Bonjour à vous chers lecteurs,
Nous espérons que vous allez bien, et que l'attente n'a pas été trop longue !
Réponses aux commentaires sur le chapitre précédent :
stormtrooper2 : Coucou. Maintenant on connaît la vérité sur harry / Gabriel. Je trouve dommage de ne pas lui rendre sa véritable identité mais plutôt de jouer le jeu du vieux en l'envoyant à poudlard sous l'identité de harry potter.
Espérons que les jumeaux soient au moins dans la même maison pour que draco veille sur son frère. A bientôt
Bonjour stormtrooper2.
Nous te remercions encore une fois pour ton commentaire, et ta fidélité de lecteur ! Il est vrai que cela soit dommage que la famille Malefoy soit obligée d'envoyer Gabriel à Poudlard mais en gardant le nom de Harry Potter. Cependant, si l'on révélait dès le début au monde sorcier la véritable identité de Harry Potter, c'est-à-dire qu'il est en fait Gabriel Malefoy, nous n'aurions pas d'histoire (ou alors celle-ci serait bouclée en à peine quelques chapitres !).
Si cette justification semble un peu faible à tes yeux, ne t'en fais pas ! Nous avons bien d'autres arguments pour justifier ce choix de ne pas révéler qui est réellement Harry ! Premièrement, d'un point de vue purement relatif à l'histoire et à l'univers d'Harry Potter en général, il serait extrêmement compliqué pour les Malefoy de prouver que Harry est en réalité Gabriel, leur deuxième fils et le jumeau de Drago. Et cela pour au moins deux raisons : la nuit où Gabriel a été enlevé, les Malefoy faisait une fête pour fêter la naissance de leur fils, mais leur "fils" au singulier. Ils n'ont parlé à personne du fait qu'ils avaient eu des jumeaux : cela devait être une surprise pour les amis et la famille qui étaient présents à la fête. L'attaque ayant eu lieu avant même qu'ils n'aient pu révéler à leurs proches l'existence d'un second fils, il aurait été un peu gros de soudainement clamer qu'on leur avait pris leur enfant, alors qu'aux yeux de tous, et bien il n'existait qu'un bébé et que celui-ci était toujours là.
La seconde raison, est que l'attaque du manoir Malefoy a été orchestrée par l'Ordre du Phénix, qui est juste, l'organisation de défense contre Voldemort ! Aux yeux de la communauté sorcière, cette organisation et son fondateur, Albus Dumbledore, ne font pas les choses au hasard : ils sont là pour assurer la protection des sorciers contre le Seigneur des Ténèbres et ses fidèles. Par conséquent, s'ils ont attaqué le manoir, c'est parce que la famille Malefoy doit avoir un lien avec Voldemort : ce qui est le cas, puisque Lucius est un Mangemort. Alors imagine un peu : Lucius et Narcissa qui arrivent devant le Magenmagot pour signaler l'enlèvement de leur fils, et quand on leur demande pourquoi on les a attaqués,... comment peuvent-ils justifier sans révéler qu'on les a attaqués car Lucius est un Mangemort ? Ils pourraient mentir, mais crois-tu que l'Ordre et surtout Dumbledore vont rechigner à révéler les liens de Lucius avec les Seigneur des Ténèbres ? Cela aurait été bien trop dangereux pour eux : ils auraient pu tout perdre, y compris Drago. Ils avaient déjà perdu un fils, ils n'allaient pas en perdre un deuxième.
Pareillement, d'un point de vue purement juridique et administratif, si on suppose qu'un certificat de naissance existe dans le monde sorcier (ce qui n'est pas une certitude puisqu'on a aucune information de ce genre révélée par J.K. Rowling), nous pensons toutes les trois que cela doit être du ressort de Gringotts. Or, la plupart des contrats et documents importants à Gringotts ne peuvent être réalisés et présentés qu'avec le sang de la personne concernée. Lucius et Narcissa n'ont pas d'échantillon de sang de leur fils, puisqu'ils n'auraient jamais imaginé qu'il leur soit enlevé. Ainsi, ils n'ont pas non plus la possibilité de prouver par un quelconque document, l'existence d'un deuxième enfant. Nous espérons que ces quelques arguments seront suffisants pour te convaincre qu'il est pour l'instant impossible de révéler l'existence de Gabriel à ce stade là de l'histoire.
Concernant les maisons dans lesquelles vont être attribués Gabriel et Drago, si tu te souviens de la première version, tu devrais t'en rappeler, si ce n'est pas le cas, la réponse est dans le chapitre ci-dessous !
Dans tous les cas, nous te souhaitons de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre pour connaître ta réaction !
Artémia, Elisabeth et Lilianna.
lololitaoe : est ce volontaire ce basculement entre Harry et Gabriel ?j'ai posté ça avant la fin du chapitre ! bon bah maintenant j'ai ma réponse XP
bon sang belle bêtise des adultes de ne pas avoir donné quelques informations préalables à Harry. quelle surprise pour les jumeaux !
Bonjour lololitaoe.
Avant tout, merci pour ton commentaire. Nous devons avouer qu'en ayant vu ta première question, à laquelle tu as répondu toi même, nous avons toutes les trois bien ri ! Ta confusion nous a quelque peu amusées, mais étant donné que c'était un peu le but recherché aussi, nous étions vraiment contentes de voir l'évolution de ta réaction et de ta réflexion sur le sujet. À présent, nous espérons juste que cela est clair pour toi, et si jamais à un moment cela n'est pas le cas, il ne faut pas que toi, ou les autres lecteurs hésitiez à nous le dire ! On est aussi là pour répondre à vos questions, et vous éclairez quand quelque chose est plutôt obscure pour vous (tant que cela ne vous spoil pas la suite de l'histoire, bien sûr !) !
Pour le coup, il est vrai que ce n'était pas très intelligent de la part des adultes de ne rien dire à Drago et surtout Harry/Gabriel. Pour autant, quand le Seigneur des Ténèbres a confié le bambin qu'il pensait être Harry Potter au Malefoy, celui-ci avait encore des doutes sur son identité. On peut supposer que s'il n'a pas avancé sa théorie, c'est parce que Harry Potter est la pièce maîtresse de la partie d'échecs qui oppose Voldemort et Dumbledore. Dans tous les cas, si tu veux blâmer quelqu'un… Blâme Tom ! Parce que c'est lui qui a apporté l'enfant aux Malefoy sans leur donner d'explications, en leur promettant qu'il les tiendrait au courant pour la suite des évènements (ce qu'il… n'a pas fait.).
Dans tous les cas, nous te souhaitons de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre pour connaître ta réaction !
Artémia, Elisabeth et Lilianna.
Sans plus attendre, voici le chapitre 4. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et on se retrouve en bas !
Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.
Chapitre 4
Suite à l'achat des fournitures scolaires, la famille Malefoy avait terminé les préparatifs de la rentrée, dont les malles des deux garçons, Narcissa cachant un paquet de friandises dans chacune d'elles, alors que Lucius rappelait à ses fils l'importance des études, afin d'obtenir un emploi, et vivre convenablement comme les Malefoy depuis des générations.
