Bonjour à vous chers lecteurs,

Nous espérons que vous allez bien, et que l'attente n'a pas été trop longue, en particulier après ce délai supplémentaire de deux semaines !

Réponses aux commentaires sur le chapitre précédent :

stormtrooper2

Coucou. Je crois que severus n'est pas dupe sur ce qui s'est passé après le couvre feu. Mais il ne dénoncera pas ses filleuls. Je crois aussi que Sophie a beaucoup intrigué Gabriel. Je me demande s'ils vont découvrir avec draco l'utilité du miroir ? Gabriel retrouvera t il son apparence ? A bientôt

→ Bonjour stormtrooper2.

À nouveau, merci de ton soutien. Comme tu peux l'imaginer, notre pauvre Gabriel ne retrouvera pas sa véritable apparence de sitôt. Sinon, il n'y aurait plus d'histoire ! Et pour ce qui est du Miroir du Riséd, nous te laisserons découvrir cela au fil des chapitres ! ;)

Ton ressenti vis-à-vis du chapitre 7 est très intéressant ! Le personnage de Sophie, est en effet loin de laisser Gabriel indifférent, cependant, il n'est certainement pas le seul à être intrigué par la jeune fille.

Nous te souhaitons de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre !

Artémia, Elisabeth et Lilianna.

Rosaak

Habile, habile, habile interprétation du Miroir du Rised! Et QUI est cette petite blonde fantôme de la Réserve? Génial, je prend toujours autant de plaisir à vous lire! Olivia (dont je me méfie, pourquoi?), Quirell, éléments inconnus et connus pour une toute nouvelle recette...

Merci Mesdames, une fois de plus, et ne vous excusez pas bien sûr! Le stress et l'occupation de la rentrée, à la fac ou dans le monde du travail, ça vous occupe une équipe, même aussi brillante que la vôtre... Bon courage à vous toutes donc, merci encore et à très bientôt!

→ Bonjour Rosaak.

Avant tout, merci infiniment de ton soutien et de ta compréhension concernant le délai de publication supplémentaire que nous avons imposé. Cela nous réchauffe le cœur d'avoir des lecteurs aussi compréhensifs. (Honnêtement, on avait un peu peur de se retrouver envoyées sur le bûcher !)

Nous avons en effet longtemps cherché comment réécrire la scène du Miroir, en se plaçant du point de vue d'un garçon de onze ans, qui n'est pas Harry Potter. On s'est beaucoup questionnées sur ce qu'il allait bien pouvoir voir dans ce fameux miroir, et nous sommes franchement plutôt fières du résultat, puisque cette scène peut être comprise de plusieurs manières.

Alala, cette "petite blonde"... Un grand mystère n'est-ce pas ? ;) Il te faudra attendre encore un chapitre avant de découvrir qui elle est. Et encore, le mystère autour de son identité ne sera pas entièrement résolu… On a vraiment hâte de voir vos réactions !

Ton ressenti vis-à-vis d'Olivia est plutôt intéressant, mais nous allons te laisser te faire ta propre opinion au fur et à mesure des chapitres ! ;) N'hésite pas à nous dire ce que tu penses des autres personnages ! Cela nous intéresse beaucoup !

Encore une fois, tes compliments nous font réellement plaisir, et nous te remercions sincèrement de nous suivre d'une manière aussi assidue.

Sur ce, nous te souhaitons de passer une bonne journée, et espérons te retrouver dans les commentaires de ce chapitre !

Artémia, Elisabeth et Lilianna.

Lindsay Roux

Bonjour,

Je me rappelle de votre fiction. J'avais adoré redécouvrir Harry Potter de cette façon. Vos modifications par rapport à la famille qui l'a élevé et les conséquences qui en découlent sont cohérentes et bien amenées. J'apprécie énormément cette nouvelle version, d'autant plus que je ne me rappelle pas de tout de la première version et que votre histoire est riche en détails. Merci beaucoup pour les bons moments que vous nous faites passer et bon courage pour vos études et travail

→ Bonjour Lindsay Roux.

Encore une fois, c'est un réel bonheur pour nous de retrouver une ancienne lectrice de la version originelle de cette fanfiction ! Néanmoins, nous devons avouer que nous sommes "rassurées" que tu ne te souviennes pas de tout ! Cela te laissera le plaisir de redécouvrir cette histoire une nouvelle fois, avec les modifications supplémentaires que nous lui avons apportées.

Nous sommes aussi ravies d'entendre que la manière dont nous avons amené et présenté les choses te semble cohérente. C'était l'un des gros objectifs de cette réécriture, et nous avons beaucoup travaillé avec Lilianna sur ce point. Sans doute existe-t-il encore quelques petites coquilles, mais nous pensons néanmoins que nous avons réglé le plus gros du problème.

On espère toutes les trois sincèrement que tu vas continuer à nous suivre et à nous donner ton avis sur les chapitres, tout au long de cette aventure.

Merci encore de nous avoir laissé un commentaire sur le chapitre précédent, et on espère te retrouver très bientôt !

Artémia, Elisabeth et Lilianna.

Sans plus attendre, voici le chapitre 8. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et on se retrouve en bas !

Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.

P.S : Les passages ou mot en italique signifient soit un flash-back, soit un sortilège.

Les passages en gras et italique signifient qu'un de nos personnages parle en Fourchelang.

Le style gras sera utilisé pour un dialecte inventé par nos soins, et les rares fois où les personnages parlent d'autres langues que l'anglais.

To our dear English speaking readers,

We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary! ;)

That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters!

Best regards,

Artémia, Elisabeth, and Lilianna.


Chapitre 8 :

Leur douche terminée et leur déjeuner avalé, les jumeaux s'éclipsèrent dans leur chambre à l'étage, souhaitant se reposer avant que toute la famille ne doive se rendre dans la résidence secondaire. Narcissa, pour sa part, était partie s'occuper des derniers invités qui n'avaient pas répondu à l'invitation, et s'était assurée que tout était prêt pour les accueillir.

Ce n'est qu'aux environs de 18h que Dobby entra dans la chambre des garçons, portant dans ses bras les deux robes de sorciers que leur avait offert Pansy pour Noël, fraîchement repassées. Drago et Gabriel comprirent mieux ce qu'avait voulu dire leur amie, en disant qu'ils allaient s'en servir incessamment sous peu. Drago fut le premier à se lever de son lit et à commencer à se changer, demandant à son frère de descendre voir ce que faisait leur mère et si leur père était de retour. Gabriel descendit dans le petit salon, l'endroit que préférait sa mère pour travailler : elle se justifiait toujours en disant que le bureau de leur père était trop strict à son goût. Comme il s'y attendait, Gabriel trouva Narcissa dans le petit salon, son fauteuil orienté en direction de la cheminée. Sans doute discutait-elle avec l'un des invités via le réseau des cheminées. Ne souhaitant pas la déranger, le Serpentard fit demi-tour pour retrouver Drago qui avait fini de se changer.

- Alors ? Demanda-t-il, en voyant son frère revenir seul.

- Maman est dans le petit salon, je n'ai pas voulu la déranger, répondit Gabriel. Et papa n'est toujours pas rentré.

- D'accord, dit Drago en prenant son flacon de gel, pour le poser sur leur psychée. On descendra quand tu seras prêt : en attendant, je vais me coiffer ici.

- Entendu, je me dépêche alors, dit Gabriel.

Se retournant vers son lit sur lequel était étendu sa robe de soirée, Gabriel commença à se déshabiller, alors que Drago ouvrait le gel pour cheveux, bien déterminé à ne pas ressembler à un chérubin.

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Une demi-heure plus tard, Narcissa attendait ses fils dans le grand salon, alors que Lucius, récemment arrivé, finissait de se préparer. Elle espérait vraiment que la fête se passe sans encombres, et que Gabriel et Drago s'amuseraient avec leurs amis. Narcissa était soulagée que Pansy, Blaise et Théodore se soient aussi retrouvés à Serpentard : grâce à cela, ses fils ne s'étaient pas retrouvés seuls et côtoyaient des personnes qu'ils connaissaient depuis l'enfance.

