchan à n'importe qui, ou simplement entendre les avis des gens là-dessus, même si c'étaient des avis d'amis bien intentionnés. Parce que l'idée même qu'on puisse le considérer juste comme un plan-cul suffisait à déverser un seau de glace aux alentours de son cœur, pour que ça lui dégouline au fond du ventre. Jamais Kacchan ou Eijirô ne le traiterait ainsi, il le savait, c'étaient ses plus proches amis, ses meilleurs amis, merde il connaissait chacune de leurs habitudes, chaque goûts et rêves. Il aurait pu les distinguer dans le noir complet, rien qu'aux sons de leurs respirations.
Alors il savait, bien sûr qu'il savait qu'ils ne le voyaient pas comme juste un amant de passage, il était leur ami, leur meilleur ami, il le savait. Il ne voulait juste pas aborder le sujet avec eux. Il ne voulait pas entendre Kacchan démentir ou le rassurer, parce qu'il ne voulait même pas prendre le risque de le voir soupeser la question, jamais. Parce que ça mènerait forcément à redéfinir leur schmilblick et ça, c'était inconcevable. Il ne voulait pas que l'univers touche à ce qu'ils avaient.
« Deku ? »
« Mmm ? »
« Tu marmonnes. »
La panique manqua arrêter son cœur manu-militari alors qu'il bafouillait :
« Quoi ? J'ai dit quoi ? »
« Quelque chose comme quoi faut pas que l'univers nous touche. Rien compris. » s'amusa Kacchan, loin, si loin du compte avec son sourire en coin.
« En fait, je... je voulais dire... C'était, c-c-c'est par rapport... Je voulais... Je, je, je pensais que... »
« Ho ta gueule, pitié, ta gueule. »
Izuku gloussa de rire, incapable de résister à la grimace faussement à bout de nerf du blond et reconnaissant au-delà des mots des efforts déployés par son meilleur ami pour lui remonter le moral sans avoir l'air d'y toucher. Profitant du calme relatif de Kacchan, il appuya de nouveau son front contre le sien, son sourire s'élargissant à la bouffée de chaleur qui heurta ses pommettes et à la senteur de caramel brûlé envahissant son palais :
« Merci. »
« De quoi encore ? »
De servir nos cafés avant le tien, d'avoir pris la peine de me faire un sandwich de luxe, de laisser Eijirô te shampouiner de framboise et ruiner ton brushing tout frais. De tes morsures qui marquent, de ton adoration pour ton chat, de tes sms en majuscule, uniquement en majuscule. D'être mon meilleur ami, d'être aussi extraordinaire, de partager tant de chose avec moi, de me laisser voler de votre intimité, de ne jamais te fâcher quand j'embrasse ton homme, de me tenir si fort contre toi la nuit, d'être venu à une fête dont tu n'en avais rien à foutre parce qu'Eijirô te l'a demandé.
« De tout. »
« Ah. Ben de rien. Ça va... mieux ? »
Izuku haussa les épaules. Ça n'allait pas si mal que ça avant, c'était juste un truc gênant coincé quelque part au niveau de sa gorge et dans la région du torse, parce qu'il réfléchissait beaucoup trop et rabâchait toujours les mêmes sujets. Mais c'était beaucoup mieux maintenant, avec la chaleur de Kacchan qui faisait fondre le blocage dans sa trachée, emporté par leurs souffles liés et définitivement anéanti par la douceur avec laquelle le blond frottait son nez contre le sien, machinalement. Il ne se rendait jamais compte de ce tic.
Un soupir amusé échappa à Izuku, qui fit froncer les sourcils de Kacchan tant il était incongru et il l'interrogea d'un coup de tête un peu brusque, à deux doigts de lui foutre un coup de menton :
« Rien, je pensais juste que j'avais perdu et c'était dommage. »
« Perdu quoi. »
« Sir m'a proposé… un jeu ? Si j'arrivais à avoir ton sperme en plus du sien, il me laissait le prendre. »
Contre son visage, il sentit un brusque tension figer le blond et sur sa hanche, le renflement habituel faillit lui faire subitement mal tant la queue de Kacchan réagissait à cette idée. Il aurait fallu rien qu'un brin de plus pour le faire gémir et sadiquement, sans réfléchir, Izuku profita de ses mains relativement libres pour plaquer son bassin contre lui, se frotter sans vergogne contre l'érection rien que pour le plaisir d'entendre son amant haleter contre lui. Jamais Izuku ne se serait attendu à une réaction pareille. Absolument grisante.
« C'est quoi qui t'excite, l'idée de me baiser ou l'idée que moi je prenne Eijirô ? »
Un gémissement franc dans son cou, assorti d'une bouffée d'air humide alors que Kacchan soupirait contre sa peau, la sensation filant dans ses reins déjà bien réveillés. Sans pour autant répondre. Izuku lui donna un coup de nez dans la joue, cherchant son regard pour le relancer, ne trouvant que sourcils froncés et faux ronchonnements dans son sifflement :
« Si tu me forces à te répondre à voix haute, je crie pour que tout le monde vienne ici et nous trouve ainsi ! »
« Pfff, n'importe quoi ! »
« Allez ! Tu veux pas qu'on fasse une annonce ? »
« Non ! » gloussa Izuku tout en sachant pertinemment qu'il ne le taquinait que pour le distraire de l'érection toujours bien présente sur hanche, dure à lui filer un nouveau bleu s'il appuyait encore plus son bassin contre lui.
« Quoi, tu veux pas annoncer au monde entier qu'on te baise ? Tu me vexes, Deku. »
« Je vois pas en quoi ce qu'on fait de nos culs regardent les autres, donc non, non merci ! »
« Allez quoi, un suçon par ici, une morsure par là. » plaisanta Kacchan en le chatouillant du nez pour mieux lui désigner où exactement il proposait de le marquer - le suçon au creux du cou et la morsure quelque part sur la mâchoire, il ne savait pas trop au milieu de ses tortillements pour échapper aux chatouilles.
« Arrête ! T'es pas possible. »
« Ouais mais tu nous aimes comme ça. »
Sotte question qui n'appelait aucune réponse. Il haussa les épaules en déposant un baiser faussement innocent sur la joue de Kacchan, comme pour le remercier, avant de relancer en prenant soin de ne glisser aucune intonation particulière dans sa phrase :
« Et puis, vous ne me baisez pas, Sir me baise et je te baise. Nuance. »
C'était délicieusement trop facile, songea Izuku en voyant les prunelles se durcir et en sentant contre lui l'entrejambe de Kacchan réagir encore plus, un régal que de voir la rage née de sa compétitivité sur développée retrousser ses lèvres sur une grimace qu'Izuku connaissait bien.
