Bonjour à vous chers lecteurs,

Nous espérons que vous allez bien, et que l'attente n'a pas été trop longue !

Réponses aux commentaires sur le chapitre précédent :

stormtrooper2

Coucou. J'espère que ron aura ce qu'il mérite ce crétin vaniteux . Il est vraiment bête ! Quand à draco, je crois qu'il commence à apprécier hermione et son intelligence. A bientôt

→ Bonjour stormtrooper2.

Encore une fois, merci pour ton commentaire, et ta fidélité de lecteur ! Ne t'inquiète pas, Ron aura ce qu'il mérite au chapitre prochain !

Personnellement, nous pensons que ce que Drago apprécie chez Hermione est sa répartie (même si son intelligence est également une partie indissociable de sa personnalité). En tant que Malefoy, notre cher petit dragon n'a sans doute pas l'habitude qu'on lui tienne tête et lui réponde de la sorte. Cela est donc très certainement quelque chose qu'il apprécie chez Hermione !

À nouveau, nous te souhaitons de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre pour connaître ton opinion !

Artémia, Elisabeth et Lilianna.

Rosaak

Salut mesdames, tout d'abord chapeau pour avoir trouvé une méthode de travail à trois, entre les études et le boulot! C'est très difficile et vous l'avez fait... Ensuite je n'avais pas lu l'histoire de base, mais celle-ci m'emballe carrément! Ce sera long apparemment, ce sera bon et je serais là! A bientôt et merci!

→ Bonjour Rosaak.

Avant tout, nous tenons à te remercier pour ton soutien. Savoir que les efforts que nous mettons dans cette aventure sont appréciés à leur juste valeur nous comble de joie ! Ainsi donc, nous te disons toutes les trois un grand : MERCI !

Nous sommes également extatiques de voir que l'histoire semble te plaire jusque là ! Tu t'embarques en effet pour un projet qui va durer trèèès longtemps. On a essayé de calculer, et on arrive autour de 10 ans… Sans compter que nous avons une grande ellipse à combler, ou du moins, une grande partie ! En plus de deux années à réécrire quasiment intégralement. (La 6ème année en particulier va nous donner beaucoup de fil à retordre…) Mais nous sommes ravies d'apprendre que tu seras là, à nous accompagner au long de ce chemin ! Cela nous fait vraiment, vraiment plaisir !

Nous te souhaitons également de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre !

Artémia, Elisabeth et Lilianna.

lololitaoe

J'espère bien que vous ne me revelerez rien, où serait le plaisir ?

Comment Voldy a rembarré Sophie ! mode tu n'es qu'une enfant.

Draco prend son rôle de grand frère très au sérieux et heureusement, Hermione sait se rebiffer

Ron est très vindicatif !

→ Bonjour lololitaoe.

Merci encore pour ton soutien et ta fidélité, de notre part à nous trois. Nous ne te dirons rien et te laisserons découvrir tous les mystères et détails de cette histoire au fur et à mesure. Et ce, même lors des cliffhanger à venir... ! ;)

Alala ! Ta remarque sur l'interaction entre Tom/Voldemort et Sophie nous donne du baume au cœur ! Nous avons passé beaucoup de temps à la perfectionner, donc la voir être appréciée est très valorisant pour nous, et en particulier pour le travail de fond que nous réalisons. En effet, le personnage de Sophie va devenir très important à la suite de l'histoire : s'intégrer aux sorciers ne va pas être une mince à faire pour notre jeune vampire...

Ah ! Drago et son côté "grand frère surprotecteur" ! Cela promet en effet des choses intéressantes pour la suite ! ;) Quant à Hermione, nous avons voulu dépeindre une jeune fille un peu plus assurée dans cette histoire, une fille qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, et certainement pas par un jeune blond qui se croit supérieur ! On a décidé de vous présenter une Hermione féministe dès la première année ! ;)

Ron de son côté va sans doute être moins bien aimé que dans la version originelle de l'histoire, (du moins au début), mais c'est pour la bonne cause ! Réécrire l'histoire de Harry Potter en changeant le cœur même de l'histoire, demande à ce que quelques petites rectifications soient faites ! ;)

Sur ce, nous te souhaitons de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre pour connaître ton ressenti !

Artémia, Elisabeth et Lilianna.

Sans plus attendre, voici le chapitre 6. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et on se retrouve en bas !

Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.


Chapitre 6

Le lendemain matin, Gabriel ne tenait plus en place, souhaitant juste rejoindre la Grande Salle, pour s'assurer que Hermione allait bien. Drago s'empressa de se préparer pour suivre son frère, puis dit à Théodore et Blaise d'avertir Pansy, qui ne savait rien des événements de la veille, et qu'ils leur réserveraient une place à leur table. Drago marchait à pas rapides, essayant de suivre le rythme que son frère lui imposait, celui-ci battant sans doute un record de vitesse pour atteindre le réfectoire. Gabriel s'installa au centre de la table des Serpentards, d'où il pouvait, d'habitude, apercevoir Hermione et Olivia. Alors que Drago réservait des places pour leurs amis et remplissait son assiette, ainsi que celle de son frère, Gabriel scrutait la table des Gryffondors, à la recherche des deux filles susmentionnées.

- Elles ne sont pas là Drago, dit Gabriel, d'une voix inquiète

- Il est encore tôt. Tu nous as fait lever aux aurores pour t'assurer qu'elles allaient bien, lui fit remarquer Drago, espérant rassurer son frère.

- Hermione est toujours dans la Grande Salle pour sept heures. Il est 7h30 ! répondit son jumeau, la panique le gagnant peu à peu.

- Écoute. Je sais que tu te préoccupes de Granger, et après ce qu'il s'est passé hier, je comprends pourquoi. Personne ne devrait avoir à vivre ce qu'elle a vécu, mais elle est entre de bonnes mains avec McGonagall et oncle Sev. De plus, j'imagine que pour éviter d'envenimer la situation avec les autres Gryffondors, Granger et Williams ont sans doute dû aller manger dans les cuisines.

- Dans ce cas, nous pourrions peut-être …! Commença Gabriel, avant d'être coupé par Drago, qui posa avec grand bruit son assiette devant lui, avant de lui tendre ses couverts.

- Gabriel, nous avons déjà laissé nos amis derrière nous sans réellement prendre le temps de leur expliquer la situation. En particulier à Pansy et Blaise. Et tu proposes de quitter la Grande Salle sans les en informer, pour aller rejoindre Granger et Williams dans les cuisines ?! On ne sait même pas si elles sont vraiment là-bas ! J'ai juste proposé ça comme ça ! As-tu pensé une seconde, que cela pourrait inquiéter nos amis de ne pas nous voir en arrivant, alors qu'on leur a bien spécifié qu'on se rendait dans la Grande Salle ? Non. C'est hors de question qu'on aille dans les cuisines pour vérifier une hypothèse pour laquelle nous n'avons aucune preuve. Nous allons rester ici et attendre que les autres arrivent, et une fois qu'ils seront là, nous allons prendre notre petit-déjeuner tous ensembles, comme tous les matins, avant d'aller en cours, conclut Drago d'une voix qui ne laissait pas la place à la discussion

Gabriel baissa les yeux, honteux de ne pas avoir pensé à Pansy, Théodore et Blaise. Puis, attrapant sa fourchette, il se mit à jouer avec sa nourriture sous le regard attentif de Drago, qui l'incita à manger son omelette au lieu de jouer avec. Leurs trois amis arrivèrent cinq minutes plus tard, et demandèrent aux deux frères s'ils avaient des nouvelles des deux Gryffondors. Gabriel leur répondit par la négative, et s'apprêtait à leur demander si cela les dérangeait d'aller manger dans les cuisines, mais le regard noir de Drago l'en dissuada. Quelques instants plus tard, le professeur McGonagall se leva à la table des professeurs, et, prenant sa petite cuillère pour la faire tinter contre son verre, attira l'attention de tous les élèves présents dans la salle.

