Bonjour à vous chers lecteurs,
Nous espérons que vous allez bien, et que l'attente n'a pas été trop longue !
Réponses aux commentaires/reviews sur le chapitre précédent :
Rosaak
C'est génial! Un peu comme relire Harry Potter avec de tout nouveaux suspens... La silhouette sous cape? Je sèche, ça n'peut pas être S, ce serait trop simple... Mais qui en veut à Harry, vu que cela ne peut être notre cher conseiller?
C'est hyper prenant, j'ai hâte pour le prochain chapitre.
Merci merci merci, bises à vous 3!
→ Bonjour Rosaak.
Encore une fois, un grand merci de notre part pour avoir commenté le dernier chapitre ! La partie de ton commentaire qui dit que tu as l'impression de redécouvrir l'histoire avec de nouveaux suspens nous a fait très plaisir. Nous avions toutes les trois de grands sourires sur le visage pour le reste de la journée ! C'est sans aucun doute le plus beau compliment qu'on nous ait fait concernant l'histoire jusque là !
Comme tu peux l'imaginer, nous ne répondrons pas à tes questions pour ne pas te gâcher le plaisir de lire les prochains chapitres, mais nous espérons avoir de tes nouvelles dans les commentaires du chapitre ci-dessous.
Ceci étant dit, nous te souhaitons toutes les trois de passer une excellente journée !
Artémia, Elisabeth et Lilianna.
stormtrooper2
Coucou. Bien fait pour ron ! Espérons que ça va le calmer. Sinon Gabriel s'est plutôt bien débrouiller pour son premier match de quiddich. A bientôt
→ Bonjour stormtrooper2.
Encore merci pour nous avoir donné ton avis sur le chapitre du mois dernier. Ce sont vous, les lecteurs assidus de cette histoire, qui nous donnez le courage et la motivation de continuer d'avancer et de travailler, peu importe les obstacles que nos quotidiens respectifs mettent sur notre route. Nous vous sommes réellement reconnaissantes de vous manifester dans les commentaires, de devenir followers ou de mettre l'histoire dans vos listes de favoris.
Alors pour tout le soutien que tu nous apporte, nous te disons un grand MERCI stormtrooper2. Du fond du cœur.
Encore une fois, nous te souhaitons de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre pour connaître ton opinion ! (En espérant que cela continuera également pour les prochains chapitres !)
Merci encore pour ton soutien,
Artémia, Elisabeth et Lilianna.
Sans plus attendre, voici le chapitre 7. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et on se retrouve en bas !
Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.
P.S : Les passages ou mot en italique signifient soit un flash-back, soit un sortilège.
Les passages en gras et italique signifient qu'un de nos personnages parle en Fourchelang.
Le style gras sera utilisé pour un dialecte inventé par nos soins.
/!\ ATTENTION ! /!\
Chers lecteurs,
Nous tenons à vous informer que nos vacances sont terminées depuis trois semaines déjà ! Le rythme de la fac et des cours est, pour Artémia et moi (Lilianna), quelque peu difficile à reprendre après une année en distanciel, sans compter le fait que nous sommes à présent toutes les deux en dernière année de Licence (et donc que nous devons préparer nos dossiers pour les Masters).
Ajoutons à cela, que le chapitre 11, que nous venons de terminer de réécrire/corriger nous a pris 2 mois entiers à faire (nous travaillons dessus depuis la publication du chapitre 5 en juillet et venons à peine de le finir). Nous n'avons donc plus que 3 ou 4 chapitres en réserve.
En cet état de fait, nous avons décidé de manière commune, de reporter la publication du chapitre 8 à deux semaines supplémentaires, par rapport au délai habituel d'un mois.
Ainsi donc, le chapitre 8 sera publié dans le courant de la semaine du 1er au 7 novembre, ET NON PAS la semaine du 18 au 24 octobre comme cela aurait été normalement prévu.
Nous sommes sincèrement désolées pour ce contretemps et espérons que vous comprendrez notre situation et les raisons qui ont poussé à ce changement.
Ceci étant dit chers lecteurs, nous vous disons à bientôt et espérons vous retrouver au prochain chapitre ! À dans un mois et demi !
Artémia, et Lilianna.
PS : To our dear English speaking readers,
We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English ! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary ! ;)
That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters !
Best regards,
Artémia, Elisabeth, and Lilianna.
Chapitre 7 :
Le soir même, après le match de Quidditch, Sophie attendait devant les grandes portes en noyer de la Grande Salle, attendant patiemment qu'elles s'ouvrent. Dans quelques minutes à peine, elle allait devenir une élève à part entière de Poudlard. Cela avait été décidé pendant la réunion qui s'était tenue après le match opposant Serpentard et Gryffondor.
~ Dans le bureau du directeur, plus tôt dans la journée ~
Le corps enseignant était réuni pour parler de l'accident qui avait eu lieu pendant le match de Quidditch, de même que le conseiller Jedusor, Lucius Malefoy et Sophie, qui avait accompagné le professeur Quirell.
- Que s'est-il passé Albus ? Comment un élève aussi talentueux a-t-il pu perdre à ce point le contrôle de son balai ? Il a failli se rompre le cou ! S'exclama Minerva.
- Ayant moi aussi été témoin des talents de monsieur Potter, je peux vous assurer que ce n'était pas normal, renchérit Severus, le visage grave. Cette perte de contrôle est de toute évidence le résultat d'un sortilège, et non un balai prenant brusquement vie, dit-il avec sarcasme.
- Professeur Dumbledore, Harry n'est peut-être que mon fils adoptif, mais croyez bien que si vous décidez de ne rien faire, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour trouver le coupable, promit sombrement Lucius.
- Je comprends votre inquiétude, surtout la vôtre Lucius. Trouver celui qui a fait ça ne se fera pas en un claquement de doigts : il me faut du temps, expliqua calmement Dumbledore.
- Pensez-vous qu'il puisse s'agir d'un des partisans de Vous-Savez-Qui, encore en liberté ? S'enquit le professeur Flitwick.
- J'en doute, dit Dumbledore. Après tout, leur maître a disparu depuis plus de dix ans, rappela Dumbledore en jetant un regard au Lord noir supposé mort.
- En effet, c'est peu probable que ce soit lui, affirma Jedusor en lui rendant son regard, le visage impassible.
Un long silence suivit cette déclaration, et Sophie ne put s'empêcher de noter la tension qui régnait à présent dans la pièce, en provenance des deux hommes.
- Ceci étant dit, pourquoi mademoiselle Akantha ne fait-elle pas encore partie de vos élèves ? Son dossier stipulait pourtant qu'elle souhaitait intégrer Poudlard pour y étudier et apprendre à maîtriser sa magie, énonça le conseiller, en haussant un sourcil. À ma connaissance, bien qu'elle soit une vampire, mademoiselle Akantha s'est comportée de manière exemplaire. Par conséquent, je pense qu'elle mérite amplement une place parmi vos élèves, conclut-il.
- Il est vrai que mademoiselle Akantha a prouvé qu'elle pouvait côtoyer des sorciers sans céder à ses pulsions vampiriques. Cependant, si elle devient une de nos élèves, il ne lui sera pas simple d'assister le professeur Quirrell pour le reste de l'année, fit remarquer Dumbledore.
- Le professeur Quirrell m'a proposé de l'aider uniquement pour les leçons concernant les créatures nocturnes, les duels des premières années, qui auront lieu en janvier, et hypothétiquement quelques cours supplémentaires si mon emploi du temps me le permet, intervint Sophie, qui s'était tue jusqu'alors.
- La question est donc réglée directeur. Mademoiselle Akantha intégrera les premières années le plus tôt possible, conclut Jedusor, avec un sourire satisfait.
- En effet, acquiesça Dumbledore. Sophie, vous serez répartie ce soir juste avant le dîner. Vous pouvez disposer.
Ceci étant dit, le corps enseignants et ses invités quittèrent le bureau directorial.
À leur sortie du bureau du directeur, Sophie et Jedusor s'éloignèrent du groupe, prétextant qu'il y avait quelque chose dont ils devaient discuter. Après quelques secondes de silence, Sophie engagea la conversation.
- Je vous remercie d'avoir appuyé ma candidature. Une raison pour que cela ait pris aussi longtemps ? Demanda Sophie, avec une pointe de sarcasme.
