Bonjour à vous chers lecteurs,

Nous espérons que vous allez bien, et que l'attente n'a pas été trop longue !

Réponses aux commentaires sur le chapitre précédent :

stormtrooper2 : Coucou. Pas évident pour Gabriel de jouer un rôle au quotidien. Mais en étant à serpentard il peut quand même se relâcher dans l'intimité de sa chambre. Ron est un crétin, et je n'ose imaginer sa réaction quand il va découvrir l'amitié entre Gabriel / harry et hermione. A bientôt.

Bonjour stormtrooper2.

De nouveau, nous sommes ravies de te retrouver à nouveau dans la rubrique des commentaires ! En effet, il n'est pas facile pour Gabriel d'agir en tant que Harry Potter en permanence. Devoir cacher qui il est réellement est extrêmement pesant pour notre jeune héros, malheureusement… Il n'a pas son mot à dire sur la question.

De plus, contrairement à ce que tu pourrais penser, il n'a pas vraiment l'occasion de "se relâcher" comme tu l'as dit, dans son dortoir, puisqu'il le partage avec Blaise, Théodore, mais aussi Vincent Crabbe et Gregory Goyle. Or, aucun de ces quatre garçons ne sont au courant de la véritable identité de notre cher Gabriel, et ne sont pas près de l'être…

En effet. Ron est un crétin ! Et concernant l'amitié entre Harry/Gabriel et Hermione… Même s'il est vrai que la réaction de Ron ne sera certainement pas la meilleure, imagine un peu celle de Drago !

Dans tous les cas, nous te souhaitons de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre pour connaître ton ressenti !

Artémia, Elisabeth et Lilianna.

lololitaoe : " Que fait on si l'un d'eux va à Poufsouffle ?" Finalement le plus grave ne serait pas griffondor XD

Oh quelle déception pour Gabriel suite à la réaction de Ron , soit dit en passant, elle est très ronaldienne.

Hermione semble être moins Miss je sais tout, elle donne l'impression d'être plus réservée. j'aime ce rapprochement entre Harry et elle. J'espère que Ron n'y mettra pas un terme.

Et finalement Quirriel, cache t il quelque chose ?

Bonjour lololitaoe.

Eh bien oui ! À nos yeux, la pire des maisons serait Poufsouffle aux yeux des époux Malefoy ! (pas aux nôtres bien entendu ! On aime les quatre maisons de Poudlard de manière égale !) Si l'on se base sur la réputation de chaque maison, si l'un des jumeaux finissait à Gryffondor, au moins, celui-ci finirait dans une maison ayant du caractère ! Poufsouffle d'un autre côté… Est trop "tendre" et "gentillette" comme maison, du moins du point de vue de Lucius et Narcissa, étant tous deux issus d'une famille de Sang-Pur. Et même si Nymphadora (Dora ou Tonks pour les intimes) a fini à Poufsouffle, et qu'elle est la nièce de Narcissa, rappelons que notre chère Narcissa n'avait et n'a toujours aucune idée de l'existence de cette parente, ayant perdu tout contact avec sa soeur aînée, Andromeda, quand celle-ci a été reniée de la famille Black.

Olala ! Nous avons ADORÉ ta formulation ! "elle est très ronaldienne" ! Nous étions mortes de rire ! Mais nous ne pouvons qu'approuver tes propos, car il est vrai que Ron, au début de cette histoire (et dans l'histoire originelle), n'était pas vraiment un exemple d'ouverture d'esprit ! Mais ne t'inquiète pas ! Notre cher Harry/Gabriel ne va pas s'attarder sur cette réaction désappointée plus que de raison, et va vite passer à autre chose ! ;)

Tu ne sais pas à quel point cela nous ravie d'entendre que Hermione semble moins Miss-je-sais-tout ! Ce changement s'explique sans doute par le fait que, dans cette version, Hermione n'est pas totalement ignorante de l'existence du monde magique. Son amie surnommée Liv (dont tu découvriras le vrai prénom dans le chapitre suivant) lui a appris quelques petites choses le concernant, et même si elle a tout de même dû faire quelques recherches complémentaires sur le monde sorcier, elle n'était pas seule face à cette découverte en recevant sa lettre d'admission à Poudlard. Liv et sa famille ont donc pu l'aider à mieux se préparer à ce qui l'attendait.

De plus, je pense que ce côté Miss-je-sais-tout que la Hermione de l'histoire de J.K. Rowling garde, même après s'être liée d'amitié avec Ron et Harry, est dû au fait que, même si Ron n'aimait pas vraiment ce côté de sa personnalité au début (qui le faisait sans doute se sentir bête, alors qu'il avait grandi dans le monde sorcier), Harry ne lui disait jamais rien puisqu'il était totalement ignorant de ce nouvel univers dans lequel il venait d'être projeté. Or, ici, Harry/Gabriel n'est pas à Gryffondor, et Hermione n'a donc personne autour d'elle à qui apporter ses connaissances. Ron ne supportait pas le côté Je-sais-tout d'Hermione dans l'histoire originelle, nous avons décidé de garder ce côté de sa personnalité (à Ron), et puisque Harry, qui leur servait de "pont" si l'on peut dire, n'est pas là pour faire tampon entre les deux… Eh bien nous avons estimé que pour s'en sortir et ne pas s'attirer le courroux du rouquin, Hermione se censure elle-même. Elle s'oblige à ne pas dévoiler ses connaissances sur le monde sorcier pour ne pas être rembarrée (ce qui, avouons-le, n'est jamais agréable, peu importe de qui vient le commentaire !).

Pour ce qui est du rapprochement Hermione/Harry et la réaction de Ron… Nous ne te dirons rien et te laisserons lire les prochains chapitres ! ;) De même en ce qui concerne Quirrell ! Il ne faudrait pas qu'on vous révèle toute l'histoire de suite voyons ! Ce ne serait plus drôle ! (non, on n'aime pas du tout vous torturer en attendant les prochains chapitres… Pas du tout ! XD )

Nous te souhaitons de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre pour connaître ton opinion !

Artémia, Elisabeth et Lilianna

Sans plus attendre, voici le chapitre 5. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et on se retrouve en bas !

Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.


Chapitre 5

Après s'être servi un verre, Voldemort retourna s'asseoir dans son fauteuil face à son invité. Son verre à la main, il entama la conversation.

- Je vous en prie, mettez-vous à votre aise ! L'anonymat n'étant pas nécessaire, votre cape vous gênera plus qu'autre chose, dit le Lord avec un sourire engageant, son regard se dirigeant cependant à intervalle régulier vers l'entrée de la pièce, où la porte était restée entrouverte sur le couloir sombre. J'apprécierai néanmoins que la personne qui vous accompagne se joigne à nous. Il serait d'ailleurs judicieux de me la présenter, puisque nous étions censés n'être que deux pour cette rencontre, fit remarquer le Mage Noir, le regard rivé sur la porte, tandis que son invité lui lançait un regard impressionné.

- Vous l'aviez donc remarquée ? S'étonna l'homme. Impressionnant pour un humain. Sophie, approche s'il te plaît ! Appela-t-il, laissant tomber sa cape, révélant un homme aux cheveux noirs, ne semblant pas dépasser la trentaine.

À peine avait-il prononcé ces mots qu'une jeune fille apparaissait à ses côtés. Elle était grande et mince, avec de longs cheveux ondulés couleur de jais, la peau très pâle, et ses yeux, couleur noisette, regardaient Voldemort avec un air calculateur. Les traits de son visage ressemblaient comme deux gouttes d'eau à ceux de l'invité du Lord : la seule différence entre les deux étant la couleur de leurs yeux, ceux de l'homme étant bleus.

- Je vous présente ma fille : Sophie Akantha, lui dit l'homme. Elle souhaitait m'accompagner afin de vous rencontrer. Elle a une requête à vous soumettre, expliqua-t-il.

- Nous verrons cela plus tard, dit Voldemort, balayant l'air de la main en signe d'indifférence. Nous sommes ici pour discuter de la proposition que je vous ai faite.

- Proposition que j'accepte au nom du clan Akantha, dit l'homme aux cheveux de jais. Vous êtes bien le seul à faire quelque chose pour les créatures magiques au Ministère. Mon clan accepte de vous suivre et de vous donner une force militaire, en accord avec les termes du contrat. En échange, nous voulons la garantie que vous assurerez notre sécurité contre ceux qui pourraient nous nuire, dit l'homme avec sérieux.