Le premier jour de septembre, la petite famille se rendit par réseau de cheminette au Ministère, avant de passer du côté moldu de Londres dans le but de rejoindre la gare King's Cross, où Gabriel et Drago devaient se rendre pour prendre le Poudlard Express. Ne connaissant pas et surtout n'ayant jamais vraiment vu de moldus, Drago et Gabriel fixaient avec curiosité les différents objets que ceux-ci avaient dans leurs mains, leur attention se portant en particulier sur une boîte en plastique assez grande, que les moldus tenaient contre leurs oreilles, en parlant tout seul. Leurs parents, eux, avançaient sans vraiment se préoccuper des gens aux alentours, ne voyant pas l'intérêt de s'intéresser aux pratiques de moldus sans valeur. Une fois sur les quais, ils se dirigèrent vers la voie numéro neuf, et s'arrêtèrent au niveau du troisième pilier de celle-ci. Les enfants restèrent perplexes, ne comprenant pas pourquoi ils devaient s'arrêter devant un pilier alors que leur train partait dans exactement dix minutes. Lucius regarda autour de lui, prenant bien soin de vérifier que personne ne s'intéressait à eux, puis, il saisit la main de Drago et avança en direction du mur de pierre, accélérant le pas, pour ensuite disparaître sous leurs yeux, sans que le mur ne se sépare comme au Chemin de Traverse, les deux passant directement au travers. Face à ce qu'il venait de voir, Gabriel se tourna vers sa mère, interloqué. Narcissa sourit à son fils qu'elle devinait perplexe, se souvenant qu'elle avait été dans le même état le jour où sa plus grande sœur avait dû se rendre à Poudlard pour la première fois. Elle tendit ensuite sa main à Gabriel qui la prit, se disant que sa mère savait ce qu'elle faisait, et la laissa le diriger vers le mur, prenant de la vitesse. Une fois le mur franchi, Gabriel regarda derrière lui, voyant que le mur était toujours là, bien qu'il venait de le traverser avec sa mère. Puis il leva les yeux, et vit, inscrit sur une pancarte métallique rouge : voie n°9¾, Poudlard Express. Gabriel fit un grand sourire à sa mère, extatique à l'idée que dans quelques heures à peine il serait à Poudlard, et quand il vit le Poudlard Express, Gabriel se retint de crier de joie et de tirer sa mère en direction du train pour le voir de plus près. Narcissa comprenait ce que ressentait Gabriel, et, sans que celui-ci n'ait besoin de dire quoi que ce soit, elle s'approcha du train, pour le plus grand bonheur de son fils cadet, retrouvant de ce fait Lucius et Drago. Tandis que Narcissa discutait avec Lucius, Drago rejoignit Gabriel, qui s'était éloigné de quelques pas, continuant de contempler le Poudlard Express. Le plus jeune des jumeaux ne remarqua donc pas son père approcher derrière lui, tout à sa contemplation des différents wagons, et ne prit connaissance de sa présence que lorsque celui-ci posa sa main sur son épaule pour attirer son attention.
- Oui père ?
- N'oublie pas Gabriel, tu intègres peut-être l'une des meilleures écoles de Sorcellerie du monde, mais prends garde, parce que tu seras aussi sur le territoire de Dumbledore, et que cet homme est extrêmement dangereux pour notre famille. Je compte sur toi pour te rappeler qu'à partir de maintenant, tu es Harry Potter, le garçon-qui-a-survécu, pour la communauté magique. Par conséquent, tu devras te présenter et te référer à toi-même, en tant que Harry Potter, et non pas Gabriel Malefoy, lui rappela Lucius, en le regardant dans les yeux pour appuyer ses mots.
- Ne vous inquiétez pas, je ferai attention. Et puis, Drago sera avec moi si jamais je me trompe ou si jamais je me retrouve en danger. Nous vous tiendrons au courant dans tous les cas quoiqu'il arrive, le rassura son fils.
Lucius le regarda longuement avant d'acquiescer, puis ils s'en retournèrent vers la voiture où se trouvaient Narcissa et Drago, celui-ci ayant été appelé par sa mère peu de temps auparavant, puisqu'il ne restait que quelques minutes avant que le train ne parte. Lucius laissa Gabriel rejoindre Drago, Narcissa ne manquant pas de l'embrasser encore une fois avant qu'ils ne doivent partir. En effet, le calendrier scolaire ne permettait pas aux jumeaux de rentrer chez eux avant les vacances de Noël, et c'est pour cette raison que Lucius avait fait en sorte de remanier son emploi du temps, de sorte à pouvoir passer les fêtes de fin d'année avec sa famille. Le train se mit à siffler, annonçant son départ imminent. Les jumeaux embrassèrent une dernière fois leurs parents et se dépêchèrent de monter en voiture, avant de se mettre à chercher le compartiment où se trouvaient leurs amis, ne manquant pas de faire un dernier signe de la main à Lucius et Narcissa. Quand le train ne fut plus qu'un point à l'horizon, Narcissa se tourna vers Lucius et posa la délicate question, que toute famille, dont les membres avaient étés à Serpentard, craignait.
- Que fait-on si l'un d'eux va à Poufsouffle ?
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Dans le train, les deux frères cherchaient toujours le compartiment où s'était installé le reste de leurs amis.
Gabriel regardait de tous côtés, essayant de ne pas se faire emporter par la foule d'élèves qui cherchaient eux aussi une place où s'asseoir. Gabriel vit son frère, qui avait pris de l'avance sur lui, s'arrêter et ouvrir une porte avant d'en passer le seuil pour entrer dans le compartiment, et il crut l'entendre crier le prénom de Pansy. Gabriel sourit, soulagé d'avoir enfin trouvé leurs amis, et s'apprêtait à accélérer le pas pour rejoindre son frère, quand il fut brusquement tiré dans le compartiment qui se trouvait à côté de lui. Gabriel fut pris par surprise par le mouvement soudain, avant que la panique et la peur ne s'emparent de lui, face à la force inconnue qui l'avait entraîné à l'écart, loin de son frère. Ce sentiment de panique s'intensifia d'autant plus quand il entendit la porte se fermer dans les secondes qui suivirent. Une poussée d'adrénaline le fit se dégager de la prise de son assaillant d'un mouvement brusque, ce qui lui permit par la même occasion de se retourner pour lui faire face, Gabriel se retrouvant de ce fait dos à la fenêtre. La panique et l'adrénaline qui s'étaient emparées de lui disparurent aussi rapidement qu'elles étaient apparues, quand il vit que ledit "assaillant" n'était autre que Ron, le garçon qu'il avait rencontré à l'animalerie.
Ron, pour sa part, semblait surpris par la réaction du jeune brun, ne s'étant sans doute pas attendu à ce qu'il réagisse ainsi, avant de lui sourire d'un air penaud, sans doute pour essayer de faire comprendre à Gabriel qu'il ne lui voulait aucun mal.
- Bonjour Harry ! Désolé de t'avoir attrapé de cette manière, mais tu ne m'as pas entendu quand je t'ai appelé depuis le compartiment, s'excusa Ron, un peu gêné d'avoir agi de la sorte.
- Je suis désolé Ron, mais je dois aller retrouver…, commença Gabriel avant de s'interrompre, se rendant compte que la fin de sa phrase allait a contrario du rôle qu'il devait jouer, à savoir, celui d'Harry Potter.
- Tu dois aller retrouver...? Demanda Ron, ne voyant pas qui Harry pourrait retrouver, puisqu'aux dernières nouvelles, le garçon-qui-a-survécu était orphelin, et que rien à sa connaissance n'indiquait que Harry Potter avait été accueilli par une famille de sorciers. Peut-être que Harry avait été envoyé chez les moldus, et par conséquent, du point de vue de Ron, il était le seul enfant sorcier que le garçon aux cheveux de jais connaissait.
- ... Un compartiment. Puis-je rester avec toi ? Compléta Gabriel pour rattraper l'erreur qu'il avait failli commettre, même pas une heure après son départ.