« Ha ouais ? »
« Ouais. »
Comment il pouvait encore tomber dans le panneau après des années, mystère absolu. Mais c'était si bon d'être attaqué par un baiser féroce où se glissait plus la dureté de ses crocs que la douceur de ses lèvres. Absolument ravageant, la sensation de ses mains qui attirèrent la taille d'Izuku à lui avec violence, comme incapable de résister à l'excitation maintenant pressée contre le bas-ventre du vert.
L'impatience du blond s'inscrivit en traînées de chaleur sur la peau d'Izuku, si fébrile qu'il en avait perdu, pour un bref moment, le contrôle de son alter et quelque part, c'était infiniment plus excitant que sa langue contre la sienne, de savoir qu'il le désirait tant qu'il ne se contrôlait pas. Les réminiscences de la baise avec Eijirô et de sa langue sur sa queue remontèrent dans la gorge d'Izuku en un soupir de plaisir lorsqu'il sentit la chaleur de Kacchan contre son érection. Ses mains s'agrippèrent d'elles-mêmes aux mèches hérissées pour l'attirer plus encore à lui, quitte à être douloureusement coincé contre le mur avec la poitrine si compressée qu'il avait du mal à respirer le peu d'air que la langue de Kacchan lui laissait.
Une vague sirène d'alarme retentit dans un coin de son esprit - ils étaient en plein milieu du salon, ils avaient passé l'âge de se galocher comme des étudiants, n'importe qui pouvait débarquer - bien trop tard pour l'impatience de Kacchan. Avant qu'Izuku n'ait pu récupérer ses lèvres, la main droite de Kacchan abandonna sa taille en y laissant son empreinte sur la peau et se glissa dans son maillot sans perdre une seconde.
Izuku perçut contre son souffle la surprise du blond, légère inspiration hachée, aussitôt suivie d'un sourire. Qui oscillait entre mauvais et franchement amusé, remarqua le vert une fois que Kacchan eut lâché sa bouche et son cul pour relever sa main à hauteur de leurs visages, étirant entre ses doigts la preuve irréfutable du plaisir d'Eijirô.
« Je pensais pas que le « jeu » avait déjà commencé… »
« Comme si on allait s'éclipser une demi-heure et parler recette de cuisine ! »
« Tu ferais mieux de parler plus souvent de ça vu l'état de tes pancakes ! » lui retourna avec un sourire franchement sadique le blond, déjà sur une autre idée : « J'aurais juste pas cru que t'aurais les couilles de faire ça lors de ta fête d'anniversaire. »
Izuku eut la décence de rougir et bien entendu, Kacchan sauta sur l'occasion pour lui glisser à l'oreille, comme si c'était l'unique chose à cacher et non pas l'entièreté de la situation :
« Et dans la maison du mec qui a un crush sur toi ? »
« Arrête de dire des conneries ! Shôto a pas… »
« Ouais, bien sûr, et ce que j'ai sur mes doigts, c'est du sirop ? »
Quelle putain de grande gueule, quel sale gosse en puissance avec un don inné pour lui courir sur les nerfs et annihiler la moindre parcelle de raison dans son esprit désormais obnubilé par la vision des doigts de Kacchan enduit de sperme si proches de sa bouche.
« Lèche. »
Kacchan haussa un sourcil de cette mimique qu'il connaissait désormais par cœur, défi insolent gravé dans le pli de son rictus et l'envolé du sourcil et Izuku attrapa ses doigts des siens pour fourrer tout ça dans sa putain de grande gueule. Et retient un gémissement en sentant la langue du blond s'enrouler autour de son index, l'enduire de salive et sperme tandis que le regard écarlate se voilait un peu trop de désir.
« Fais gaffe, on pourrait te surprendre à lécher ainsi les doigts de ton meilleur ami comme la dernière des salopes. »
Frisson de plaisir sur la queue contre lui et sous ses doigts, la langue de Kacchan vibra d'une plainte étouffée, ravalée in extremis. Les lèvres d'Izuku se plissèrent de satisfaction devant la rapidité avec laquelle son amant se perdait dans ses mots, envahi par les images que la langue du vert distillait contre son appareil auditif pour être sûr et certain qu'il n'en perde pas une miette :
« Mais ça te plairait. Et, » relança Izuku sans tenir compte de la soudaine irrégularité de la respiration de Kacchan « je suis sûr que t'adorerai que ça soit Shôto qui nous surprenne. »
Maladive jalousie qui éclata au creux de Kacchan en un franc gémissement qu'Izuku embrassa à même sa gorge, alors que sur ses doigts, la pression de la langue du blond s'accentuait. Izuku laissa Kacchan retirer ses propres doigts de sa bouche pour se raccrocher à ses cuisses avec un tremblement de plaisir, utilisant sa prise pour se frotter contre le vert dont les doigts encore prisonniers de ses lèvres faillirent glisser plus avant encore le long de la langue.
Et puis zut, pourquoi se priver ?
« Viens par là. »
Avec son ordre, il fourra ses doigts en entier dans la grande gueule de Kacchan, repoussa celui-ci dans le couloir qu'il avait parcouru un peu plus tôt avec Eijirô et pour la deuxième fois de la journée, s'enferma dans le placard obscur à la petite lucarne. Pourquoi chercher plus loin ce qui avait si bien servi la première fois ? Le nez de Kacchan se retroussa, plissé d'une remarque qu'Izuku devinait très bien, mais qu'il ne put empêcher de rouler hors de la bouche du blond lorsqu'il retira ses doigts du sourire moqueur :
« Ça sent le cul à plein nez. »
« Prêt à en rajouter ? »
L'étonnement de Kacchan face à son assurance fouetta son excitation, sa main aux doigts enduits de salive se refermant sur sa gorge pour l'embrasser. Pouvoir sentir sous son pouce et ses doigts le pouls de Kacchan s'affoler sous la pression, un vacillement courant le long de son corps, aurait suffi à le faire gémir s'il n'était pas trop occupé à dévorer les propres plaintes du blond. C'était enivrant, la manière dont les geignements de plaisir coulaient dans sa gorge depuis la bouche de Kacchan, comme existantes dans le seul espace de leurs lèvres liées. Sa main libre caressa le torse brûlant, parcourut les abdos avec délice avant de se glisser dans le maillot de bain pour enserrer la queue du blond, ne prenant même pas la peine de l'aguicher vu leur état d'excitation. Juste enrouler ses doigts autour de l'érection, pour savourer la chaleur sous eux, les frémissements qu'ils créaient, rien qu'avec une légère pression. Et les sourcils froncés de Kacchan, dévoré par un plaisir qu'il taisait du mieux qu'il pouvait, mordant sa langue et les lèvres d'Izuku à tour de rôle pour étouffer les sons dans sa gorge.