- Ce n'était rien,voyons, dit le conseiller, en balayant ses remerciements d'un geste de la main. J'avais espéré que l'administration de cette école serait plus efficace, mais que voulez-vous, apparemment même Poudlard a ses défauts. De plus, avec ce qu'il vient de se passer, il serait préférable que vous soyez parmi les élèves pour remplir votre mission. Si ce que le professeur Rogue sous-entend est vrai, et que c'est un sortilège qui est responsable de cet accident, alors cela ne peut être qu'un des enseignants, expliqua-t-il. Il ne reste plus qu'à savoir lequel, lui dit-il en lui lançant un regard significatif.
- Bien entendu, répondit la jeune fille, comprenant ce qu'il sous-entendait.
- Je suis ravi de savoir que nous nous comprenons, dit Jedusor. Par ailleurs, ne vous inquiétez pas pour vos fournitures scolaires. Nous irons les acheter ensemble au Chemin de Traverse. Je vous enverrai un hibou pour vous prévenir de la date, et nous en profiterons pour aller chez Ollivander, conclut-il, ne remarquant pas que Sophie s'était arrêtée quelques mètres en amont, l'air pensive.
- … Vous l'avez fait exprès, dit la vampire, incrédule.
- Je vous demande pardon ? Demanda Tom, un peu perdu.
- Mon dossier ! Répondit Sophie.
- Oh ça ! Dit-il, avant de prendre un air légèrement amusé. Vous ne pensiez tout de même pas que votre comportement lorsque nous nous sommes rencontrés, ferait que je répondrais à chacun de vos caprices. Estimez-vous déjà heureuse d'avoir pu intégrer Poudlard comme assistante. Vous pourriez encore être parmi les vôtres.
- Je devrais vous arracher la gorge ! Siffla Sophie, furieuse. Vous...
- Et risquer votre intégration à l'école alors que vous êtes si près du but ? L'interrompit Jedusor avec un air faussement surpris, avant d'afficher un sourire en coin. Je doute que ce soit une sage décision, dit-il à la jeune vampire qui fulminait, avant de reprendre. Je pense pouvoir retrouver mon chemin à partir de là : je ne voudrais surtout pas vous déranger plus longtemps. Au plaisir de vous revoir Mademoiselle Akantha, conclut-il avant de tourner les talons.
Sophie le regarda s'éloigner, se retenant à grand-peine de le rattraper pour lui trancher la gorge. Elle fit demi-tour, à la fois pour s'éloigner de la tentation de céder à ses pulsions meurtrières, et pour s'éloigner de l'homme qui semblait prendre un malin plaisir à jouer avec elle. Si elle cédait, non seulement son père aurait sa tête pour avoir attaqué l'allié qui allait leur permettre d'obtenir des droits auprès du Ministère, et en plus de cela, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir mal à l'aise à l'idée de mordre cet homme et de goûter à son sang. Elle ne savait pas pourquoi, mais ses poils se hérissaient à cette simple idée. Quelque chose d'extrêmement sombre se dégageait de Tom Jedusor…
Sur cette pensée, Sophie regagna sa chambre, et trouva dans son salon, un uniforme à sa taille. La jeune vampire soupira, et décida de prendre une douche avant sa répartition. Elle allait en avoir besoin pour supporter d'être le centre d'attention de centaines d'humains ennuyeux.
Dans la Grande Salle, les élèves attendaient avec impatience que les plats apparaissent sur la table, désireux de commencer à manger. Ils furent assez perplexes de voir le professeur Dumbledore se lever de sa chaise, et le professeur McGonagall faire tinter son verre avec sa cuillère, afin d'attirer leur attention.
- Chers élèves, les salua le directeur. Vous me voyez navré de retarder le début de votre dîner, cependant il est de mon devoir de vous présenter celle qui, dès ce soir, deviendra votre nouvelle camarade, même si je ne doute pas que vous l'ayez déjà rencontrée, expliqua-t-il.
Les portes s'ouvrirent, pour laisser entrer Sophie vêtue d'un uniforme de l'école, qui vint s'asseoir sur le tabouret que le professeur McGonagall avait posé sur l'estrade, regardant l'assemblée d'élèves avec un visage impassible.
- Bien qu'elle ait commencé en tant qu'assistante du professeur Quirrell en Défense Contre les Forces du Mal, il a été décidé que mademoiselle Akantha continuerait son séjour à Poudlard parmi vous, en tant qu'élève, annonça Dumbledore.
Les élèves regardèrent leur professeur de Métamorphose se diriger vers Sophie avec le Choixpeau, avant de le poser sur la tête de la jeune fille. La salle resta dans le silence pendant quelques minutes, l'artefact semblant prendre son temps avant de choisir la maison dans laquelle envoyer la jeune fille aux cheveux de jais. Puis, semblant s'être finalement décidé, il se redressa sur la tête de Sophie, et clama haut et fort :
- Gryffondor !
Les élèves de Gryffondor applaudirent, et Sophie partit s'asseoir à leur table, après avoir rendu le Choixpeau au professeur McGonagall. À peine la jeune fille avait-elle pris place à la table des rouges et or que les plats apparurent, indiquant que le dîner pouvait commencer.
Sophie regardait les plats qui lui étaient proposés : elle avait envie d'un steak bien saignant. Elle allait se servir, avant de se faire interrompre par un élève de troisième année, qui lui demanda d'où elle venait. La jeune vampire lui répondit par une banalité, veillant néanmoins à rester polie, avant de s'en retourner vers son steak. L'élève la remercia et la laissa tranquille, mais il semblerait que son interruption ait décidé le reste des Gryffondors à venir la voir pour en apprendre plus sur elle. Sophie répondit à chaque question avec fluidité, un sourire poli aux lèvres, bien qu'intérieurement, elle commençait à regretter son poste d'assistante, où les seules interactions qu'elle avait avec les autres élèves étaient quand elle tentait de les rendre un peu moins bêtes en leur apportant ses connaissances…
# # # # # #
À l'approche des vacances de Noël, tous étaient très excités à l'idée de passer le réveillon avec leurs familles, tandis qu'une certaine Gryffondor commençait déjà à parler des examens de fin d'année. Une enquête avait été ouverte suite à l'accident lors du match de Quidditch, cependant, aucun indice n'avait été trouvé permettant d'identifier un suspect.
Gabriel, pour sa part, était engagé dans une épique bataille de boules de neige dans le parc de Poudlard avec ses amis. Cette activité leur permettait de se détendre pendant le rush des derniers devoirs avant les fêtes. Hermione, quant à elle, avait décliné l'invitation de ses amis au profit d'une séance de recherches à la Bibliothèque, pour travailler sur le dernier sortilège qu'ils avaient appris en Métamorphose. Théodore avait préféré se joindre à elle plutôt que de suivre ses camarades à l'extérieur, heureux d'avoir trouvé une partenaire de travail.
Aux environs de 20h, les deux partenaires de travail quittèrent la bibliothèque pour rejoindre la Grande Salle, où, ils le supposaient, leurs amis les attendaient pour dîner. Arrivés à l'entrée de la pièce, Hermione salua Théodore, lui promettant de partager ses notes avec lui la prochaine fois qu'ils se verront se verraient, et partit retrouver Olivia qui s'était installée au centre de la table des Gryffondors. En arrivant au niveau de son amie, Hermione ne put s'empêcher de remarquer à quel point celle-ci semblait épuisée.
- Tout va bien Liv ? Demanda-t-elle, inquiète.
- Oh euh, oui ! répondit Olivia en se redressant un peu. Je suis juste un peu fatiguée, lui confia son amie.
- Je vois ça, répondit Hermione en prenant place à côté d'Olivia. Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Demanda-t-elle.
- Je me suis fait berner par Drago et Harry, répondit la jeune fille aux cheveux de jais, se laissant lentement glisser du banc sous la table avant de se rasseoir correctement. Ils m'ont proposé d'aller à la bibliothèque pour réviser après notre bataille de boules de neige, mais au lieu de ça, on a passé tout le reste de l'après-midi et le début de la soirée à chercher qui pouvait bien être Nicolas Flamel, sans le moindre résultat ! Lui expliqua-t-elle d'un ton où l'on percevait clairement sa frustration et son épuisement.
- Tu aurais pu leur demander de faire une pause ! Je t'ai déjà dit des centaines de fois d'arrêter de te surmener, la gronda gentiment Hermione.