- Oui, bien sûr ! On va pouvoir faire plus ample connaissance du coup, répondit Ron avec un grand sourire, avant de s'installer sur l'une de banquettes du compartiment, incitant l'autre garçon à en faire de même.
Gabriel poussa un soupir de soulagement. Il aurait clairement préféré passer le voyage en compagnie de son frère et ses amis, mais Ron l'ayant interpellé et comme celui-ci ne connaissait pas sa véritable identité, Gabriel devait se comporter en tant que Harry Potter, et non pas Gabriel Malefoy. Et puis en soi, Ron ne commettait aucun crime à vouloir apprendre à le connaître ! Gabriel pouvait certainement tenir le temps du voyage jusqu'à Poudlard sans son frère, à faire la conversation à l'autre jeune garçon ! C'était peut-être l'occasion de se faire un nouvel ami. Gabriel rejoindrait son frère plus tard, quand ils seraient arrivés à Poudlard.
- Au fait, mon nom complet est Ron Weasley, et toi ? Se présenta à nouveau Ron.
- Harry Potter, lui répondit Gabriel, grimaçant imperceptiblement en utilisant le nom qu'il n'avait pas utilisé depuis près de deux mois, et qui générait habituellement une réaction un peu trop enthousiaste à son goût.
- Harry Potter ?! L'enfant qui a survécu ?! S'exclama Ron, stupéfait. Mais alors tu as … une cicatrice, continua Ron dans un murmure, comme s'il s'agissait d'un secret bien gardé.
- Oh non, c'est une légende urbaine ! Le sortilège de la mort n'a touché que ma mère, expliqua Gabriel, en lui montrant son front vierge de toute marque.
Au moment où Ron s'apprêtait à poser d'autres questions, la porte s'ouvrit comme par magie, laissant apparaître une jeune femme souriante avec un chariot plein de bonbons et autres confiseries en tout genre. Elle leur demanda s'ils voulaient quelque chose, et, par envie, Gabriel prit un exemplaire de chaque douceur présente sur le chariot, sous le regard interloqué de Ron qui ne fit pourtant aucun commentaire.
- Mais dis-moi, où as-tu vécu jusqu'à maintenant ? L'interrogea le rouquin, désireux d'obtenir des réponses aux questions qu'il se posait sur l'enfance d'Harry.
- J'ai été adopté par une famille peu de temps après la tragédie qui a frappé ma famille. À cause de ma renommée, ma nouvelle famille a décidé de faire profil bas, et par conséquent, nous n'avons pas participé à beaucoup de grands évènements, jugeant que cela serait mieux pour moi d'être loin des feux des projecteurs, pour que je puisse avoir une enfance à peu près normale, expliqua Gabriel.
- J'imagine que cela n'a pas été simple, sympathisa Ron, une expression compatissante sur le visage.
Après que Ron eut posé ses questions, ce fut au tour de Gabriel de questionner le rouquin afin d'en savoir plus sur lui et sa famille. Le jeune Malefoy apprit que Ron était le fils de Molly et Arthur Weasley, et le sixième fils d'une longue fratrie de sept enfants. Tout comme les Malefoy, les Weasley était une famille de Sang-Pur vivants à la campagne, près du village de Ste Chaspoule, dans le comté de Devon. La famille de Ron ne roulait peut-être pas sur l'or, mais Arthur et Molly faisaient tout pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Gabriel fit également la connaissance de Croûtard, le rat de Ron, un vieil animal qui ne faisait rien d'autre que dormir toute la journée d'après les dires du rouquin.
Cela faisait maintenant une heure que le Poudlard Express avait quitté la gare de King Cross et que Gabriel était en compagnie de Ron. Et bien qu'ils aient fait plus ample connaissance, le sentiment de malaise de Gabriel persistait. Non pas que Ron était désagréable avec lui. Bien au contraire ! Mais même avec tout ce qu'ils s'étaient dits, le jeune Malefoy ressentait bien malgré lui un mal-être qu'il ne s'expliquait pas. Celui-ci augmenta d'ailleurs davantage, puisque, par politesse, Gabriel ne pouvait pas quitter le rouquin pour aller retrouver son frère. Le jeune brun se rassura néanmoins, en se disant qu'une fois le train arrivé en gare, il pourrait rejoindre Drago.
Une demi-heure plus tard, Gabriel vit quelqu'un s'arrêter devant la porte de leur compartiment : une jeune fille, déjà en tenue d'écolière, qui ouvrit la porte quelques secondes plus tard, les yeux rivés sur le sol, semblant chercher quelque chose par terre.
- Excusez-moi, vous n'auriez pas vu un crapaud ? Demanda-t-elle, jetant un bref coup d'œil aux deux garçons, avant de s'en retourner à son inspection de leur compartiment. Un garçon aurait perdu le sien, expliqua-t-elle.
- Non. Pas pour l'instant en tout cas, s'excusa Gabriel.
- Oh, je vois, répondit-elle l'air légèrement désappointée. Désolée pour le dérangement. Oh ! Vous devriez mettre vos tenues, nous sommes presque arrivés, leur conseilla-t-elle avant de partir.
Suivant ses conseils, Gabriel et Ron attrapèrent leurs valises pour en sortir un de leurs uniformes et l'enfiler. Les deux garçons constatèrent que la jeune fille de plus tôt avait eu raison concernant leur arrivée, puisque les élèves sortaient de leurs compartiment pour se coller aux vitres du train. Gabriel pouvait même les entendre crier : "Regarde ! On est bientôt arrivés !" ou "Est-ce la gare que l'on voit au loin ?". Gabriel et Ron se positionnèrent près de la fenêtre pour observer eux aussi le paysage, mais n'osèrent pas sortir de leur compartiment, par crainte de se faire écraser par les élèves se trouvant dans le couloir. Pendant que Ron se contorsionnait pour essayer d'apercevoir le château, Gabriel pensait à la jeune fille de tout à l'heure, se demandant si elle avait réussi à se réfugier dans un coin pour éviter la cohue.
Quinze minutes plus tard, la gare de Pré-au-Lard était en vue, et les élèves de premières années étaient collés aux fenêtres, voulant à tout prix avoir un aperçu du château. Une fois le train à quai, les deux garçons virent plusieurs enfants de leur âge courir dans le train pour en sortir, de toute évidence excités à l'idée de commencer leur année.
Quand Gabriel et Ron descendirent enfin du Poudlard Express, ils suivirent les indications de Hagrid, qui s'était présenté comme étant le garde-chasse de Poudlard, un homme d'une taille considérable, ce qui faisait se demander aux nouveaux élèves s'il n'était pas un géant. Gabriel n'y prêta cependant pas plus d'attention que cela, puisqu'il n'avait toujours pas repéré la chevelure blonde si reconnaissable de son frère dans la foule d'élèves, ce qui l'inquiétait quelque peu. Il regardait autour de lui, sans le moindre résultat, jusqu'à ce qu'il se fasse brusquement tirer en arrière.
- Mais qu'est-ce que c'est que cette manie de me tirer de tout côté ?! Je ne suis pas un objet ! Par Merlin, un peu de respect s'il-vous-plaît ! S'énerva Gabriel.
- Ben dis donc petit frère, c'est comme ça qu'on parle à ses aînés ? Demanda Drago d'une voix malicieuse.
- Drago ! S'exclama Gabriel, heureux de revoir son frère. Tu m'as fait peur, espèce d'idiot ! Et pourrais-je savoir où tu étais passé ?! Le questionna Gabriel, voulant savoir pourquoi il n'était pas parti à sa recherche pendant le voyage.
- Harry tout va bien ? Demanda Ron, inquiet parce qu'il avait entendu Harry crier.