« Tu te retiens de gémir maintenant ? »
« J'essaie... J'croyais que tu voulais pas te faire chopper. »
Oui et non. Il savait pertinemment que si Eijirô s'assurait toujours, en dépit de leurs jeux, de ne jamais se faire prendre, ce n'était pas leur cas. La musique avait considérablement baissée en volume, leurs absences seraient sans doute vite remarquées, Kacchan était bruyant et Izuku aimait bien trop ça pour le museler, au risque de se retrouver confronté à une situation pis que gênante si un de leurs amis se demandaient pourquoi on entendait Kacchan gémir alors qu'Eijirô était dans la piscine.
C'était bien ça qui lui plaisait.
L'idée de se faire attraper dans cette situation glissait la pointe d'appréhension parfaite pour rendre ses baisers affamés, ses caresses possessives et son envie d'avoir le blond entre les cuisses désespérée. Et il refusait catégoriquement de songer que l'idée de voir Denki réduit au silence par la vision de Kacchan le baisant comme si sa vie en dépendait le tentait. Elle n'avait rien à voir avec son empressement à faire glisser le short de bain du blond le long de ses jambes, ni avec la ferveur avec laquelle il refusait aux lèvres de Kacchan de s'éloigner des siennes plus d'une milliseconde. Absolument pas.
Son meilleur ami était brûlant, sa peau transformée en feu organique qu'Izuku savoura sous ses doigts, appréciant la courbe du dos et l'arrondi délicieux du cul de Kacchan alors que les mains du blond s'occupaient de jarter son propre maillot de bain, avec un soupçon de rage impatiente. Sitôt le maillot fautif sur les chevilles d'Izuku, il abandonna ses cuisses, les mains sur leurs queues qu'il enferma dans ses paumes qui semblaient incandescentes, à va-et-vient assez lents pour les faire trembler. Izuku renversa sa tête en arrière, un gémissement agonisant dans la paresse avec laquelle le poing de Kacchan les branlait. Aussi délectable que la sensation de son érection contre la sienne soit, c'était une douce torture propre à les faire gémir de concert, le blond dans son cou, ses dents négligemment posées sur la peau du vert, jouant avec l'idée d'une morsure entre deux plaintes.
Un spasme de plaisir ébranla Izuku, assez fort pour qu'il sente ses mains se crisper sur le cul de Kacchan, compliquant considérablement sa tâche en le compressant contre lui. Oups. Un sourire contre son épaule, une fraction de seconde avant que les pouces de Kacchan n'effleurent avec une légèreté sadique l'extrémité de sa queue, glissant sur cette zone si sensible en prenant soin de la parcourir intégralement. Pantelant, Izuku lâcha la hanche de son amant d'une main, remontant celle-ci pour saisir son menton et le dégager de son omoplate, humide de sa respiration embrumée de plaisir, glissant entre ses lèvres :
« Qu'est-ce que t'attends pour me baiser ? »
Son autorisation, vraisemblablement, parce que le décollage du sol, il ne l'avait pas vu venir tant Kacchan fut rapide. Izuku fut soulevé sans avoir eu le temps de dire ouf, la pièce tourna un bref instant autour d'eux avant qu'il ne soit précipité sur le sol, de manière un brin trop violente.
« Aoutch ! »
« Quelle chochotte ! Pleurnichard va. »
« Je t'en foutrais moi, du pleurnichard ! »
Izuku glissa sa cuisse sur la taille de Kacchan, pas encore assez allongé sur lui pour empêcher son mouvement et d'un appui sur ses coudes, se redressa jusqu'à s'asseoir sur ses cuisses, savourant le couinement de surprise du blond. Il pouvait jouer au con aussi.
Et c'était un jeu auquel il gagnait sans peine, avec la queue de Kacchan contre son cul, parfait pour lui couper toute protestation par une simple pression des cuisses. Le mouvement suffit à le faire remonter de quelques centimètres avant de redescendre et les mains du blond étreignirent ses hanches pour le soulever de nouveau, que la friction sur son érection recommence. Même avec toute la bonne volonté du monde, Izuku n'aurait pu s'empêcher de sourire face à tant d'impatience, flatté de voir Kacchan aussi fébrile à l'idée de le baiser, déjà si affamé qu'il en avait l'eau à la bouche, il le sentait contre sa langue. Empoissée de salive et de plaisir.
Il s'y rattrapa de toute la force de son âme en se soulevant assez pour aligner la queue de Kacchan et son cul et il laissa le blond l'empaler lentement, gardant ses paupières entrouvertes pour voir le plaisir embuer les prunelles de son meilleur ami, recouvrant son regard d'une expression béate, indécente, sans doute la même qui envahissait son visage, avant qu'il n'entende le blond murmurer contre sa langue :
« Merde, comment tu fais pour être.. mm... si facile à prendre ? »
« Tu pourras remercier Eij pour le lubrifiant. »
« Comme si j'a-j'avais besoin de lui ! » ronchonna Kacchan et la fin de sa phrase disparue dans un gémissement quand Izuku roula des hanches sur ses cuisses,
« Déjà cette tête-là, juste avec un seul mouvement ? »
Il agrémenta sa question d'un autre balancement des hanches, le plaisir brouillant ses sens en lui ouvrant la bouche au diapason de celle de Kacchan, presque aussi perdu que lui par l'onde de désir zébrant leurs reins.
« Encore... » gémit Kacchan dans sa bouche et c'était bien trop bon pour ne pas recommencer.
Recommencer jusqu'à ce qu'il sente ses joues brûler de plaisir sous les mains de Kacchan, encadrant son visage pour s'y accrocher, au milieu des plaintes asphyxiées par des morsures qui lui pinçaient méchamment les lèvres, à lui faire mal. Ainsi accroché, il ne laissait pas Kacchan s'enfoncer pleinement en lui, pas avec ces mouvements et tant pis pour le changement de position, au diable l'intensité, la légère frustration que ça induisait était parfaite. Izuku la savourait à la pression des doigts du blond sur sa peau, avides de le coller davantage à lui, comme si c'était possible, comme si leurs corps n'étaient pas déjà si imbriqués l'un à l'autre qu'il lui semblait que les inspirations de Kacchan compressaient sa poitrine pour le faire expirer. Expier aussi, vu le soubresaut de plaisir qui manqua entrechoquer ses dents tant il était violent.
Son geignement échappa à la vigilance farouche du blond, un peu trop fort, se répercutant contre les murs du placard qui devaient sans doute dégouliner de condensation tant Izuku sentait l'humidité de l'air poisser sa peau et sa respiration. Ou c'était la salive de Kacchan, au choix.