Faire partie des Sang-Pur n'était pas chose aisée, et être un enfant dans cet univers l'était encore moins. Ce qu'on exigeait d'eux à un si jeune âge pouvait être un véritable fardeau : on voulait qu'ils se comportent bien, qu'ils ne fassent pas honte à leur famille, et de ce fait, les enfants de familles de Sang-Pur devaient savoir parler et se tenir comme des adultes très tôt. Certains parents allaient même jusqu'à organiser des mariages arrangés, à peine leur enfant né.

C'est ce qui était arrivé à Lucius, et si elle n'avait pas été la troisième fille de sa famille, elle aurait subi le même sort…

- Tout va bien chérie ? Lui demanda Lucius, qui venait d'entrer dans le grand salon, la faisant sortir de ses pensées.

Narcissa se retourna pour faire face à son mari, admirant le costume noir que Lucius portait.

- Je pensais juste à nos garçons, et à ce que la société leur réserve à l'avenir, dit Narcissa.

- À propos de quoi ? Voulut savoir Lucius alors qu'il enlaçait sa femme.

- De tout. Les études, l'héritage, le fait que l'un d'entre eux devra reprendre notre nom pour nous représenter… Le mariage...

- Ne sont-ils pas encore trop jeunes pour cela ? Ils n'ont que onze ans Narcissa, lui répondit Lucius avec douceur.

- Ils ont déjà onze ans Lucius, dit sa femme dans un soupir. Le temps passe si vite.

- Alors ne le pressons pas, et profitons de l'instant présent, dit-il en déposant un baiser sur la nuque de son épouse.

Narcissa gloussa au geste tendre de son mari, et voulut lui rendre son baiser, quand ils entendirent quelqu'un se racler la gorge. Les deux adultes regardèrent en direction du bruit pour voir Gabriel et Drago, prêts pour la soirée.

- Je tiens à préciser que je ne tiens pas à avoir un autre petit frère, ou petite soeur, dit Drago de but en blanc. Gabriel me suffit amplement.

- Drago ! S'exclama Narcissa, prenant une teinte rouge pivoine.

- Ne t'inquiète pas Drago, vous nous suffisez aussi, dit Lucius, légèrement amusé. Et je crois que si ce troisième enfant existait, il ne supporterait pas ton côté surprotecteur.

- Je ne suis pas surprotecteur, dit Drago. Je me soucie des gens que j'aime, il y a une différence !

- Bien sûr, acquiesça son père, les lèvres plissées pour cacher un sourire.

- Gabriel, tu es d'accord avec moi ? Demanda Drago.

- Je lève le drapeau blanc, dit Gabriel, ne voulant entrer dans la querelle. Tu es très belle maman, fit-il remarquer pour changer de sujet.

Narcissa portait une robe bleue sombre qui contrastait avec la pâleur de sa peau, et mettait en valeur ses cheveux blonds, coiffés en chignon. Elle était magnifique dans tous les sens du terme. Les jumeaux pouvaient maintenant comprendre pourquoi Lucius s'était battu bec et ongles pour conquérir le cœur de Narcissa.

- Tout comme vous deux, répondit Narcissa. Je dois avouer que Pansy a très bon goût : je devrais lui demander conseil un peu plus souvent.

- Il est vrai que nous voyons plus souvent Serafina et Blaise, que Pansy, Théodore, et leurs parents, dit Lucius. Nous devrions les inviter à prendre le thé au manoir, un de ces jours.

- Pourquoi pas, accepta Narcissa, cela pourrait être intéressant. Nous devrions leur en parler ce soir, pour être sûr de ne pas oublier par la suite.

- Bonne idée, approuva Lucius. Nous devrions y aller d'ailleurs.

- Par quel moyen ? S'enquit Gabriel, qui n'était pas pressé d'utiliser le réseau des cheminées.

- Nous allons transplaner Gabriel, le rassura Lucius.

- D'accord, répondit le jeune garçon, ne pouvant s'empêcher de lâcher un soupir de soulagement à cette information.

Gabriel prit la main de son père, Drago faisant de même avec leur mère, avant que les deux adultes ne fassent transplaner toute la famille. Arrivés dans la résidence secondaire, les époux Malefoy envoyèrent leurs fils dans la salle de bal, leur demandant de les attendre là et de ne toucher à rien, Lucius se souvenait encore de l'incident qu'avaient provoqués les jumeaux, lors de la réception pour fêter la promotion du conseiller Jedusor.

Lucius regarda ses deux fils partir s'installer dans l'un des fauteuils se trouvant du côté droit de la salle, Drago rouspétant qu'ils avaient déjà été assez punis pour leur bêtise. Dobby apparut alors devant ses maîtres, leur annonçant que tout était prêt dans les cuisines, et que les premiers invités attendaient sur le perron. Lucius le congédia après lui avoir demandé d'amener du jus de citrouilles à ses fils, puis se dirigea vers l'entrée du manoir, Narcissa à ses côtés.

Ce fut sans surprise que les Malefoy découvrirent que les invités qui les attendaient à l'extérieur, étaient le conseiller Jedusor et quelques-uns de ses plus proches collaborateurs.

- Lucius ! S'exclama Tom en serrant la main de son hôte avec un sourire sincère. C'est un plaisir de vous voir. J'ose espérer que cette réception ne sera pas aussi catastrophique que la mienne, dit-il, échangeant un sourire entendu avec son hôte.

- Moi de même monsieur le Conseiller, dit Lucius en lui rendant son sourire. Mes fils sont à l'intérieur en train de nous attendre, normalement sans causer le moindre problème.

- Je pense qu'ils ont tous deux bien retenu la leçon. En particulier Drago, dit Narcissa.

- Narcissa, vous êtes ravissante, comme toujours, la complimenta Tom en lui faisant un baise-main. Lucius a de la chance de vous avoir épousée.

Narcissa se contenta de sourire, amusée par les paroles du conseiller, qui provoquaient toujours une vague de jalousie chez Lucius, qui passa son bras autour de la taille de sa femme, dans un geste possessif.

Sans attendre plus longtemps, Lucius les invita à entrer, avant de les conduire à la salle de bal, Narcissa restant derrière pour accueillir les prochains invités. Tom fut le premier à entrer dans la pièce où se tenait la réception : les murs de la pièce étaient faits d'un mélange de blanc et de bleu clair, et des rideaux bleu marine ornaient les fenêtres, ce qui contrastait avec la couleur des murs. Les tables, regroupées sur le côté gauche de la salle, étaient couvertes de nappes blanches, sur lesquelles s'étalaient petits-fours, toasts, et boissons à perte de vue. En voyant que les boissons étaient à découvert, le conseiller s'approcha d'un des bols à alcool, et remarqua une fine pellicule scintillante à la surface, qui l'empêcha de toucher le breuvage. Tom fut surpris par l'utilisation astucieuse du charme du Protego, et il se fit la réflexion de féliciter Lucius pour son ingéniosité plus tard.

Le Conseiller prit la louche et se servit un verre d'Explosard, avant de se tourner pour admirer avec plus d'attention la décoration de la salle. L'immense sapin qui se situait à droite de la cheminée, au fond de la pièce, était un vrai : Tom pouvait sentir l'odeur de la sève de là où il se trouvait. Son regard fit ensuite le tour de la pièce, et il repéra les deux enfants Malefoy qui conversaient avec enthousiasme dans l'un des fauteuils à l'autre bout de la salle, dos à lui. Il s'approcha doucement d'eux, se pencha par-dessus le dossier du fauteuil, et leur dit à voix basse.