- Bonjour à toutes et à tous, les salua-t-elle. Ce message s'adresse aux premières années de Gryffondor et Serpentard : à cause d'une réunion qui aura lieu dans la matinée, le cours de Potions assuré par le professeur Rogue est annulé. Celui-ci reviendra vers vous pour vous indiquer quand le cours sera rattrapé. Merci pour votre attention.

Son annonce terminée, le professeur de Métamorphose quitta le réfectoire, sous les regards scrutateurs du petit groupe de Serpentard. Gabriel, bien qu'encore un peu inquiet pour Hermione, poussa un soupir de soulagement en réalisant que Drago avait eu raison concernant le professeur McGonagall, et que les choses allaient sans aucun doute s'arranger pour son amie.

- Que faisons-nous ? Demanda Pansy, après avoir fini son jus de citrouille.

- On pourrait aller à la bibliothèque, dit Théodore, faisant lever les yeux au ciel de tous ses amis, qui s'attendaient à cette réponse venant de lui.

- Je propose plutôt d'aller dehors pour pratiquer le Protego, suggéra Drago.

- Bonne idée ! Dit Blaise, qui aurait accepté n'importe quoi pour éviter d'aller à la bibliothèque.

Gabriel acquiesça aussi, alors que Théodore grommelait sur le fait qu'il n'y avait pas que la DCFM à travailler, mais il finit par céder, et suivit ses amis, leur faisant promettre qu'ils iraient tous à la bibliothèque après leur entraînement.

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Après leur entraînement, et après avoir étudié une plante on ne peut plus gluante en cours de Botanique, la semaine était enfin arrivée à son terme. Quittant les serres, les élèves prirent la direction du château, imaginant déjà les plats qui les attendaient dans la Grande Salle, et ils salivèrent quand l'odeur des pommes de terre émanant de la pièce atteint leurs narines. Blaise fut le premier à pénétrer dans le réfectoire, et il s'arrêta net, avant de pointer du doigt les sabliers des quatre maisons. Les quatre autres Serpentards regardèrent à leur tour les sabliers, et remarquèrent immédiatement la faible quantité de rubis dans celui de Gryffondor : ils avaient dû perdre près de 150 points ! Gabriel scanna du regard la Grande Salle, puis, sans prévenir, courut en direction de la table des Serpentards, où étaient attablées Hermione et Olivia.

- Hermione ! Olivia ! Les interpella-t-il, avant de les rejoindre en bout de table. Comment s'est passée la réunion ? Est-ce que Ron a été puni ? Est-ce que…

- Du calme Harry ! L'arrêta Olivia, amusée par la diatribe, néanmoins pleine d'inquiétude, du Serpentard. Je n'ai fait que donner mon témoignage, donc je ne suis pas restée longtemps, mais Ron a eu ce qu'il méritait, je peux te le garantir !

- C'est vrai ? Super ! Répondit le garçon, avec un immense sourire ravi.

- Merci de nous avoir attendus Harry, dit Drago d'un ton sarcastique, qui venait de les rejoindre, accompagné des autres Serpentards. Weasley a reçu la sanction qu'il méritait ? Demanda-t-il à l'intention des filles.

- Oui, lui répondit Hermione, parlant pour la première fois. Il n'est pas prêt de quitter la Salle des Trophées ! Il doit astiquer chaque prix à l'huile de coude, en plus d'avoir été mis en retenue tous les soirs avec le professeur McGonagall pendant un mois !

- Eh bien bon courage ! Ricana Blaise, avec un sourire en coin. Il n'a que ce qu'il mérite.

- Qu'est-ce qui te fait sourire ? Demanda Pansy en regardant Olivia.

Olivia souriait de toutes ses dents, semblant se remémorer quelque chose de particulièrement satisfaisant.

- Je pensais juste à Ron et à la punition supplémentaire qu'il a reçue, et à laquelle j'aurais vraiment aimé participer, répondit-elle.

- Laquelle ? Demanda Théodore.

- Hermione lui a donné la gifle de sa vie, répondit Olivia, rayonnante de fierté pour son amie

À cette annonce, Gabriel afficha un grand sourire ravi, alors que Drago optait pour un sourire en coin et un regard appréciateur. Blaise pour sa part, ne cacha pas sa joie, et applaudit franchement l'acte de la Gryffondor, tandis que Pansy et Théo se contentaient d'un hochement de tête approbateur. Hermione, pour sa part, ne put quand même s'empêcher de leur signaler que cet acte, bien que justifié, avait fait perdre dix points supplémentaires à Gryffondor.

Drago ne put résister au fait de taquiner un peu Hermione, sur cette démonstration de violence, elle, si raisonnée d'habitude, faisant rougir d'embarras la jeune fille. Gabriel, voyant déjà la dispute se profiler à l'horizon, essaya de s'interposer pour calmer le jeu entre son frère et son amie, le trio oubliant de ce fait le monde autour d'eux.

Laissés à l'écart, Blaise, Théodore et Pansy, échangèrent un regard, avant de se tourner vers Olivia pour engager la conversation, rendant cependant cette dernière quelque peu mal à l'aise.

- Williams c'est ça ? Demanda Pansy.

- Euh, oui ? Lui répondit-elle, un peu nerveuse.

- Ton nom ne m'est pas inconnu, dit Blaise. Tu n'aurais pas quelqu'un de célèbre dans ta famille ?

- Mon père est un sorcier, et travaille au bureau des Aurors, dit Olivia. Il a été d'une grande aide pour la capture de plusieurs Mangemorts, dont les Lestrange.

- Oh oui ça me revient ! Dit le basané. Ton père est Maximilien Williams, c'est ça ?

- C'est ça ! Répondit Olivia, en souriant.

- Tu as dit que ton père était un sorcier. Pas "tes parents" ? Remarqua Théodore.

- Oh non, ma mère est une moldue, expliqua-t-elle. Est-ce un problème ?

Les deux garçons lui répondirent par la négative, mais la jeune fille aux cheveux de jais remarqua le plissement de nez et la légère grimace de dégoût, bien que contenus, qu'afficha leur camarade pendant l'espace d'une seconde. Cependant, même si cela n'avait pas l'air de lui plaire, la Serpentarde ne prononça pas un mot, donc Olivia fit comme si elle n'avait rien remarqué. Tant qu'elle ne venait pas lui chercher des noises, ou lui manquait de respect, cela lui convenait.

- Et donc, comment as-tu connu Hermione ? C'est une amie d'enfance ? Demanda Théodore, curieux d'en savoir plus sur les deux Gryffondor.

- Eh bien, plus ou moins. Ça fait un peu plus de cinq ans qu'on se connaît maintenant, répondit Olivia. Je l'ai rencontrée pendant notre rentrée au CP en école élémentaire. Après ça, nous étions chaque année dans la même classe.

- Elle a toujours été une Miss-Je-Sais-Tout ? Je veux dire, non pas que ce soit un crime ! Elle est certainement bien plus cultivée que nous tous ! Mais il ne m'est jamais venu à l'esprit d'aller mémoriser chaque ouvrage de la bibliothèque ! Fit remarquer Blaise.

- Oh ! Hermione a toujours été plutôt introvertie, et comme j'ai moi aussi toujours préféré les endroits calmes aux grandes foules bruyantes, on s'est très vite très bien entendues ! On a aussi une passion commune pour les livres donc ça nous a rapprochées aussi. On a commencé par échanger quelques livres, puis on a décidé de se retrouver à la bibliothèque pour travailler ensemble ou juste pour passer du temps l'une avec l'autre. Au final, nous sommes devenues de très bonnes amies, leur expliqua la jeune Gryffondor, avec un sourire nostalgique.

Leur conversation fut soudainement interrompue par Harry qui se leva d'un bond du banc sur lequel il était assis en s'exclamant :

- Fichtre ! Quelle heure il est ? Je vais rater les sélections pour intégrer l'équipe moi ! Dit-il avec un air paniqué.

- Hey, relax Harry, lui dit Drago. Tu as encore 50 minutes avant de devoir y aller.

- Et dans le pire des cas, tu peux toujours emporter un sandwich si cela t'inquiète autant et que tu veux y être en avance, ajouta Hermione.