« T'as entendu ? »
La panique gicla dans les veines d'Izuku, glaçant son organisme surchauffé et il s'interrompit net, aux aguets. C'était la voix de Sero ? Ou Ida ? Dans la cuisine ou l'extrémité du salon, vu la proximité de la question. La discussion la précédait avait dû être emportée par l'écho vague de la musique dehors et les gémissements assourdissants de Kacchan dans sa bouche, sur sa peau. Le blond n'avait strictement rien entendu, la faute à leurs bruits à eux, qui l'avaient enfermés dans un univers de plaisir où leurs amis n'existaient absolument pas et l'arrêt brutal des roulements de hanches sur sa queue le fit relever la tête avec un grondement sourd.
« Shhhh... » siffla Izuku, une main sur la bouche de Kacchan, souffle court qu'il essaya de réduire encore, de calmer le son de leur excitation, sans réussir tout à fait à dissimuler les halètements à moitié étouffés. Si leurs amis n'entendaient ni ça, ni les battements de leurs cœurs affolés de plaisir, ce serait un miracle auquel il n'osait croire.
Juste au-dessus de son petit doigt, une étincelle mauvaise traversa les prunelles vermillon. Une seconde avant que les mains de Kacchan laissent un froid désagréable recouvrir ses joues, plongeant le feu de ses paumes dans le moelleux du cul d'Izuku, attrapé à pleines mains pour le soulever derechef. Et le replonger sur sa queue en se payant le luxe de soupirer de plaisir dans la paume qui le ballonnait.
Saloperie.
Le plaisir l'obligea à bloquer sa respiration, sous peine de laisser échapper un gémissement bien trop bruyant. Il sentit malgré lui ses yeux se révulser au second mouvement, toujours affreusement lent, exprès pour lui laisser savourer la sensation divine de chaque centimètre de la queue de Kacchan glissant en lui. Brûlant chaque nerf d'une luxure qui lui fit crisper les doigts sur la joue du blond.
« Au fait, vous avez pas vu Izuku ? »
Shôto, sans doute une dizaine de pas aux alentours de la porte, vu le son de sa voix. Izuku sentit la poigne de Kacchan s'affermir encore plus, doigts si serrés sur lui qu'ils en disparaissaient presque dans sa peau, il en était sûr et il ne résista pas à lui glisser à l'oreille, le plus silencieusement qu'il put :
« J'en étais sûr. T'es... mm... jaloux. »
Heureusement que ses appareils arrivaient à capter les sons sifflants ou d'une qualité médiocre, parce qu'il était pas certain que son murmure soit audible sans cela. Le regard furibond du blond, amplifiant le mouvement de ses mains, sembla lui rétorquer un « et alors ? » muet qu'Izuku entendit dans le claquement de son cul sur les cuisses de Kacchan. Absolument pas discret. Surtout assorti d'un geignement commun, parce que cette brusque cassure dans le rythme des vagues de plaisir leur remonta dans la gorge en un son de luxure impossible à réprimer.
« T'as entendu un truc Shô ? »
Mina, ta gueule. Par pitié. Pour arrêter définitivement Kacchan, Izuku bascula en avant, serrant les genoux autour de la taille de Kacchan pour se stabiliser et en deux tortillements, il passa ses mollets sous lui pour les arrimer aux cuisses du blond. Qu'il écarta d'une brusque torsion. Dans cette position, il n'avait quasiment aucune amplitude pour ses mouvements de hanches et l'appui d'Izuku était bien trop solide autour de ses cuisses pour qu'il puisse le soulever encore. Sans tenir compte des dents subitement plantées dans sa paume, Izuku éleva sa main libre à hauteur de visage pour signer :
« Bouge encore et tu peux dire adieu à mon cul. »
Ronflement fâché qu'il balaya d'un froncement de sourcil. Il allait lui faire payer cher cette attitude de sale gosse de merde. Au-dehors, les bruits de pas s'approchèrent dangereusement de la porte, au milieu d'une conversation qu'il n'arrivait pas à comprendre, sans doute en raison de son pouls pulsant avec violence à ses tempes, absorbant tout son dans la panique. Ils n'avaient aucune explication s'ils se faisaient prendre. À part que visiblement, lui, il aimait bien se faire prendre.
« Shôto, c'est normal la fumée ? »
« De quoi ? »
Bénie soit l'intervention d'Eijirô, de la terrasse au vu de l'étouffement de sa question. Des pas s'éloignèrent dans le couloir et des exclamations au-dehors, rétablissant le calme relatif de la maison, assez calme pour qu'Izuku relâche son souffle et celui de Kacchan, soulagé. C'était tellement pas passé loin.
« Cent balles qu'il l'a fait exprès. »
« Je prends pas le pari. Je suis bien trop d'accord avec toi. » haleta le vert, son cœur battant la chamade entre ses côtes, diffusant une adrénaline délicieusement excitante.
« T'es pas joueur. »
« J'aime pas perdre cent balles de manière conne. Moi. »
Les crocs de Kacchan sur l'arrondi de son pectoraux le fit s'étouffer de rire, essayant de camoufler son fou rire dans les mèches hérissées, qu'il avait généreusement ébouriffé et que le mélange de sueur et salive avait bien figé pour certains épis. Il allait puer le cul jusqu'à son prochain plongeon dans la piscine.
« C'est bon, on peut recommencer la partie fun, maintenant ? » siffla Kacchan contre lui, un mouvement de hanche en prime pour essayer d'échapper à la prise de ses jambes et recommencer à bouger en lui. Izuku le musela trente secondes, histoire de vérifier que tout ce petit monde à la curiosité débridée avait bien regagné la terrasse et la musique, à l'abri de leurs gémissements et autres sons pas vraiment catholiques.
« Pas même un « s'il te plaît » ? »
C'était bien trop drôle de voir Kacchan ravaler son égo pour qu'il se prive de le taquiner. Même s'il avait tout autant envie que lui de retrouver les mouvements de sa queue en lui et le plaisir que c'était, pour le moment engourdis au creux de leurs reins. Sans compter que sentir les doigts de son meilleur ami se crisper sur son cul, en mouvement de chat presque instinctif, c'était une invitation terriblement tentante, presque trop.
« Est-ce que je peux recommencer à te baiser, s'il te plaît ? »
« Tu vois quand tu veux. »
Sachant pertinemment à quoi s'attendre, il ôta ses pieds du long des cuisses de Kacchan, libérant ses jambes avec le réflexe de s'accrocher à ses épaules. Il ne fut pas déçu. Kacchan le plaqua sur le sol, reprenant sans lui demander son avis ses lèvres entre ses dents, avec une violence presque désespérée, terriblement excitante. De même que le brusque mouvement de rein qui épingla Izuku contre le carrelage, labourant sa poitrine d'une lame de plaisir. Merde, encore.