Drago regarda l'élève qui les avait rejoints de haut en bas, ne pouvant retenir une grimace de dégoût quand il comprit que c'était un Weasley, un des enfants de l'unique grande famille restante suite à la Grande Guerre qui était encore loyale à Dumbledore, les Potter et Londubat ayant été mis hors d'état de nuire, et qui avait sans doute participé à l'enlèvement de son frère. D'instinct, il se plaça devant son frère et jeta un regard noir à Ron.
- Puis-je savoir ce que tu lui veux, Weasley ? Demanda froidement Drago.
- Rien du tout, répondit Ron, un peu sur la défensive. Et toi, qu'est-ce que tu lui veux Malefoy ? Interrogea à son tour Ron, d'un ton limite glacial.
- Je suis le grand frère de Harry, expliqua Drago, ne pouvant s'empêcher de jubiler intérieurement en voyant le rouquin devenir encore plus blanc qu'un linge à ces mots. Je m'assurerai juste qu'il n'a pas été maltraité pendant le voyage. On ne sait jamais, avec de pauvres gens comme vous, cracha Drago avec animosité.
- Drago ! S'indigna Gabriel, ne comprenant pas l'attitude de son frère, ni comment la situation avait dégénéré aussi vite.
Ron, pour sa part, était livide et bouche bée, ne pouvant croire ce qu'il venait d'entendre. Furieux à l'idée d'avoir été trompé par Harry, Ron se tourna vers celui-ci, le visage rouge de colère.
- Alors voilà ce qu'est devenu le sauveur du monde sorcier ? Quelle ironie Potter ! Tu es devenu un petit bourgeois pompeux ? Et dire que tout le monde compte sur toi parce que tu as vaincu Tu-sais-qui ! La bonne blague ! Le critiqua Ron d'un ton venimeux et avec ironie.
- Mais Ron je ne…, commença Gabriel, ne comprenant pas pourquoi Ron était en colère, avant de se faire interrompre par celui-ci.
- Ce sera Weasley pour toi maintenant Potter. Reste loin de moi ! Le coupa Ron avant de tourner les talons et suivre les autres élèves, ne voulant plus voir Harry, énervé et frustré que le jeune brun ait été accueilli par les Malefoy, une famille de Serpentard.
Gabriel le regarda partir, blessé que Ron refuse de le connaître davantage uniquement parce qu'il avait été élevé par les Malefoy. Il se tourna ensuite vers Drago avec un air perdu, lui demandant si tout le monde allait réagir comme l'avait fait Ron en entendant le nom de leurs parents. Son frère lui dit que les réactions des autres ne seraient sans doute pas très positives en effet, mais que dans tous les cas, il avait une famille, et que celle-ci ne l'abandonnerait jamais, peu importe ce qu'en disait les autres. Le jeune blond profita du fait qu'ils soient à nouveau seuls pour s'excuser auprès de son frère de ne pas être allé à sa recherche, justifiant son acte par le fait que dû à leur séparation, il aurait été facile pendant leurs retrouvailles de laisser échapper une information capitale, qui aurait mis en péril la couverture de Gabriel. Il lui confia également qu'il avait réussi à convaincre leurs amis de ne pas partir à sa recherche, ce qui avait eut l'air de grandement déranger Pansy, Blaise et Théo ayant apparemment dû recourir à la force pour la retenir à l'intérieur du compartiment, en leur disant que Gabriel avait dû retrouver quelqu'un qu'ils avaient rencontré sur le chemin de Traverse, qu'il devait être en bonne compagnie, et donc qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Gabriel sourit à la pensée du côté surprotecteur de Pansy, et confia à son frère qu'il avait, en fait, rencontré Ron à l'animalerie sur le Chemin de Traverse quand ils avaient fait leurs achats. Drago constatait à présent que son mensonge, n'avait pas été si loin de la vérité au final.
Les élèves de premières années quittèrent la gare, prenant une direction opposée à celle des élèves plus âgés, qui se dirigeaient vers une très grande forêt. Suivant Hagrid le long d' un chemin étroit et escarpé, ils arrivèrent au lac qui bordait Poudlard, des barques semblant les attendre sur la rive. Le garde-chasse leur demanda de s'installer dans les barques par groupe de trois, et Drago et Gabriel s'installèrent avec un élève qu'ils ne connaissaient pas. Une fois que chaque élève eut trouvé une place, ils entendirent Hagrid clamer d'une voix puissante : "En avant !", et les barques se mirent à avancer en direction de Poudlard. Ne comprenant pas comment ils avançaient sur l'eau, les garçons se munirent de la lampe qui se trouvait à la proue de leur barque, et se penchèrent en avant vers la surface du lac, à la recherche de ce qui les faisait avancer. C'est ainsi que les jumeaux Malefoy découvrirent que les barques se mouvaient sur un réseau de lierre. Les enfants n'eurent guère le temps de s'attarder sur le paysage, les barques entrant dans une ouverture taillée dans le roc, avant de suivre un long tunnel qui les amena sous le château. C'est ici que Hagrid les laissa, leur assurant qu'il n'avait qu'à monter les escaliers, et qu'un professeur les attendait quelques étages plus haut. Les première année entamèrent donc leur ascension, suivant les conseils du garde-chasse, et après avoir monté trois étages, ils rencontrèrent une femme d'âge mûr, qui se présenta comme étant le professeur McGonagall. Elle leur expliqua ce qui allait se passer pendant la cérémonie de répartition, avant de s'en aller pour finir les préparatifs. Les quelques minutes d'attente semblèrent interminables à Gabriel, qui sentait peser sur lui les regards des autres enfants de première année. Quand elle revint, le professeur McGonagall leur demanda de se mettre par deux pour se rendre dans la Grande Salle, où les étudiants plus âgés ainsi que le corps professoral se trouvaient, attendant la venue des nouveaux élèves. Le groupe des première année suivit donc leur professeur, qui avança vers deux grandes portes qui s'ouvrirent d'elles-mêmes, dévoilant une pièce immense où se trouvaient quatre longues tables qui devaient représenter les différentes maisons dont leur avait parlé McGonagall. Ils passèrent silencieusement entre les deux tables centrales, les élèves présents les regardant avec fascination, rendant quelque peu mal à l'aise les nouveaux venus. Drago et Gabriel, pour leur part, avaient le regard fixé sur le fameux plafond de Poudlard qui représentait un ciel nuageux, malgré les regards inquisiteurs et curieux de leurs aînés. Les jumeaux le contemplèrent, émerveillés, entendant aussi une élève expliquer comment il fonctionnait, et où elle était allée chercher l'information. Les premiers élèves, complètement obnubilés par ce décor enchanteur, s'arrêtèrent in extremis au pied de l'estrade, manquant de peu de trébucher sur celles-ci, et le professeur McGonagall demanda le silence, remarquant bien que les plus jeunes étaient bien plus intéressés par ce qui les entourait que par la répartition. Une fois que la salle entière se fut tue, McGonagall reprit la parole :
- Bien, nous allons commencer la répartition : j'appellerai votre nom, vous vous assoirez sur le tabouret, puis je mettrai le Choixpeau sur votre tête et vous rejoindrez la table de la maison qui vous aura été attribuée, expliqua-t-elle aux élèves, avant de reporter son regard sur le parchemin qu'elle tenait dans ses mains, et d'appeler le premier nom de la liste. Hermione Granger !