- Eh bien bonsoir messieurs, les salua-t-il, faisant sursauter les jumeaux qui se retournèrent pour faire face à leur interlocuteur. Dois-je m'abstenir de toucher les plats présentés sur les tables de l'autre côté de la salle, ou puis-je espérer qu'aucun incident ne surviendra ce soir ?

- Monsieur Jedusor, le salua Drago, en inclinant légèrement la tête. Rassurez-vous, la punition de père a été plus que dissuasive.

- Je suis heureux de l'entendre, dit Tom à l'intention du jeune blond, avant de se tourner vers l'autre enfant. Bonjour Harry, comment vas-tu ? Lui demanda-t-il, préférant l'appeler ainsi de peur d'être entendu par des oreilles indiscrètes.

- Bien… , dit Gabriel, qui se sentait légèrement mal à l'aise en présence de l'adulte, étant donné ce qu'il avait vu dans le miroir à Poudlard. Drago, je pense que Pansy, Blaise et Théo ne devraient plus tarder. Ne devrions-nous pas y aller ? Demanda-t-il en se tournant vers son frère.

- Je te rappelle que père nous a demandé de les attendre ici, fit remarquer Drago, ne comprenant pas la perche que lui tendait son frère, pour qu'ils puissent s'éloigner.

Tom ne put s'empêcher de froncer légèrement les sourcils, en percevant l'aura de malaise qui se dégageait du jeune garçon. Il ne comprenait pas ce qui pouvait le gêner. Ils s'étaient pourtant quittés en bons termes après le match de Quidditch.

Essayant d'établir un contact visuel avec Gabriel, Tom fut déçu de constater que le garçon fixait obstinément le sol, ou son frère. Concentrés qu'ils étaient sur leur conversation, aucun d'eux ne remarqua Narcissa accueillir Blaise et sa mère, Serafina.

- Harry ! Drago ! Les interpella le basané en trottinant pour les rejoindre, sa mère sur les talons. Je suis content de vous revoir, leur dit Blaise avec un sourire, alors que Tom rejoignait Serafina pour la saluer, laissant les enfants à leur discussion. Comment s'est passé la semaine à Poudlard ?

- Intéressante, mais surtout productive, lui dit Gabriel. Bien que cela ne valait en rien une soirée avec père et mère.

- Je te comprends, dit Blaise en jetant un regard à sa mère par-dessus son épaule. Qui sait pour combien de temps ils seront là pour nous… Accessoirement, jolis costumes que vous avez là, fit-il remarquer, en désignant les robes de sorciers des jumeaux. Cadeau de votre mère ou Pansy ?

- À ton avis Blaise ? Narcissa aurait acheté quelque chose d'un peu plus haut de gamme, déclara Pansy, qui venait de les rejoindre accompagnée de Théodore. Salut les garçons !

- Pansy, Théo. Comment allez-vous ? Demanda Drago.

- Bien. J'avoue que j'attendais cette soirée avec impatience, dit la brune en leur adressant un sourire. Au moins, vous êtes présents.

- Comment se sont déroulées tes fêtes de Noël ? Demanda Gabriel, se remémorant la lettre qu'ils avaient reçue de sa part, le matin de Noël.

- Étrangement, bien, dit Pansy, haussant les épaules. La fête que père a organisée s'est déroulée sans encombres : père est resté avec ses collègues pendant toute la durée de l'événement, et mère ne m'a pas traînée pendant toute la soirée pour me présenter à toutes ses connaissances.

- Espérons que cela continue ainsi, dit Théodore qui s'était tu jusqu'à maintenant.

- Oui, espérons..., approuva Pansy en lui adressant un regard entendu.

- Au fait, je voulais vous.. Attendez… Qui est l'homme qui parle avec ma mère ? Demanda Blaise, plissant les yeux en direction du duo d'adultes.

Le groupe regarda dans la même direction que leur ami, et virent Serafina, qui se tenait plutôt proche du conseiller Jedusor, tous deux en pleine discussion avec d'autres convives.

- C'est le conseiller Jedusor, l'informa Drago, amusé par le comportement protecteur de Blaise. Pourquoi ? Cela te dérange ?

- Il n'a pas le droit de courtiser ma mère ! S'exclama Blaise, s'étant tourné pour faire face à ses amis, et n'ayant donc pas vu sa mère s'approcher.

- Je pense être assez grande pour me défendre Tesoro mio, dit Serafina avec un petite sourire amusé, en prenant son fils dans ses bras avant de déposer un tendre baiser sur son crâne. Bonjour à vous tous, salua-t-elle les autres enfants.

- Bonjour Mme Zabini, la saluèrent les quatre autres enfants avec un sourire.

- Tout va bien Serafina ? Interrogea Tom, s'approchant à son tour.

- À la perfection Tom, ne vous inquiétez pas, le rassura la femme à la peau hâlée en lui adressant un sourire poli.

- Oh ! S'exclama soudain Théodore, écarquillant les yeux en signe de reconnaissance, à présent que l'homme s'était approché. Vous… Vous êtes l'homme qui a fêté sa promotion il y a un an ? Demanda-t-il, en perdant quelques couleurs.

- En effet, acquiesça l'adulte avec un petit sourire en coin, comprenant pourquoi le brun avait pâli.

- Eh bien dans ce cas, nous voulions vous dire que nous sommes désolés, lui dit le jeune Nott. Vous pouvez être assuré que nos parents ont pris soin de nous faire comprendre que notre attitude avait été totalement déplacée.

- Je suis au courant, oui. Vos parents n'ont pas manqué de m'envoyer un hibou à ce sujet. Cependant, j'apprécie le fait que vous vous excusiez quand même, dit Tom.

- C'est tout à fait normal monsieur, répondit Théodore.

Les autres enfants baissèrent les yeux vers le sol, se remémorant l'incident qu'ils avaient causé lors de la fête du Nouvel An du conseiller Jedusor. Les jumeaux ne se rappelaient que trop bien la punition que leur avait donnée Lucius, et Drago sentit un frisson parcourir son échine rien qu'en pensant à tous les livres qu'il avait dû ranger, par ordre alphabétique.

Drago et Gabriel furent sortis de leurs pensées par la voix de leur mère, qui les appelait depuis l'entrée de la salle de bal.

- Les garçons, venez par ici s'il vous plaît ! Les interpella Narcissa.

Les jumeaux rejoignirent leur mère, évitant ainsi à Gabriel de rester plus longtemps en présence du conseiller. Alors qu'ils arrivaient à son niveau, Drago et Gabriel virent qu'elle était accompagnée d'une personne qui ne leur était pas inconnue.

- Je vous présente Sophie Akantha, fille de Dimitri Akantha, un collègue à votre père, dit leur mère en désignant l'assistante du professeur Quirell de la main. J'ai cru comprendre que vous vous connaissiez déjà, donc si vous voulez bien lui tenir compagnie pour la soirée, je vous en serais reconnaissante. Ce genre de soirée est bien plus agréable lorsque l'on a quelqu'un que l'on connaît avec qui discuter.

Drago et Gabriel acquiescèrent, ce qui leur valut de recevoir un baiser sur la joue de la part de Narcissa, avant de se tourner vers Sophie. La jeune Gryffondor portait une courte robe de couleur bleue, laissant son dos à découvert, et qui tenait grâce à des bretelles en dentelle. Ses longs cheveux noirs étaient coiffés en une tresse indienne, et elle portait des chaussures vernies noires avec de petits talons.

Invitant Sophie à les suivre, ils retournèrent tous les trois auprès de Blaise, Pansy et Théodore.

- Ainsi donc, ton père travaille au Ministère ? Demanda Drago, avançant tant bien que mal à travers la foule.

- Oui c'est cela, répondit Sophie, suivant le blond de près. Ça ne fait pas longtemps, mais il a jugé qu'il était temps de prendre des mesures pour le bien du clan, expliqua-t-elle.

- "Le bien du clan" ? Répéta Gabriel, clairement perplexe.