Il n'eut même pas besoin de piquer davantage le mauvais caractère de Kacchan pour que celui-ci réitère immédiatement son coup de hanche. Bon à en haleter alors que la tension de ses reins tendait son souffle et crispait son corps, accrochant ses jambes autour de la taille du blond, si serrées qu'il en ralentit le rythme des hanches contre son cul, retrouva la sensation de plaisir intense à pouvoir distinguer chaque centimètre en lui. Si Kacchan accélérait, il ne tiendrait pas deux minutes et ça aurait été un crime de ne pas faire tout ce qu'il pouvait pour que le feu de ses reins continue d'affoler son cœur le plus longtemps possible. Et voir son meilleur ami aussi spontané, presque sauvage, c'était un miracle bien trop rare pour qu'il en gaspille une seule seconde.
Le gémissement au-dessus de lui était divin, quasi meilleur que ceux qu'il tirait de la gorge de Kacchan sous lui puisque là, c'était de l'impatience pure, sans retenue aucune, qui animait les hanches du blond. Eijirô avait raison, milles fois raison, que d'avoir nuancé la distinction entre être pris et être dominé, il n'avait peut-être jamais autant eu l'impression de soumettre Kacchan à sa volonté qu'en le laissant s'enfoncer en lui, perdu de plaisir. L'esprit hors service, obnubilé par l'unique préoccupation de retrouver, immédiatement après l'avoir quitté, la chaleur du cul d'Izuku. Avec pour seul accroche les encouragements sans queue ni tête que le vert lui glissait à l'oreille, entre deux gémissements sous les coups de reins qui réduisaient plus encore le blond à un état presque animal. Ne comptait que le mouvement à venir et le plaisir qui lui écorchait la gorge sous les sons enchanteurs qu'Izuku dévorait à même sa bouche.
C'était bien sûr inutile, purement inutile, ils devaient faire bien trop de bruit pour espérer être discrets si par malheur la musique s'arrêtait, mais c'était bien trop bon de sentir le plaisir se tracer en bouffée de soupir contre ses lèvres, chaleur délicate à les incendier sur place. Izuku lécha les lèvres de Kacchan, si peu précis qu'il sentit sa propre salive en traînée humide sur sa peau lorsque la joue de son meilleur ami s'enfonça dans son épaule pour le mordre, distiller un geignement dans les muscles crispés du vert.
Une brusque inspiration contre lui et les mains du blond se crispèrent sur sa peau alors qu'un gémissement plus plaintif lui échappait. Contre la bouche ouverte, affamée, de Kacchan, Izuku esquissa un rictus qui passa heureusement inaperçu. Il était temps de lui faire payer son attitude de petit morveux.
Il lui attrapa une poignée de cheveux et lui tordit le cou en arrière, ignorant l'exclamation de douleur qui pourtant n'arrêta pas une seconde les roulements de hanches de son amant et grogna dans l'étouffante moiteur entre eux :
« Stop. »
« M-mais… »
« Kacchan, stop ! » ordonna derechef Izuku sans laisser le temps à Kacchan de prêter la moindre attention à la manière dont sa queue avait tressailli sous la plainte de protestation du blond. Qui retint son coup de rein en couinant, au supplice de s'interrompre. Sa musculature trembla sous la frustration et un spasme, de douleur ou plaisir, Izuku n'arrivait pas à savoir, failli le déséquilibrer. Le vert maintint sa poigne en dévorant du regard la courbe de la gorge comme chauffé à blanc, les épaules bloquées pour soutenir le dos qu'il aurait volontiers tatoué de l'empreinte de ses ongles. Ses cuisses tachetées de rousseurs formaient un cadre parfait pour la fine taille du blond, serrant à garder captif un Kacchan avec aucune envie de s'échapper de là. Et définitivement décidé à reprendre ses mouvements à la seconde où Izuku l'y autorisait.
« Pas bouger. »
Doucement, comme pour tester l'obéissance de Kacchan, il desserra sa prise sur la poignée de cheveux, le regard fixé sur les lèvres du blond, rouges à concurrencer ses prunelles, nappées d'un filet de salive qui ne demandait qu'à être léché. Peut-être plus tard.
Kacchan conservait une immobilité relativement parfaite, sans que sa main dans ses cheveux n'y soit pour quoi que ce soit et avec une lenteur horripilante, vu le feu de ses reins, Izuku l'ôta définitivement pour la faire glisser le long de l'épaule, du bras, caresse si légère qu'elle brûla ses doigts d'envie. Libéré de la prise, le blond baissa les yeux sur lui avec tout le désespoir du monde, sans savoir que son meilleur ami planifiait de le noyer sous une souffrance bien pire encore, à temps pour voir ce dernier descendre sa main entre eux.
Kacchan réalisa avec un temps de retard.
« Tu peux pas me faire ça, c'est dégueulasse, Deku tu peux... »
« J'ai dit : pas bouger. »
Et Izuku commença à se masturber lentement, son regard riveté à celui de Kacchan pour ne louper aucun de ses gémissements et tremblements à mesure que les mouvements de sa main sur sa queue le resserrait autour de l'érection du blond. Indécent ou peu s'en faut, le désespoir mâtiné de désir dans les prunelles écarlate, à lui promettre mille morts par le feu s'il ne le laissait pas reprendre ses coups de hanche, tout en le suppliant de toute son âme de l'autoriser à le baiser à nouveau. Infiniment plus jouissif que les mouvements de sa main, très aléatoires tant il était absorbé par les milliards de réactions du blond.
Qui peignaient en tout autant de couleur la frustration absolue, l'envie élevée au rang de péché capital dans la crispation de ses lèvres et la courbe des sourcils froncés à noircir son regard. Et sa bouche ouverte pour happer un peu d'air, ce qu'il pouvait, ce que son organisme voulait bien lui laisser entre deux plaintes assourdies, lesquelles remontaient directement au creux du bas-ventre d'Izuku pour le tordre un peu plus. Le regard du vert accrocha le glacis de salive sur la langue de Kacchan et fermement décidé à l'emmerder jusqu'au bout, il ouvrit la bouche en tirant sa propre langue. Le crachat du blond atterrit pile au creux de la langue d'Izuku, épais à en être écœurant, accompagné d'un couinement presque inaudible, à la limite du sifflement quand Kacchan le vit lâcher sa queue trente secondes et amener deux doigts à sa bouche, les tremper dans le mélange de salive.
Il aurait eu plus de temps, il se serait amusé à faire tourner ses doigts dans sa bouche, sur sa langue, histoire de le voir retrousser les lèvres d'énervement face à sa lenteur. Mais sa patience se réduisait drastique sous les minuscules crispations des mains du blond sur sa taille et il s'empressa de redescendre sa main, effleurant le ventre de Kacchan au passage, empoissé de sueur, avant de refermer à nouveau ses doigts sur son érection avec un halètement de soulagement. Pur supplice pour le blond.