- D'ailleurs, en parlant de ça, tu veux qu'on t'accompagne Harry ? Demanda Pansy. Pour t'encourager. Seulement si tu le veux bien sûr.

- Non merci Pansy, je pense que ça ira, répondit le jeune homme avec un sourire à l'intention de son amie. Mais merci d'avoir proposé.

- Tu nous diras comment ça se sera passé, n'est-ce pas ? Vérifia quand même Drago.

- Mais oui, ne t'inquiète pas ! Répondit son frère avant d'attraper un sandwich sur un des plateaux posés de la table, et de prendre le direction des dortoirs de Serpentard pour se changer dans des vêtements plus adaptés

Gabriel avala son sandwich sur le chemin des cachots, et, après s'être changé et avoir déposé son sac de cours près de son lit, il s'en alla pour rejoindre le terrain de Quidditch de l'école. Bien qu'il était encore en avance d'une demi-heure, Gabriel fut étonné de voir que le capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard était déjà sur le terrain, un balai posé à ses pieds, et penché sur le contenu d'une grande malle, qui, étrangement, lui rappelait quelque chose… Le première année ne mit pas longtemps à rejoindre son aîné, et celui-ci, à le remarquer.

- Potter, le salua le sixième année avec un hochement de tête. Prêt à me montrer de quoi tu es capable ?

- Oui, répondit Gabriel, le regard déterminé.

- Bien ! Répondit Marcus avec un sourire de requin, accentué par sa dentition irrégulière. C'est avec ce genre de mentalité qu'on gagne ! Enfin bon, je ne vais pas t'expliquer comment on monte sur un balai, tu le sais déjà. Je suis même quasiment certain que tu en avais déjà monté un avant de venir à Poudlard, je me trompe ?

- En effet, répondit le garçon aux cheveux couleur corbeau.

- Ça ne m'étonne pas, dit Marcus. Tu as grandi chez les Malefoy après tout. Enfin bon, cela nous permet de gagner du temps. Parce que si ce que j'ai entendu concernant votre cours de vol avec Mme Bibine la semaine dernière est vrai, tu n'as pas dû beaucoup pratiquer. Mais passons. Sais-tu ce qu'il y a dans la malle ? Lui demanda-t-il.

- Un souafle, deux cognards, et le vif d'or, énuméra Gabriel, se rappelant à présent que c'était la malle que Mme Bibine avait avec elle pendant leur cours de vol la semaine passée.

Elle avait sans doute voulu leur parler des règles du Quidditch pendant leur premier cours de vol, mais, avec ce qui était arrivé à Neville, elle n'en avait pas eu le temps.

- Exact, confirma le sixième année. Tu sais à quoi ils servent ? Continua le capitaine.

- Je sais que les cognards ont pour but de gêner les joueurs en fonçant sur eux. Ce sont les batteurs qui s'en occupent, et ils sont au nombre de deux dans chaque équipe.

Le souafle est la balle qu'il faut lancer dans l'un des trois anneaux pour marquer des points, chaque but marqué avec le souafle rapportant dix points. Ce sont les poursuiveurs qui sont chargés de faire circuler le souafle sur le terrain et d'essayer de marquer dans les anneaux du camp adverse, qui sont protégés par un gardien.

Et puis il y a le vif d'or. C'est le point décisif du match : il arrête la partie dès que l'attrapeur de l'une ou l'autre équipe l'attrape, donnant 150 points supplémentaires à son équipe, récita le garçon.

- Parfait, dit Marcus. Je n'ai donc plus rien à t'apprendre niveau théorie. As-tu déjà joué au Quidditch en soi ? Demanda Marcus.

- Pas vraiment non..., répondit Gabriel.

- D'accord. Pour l'instant, on va s'entraîner avec de simples balles. En fonction de comment tu te débrouilles, on corsera le jeu, et à la fin, je te dirai si tu intègres l'équipe ou non, conclut-il.

Gabriel passa ainsi deux heures à attraper des balles que lui lançait Marcus, et il fit un sans faute, ce qui impressionna son aîné.

Si Potter se débrouillait aussi bien, le capitaine de Serpentard se mettait sérieusement à penser que la victoire contre Gryffondor était à leur portée. Ne restait plus qu'à convaincre Mme Bibine et le corps enseignant de laisser le première année intégrer leur équipe…

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La semaine suivante, le cambriolage de Gringotts faisait à nouveau les gros titres. Les journalistes indiquaient cependant dans l'article, qu'on ne connaissait toujours pas l'identité du coupable, ni ce qu'il était venu chercher, puisque rien n'avait été volé. En voyant l'article, Gabriel et Drago se rappelèrent de la réponse de Hermione concernant l'article de la semaine passée, et ils lui demandèrent donc si elle avait trouvé quelque chose depuis, qui pourrait leur permettre d'identifier le propriétaire du coffre. Ils furent déçus d'apprendre que ce n'était pas le cas, mais la jeune fille leur suggéra d'aller demander à Mme Pince, la bibliothécaire, sachant que celle-ci collectionnait les articles de journaux, une fois leur journée terminée. Avec un peu de chance, elle pourrait les renseigner sur l'homme de la photo.

Leur nouvel objectif en tête, les trois jeunes gens prirent la direction des escaliers menant à la bibliothèque. Ils avaient déjà monté quelques volées de marches, quand soudain, l'escalier sur lequel ils étaient se mit à bouger, les faisant s'agripper à la rambarde.

- Mais qu'est-ce qui ce passe ?! S'écria Gabriel.

- Les escaliers n'en font qu'à leur tête, tu t'en souviens, non ?! Répondit Hermione accrochée à la balustrade.

Ils attendirent que l'escalier s'arrête, puis montèrent le reste des marches en courant, avant de passer la porte qui se présentait devant eux. Ce n'est qu'après l'avoir franchie, qu'ils comprirent où l'escalier les avait conduits : ils étaient au troisième étage. L'étage interdit. Ils s'apprêtaient à rebrousser chemin quand ils entendirent un miaulement, venant de derrière eux. En se retournant, ils découvrirent Miss Teigne, la chatte de Mr Rusard, qui semblait les regarder avec un air sadique, et appelait son maître.

- Courez ! Ordonna Drago en courant dans la direction opposée de celle où se trouvait le félin.

Ils coururent à en perdre haleine, avant de se retrouver bloqués face à une vieille porte, qui, même sous l'insistance de Gabriel, refusait de s'ouvrir. Hermione poussa le garçon hors de son chemin d'un coup d'épaule, puis, sortant sa baguette, la pointa sur le loquet de la porte.

- Alohomora ! S'exclama-t-elle d'une voix claire.

La porte s'ouvrit, et ils s'infiltrèrent dans la pièce, avant de la refermer rapidement derrière eux.

- … Où as-tu appris ce sortilège ? Demanda Drago, après avoir repris son souffle.

- … Dans le livre des Sorts et Enchantements de niveau 1, chapitre 7, répondit Hermione, elle aussi essoufflée.

Drago lui lança un regard impressionné, et lui conseilla d'en parler avec Théodore : il serait sans doute intéressé. Ils se turent cependant en entendant une voix, sans doute celle de Rusard. Ils attendirent quelques minutes en silence, et, n'entendant plus rien, ils poussèrent un long soupir de soulagement.

- Il semblerait qu'ils soient partis, souffla Drago.

- Il a peut-être jugé qu'il n'y avait personne ici, dit Hermione.

- On comprend mieux pourquoi, murmura Gabriel avec effroi

Drago et Hermione se retournèrent, intrigués, et pâlirent en découvrant un énorme chien à trois tête allongé sur le parquet, en train de se réveiller. Transits de peur, les trois élèves regardèrent la bête se lever, et celle-ci , se rendant compte qu'elle avait de la compagnie, se mit à grogner, montrant ses dents. Hermione, Drago et Gabriel hurlèrent de peur et se dépêchèrent de sortir de la pièce, claquant la porte derrière eux, échappant ainsi de peu aux mâchoires puissantes qui faillirent les réduire en charpie. Une fois la porte fermée, les trois enfants rebroussèrent chemin et rejoignirent les escaliers magiques, ne reprenant leur souffle, qu'une fois sûrs d'être en sécurité.