- Je sais, mais, d'une certaine manière, j'ai trouvé ça plutôt agréable, répondit Olivia. Même si on a été très vite acceptées par Théodore et Blaise, Drago et Pansy ont mis plus de temps avant de commencer à s'ouvrir à nous, alors les voir prendre la peine de nous intégrer dans leurs activités, ça me fait plaisir. Surtout qu'au départ, c'était pas gagné... Tu as bien vu la réaction de Pansy quand elle a su que nous n'étions pas des Sang-Pur. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais après le match, Pansy s'est tout d'un coup ouverte à nous. Maintenant, elle m'invite pour aller réviser avec eux ! S'exclama Olivia, encore surprise par ce fait.
- Oui je comprends ton étonnement, acquiesça Hermione. Pansy n'avait en effet pas l'air ravie en découvrant nos origines quand on s'est rencontrées… Mais je pense qu'elle s'est rendue compte après l'accident, que même si cela fait à peine un mois qu'on côtoie Harry, on se soucie de lui, et je pense que c'est ça qui est le plus important aux yeux de Pansy. Si on y réfléchit bien, elle a commencé à m'adresser la parole après que je l'ai sermonné.
- C'est vrai, approuva Olivia après une courte réflexion.
- En parlant de rapprochement, est-ce que tu te rends compte que je peux enfin appeler Drago par son prénom ? S'extasia Hermione. Je commençais à trouver ça pesant de l'appeler Malefoy... Qu'est-ce que cela aurait été si Harry n'était pas venu me parler ce jour-là à la bibliothèque ?
- On serait restées toutes les deux à se serrer les coudes, comme d'habitude, répondit Olivia en étouffant un bâillement. Et je t'aurais écarté de Ron : tu t'autodétruisais en restant avec lui Mione.
- J'en ai conscience maintenant Liv, lui dit son amie avec un sourire. J'ai aussi fait des recherches sur Nicolas Flamel sans rien trouver. Il me reste encore quelques étagères à parcourir, mais je ne pense pas que nous trouverons grand-chose sur cet homme… Enfin bon ! Je te propose de retourner au dortoir : ça pourrait être bien de se coucher tôt ce soir, lui dit Hermione.
- J'ai encore des devoirs à faire, confia Olivia avec un petit sourire contrit.
- Tu regarderas mes notes, et je t'aiderai à faire ton parchemin. Finis juste ton assiette et on y va, dit Hermione.
Olivia finit sa soupe et suivit Hermione, les deux filles quittant la Grande Salle en discutant de ce qui leur restait à faire. Leurs amis Serpentard les regardèrent s'en aller, et décidèrent d'en faire de même, voulant discuter des projets qu'ils avaient pour les vacances de Noël, celles-ci commençant dans deux semaines.
Le lendemain, les jumeaux Malefoy étaient tranquillement en train de prendre leur petit déjeuner, quand Hedwige et Orion se posèrent majestueusement sur la table, leur présentant les lettres qu'ils tenaient entre leurs serres. Intrigués, ils récupérèrent les enveloppes et remercièrent les deux rapaces en leur offrant un bout de leur petit-déjeuner, avant d'ouvrir les lettres, et, remarquant qu'elles étaient identiques, ils commencèrent leur lecture.
Chers fils,
Je sais que les vacances de Noël approchent à grands pas et que vous avez hâte de profiter des festivités avec nous au manoir. Malheureusement, mon travail nous oblige à nous rendre, votre mère et moi, en Russie, pour régler quelques affaires la première semaine de vos vacances. Nous devrions être de retour pour le 26 décembre : nous pourrons rattraper le temps perdu à ce moment-là. Par conséquent, votre mère et moi vous demandons de rester une semaine supplémentaire à Poudlard, et de ne prendre le train que le vendredi 27. Nous vous souhaitons un Joyeux Noël en avance, et avons hâte de vous revoir.
Votre père, Lucius Malefoy.
Les deux garçons échangèrent un regard, déçus. Ils avaient attendu les vacances avec impatience, justement parce qu'ils allaient pouvoir retrouver leurs parents. Pansy remarqua l'air dépité de ses amis, et leur demanda quel était le problème. Drago lui résuma le contenu de la lettre, expliquant de ce fait leur air déçu, et leurs amis leur adressèrent un regard compatissant, comprenant tout à fait ce qu'ils ressentaient, eux-même désireux de retrouver leurs familles pour les fêtes.
- Harry, il y a encore quelque chose dans ton enveloppe, fit remarquer Théodore.
- Ah bon ? S'étonna son ami en s'en saisissant pour vérifier les dires du brun.
- Oui, il a failli atterrir dans ton porridge quand tu as reposé l'enveloppe tout à l'heure, confirma le jeune garçon.
Le garçon aux cheveux sombres regarda à l'intérieur de l'enveloppe, et en sortit une seconde lettre, qu'il déplia avant de la lire.
Mon chéri,
Je t'écris cette lettre pour prendre de tes nouvelles. Ton père m'a dit pour ton accident lors du match de Quidditch, et si je ne t'ai pas écrit avant pour savoir comment tu allais, c'est parce qu'il m'en a dissuadée. Il m'a dit que tu allais bien, que tu n'avais rien de cassé, et que tu n'avais récupéré que quelques bleus à la fin du match pour attraper le vif d'or. Apprendre que tu as failli être gravement blessé pendant ce match m'a beaucoup inquiétée, et même si ton père m'a assuré à de maintes reprises que tu allais bien, je préfère m'en assurer moi-même. Donc dis-moi mon chéri, comment vas-tu ? Est-ce que tu t'es complètement remis de ces évènements ? Bien que je reste un peu inquiète de ne pas avoir de tes nouvelles, je tiens à te dire que je suis également extrêmement fière de toi pour ta victoire lors du match.
Ceci étant dit, je tiens aussi à vous dire, à ton frère et toi, que je suis désolée que vous ayez à rester une semaine de plus à Poudlard. Croyez-moi, si nous avions pu vous emmener avec nous, nous l'aurions fait sans hésiter. Mais les affaires étant ce qu'elles sont, cela n'est pas possible. Cette réunion est de la plus haute importance pour votre père, et hautement confidentielle. Mais ne vous inquiétez pas mes chéris, nous nous ferons pardonner la semaine qui suivra, je vous le promets.
Prenez soin de vous,
Tendrement,
Maman
PS : Comme nous ne nous verrons pas pour Noël, je m'assurerai de vous envoyer un sachet de confiseries chacun, en attendant nos retrouvailles.
Gabriel sourit en lisant la lettre que lui avait adressé sa mère, content de voir qu'elle s'inquiétait pour lui. Après avoir lu la lettre à son tour, Drago afficha lui aussi un grand sourire, avant de se tourner vers son frère s'extasiant sur les bonbons qu'ils recevraient apparemment bientôt. Ces faits établis, les jumeaux décidèrent de mettre à profit leur semaine supplémentaire à Poudlard pour faire de plus amples recherches sur Nicolas Flamel, du moins, si cet homme existait vraiment ! En effet, jusqu'à présent, aucun d'entre eux n'avait trouvé la moindre information le concernant...
# # # # # #
La veille des vacances de Noël, Drago et Gabriel étaient assis à leur table dans la Grande Salle, le nez plongé dans les deux derniers livres de la bibliothèque qu'ils n'avaient pas lu, cherchant désespérément des informations sur Nicolas Flamel. Ils furent interrompus dans leurs lectures par un raclement de gorge, leur faisant lever la tête pour découvrir une Hermione à moitié échevelée, et habillée à la vite, des livres calés sous le bras droit et sa valise dans l'autre main.
- Vous êtes encore là ? Leur demanda-t-elle.
- Oui, soupira Drago. Ce n'est pas comme si on avait autre chose à faire Hermione.
- Mais, vous avez fait vos bagages ? Le train part dans une heure, leur rappela Hermione.
- Il y a eu un changement : père et mère ont un voyage d'affaires la première semaine des vacances, donc on partira après Noël seulement, expliqua Gabriel, toujours plongé dans sa lecture.
- Oh, je vois, dit-elle, un air de compréhension s'installant sur son visage. Eh bien, au moins vous pourrez continuer vos recherches, ajouta-t-elle.
- Hermione, ce sont les derniers livres qu'on n'avait pas consulté de la bibliothèque, rétorqua Drago, un peu sur les nerfs.
Hermione afficha une expression surprise, avant de prendre un air pensif, puis, semblant avoir une illumination, se pencha vers eux.