- Cela est dans mes cordes, dit le Seigneur des Ténèbres. Combien de soldats pouvez-vous m'envoyer ?

- Un quart de mon armée, répondit son invité.

- Voyons, vous, Dimitri Akantha, un puissant vampire, va juste me donner un quart de sa force militaire ? S'étonna le Lord.

- Nous avons connu une période assez difficile il y a quelques mois, quand un groupe d'humains non-sorciers a découvert notre existence. En conséquence, nous avons dû partir nous installer ailleurs, mais le Ministère, après avoir effacé la mémoire de ces humains, a envoyé ses Aurors à notre poursuite. Nous avons subi de lourdes pertes, et de ce fait, le nombre de nos soldats a drastiquement diminué. Si vous souhaitez plus d'hommes, vous devrez attendre plusieurs décennies avant d'être satisfait, expliqua Dimitri, avec une certaine ironie.

- Un petit nombre de vampires n'est-il donc pas suffisant pour protéger votre clan ? Interrogea Voldemort. Au vu des histoires qui circulent sur votre espèce, j'étais persuadé que notre partenariat m'offrirait un peu plus qu'une poignée d'hommes.

- Sachez Monsieur, qu'outre le fait que nous soyons des vampires, si les nôtres se trouvaient en difficulté, il serait logique que nous gardions la majorité de notre armée pour nous protéger de nos adversaires. Et ce, même si nous avons votre "soutien", déclara Sophie, froissée par le commentaire du Seigneur des Ténèbres.

- Sophie ! Reste à ta place ! La réprimanda Dimitri.

- Je n'apprécie que très moyennement de me faire ainsi agresser dans ma propre demeure, dit le Lord d'une voix bien trop mielleuse pour les mots qui sortaient de sa bouche. En particulier par quelqu'un qui n'était pas censé participer à cette réunion. Il serait dommage que celle-ci soit abrégée à cause de remarques impertinentes, continua-t-il de cette même voix mielleuse, en sortant sa baguette magique pour la poser presque indifféremment sur la table à côté de lui.

Tom sourit avec malice en voyant Dimitri se tendre sur sa chaise, le leader vampire ayant très bien compris la menace sous-entendue dans ce simple geste. Ne prêtant plus attention au père, le Seigneur des Ténèbres reporta son regard sur la fille de celui-ci.

- Enfin bon, revenons à nos hiboux. Que vouliez-vous me demander jeune demoiselle ? demanda-t-il. J'ose espérer que ce n'est pas un problème que quelqu'un de votre âge ne puisse résoudre.

La jeune fille fronça les sourcils et pinça les lèvres face à cette remarque, mais décidant d'en faire abstraction, répondit d'une voix calme.

- Comme vous le savez, dans la grande majorité des écoles de sorcellerie du monde, les créatures nocturnes sont interdites et n'ont pas le droit d'y étudier. En tant que créatures de la nuit, nous-même nous savons à quel point les Accords sont pointilleux sur ce sujet. Après tout, il est de notoriété publique qu'il nous est difficile, pour nous vampires, de ne pas sauter à la gorge du premier venu, dit Sophie en levant les yeux au ciel, clairement exaspérée par ce stéréotype. Mais le fait est… Le fait est que je possède des dons magiques. Mes parents et moi ignorons pourquoi, et je ne peux la contrôler seule, dit-elle après avoir lancé un regard à son père. Je crée de plus en plus d'incidents, et j'ai même failli tuer quelqu'un il y a deux jours. J'ai besoin d'apprendre à contrôler cette magie, ne serait-ce que pour protéger les miens, de moi-même ou de ce qui nous menace, expliqua-t-elle, une lueur déterminée dans le regard. Et Poudlard me semble être un bon endroit, conclut-elle. Lancer une procédure au Ministère prendrait trop de temps, c'est pourquoi je me tourne vers vous, et vous demande de faire pression auprès du Comité de direction pour que je puisse intégrer Poudlard.

- Pourquoi vous aiderais-je ? demanda Voldemort avec un air d'indifférence face à la situation dans laquelle se trouvait la jeune fille. Vous l'avez dit vous-même. Même en utilisant ma position en tant que Conseiller pour faire pression sur la direction, rien ne dit que vous serez acceptée à Poudlard. Le simple fait que vous ne soyez pas humaine serait un contre-argument de poids pour eux, conclut-il.

- Eh bien… J'ai eu vent de l'existence de votre protégé, répondit Sophie, dont les lèvres s'étirèrent en un petit sourire satisfait en voyant le Lord plisser les lèvres de mécontentement. Beaucoup de rumeurs circulent le concernant. Le Garçon-Qui-a-Survécu ? Ce serait dommage qu'il lui arrive malheur, dit-t-elle avec désinvolture, sachant qu'elle venait d'avoir gain de cause, rien qu'à la réaction du Seigneur des Ténèbres.

- Vous êtes bien renseignée pour une enfant de votre âge, fit remarquer Voldemort faisant disparaître sa baguette dans l'une des poches de sa robe de sorcier, avant de croiser les mains sur son bureau, accordant son entière attention à la jeune vampire. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous intégriez Poudlard dans les plus brefs délais. Je pense même savoir qui serait disposé à me rendre ce service. Vous faire intégrer en tant qu'assistante sera le plus simple je pense, pour commencer. Si vous vous comportez de manière exemplaire pendant cette... "période d'essai" dirons-nous, il nous suffira de vous transférer parmi les élèves. En échange de ce service que je vous rends, je ne vous demande qu'une chose : garder un œil sur Harry Potter, dit-il d'un ton qui n'acceptait aucun refus.

- En tant que proie ? Demanda la vampire.

- Non, répondit le Seigneur des Ténèbres, légèrement amusé par la suggestion. Vous devrez le protéger à tout prix. Cet enfant est, comme vous le savez déjà, très important pour la communauté magique. Il est encore très naïf, et sa réputation fait qu'il aura dans le futur un poids considérable au sein de la société sorcière. Par conséquent, il ne faudrait pas qu'il se retrouve influencé par les mauvaises personnes, expliqua-t-il. Votre mission sera de le surveiller à tout moment, en toute discrétion cependant. S'il advenait que vous deveniez amis, ce qui serait idéal, il vous serait plus facile de remplir cette tâche.

- Pourquoi devrais-je me lier à un humain ? demanda Sophie, une expression de dégoût sur le visage. Ils sont faibles.

Voldemort lui offrit un sourire indulgent, alors que Dimitri posait une main sur l'épaule de sa fille, lui faisant comprendre qu'elle en avait assez dit.

- Ma fille fera ce que vous lui demanderez, répondit Dimitri à la place de sa fille. Excusez la pour son impolitesse, elle est à un âge où l'on ne sait pas retenir ses mots.

- Ce n'est rien, dit le Lord, gardant son sourire. Nous avons tous été jeunes un jour, et savons qu'il n'est point aisé de participer à une conversation d'adultes à cet âge. Dans tous les cas, j'attends de vous un rapport détaillé toutes les semaines, mademoiselle.

- Entendu, répondit Sophie.

- Merci de nous avoir reçus, dit Dimitri. J'espère que notre partenariat se fera sans accroc.

- Je l'espère aussi, répondit Voldemort, en se levant pour serrer la main du chef de clan en conclusion de leur entrevue. Sophie, je vous enverrai un hibou avec tout ce qu'il vous faudra pour intégrer à Poudlard.

Les deux vampires hochèrent la tête en signe d'assentiment, puis quittèrent la pièce. Le Lord Noir resta un moment silencieux en repensant au comportement impertinent de la jeune vampire, avant de se lever et quitter à son tour le bureau. S'il continuait sur cette lancée, il ne ferait qu'une bouchée de l'ordre du Phœnix.

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À Poudlard, les premières neiges étant tombées, la grande majorité des élèves passait la plupart de leur temps à l'extérieur, ne pouvant résister à l'appel d'une bonne bataille de boules de neige, entre deux devoirs à rendre. Pour sa part, Gabriel se rendait le plus souvent possible à la bibliothèque, pour y retrouver Hermione avec qui il discutait de tout et de rien. Hermione étant une Née-moldue, Gabriel avait préféré ne pas faire part à Drago de leur amitié naissante, ne connaissant que trop bien la façon dont les Sang-Purs les considéraient. Combien de fois avaient-ils entendu leur père dire que l'arrivée des Nés-moldus et des Sang-Mêlés dans la société sorcière, causait préjudice à celle-ci, ne faisant que la polluer encore plus ?