- C'était quoi ça ? Demanda Drago dans un murmure, encore sous le choc.

- Un gros chien ? Proposa Gabriel, incertain.

- Il me rappelle Cerbère, le chien des Enfers, dit Hermione.

- Cer-Quoi ? Demanda Gabriel, avec un air perdu.

- Cerbère, répéta Hermione. Le chien qui garde l'entrée des Enfers pour éviter que les âmes errantes ne s'échappent du Tartare et de l'Erebus. Et c'est l'animal de compagnie du Dieu Hadès, dieu des Enfers dans la mythologie grecque, expliqua-t-elle.

- Et que fait cette chose à l'intérieur de l'école ? Demanda Drago.

- Je ne sais pas, répondit Hermione. Mais une chose est sûre, il cachait quelque chose, annonça-t-elle.

- Il cachait quelque chose ? Répéta Gabriel.

- Oui, il était allongé sur une trappe, répondit Hermione.

- Mais qu'est-ce qu'il peut bien cacher ? S'interrogea Gabriel.

- Aucune idée, et on a de toute façon un problème plus urgent à traiter, dit Drago. Même si nous pouvons blâmer les escaliers pour nous avoir conduits au troisième étage, Rusard était à deux doigts de nous tomber dessus. Et même si on a pu se cacher à temps, ce qu'on a découvert n'est pas anodin ! On ferait mieux d'arrêter les aventures pour un petit moment, si on tient à terminer notre année, et à rester en vie, conclut Drago d'un ton on ne peut plus sérieux.

Les deux autres acquiescèrent, puis, sans dire un mot, ils partirent tous les trois rejoindre leurs amis respectifs, oubliant complètement la raison qui les avait poussés à monter les étages en premier lieu.

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Le jour du match opposant Gryffondor à Serpentard, Gabriel était tellement nerveux qu'il ne pouvait rien avalé. La boule au ventre, le jeune Serpentard ne faisait que jouer avec la nourriture qui se trouvait dans son assiette, sous les regards peinés de Drago et Hermione, alors que Blaise essayait sans succès de lui piquer les morceaux de bacon auxquels il n'avait pas touchés, le basané se trouvant bloqué à chaque tentative par Pansy, installée entre les deux garçons, qui tentait tant bien que mal d'inciter son ami à avaler quelque chose, tout en foudroyant Blaise du regard. Théodore, pour sa part, essayait de remonter le moral de son ami en lui donnant quelques conseils sur le vol sur balai, mais, bien que ses actions étaient faites de bonnes intentions, le jeune Nott ne faisait qu'augmenter le stress du jeune garçon.

- Harry, mange un peu, l'encouragea son frère. Ce serait dommage que tu t'évanouisses.

- Il a raison Harry, confirma Hermione qui était exceptionnellement venue déjeuner à leur table pour lui témoigner son soutien. Tu ne pourras rien faire le ventre vide.

- Mais je n'ai pas faim ! Geignit le Serpentard. Et puis, vous pensez vraiment que c'est une bonne idée ? Après tout, si les premières années n'ont pas le droit d'intégrer les équipes de Quidditch, c'est qu'il doit y avoir une bonne raison, non ? Expliqua Gabriel, clairement inquiet.

- Vous renoncez déjà Mr Potter ? Le match n'a pourtant pas encore commencé. Vous n'avez pas de raison d'avoir peur. Du moins, pour le moment. Cependant, si vous ne remportez pas le match en faveur de Serpentard, je me ferai un plaisir de faire de votre vie un enfer, susurra leur professeur de Potion qui s'était glissé derrière lui, le faisant sursauter.

Gabriel se retourna aussi sec pour faire face à leur directeur de maison qui arborait un sourire promettant mille souffrances. Il le regarda ensuite s'éloigner, horrifié. Son parrain aurait pu être un très bon comédien. La facilité avec laquelle il rentrait dans son rôle en était parfois effrayante.

Drago s'apprêtait à le rassurer, mais il fut interrompu par Marcus Flint, qui appela son frère pour qu'ils aillent se préparer. Le jeune Serpentard se dépêcha d'avaler quelques tranches de bacon avant de quitter la table pour rejoindre le reste de l'équipe. Les autres le suivirent de peu, espérant trouver une bonne place, et ainsi avoir une bonne vue sur l'ensemble du terrain. Avant de les rejoindre, Hermione retourna à la table des Gryffondor pour y retrouver Olivia qui fouillait désespérément dans son sac.

- Un problème Olivia ? S'enquit Hermione, voyant son amie se maudire à voix haute.

- Oui ! Non ! Enfin… Je ne retrouve pas mes jumelles et j'étais pourtant sûre de les avoir prises ce matin, expliqua Olivia avant de se lever et d'enfiler son sac sur ses épaules. Peux-tu me réserver une place s'il te plaît ? Je file au dortoir les récupérer, et je te rejoins après. Je ne serai pas longue !

- Ok. Mais fais vite ! Lui dit Hermione alors que Olivia quittait la Grande Salle au pas de course.

La fille aux cheveux sombres courut jusqu'au dortoir, prenant à peine le temps de saluer la Grosse Dame en lui donnant le mot de passe. Une fois dans la salle commune, Olivia monta dans sa chambre, et récupéra ses jumelles, qu'elle avait apparemment laissées sur son lit. Après les avoir rangées dans son sac, elle quitta le dortoir, et redescendit les escaliers en courant pour rejoindre la sortie qui donnait sur le pont menant au terrain de Quidditch. Elle n'était plus qu'à quelques marches de la sortie, quand elle heurta quelqu'un de plein fouet en tournant à l'angle du mur. Tombant à terre, la jeune fille grimaça de douleur, avant de lever les yeux vers la personne qu'elle avait bousculée, et blêmit quand elle se rendit compte qu'il s'agissait de Sophie.

- Je suis désolée, je ne t'avais pas vue ! Que je suis maladroite, s'excusa Olivia en se grattant la nuque avec un air gêné. Je ne t'ai pas fait mal au moins ? S'enquit-elle.

- Tu ferais mieux d'y aller Williams, lui dit Sophie en repositionnant correctement sa capuche, le visage baissé vers le sol.

N'ayant pas réellement obtenu de réponse à sa question, Olivia se mordilla la lèvre d'inquiétude. Remarquant la détresse de l'humaine, Sophie se renfrogna un peu plus.

- Je n'ai rien, insista-t-elle d'une voix légèrement agacée, gardant néanmoins le regard baissé. J'ai juste la migraine depuis ce matin, et le professeur Quirrell m'a conseillé de ne pas m'exposer au soleil, dit-elle pour justifier la présence de sa cape.

- Oh je vois ! Répondit Olivia. Il est vrai qu'il fait beau aujourd'hui… Je ne voudrais surtout pas te retenir et…

- Tu divagues encore Williams ! La réprimanda Sophie d'un ton sec, la regardant droit dans les yeux pour la première fois depuis le début de leur conversation.

Olivia sursauta, surprise par l'hostilité dans la voix de Sophie, avant de plisser les yeux, intriguée. Est-ce que ses yeux étaient rouges ? La Gryffondor n'eut pas le temps de lui poser la question, la jeune fille s'étant éclipsée pendant que Olivia était plongée dans ses pensées.

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Après avoir enfilé leurs tenues de Quidditch, l'équipe de Serpentard forma un rang devant la sortie des joueurs, leurs balais à la main, attendant que la porte s'ouvre pour entrer sur le terrain. Gabriel sentait le stress monter peu à peu en lui, et Marcus, remarquant son état, lui lança un regard amusé.

- Un peu nerveux ? Demanda-t-il.

- Un peu, oui, répondit Gabriel.

- Ne t'inquiète pas, j'étais pareil à ton âge, lui dit le sixième année. Ça fait longtemps que je n'ai pas joué donc je le suis aussi, le rassura-t-il.

- Ça fait longtemps que tu n'as pas joué ? Répéta le plus jeune.

- Oui, confirma son capitaine. J'ai assommé le gardien de Gryffondor lors d'un entraînement il y a un mois. De ce fait, j'ai été écarté du terrain pendant deux semaines, dit-il avec nonchalance.