- Il vous reste à vérifier la réserve interdite, leur murmura-t-elle. Je vous laisse, je dois retrouver le reste du groupe dans la cour de la fontaine pour qu'on aille à la gare ensemble, leur dit-elle avec un volume normal. Passez un Joyeux Noël les garçons.
Les jumeaux la regardèrent s'éloigner, avant que Gabriel ne se tourne vers son frère.
- Je rêve, ou Hermione viens de nous proposer d'enfreindre le règlement ? Lui demanda-t-il, incrédule.
- C'est ce que j'ai compris aussi, lui répondit Drago le regard rivé sur l'entrée de la Grande Salle où venait de disparaître la jeune Gryffondor, avant de se retourner vers son frère avec un air ahuri. Depuis quand Hermione, Miss Je-suis-le-règlement-à-la-lettre, propose d'enfreindre les règles de l'école ? S'interrogea le blond.
- C'est son côté Gryffondor qui ressort ? Proposa son frère , avant de retourner au sujet qui les intéressait. Son idée est loin d'être mauvaise : on trouvera sans doute plus d'informations sur Nicolas Flamel dans les documents importants, puisqu'il n'apparaît dans presque aucun livre de la bibliothèque commune à tous les élèves. Mais même si c'est une bonne idée, on a quand même un petit problème : comment fait-on pour accéder à la réserve sans se faire prendre ? Demanda Gabriel. Elle est interdite aux élèves !
- On cherchera une solution plus tard : avant tout, finissons d'éplucher ces livres, répondit Drago. Et on a aussi un parchemin à faire en Potions pour la rentrée. Oncle Sev ne s'est pas encore remis de la note qu'on a eu à son dernier devoir, lui rappela-t-il. Ce n'était pas fameux...
- C'est vrai…, acquiesça Gabriel avec réticence. Tu ne penses tout de même pas qu'il serait capable de nous épier pour vérifier qu'on y arrive ? Suggéra Gabriel, l'air nerveux en se remémorant ce fameux devoir.
- Nos parents ne pourront pas nous surveiller pour la semaine qui suit, il est logique que Severus le fasse à leur place, raisonna son jumeau.
Très peu d'élèves étaient restés à l'école pour les vacances, et les deux Malefoy passèrent le début de leur première semaine de vacances dans les appartements de leur professeur de Potion, à faire leurs devoirs ou à regarder leur parrain concocter diverses potions et remèdes.
Le soir du 24 décembre, Gabriel et Drago étaient assis sur le lit du blond, à lire les lettres que leur avaient envoyées leurs amis.
Salut les garçons,
Avant tout, je voulais vous souhaiter à tous les deux un Joyeux Noël. J'espère que vous ne vous ennuyez pas trop, tous seuls, à l'école. Je sais à quel point vous aviez hâte de rentrer chez vous pour les vacances, et de retrouver vos parents. Au moins, dites-vous qu'il vous reste à présent moins d'une semaine avant de les retrouver ! Mes recherches sur Nicolas Flamel n'ont encore rien donné, mais je ne désespère pas ! Je trouverai qui est cet homme ! Enfin bon, j'espère que vous allez bien, et que vous avez commencé à réviser pour les examens.
On se voit à la rentrée,
Hermione.
Les deux Malefoy ne purent s'empêcher de sourire en terminant la lettre de leur amie : Hermione irait vraiment jusqu'au bout pour obtenir des informations sur leur homme. Alors même qu'ils avaient commencé à perdre espoir d'en trouver un jour. Se saisissant de la prochaine enveloppe de la pile, ils l'ouvrirent pour découvrir l'écriture si reconnaissable de Blaise.
Mes chers amis,
Tout d'abord : Joyeux Noël ! Maintenant que les banalités sont échangées, passons au plus intéressant. Devinez quoi ! Je suis célèbre ! Maman a organisé une fête pour le réveillon, et plus d'une dizaine de filles sont venues expressément me voir pour me demander de danser avec elles. Je n'ai pas arrêté de toute la fête, et quand la réception s'est terminée, je ne sentais plus mes pieds ! Malgré cela, je pense que ça restera la plus belle soirée de toute ma vie, pendant un long moment !
Dans tous les cas, je vous souhaite de passer un Joyeux Noël encore une fois !
Blaise.
PS : Alors Drago ? Jaloux de mon succès auprès de la gente féminine ?
Drago leva les yeux au ciel en voyant le post-scriptum du basané, tandis que Gabriel essayait de contenir son rire face à l'expression, à la fois blasée et amusée de son jumeau. Le moment d'amusement passé, le blond reporta son attention sur la prochaine lettre.
Bonjour vous deux !
Comment se passent vos fêtes de Noël à l'école ? Est-ce que c'est quand même un peu excitant, ou bien vous vous ennuyez comme des rats morts ? Chez moi, c'est l'effervescence totale ! Tout le monde court à droite à gauche pour préparer la grande soirée que père organise pour Noël. Apparemment, c'est assez important pour lui, parce que maman m'a acheté une nouvelle robe pour l'occasion, et m'a plus ou moins fait comprendre de me tenir tranquille ou je m'en mordrais les doigts. Je compatis en vous imaginant tous seuls à Poudlard plutôt qu'avec votre famille.
Je vous embrasse très fort, et à une prochaine fois,
Pansy.
Les jumeaux échangèrent un regard. Rien dans cette lettre n'aurait retenu l'attention d'un étranger, mais Drago et Gabriel connaissaient Pansy depuis assez longtemps maintenant, pour savoir que ses parents n'avaient certainement pas formulé leur demande d'une manière aussi gentille. Tendant la main pour attraper l'avant-dernière lettre de la pile, Gabriel pria intérieurement pour que tout se passe bien pour leur amie, et espéra avoir des détails sur le déroulement de cette fête à la rentrée. La lettre, quant à elle, venait de Théodore.
Drago, Harry,
Je vous souhaite un Joyeux Noël.
À la rentrée,
Théodore.
Les deux garçons éclatèrent de rire en voyant la longueur de la lettre que leur avait envoyée le brun. Elle tenait sur un simple bout de papier cartonné ! Comme ceux que l'on envoyait en faire part ! Mais, à bien y réfléchir, cela correspondait bien à Théodore : simple et concis. Quand leur rire se tarit, Drago prit la dernière lettre, qu'il remarqua être plus lourde que les autres. En l'ouvrant, il en tomba une lettre, ainsi que deux colliers ayant deux pierres précieuses montées en pendentif, l'une blanche, et l'autre noire.
Cher Harry, cher Drago,
J'espère que vous allez bien, et que vous n'êtes pas trop frustrés à l'idée de passer Noël à Poudlard, plutôt qu'avec vos parents. N'étant pas certaine que mon hibou vous parvienne demain avec tous les autres qui vous amèneraient des cadeaux, j'ai préféré vous les faire parvenir avec un jour d'avance pour être sûre que vous les receviez dans les délais.
Vous trouverez, en plus de cette lettre, deux colliers dans l'enveloppe. Ils sont fait avec une lanière de cuir pour que ce soit plus confortable pour votre peau, et aussi pour plus de discrétion. Les pendentifs sont ornés d'une Opale et d'une Alexandrite : j'ai trouvé ça assez drôle qu'elles aient la même couleur que vos cheveux ! Elles ont été ensorcelées pour contenir un charme de protection, qui s'activera automatiquement lorsque vous les porterez. J'ai pensé que cela pourrait vous être utile.
Ceci étant dit, je vous souhaite à tous deux un Joyeux Noël, et de bonnes fêtes de fin d'année !
À très bientôt,
Olivia.
Gabriel reporta son attention sur les deux bijoux, et se saisit de celui serti de l'Alexandrite, laissant l'Opale à Drago.
- Tu ne trouves pas que ça fait un peu… trop ? L'interrogea Drago en examinant le pendentif sous toutes ses coutures. Je veux dire, Olivia est une chouette fille, et elle est de bonne compagnie, mais ce cadeau… Je ne sais pas, je trouve que c'est un cadeau un peu trop précieux, de la part de quelqu'un qu'on ne connaît pas tant que cela… Et puis, des charmes de protection ? Pourquoi nous offrir des bijoux ensorcelés avec un charme de protection ?