À son grand dam, Gabriel avait un frère plus que perspicace, et il savait que tôt ou tard, Drago finirait par découvrir la vérité. Comme disait le proverbe : "Toutes les bonnes choses ont une fin". Alors que Gabriel se préparait à aller rejoindre Hermione, Drago entra dans le dortoir, et fut surpris de voir son frère en train de rassembler ses affaires, pour partir il ne savait où.

- Où est-ce que tu vas Ga- euh, Harry ? Demanda Drago, se corrigeant en remarquant que Théodore était assis sur son lit en train de lire un livre.

- Euh… Je me rends aux serres pour terminer le compte-rendu sur les plantes que Mme Chourave nous a demandé d'étudier, mentit Gabriel tout en rassemblant ses affaires.

- D'accord… Fais attention aux plantes carnivores, l'avertit son frère, son front légèrement plissé de perplexité, ne se souvenant pas de ce devoir à rendre.

- T'inquiète, je ferai attention, le rassura Gabriel avec un sourire, avant de sortir de la chambre d'un pas pressé.

Drago regarda son frère partir comme une flèche, toujours confus concernant l'existence de ce devoir de Botanique, avant d'entendre Théodore pouffer de rire derrière lui. Le jeune Malefoy se retourna pour faire face à son ami, et vit que celui-ci le regardait avec un sourire amusé.

- Qu'est-ce qui te fait rire ? Demanda Drago, les sourcils froncés face à l'amusement du brun.

- C'est fou comme tu peux être crédule quand il s'agit de Harry, répondit Théodore, en secouant la tête en signe d'incrédulité.

- De quoi tu parles ? L'interrogea le blond, perplexe.

- Drago, dit Théodore, pince sans rire. On n'a pas de devoir à rendre en Botanique.

Les deux garçons restèrent quelques instants à se regarder dans le blanc des yeux en silence, avant que Drago ne demande :

- Tu en es sûr ?

Théodore regarda son ami avec une expression stoïque, avant de hausser un unique sourcil, l'air de dire : " C'est à moi que tu poses cette question ? ". Ayant compris le message implicite, le jeune Malefoy l'interrogea à nouveau.

- Mais alors… Où est-ce qu'il est parti ?

Théodore se contenta de hausser les épaules, indiquant qu'il n'en avait aucune idée, avant de s'en retourner à son livre.

Drago se retourna en direction de la porte, se demandant où était parti son frère... Après réflexion, il décida de partir à sa recherche.

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Après avoir quitté les cachots, Gabriel s'empressa d'aller rejoindre Hermione à la bibliothèque, la retrouvant attablée à l'un des bureaux installés près du mur, parmi les derniers rayonnages de la bibliothèque. Ils discutaient depuis maintenant quinze bonnes minutes tout en faisant leurs devoirs, quand une voix bien connue de Gabriel retentit au bout des étagères.

- Alors mon cher frère ? C'était bien l'étude des plantes dans la serre de Botanique ? Demanda Drago d'une voix glaciale, gardant cependant un volume assez bas pour ne pas attirer l'attention de Mme Pince ou des autres élèves.

Alors même qu'il prononçait ces mots, les yeux de Drago ne regardaient pas son frère, mais la personne assise en face de celui-ci.

Elle était de toute évidence à Gryffondor. Et si sa cravate rouge et or n'avait pas été un indice suffisant, le simple fait de se souvenir qu'il l'avait vue assez souvent en compagnie de Weasley, aurait fini de lui rafraîchir la mémoire.

Après avoir lancé un dernier regard noir en direction de la jeune fille, qui le regardait avec méfiance pour sa part, il reporta son attention sur son frère qui était resté tétanisé, ne sachant comment réagir face au ton qu'avait employé Drago.

- Bah alors ? Tu as perdu ta langue ? Demanda-t-il, une légère note de sarcasme dans la voix.

Voyant dans sa vision périphérique la Gryffondor ouvrir la bouche, sans doute pour lui répondre, il l'interrompit d'un geste sec de la main, lui signalant de se taire.

- Ce n'est pas à toi que je parle Miss-je-sais-tout. C'est entre mon frère et moi.

- Drago ! Réagit enfin Gabriel en entendant la manière dont son jumeau parlait à son amie. Ne lui parle pas comme ça ! Hermione ne t'as rien fait. Et à moi non plus d'ailleurs. Son but n'est pas de me blesser, parce que contrairement à ce que tu pourrais penser, Ron et elle ne sont pas amis, dit Gabriel d'un ton ferme, défendant son amie, et essayant de calmer son frère.

Drago jeta un rapide coup d'œil en direction d'Hermione, qui le regardait avec défi, avant de se tourner à nouveau vers son frère.

- Pourquoi tu me l'as caché ? L'interrogea le blond avec un visage impassible.

- Parce que je savais que ni toi, ni nos parents, n'auraient accepté que je fraternise avec une Née-moldue, qui est, en plus de cela, une Gryffondor, répondit le garçon aux cheveux de jais avec conviction, s'efforçant de garder son regard sur son frère, et de ne pas regarder la réaction d'Hermione à ces mots qu'il savait blessants.

Drago resta silencieux, et prenant cela pour une invitation à continuer, Gabriel lui soumit l'idée qui le travaillait depuis quelques temps déjà, et dont il savait que Drago rechignerait à accepter.

- Et je suis sûr que si tu apprenais à la connaître, tu finirais par l'apprécier.

Drago resta encore quelques instants silencieux, avant de soupirer et se retourner vers Hermione.

- Je te préviens, je ne te fais pas confiance, lui dit Drago. Tu as dit à Harry que tu détestes Ron, mais j'attendrai de le constater par moi-même avant de le croire. Ne te méprends pas. Je ne t'apprécie pas le moins du monde, mais je vais faire un effort pour Harry. Par contre, si tu lui fais du mal, sois sûre que je n'aurai aucuns scrupules à te le faire payer, déclara le jeune Malefoy avec le plus grand sérieux.

- Je n'en attendais pas moins de toi, répondit Hermione d'un ton sec, ses yeux plissés d'une colère contenue. Mais juste pour info...

Sur ces mots, Hermione se leva de sa chaise et s'avança en direction du blond pour s'arrêter juste devant lui, avant de le regarder dans les yeux avec un air de défi, gardant le dos droit et la tête bien haute.

- Sache que je ne blesserai jamais Harry, dit-elle d'une voix ferme.

Elle prit ensuite une grande inspiration, avant d'afficher un sourire narquois et de continuer :

- Et si tu m'attaques, sache aussi que je te rendrai coup pour coup.

Gabriel les regarda se toiser du regard, se faisant la réflexion que cela s'était mieux passé que ce qu'il avait pu imaginer.

Les jours suivants la confrontation, Gabriel, comme à son habitude, partait retrouver Hermione à la bibliothèque le soir venu, la seule différence étant qu'il était à présent accompagné de Drago.

De toute évidence, son frère ne faisait pas encore confiance à Hermione…

La jeune brune, de son côté, était forcée de faire bonne figure en face de Ron pour ne pas éveiller les soupçons. À l'inverse, elle avait dit aux deux Serpentard avoir confié à sa meilleure amie, Olivia, que c'était eux qu'elle rejoignait tous les soirs. Les jumeaux avaient été très surpris en apprenant qu'Olivia couvrait Hermione quand Ron demandait après elle quand Hermione n'était pas là.

Le premier cours du lundi de la semaine suivante fut calme, tout le monde n'étant pas encore tout à fait éveillé. Quand ils arrivèrent dans la salle de Défense Contre les Forces du Mal, les élèves se sentirent presque immédiatement assaillis par un sentiment de malaise et d'oppression. Une aura, dont ils ne connaissaient ni la nature, ni la provenance, semblait régner en maître dans la pièce. Alors qu'ils prenaient place, Gabriel ne put s'empêcher de remarquer que cette étrange atmosphère ne laissait personne indifférent : même Théodore s'était mis à tapoter son bureau avec son index dans un geste nerveux. Ils attendirent encore deux minutes avant que leur professeur n'apparaisse, accompagné d'une fille qui semblait avoir leur âge, et qui scrutait la salle, une étrange lueur dans le regard.