Gabriel se tut en entendant cela. Si le but de son capitaine était de le rassurer, il s'y prenait très mal.

Avant qu'il ait pu répondre quoi que ce soit, la porte s'ouvrit. Les Serpentards enfourchèrent leur balai, et Gabriel s'empressa de les copier avant de s'élancer sur le terrain. Une fois dans les airs, il chercha son frère et ses amis des yeux parmi les élèves assis dans les tribunes. Il repéra Hermione en premier : elle s'était installée dans la tribune se trouvant entre les gradins de Gryffondor et Poufsouffle avec Olivia. Il ne mit pas longtemps à repérer Drago et le reste de ses amis dans la tribune en face de celle des filles. En passant devant les gradins où étaient installés le corps enseignant, Gabriel ne put empêcher un immense sourire d'étirer ses lèvres, en voyant son père assis à côté de son parrain. Bien qu'il soit un peu loin, le jeune Malefoy arrivait à deviner la fierté dans les yeux de son père, même si, il décelait également une pointe d'inquiétude sur son visage, que Lucius tentait de dissimuler. Savoir que son père était venu assister à son premier match, qu'il avait pris la peine de libérer son emploi du temps sans doute très chargé pour cela, fit qu'une vague de bonheur se répandit dans son corps. Ce n'est qu'après qu'il se rendit compte que Lucius n'était pas venu seul : le conseiller Jedusor était installé sur le rang juste au dessus de celui de Malefoy senior et Severus, et le regardait avec attention. Ils restèrent quelques longues secondes à se regarder, avant que Mme Bibine donne un coup de sifflet pour ramener les équipes au centre du terrain.

Le professeur de vol leur rappela les règles importantes, et qu'il s'agissait d'un match, et non d'une boucherie. Satisfaite d'avoir obtenu l'assentiment des capitaines d'équipes, elle siffla le coup d'envoi tout en lançant le Souafle dans les airs, signalant le début du match. Immédiatement, les poursuiveurs des deux maisons rivales plongèrent pour attraper la balle, tandis que les autres joueurs partaient se mettre en position.

Gabriel prit de l'altitude, évitant un cognard de justesse, avant de se mettre à chercher le Vif d'Or, tout en essayant de garder un œil sur le match. Il prit un moment pour observer le jeu des Gryffondors, et remarqua que même s'ils semblaient être un groupe soudé qui communiquait beaucoup pour adapter leur jeu, celui-ci semblait quand même plus basé sur des décisions prises sur le moment, plutôt que sur une réelle stratégie réfléchie et planifiée. Cela rendait leur jeu prévisible par moment, mais aussi diablement difficile à contrer à d'autres.

Le match avait commencé il y a quelques minutes seulement, et Gryffondor menait déjà de 20 points. Cela eut l'air de faire enrager le capitaine de Serpentard, qui, semblant en avoir marre de jouer selon les règles, s'empara de la batte de l'un des batteurs de son équipe, et envoya un cognard en direction de Olivier Dubois, le gardien et capitaine de Gryffondor, qui l'évita de justesse en effectuant un tonneau latéral avec son balai. Après avoir retrouvé son équilibre, il haussa un sourcil à l'intention de Marcus, avant de lui sourire de toutes ses dents en signe de défi. Bien que le cognard n'eut pas atteint sa cible, le coup du capitaine de Serpentard eut don de faire diversion, permettant à l'un des poursuiveurs de Serpentard de s'approcher des buts et marquer 10 points.

Gabriel haussa un sourcil, surpris par la technique employée par son capitaine, mais comme Mme Bibine ne siffla pas, il supposa que ce n'était pas contraire au règlement. Alors qu'il regardait en direction de Marcus, le jeune attrapeur aperçut derrière l'épaule de son capitaine un reflet doré passer à grande vitesse : le Vif d'Or. Sans réfléchir, il fonça dans sa direction, remarquant du coin de l'œil que l'attrapeur adverse avait lui aussi repéré le Vif, et avait de l'avance sur lui. Refusant de se laisser distancer, Gabriel fit prendre de la vitesse à son balai, un Nimbus 2000 qu'il avait reçu cinq jours auparavant de la part de ses parents. Les deux attrapeurs étaient aux coudes à coudes, chacun essayant de gêner l'autre pour l'empêcher d'atteindre et d'attraper le Vif d'or. L'attrapeur de Gryffondor réussit à déstabiliser Gabriel d'un coup d'épaule, l'envoyant en direction de la tribune des professeurs. Le jeune garçon évita du mieux qu'il put les adultes, frôlant néanmoins de très près Lucius, qui se pencha en arrière pour éviter son fils. Gabriel réussit à reprendre le contrôle de sa trajectoire, et se dépêcha de retourner sur le terrain, pour repartir à la recherche du Vif d'Or. Soudain, sans qu'il ne comprenne pourquoi, son balai fit une embardée vers la droite sans qu'il eût fait quoi que ce soit. Le garçon aux cheveux sombres essaya de tourner à gauche, mais son balai lui fit faire un salto. S'accrochant fermement à son balai, le Serpentard ne put retenir un glapissement de peur.

Il ne contrôlait plus rien !

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Du côté des tribunes, Hermione et Drago furent les premiers à deviner que quelque chose n'allait pas. Harry avait un don pour le Quidditch : il était impensable que le Serpentard perde le contrôle de son balai !

Hermione repéra aisément la chevelure blond platine de Drago à travers ses jumelles, installé dans la tribune d'en face, et, remarquant que le blond l'avait aussi repérée à l'aide de ses propres jumelles, elle vit le jeune Malefoy lui faire un signe de tête, en pointant Théodore qui était à côté de lui.

Olivia, qui venait elle aussi de remarquer que Harry ne semblait plus être maître de son balai, commençait à se tourner vers Hermione pour le lui faire remarquer, quand elle remarqua que son amie avait déjà pris la direction des escaliers, lui disant qu'elle devait retrouver les Serpentards dans les fondations du terrain. Quand elles arrivèrent, les verts et argent étaient déjà présents, Drago scrutant le ciel pour essayer d'apercevoir Harry, ce qui était chose difficile à faire sans ses jumelles, qu'il avait laissées dans la tribune de Serpentard.

- Tiens Malefoy, des jumelles, dit Hermione en lui tendant les siennes, avant de se tourner vers les trois autres Serpentard. Au fait, bien joué Théodore. Je ne savais pas que tu connaissais la langue des signes, dit-elle en faisant référence au message que lui avait transmis le châtain quelques minutes plus tôt. Mais comment as-tu su que je la connaissais ?

- Je n'en savais rien, répondit honnêtement le garçon. C'est Drago qui m'a suggéré de t'envoyer un message de cette manière. On a pensé que curieuse comme tu es, tu l'avais peut-être apprise.

- Granger ! Les interrompit Drago. Elles ne fonctionnent pas tes jumelles ! S'exclama-t-il n'ayant pas réussi à avoir une image nette des joueurs sur le terrain, et ainsi à retrouver son frère. Comment ça marche ? Hurla le blond, en secouant les jumelles de la Gryffondor dans tous les sens.

- Arrête de les secouer n'importe comment ! Tu vas finir par les abîmer ! Le réprimanda Hermione. Ce sont des jumelles moldues. Passe-les-moi, je vais m'en charger ! Lui dit-elle, lui prenant les jumelles des mains avant de les régler à sa vue. Où est Harry ?

- À la gauche des tribunes de Serpentard Granger, lui indiqua Pansy, d'une voix légèrement paniquée, ce qui étonna Olivia, qui n'aurait jamais pensé que la jeune fille réponde à Hermione étant donné son statut de Née-moldu, vu comment la Serpentarde avait réagi en apprenant qu'Olivia était une Sang-mêlé.

- … De toute évidence, il n'a plus le contrôle de son balai, dit Hermione. Cela ne m'a pas l'air naturel, il a l'air complètement impuissant… Est-ce que tu connais quelqu'un qui pourrait nous aider ? Demanda Hermione à l'intention de Drago.