- Je ne sais pas Drago. Peut-être parce que j'ai failli y laisser ma peau, lors du match de Quidditch contre Gryffondor, lui rappela Gabriel, d'un ton sarcastique. Puisque tu es proche de moi, ou du moins, proche de Harry Potter, peut-être que la personne qui a essayé de me faire du mal pourrait s'en prendre à toi. On ne sait jamais ! Argumenta le garçon aux cheveux corbeau. Olivia est sans doute quelqu'un de très protecteur envers les personnes qui lui sont proches. Il suffit de se rappeler comment elle s'est comportée quand Hermione se faisait harceler par Ron, et comment elle l'a défendue. Pour ma part, je ne vais pas cracher sur quelque chose qui a pour but de me protéger ! Je vais porter le collier sous ma chemise : comme ça, il ne sera pas à la vue des autres, décida-t-il.
- Je continue de penser que ça fait trop…, confia Drago en regardant le collier posé innocemment sur la couverture de son lit. Je vais le mettre dans le coffret en argent que maman m'a offert l'année dernière, dit-il avec un air décidé.
- Tu ne vas pas le porter ? Demanda Gabriel les sourcils froncés de perplexité.
- Je ne sais pas… C'est un peu trop féminin à mon goût, dit le blond avec une petite moue. … Je peux le mettre dans la poche de ma robe de sorcier pour l'avoir toujours avec moi, si tu veux, proposa Drago.
- Je préfèrerais oui, approuva son frère. Je me sentirai mieux de savoir que tu as quelque chose pour te protéger, et puis, cela ferait sans doute de la peine à Olivia si tu ne portes pas son cadeau, lui dit le garçon aux cheveux sombres.
- Très bien. Je le garderai avec moi alors, concéda son jumeau, même s'il semblait encore un peu réticent.
Gabriel offrit un grand sourire ravi à la réponse de son frère, puis ils rassemblèrent leurs affaires avant d'aller se coucher, décidant de répondre aux lettres que leur avaient envoyées leurs amis le lendemain.
Le lendemain matin, Gabriel fut réveillé par son frère, qui l'appelait depuis la salle commune pour ouvrir leurs cadeaux. Repoussant sa couverture, le jeune garçon se chaussa à la hâte, et monta quatre à quatre les marches de l'escalier menant à la salle commune de Serpentard. En arrivant dans la pièce, il trouva Drago devant le sapin, les yeux pétillants devant la pile de cadeaux qu'ils avaient reçus. Gabriel commençait à s'avancer pour le rejoindre, quand tout à coup, il se retrouva trempé de la tête aux pieds par une eau glacée, le faisant crier de surprise. Drago se retourna aussitôt en entendant l'exclamation de son frère, et en le voyant, leva le yeux au plafond pour fusiller du regard celui à l'origine de cette farce. Gabriel ne fut même pas étonné en entendant Peeves, l'esprit frappeur de Poudlard, éclater de rire face à son méfait, avant qu'il ne leur tire la langue et ne disparaisse en traversant un des murs de la pièce. Drago se promit d'en toucher deux mots au Baron-Sanglant la prochaine fois qu'il le verrait, avant de descendre dans leur dortoir pour aller chercher des couvertures, Gabriel partant s'installer devant la cheminée de la salle commune pour commencer à se réchauffer, en l'attendant. Les deux frères attendirent que Gabriel ait fini de grelotter, emmitouflé dans la couverture devant l'âtre, avant que Drago n'aille chercher les cadeaux qui étaient toujours au pied du sapin.
Le premier présent qu'ils déballèrent fut celui de leurs parents : Gabriel reçut une nouvelle tenue de quidditch à sa taille, et Drago un nouvel échiquier sorcier. Le suivant, celui de Blaise, contenait un livre sur les Potions pour Drago et un autre sur les Forces du Mal pour Gabriel. Pansy, quant à elle, leur avait offert deux tenues de soirée sur mesure, toutes les deux faites dans un tissu noir très confortable, l'une avec des reflets bleus, et l'autre, des reflets verts. Avec les deux vêtements se trouvait une petite carte, sur laquelle était écrite, dans l'écriture élégante de leur amie : "Ce cadeau vous servira plus tôt que vous ne le pensez…". Les deux frères échangèrent un regard perplexe, et, un peu inquiet, se demandant ce que la jeune fille voulait bien dire par là… Décidant de laisser ce mystère de côté, Drago et Gabriel passèrent au prochain paquet. Celui-ci était de la part de Hermione. La Gryffondor leur avait offert un livre sur le Quidditch pour Gabriel, et une paire de jumelles moldues pour Drago, qui grimaça en se souvenant de son incapacité à utiliser l'objet correctement lors du match de Quidditch. Ils terminèrent par le cadeau de Théodore, qui leur avait offert de nouvelles plumes.
Ayant fini de déballer leurs cadeaux, les jumeaux les rassemblèrent pour les ramener dans leur chambre, leur ventre commençant à gargouiller, signalant qu'il était l'heure de rejoindre la Grande Salle, pour aller prendre leur petit-déjeuner. Alors qu'ils prenaient la direction des escaliers, Gabriel ne put s'empêcher de remarquer qu'il restait un paquet au pied du sapin. Demandant à Drago d'attendre une seconde, il s'approcha pour voir à qui il était adressé, et fut surpris de voir qu'il lui était adressé, ou du moins, à "Harry Potter".
Tout occupé qu'il était à déballer le mystérieux cadeau, Gabriel ne vit pas son frère s'approcher et s'arrêter à côté de lui, pour voir ce que contenait le paquet.
- "Ton père m'a confié cela avant de mourir. Fais-en bon usage.", cita Gabriel, les sourcils froncés d'incompréhension en lisant le mot qui accompagnait le présent.
Le jeune garçon se saisit du tissu que contenait le papier cadeau, le déplia, et le tint à bout de bras pour l'examiner avec plus d'attention. Il s'agissait d'une sorte de cape. Elle avait l'air plutôt ancienne, même si elle était faite dans un tissu relativement fluide et doux au toucher, et comportait quelques reflets qui brillaient à la lumière des flammes de la cheminée de la salle commune.
- Par Merlin, dites-moi que je rêve, entendit-il murmurer Drago d'une voix émerveillée. Est-ce que c'est ce que je crois ?
- Qu'est-ce que c'est ? Lui demanda Gabriel en se tournant vers lui.
- C'est une cape d'invisibilité ! S'exclama son frère, complètement extatique.
- Une cape d'invisibilité ? Répéta le garçon aux cheveux sombres. Tu veux dire, comme dans l'histoire de Beedle le Barde, que maman nous lisait quand on était petits ?
- Oui ! Répondit Drago avec un grand sourire. Vas-y ! Mets-la !
S'exécutant, Gabriel s'enroula de la cape avant de se tourner vers son frère.
- Alors ? De quoi j'ai l'air ? Demanda-t-il.
- … Wow ! S'extasia le blond, des étoiles dans les yeux. Tu as complètement disparu !
- Vraiment ? Demanda Gabriel. Trop bien ! Je vais pouvoir aller où je veux sans être repéré grâce à cette cape ! Dit-il en baissant les yeux pour voir son corps disparu.
- Imagine toutes les sucreries qu'on va pouvoir piquer dans le garde-manger ! S'exclama Drago, surexcité. Je me demande comment elle est arrivée entre les mains de James Potter… Qui te l'a envoyée ?
- Je ne sais pas : il n'y pas de nom, répondit le Serpentard. Il est juste indiqué : ''Fais-en bon usage'', répéta Gabriel, avant que son visage ne s'illumine, et qu'un grand sourire ne vienne étirer ses lèvres. Drago ! On l'a notre moyen pour se rendre dans la réserve ! S'écria-t-il.
- Moins fort au nom de Merlin ! Le réprimanda Drago, lançant un regard paniqué aux alentours, pour vérifier que personne, élève ou tableau, ne les avait entendus. À quoi tu penses exactement ? Demanda-t-il à voix basse.
- N'est-ce pas évident ? Il suffit de revêtir la cape, d'éviter les couloirs que fréquente le plus Rusard, et à nous la réserve interdite ! Expliqua Gabriel dans un murmure enjoué.
- Ça tient la route, approuva Drago. Et tu irais quand ? Demanda-t-il.
- Le plus tôt possible. Il ne nous reste plus que quelques jours avant notre départ, raisonna son jumeau. Ce soir peut-être ?
- Pourquoi pas, concéda le blond. On attendra que le couvre-feu soit passé avant d'y aller.