- Bo-bonjour à t-tous, les accueillit le professeur Quirell. Je vous p-présente mon a-assistante : S-Sophie Akantha.

Les élèves, concentrés qu'ils étaient sur l'assistante de leur professeur, ne prêtèrent pas attention au bégaiement de celui-ci. Il étaient tous pour le moins perplexes et intrigués par cette nouvelle venue, qu'ils trouvaient bien trop jeune pour être assistante d'un professeur, d'autant plus en Défense Contre les Forces du Mal. D'ordinaire, les personnes qui enseignaient cette matières étaient des sorciers ou sorcières ayant lutté contre les forces obscures pendant de nombreuses années. Quelles compétences pouvait-elle donc posséder pour avoir obtenu ce poste ?

Les présentations faites, le cours débuta, Sophie prenant la parole :

- Le professeur Quirrell m'a dit que vous travaillez sur les créatures nocturnes en ce moment, et que vous avez passé les dernières séances à parler des loups-garous, plus communément appelés lycans. Eh bien aujourd'hui nous allons parler d'autres créatures de cette famille que sont les créatures nocturnes : les vampires. Ils font partie des créatures les plus dangereuses qui existent : un groupe de vampires est redoutable, mais n'allez pas penser qu'un vampire isolé sera facile à affronter. Ils vivent le plus souvent en clans, puisqu'ils trouvent leur force dans leur nombre. Ne soyez pas dupes : les vampires sont imprévisibles. Leurs stratégies d'attaque sont diverses et variées, allant du simple combat physique, au fait de vous charmer pour vous vider de votre sang. La magie ne vous permettra pas de les tuer, néanmoins, avec certains sorts d'attaque que vous apprendrez dans les années à venir, vous serez capables de les neutraliser. Ils sont immortels, mais pas invincibles : si l'on touche un de leurs points faibles, en utilisant la bonne stratégie d'attaque et les bons outils, ils peuvent, à terme, succomber à leurs blessures. S'il y a quelque chose que vous devez retenir, c'est que attaquer un vampire est extrêmement dangereux, voire même déconseillé. C'est pour cela que nous commencerons les duels après les vacances de Noël : toutes stratégies de défense et d'attaque seront autorisées.

Hermione et Olivia échangèrent un regard, légèrement paniquées : le semestre était presque terminé, et ils n'avaient appris aucun sortilège jusqu'à présent ! Les deux filles prirent donc la décision de se rendre à la bibliothèque le plus tôt possible, pour rechercher des sorts d'attaque et de défense, sachant pertinemment que ce ne serait pas le cas de la majorité des autres élèves de la classe. Ces duels allaient être un massacre !

Rester concentrés pour les autres cours de la journée fut difficile pour les Gryffondor et Serpentard de première année, accaparés qu'ils étaient par la perspective des duels après les vacances de Noël. Le jour suivant, Gryffondors et Serpentards étaient excités comme des lutins de Cornouailles, puisqu'ils allaient voler sur un balai pour la première fois de l'année.

Mme Bibine arriva avec les balais, et une grande malle, d'une taille similaire à celles qui se trouvaient dans leurs dortoirs, qui bougeait à intervalle régulier une fois posée au sol.

- Bonjour les enfants ! Les salua Mme Bibine en passant entre les deux rangées d'élèves qui se faisaient face. Vous avez eu assez de théorie, alors passons tout de suite à la pratique. Mettez vous à droite de votre balai, et dites : « Debout ! ».

- Debout ! S'exclamèrent les élèves, la main ouverte au-dessus du balais.

À la première tentative, seuls Gabriel et Drago réussirent à attraper leur balai. Hermione réussit au bout du troisième essai, puis se mit à encourager Olivia, dont le balai s'élevait centimètre par centimètre. Les jumeaux faisaient de même auprès de Pansy, Blaise, et Théodore, qui finirent par attraper leur balai en même temps que Olivia. Ron, pour sa part, mit plus de temps : son balai étant plus enclin à lui rentrer dans le nez, qu'à venir dans sa main. Une fois l'exercice réalisé, Mme Bibine donna la suite des instructions :

- Très bien. À présent, enfourchez votre balai. Pour vous élever, remontez le manche, et si vous voulez descendre, il vous suffit de le baisser. Pour tourner, penchez-vous légèrement dans la direction que vous souhaitez prendre. Bien, au coup de sifflet, vous vous élèverez.

Le coup de sifflet retentit, et les élèves allaient s'élancer quand ils entendirent un cri. Neville Longdubat était en train de s'élever dans les airs, mais ne semblait pas être la cause de ce fait.

- Mr Longdubat, veuillez descendre s'il vous plaît ! S'exclama leur professeur.

- Comment fait-on pour descendre ?! Paniqua-t-il avant de perdre le contrôle de son balai, et partir en direction du château.

Mme Bibine et le reste des élèves le regardèrent prendre de l'altitude avec appréhension, faire au moins deux tours dans la cour et longer les remparts, avant de descendre en piqué pour s'arrêter au ras du sol, puis de prendre la direction du groupe que formaient ses camarades et son professeur. Celle-ci sortit sa baguette dans l'espoir de pouvoir arrêter Neville, mais faute de temps, dut s'écarter précipitamment de son chemin pour le laisser passer. Les élèves l'imitèrent pour ne pas être heurtés par le pauvre Gryffondor, qui rejoignit la cour attenante à leur espace d'entraînement en passant par une arcade, disparaissant ainsi de leur vue. Une fois dans la cour, il retourna dans les airs, le balai prenant la direction du château, et se cognant aux murs, comme s'il essayait de faire descendre Neville, pour finir par remonter dans les airs et s'en aller, alors que Neville restait suspendu à la lance d'une statue, retenu par la capuche de sa cape.

C'est ainsi que le découvrirent Mme Bibine et le reste de la classe : suspendu à dix mètres de hauteur, accroché à une statue. Mme Bibine demanda à Neville de garder son calme, lui assurant qu'elle venait le chercher, mais alors qu'elle finissait sa phrase, le tissu de la cape du Gryffondor se rompit, faisant chuter Neville vers la prochaine statue qui se situait six mètres plus bas. Le groupe retint son souffle pendant la chute de Neville, le relâchant quand il fut de nouveau accroché. Mais c'était sans compter sur l'état fragile de sa cape et la vitesse de sa chute, qui firent que Neville perdit le vêtement en rebondissant à son deuxième accrochage, terminant sa chute allongé sur le sol.

Mme Bibine se précipita vers lui, et constata avec soulagement qu'il n'avait rien de grave, à l'exception d'un poignet cassé. Elle l'aida à se redresser en tenant délicatement son bras, avant de se tourner vers les autres élèves.

- J'amène Mr Londubat à l'infirmerie. Pendant ce temps, vous restez tous au sol. Si jamais je vois un seul balai dans les airs, son propriétaire peut être assuré qu'il sera renvoyé de Poudlard ! les avertit-elle en se dirigeant vers l'infirmerie.

Les élèves regardèrent leur professeur et Neville disparaître de la cour : les Gryffondor inquiets pour leur ami, et les Serpentard discutant de l'impressionnante "prouesse" du garçon. Drago, Gabriel, Blaise, Pansy, et Théodore s'étaient même éloignés de leurs camarades pour en discuter. Pansy blâmait la qualité du tissu de la cape pour avoir provoqué une chute aussi rapide, Théodore, quant à lui, essayait de diagnostiquer l'état du poignet de Neville et d'estimer le temps qu'il lui faudrait pour guérir, alors que Blaise s'amusait à ajouter des détails morbides aux suppositions du brun, sous le regard blasé des jumeaux.

Hermione, de son côté, discutait de l'accident avec Olivia, et lui confia qu'elle avait vu Neville mettre le Rapel'tout que sa grand-mère lui avait offert quelques jours auparavant, dans la poche de sa cape, et qu'avec sa chute, il y avait de fortes chances que l'objet soit tombé. Après un moment de réflexion, la brune demanda à son amie de l'attendre une seconde, le temps qu'elle aille parler aux Serpentards. Olivia lui lança un regard légèrement inquiet, et lui demanda si elle était sûre de ce qu'elle faisait. Hermione lui répondit par l'affirmative, puis se dirigea vers le groupe des cinq Serpentards.