- Mon père est assis dans la tour des professeurs, tout comme le professeur Rogue, répondit-il.

Hermione hocha la tête, avant de regarder la tour indiquée.

- Si je suppose que ton père est l'homme aux cheveux blonds, il est en train de parler avec un homme aux cheveux noirs installé derrière lui, dit la Gryffondor. Le professeur Rogue semble parler tout seul, et il y a quelqu'un d'autre, assis entre l'homme qui parle à ton père et le professeur Quirrell, qui a l'air de regarder Harry mais je suis incapable de dire qui c'est, décrit Hermione un peu incertaine.

- À quoi ressemble-t-il ? S'enquit Olivia.

- Il porte une capuche qui camoufle son visage, dépeignit son amie.

- Merlin, il faut le mettre hors d'état de nuire ! Si cette personne contrôle le balai de Harry, il pourrait tomber et mourir ! S'écria Drago, s'imaginant déjà le pire.

- Et si on faisait diversion ? Proposa Blaise.

- Comment ? Demanda Hermione.

- Je ne sais pas ! Mais si on fait diversion, elle ne sera plus concentrée sur Harry ! raisonna-t-il.

- Bonne idée Blaise ! Approuva Pansy.

- Quelqu'un a une idée pour faire diversion ? Demanda Théodore.

Un silence accueillit sa question jusqu'à ce que Hermione se racle la gorge.

- J'en ai peut-être une, mais je ne suis pas sûre de son efficacité et…

- On s'en moque Hermione, vas-y et vite ! La coupa Drago au bord de la panique.

Hermione se hâta de rejoindre la tour, se répétant le sortilège et ses effets dans sa tête. Elle atteignit le sommet de la tribune des professeurs en moins de cinq minutes, et vient se placer le plus discrètement possible au niveau de l'inconnu. La brunette reprit son souffle, et sortit sa baguette, avant de la pointer sur la cape, prenant soin de dégager tout autre vêtement, puis prononça la formule dans un murmure :

- Lacarnum inflamare.

Le sortilège jaillit, et la cape s'enflamma. Après qu'elle fut sûre que le feu ait pris, Hermione courut retrouver les autres.

Juste après son départ, un sorcier qui se trouvait un rang plus haut hurla « Au feu ! ». Ce faisant, la personne encapuchonnée se leva précipitamment, bousculant au passage les personnes qui l'entouraient. Peu après, Gabriel reprit le contrôle de son balai, et Hermione atteint l'emplacement où elle avait laissé les autres, pour découvrir qu'il ne restait plus que Olivia. Son amie lui proposa de retourner à leurs places, les Serpentards en ayant fait de même pour ne pas éveiller les soupçons.

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Gabriel était terrifié : son balai faisait des acrobaties de plus en plus périlleuses tout en augmentant sa vitesse, à tel point qu'il devenait difficile de rester en place sur son balai. Le jeune Serpentard savait que ce n'était qu'une question de temps avant que la fatigue ne prenne le dessus, et qu'il finisse par tomber : ce qui finit par arriver. Gabriel se rattrapa in extremis au manche de son balai, et puisa dans le peu de force qui lui restait pour rester accroché à celui-ci, même s'il ne savait pas combien de temps il pourrait encore tenir…

Le balai continua à s'agiter dans tous les sens, et le garçon aux cheveux de jais sentit ses bras protester sous l'effort. Ce manège continua pendant près de deux minutes, mettant à rude épreuve le jeune garçon qui grimaçait de douleur, avant que tout ne s'arrête brusquement, comme cela avait commencé. Dans un dernier effort, Gabriel réussit à se hisser à nouveau sur son balai, où il resta quelques instants immobile, pour reprendre son souffle et laisser ses bras se reposer un peu après l'effort qu'ils venaient de fournir. Il attendit quelques minutes supplémentaires pour être sûr que ses bras avaient retrouvé leur force, avant de se reconcentrer sur le match, et repartir à la recherche du Vif d'Or, remarquant que l'attrapeur de Gryffondor scrutait le terrain, signe qu'il avait perdu de vue la petite balle dorée.

Le Serpentard fit deux fois le tour du terrain avant d'apercevoir le Vif d'Or entre les trois anneaux des buts de Gryffondor. À présent, il lui suffisait de s'en emparer, avant que son adversaire ne le voit, ce qui n'allait pas être chose aisée, puisque l'autre attrapeur avait de l'expérience contrairement à Gabriel. Le semer dans une course poursuite était par conséquent hors de question : le Serpentard aurait bien trop de difficultés à tenir la distance, et ce, même avec la puissance de son Nimbus 2000. Le plus rusé serait de le semer. Jetant un coup d'œil rapide aux scores, Gabriel remarqua que Gryffondor menait le score de dix points. Observant attentivement la situation, le garçon étudia les déplacements des joueurs, avant de s'élancer, se glissant entre les joueurs. Comme il l'avait supposé, l'autre attrapeur le suivit dans sa manœuvre : celui-ci avait dû l'observer, pensant sans doute que Gabriel repérerait le Vif d'Or, avant de le devancer pour s'emparer de la victoire. Plutôt ingénieux comme stratégie, Gabriel se sentait forcé de l'avouer, mais la sienne l'était davantage.

Le jeune Serpentard accéléra, suivit de près par son adversaire, avant de s'arrêter brusquement au milieu du terrain. Surpris, l'attrapeur de Gryffondor en fit de même, pensant que Potter avait perdu de vue le Vif d'Or, quand soudain, le Serpentard remonta en piquet à toute vitesse. Le joueur de Gryffondor le regarda faire, figé et les yeux écarquillés, avant de voir le garçon lui lancer un sourire en coin par-dessus son épaule. Le Gryffondor fronça les sourcils, perplexe, avant de comprendre le plan du son adversaire, en entendant le sifflement singulier d'un cognard arrivant à toute vitesse. Regardant à droite, il pâlit en voyant la balle la plus détestée des joueurs de Quidditch arriver droit sur lui, impossible à éviter. L'espace d'une seconde, il félicita intérieurement le jeune Serpentard pour son ingéniosité. Celui-ci avait fait en sorte que le Gryffondor soit focalisé sur lui, pour qu'il en oublie le reste du jeu et des joueurs. Il n'avait ainsi pas vu le cognard se diriger vers lui. Félicitant mentalement une dernière fois le jeune attrapeur, le rouge et or se fit heurter de plein fouet par le cognard, ce qui le fit tomber au sol, son balai se brisant à l'atterrissage, le rendant inapte à continuer le match.

Après s'être assuré que son adversaire n'était pas gravement blessé, Gabriel reporta son attention sur le Vif d'Or, qui n'avait pas bougé d'un pouce. Le jeune Serpentard se dirigea à pleine vitesse en direction de la balle ailée, et, à quelques mètres de celle-ci, tendit le bras pour l'attraper. Alors qu'il n'était qu'à quelques centimètres de remporter la victoire, le Vif d'Or effectua un brusque virage à gauche, se mettant hors de sa portée. Pas prêt de renoncer pour si peu, le vert et argent partit à la poursuite du Vif, entamant de ce fait un ballet aérien impressionnant, que les spectateurs eurent du mal à suivre. Pendant plusieurs minutes, seuls quelques centimètres séparaient le jeune attrapeur du Vif, sans qu'il n'arrive à l'atteindre. Gabriel ne lâcha pas la balle dorée d'une semelle, alors même que celle-ci effectuait un plongeon, les rapprochant dangereusement du sol. Voyant la distance qui le séparait du sol diminuer inexorablement, le jeune Malefoy commença à s'inquiéter, se demandant s'il ne vaudrait mieux pas qu'il redresse pour éviter de s'écraser, quand le Vif changea soudainement de direction, volant à présent parallèlement au sol. La manœuvre du Vif d'Or ayant beaucoup impacté sa vitesse, Gabriel saisit sa chance, et tenta de se mettre debout sur son balai, mobilisant les muscles de ses jambes et ses bras pour stabiliser celui-ci, et ainsi rester au même niveau que le Vif, qui se trouvait à une infime distance devant lui. Avançant prudemment sur le manche, le garçon aux cheveux sombre ne se rendit pas compte qu'il était arrivé au bout du manche de bois, et perdit l'équilibre, tombant en avant, droit sur le Vif d'Or. Il tomba au sol, effectuant une série de roulades, avant de s'arrêter, le regard vers le ciel. Il se releva difficilement en se tenant le ventre, sentant quelque chose coincé dans sa gorge qui lui donnait l'envie de vomir.