- Euh… je voulais dire du village ! Corrigea la jeune fille, se morigénant intérieurement pour avoir fait ce lapsus. Nous ne sommes pas très nombreux, donc nous préférons utiliser le terme "clan". Le village se situe de l'autre côté de la Forêt Interdite, à quelques kilomètres de Poudlard à peine, dit-elle.

- Mais que vois-je ? S'étonna Blaise en voyant ses amis arriver en compagnie de Sophie. Akantha ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Demanda-t-il.

- Cela me paraît évident : je fais partie des invités, répondit Sophie en levant les yeux au ciel. Mon père travaille au Ministère avec monsieur Malefoy, expliqua-t-elle. Je suis venue avec lui.

- Oh, donc il appartient au Département des Mystères, conclut Théodore.

- Oui c'est ça, acquiesça rapidement Sophie, approuvant les dires du Serpentard.

- Et si nous profitions de la fête plutôt que d'embêter Sophie avec toutes ces questions ? Proposa Pansy.

- On a bien le droit d'essayer de la connaître un peu plus non ? Se défendit Blaise. Désolés d'être aussi insistants, mais… Disons que nous ne savons littéralement rien de toi Akantha.

- Moins les gens en savent sur moi, mieux ils se portent Zabini, répondit sèchement Sophie avant de prendre une gorgée de sa boisson. Écoute donc Parkinson, et passons à autre chose.

La réponse de la jeune fille jeta un froid sur le groupe, qui ne voyait pas quel sujet aborder pour relancer la conversation.

Le malaise ne dura pas longtemps, Lucius et Narcissa ayant fait tinter leurs verres pour attirer l'attention de leurs convives.

- Mes chers amis, je suis heureux de vous retrouver ici ce soir, pour célébrer Noël, un peu tardivement je l'avoue, dit Lucius d'un ton amusé. Profiter de nos proches est quelque chose d'important, encore plus lors des fêtes de fin d'année. Je vous remercie encore une fois de votre présence, et je vous souhaite un Joyeux Noël à tous !

Les invités applaudirent les paroles de leur hôte, puis prirent pour beaucoup la direction du buffet. Au vue de la foule autour des tables sur lesquelles se trouvaient les victuailles, les enfants décidèrent que seuls deux d'entre eux iraient leur chercher à manger. Après négociation, il fut décidé que Drago et Blaise seraient les deux sacrifiés, tandis que les autres les attendraient à côté du sapin pour éviter le reste des invités.

Les deux Serpentard revinrent quelques minutes plus tard, les bras chargés d'assiettes recouvertes de mets divers et variés, pour que tout le monde y trouve son compte. Les six enfants s'installèrent dans les canapés mis à disposition des invités, les verres contenant les boissons qu'ils avaient récupérées au début de la réception, à la main.

- Donc, Sophie, dit Drago pour entamer la conversation. L'idée de commencer les duels dès la première année venait de toi, ou c'est le professeur Quirrell qui te l'a suggéré ? Demanda-t-il.

- Je lui ai proposé l'idée, mais la décision finale a été prise par le professeur Quirrell lui-même, répondit Sophie. Étant donné que vous n'étudiez que la magie blanche, j'ai jugé que cela pourrait être utile pour vous d'avoir plusieurs cordes à vos arcs, expliqua la Gryffondor. Imaginez que vous vous retrouvez face à un mage noir : pensez-vous vraiment qu'il va uniquement avoir recourt à la magie blanche ? Bien sûr que non ! Si on avait notre mot à dire, je proposerais qu'on nous permette d'étudier la magie noire, comme à Durmstrang. Je serais prête à parier que vous êtes incapables de vous défendre sans utiliser votre baguette, déclara-t-elle.

- J'avais oublié que les élèves de Durmstrang étudiaient la magie noire, dit Blaise, semblant tout juste prendre conscience de cette information.

- Pour tout t'avouer, père souhaitait qu'on fasse notre scolarité à Durmstrang, mais disons que mère s'y est… Farouchement opposée, et que père n'a pas eu d'autre choix que de d'abandonner l'idée, confia Drago.

- À Durmstrang ? S'étonna Théodore. Vous n'auriez pas tenu une heure là- bas.

- Merci de ton soutien Théo, répondit Drago d'un ton ironique en levant brièvement les yeux au ciel.

- Donc, selon toi, il nous serait bénéfique de voir les autres formes de magies qui existent ? Autres que celles que nous étudions à Poudlard ? Demanda Gabriel à l'intention de Sophie, rebondissant sur ce que la jeune fille avait dit.

- Bien sûr, affirma la Gryffondor. Je crois me souvenir que Zabini sait manier l'épée, mais il ne me semble pas avoir entendu un seul de vous autres exprimer un quelconque intérêt pour le maniement des armes, ou les arts martiaux, fit-elle remarquer. Cela prouve ironiquement que Zabini sera celui de votre groupe qui survivra le plus longtemps dans un combat. Même si ce n'est que de quelques minutes, dit Sophie en haussant les épaules avec un air indifférent.

- Tu as l'air d'en savoir beaucoup sur les différentes formes de magie, constata Théodore les yeux légèrement plissés, comme s'il essayait de lire en elle. Par hasard, maîtriserais-tu l'une de ces autres magies auxquelles tu fais allusion ?

- Eh bien, j'ai une certaine affinité pour la télépathie, avoua Sophie.

- Vraiment ? Peux-tu nous faire une démonstration ? Demanda Pansy qui s'était redressée sur sa chaise, ses yeux brillants d'excitation.

Sophie lui lança un regard avant de pousser un soupir. Elle finit son verre, puis se tourna vers la Serpentarde pour la regarder dans les yeux.

- Convaincue Parkinson ?

Pansy perdit quelques couleurs et regarda Sophie avec des yeux ronds, provoquant un rire chez la Gryffondore.

- Au cas où tu ne le saurais pas, ton père en train de parler de toi avec ses collègues de travail, et plus particulièrement de t'organiser une rencontre avec l'un de ces héritiers. Quant à ta mère, elle porte un oreille attentive à la conversation qu'entretient Mme Malefoy avec ses amies, concernant tes possibles fiançailles avec son fils, ajouta-t-elle.

La pauvre Pansy prit une expression mal à l'aise avant de se redresser sur son fauteuil, sous les regards interrogateurs et perplexes de ses amis, qui ne comprenaient pas ce qui avait pu causer une telle réaction chez leur amie.

- Est-ce que tout va bien Pansy ? Demanda Blaise, inquiet.

- Jamais je ne t'épouserai Drago ! S'exclama soudainement Pansy, qui s'était remise de ses émotions.

- Quoi ?! Mais qu'est-ce qui te passe par la tête ?! Demanda Drago, avec un air horrifié.

- Ta mère est en pleine discussion à ce sujet, expliqua Sophie. Mais cela ne mènera à rien, à mon avis, dit-elle avec indifférence.

- Vous ne l'avez pas entendue ? S'étonna Pansy.

- Pansy, tu étais en transe, mais personne n'a parlé, dit Théodore.

- Vraiment ? Demanda Pansy, les sourcils froncés de perplexité.

- Oui, vraiment, confirma Drago.

- Impressionnant ! S'exclama Blaise avec un grand sourire émerveillé.

- Est-ce que nous pouvons comparer la télépathie à l'Occlumencie et au fait d'être Legilimens ? Questionna Théodore.

- En effet, confirma la jeune fille aux cheveux de jais. Mais cela se rapprocherait plus du statut de Legilimens que de l'Occlumencie, puisque c'est un don avec lequel on naît, et non pas quelque chose qui s'apprend.

- Intéressant... Serais-tu capable de nous dire maintenant à quoi pense le père de Drago, par exemple ?