Bien sûr, ce n'était pas aussi plaisant que si Kacchan l'avait branlé lui-même, mais sa queue en lui rendait les caresses d'Izuku bien plus intéressantes, assez pour qu'il se permette un soupir de bien-être, se mordillant la lèvre inférieure pour éviter que celui-ci ne se transforme en pure plainte. De toute façon, chaque minuscule son semblait terriblement bruyant dans le relatif silence de la pièce, où l'on distinguait parfaitement les bruits humides des doigts d'Izuku sur sa queue, qu'il se fit un plaisir d'accentuer pour les rendre pornographiques à souhait. Malgré lui, il laissa son pouce passer et repasser sur la longueur de son érection, s'attarder sur l'extrémité et un spasme de plaisir le prit par surprise.
Là. Une lamentation sourde, un son plaintif qui coula le long des nerfs d'Izuku en les fondant un peu plus autour des pointes de plaisir à deux doigts de le faire gémir aussi, s'il n'avait désespérément besoin de son souffle pour cracher à la gueule de Kacchan :
« Qui pleurniche maintenant ? »
Kacchan était à deux doigts de briser son obéissance en petits morceaux sur l'autel de son l'impatience, à bout de nerf, son exaspération pourtant incapable de surpasser sa frustration. Un long gémissement dans la gorge, limite sanglot, un son qu'Izuku souhaitait entendre au moins une fois de plus avant de lever son ordre. Et que cette sale chienne têtue ne semblait pas vouloir lui abandonner si facilement.
À dessein, il enfonça ses ongles dans l'épaule de Kacchan, comme submergé par une vague de plaisir et sous ses doigts, un tremblement indigné failli le faire sourire. Il arrivait presque à en oublier que c'était réellement putain d'agréable, tout ça parce que les réactions de son meilleur ami étaient les plus sexy qu'il aurait jamais pu imaginer. Dramatiques, certes, mais comme tout ce qui touchait au blond.
Il accéléra ses mouvements de main, enferma sa queue dans son poing heureusement toujours assez lubrifié et rien qu'un instant, juste ce qu'il fallait pour achever de rendre le blond cinglé de frustration, laissa le plaisir lui révulser les yeux. Une seconde. La lamentation de Kacchan le fit vibrer, tant elle était grave, frôlant le râle pleurnicheur, frustré, lésé au-delà du possible et Izuku le relâcha d'un souffle :
« Brave garçon. »
Il aurait pu se noyer dans l'image de Kacchan libéré de son ordre, précipitant ses hanches contre les siennes avec assez de force pour lui décoller les reins du sol, bouche ouverte pour ancrer sa respiration à quelque chose de plus tangible que le plaisir de sa queue en Izuku. Lequel racla le carrelage méchamment sans s'en soucier le moins du monde, occupé à ne pas perdre une miette des coups de reins de Kacchan. Il sentit ses muscles se contracter vainement pour résister au plaisir flambant dans ses reins, pauvre corps incapable de comprendre qu'il n'y avait rien à faire à part mourir un peu plus à chaque fois que la queue de Kacchan heurtait sa prostate.
Contre sa peau, le cœur de Kacchan battait bien trop vite et trop fort, délicieux de chaos dans le plaisir qui leur liait les lèvres sur une même plainte qu'ils essayaient désespérément de dissimuler entre leurs langues. C'était tellement dur de ne pas faire de bruit, pas plus en tout cas que les bruits obscènes du bassin de Kacchan contre son cul et les quelques respirations trop fortes qui leur échappaient quand il leur fallait reprendre leur souffle, aspirer une goulée d'air pour pouvoir continuer à se mordre les lèvres pour taire leur plaisir.
« Deku, je vais... »
Les mèches engluées de sueur s'emmêlèrent à ses boucles alors que le front de Kacchan heurtait le sien, le repoussant contre le sol comme s'il voulait l'y enfoncer. Izuku savait pertinemment qu'il n'était pas loin de jouir non plus, un miracle qu'il ait tenu jusque-là compte tenu de ses précédentes galipettes avec Eijirô.
« M-moi aussi, Kac-c-cchan.. »
Le balbutiement qu'il eut été bien en peine de maîtriser, vu la force que mettait le blond à le plaquer contre le sol pour mieux s'enfoncer en lui, eut raison de la retenue de Kacchan. Izuku respira soudainement beaucoup mieux, libéré de la masse de son meilleur ami et de sa bouche sur la sienne, qui lui manqua à faire passer la sensation de l'air frais sur sa peau comme étrangère et il faillit glapir de surprise quand les mains du blond soulevèrent son bassin sans crier gare. Redressé sur ses genoux, Kacchan utilisa ce nouvel angle pour décoller définitivement les reins d'Izuku du sol en glissant un de ses mollets sur son épaule.
C'était hyper inconfortable, d'avoir le dos courbé ainsi, sans appui avant le milieu de sa colonne vertébrale, mais il n'eut absolument pas le temps de s'en soucier. Les crocs enfoncés dans son mollet pour se bâillonner de lui-même, Kacchan enfoui une main dans sa cuisse, laissa l'autre sur sa taille et lui fila le coup de rein le plus monumental qu'Izuku l'ai jamais vu réaliser.
Les hanches du blond le heurtèrent avec assez de force pour le faire hurler, s'il en avait eu le loisir. Il remercia l'univers entier d'avoir récemment eu la queue d'Eijirô en lui parce que sans cette préparation, ni son sperme en guise de lubrifiant, il n'aurait sans doute pas eu la capacité d'encaisser la brutalité avec laquelle Kacchan avait décidé de le baiser. À peine eut-il une pensée de remerciement pour le roux et son jeu, et puis toute rationalité disparut sous le coup de hanche qui envoya la queue du blond pile dans sa prostate, étoilant son corps d'un plaisir tellement intense, presque douloureux. Un hoquet se coinça dans sa gorge, de toute façon bien trop contractée par la tension de ses reins en feu pour laisser passer le son.
Il ne tint pas plus loin que le troisième coup de rein, où le nœud claqua au creux de son ventre pour balayer son corps d'un orgasme qui lui brouilla vision et ouïe, remplaçant le monde par une vague de plaisir éclatante. Tellement bon qu'en dépit de la position, son dos s'arqua sous l'intensité du plaisir et pour rien au monde il n'aurait pu retenir le gémissement qui lui griffa la gorge lorsqu'il sentit Kacchan s'enfoncer encore en lui avec la même force. Ses muscles contractés démultipliant les sensations au cœur même de l'orgasme, Izuku eut l'impression que ce dernier s'étirait à rompre chaque parcelle de son être dans une jouissance vertigineuse.
Il n'arriva à distinguer dans le brouillard de ses sens que ses battements de cœur bien trop affolés et le sanglot brutal qui accompagna l'orgasme de Kacchan, lui refermant ses dents sur son mollet à y percer la peau et ses mains sur ses muscles à les froisser.