- Il serait préférable que j'y aille seul Drago, dit Gabriel. Si Severus vient nous rendre visite ce soir, et que nous sommes tous les deux absents, il est capable de nous attendre pour nous passer un savon. Et en plus de ça, il est certain qu'il voudra savoir où on était. Tu te sens capable de lui mentir ? À lui ? Et qu'il ne se doute de rien ? Parce que moi pas !
- Non, mais… Et si jamais la personne qui a essayé de te nuire pendant le match se trouve encore dans l'enceinte de l'école ? Elle pourrait encore te faire du mal ! S'exclama Drago. Et je devrais attendre sagement ton retour, alors que quelqu'un est peut-être en train d'attenter à ta vie ? Hors de question !
- Drago, l'appela son frère d'une voix douce pour tenter de le calmer. Lors du match, il y avait certes, en majorité des enseignants et élèves de Poudlard, mais je te rappelle qu'il y avait aussi des gens venant de l'extérieur ! Lui rappela Gabriel. Si on avait une preuve que c'était quelqu'un de l'école, je t'aurais demandé de venir, mais jusqu'à preuve du contraire, cela pourrait tout aussi bien être l'un des invités que Poudlard accueillait ce jour-là ! On n'en sait rien ! Et accessoirement, jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas une demoiselle en détresse ! Je suis capable de me défendre ! Argumenta le garçon aux cheveux sombres d'un ton ferme, avant de reprendre plus calmement. Si je ne reviens pas avant minuit, tu peux avertir Severus. Mais ce sera à toi de lui expliquer la situation ! Concéda Gabriel.
- … Minuit, pas une minute de plus, accepta Drago avec réticence.
- Deal, lui dit Gabriel avec un grand sourire, avant de commencer à rassembler ses affaires pour son excursion nocturne.
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Gabriel avait attendu que l'heure du couvre-feu soit passée pour se diriger vers la sortie du dortoir des Serpentard, sa cape d'invisibilité sur le dos, et muni de sa lanterne pour éclairer son chemin dans les couloirs sombres de l'école, se déplaçant le plus discrètement possible. En évitant les couloirs les plus fréquentés par Rusard, il lui avait fallu à peine vingt minutes pour rejoindre la Bibliothèque. Traversant la Bibliothèque sur la pointe des pieds, le jeune Serpentard arriva devant la porte de la réserve, sortit sa baguette, et la pointa sur la serrure, avant de murmurer le sortilège de déverrouillage. Il ne remercierait jamais assez Hermione de lui avoir fait découvrir ce sort : il lui était particulièrement utile actuellement ! En ouvrant la porte, le Serpentard ne put s'empêcher de grimacer en entendant celle-ci grincer, mais après avoir attendu quelques instants en retenant son souffle, sans entendre qui que ce soit arriver, il soupira de soulagement et rentra dans la pièce, laissant la porte entrouverte, dans le cas d'un repli stratégique ou d'une fuite précipitée.
Se tournant vers les rayonnages, Gabriel inspira profondément, et entama ses recherches.
- Mais où peut-il être ? S'interrogea-t-il à voix basse après plusieurs minutes de recherches infructueuses, avant de s'arrêter brusquement en voyant le titre sur la reliure d'un des livres sur l'étagère en face de lui. Ah, Nicolas Flamel ! S'exclama joyeusement le jeune garçon, posant sa lanterne sur une table adjacente et enlevant sa cape, avant de se saisir du volume qui portait le nom de l'homme qu'ils recherchaient depuis plusieurs semaines maintenant.
Le jeune garçon déchanta cependant rapidement, en remarquant que le livre était attaché à l'étagère par une chaîne, et fermé par une sangle en cuir brun. Il allait pour défaire la sangle, quand une voix retentit juste derrière lui.
- Je ne ferais pas ça si j'étais toi.
Gabriel hurla de peur avant de plaquer une main sur sa bouche, se figeant d'un coup. La porte n'avait pourtant pas grincer ! Une demi-seconde plus tard, le Serpentard sentit quelqu'un passer derrière lui, le faisant se retourner, mais il n'y avait personne. Après encore quelques secondes passées dans un silence complet, à scruter la pièce du regard, Gabriel pensa qu'il devait avoir rêvé, et reporta son attention sur le livre pour tenter de l'ouvrir, quand la voix retentit à nouveau.
- Je t'ai dit de ne pas ouvrir le livre. Es-tu sourd ou complètement stupide ?
Gabriel sursauta en entendant à nouveau la voix, mais ne produisit pas un seul son, se retournant prestement pour découvrir derrière lui, une jeune fille qui semblait avoir son âge. Elle avait des cheveux blonds qui s'arrêtaient à hauteur de ses épaules, et des yeux couleur noisette. Ne s'attendant pas à ce qu'elle soit aussi proche de lui, Gabriel hoqueta de surprise, et fit un pas en arrière, rentrant dans l'étagère de livres derrière lui, et faisant de ce fait, tomber quelques livres qui se tenaient en équilibre précaire sur les étagères de bois. La jeune fille gloussa face à sa réaction, s'accroupissant pour ramasser les livres, avant de se relever et de s'approcher de l'étagère, pour les remettre à leur place. En la voyant s'approcher, Gabriel s'écarta du meuble pour rester à distance de la jeune inconnue, la regardant avec méfiance.
- Qui es-tu ? Demanda-t-il, les yeux plissés, ne lui faisant clairement pas confiance.
- Personne dont tu devrais t'inquiéter, dit-elle en rangeant le dernier livre qu'il avait fait tomber, avant de se tourner vers lui.
- Je pense que c'est à moi d'en juger. Quelqu'un a essayé de me tuer récemment, dit Gabriel.
- Oh ? Eh bien, je viens tout juste d'arriver, et tu n'as encore rien fait pour mériter la mort selon moi, dit-elle avec un air nonchalant. Je range ce livre si cela ne te dérange pas ? Il ne raconte que des mensonges.
- Tu ne vas pas me dénoncer à Rusard ? Demanda Gabriel, intrigué face aux actions de la jeune fille.
- Qui ? Demanda-t-elle à son tour, ses sourcils froncés d'incompréhension.
- … Aucune importance. Pourquoi dis-tu que ce livre ne raconte que des bêti... ? Amorça Gabriel, avant de se faire interrompre par une voix tonitruante.
- QUI EST LÀ ?
Le sang de Gabriel ne fit qu'un tour en entendant la voix de Rusard , et, dans la précipitation due à la panique, il fit tomber sa lanterne par terre alors qu'il faisait volte-face. La structure en verre qui protégeait la flamme se brisa sous l'impact, envoyant des morceaux de verre partout sur le sol, et faisant s'éteindre la seule source de lumière du jeune sorcier. Le bruit avait été si fort, que le Serpentard sut que ce n'était qu'une question de temps avant que Rusard n'arrive et ne le découvre. Se retournant pour dire à la jeune inconnue qu'il fallait qu'elle s'en aille, Gabriel resta sous le choc, en découvrant qu'elle avait déjà disparu. Ne voulant pas se faire attraper, Gabriel remit sa cape et se dirigea le plus discrètement possible vers la sortie. Il était presque à l'entrée de la Bibliothèque quand Rusard entra, le pas prudent, et demandant si quelqu'un était là, tout en scrutant les rayonnages. Après l'avoir contourné, le Serpentard s'avança pour ouvrir la porte, mais suspendit son geste en entendant Miss Teigne miauler. Se rappelant qu'il portait sa cape d'invisibilité, Gabriel poussa doucement le battant de bois, et s'empressa de quitter la Bibliothèque le plus rapidement et discrètement possible, ne voulant pas rester pour découvrir si oui ou non, la chatte diabolique du concierge arrivait à le voir à travers le vêtement. Prenant la poudre d'escampette, le jeune sorcier pria pour ne rencontrer personne sur le chemin qui le mènerait à son dortoir.
Ses prières furent vaines puisque au détour d'un couloir, Gabriel manqua de peu de rentrer en collision avec son parrain. Celui-ci maintenait le professeur Quirrell contre le mur par le col de sa robe de sorcier, et semblait avoir une conversation quelque peu animée avec ce dernier à voix basse. S'approchant doucement des deux professeurs, le Serpentard réussit à saisir un bout de leur conversation.
- V-voyons, S-Severus ! Je ne vois p-pas de quoi vous p-parlez, bégaya Quirell.
- Oh que si vous voyez de quoi je parle, assura Rogue d'une voix glaciale.