- Pourquoi pas. Mr Malefoy parle affaire avec le conseiller Jedusor. Apparemment, c'est au sujet de mon père, dit Sophie. Les autres convives sont majoritairement concentrés sur la nourriture, et il y en a d'autres… À TERRE ! S'écria Sophie, en se jetant au sol.

Les Serpentards s'empressèrent d'imiter la jeune fille, alors que les fenêtres de la salle de bal se mettaient à voler en éclats. Accroupis derrière les fauteuils, les enfants virent jaillir dans la pièce des sorts de différentes couleurs, qui détruisirent le mobilier, et mirent le feu au bâtiment. Se redressant avec précaution pour observer ce qui était en train de se passer, ils virent certains invités transplaner, quittant les lieux pour se mettre à l'abri, alors que d'autres se saisissaient de leurs baguettes, pour protéger et évacuer le reste des convives aux côtés des Malefoy et du conseiller Jedusor. Après avoir essayé de repérer son père dans la foule hystérique, sans succès, Sophie se tourna vers le reste du groupe et dit :

- Suivez moi, et sans discuter, commanda-t-elle. Ne vous éloignez pas, à moins d'être intercepté par l'un de vos parents, compris ? Demanda Sophie d'un ton ferme.

Les cinq enfants acquiescèrent, ce qui satisfit la jeune fille.

Ils se frayèrent un chemin à travers sortilèges, rescapés, et décombres, le manoir commençant à s'effondrer, consumé par les flammes. Parmi les nombreuses personnes qui étaient engagées dans le combat contre les assaillants, Blaise aperçut sa mère auprès des époux Malefoy, mais Pansy et Théodore avaient beau scruter la foule, ils ne parvenaient pas à repérer leurs parents dans tout ce chaos. Avaient-ils quitté les lieux quand les sorts avaient commencé à fuser ?

La jeune vampire avait senti l'angoisse des deux humains, mais n'avait guère le temps de s'en préoccuper, le plus important étant de trouver une sortie à ce cauchemar infernal. Elle aperçut une fenêtre encore intacte à l'opposé de l'endroit où se déroulait le combat, et prit la direction de celle-ci, les cinq humains sur les talons. Sophie n'était plus qu'à quelques mètres, quand un Bombarda fit exploser la fenêtre, ce qui fit s'arrêter net le groupe d'enfants, qui vit alors un couple d'invités s'empresser d'enjamber le rebord de la fenêtre pour se retrouver à l'extérieur.

Sophie s'apprêtait à les suivre et avait passé la moitié de son corps à l'extérieur, quand elle aperçut une silhouette vêtue de noire dans son champ périphérique, et fit marche arrière, avec une vitesse presque surhumaine, voyant passer un éclair de couleur rouge à l'endroit où s'était trouvée sa tête, à peine une demi-seconde auparavant. La jeune vampire laissa échapper un souffle tremblant : ce n'était pas passé loin. Jurant à voix basse, la Gryffondor se remit à courir pour essayer de leur trouver une autre sortie. Il fallait faire vite. Si respirer du monoxyde de carbone avait peu d'effets sur les vampires, ce n'était pas le cas pour les humains, et ses cinq compagnons risquaient de manquer d'air.

La vampire leur fit traverser la salle pour sortir dans le couloir, puis, ne sachant pas de quel côté aller pour les mettre en sécurité, elle se tourna vers Drago et Gabriel avec un air interrogateur.

- Tout droit ! On va atteindre un couloir avec des fenêtres ! Cria Drago pour couvrir le bruit sinistre que faisait la charpente, dévorée par les flammes.

- D'accord ! Continuez de rester derrière moi, et si je vous dis de courir, vous courrez ! Ordonna Sophie.

- Cela me semblait plutôt évident ! S'exclama Blaise d'un ton sarcastique.

La Gryffondore allait lui répondre, quand elle perçut une pensée qui la fit s'immobiliser.

- Ils nous ont repérés… Vite ! Dépêchez-vous !

À peine avait-elle prononcé ces mots, qu'un pan du mur qui se trouvait sur leur gauche se retrouvait réduit en poussière, laissant place à une pluie de sortilèges. Les enfants coururent à en perdre haleine, et Sophie, qui se trouvait en tête de groupe, remercia Merlin en apercevant une fenêtre au bout du couloir, qui n'attendait qu'eux. Quand elle fut à portée de tir, la jeune fille aux cheveux de jais attrapa une chaise qui avait été renversée, et la lança de toutes ses forces en direction de la fenêtre, la brisant en mille morceaux. Passant la tête à travers l'ouverture pour s'assurer que leurs agresseurs n'étaient pas encore arrivés de ce côté du manoir, Sophie se retourna ensuite vers les autres enfants.

- La voie est libre, dit-elle en s'écartant de la fenêtre. Dès que vous êtes sortis, dirigez-vous vers la gauche : les sortilèges venaient du côté Est du manoir.

- Entendu, dit Blaise avant d'enjamber rapidement le rebord de la fenêtre, pour se retrouver à l'extérieur. À ton tour Pansy, dit-il en lui tendant la main pour l'aider à passer à travers la fenêtre.

La Serpentarde accepta gracieusement la main que lui tendait le basané, et enjamba à son tour le rebord de la fenêtre. Après Pansy, ce fut au tour de Théodore de les rejoindre à l'extérieur, et alors qu'ils se retournaient pour aider Drago à passer à son tour, Sophie prit un air paniqué et se saisi de la manche du jeune Potter pour le tirer en arrière, avant de s'exclamer :

- Attenti.. !

La Gryffondor n'eut pas le temps de terminer son avertissement, qu'un puissant Protego se matérialisait devant les trois enfants qui se trouvaient à l'extérieur, les sauvant in extrémis d'un maléfice qui leur était destiné. Se retournant pour regarder dans la direction de laquelle venait le sortilège de protection, Blaise s'exclama avec soulagement, en apercevant une silhouette familière :

- Maman !

- Blaise ! S'exclama Serafina, en se précipitant vers eux, tout en maintenant le Protego. Restez derrière moi les enfants ! Leur ordonna-t-elle, les trois enfants s'exécutant promptement. Vous allez bien ?!

- Oui, ça va, répondit Théodore.

- Allez, dépêchez-vous de sortir ! Je ne sais pas si j'arriverai à les retenir encore très longtemps ! Dit la sorcière à l'intention de Sophie et des deux garçons restants.

- Je ne pense pas que cela soit une bonne idée, répondit Sophie. D'autres arrivent, et je ne pense pas que vous serez capable de nous protéger tous les six à vous toute seule, Madame Zabini. Allez plutôt les mettre à l'abri : nous trouverons une autre issue.

Serafina sembla sur le point de protester, mais d'autres silhouettes vêtues de noir apparurent à l'angle du bâtiment, commençant déjà à faire pleuvoir des sortilèges sur le charme de bouclier de l'italienne. Renforçant son Protego, Serafina se mit à reculer sous les assaults de ses assaillants, faisant en sorte de bien garder Blaise, Pansy et Théodore derrière elle, puis elle lança un dernier regard en direction des trois enfants restants.

- Dépêchez-vous de trouver une autre sortie avant qu'ils ne vous voient, ou que vous ne soyez piégés par les flammes !

Les trois enfants acquiescèrent, puis tournèrent les talons, se remettant à courir pour trouver une issue.

En passant devant un rideau encore intact, Sophie le déchira et passa deux morceaux de tissu à Drago et Gabriel.

- Couvrez-vous le visage avec ça. Cela vous empêchera de respirer trop de fumée ! Ordonna-t-elle.

Les deux frères s'exécutèrent, et alors qu'ils tournaient à l'angle du couloir, ils lâchèrent tous les trois un soupir de soulagement en apercevant une fenêtre, déjà brisée, devant eux. Ils s'y précipitèrent évitant les poutres qui s'effondraient, consumées par les flammes de l'incendie.