Putain de merde, merci Eij.
À peine brisé par leurs respirations chaotiques, le silence les assomma de fatigue, lavant leur corps d'une lassitude monstrueuse et Izuku savoura pleinement le fait d'être relativement allongé sur le dos, contrairement à Kacchan. Lequel se laissa retomber sur ses jambes, gardant ses dents fermement plantées dans le mollet d'Izuku, visiblement trop stimulé et shooté suite à son orgasme pour faire quoi que ce soit d'autre. Le vert sourit en le voyant se relaxer lentement, petit bout par petit bout, la ligne de ses épaules se détendant graduellement au fur et à mesure que les caresses d'Izuku sur ses cuisses l'apaisaient.
« Ça va ? »
Quelle voix éraillée il se tapait, pour quelqu'un qui n'avait pas fait plus que chuchoter et gémir. L'humidité de l'air, sans doute, qui manquait terriblement. Ça se voyait aux gouttelettes de condensation sur la fenêtre d'ailleurs, qu'ils étaient dans une pièce desséchée.
« Kacchan ? »
Le blond hocha la tête, plus un dodelinement qu'autre chose, mais ça suffit pour Izuku, qui continua de faire courir ses mains sur le peu de peau atteignable depuis sa position, à gestes lents dont il profitait sans doute plus que son meilleur ami. Un léger rire lui parvint depuis ses mollets et il haussa un sourcil :
« On devrait faire ça plus souvent. »
« Moi t'empêchant de prendre ton pied en te regardant gémir de désespoir ? T'as raison. »
« J'ai pas gémi de désespoir. N'importe quoi. »
« Bien sûr que si. »
« Bien sûr que non. »
« Kacchan. »
« Deku. » singea le blond, une fraction de seconde avant de le mordre au mollet et Izuku échappa à sa poigne en riant, se redressant jusqu'à se retrouver à nouveau à peu près confortablement installé sur ses cuisses, presque collé au torse qui irradiait de chaleur et poissait de sueur :
« Okay, okay, t'as pas gémi. »
Kacchan eut un sourire victorieux qui s'évanouit dans la prise d'Izuku, le menton de son meilleur ami fermement calé dans sa paume pour qu'il ne perde pas une miette du rictus amusé d'Izuku alors qu'il lui jetait au museau à mi-voix :
« T'as miaulé de désespoir. »
« Saleté ! »
« Ha ouais ? Je recommence la prochaine fois, histoire qu'on soit sûr ? Et pourquoi pas, on laisse Sir décider qui a raison ? »
Il en avait de nouveau l'eau à la bouche, ça se voyait à sa manière de fermer les lèvres et d'avaliser sa salive, adorable d'excitation alors qu'ils venaient juste de baiser relativement sauvagement dans ce placard. Izuku déposa un baiser qu'il garda le plus léger possible sur les lèvres de Kacchan, refusant à sa langue de se glisser entre les siennes et sourit au couinement agacé.
« Tu crois pas qu'on a eu assez ? »
« Parle pour toi, le vieux. »
Izuku nota soigneusement de le détruire assez pour qu'il ne puisse plus marcher la prochaine fois que cette saleté de grande gueule se retrouverait sous lui, avec la très certaine et aimable participation d'Eijirô, qu'il voit un peu qui était le plus vieux des deux. Et qu'il apprenne à cesser de mentir, parce qu'il aurait été incapable de taper un deuxième round au vu de son rythme cardiaque et de l'air complètement fracassé qu'il affichait.
« On y va ? »
« On est obligé ? On peut pas rester là genre... Jusqu'à ce qu'Eij vienne nous chercher et on repart à la maison ? » grommela Kacchan en enfouissant son nez au creux du cou d'Izuku, frottant son nez avec assez de violence pour le repousser en arrière et continuer son mouvement de la pointe du menton.
« On s'est déjà éclipsé une heure au bas mot, je pense qu'on est un peu obligé d'y retourner. »
« Pfff... Relou. »
Izuku se releva précautionneusement sur ses genoux, grimaçant de déplaisir en sentant la queue de Kacchan glisser hors de lui et déjà, le sperme couler très désagréablement à l'intérieur de sa cuisse, lui retroussant le nez. Ça allait coller et encrasser sa peau jusqu'à ce qu'il déniche un savon et une douche. Autrement dit jusqu'à ce soir. Les doigts du blond effleurèrent avec douceur sa peau échauffée, redessina doucement l'intérieur de ses cuisses où commençait à goutter son sperme, un vague sourire satisfait devant son œuvre.
« Si on devait pas montrer ça à Sir, je te le ferais lécher. »
« Quel dommage... »
Quel dommage en effet, mais il avait quand même eu droit à la vision délicieuse de le voir nettoyer ses doigts du sperme d'Eijirô et ça lui suffisait amplement. Izuku se remit debout en ébouriffant les mèches blondes au passage, s'étirant pour faire craquer les os et remettre les muscles endoloris à leur juste place, avant de se lancer à la recherche visuelle de son maillot de bain. Ce fut une torture raffinée que de se rebaisser pour l'attraper, mais il réussit à l'enfiler avant que Kacchan ne se relève en grommelant. Izuku regarda avec résignation les marques des mains de son meilleur ami sur sa cuisse et sa taille, sa morsure sur son mollet, difficilement dissimulables et soupira. Il espérait que Shôto ne verrait rien, mais c'était bien le seul pour qui il pouvait espérer que ça passe inaperçu. Tous leurs amis allaient avoir la confirmation qu'ils couchaient ensemble, s'ils en doutaient.
« Hey... »
« Mmm ? »
« T'as ton portable dans le sac ? »
Izuku faillit lui demander pourquoi cette question quand il croisa le regard machiavélique du blond, où traînaient encore quelques lambeaux d'excitation et il sentit malgré lui un sourire manger son air sérieux.
« Tu crois qu'il le regarderait avant qu'on rentre ? »
« Je peux toujours lui demander de checker un truc pour moi... »
« C'est dégueulasse ça. »
« Mais comment on va prouver que t'as gagné le jeu, sinon ? » susurra Kacchan avec le plus faux de tous les sourires innocents, celui qui donnait envie de lui attraper la nuque pour lui enfoncer la queue d'Eijirô au fin fond de sa bouche trop ouverte, pour occuper cette langue bien trop pendue. Et avec de bien bonnes idées.