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Depuis les tribunes, Drago regarda Gabriel se relever péniblement en se tenant le ventre, ce qui était plutôt étrange, puisqu'il n'avait pas été touché au ventre, même pendant sa chute. Il s'apprêtait à descendre avec le reste des Serpentard pour voir ce qu'il avait, quand ils le virent recracher quelque chose dans le creux de ses mains. Du haut de son balai, Mme Bibine s'approcha du jeune garçon, et, voyant ce qu'il avait dans les mains, donna un coup de sifflet : le jeune attrapeur venait de recracher le Vif d'Or ! Serpentard remportait le match !

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Extatique, Gabriel brandit le Vif d'Or pour le montrer à ses coéquipiers en signe de victoire, sous les applaudissements des élèves, avant de voir arriver Severus, le professeur Dumbledore, le Conseiller Jedusor et son père.

- Harry ! S'exclama Lucius en arrivant au niveau de son fils. Tu vas bien ? Par Merlin, ne refais jamais une telle chose : ta mère ne me le pardonnerait jamais s'il t'arrivait quoi que ce soit ! Dit son père, en le tâtant pour vérifier qu'il n'avait rien de cassé.

- Tout va bien Mr Malefoy, vous voyez bien qu'il n'a rien, le rassura Dumbledore.

- Professeur, je peux démissionner ? Demanda Gabriel à l'intention de son directeur de maison.

- Vous plaisantez Potter ! Un attrapeur qui est prêt à se jeter dans le vide pour remporter la victoire ? C'est impensable : je vous garde dans l'équipe, refusa le professeur de potion, d'un ton catégorique.

- Trêve de bavardage, les interrompit le conseiller Jedusor. Il me semble que nous avons un sujet plus important à traiter. Comment expliquez-vous la perte de contrôle du jeune Potter sur son balai ? De toute évidence, ce n'était pas naturel. Le pauvre garçon était terrorisé ! Dit le conseiller Jedusor à l'intention de Dumbledore.

- C'est une excellente question en effet, répondit le directeur. Nous mènerons une enquête pour trouver la cause de cet incident. Vous pouvez en être assuré monsieur le conseiller.

- Un de vos élèves a failli mourir dû à une cause inconnue, au sein de votre école prétendument impénétrable. J'ose espérer que vous prendrez les mesures adéquates quand vous aurez trouvé le coupable, dit Tom d'une voix froide.

Tandis que les autres adultes discutaient de l'incident survenu avec le balai du jeune garçon, Severus avait pris Gabriel à part pour l'ausculter rapidement, et vérifier qu'il n'avait pas de blessures cachées. Il fut soulagé en ne trouvant que des bleus sur le corps du garçon.

- Qu'as-tu ressenti tout à l'heure, quand tu n'avais plus le contrôle de ton balai ? Demanda-t-il à son filleul.

- Je ne sais pas vraiment. Tout ce que je peux dire, c'est que mon balai ne m'obéissait plus. En fait, c'est comme si quelqu'un en avait pris le contrôle..., expliqua Gabriel, les sourcils froncés et l'air un peu perdu.

Severus acquiesça, avant de retourner auprès des adultes, laissant la place au conseiller qui, tout en aidant Gabriel à se relever, lui assura qu'il mènerait aussi une enquête de son côté. Suite à cela, Gabriel fut conduit à l'infirmerie par Marcus Flint, qui, après l'avoir laissé entre les mains de Mme Pomfresh, repartit en direction des dortoirs de Serpentard pour se doucher et se changer, avant d'aller célébrer la victoire de l'équipe avec ses amis. Après l'avoir ausculté, l'infirmière conclut au même diagnostic que Severus, et donna au jeune garçon une pommade qu'il devrait appliquer sur ses bleus tous les soirs. Gabriel la remercia, récupéra ses affaires, et quitta l'infirmerie. Il entendit alors quelqu'un hurler son prénom, le faisant se retourner : ses amis se dirigeaient vers lui, Hermione et Pansy en première ligne.

- HARRY POTTER ! Hurla Hermione en arrivant à son niveau. À quoi tu pensais ? L'interrogea-t-elle, les sourcils froncés.

- Je vais au vestiaire me changer ? Répondit Gabriel, comme si c'était évident.

- Je ne parle pas de ça ! Qu'est-ce qu'il t'a pris de sauter dans le vide pour attraper le Vif d'Or ?! Tu aurais pu mourir ! S'indigna la Gryffondor.

- Ma chute était moins haute que celle de Neville, tint à préciser Gabriel, sur la défensive.

- Là n'est pas la question ! Imagine que tu ais atterri sur la tête ! Tu aurais pu te fracturer le cou, ou finir tétraplégique ! Tu y as songé ?! S'exclama Hermione, hors d'elle.

La jeune Gryffondor passa le savon du siècle à son meilleur ami, sous le regard impressionné de Pansy. La Serpentarde était partie pour faire la même chose, mais Hermione l'avait devancée, montrant clairement qu'elle s'était aussi inquiétée pour Harry. Si la brune tenait à Harry autant qu'elle, Pansy se disait que la Née-moldu et elle pourraient finir par bien s'entendre finalement. La Serpentarde attendit que Hermione ait fini sa remontrance pour l'applaudir.

- Eh bien, moi qui pensais être la seule à penser qu'il avait été complètement stupide pour avoir mis sa vie en danger, je suis contente de voir que quelqu'un partage mon point-de-vue, dit Pansy avec un sourire en coin.

- Je t'en prie Parkinson, dit Hermione avec un petit sourire.

Pansy grimaça en entendant l'autre fille utiliser son nom de famille, peu à l'aise avec le fait que quelqu'un de son âge l'appelle ainsi.

- Tu sais quoi Hermione, appelle-moi Pansy, lui dit-elle.

- D'accord Pansy, acquiesça la Gryffondor.

Pansy lui offrit un petit sourire sincère, avant de se tourner en direction de leur ami attrapeur pour lui exprimer à son tour sa façon de penser. Les autres garçons rirent face au spectacle qui s'offrait à eux, avant que Hermione ne leur lance un regard noir, les faisant cesser immédiatement. Olivia, quant à elle, secoua la tête, dépitée par le comportement des garçons. Une fois que Pansy eut fini de le sermonner, elle proposa au garçon d'aller se changer, puis de les retrouver dans le parc.

Après s'être douché, Gabriel retrouva, comme promis, ses amis dans le parc derrière le château, le groupe semblant engagé dans une discussion animée.

- De quoi vous parlez ? Demanda-t-il, curieux.

- On parlait de la personne qui a pris le contrôle de ton balai, expliqua Drago.

- À quoi vous pensez ? Un sort à distance ? Demanda Gabriel.

- Oui, confirma Hermione. Il y avait quelqu'un qui portait une cape dans la tribune des professeurs, et il ne semblait pas te quitter du regard.

- Attends. Tu as bien dit une personne vêtue d'une cape ? Répéta Olivia.

- C'est ce qu'elle a dit Olivia, répondit Pansy, alors que ladite Gryffondor lui lançait un regard surpris en l'entendant utiliser son prénom. Tu as croisé quelqu'un qui en portait une ? S'enquit-elle.

- En allant rejoindre Hermione avant le début du match, j'ai croisé Sophie, et elle portait une cape. Elle m'a dit que c'était parce qu'elle avait la migraine, mais elle a haussé le ton quand j'ai essayé de m'excuser pour l'avoir bousculée. J'ai trouvé ça étrange, parce que Merlin sait que tu as mal à la tête quand tu hausses le ton. Je crois aussi avoir vu ses yeux changer de couleur, mais je l'ai peut-être imaginé, expliqua Olivia.