Gabriel vit à sa droite la fille de tout à l'heure s'avancer, tout en se parlant à elle-même. Quelques secondes après avoir été posé sur la tête d'Hermione, le Choixpeau annonça haut et fort : "Gryffondor !", elle se dirigea alors fièrement vers la table des rouges et or, applaudie par ses nouveaux camarades de maison, et s'assit sur le banc avec le sourire jusqu'aux oreilles. La répartition se poursuivit, et Drago interpella discrètement Gabriel pour lui montrer Severus à la table des professeurs, avant que McGonagall ne l'appelle à son tour pour qu'il soit réparti : le Choixpeau avait à peine frôlé ses cheveux que la relique beuglait "Serpentard !". Gabriel applaudit son frère alors que celui-ci rejoignait la table des verts et argent, et fut des plus heureux en voyant Théodore et Pansy l'y retrouver dans les minutes qui suivirent. Gabriel n'attendit qu'une minute de plus, après le passage de son amie, avant que ce ne soit son tour.
La Grande Salle se tut quand McGonagall l'eut appelé, plongeant la salle dans un silence assourdissant. Gabriel déglutit, et s'avança lentement en direction du tabouret, entendant les élèves chuchoter derrière lui. Mal à l'aise, il se retourna deux fois pour regarder toutes ces personnes à cause de qui il allait devoir jouer la comédie, avant de regarder Drago, qui lui fit un sourire qu'il espérait sans doute rassurant. Gabriel s'assit sur le tabouret et regarda McGonagall poser le Choixpeau sur sa tête, espérant qu'il serait reparti au plus vite. Bien malgré lui, il ne put s'empêcher de sursauter quand une voix retentit dans sa tête.
- Intéressant, très intéressant... Tu es la première personne ce soir à posséder les qualités des quatre maisons, ce qui est extrêmement rare. Néanmoins, les deux plus importantes sont le courage et la ruse, qui représentent, en soi, deux maisons totalement opposées. Hm... Où vais-je donc te mettre ? Tu es plutôt naïf, mais pas assez pour aller à Poufsouffle. Je perçois de l'intelligence, mais ta soif de connaissance n'est pas assez grande pour te mettre à Serdaigle. Tu as beaucoup de courage, mais arriverais-tu à passer l'année dans une maison différente de celle de ton frère ? L'interrogea le Choixpeau.
- Tout ira bien, tant que je serai avec mon frère, murmura Gabriel.
- Très bien. Le choix est donc vite fait. Mais garde à l'esprit que je te surveillerai Gabriel Malefoy, répondit le Choixpeau. Serpentard !
Un tonnerre d'applaudissements éclata de la table des Serpentard, fiers d'accueillir chez eux le garçon-qui-a-survécu, tandis que le reste de la salle restait silencieux. Personne ne pouvait croire à ce qu'il venait de se passer, encore moins Albus Dumbledore, qui n'avait jamais imaginé pareil résultat. Il allait falloir qu'il recalcule son plan : le garçon ayant été réparti Serpentard, il n'aurait aucune emprise sur lui, les élèves de Serpentard étant difficiles à amadouer.
Le reste de la cérémonie se déroula sans accroc, et une fois que tous les nouveaux élèves furent attablés, le repas fut servi et tout le monde mangea avec appétit. À la fin du repas, le professeur McGonagall fit tinter son verre à l'aide de sa petite cuillère afin d'attirer l'attention des élèves sur la table des professeurs. Le directeur la remercia d'un signe de tête, avant de se lever et de se retourner vers l'assemblée des élèves. Il leur rappela, aux nouveaux comme aux anciens, qu'il était interdit pour les premières années d'avoir leur propre balai, tout comme un certain nombre d'objets facétieux, qui étaient résumés dans une liste faite par le concierge, M. Argus Rusard. Il était aussi interdit de pénétrer dans la Forêt Interdite qui entourait Poudlard, sauf si les élèves tenaient à mourir dans d'atroces souffrances. Dumbledore ne put s'empêcher de sourire en voyant grimacer les nouveaux élèves à l'idée de s'aventurer dans une forêt qui était potentiellement mortelle. Pour terminer, il informa les élèves que le troisième étage leur était exceptionnellement interdit d'accès, et ce, pour l'année entière. Sur ces derniers mots, il leur souhaita une bonne nuit, et les préfets s'occupèrent par la suite de rassembler les première année avant de prendre la direction des différents dortoirs.
En chemin vers les cachots, la préfète de Serpentard, Gemma Farley, les informa que les escaliers qui se trouvaient à leur gauche quand ils étaient sortis de la Grande Salle, étaient magiques et permettaient aux élèves d'accéder aux différents couloirs de l'école. Néanmoins, il fallait s'en méfier, parce qu'ils pouvaient parfois être capricieux et piéger les élèves, ce qui les faisaient arriver en retard. Elle s'arrêta ensuite en plein milieu du couloir dans lequel ils se trouvaient, devant une renfoncement dans le mur en pierre, au-dessus duquel se trouvait la tête d'un homme aux cheveux faits de serpents, qui devait logiquement être Salazar Serpentard. Intrigués, les première année regardèrent la jeune femme, qui prononça haut et fort : "Acromentula !". Sous leurs yeux ébahis, les yeux des serpents et de Salazar Serpentard s'illuminèrent d'une lumière verte incandescente, et le mur du renfoncement se transforma en deux imposantes portes noires, qui s'ouvrirent d'elles-mêmes, dévoilant de ce fait la salle commune de Serpentard.
Une fois à l'intérieur, Gemma se tourna vers eux :
- Notre mot de passe, Acromentula, sera changé dans quinze jours à partir d'aujourd'hui, donc faites bien attention ! Il en sera de même pour le prochain et tous ceux qui suivront après, et ce, jusqu'à la fin de l'année. Oubliez le mot de passe, et vous resterez bloqués à l'extérieur jusqu'à ce que quelqu'un vous ouvre la porte. Pour ce qui est des dortoirs, l'escalier de gauche mène à celui des garçons, celui de droite au dortoir des filles. Il est formellement interdit pour les garçons de se rendre dans le dortoir des filles et inversement, leur dit-elle avec le plus grand sérieux. Si vous vous y aventurez… Eh bien, disons que vous n'apprécierez pas ce qui vous arrivera. L'escalier du dortoir des Gryffondor se transforme en toboggan quand il détecte un garçon qui essaye de se faufiler dans le dortoir des filles. Mais ici, vous êtes à Serpentard. Alors attendez-vous à quelque chose de moins… Plaisant, finit-elle en affichant un sourire sournois, avant de reprendre une expression moins effrayante. Vos affaires ont été déposées dans vos dortoirs, qui sont, en fait, les anciens dortoirs des septième année qui ont été diplômés l'an dernier, qui seront à présent les vôtres jusqu'à la fin de vos études à Poudlard. Il ne vous reste plus qu'à déballer vos affaires et choisir votre lit dans le dortoir. Je vous souhaite une bonne nuit à tous, et vous dis à demain sept heures pour le petit déjeuner. Ne soyez pas en retard.
Sur ces mots, Gemma tourna les talons et prit la direction du dortoir des filles, les laissant à leurs occupations.
Après avoir rejoint leurs dortoirs, puis rangé toutes leurs affaires et avoir terminé les préparatifs nécessaires pour les cours du lendemain, chacun rejoignit son lit, excité et nerveux à l'idée de commencer l'année.