- Bonjour, les salua-t-elle tous, avant de se tourner vers Drago et Gabriel pour ce qui allait suivre, sous les regards surpris et perplexes de Pansy et Blaise, et celui illuminé de Théodore, qui venait de comprendre la raison pour laquelle leurs deux amis allaient à la bibliothèque ces dernières semaines. Neville a reçu un Rapel'tout de la part de sa grand-mère il y a peu, et j'ignore s'il l'a toujours sur lui. Elle est tout ce qu'il lui reste de sa famille, et je sais que Neville ne supportera pas de perdre un objet aussi précieux, du coup, je voulais savoir si vous l'aviez vu.

Les deux frères échangèrent un regard. Certes, ils avaient sympathisé avec Hermione, mais de là à aider Neville… Drago grimaça à l'idée, et détourna les yeux du regard inquiet d'Hermione pour éviter de culpabiliser. Gabriel, pour sa part, réfléchit pendant quelques instants, avant de relever la tête et de demander :

- C'était une boule contenant de la fumée, non ?

- Oui, c'est ça ! Tu l'as vu ? Demanda-t-elle.

- Oui, au niveau de la deuxième statue à laquelle était accroché Neville, dit-il en se dirigeant vers le lieu indiqué, suivi d'Hermione.

Drago les regarda partir, légèrement alarmé, et demanda aux autres Serpentards de rester ici et de les prévenir si jamais Mme Bibine revenait, avant de rattraper Hermione et son frère. Olivia quant à elle, regarda son amie partir en compagnie de deux Serpentard avec de grands yeux écarquillés, ne sachant pas si elle devait intervenir. Aucun d'eux ne remarqua Ron se mettre à les suivre à son tour, ayant observé tout cet échange de loin.

Arrivé au niveau de la statue, Gabriel scruta du regard les alentours, avant de tendre le bras et de s'exclamer :

- Là ! Sur la gargouille la plus à gauche ! Il est de couleur rouge, dit-il, en pointant ladite gargouille du doigt.

- Oui, je le vois ! Dit Hermione. Mais comment fait-on pour le récupérer ? Demanda-t-elle.

- Le mieux serait d'aller le chercher, répondit Drago, parlant pour la première fois.

- Et comment ? Répéta Hermione

- Je vais le chercher, déclara Gabriel.

- Harry, tu ne peux pas faire ça ! S'exclama Hermione, horrifiée. Je te rappelle que tu ne sais pas voler, et que tu risques d'être renvoyé !

Gabriel regarda Drago qui haussa des épaules, lui indiquant qu'il faisait bien ce qu'il voulait. Gabriel prit donc son courage à deux mains, et enfourcha son balai, prit une impulsion, et se dirigea vers le Rapel'tout de Neville. Il était à quelques mètres de sa cible quand il entendit Drago crier son prénom. Gabriel se retourna juste à temps pour voir un sortilège qui venait dans sa direction. Il l'évita de justesse, et regardant au sol, vit Ron et d'autres Gryffondors en train de se disputer avec Hermione et son frère. Il s'apprêtait à descendre pour les rejoindre, quand il entendit le bruit d'une explosion qui le fit se retourner aussi sec : le sortilège avait atteint une gargouille, qui venait d'exploser, éjectant le Rapel'tout vers la tour d'en face. Gabriel s'éloigna le plus rapidement possible afin d'éviter les débris dus à l'explosion, puis, voyant que la petite sphère rouge allait briser l'une des fenêtres de la tour, il prit de la vitesse et l'attrapa in extremis, à quelques centimètres de la fenêtre. Fier de lui, le garçon aux cheveux de jais afficha un immense sourire, avant de s'en retourner vers ses camarades de classe.

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De l'autre côté de la fenêtre, le professeur McGonagall regarda bouché-bée le jeune Potter exécuter une dangereuse pirouette pour récupérer un objet semblable à une balle. La directrice de la maison Gryffondor quitta son siège pour s'approcher de la fenêtre, et observa son élève redescendre au sol, tenant dans sa main ce qu'elle reconnaissait à présent comme étant un Rapel'tout. Elle hocha la tête avec un petit bruit d'approbation, impressionnée par la performance du jeune Serpentard, avant de se retourner pour faire face au professeur Rogue, qui avait lui aussi assisté à toute la scène. Ils s'étaient retrouvés dans son bureau pour parler du comportement puéril de leurs élèves respectifs, mais il semblerait qu'ils devraient remettre cette conversation à plus tard.

- J'imagine qu'il s'agit de leur premier cours avec Rolanda, dit-elle amusée.

- Sans aucun doute…, répondit Severus. Vu la chute et le stupéfiant parcours de Longdubat, elle a dû l'accompagner à l'infirmerie, dit-il en regardant son filleul rejoindre ses camarades.

- On peut dire qu'il a hérité des talents de James, commenta McGonagall. Je crois me souvenir que votre attrapeur s'est blessé à l'entraînement.

Severus se tourna vers elle à cette remarque, se demandant s'il avait bien compris ce qu'elle était implicitement en train de dire.

- Pour l'amour de Morgane Severus, allez le présenter à Mr Flint ! Il est indéniable qu'il pourrait être un atout précieux pour votre équipe de Quidditch ! S'exclama McGonagall. De plus, il est impensable de commencer cette année sans un match entre Gryffondor et Serpentard !

- Minerva, dois-je vous rappeler que Potter n'est qu'en première année ? Fit remarquer le maître des Potions.

- Si c'est tout ce qui vous retient, je suis sûre de pouvoir convaincre Albus de faire une exception, argumenta-t-elle.

- Dans ce cas, préparez-vous à perdre Minerva, dit Severus avec sérieux, avant de quitter le bureau de McGonagall, le visage neutre de toute expression, le professeur de Métamorphose se mettant à rire à cette réplique pompeuse.

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Gabriel atterrit sur le sol, acclamé par toute la classe, y compris les Gryffondors. Malheureusement, leur joie se tarit quand ils virent arriver leur professeur de Potions, un sourire sadique aux lèvres.

- Mr Potter, veuillez me suivre s'il vous plaît, intima-t-il.

Gabriel soupira, avant de le suivre l'air résigné. En tant que Harry Potter, son parrain ne lui apporterait aucune aide. Sa scolarité aurait été de courte durée.

-Severus Rogue avançait à pas rapides, et à la grande surprise de Gabriel, ils se dirigeaient vers les cachots. Ils parcoururent les couloirs, et arrivèrent devant le dortoir des Serpentards. Une fois dans la salle commune, Severus lui demanda d'attendre avant de se diriger vers l'escalier menant aux dortoirs des garçons. Gabriel attendit quelques minutes avant de le voir revenir avec un élève qui ne lui était pas inconnu : Marcus Flint, le capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard. Gabriel regarda son parrain sans comprendre, mais celui-ci s'était déjà retourné vers le garçon de sixième année.

- Alors Mr Flint, comment se porte notre attrapeur ? Interrogea le professeur.

- Mal, répondit Marcus. Il m'a donné sa démission dans la matinée. Bien que Mme Pomfresh ait encore une fois fait des miracles, il a été tellement traumatisé par les circonstances de sa blessure, qu'il refuse de remonter sur un balai. Nous sommes donc sans attrapeur, et notre premier match est dans une semaine, résuma Marcus d'un ton agacé.

- Eh bien, je pense que Potter pourrait être l'homme de la situation, déclara son directeur de maison.

- Vraiment ? S'étonna-t-il, avant de porter son regard sur le jeune garçon, le considérant avec plus d'attention.

Puis il reprit en se retournant vers son professeur :

- Pourquoi pas. Mais les Potter ne sont-ils pas réputés pour leur myopie ? Cela ne sera-t-il pas un problème s'il devient attrapeur ? Demanda-t-il.

- Pas du tout, répondit directement Gabriel. Mes parents m'ont fait consulter un médicomage pour corriger mes yeux quand j'avais 7 ans. J'ai une note de 12/10 à chaque œil maintenant ! Dit-il.

- Soit, répondit Marcus. Dans ce cas je t'attendrai vendredi à quatorze heures sur le terrain, pour un test d'aptitudes, conclut Marcus avant de les saluer et de retourner dans son dortoir.