Sophie jeta un coup d'œil à l'extérieur, et fut soulagée de ne voir personne à l'horizon : les attaquants devaient être occupés à combattre Mme Zabini. Elle sauta avec aisance à l'extérieur, puis aida Gabriel à passer à son tour, avant de faire de même avec Drago. Quand ils furent enfin à l'air libre, les jambes de Drago le lâchèrent, et il tomba à terre, ne pouvant retenir un rire nerveux : enfin ils étaient sortis de cet Enfer ! Gabriel le rejoignit dans son euphorie due à la retombée d'adrénaline, alors que Sophie restait de marbre, sachant qu'ils n'étaient pas encore à l'abri.

- Relève-toi Malefoy, ordonna la jeune fille. Nous ne sommes pas encore en sécurité.

- On est sorti du manoir Akantha, je pense que le plus difficile est derrière nous, dit Drago en se remettant sur ses pieds.

- Tu en es sûr ? Demanda Sophie avec sarcasme.

Avant que Drago ne puisse lui répondre, un sortilège surgit de nulle part, faisant exploser le mur à leur droite. Soufflés par l'explosion, Gabriel se retrouva séparé de Sophie et son frère, et des silhouettes de fumée noire se dressaient en travers de son chemin, se mouvant de sorte à l'empêcher de les rejoindre. Un sortilège de couleur blanche jaillit de l'une des masses mouvantes et noires, et Gabriel eut juste le temps de se jeter au sol pour l'esquiver. Se remettant rapidement sur ses pieds, le jeune Malefoy tourna les talons, et se mit à courir en direction de la lisière de la forêt qui bordait le manoir.

Comme il était dos à elles, Gabriel ne vit pas les masses de fumée noire prendre forme humaine et se lancer à sa poursuite.

Slalomant entre les arbres pour esquiver les sortilèges qui pleuvaient sur lui, Gabriel faisait de son mieux pour mettre le plus de distance possible entre ses agresseurs et lui. Il tentait de mémoriser les environs, pour pouvoir rebrousser chemin dès qu'il jugerait être en sécurité, après avoir trouvé un endroit où se cacher. Lucius leur avait strictement interdit de rentrer dans cette forêt, la première fois que Drago et lui étaient venus à la résidence avec leurs parents, car même si le terrain leur appartenait, ce n'était pas le cas de la forêt. Leur père leur avait dit que de nombreuses créatures résidaient dans ces bois, dont un groupe de centaures nomades qui n'hésiterait pas à les tuer s'ils venaient sur leurs terres.

Gabriel esquivait les sorts, quand le sol se déroba sous ses pieds, lui faisant perdre l'équilibre et dévaler la pente. Quand il arriva en bas, le garçon aux cheveux de jais grimaça d'inconfort, mais remercia Merlin de ne pas s'être cogné la tête. Faisant un rapide inventaire de ses blessures, le jeune Malefoy fut soulagé de constater qu'hormis des éraflures sur son bras, quelques contusions au visage, et sa robe de sorcier déchirée, il n'avait rien. Cependant, alors qu'il se relevait, Gabriel ne put retenir un gémissement de douleur, qui, s'il ne l'avait pas retenu en se mordant la lèvre, aurait pu être un cri. S'accroupissant, il se palpa la cheville droite et grimaça de douleur : il semblerait qu'il se soit tordu la cheville lors de sa chute. Comprenant qu'il lui était impossible de continuer sa route dans cet état, surtout avec ses agresseurs à ses trousses, Gabriel se mit en recherche d'une cachette, qui lui permettrait de se mettre à l'abri le temps que ses assaillants s'éloignent, avant de retourner au manoir.

Se redressant, le jeune Malefoy avança tant bien que mal, jusqu'à trouver une ouverture dans la souche d'un arbre, qui était en partie camouflé par du buis. Le Serpentard écarta les branches de buis et se cacha dans le creux, essayant de se faire le plus petit et discret possible. Ainsi installé, il attendit dans la pénombre, jusqu'à entendre la voix de deux hommes.

- Avery ! Tu es sûr que le gamin est parti par là ? Disait l'un.

- Bien sûr McNair, Potter a laissé des traces sur son passage, répondit l'autre.

Sans pour autant sortir de sa cachette, Gabriel essaya d'orienter son visage de sorte à entrevoir ses deux ravisseurs, qui se déplaçaient entre les arbres, à l'affut du moindre mouvement ou son qui pourrait leur indiquer sa position.

- Dommage que Greyback ne soit pas avec nous. Il aurait repéré l'enfant en moins de deux, grâce à son odeur, se plaignit le plus grand des deux hommes.µ

- Que veux-tu, on ne peut pas tout avoir McNair, répondit son interlocuteur. Dans le pire des cas, on peut toujours transplaner et ramener Greyback, dit Avery.

Ledit Avery hocha la tête pour toute réponse. Les deux hommes firent une dernière fois le tour des environs, s'approchant cette fois dangereusement de la cachette de Gabriel, qui se recroquevilla un peu plus dans son abri de fortune. Après encore quelques minutes, ils transplanèrent, et Gabriel ne put retenir un soupir de soulagement quand ils furent partis : ils ne l'avait pas remarqué.

Se relevant péniblement, le jeune garçon commença à rebrousser chemin, essayant de faire abstraction de la douleur que lui provoquait sa cheville. Celle-ci lui faisait terriblement mal, l'adrénaline ne faisant plus effet, et le jeune Malefoy avait beaucoup de difficulté à se déplacer. Au bout d'un moment, il dut s'arrêter, prenant appui contre un arbre pour reprendre son souffle. Ne tenant plus sur ses jambes/Se sentant à bout de forces, il se laissa glisser au sol. Il avait bien conscience qu'il n'était pas en sécurité, mais il ne se sentait pas en état de faire ne serait-ce qu'un pas de plus. Ses paupières se faisaient de plus en plus lourdes, et Gabriel céda finalement à l'appel du sommeil, essayant de se convaincre qu'il ne pourrait que se sentir mieux après avoir pris du repos.

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Séparés de Gabriel par les silhouettes de fumée noire, Drago et Sophie avaient décidé de partir à la recherche de leurs parents, qui, avec un peu de chance, étaient sortis du manoir. En arrivant en vue de l'entrée de la demeure, les deux enfants furent soulagés en les apercevant en train d'escorter à l'extérieur les derniers invités encore présents, alors que d'autres tentaient de contenir l'incendie. Sans réfléchir, Drago se mit à courir pour sauter dans les bras de sa mère, tremblant de peur, alors que Sophie se dirigeait vers son père d'un pas rapide, essayant de ne pas montrer sa panique concernant le sort du garçon dont elle devait assurer la protection.

- Drago ! S'exclama Narcissa, attirant l'attention de Tom et Serafina qui se trouvaient non loin. Est-ce que tu vas bien ? As-tu mal quelque part ? Où est ton frère ? Demanda-t-elle, enchaînant les questions l'une après l'autre, ne laissant pas le temps à son fils d'en placer une.

- Les Aurors sont en chemin, les avertit le conseiller s'étant rapproché d'eux. Quand ils arriveront, nous quadrillerons la zone afin de trouver qui est à l'origine de cette attaque, même si cela ressemble fortement au mode opératoire des Mangemorts.

- Les Mange.., commença à réagir Narcissa avant de se faire interrompre par Drago.

- On s'en fiche de qui a fait ça par Merlin ! Explosa le jeune blond. Gab- Harry est peut-être en danger !

- Explique-toi, lui intima le conseiller, le visage soudain sérieux.

- Quand nous sommes sortis du manoir, il y a eu une explosion, et Sophie et moi avons été séparés d'Harry. D'étranges silhouettes faites de fumée l'ont empêché de nous rejoindre en lançant des sorts dans sa direction, et à cause de ça… À cause de ça, il est parti se cacher dans la forêt, expliqua Drago avec une expression inquiète.