Le lendemain, aux alentours de sept heures, les jumeaux furent rejoints par Blaise, Théodore, et Pansy, dans la salle commune, et tous les cinq, ils quittèrent le dortoir pour aller prendre le petit-déjeuner dans la Grande Salle. Une fois arrivés là-bas, ils constatèrent que seuls quelques professeurs et élèves de Serpentard étaient déjà présents. Ce faisant, le groupe put enfin admirer cette immense pièce, qui l'était déjà la veille, mais il était agréable de pouvoir la contempler sans la myriade d'élèves. Ils s'assirent en bout de table, du côté de la table des professeurs, se servant en viennoiseries, jus de citrouille, et bols de chocolat, et ce fut à la fin de leur repas, vingt minutes plus tard, que les préfets distribuèrent les emplois du temps.
Son emploi du temps en main, Gabriel s'étonna d'une information qu'il y trouva.
- Nous ne sommes que vingt ? C'est bizarre, j'aurais pourtant juré que nous étions au moins le double hier soir ! Fit remarquer Gabriel, un peu perplexe.
- Eh bien, c'est plutôt normal en fait, intervint un élève plus âgé qui se trouvait à côté de lui. Chaque année, environ dix élèves sont envoyés dans chacune des maisons, et pour éviter une surpopulation dans les salles de classe en mettant tous les première année ensemble, les professeurs vous divisent en deux classes de vingt élèves, en associant deux maisons à chaque fois. Ainsi, dans chaque matière vous serez en compagnie d'une des trois maisons restantes, lui expliqua-t-il.
- Ah d'accord ! Merci beaucoup pour le renseignement, euh … commença Gabriel, ne connaissant pas le prénom du garçon.
- Adrian Pucey, se présenta le jeune homme. Je suis en troisième année, et l'un des poursuiveurs de l'équipe de Quidditch de Serpentard, se présenta le jeune homme. J'espère que tu feras partie de l'équipe l'an prochain, juste pour énerver les Gryffondor. C'est déjà incroyable que le Choixpeau t'ait envoyé toi, Harry Potter, chez les Serpentards, alors si jamais tu fais partie de l'équipe de Quidditch dans quelques années, il y aura des étincelles, étant donné que le nom de ton père est inscrit parmi ceux des meilleurs joueurs de Quidditch que l'école ait connus, dans la Salle des Trophées ! Ricana Adrian.
- Ah ! Je vois. Est-ce si étrange que je sois à Serpentard? Demanda Gabriel.
- Oui et non, répondit Adrian. Personne ne peut réellement comprendre le raisonnement du Choixpeau. Personnellement, je t'aurais plus imaginé à Gryffondor : tu as terrassé le Seigneur des Ténèbres alors que tu n'étais qu'un bébé ! Si ce n'est pas la preuve que tu étais censé aller dans cette maison, je ne sais pas ce que c'est ! D'autant plus que, tous les Potter ont été répartis à Gryffondor, et ce, depuis plusieurs générations. Mais bon, il y a un début à tout paraît-il ! Dit Adrian en haussant les épaules.
- Arrête donc d'embêter les p'tits jeunes Pucey ! Le réprimanda un autre élève de Serpentard en donnant une claque à l'arrière de la tête d'Adrian.
- Désolé Capitaine, s'excusa Adrian, grimaçant légèrement de douleur.
- Bienvenue les nouveaux ! Leur dit le nouveau venu. Je suis Marcus Flint, capitaine de l'équipe de Quidditch. Puis-je voir votre emploi du temps qu'on en finisse ?
Gabriel le lui tendit, légèrement perplexe, et regarda son aîné lire son emploi du temps, un léger sourire sadique grandissant aux coins des lèvres de Marcus, au fur et à mesure qu'il découvrait l'emploi du temps des premières années de sa maison.
- Hé, tout le monde ! Les nouveaux ont Défense Contre le Forces du Mal avec les Gryffondor ! Ça va saigner ! Informa Marcus à l'intention de toute la table de Serpentard, provoquant un fou rire général.
- Est-ce un problème que nous soyons avec les Gryffondor ? Demanda Drago, un peu perplexe.
- Au contraire. Les Gryffondors sont des bêtes à sang chaud, ça pimente les cours, ricana un sixième année.
- Oh ! Botanique avec les Poufsouffle ! Vous allez rafler des points facilement ! Chaque année, les préfets de Poufsouffle mettent en garde les premières années contre nous, expliqua Flint. Apparemment, on a la langue un peu trop fourchue et acérée, et les Poufsouffles de première année pleurent souvent à cause de nous, parce qu'on est soi-disant trop durs avec eux, leur dit-il en levant les yeux au ciel, comme si cette simple idée l'exaspérait au plus haut point et qu'il la trouvait particulièrement stupide. Après, Poufsouffle est toujours préférable à Gryffondor, et c'est même dommage que vous partagiez autant de cours avec eux.
- Pourquoi donc ? Demanda Gabriel.
- Ce ne sont pas des personnes à fréquenter sur le long terme. Plus ils grandissent et moins leurs neurones fonctionnent, leur dit Adrian avec un sourire ironique. Après, ce n'est pas contagieux. Du moins, nous l'espérons.
- Merci du conseil, nous ferons attention, leur promit Drago, qui ne souhaitait pas faire connaissance avec les élèves de Gryffondor de toute façon. Un peu trop de Sang-mêlés et de Nés-moldu à son goût dans cette maison.
- Dans tous les cas, assurez en Potions. C'est notre directeur de maison qui enseigne cette matière, et Merlin sait qu'il n'aime pas les fainéants ! Il ne faudrait pas qu'un Gryffondor soit plus fort que vous dans cette matière, les prévint Flint en rendant à Gabriel son emploi du temps, avant de rejoindre les élèves de sa promotion un peu plus loin de l'endroit où se trouvaient Gabriel, Drago et leurs amis.
- Qu'est-ce que vous en pensez les gars ? Demanda Drago à ses amis, voulant connaître leur opinion sur le sujet.
- Tant que les Gryffondor ne nous parlent pas, je ne vois pas pourquoi on devrait leur causer des ennuis. Ils ne sont pas assez intelligents pour qu'on s'intéresse à eux, dit Pansy en haussant les épaules, indifférente face à la situation.
- Un peu déçu, dit Blaise. J'avais repéré de jolies filles lors de la répartition qui sont allées à Gryffondor. Je me contenterai d'apprécier de loin, sourit le basané avant que Pansy ne le frappe sur la tête avec un livre d'au moins six cents pages, lui faisant échapper un cri de douleur peu viril.
- J'espère juste que la Bibliothèque est ouverte entre midi et deux heures, marmonna Théodore, le nez dans un livre.
- Ce n'est pas le sujet Théo ! Dit Drago en levant les yeux au ciel. Enfin bon, armez-vous de courage mes amis, parce que nous commençons cette magnifique journée par Botanique, leur rappela Drago, tout sauf motivé à l'idée d'aller en cours pour parler de plantes.
- Tu plaisantes ! S'exclama Pansy. Non Harry, tu n'as pas le droit d'être content à ce sujet ! Dit Pansy en voyant le visage de Harry s'illuminer à la mention de leur premier cours de l'année. Ce n'est pas parce que tu t'es occupé de l'entretien des plantes de votre manoir lors de ta punition, que tu dois te réjouir à l'idée d'aller les étudier ! Blaise, Théodore, aidez-moi à le raisonner ! S'exclama la jeune fille.
- Je suis d'avis qu'on rate le cours, dit Blaise avec le plus grand sérieux.
- Très bonne idée, surtout pour le premier jour, répondit Théodore, avec sarcasme. Personnellement, je peux t'aider en Botanique Pansy. En plus, il y a un très bon livre qui …
- Je ne veux pas le savoir ! Le coupa l'intéressée en se couvrant les oreilles. Harry, attends-moi ! Je préfère être avec toi qu'avec M. Encyclopédie !