Gabriel le regarda partir, stupéfait, avant de se tourner vers son parrain, dans l'attente d'explications.

- Quoi ? Demanda celui-ci, l'air impassible.

- Pourquoi as- tu fait ça ? Demanda Gabriel. Tu n'es pas censé m'aider quand on est à l'école, fit-il remarquer, un peu perdu.

- Tu as beau t'appeler Potter à Poudlard et être mon filleul, je sais que tu as toutes tes chances d'intégrer l'équipe, d'après ce que j'ai vu plus tôt, justifia Severus. De plus, je suis sûr que tes parents seraient fiers de toi.

- Merci oncle Sev, dit Gabriel avec un petit sourire

Cette réponse eut pour effet de briser leur moment de complicité, le professeur des Potions se mettant à foudroyer son filleul du regard.

- Qu'est-ce que j'ai dit à propos de "oncle Sev" ? Demanda Rogue d'un ton sec.

Pour toute réponse, Gabriel afficha un sourire éclatant, avant de prendre congé du professeur de potion pour aller à son prochain cours. Il avait hâte d'être vendredi.

À la suite de cette entrevue, Gabriel retrouva les autres à l'endroit où il les avait laissés. Le petit groupe exprima son inquiétude vis-à-vis de ce que le professeur Rogue avait pu lui dire, étant donné que ce qu'il avait fait pouvait lui coûter son année à Poudlard. Le jeune brun les rassura tous : il n'était pas renvoyé, et au contraire, on lui avait proposé de passer les essais pour devenir l'attrapeur de Serpentard vendredi. Tout comme Hermione et les autres Serpentards, Drago félicita son frère, extrêmement fier de lui, puisque d'ordinaire, les premières années ne pouvaient pas encore intégrer les équipes de Quidditch, les sélections s'effectuant normalement en deuxième année. De ce fait, si Gabriel venait à être sélectionné, il deviendrait le plus jeune joueur de Quidditch dans l'histoire de Poudlard.

Suite à cela, Hermione expliqua à son ami que le sort qui avait failli le faire chuter de son balai avait été lancé par Ron, et que le sortilège explosif était une invention de ses frères jumeaux, de 2 ans plus âgés que lui, et qui se trouvaient eux aussi répartis à Gryffondor. Après avoir été informée de l'incident, Mme Bibine avait retiré des points à Gryffondor, et avait décidé de donner une retenue au Serpentard, pour être monté sur son balai sans son autorisation. Bien que comprenant le raisonnement de son professeur, Gabriel ne pouvait s'empêcher d'être inquiet du fait que sa retenue ait lieu vendredi, alors qu'il devait passer les sélections pour l'équipe de Quidditch.

Cette inquiétude disparut cependant dans l'après-midi, quand le directeur de la maison Serpentard vint le voir en personne, pour lui dire qu'après avoir discuté avec le professeur de vol, il avait été décidé que sa retenue se déroulerait la semaine suivante, permettant à son élève de passer les essais.

Lors du dîner, les conversations étaient plus animées que d'ordinaire. Les élèves étaient regroupés par petits groupes à différents endroits des tables des quatre maisons. Même les professeurs avaient l'air agités, bien que contrairement à leurs élèves, aucun d'entre eux n'avait la Gazette du Sorcier entre les mains.

Un événement que tous les sorciers auraient juré impossible venait de se produire : Gringotts, la banque des Sorciers, venait d'être cambriolée ! En première page du journal, un cliché animé montrait des gobelins vérifiant la porte d'un coffre. Gabriel, Drago, Théodore, Pansy, et Blaise, étaient tous les cinq penchés sur l'article, impressionnés par cet exploit, quand soudain Drago pointa du doigt un des coins de la photo en fronçant les sourcils.

- Dites, vous savez qui est le sorcier qui se trouve en arrière-plan ? Demanda le blond.

- Aucune idée, répondit Théodore.

- Je ne sais pas non plus, dit Pansy, alors que Blaise haussait les épaules pour montrer qu'il n'en savait rien lui aussi.

- Pourquoi ça t'intéresse ? Demanda Gabriel après avoir examiné l'homme.

- Il serait logique que ce soit le propriétaire du coffre, étant donné qu'il est le seul sorcier parmi les gobelins, expliqua Drago.

- Oh c'est vrai ! Mais pourquoi veux-tu savoir qui il est ? S'enquit Gabriel.

- N'es-tu pas un peu curieux ? Cet homme doit être très important pour qu'on le cambriole ! Répondit Drago.

- On peut toujours demander à Hermione, proposa Gabriel. Je jurerais qu'elle a dû manger tous les livres qui traitent du monde sorcier ! Elle serait capable de nous réciter la biographie de notre grand-père !

- Mouais… Pourquoi pas, concéda son frère. C'est même effrayant venant d'une Née-moldue, avoua Drago, tout de suite approuvé par Théodore, Pansy et Blaise, qui acquiescèrent.

Ils finirent de manger et se séparèrent à la sortie de la Grande Salle, Pansy, Blaise et Théodore, prenant la direction du dortoir des Serpentards, alors que les jumeaux se rendaient à la bibliothèque. Arrivés devant la bibliothèque, ils attendirent l'arrivée d'Hermione, mais à leur grande surprise, ce ne fut pas elle qui les rejoint quelques minutes plus tard, mais sa meilleure amie Olivia.

- Salut ! Dit la jeune fille aux cheveux de jais, avec un geste maladroit de la main, et un sourire un peu forcé. Hum, je sais que c'est la première fois qu'on se rencontre officiellement, et croyez-moi, je préférerais que ce soit dans d'autres circonstances... Enfin bref ! Hermione ne pourra pas venir ce soir : Ron la retient dans le dortoir à cause de ce qu'il s'est passé pendant le cours de vol. Je ne sais pas si elle pourra vous rejoindre ce soir, Ron est vraiment énervé cette fois-ci, expliqua-t-elle.

Les deux frères échangèrent un regard inquiet. Comment les préfets de Gryffondor et le professeur McGonagall peuvent-ils fermer les yeux sur un comportement aussi puéril ? Ce n'était pas un crime de fraterniser avec les élèves d'une autre maison que la sienne, quand bien même celle-ci était considérée comme rivale. Ils remercièrent Olivia pour les avoir prévenus, et lui demandèrent de les tenir au courant de la suite des événements. La Gryffondor hocha la tête avant de partir. N'ayant plus rien à faire ici, les garçons rejoignirent leur dortoir pour aller se coucher, espérant que Hermione n'aurait pas trop d'ennuis.

# # # # # #

Le jeudi suivant, en DCFM, Quirrell attendit que tous les élèves soient installés à leurs bureaux, avant de se tourner vers le tableau pour écrire une liste de sortilèges, sous les regards intrigués des première année.

- B-Bonjour à tous, les salua le professeur Quirrell. Co-Comme vous le s-savez, nous allons nous en-entraîner aux duels après les va-vacances de Noël. Les s-sorts que nous avons ap-appris jusqu'à main-maintenant ne vous serons p-pas d'une grande uti-tilité. Cependant, j-je suis sûr que vous co-connaissez d'autres mo-moyens de vous battre. Après t-tout, bouger une s-simple ba-baguette en connaissant t-tous les sorts créé-és ne vous s-sauveront pas la mi-mise. Je suis d-donc ouvert à vos s-suggestions, dit Quirrell, attendant qu'un élève prenne la parole.

- On pourrait utiliser des armes, comme l'épée, proposa Blaise avec un sourire enjoué.

- C-c'est en effet une idée Mr Z-Zabini, bien que je ne p-pense pas que t-tout le monde ait déjà m-manié une arme dans c-cette salle, dit Quirrell.

- Les arts martiaux ! S'exclama Seamus. Comme le judo ou le karaté !

- Qu'est-ce que c'est que ça encore ? Demanda Drago, ne supportant pas les singeries de Finnigan.

- Un sport que pratiquent les moldus d'après Hermione, répondit Gabriel à voix basse. C'est pour le combat au corps à corps, mais tu fais des gestes un peu spéciaux.

- En effet Mr F-Finnigan, répondit leur professeur. C-c'est une tech-technique intéressante. Garder né-néanmoins en t-tête que face un ad-adversaire doué de ma-magie, il f-faudrait le désarmer a-avant, sinon, j-j'ai bien p-peur que vous ne m-mourriez en quelques s-secondes.