Narcissa et Lucius, qui venait d'arriver et avait entendu les dernières paroles de leur aîné, pâlirent visiblement avant de se tourner en direction de la forêt.

- La forêt ? Mais pourquoi est-il allé là-bas ? S'interrogea Lucius, essayant de ne pas céder à la panique. Je lui ai répété à de nombreuses reprises que des créatures dangereuses vivent dans cette forêt ! Il est formellement interdit de pénétrer dans cette forêt pour notre propre sécurité ! Si nous partons à sa recherche maintenant, nous pouvons encore espérer être les premiers à le trouver.

Drago regarda son père avec des yeux écarquillés, le teint blafard, ne pouvant prononcer un mot. Après quelques secondes passées dans un silence pesant, Narcissa s'avança en direction de la forêt à grandes enjambées, l'air déterminé à partir à la recherche de son fils sur le champ.

- Narcissa ! S'exclama Lucius en voyant sa femme s'approcher des bois. Que penses-tu faire ?

- Je vais récupérer mon fils, répondit Narcissa sans ralentir, ni quitter la forêt des yeux.

- Narcissa, intervint Tom, les deux hommes ayant commencé à la suivre. Je ne pense pas que vous soyez en état de commencer les recherches maintenant.

Narcissa s'arrêta net à la lisière de la forêt, avant de se retourner aussi sec pour faire face aux deux hommes, leur lançant un regard meurtrier.

- Vous me prenez tous les deux pour une imbécile ? Siffla Narcissa, essayant de ne pas hausser le ton pour ne pas effrayer Drago. Croyez-vous vraiment que je vais rester les bras croisés, alors que mon fils est peut-être en danger de mort ?! S'insurgea-t-elle.

- Narcissa, calmez-vous, essaya de la raisonner Tom.

- Vous, le coupa Narcissa, dardant un regard incendiaire en direction du conseiller. Pensez-vous vraiment que vous êtes en position de me demander de me "calmer" ? Alors que ce sont vos collègues qui sont responsables de cette attaque ? Siffla Narcissa à voix basse. Ne sont-ils pas censés être sous vos ordres ? Pourquoi avoir décidé de saccager cette fête ? Et pourquoi semble-t-il que ce soit mon fils qu'ils cherchaient ?

- Narcissa ! L'interpella Jedusor, mettant fin au flot de questions. S'il vous plaît, calmez-vous. Je peux comprendre que vous soyez stressée et vous ayez peur, cependant, ce n'est pas en vous acharnant sur Lucius et moi que nous arrangerons les choses. Après ce qu'il vient de vivre, Drago a grandement besoin de vous. Occupez-vous d'abord de le mettre en sécurité, en le confiant à Mme Zabini par exemple, lui suggéra Tom.

Lucius regarda sa femme trembler, sans doute de colère contenue. Il la comprenait. D'eux deux, Narcissa était celle qui n'avait jamais réussi à se pardonner d'avoir perdu Gabriel il y a onze ans.

Percevant du mouvement dans son champ de vision périphérique, le patriarche vit Drago avancer vers eux d'un pas incertain. Il lui ouvrit les bras, et son fils vint s'y réfugier en courant, sans pour autant quitter sa mère des yeux, celle-ci ayant recommencé à argumenter avec le conseiller.

- Pour l'amour de Merlin Narcissa, ouvrez les yeux ! Explosa Tom, à bout de patience. Pensez-vous vraiment être apte à sauver Harry ? Si c'est le cas, mais je vous en prie, après vous ! Ce n'est pas comme si vous alliez être gênée par votre tenue de soirée, qui s'accrochera à chacune des branches que vous rencontrerez au cours de cette battue ! Et ne parlons même pas de votre attitude ! Vous attirerez toutes les créatures vivantes dans cette forêt à vociférer de la sorte ! Si nous retrouvons cet enfant avant elles, et sain et sauf, cela relèverait du miracle par Morgane ! Ce n'est pas ce que vous voulez ? Dans ce cas, reprenez vos esprits, occupez-vous de Drago, et ne revenez que quand vous aurez la tête claire ! Conclut-il d'un ton qui n'admettait aucune objection.

Narcissa pinça les lèvres, mécontente à l'idée que Jedusor pense mieux savoir qu'elle la conduite à suivre pour partir à la recherche de Gabriel, mais en posant les yeux sur Drago, elle comprit qu'il avait raison, et qu'il valait mieux mettre Drago en sûreté avant de se lancer à la recherche de son deuxième fils.

Poussant un soupir éreinté, Narcissa s'avança vers l'aîné des jumeaux pour lui tendre la main.

- Allez Drago, allons trouver Serafina et Blaise. Tu vas passer la nuit chez eux le temps que les choses se calment ici, dit Narcissa en prenant la direction de quelques personnes qui restaient encore.

- Et pour Harry ? Demanda Drago, jetant un coup d'œil à son père par-dessus son épaule.

- Ne t'inquiète pas pour ça mon chéri, le rassura sa mère. Ton père et moi allons le retrouver. Toi, tu vas rester avec Blaise et Serafina, et je te promets que demain, ton frère sera là, avec nous, au manoir.

- Maman, dit Drago, la voix tremblante. Tu promets de le ramener, hein ?

- Je te le promets mon petit dragon, lui assura Narcissa, en déposant un doux baiser sur le front de son enfant.

Lucius regarda son fils et sa femme s'éloigner, convaincu que mettre Drago à l'écart était la meilleure chose à faire à l'instant.

Tout comme les derniers invités, Dimitri et Sophie décidèrent de prendre congé, le chef vampire tenant à vérifier que sa fille n'avait rien et à ce qu'elle se repose après les événements de la soirée. Seuls Tom et Lucius restèrent, très vite rejoints par Narcissa, qui avait confié Drago à sa meilleure amie et troqué sa robe de soirée pour une robe de sorcière assez près du corps, qui au vu du style, appartenait sans aucun doute à Serafina d'ailleurs.

Le conseiller n'avait pas quitté la forêt des yeux, cherchant à comprendre pourquoi les Mangemorts, ses subalternes, avaient mené cette attaque ? Cela faisait pourtant plus de dix ans que Voldemort n'avait plus donné signe de vie. Qui donc se permettait de prendre sa place ? L'un de ses fidèles encore en liberté en avait-il eu assez de rester dans l'ombre, et avait décidé de reprendre les attentats ?

Alors que le Seigneur des Ténèbres réfléchissait, Lucius et Narcissa accueillaient l'équipe d'Aurors et les mettaient au courant de la situation. Le chef des Aurors acquiesça et dispatcha son équipe en groupe de trois, afin de gagner en efficacité. N'attendant pas une seule seconde supplémentaire, les Aurors prirent la direction de la forêt avec le couple Malefoy, laissant le conseiller Jedusor à sa réflexion.

Une fois que tous eurent disparu de son champ de vision, le Sang-mêlé se mit en mouvement, s'avançant jusqu'à la lisière de la forêt. Il s'accroupit au niveau du sol, avant de murmurer dans une langue mystérieuse, aux sonorités sifflantes.

- Nagini, sors s'il te plaît j'ai besoin de ton aide, demanda-t-il.

Une bosse se forma au niveau de sa clavicule gauche sous sa chemise, avant de disparaître. Quelques secondes plus tard, un petit et long serpent sortit de la manche de l'homme pour atterrir gracieusement sur le sol.

- Tu veux que je retrouve le garçon ? Demanda le serpent, même si elle connaissait déjà la réponse.

- Écouter les conversations des autres te mènera à ta perte ma chère amie, répondit Tom d'un ton amusé. Mais oui : j'ai besoin que tu partes à sa recherche. Je sais que tu seras beaucoup plus efficace que les Aurors.

- Au moins tu le reconnais, plaisanta le serpent. Je serais cependant plus efficace si tu me rendais ma taille originelle, fit-elle remarquer.