- Tu soupçonnes donc Sophie d'être la responsable ? Résuma Blaise.

- Ce n'est pas impossible, dit Théodore, l'air songeur. En soi, nous ne savons rien de cette fille. Et puis, vous ne trouvez pas ça bizarre qu'une fille de notre âge soit assistante d'un professeur de Défense Contre les Forces du Mal ? Je veux dire, elle a l'air si jeune. Comment pourrait-elle avoir de quelconques connaissances en la matière ? raisonna-t-il.

- Et tu as dit que ses yeux avaient changé de couleur ? Demanda Hermione à l'intention d'Olivia, qui acquiesça. Étrange… Seules des créatures magiques ont la capacité de changer la couleur de leurs yeux…, dit-elle. Mais les créatures ne sont-elles pas censées être interdites à Poudlard ?

- Ne nous hâtons pas, les interrompit Gabriel. Ces accusations sont graves, et nous n'avons pas de preuves concrètes. Cependant, si autre chose de louche se passe avec Sophie, nous pourrons enquêter et prévenir le professeur Rogue ou le professeur McGonagall, qui pourront agir en conséquence, proposa Gabriel.

Le reste du groupe acquiesça, en accord avec les propos du Serpentard, avant de se plonger quelques instants dans leurs pensées, repensant aux événements de la journée. Afin de détendre l'atmosphère, Blaise orienta la conversation vers un autre sujet :

- Sinon, vous avez vu le nouvel article concernant le vol de Gringotts ? Demanda-t-il. Le journaliste qui l'a écrit a entendu dire que le coffre qui a été cambriolé avait été vidé début septembre, et qu'il ne contenait qu'un petit paquet.

- Un petit paquet, dis-tu ? Répéta Hermione.

- Oui, pourquoi ? Interrogea-t-il.

- Quand j'étais avec Ron, on allait souvent voir Hagrid, le garde-chasse qui nous a accueilli à notre arrivée à la gare, expliqua-t-elle. L'une des dernières fois où nous sommes allés le voir, il a mentionné que le directeur lui demandait parfois d'effectuer quelques missions pour lui, et il nous a parlé d'un petit paquet qu'il avait dû aller chercher à Gringotts, en son nom. Apparemment, ce qu'il contenait était très important, expliqua-t-elle.

- Ça ne peut pas être une coïncidence... On devrait aller lui rendre visite pour en savoir plus, proposa Gabriel.

- D'accord, mais je vous préviens, ce n'est pas très luxueux chez lui, dit-elle en jetant un regard en direction de Drago.

Le jeune Malefoy lui lança un regard noir, ayant très bien compris la critique implicite de la Gryffondor, avant de dire qu'il les accompagnait quand même. Puisqu'il n'était pas nécessaire d'y aller tous ensemble, les autres Serpentard dirent qu'ils partaient étudier à la bibliothèque, et Pansy proposa à Olivia de les accompagner. Cela surprit grandement la jeune fille aux cheveux sombres, qui accepta néanmoins avec un sourire l'offre de la Serpentarde, se disant qu'il était plus agréable d'aller travailler à la bibliothèque avec les verts et argent, plutôt que de rentrer toute seule à la salle commune de Gryffondor. Si Pansy était prête à faire des efforts, elle n'allait pas manquer une occasion pareille.

Après s'être séparés, le trio formé de Hermione et des jumeaux Malefoy, se dirigea vers la cabane de Hagrid, où ils trouvèrent le demi-géant en train de s'occuper de son potager.

- HAGRID ! Hurla Hermione pour l'interpeller, avant de lui faire signe.

- Hermione ! La salua l'adulte avec un grand sourire. Quel plaisir de te revoir ! Je vois que tu t'es fait de nouveaux amis, fit-il remarquer en jetant un regard aux deux Serpentards qui accompagnaient la jeune fille. Ron n'est pas avec toi ?

- Désolée de ne pas être venue te voir plus tôt, s'excusa-t-elle avec un sourire penaud. Et non, Ron n'est pas avec moi. C'est plutôt tendu entre nous en ce moment… Enfin bon, je ne suis pas là pour ça. Je voulais te présenter mes nouveaux amis, et en profiter pour te poser quelques questions. Si ça ne te dérange pas bien sûr, dit la jeune fille.

- Ça ne me dérange pas le moins du monde ! Répondit le demi-géant avec un sourire avenant. Je t'en prie, présente-moi tes nouveaux amis !

- Voici Harry Potter et Drago Malefoy, les présenta tour à tour Hermione, alors que les garçons saluaient Hagrid d'un signe de tête, et d'un petit sourire en prime pour Gabriel.

- Eh bien, jamais je ne me serais attendu à voir un Malefoy chez moi ! s'exclama Hagrid avec de grands yeux, avant de se tourner vers le deuxième garçon qui accompagnait Hermione. Harry Potter ? Répéta-t-il, avant que le garçon n'acquiesce en signe de confirmation. Je ne pensais pas te rencontrer un jour. J'ai bien connu tes parents : James et Lily étaient mes amis.

- Comment étaient-ils ? Demanda Gabriel, tout de même un peu curieux d'en apprendre plus sur le couple qui était censé être ses parents biologiques.

- Ils étaient très courageux. Ils étaient parmi les membres les plus respectés de l'Ordre du Phénix pendant la première guerre des sorciers. Et je sais qu'ils t'aimaient beaucoup aussi. Je ne t'ai jamais vu avant que tu n'arrives à Poudlard, mais les quelques fois où j'ai pu parler à tes parents avant leur décès, leurs yeux brillaient quand ils nous parlaient de toi. Je suis sûr que, s'ils étaient encore en vie, ils t'auraient chéri plus que tout au monde, lui assura Hagrid avec un doux sourire.

Drago retint la remarque sarcastique qui menaçait de sortir de sa bouche. "Ils t'aimaient plus que tout au monde" ? Eh bien si enlever un nourrisson à sa famille était ce que le garde-chasse appelait de "l'amour", le jeune Malefoy se ferait bien un plaisir de lui expliquer sa façon de penser ! À cause de l'Ordre, et de James et Lily Potter, ses parents avaient eu le cœur brisé ! Et Drago ne pouvait s'empêcher de ressentir une vague de dégoût et de rage le gagner, en pensant qu'il avait failli grandir tout seul, privé de son frère... Ce que l'Ordre avait fait, ce que les Potter avaient fait, ce n'était pas de l'amour. Non. C'était tout, sauf de l'amour.

Remarquant son frère se tendre et serrer les poings à en avoir les jointures blanches, Gabriel décida d'orienter la conversation vers la raison pour laquelle ils étaient là en premier lieu.

- Merci de m'avoir parlé d'eux Hagrid, dit le garçon avec un sourire. Je suis sûr que mes parents devaient beaucoup vous apprécier. Avez-vous entendu parler du cambriolage de Gringotts ? Demanda-t-il pour changer de sujet. C'est assez impressionnant, étant donné que ce lieu est censé être le plus sûr de tout le côté sorcier de Londres, fit-il remarquer.

- Oui, c'est vrai que c'est plutôt impressionnant, acquiesça Hagrid. Bien que je ne me sois jamais inquiété pour le propriétaire du coffre qui a été forcé.

- Et pourquoi donc ? S'enquit Hermione avec une expression étonnée.

- Eh bien parce que Dumbledore m'avait envoyé chercher ce qu'il contenait, après en avoir discuté avec Nicolas Flamel, expliqua Hagrid, sans se rendre compte qu'il venait de leur divulguer une information importante.

- Nicolas Flamel ? Répétèrent les enfants.

Prenant conscience de ce qu'il venait de leur révéler, Hagrid se frappa le front tout en se réprimandant à voix basse. Ne voulant pas en dire plus, il s'éloigna, prétextant qu'il avait quelque chose d'important à faire, et que cela ne pouvait attendre. Les trois enfants restèrent immobiles, là où le demi-géant les avait laissés, avec un nouveau mystère à résoudre.

- Mais qui est Nicolas Flamel ? S'interrogea Gabriel.


Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !

Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.

Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !

De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !

Artémia, Elisabeth, et Lilianna.