Drago, amusé, la regarda rejoindre son frère qui était parti d'un pas précipité vers la sortie du château afin de rejoindre les serres où ils auraient leur premier cours. Puis, il se retourna vers Blaise et Théodore, et attendit qu'ils aient rassemblé leurs affaires, avant de prendre à leur tour la direction des serres.
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Le premier jour fut difficile pour tout le monde. Les plantes en Botanique semblaient particulièrement aimer la chair humaine, ou alors c'était qu'elles prenaient vraiment plaisir à passer leur temps à essayer d'attraper les élèves ! C'est donc avec joie que notre petit groupe d'amis se dirigea vers la salle de Défense Contre les Forces du Mal. Premiers arrivés, ils attendirent en silence dans le couloir, et furent rejoints quelques minutes plus tard par les élèves de Gryffondor, qui arrivèrent dans un grand brouhaha. La porte de la salle s'ouvrit dans la minute qui suivit, laissant apparaître leur professeur, un homme plutôt chétif semblant avoir la trentaine, vêtu de vêtements plutôt chics, recouverts d'une robe de sorcier violette, auquel était assorti le turban qui lui entourait la tête. Il les invita à entrer dans la pièce d'un mouvement de main, et les élèves prirent place, sortant leur affaires avant de l'écouter.
- B...bonjour les en...enfants. Je s-suis le pro-profess-sseur Qui-Quirell, se présenta-t-il avec un bégaiement plus que prononcé. Aujourd'hui nous n'aurons p-pas besoin des baguettes, je vais plutôt vous expliquer le...e pr-rincipe de cette ma...matière, bégaya-t-il.
Les élèves, ne s'attendant pas à ce bégaiement de la part de leur professeur, faisaient de leur mieux pour ne pas rire, mais force était de constater que cela était déjà cause perdue pour un très grand nombre d'entre eux. Gabriel, essayant de ne pas rire, détourna le regard du professeur Quirell pour se calmer, et vit la jeune fille qu'il avait rencontrée dans le train : Hermione Granger, s'il se souvenait bien. Il faudrait qu'il trouve un moyen pour faire plus ample connaissance avec elle. Hermione leva la tête, et se rendant compte qu'il la regardait, et l'ayant très certainement reconnu elle aussi, elle lui sourit et hocha la tête en guise de salutation. Gabriel en fit de même, et s'étant calmé, il se retourna en direction de leur professeur pour la suite de l'heure.
Le reste de la journée fut intéressant mais leur sembla interminable. En particulier en Histoire de la Magie : bien qu'étant en première année, ils avaient tous entendu parler du professeur Binns, enseignant de cette matière, et qui était réputé pour être un professeur soporifique, ce qui engendrait des notes catastrophiques pour la majorité des élèves. Même Gabriel avait manqué une bonne partie du cours. Il ne leur restait plus qu'une matière avant la fin de la journée, et puisqu'il s'agissait de Potions avec leur parrain, Gabriel se dirigea vers les toilettes pour s'asperger le visage d'eau, histoire de se réveiller, avant de prendre la direction des cachots.
À la sonnerie, les élèves entrèrent dans la salle, qui était vide, et s'installèrent. Ne voyant personne dans la salle de classe, certains se mirent à espérer que leur professeur soit absent, mais moins d'une minute plus tard, Severus Rogue, leur professeur de Potions, et plus communément considéré comme la terreur des cachots, entra dans la salle avec empressement. Avançant jusqu'à atteindre son bureau, il fit volte-face, sa cape s'envolant légèrement à cause du mouvement dans un effet dramatique.
- Vous êtes ici pour apprendre la science subtile et l'art rigoureux de la préparation des potions, leur dit-il d'une voix traînante. Ici, on ne s'amuse pas à agiter des baguettes magiques. Je ne m'attends pas à ce que vous compreniez la beauté d'un chaudron qui bouillonne, ou la délicatesse d'un liquide qui s'insinue dans les veines de l'homme pour le manipuler. Je peux vous apprendre à mettre la gloire en bouteille, à distiller la grandeur, et enfermer la mort dans un flacon. Du moins, ce serait possible si vous n'étiez pas une bande d'incapables n'ayant rien à faire ici. Et bien que nous ayons une célébrité parmi nous, ce n'est pas une raison pour prendre la grosse tête. N'est ce pas, Mr Potter ? Dit-il d'un ton cinglant, en se tournant vers la table où se trouvait Gabriel.
Gabriel se redressa sur sa chaise en entendant son nom d'emprunt être mentionné par son parrain, intrigué par l'animosité qu'il entendait dans sa voix.
- Vous avez l'insolence de venir à mon cours à moitié endormi et en plus, vous avez été envoyé à Serpentard : ma maison, dit-il en s'appuyant sur le bureau du jeune brun. Vous êtes comme votre père : inutile et fainéant, conclut-il d'un ton sec, avant de reprendre ses distances. Ça passera pour cette fois, mais sachez que je vous ai à l'œil Mr Potter.
- Mon père n'était pas un incapable ! Répondit Gabriel sur la défensive, en regardant son professeur dans les yeux. S'il avait réellement été Harry Potter, il n'aurait sans doute pas apprécié que l'on parle de son père ainsi.
- 20 points en moins pour Serpentard ! S'exclama le professeur de Potions. Et estimez-vous heureux que je ne vous envoie pas en retenue, puisque c'est le début de l'année.
Sur ces dernières paroles, Rogue commença son cours, laissant Gabriel à la fois blessé et curieux. Il se demandait ce qu'avait bien pu faire James Potter pour que son parrain le déteste à ce point. Sans qu'il ne le sache, Drago se posait exactement la même question, et se faisait la réflexion que son parrain avait été un peu trop dur dans ses paroles. Le reste du cours se passa dans le plus grand silence à la suite de cette interaction, Gabriel se contentant d'écouter le cours avec attention, et ne pouvant s'empêcher d'éprouver de la sympathie pour Hermione Granger, qui levait sans cesse la main pour répondre aux questions de leur professeur, qui, pour sa part, l'ignorait royalement. Pour une raison que tout le monde ignorait, le professeur Rogue semblait aussi prendre un malin plaisir à enlever un maximum de points aux Gryffondors à chaque faute qu'ils commettaient, même quand celle-ci était minime.
Aux environs de vingt et une heures, les deux frères, ainsi que Blaise, Théodore, et Pansy, décidèrent d'aller se coucher, leurs devoirs étant déjà terminés. Après avoir souhaité une bonne nuit à Pansy, les garçons rejoignirent leur dortoir commun, contents que leur premier jour se soit bien passé dans l'ensemble, bien qu'ils soient aussi très fatigués.
Après quelques jours de cette nouvelle routine, les première année se rendirent compte que s'adapter à ce nouvel environnement et ce nouveau rythme scolaire était plus difficile que prévu, en particulier pour les enfants de Sang-Purs qui avaient certes eu un aperçu de ce qu'ils voyaient en cours pendant leur enfance, mais ces "leçons" avaient été à des heures que leurs parents avaient choisies, et avec des professeurs particuliers. Les Serpentard avaient même remarqué que les Nés-moldu avaient plus de facilité à suivre le rythme.
Seul réel point négatif de l'emploi du temps des Serpentards : le nombre de cours en communs avec les rouges et or. En effet, Gabriel était obligé de côtoyer Ron quasi quotidiennement. Le jeune brun regarda son frère du coin de l'œil, et le vit jeter un regard haineux en direction du Gryffondor en question. Gabriel poussa un long soupir : l'année promettait d'être superbe.