- Ma-mais n-non, répéta le professeur de Défense Contre les Forces du Mal.
- Tâchez de ne pas oublier votre place, siffla le Maître des Potions, le ton de sa voix laissant transparaître une colère sourde.
- Professeurs ! Les interrompit Rusard, surgissant du couloir qu'avait emprunté le jeune garçon quelques minutes plus tôt. J'ai trouvé ça au beau milieu de la réserve, dit-il en brandissant la lanterne qu'avait fait tombée Gabriel. Elle est encore chaude : cela veut dire qu'un élève n'est pas dans son lit.
Les deux professeurs échangèrent un regard avant de suivre le concierge jusqu'à la réserve, déterminés à trouver l'élève qui avait enfreint le règlement.
Gabriel, pour sa part, avait rasé le mur pour se mettre hors de portée des trois adultes, puis s'était dirigé vers une porte qu'il avait repérée à l'angle du couloir. Après s'être assuré que les adultes avaient disparu, Gabriel ouvrit la porte et s'engouffra dans la pièce, jetant un rapide coup d'œil pour vérifier qu'il était seul avant d'enlever sa cape. Avançant prudemment dans la pièce, il conclut rapidement que celle-ci devait être une ancienne salle de classe désaffectée, en remarquant quelques tables et chaises empilées dans un coin de la pièce, et la couche de poussière qui les recouvrait. Avançant encore de quelques pas, Gabriel aperçut un immense miroir, entreposé au fond de la salle.
Intrigué, le jeune sorcier s'approcha de l'objet : plus il s'en rapprochait, plus Gabriel se rendait compte à quel point celui-ci était imposant, atteignant le plafond de la salle. Il semblait aussi très ancien, le cadre étant fait en or, bien que l'humidité qui régnait dans la pièce l'avait abîmé par endroits. Cependant, sa prestance n'en était nullement affectée, du fait que ce monumental miroir reposait sur deux pieds pourvus de griffes. La surface du miroir en lui-même était elle aussi tachetée, mais ce qui le surprit le plus, ce fut que même s'il se tenait à seulement quelques mètres de l'objet, son reflet restait assez flou.
S'approchant davantage, le Serpentard resta bouche bée en arrivant devant la glace, pour découvrir que son reflet lui montrait sa famille, en compagnie d'un autre garçon qui ressemblait en tous points à Drago. Il lui fallut un peu de temps avant de comprendre que ce garçon c'était lui, du moins, si le charme d'apparence des Potter ne faisait pas effet. Drago et lui semblaient un peu plus âgés, donc Gabriel supposa qu'il s'agissait peut-être de son futur. Il contempla cette image pendant plusieurs secondes, appréciant le fait de se voir comme il était censé être, c'est-à-dire blond opalin, avec des yeux bleu-argent, et non avec des cheveux couleur aile de corbeau et des yeux verts.
Absorbé qu'il était par sa contemplation, Gabriel sursauta en voyant surgir en arrière-plan Tom Jedusor, qui lui donnait un regard approbateur. En voyant le conseiller dans le miroir, alors que celui-ci n'était pas un membre de sa famille, le jeune Malefoy se demanda si l'image que lui renvoyait son reflet était réellement son futur. Plus sûr de rien, le jeune garçon jeta un coup d'œil par-dessus son épaule, pour s'assurer qu'il était bien seul, ce qui était le cas. Faisant à nouveau face au miroir, Gabriel ne put s'empêcher de s'interroger : pourquoi le conseiller était là ? Pourquoi se trouvait-il avec sa famille ? Était-ce parce que Tom Jedusor l'avait ramené auprès de ses parents ?...
Gabriel resta encore quelques minutes à contempler le reflet du miroir, ne sachant plus quoi penser, avant de récupérer sa cape et de quitter rapidement la pièce pour retourner aux dortoirs de Serpentard, où l'attendait son frère.
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En rentrant dans le dortoir qu'il partageait avec les autres première année de Serpentard, Gabriel trouva son jumeau en train de faire les cents pas d'un bout à l'autre de la pièce. Quand il entendit la porte se fermer, Drago releva immédiatement la tête, et se précipita sur son frère qui venait d'enlever sa cape d'invisibilité, l'air furieux.
- Te voilà enfin ! S'exclama le blond. Tu as dépassé l'horaire de cinq minutes !
- J'ai été retardé par Severus et Rusard, dit Gabriel. J'ai cassé la lanterne quand j'étais dans la réserve à cause de Rusard, et j'ai croisé oncle Sev en revenant. Comme j'ai failli me faire repérer, j'ai préféré me cacher ! Expliqua-t-il.
- Et c'est pourquoi tu as été retardé ? Demanda Drago, pas convaincu que cela lui ait pris aussi longtemps.
- En partie, avoua son jumeau. J'ai trouvé quelque chose de perturbant dans la salle où j'étais caché, et je voudrais que tu viennes avec moi pour te le montrer, lui dit Gabriel.
- Le couvre-feu est passé, lui rappela Drago.
- Et j'ai une cape d'invisibilité, répliqua Gabriel en brandissant ledit objet.
Drago poussa un soupir résigné, et sachant que son frère n'en démordrait pas, il enfila des chaussures et rejoignit son frère qui l'attendait à l'entrée, avant de les recouvrir de la cape d'invisibilité. Dissimulés à la vue de tous, Gabriel les mena jusqu'à la salle où se trouvait le miroir. Une fois que la porte fut refermée derrière eux, Gabriel prit son frère par la main et l'amena devant le gigantesque miroir.
- Il s'agit de ce miroir, lui dit le garçon aux cheveux sombres. Quand je regarde mon reflet, on se ressemble comme deux gouttes d'eau toi et moi, et je nous vois avec papa et maman, et puis… Il y a le conseiller Jedusor derrière nous.
- Gabriel, je ne vois rien à part ton reflet, avoua Drago sur un ton incertain.
- Attends, mets-toi ici, lui dit son frère en lui cédant la place devant le miroir.
Une fois face à la glace, Drago écarquilla les yeux de surprise, clairement ébahi.
- Alors, tu les vois ? S'enquit Gabriel.
- Non. Je me vois moi en plus âgé et je suis préfet, lui dit Drago.
- Ah bon ? C'est étrange qu'on ne voie pas la même chose, dit Gabriel.
- Bizarre oui, approuva son frère, l'air songeur. Pourquoi ce miroir ne nous montre pas la même chose ?
- Aucune idée…, répondit son jumeau.
- ... Mon rêve est de devenir préfet : peut-être que ce miroir nous montre l'avenir, supposa Drago.
- Possible, dit Gabriel. Cependant je crois me souvenir que le sort qui me donne cette apparence est impossible à inverser… Et pourtant, le reflet me représente comme un garçon blond… Et puis, pourquoi le conseiller est-il présent ?! S'exclama-t-il, à la fois gêné et perplexe.
- Je l'ignore Gabriel, dit le blond, aussi perdu que lui. Peut-être parce que c'est grâce à lui que nous savons la vérité, suggéra-t-il.
- Peut-être…, concéda son frère. Nous ferions mieux d'y aller. Rusard doit toujours être à la recherche de l'élève qui a bravé le couvre-feu, c'est-à-dire moi, et il est aidé de deux professeurs, dont notre bien-aimé parrain. Je ne donne pas cher de notre peau s'il nous trouve hors du dortoir, dit Gabriel en re-dépliant la cape d'invisibilité.
- En effet, confirma Drago avant qu'ils se mettent sous celle-ci.
Sortant discrètement de la salle désaffectée, les deux Serpentard s'empressèrent de regagner leur dortoir, le tout sans incident.
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Pendant les quelques jours qu'ils leur restaient à passer à Poudlard avant de retrouver leurs parents, les deux Malefoy profitèrent de leur temps libre pour terminer leurs devoirs de vacances. Gabriel pour sa part, ne pouvait s'empêcher de repenser au mystérieux miroir et au reflet qu'il lui renvoyait. Bien qu'il était en effet perturbé par le fait d'avoir vu Tom Jedusor dans le reflet, il ne voyait pas l'intérêt de passer des heures et des heures à contempler la surface lisse du miroir, celle-ci n'étant pas en mesure de lui donner des réponses à ses questionnements. Plutôt que de se casser la tête sur des mystères sans réponses, Gabriel préféra se concentrer sur ses retrouvailles imminentes avec ses parents.