Certains ne purent s'empêcher de pouffer de rire à cette remarque ; Olivia quant à elle, essayait de le contenir en se cachant derrière son livre. Ses voisines, par contre, rirent ouvertement, avant de se mettre à parler à voix basse.

- Qu'il est stupide celui-là ! Cela ne m'étonnerait pas que Seamus meurt d'une façon aussi pathétique qui que soit son adversaire, dit l'une d'entre elles.

- Tu exagères ! Répondit son amie. Il a au moins une chance contre l'assistante du professeur Quirrell. Elle a notre âge, et pourtant, elle ne participe qu'à ce cours. Et j'ai vérifié, elle n'a pas de baguette ! Ce serait facile de la battre, renchérit-elle.

Olivia leur jeta un regard, choquée puis consternée que ses camarades se permettent de dire du mal de Sophie sans la connaître. Certes, ils ne savaient rien d'elle, mais si Sophie était assistante d'un professeur de DCFM, c'est qu'elle devait forcément avoir des connaissances approfondies sur des techniques de combat, qui devaient sans doute être mortelles. Mal à l'aise, Olivia chercha la fille aux cheveux sombres du regard, espérant qu'elle n'avait pas entendu cette conversation, et fut rassurée de la voir installée au fond de salle, proche de la porte, concentrée sur ce que disait le professeur Quirrell. Soulagée, Olivia reporta son attention sur leur enseignant, qui venait d'ajouter un sort à la liste déjà inscrite sur le tableau.

- Bien. Comme ce sera la p-première fois que vous v-vous battrez, je t-tiens à vous ap-prendre le sortilège P-Protego. Ce s-sort signifiera que v-vous souhaitez f-finir le combat, et si-s'il vous plaît, ne s-soyez pas téméraire. J-je ne veux p-pas que vous soyez b-blessés. Il s-s'agit d'un cours lu-ludique, insista bien Quirrel en lançant un regard entendu aux Gryffondors. M-maintenant, je vais vous mon-montrer comment réaliser le s-sort. Ensuite, nous p-passerons à la pratique.

Les élèves regardèrent leur professeur effectuer étape par étape les différents mouvements de poignet, puis il leur donna le feu-vert pour s'entraîner à la gestuelle. Prenant sa baguette en main, Gabriel commença à imiter les mouvements de son professeur.

Ils n'avaient pas eu l'occasion d'utiliser leurs baguettes dans beaucoup de matières jusqu'à présent, et pourtant, à chaque fois qu'ils en avaient l'occasion, Gabriel se sentait parfaitement en accord avec sa baguette magique. Comme si celle-ci était une extension de lui-même. Et pourtant, Merlin savait à quel point cela avait été compliqué de la trouver, lors de sa visite chez Ollivander, quand ses parents, son frère et lui, avaient fait leurs courses au Chemin de Traverse.

Il avait dû essayer un bon nombre de baguettes avant de trouver la bonne, chaque baguette essayée provoquant une démonstration de magie incontrôlée. Puis, alors qu'il commençait à angoisser, et Ollivander à devenir de plus en plus perplexe, le marchant de baguettes avait pris un air penseur, semblant replonger dans ses souvenirs. Il avait ensuite relevé un regard intrigué sur le jeune sorcier, avant de partir à nouveau dans les rayonnages de sa boutique, à la recherche d'une nouvelle baguette à lui faire essayer. Pourtant, contrairement aux baguettes précédentes, le vieil homme marchait d'un pas décidé, comme s'il savait exactement ce qu'il cherchait. Et cela devait sans doute être le cas, puisqu'il était revenu moins de deux minutes plus tard, avec dans ses mains, une boîte, qui contenait ce qui allait devenir sa baguette magique, le visage grave.

Gabriel le regarda avec appréhension avant de s'emparer de la baguette que lui tendait Ollivander. Au moment où il la prit en main, une vague de chaleur se répandit à travers son corps, avant de s'évaporer, le faisant douter pendant un instant de son existence. Il comprit alors qu'il avait trouvé la baguette qui était faite pour lui.

- Étrange... Très étrange..., marmonna Ollivander, semblant perdu dans ses pensées.

- Excusez-moi mais, qu'est-ce qui est étrange ? S'enquit Gabriel.

- Il se trouve Mr Potter, que je me rappelle exactement de chaque baguette que j'ai vendue au cours de ma vie, expliqua Ollivander. Et cette baguette, dit-il en pointant du doigt celle que le jeune sorcier avait entre les mains, contient une plume de phœnix. Or, il faut savoir que l'oiseau qui m'a fourni la plume qui se trouve dans votre baguette, m'en a aussi fourni une deuxième. Il est d'autant plus étrange que ce soit cette baguette qui vous ait choisi, quand on sait que c'est sa jumelle qui a été l'instrument de la mort de vos parents, James et Lily Potter, expliqua-t-il.

- Et à qui appartient cette baguette ? Interrogea Gabriel.

- Oh, on ne prononce pas son nom, répondit le vieil homme. Mais ce qui est sûr, c'est que vous êtes destiné à faire de grandes choses Mr Potter. Après tout, celui qui vous a privé de vos parents a fait des choses terribles, certes, mais stupéfiantes, conclut Ollivander avec un visage sérieux.

Gabriel ne put empêcher un frisson de lui parcourir l'échine. Les mots du vendeur de baguettes l'avaient profondément bouleversé. L'idée qu'il possédait une baguette jumelle à celle d'une mauvaise personne le mettait très mal à l'aise. Il avait bien sûr demandé à ses parents s'ils connaissaient l'identité de ce sorcier, mais ses parents n'avaient pas été en mesure de lui répondre.

- Bien ! dit Quirrell, le sortant de ses pensées. Je p-pense qu'il est t-temps pour vous d-de pa-passer à la p-pratique, dit-il en réarrangeant la pièce d'un coup de baguette, éloignant les bureaux et les chaises, pour les empiler le long des murs. S-si votre sort f-fonctionne, vous de-devriez voir une g-grande bulle opa-paque ap-apparaître devant v-vous.

Il leur demanda de pratiquer en duo, puis partit s'installer à côté de Sophie, au fond de la salle pour les observer. Les élèves passèrent le reste de l'heure à s'entraîner, et seul une poignée d'entre eux réussit à maîtriser le sort. Le professeur Quirrell leur conseilla de s'entraîner régulièrement, puisqu'il ne leur accorderait plus que trente minutes pour pratiquer ce sortilège, lors des cours à venir. Il remit ensuite la pièce dans son état d'origine, et les élèves retournèrent à leur place pour récupérer leurs affaires. Olivia récupéra sa serviette (N.B. : une serviette est une sorte de cartable), et dit à Hermione qu'elle la retrouverait dehors, avant de prendre la direction de la sortie. Arrivée au niveau de la porte, elle découvrit Sophie qui se tenait face aux deux filles qui s'étaient moquées d'elle plus tôt, les deux élèves semblant effrayées. Elles parlaient à voix basse, et Olivia dut tendre l'oreille pour entendre ce qu'elles disaient.

- Désolée ! On ne pensait pas ce qu'on a dit à ton sujet ! C'est juste Seamus qui a encore dit un truc stupide et…, commença l'une des deux amies, avant de se faire interrompre par la jeune fille aux cheveux de jais.

- Oui, c'est sûr que Finnigan n'a pas été très intelligent sur ce coup-là, dit Sophie avec un sourire forcé. Et bien sûr, vous avez pensé que cela vous donnait le droit de me juger.

- Non ! Bien sûr que non ! S'empressa de répondre la jeune fille. C'est juste que... Enfin, euh... Tu es soi-disant l'assistante du professeur Quirrell, mais tu n'as pas de baguette magique, et on ne t'a jamais vue faire de magie !

- Oh ! Fit mine de s'étonner Sophie. Et vous pensez sérieusement que je ne peux pas vous battre sans un vulgaire bout de bois ? Demanda Sophie, un rictus aux lèvres. J'en prends note. Je demanderai au professeur Quirrell s'il est possible que je vous montre comment on fait pour battre quelqu'un sans magie lors des duels alors. À une prochaine fois !