Cela leur demanda encore quelques jours, mais finalement, notre petit groupe prit le rythme de Poudlard. Très rapidement, Drago et Gabriel firent partie du top cinq des meilleurs élèves de leur année à quelques matières près : Hermione Granger, de Gryffondor, les dépassait en Métamorphose et Histoire de la Magie, mais sinon, les jumeaux et Théodore s'en sortaient haut la main. Gabriel rencontrait des difficultés en Potions et Drago en Métamorphose, mais avec l'aide de Théodore, ils arrivaient à avoir de bons résultats. Sur une note moins joyeuse, Ron ne manquait pas une occasion de provoquer Gabriel : dès qu'ils se croisaient dans les couloirs, les insultes jaillissaient, ce qui avait fait connaître la rivalité entre Drago Malefoy, et le plus jeune des Weasley présent à l'école, le jeune blond prenant systématiquement la défense de son frère.
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La fête d'Halloween amena avec elle un événement sans précédent : l'entrée d'un Troll des montagnes dans l'école. Les Serpentard n'apprirent que le lendemain ce qu'il s'était passé dans les toilettes des filles, ainsi que le sauvetage d'Hermione par Ron et deux autres garçons de Gryffondor, Dean Thomas et Seamus Finnigan.
Lors du cours de Potions qui suivit cet événement, les garçons remarquèrent que Severus, contrairement aux leçons précédentes, quittait rarement son bureau qui faisait face aux rangées d'élèves pour observer leur potion. Et quand un élève avait le malheur de faire exploser le contenu de son chaudron, Drago et Gabriel virent la difficulté qu'avait leur parrain à se déplacer. Inquiets pour lui, les jumeaux avaient essayé d'en savoir plus sur cette blessure à la fin du cours, mais leur parrain leur avait assuré que ce n'était rien de grave, et que dans quelques jours, il se porterait comme un charme. Les enfants Malefoy, bien que n'en croyant pas un mot, furent bien obligés de laisser tomber le sujet, le professeur de Potions les menaçant de leur enlever des points s'ils continuaient à poser des questions.
Le dernier cours de la semaine enfin fini, les élèves se dépêchèrent de sortir de la serre pour rejoindre leurs amis et profiter d'un après-midi au grand air. Du côté des Serpentard, Drago et Théodore prirent la direction des cachots pour poser des questions à leur professeur de Potions concernant leur dernier cours, Pansy et Blaise, pour leur part, prirent la direction du parc du château, pour se détendre après ces heures de cours qui leur avaient semblées interminables, tandis que Gabriel se rendait à la bibliothèque pour peaufiner son devoir de Défense contre les forces du mal sur les créatures nocturnes.
Quand il arriva dans la section de la bibliothèque qui leur était consacrée, il tomba sur Hermione, qui semblait être là pour la même raison que lui. Il s'approcha discrètement d'elle, décidé à lui parler, maintenant qu'elle était seule.
- Bonjour, excuse-moi de te déranger, mais... Est-ce que je peux te parler un instant ? Demanda Gabriel, surprenant Hermione qui sursauta, et faillit faire tomber le livre qu'elle avait dans les mains.
- Me parler ? Répéta-t-elle, semblant surprise que le Serpentard lui adresse la parole. Pourquoi tu voudrais me parler ? Je veux dire, je suis une Gryffondor, et... Je passe la plupart de mon temps avec Ron, avec qui tu ne t'entends pas, si je me souviens bien, se justifia-t-elle. Si Ron nous voyait en ce moment… Tu ferais mieux de partir pour retrouver tes amis Serpentard Potter. Ce serait mieux pour nous deux, lui dit-elle, le visage soudain un peu plus pâle, alors qu'elle avait évoqué la possibilité de Ron les voyant discuter, avant de s'en retourner à son livre.
- Hermione, l'appela le garçon aux cheveux sombres d'un ton calme, pour tenter de l'apaiser. Ce n'est pas parce que tu es amie avec Ron que je ne vais pas t'adresser la parole. Tu n'es pas lui. Et… Je suis sûr que si l'on apprenait à se connaître, on pourrait devenir amis, lui dit-il avec un petit sourire.
Hermione le regarda silencieusement pendant quelques secondes, avant de lui rendre son sourire. Gabriel, la sentant plus disposée à l'écouter, s'empressa de lancer un nouveau sujet de conversation, tout en gardant ce ton calme et posé qu'il avait utilisé.
- Est-ce que tu as réussi à trouver quelque chose sur les créatures nocturnes ? Demanda Gabriel.
Le sourire d'Hermione s'élargit, une étincelle semblant s'allumer dans ses yeux à ces mots, et elle s'empressa de lui répondre.
- Bien sûr ! Les créatures nocturnes, comme les loups-garous et les vampires, sont les créatures les plus dangereuses qui existent à cause de leurs pouvoirs. Mais elles ont aussi leurs faiblesses...
Gabriel écouta attentivement ce que lui dit Hermione, soulagé de constater que ce qu'il avait remarqué était vrai : Hermione était toujours prête à aider un élève, si jamais celui-ci avait des difficultés dans une matière.
- ... Je pense que je te dois des excuses, lui dit Hermione, après avoir fini de lui parler de leur sujet de devoir. J'ai pris ce que Ron disait sur toi pour argent comptant, plutôt que de te parler et de me faire ma propre opinion sur toi. Dans un sens j'aurais peut-être dû me douter qu'il mentait à ton sujet. Quand il répond à des questions en classe, c'est généralement parce que je lui ai soufflé la réponse au préalable, et il en récupère tous les mérites. Je sais que ça peut paraître étrange que je reste avec lui en sachant cela, mais j'ai peu d'amis alors... Enfin bref, je suis désolée de t'avoir jugé sans te connaître, lui dit-elle avec une expression contrite.
- Ce n'est rien Hermione, je comprends, lui répondit le garçon aux cheveux de jais, en lui souriant pour la rassurer. Que dirais-tu qu'on se retrouve ici pour discuter et travailler, de temps en temps ? Lui demanda-t-il.
- Avec grand plaisir ! Répondit la jeune fille avec un sourire solaire. Je... commença-t-elle, avant de se faire interrompre.
- Hermione ! L'interpella une fille aux cheveux de jais, à voix basse, qui venait d'apparaître à l'angle de l'étagère. Qu'est-ce qui te prend autant de temps ? L'interrogea la nouvelle arrivée.
- Désolée Liv, j'arrive, lui répondit Hermione. À la prochaine Harry ! Le salua Hermione avant de partir avec son amie.
Gabriel regarda les deux filles s'en aller, sous le regard furieux de Mme Pince, qui avait jugé qu'elles avaient parlé trop fort, heureux d'avoir parler à Hermione.
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À plusieurs centaines de kilomètres de Poudlard, dans le bureau principal du manoir Jedusor, Lord Voldemort assit sur son fauteuil, regardait avec agacement les aiguilles avancer sur le cadran de l'horloge, qui se trouvait au coin de son bureau.
Son invité était en retard.
Enfin, la porte s'ouvrit, laissant entrer la personne tant attendue.
- Je commençais à penser que vous ne viendriez jamais, dit le Lord avec ironie. Alors ? Qu'avez-vous décidé ?
- J'accepte, bien sûr, répondit son invité. À quelques conditions cependant.
- Bien entendu, dit Voldemort. Mais asseyez-vous. Voulez-vous que je vous serve un verre avant que nous ne commencions ? Demanda-t-il.
- Sans façon, merci, lui répondit l'inconnu. Je suis déjà rassasié, lui dit-il, en prenant place face au maître des lieux.
Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !
Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.
N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.
Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !
De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !
Artémia, Elisabeth, et Lilianna.