« Deal. Viens. »
Izuku entrouvrit légèrement la porte du placard, vérifia d'un rapide coup d'œil que personne ne traînait dans les parages et se glissa dans le couloir avec un sourire en songeant à son état plus que déplorable. S'il en croyait ses oreilles, les gens était encore dehors et peut-être qu'il pourrait se faufiler dans la salle de bain, histoire de nettoyer un brin la sueur qui empestait le sexe à des kilomètres. Par la fenêtre, il attrapa un bref éclat de roux lorsqu'Eijirô se redressa de toute sa taille en exhibant ses muscles, sans doute pour faire rire Mina en face de lui suite à une vanne. Intrigué par ce qu'il se tramait, il faillit bien rentrer dans les silhouettes qui lui barrèrent brusquement la route de la salle de bain.
Il se figea juste à temps pour laisser passer Denki et Shinsô devant lui, en grande conversation et le blond platine était si absorbé par celle-ci qu'il ne vit visiblement pas la silhouette du vert devant lui, qui se prit de plein fois sa dernière phrase :
« Je sais, je sais que j'y peux rien, ça me fait juste chier pour Midobro de les voir se servir de lui comme sextoy et qu'il s'en rende pas compte. Et le pire, c'est qu'il est amoureux d'eux. »
C'est parti ^^ !
Kalane : Merciiiii ! Je mets avec grande fierté le pins "Régal à lire" sur cette fanfic héhéXD.
Karasu Orochi : Holaaaa ^^! Mais quel amour que tu es ! Ce n'est pas niais du tout, si tu savais comme je me NOURRIS des reviews où l'on me dit que ma fanfic est bien et qu'elle apporte une lichette de bonheur pleure de larmes de joie. Merci merci merci ! Mignon et crada, haha, j'ai réussi mon but alors XD. Si ça peut te rassurer, j'ai écris certains passages au boulot, alors lire… on est dans la même team, voila voila XD. J'espère que ce chapitre-ci t'aura plu autant que le précédent et que c'était à la hauteur ? Merci infiniment pour ta review, merci merci ^^ !
LiliCatAll : Et le PARI EST VALIDEEE ! Hahaha le réveil de la mort hein XD? (Bakugo kinnie moi aussi, t'inquiète, j'aurais gueulé à qui mieux mieux aussi) Denki est un PLAISIR à écrire, as always. Shôto est cute, faut le laisser dans son monde, bichette XD.
Mmmm c'est dur le déni hein XD? Bien sûr que refuser l'évolution fait plus de mal que de bien mais sur le coup, on peut se pas s'en rendre compte ou être si obnubilé par l'idée de ne pas perdre ce qu'on a, qu'on ne voit pas le tableau le plus large. Et connaissant notre Deku national, si marmonnant et tutti quanti, pas étonnant qu'il soit concentré sur un truc et pas l'ensemble… Ouais j'suis sadique comme autrice, faut pas chercher XD.
J'espère que ce chapitre aura été à ton goût, que c'était à la hauteur de tes attentes ? Tu me diras ^^. En tout cas merci de ta review, ça me fait tellement plaisir de te retrouver à chaque fois dans les reviews ^^ ! MERCIII !
TanukiNoBaka : Positivement RA-VIE que je t'ai fait rire XD ! J'avoue le plug dans la voiture est un gros délire de Maki et moi, j'ai écrit ce passage alors que je venais de finir la soirée pro et je MOURRAIS d'envie d'enfin pouvoir le mettre XD. Bon, ils ont pas fait de partouze MAIS tu as eu un peu de background supplémentaire iciXD. Je croise les doigts que ce chapitre t'ait plus aussi (y'a moins de fun, désolée T-T). Merci pour ta review, merci merci !
Akane : Si tu gagnes au Loto, fais-nous une petite dédicace, aux de The Manly Bottoms XD. Hdgfb je suis tellement contente que le chapitre t'ai plus ! Mais nooon, tu l'as relis ? C'est si adorable, je pleure T-T. Bon ben j'espère que ce chapitre était correct aussi alors ! Merciii merci merci ! BISOUS À TOI AUSSI !
Hazaazel : Toi, je t'ai longuement répondu sur discord, mais je te le redis : MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! J'accroche aussi le pins "ça me redonne envie d'écrire en français" à la fanfic, avec honneur !
Daeryu: Si tu savais comme je me suis fait PLAISIR avec la fin du dernier chapite ! Plus qu'avec celui-là… Aaaw merci, ça va mieux côté santé ^^. QUE C'EST GENTIL POUR LES NOTIFS, AHAAAA ! Merciiiii ! Ça fait plaisir de voir que ça te plait autant après tout ce temps !
Bluestars14 : Aaaaw mais quel amour, tes reviews sont toujours si douces et si gentilles qrijgn ! Alors crois-le crois-le pas, les dons de voyance d'Akane t'ont été transmis parce que oui, oui Denki FOUT LA MERDE XD ! J'aime bien aussi leur bulle mais faut bien que je fasse avancer l'histoire, n'est-ce pas XD? Eijirô est un AMOUR, je l'aime si fort. Dans ma prochaine fanfic ce sera que du EijxIzuku, ça va être fluffy tout plein XD.
Je suis tellement heureuse que mes conneries des dents de la mer t'ai fait rire XD. Haa cette buanderie, elle en aura vu des vertes et des pas mures je croisXD. Est-ce que Kacchan a répondu correct à la demande alors XD? Ho j'espère TELLEMENT que tu as aimé ce chapitre, j'espère j'espère !
Merci de me laisser de si longue et adorable review, ça me fait tellement plaisir quand je vois que tu as commenté ! Merci merci merci !
HOOO JOYEUX ANNIVERSAIRE TRES EN RETARD XD !
Eatsuna : Holaaa ^^ ! C'est bien normal pour les réponses, c'est un plaisir que d'avoir vos retours et avis, et puis les fanfic c'est du partage alors forcément j'ai envie de partager les conversations avec vous après^^ ! J'adore la fanfic de Katsubee, j'ai si hâte d'avoir la suite et je suis contente si ça te l'a fait découvrir ^^ ! Pas de soucis pour les reviews, je sais que ça prend du temps et c'est déjà tellement extraordinaire d'en avoir O_o ! Je comprends tout à fait qu'on puisse ne pas voir Eij en bottom, c'est vrai que vu comme pour le moment j'ai écrit les bottoms, ça colle pas avec son caractère, je suis d'accord. Ce qui me rend le défi attirant : je veux écrire sur Eij absolument MACHIAVELIQUE et MEAN AS FUCK envers Izuku le prenant. Après, je n'exclus pas me foirer totalement, mais j'aurais essayé et vous en serez seuls juges XD. Un chapitre du point de vue de Katsuki est prévu, mais… dans longtempsXD. Garde toutes tes idées au chaud, elles pourront voir le jour d'ici peu XD (je les ai soigneusement ntoé !). J'espère que ce chapitre t'a plut, que c'était à la hauteur et pas décevant (ou pas trop alors). Merci de m'avoir donné ton avis, j'adore ! MERCI MERCI ! Des immenses bisous à toi aussi ^^ !