Les deux filles la regardèrent s'éloigner, se grondant mutuellement pour avoir mis Sophie en colère alors qu'elles s'éloignaient. Olivia sortit de la salle de classe, plus que perplexe, se demandant comment Sophie avait pu entendre la conversation des deux élèves, sachant qu'elle était à l'autre bout de la salle. Hermione, qui venait de la rejoindre, regardait son amie se perdre dans ses pensées, quand elles furent interceptées par Gabriel et le reste des Serpentards. Le garçon aux cheveux de jais leur demanda si elles avaient lu la Gazette, et si Hermione connaissait l'identité de l'homme présent sur la photo. La Gryffondor répondit par la négative, mais promit de faire des recherches à ce sujet. Gabriel la remercia et proposa aux deux Gryffondors de se rendre tous les sept dans la Grande Salle pour déjeuner. Hermione accepta avec une joie non dissimulée, et Olivia en fit de même face au sourire enchanté de son amie. Théodore, Pansy et Blaise, regardèrent avec incertitude leur ami blond, avant que celui-ci ne hausse les épaules, et ne suive son frère et les deux jeunes filles, qui étaient déjà partis rejoindre le réfectoire.

Après dîner, les Serpentards se retirèrent dans la salle commune de leur dortoir pour se reposer, tous les cinq exténués. Leurs cours terminés, ils avaient passé le reste de leur journée à s'entraîner au charme du bouclier, et à présent, ils ne souhaitaient plus qu'une chose : dormir. Les garçons souhaitèrent une bonne nuit à Pansy, qui fila dans sa chambre, et les garçons allaient en faire de même, quand le portrait de Salazar au-dessus de l'âtre leur annonça que deux jeunes griffons attendaient devant l'entrée du dortoir. Les deux frères partirent voir de qui il s'agissait, assurant à Théodore et Blaise qu'ils les rejoindraient dans leur chambre après. Ils furent extrêmement surpris de découvrir Olivia et Hermione de l'autre côté de la porte.

- Hermione ? Olivia ? Qu'est-ce que vous faites ici ? S'étonna Gabriel.

- Hermione n'a pas pu entrer dans le dortoir des Gryffondor, répondit Olivia, surprenant les deux garçons, qui s'attendaient plus à ce que ce soit Hermione qui leur réponde. Ron a fait barrage avec d'autres membres de notre maison, et il a réussi à convaincre, je ne sais comment, son frère, Percy, le préfet de Gryffondor, de ne pas la laisser entrer, expliqua-t-elle, alors que les jumeaux étaient de plus en plus scandalisés. J'ai demandé à Ron pourquoi il empêchait Hermione d'entrer, et il m'a répondu qu'elle traînait trop avec vous. Ça m'a énervée, et comme je ne pouvais décidément pas laisser Hermione toute seule dehors, je suis allée récupérer quelques affaires pour nous deux dans notre dortoir, avant de descendre la rejoindre, et nous voilà ! Conclut-elle.

Les deux frères restèrent quelques instants sans bouger, estomaqués par ce qu'ils venaient d'entendre. Ils jetèrent un regard à Hermione, qui avait la tête baissée, et tremblait de manière quasi imperceptible, les poings serrés. Ne les faisant pas patienter plus longtemps, les Serpentards les invitèrent à entrer et à aller s'installer sur l'un des canapés, devant la cheminée. C'est d'ailleurs ainsi que les découvrit Théodore, en descendant pour voir ce qui prenait autant de temps à ses deux amis.

- Oh… Bonsoir, dit Théodore , les sourcils haussés en signe de surprise en voyant les deux filles assises dans la salle commune. Qu'est-ce que vous faites ici ? demanda-t-il.

Après que les deux frères lui aient expliqué ce qui était arrivé à Hermione, Théodore fronça les sourcils, puis leur dit :

- Je vois. Ne pensez-vous pas que vous devriez en parler au professeur McGonagall ? Étant la directrice de Gryffondor, je pense qu'elle est la personne toute désignée pour vous aider à régler ce problème, et prendre les sanctions qui s'imposent.

- On pourrait, mais ce serait notre parole contre la leur, et ils sont plus nombreux, répondit Hermione les larmes lui montant aux yeux.

- Je vois, répondit le brun avant de les regarder avec une lueur déterminée dans le regard. Dans ce cas, attendez ici, je vais chercher le professeur Rogue, dit Théodore avant de sortir de la salle commune, et de partir en direction des appartements de leur directeur de maison d'un pas pressé, le couvre-feu ne devant plus tarder.

Gabriel essaya de rassurer Hermione, aidé d'Olivia qui avait pris son amie dans ses bras pour la réconforter, et de lui changer les idées, en attendant que Théodore ne revienne. Quand il le fit, il était accompagné du professeur Rogue, et du professeur McGonagall.

- Severus, j'espère que ce que vous me dites n'est pas une énième plaisanterie de vos élèves. Accuser quelqu'un de harcèlement est particulièrement grave ! J'ose espérer que vous avez des preuves ! Le prévint McGonagall.

- Bien entendu Minerva, répondit Severus. Pour qui me prenez-vous ? Il ne me viendrait même pas à l'esprit de vous mentir sur ce genre de sujet. Vous avez forcément remarqué les tensions qui émanent de certains de vos élèves, et cette fracture qui s'est faite entre mademoiselle Granger et une partie de sa maison. En particulier avec Mr Weasley. Miss Granger passe le plus clair de son temps avec mes élèves, quand elle n'est pas avec mademoiselle Williams. Cela fait un bon moment que je ne la vois plus dans l'entourage de Mr Weasley, et au vu des remarques désobligeantes que j'ai pu entendre celui-ci lui faire, elle a, on ne peut plus raison, de s'éloigner de lui à mes yeux. Sans parler du fait qu'il fait tout ce qu'il peut pour essayer de la "raisonner", en essayant de la prendre par les sentiments. Si cela n'est pas de la manipulation, alors je ne peux plus me permettre de me faire appeler directeur de la maison Serpentard ! Conclut-il, d'un ton où l'on percevait clairement une colère contenue.

- … Est-ce que j'ai manqué un épisode ? Demanda Blaise qui venait d'apparaître à l'entrée des escaliers menant aux dortoirs des garçons, encore à moitié endormi.

- Mr Nott, je vous saurais gré de bien vouloir raccompagner votre camarade dans son lit, avant qu'il ne s'endorme ici-même, dit le maître des Potions, en se pinçant l'arrête du nez, l'air complètement épuisé.

- Bien sûr monsieur, répondit Théodore, avant de tourner vers le basané, et de reprendre d'une voix plus douce. Allez viens Blaise, on retourne se coucher.

- D'accord Théo, répondit Blaise en retenant un bâillement.

Les deux professeurs attendirent que les deux garçons aient disparu pour se tourner vers le quatuor assis sur les canapés.

- À la réflexion, nous ferions tous mieux d'aller nous coucher, dit Severus. Je vais avertir Dumbledore de la situation, et je pense qu'une réunion du corps enseignant demain matin sera la bienvenue. Nous convoquerons également Mr Weasley. Cela nous permettra de tirer les choses au clair, déclara-t-il.

- Vous avez raison Severus, nous serons plus efficaces demain, acquiesça McGonagall en se massant les tempes du bout des doigts. Venez mesdemoiselles, je vous raccompagne à votre dortoir. Mr Weasley ne tentera rien contre moi, à moins qu'il ne veuille que je le mette en retenue. Je viendrais personnellement vous chercher demain matin pour la réunion.

Olivia hocha la tête et aida Hermione à se relever, avant de quitter le dortoir des Serpentards, en répondant aux questions que lui posait sa directrice de maison, laissant les deux Serpentards et le professeur Rogue.

- Tu penses qu'elle ira bien ? Demanda Gabriel à l'intention de son parrain.

- Oui, je le pense, répondit le potioniste, le regard rivé sur la porte par laquelle venaient de sortir les deux Gryffondors et le professeur McGonagall. Mademoiselle Granger est forte... Il se peut cependant qu'elle ait besoin de ses amis et de se sentir soutenue dans les jours à venir, dit Severus, avant de porter son attention sur ses filleuls. Allez vous coucher maintenant.

Les deux garçons acquiescèrent, et s'en retournèrent dans leur dortoir, alors que le professeur de potions retournait dans ses appartements.


Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !

Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.

Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !

De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !

Artémia, Elisabeth, et Lilianna.