Les lèvres du Mage Noir s'étirèrent en un sourire entendu, et il sortit sa baguette pour lancer le sort d'agrandissement sur l'animal, lui rendant sa taille réelle, celle d'un énorme python aux écailles sombres.

- Amplificatum ! Fais au plus vite, lui dit-il.

- À vos ordres, mon seigneur, plaisanta-t-elle.

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Quand il reprit connaissance, la première chose qui traversa l'esprit de Gabriel, était qu'un troupeau d'hippogriffes lui était passé sur le corps, tant celui-ci lui faisait mal. Se redressant péniblement tout en se tenant la tête, Gabriel se remémora ce qu'il s'était passé avant qu'il ne s'évanouisse : le manoir en feu, les étranges silhouettes de fumée, la course-poursuite dans la forêt, deux hommes vêtus de noir qui semblaient parler de lui, et après… Plus rien.

Le jeune Malefoy jeta un regard aux alentours, espérant reconnaître les lieux et donc quitter la forêt, avant de se figer, ayant la désagréable sensation que quelqu'un qui l'épiait. Attentif, il essaya de repérer l'individu sans succès, ce qui ne fit qu'accroître son inquiétude. Se retournant pour prendre appui contre l'arbre et se relever, bien décidé à ne pas rester ici plus longtemps, le jeune garçon s'arrêta en plein mouvement, après avoir entendu des feuilles bruisser derrière lui. Se retournant aussi sec, Gabriel grimaça de douleur, sa cheville se mettant à le lancer violemment à cause du mouvement brusque, avant qu'il ne devienne blanc comme un linge en voyant l'énorme serpent qui se tenait devant lui.

- Oh par Morgane, je vais mourir, dit le garçon d'une voix aiguë et haut perchée. Je suis trop jeune pour finir mangé par un serpent aussi gros !

- Pour ton information, je ne suis pas grosse mais grande. Il y a une nuance jeune homme, intervint le serpent, sifflant de mécontentement.

- Une femelle ! S'exclama Gabriel, ne réalisant pas qu'il avait changé de langue. Si vous souhaitez m'emmener pour nourrir vos petits, je tiens à vous signaler que je ferais un piètre repas !

Nagini observa l'humain avec attention : de tous les sorciers qu'elle avait rencontrés, seul Tom maîtrisait la langue des serpents. … Comment était-il possible que cet enfant lui réponde aussi facilement dans cette langue ?

- Je comprends mieux son intérêt pour toi à présent, murmura-t-elle pour elle-même.

- Qu'avez-vous dit ? Demanda le garçon, toujours pas rassuré.

- Rien d'important, répondit le serpent. Mais si tu veux quitter cette forêt, je connais un chemin. Il te suffit juste de me suivre.

- … Et pourquoi je devrais vous faire confiance ? Interrogea l'humain, méfiant.

- C'est une connaissance commune qui m'envoie te chercher, lui répondit la femelle. Suis-moi, et je te promets que tu sortiras d'ici en un rien de temps.

Bien qu'encore méfiant, Gabriel acquiesça avant de se remettre prudemment sur ses pieds, pour ne pas aggraver la blessure de sa cheville.

- On peut y aller ? Vérifia-t-elle.

- Ai-je vraiment le choix, demanda sarcastiquement Gabriel.

Après avoir marché pendant plusieurs minutes, Gabriel s'arrêta pour se reposer contre un arbre, à bout de souffle. Sa cheville lui faisait atrocement mal et il pouvait à peine poser son pied blessé au sol, ce qui ralentissait grandement leur progression. Sentant que l'humain avait arrêté de la suivre, Nagini fit demi-tour pour savoir quel était le problème.

- Tout va bien ? Demanda-t-elle, inquiète pour le petit homme.

- Pas vraiment, confia Gabriel. Je me suis blessé à la cheville en essayant de fuir mes agresseurs.

- Je vois. Tu as mal et tu as peur, résuma la python. Je peux le sentir, lui dit-elle en sortant sa langue comme pour le lui prouver.

- Peur, moi ? S'étonna Gabriel. Mais pas du tout ! Je n'ai pas peur, démentit-il, tremblant cependant comme une feuille.

- Inutile de faire semblant avec moi petit. N'importe qui serait effrayé à ta place. Après tout, tu es dans une forêt dangereuse, et en compagnie d'un serpent qui aurait pu faire de toi son quatre heures.

- Je pensais que vous n'aviez pas l'intention de me manger, fit remarquer Gabriel, légèrement amusé par le commentaire du serpent. Mais vous avez raison : j'ai peur d'être seul ici. Cependant, je suis sûr que mes parents vont me retrouver.

- Vraiment ? S'étonna Nagini. Dis-moi petit, qui t'a aidé à t'échapper du lieu de l'attaque ?

- Personne, répondit-il. Je m'en suis sorti tout seul.

- Et quelqu'un t'a aidé à échapper à tes agresseurs et à te cacher d'eux ? Continua-t-elle.

- Non, répondit Gabriel, avant de comprendre où voulait en venir le reptile. Tu sous-entends que je n'ai pas besoin de leur aide ?

- Eh bien, si tu y réfléchis bien, tu t'en es sorti tout seul et aucun membre de ta famille ne t'a aidé. Il est peut-être temps pour toi de te rendre compte que tu es capable de te débrouiller tout seul. Tu n'es pas sans ressources. Imaginons que tu te retrouves face à une situation délicate, sans personne pour venir te prêter main forte : te laisserais-tu mourir en espérant que quelqu'un vienne à ton secours ?

- Non, tu as raison, concéda le garçon. J'ai sans doute trop l'habitude de me reposer sur eux. Un jour viendra où je ne pourrai pas compter sur eux. Il serait peut-être temps que je commence à prendre mon indépendance, dit-il.

- Bien petit homme, approuva la femelle. Tu te sens prêt pour continuer ou tu as besoin de plus de temps ?

- Avançons. Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir avec ma cheville dans cet état, alors autant ne pas en perdre, lui dit le garçon aux cheveux de jais en se redressant.

Ainsi ils reprirent leur chemin, progressant à un rythme assez lent pour que Gabriel puisse suivre. Ils finirent par arriver à la lisière de la forêt, au grand soulagement de Gabriel qui s'effondra au sol, épuisé par l'effort qu'il avait dû fournir pour arriver là, perdant à nouveau connaissance.

Nagini passa quelques instants à jauger l'enfant du regard : ce garçon était des plus intéressant, et elle se dit qu'elle ferait mieux de le garder à l'œil. Même si elle avait entendu quelqu'un s'approcher, le reptile ne fit aucun mouvement brusque, ayant reconnu l'odeur de Tom.

- Comment va-t-il ? Demanda Tom à peine arrivé.

- Il a quelques bleus et coupures au visage, mais rien de bien grave, et sans aucun doute une entorse à la cheville. Mais ce n'est pas ça qui m'intrigue le plus, lui confia-t-elle.

- Qu'est-ce qui t'intrigue ? Demanda-t-il, perplexe.

- Il maîtrise le Fourchelang, répondit Nagini. Se pourrait-il que la lignée des Malefoy ait été mêlée à celle de Serpentard à un moment donné ?

Tom ne lui répondit pas, son attention entièrement portée sur Gabriel, qu'il prit dans ses bras. Nagini n'insista pas, comprenant que le sorcier ne lui répondrait pas dans cette situation, puis se sentit rapetisser, ce qui lui permit de retourner se cacher sous le col de la chemise du conseiller.

Ayant récupéré l'enfant, Tom envoya un série d'étincelles rougeoyantes dans le ciel à intervalle précis : il savait que Lucius reconnaîtrait ce code et comprendrait le message qu'il lui envoyait. Suite à cela, il transplana au manoir Malefoy.


Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !

Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.

Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !

De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !

To our dear English speaking readers,

We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary! ;)

That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters!

Best regards,

Artémia, Elisabeth, and Lilianna.