En plus de leurs devoirs, Gabriel fit part à Drago de sa rencontre avec l'étrange jeune fille quand il était dans la réserve. Le garçon aux cheveux couleur ailes de corbeaux avait vu son frère pâlir en entendant cela, avant que celui-ci ne se lance dans une tirade de questions : "Elle t'a fait du mal ? À quoi ressemblait-elle ? Tu es sûr qu'elle a disparu d'un coup ? Elle t'a donné son nom ?". Gabriel s'était empressé de rassurer son frère, et avait répondu à ses questions du mieux possible, n'ayant pas plus d'informations que cela en sa possession concernant la mystérieuse inconnue. Pas plus avancés sur Nicolas Flamel, les deux garçons s'étaient décidé d'attendre d'avoir le retour d'Hermione à la rentrée. Avec un peu de chance, la Gryffondor aurait trouvé quelque chose, elle.
Finalement, après trois jours d'attente, il fut temps pour Drago et Gabriel de rentrer chez eux, après s'être assurés une dernière fois qu'ils n'avaient rien oublié en faisant leurs bagages. Severus, qui avait décidé de les accompagner pour le trajet de Pré-au-Lard jusqu'à la gare, les attendait dans le parc.
- Vous avez de quoi grignoter dans le train ? Demanda leur parrain, alors qu'ils se mettaient en route pour la gare.
- Non, mais la dame au chariot passera sûrement pendant le voyage : on prendra quelques sucreries pour tenir pendant le trajet, le rassura Drago.
- Ce penchant pour le sucre sera ta mort Drago, le réprimanda Severus, légèrement exaspéré. Prenez plutôt ces sandwichs, leur dit-il en leur tendant une petite sacoche, contenant très certainement les aliments susmentionnés. C'est bien plus sain que de vous gaver de sucre, et cela devrait être suffisant pour vous faire tenir un trajet de deux heures avant d'arriver à Londres. Par ailleurs, je voulais vous demander : vous n'auriez rien entendu de suspect dans les dortoirs la nuit dernière ? Comme un élève essayant de quitter le dortoir en douce par exemple ?
- Non du tout, répondit Gabriel, implorant toutes les forces de l'univers pour que son parrain ne détecte pas son mensonge. Pourquoi ?
- Un élève a décidé de braver le couvre-feu, et nous n'avons pas réussi à l'identifier, répondit le Maître des Potions, alors qu'ils arrivaient à Pré-au-Lard. Vous êtes sûrs de n'avoir rien entendu ?
- Non, rien du tout lui dit Drago.
- D'accord, dit Severus. De toute manière, je doute que cela soit quelqu'un de Serpentard, puisque tous les élèves de notre maison sont parfaitement conscients que si l'un d'eux venait à être découvert traînant dans les couloirs de l'école après le couvre-feu, cela aurait de graves répercussions, à la fois pour eux, mais aussi pour toute la maison Serpentard.
- Évidemment, répondit le blond, faisant de son mieux pour cacher son malaise en entendant ces mots.
- Enfin bon, n'en parlons plus, dit le directeur de Serpentard, alors qu'il arrivaient sur le quai. Je ne vous retiens pas plus longtemps, le train va partir. Reposez-vous bien et revenez en pleine forme : le prochain chapitre que nous allons étudier promet d'être intéressant, les informa Severus.
- Bien sûr Severus, dit Drago, aidant son frère à monter dans le train. N'hésite pas à venir nous rendre visite. Père et mère seraient ravis de te voir, lui proposa-t-il.
- Un simple hibou vous souhaitant une bonne année suffira, dit Severus, amusé. Bon voyage.
- À dans une semaine ! Dirent en chœur les deux frères, avant de fermer la porte du wagon, et de prendre place dans un compartiment libre.
- Drago, il n'y a aucune chance pour que notre parrain sache ce que nous avons fait hier soir, n'est-ce pas ? Demanda Gabriel, maintenant qu'ils étaient seuls.
- Nous avions la cape d'invisibilité, personne n'a pu nous voir, résonna Drago, essayant de rassurer à la fois son frère et lui-même.
- Mais nous l'avons enlevée juste avant de donner le mot de passe devant le mur, lui rappela Gabriel sur un ton légèrement inquiet.
- Il ne nous a rien dit Gabriel, argumenta son jumeau. Si nous gardons le secret, personne n'en saura rien, et tout ira bien.
Gabriel acquiesça, quelque peu rassuré, et s'installa confortablement sur la banquette avant de prendre un livre sur la Botanique. Drago quant à lui, préféra se consacrer à l'Astronomie, voulant s'assurer que sa carte de la Voie Lactée était correcte, sachant qu'ils venaient d'étudier Jupiter et ses lunes.
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À leur arrivée à Londres, les jumeaux n'eurent aucun mal à repérer la chevelure blonde de leur mère parmi la foule. Après les avoir embrassés, Narcissa les informa que leur père les attendait au manoir, mais qu'il ne resterait sans doute pas longtemps, ayant encore du travail à terminer au Ministère. Les trois Malefoy transplanèrent au manoir, et, en arrivant dans la salle à manger, virent Lucius qui s'apprêtait à retourner au Ministère. En voyant ses fils entrer dans la pièce aux côtés de sa femme, il se permit de prendre quelques minutes pour leur demander comment ils allaient, comment s'était passé leur voyage, et leur semaine supplémentaire à Poudlard. Les jumeaux lui répondirent brièvement, ne voulant pas le mettre en retard, et promirent de tout lui raconter en détails quand il rentrerait. Lucius acquiesça, puis les embrassa tous les trois avant de prendre de la poudre de cheminette, et d'énoncer le nom du lieu où il devait se rendre.
Leur père parti, les garçons demandèrent l'autorisation à leur mère pour aller prendre une douche avant de déjeuner. Narcissa acquiesça, mais les retint avant qu'ils ne passent la porte, semblant se souvenir qu'elle avait quelque chose à leur dire.
- Nous n'avons pas eu le temps de vous prévenir avant, mais nous avons prévu un gala dans une de nos résidences secondaires ce soir. Dobby a déjà récupéré vos tenues de soirée dans vos valises pour les repasser : il devrait bientôt vous les apporter, les informa-t-elle.
- On fête quelque chose en particulier ? Demanda Gabriel, toujours aussi peu friand de ce genre d'évènements.
- Avec votre père, nous tenions à rattraper la fête de Noël que nous n'avons pas pu passer avec vous, expliqua Narcissa. Mais ne vous inquiétez pas : je me suis assurée d'inviter vos amis pour que vous ne vous sentiez pas seuls.
Gabriel et Drago furent rassurés d'entendre que leurs amis seraient présents, sachant déjà que cette fête promettait d'être fort ennuyeuse pour des enfants de leur âge.
Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !
Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.
N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.
Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !
De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !
Artémia, Elisabeth, et Lilianna.
/!\ ATTENTION ! /!\
Chers lecteurs,
Nous tenons à vous informer que nos vacances sont terminées depuis trois semaines déjà ! Le rythme de la fac et des cours est, pour Artémia et moi (Lilianna), quelque peu difficile à reprendre après une année en distanciel, sans compter le fait que nous sommes à présent toutes les deux en dernière année de Licence (et donc que nous devons préparer nos dossiers pour les Masters).
Ajoutons à cela, que le chapitre 11, que nous venons de terminer de réécrire/corriger nous a pris 2 mois entiers à faire (nous travaillons dessus depuis la publication du chapitre 5 en juillet et venons à peine de le finir). Nous n'avons donc plus que 3 ou 4 chapitres en réserve.
En cet état de fait, nous avons décidé de manière commune, de reporter la publication du chapitre 8 à deux semaines supplémentaires, par rapport au délai habituel d'un mois.
Ainsi donc, le chapitre 8 sera publié dans le courant de la semaine du 1er au 7 novembre, ET NON PAS la semaine du 18 au 24 octobre comme cela aurait été normalement prévu.
Nous sommes sincèrement désolées pour ce contretemps et espérons que vous comprendrez notre situation et les raisons qui ont poussé à ce changement.
Ceci étant dit chers lecteurs, nous vous disons à bientôt et espérons vous retrouver au prochain chapitre ! À dans un mois et demi !
Artémia, et Lilianna.
PS : To our dear English speaking readers,
We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English ! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary ! ;)
That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters !
Best regards,
Artémia, Elisabeth, and Lilianna.
