Bonjour à vous chers lecteurs,

Nous espérons que vous allez bien, et que l'attente n'a pas été trop longue !

Sans plus attendre, voici le chapitre 12. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et on se retrouve en bas !

Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.

P.S : Les passages ou mot en italique signifient soit un flash-back, soit un sortilège.

Les passages en gras et italique signifient qu'un de nos personnages parle en Fourchelang.

Le style gras sera utilisé pour un dialecte inventé par nos soins et les rares fois où les personnages parlent d'autres langues que l'anglais.

PS : To our dear English speaking readers,

We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English ! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary ! ;)

That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters !

Best regards,

Artémia, Elisabeth, and Lilianna.


Chapitre 12

Quand elle avait appris que Harry était en retenue, la jeune fille avait été des plus surprise : elle aurait pensé que le garçon et ses deux amis auraient fait plus attention pour ne pas se faire repérer, lors de leurs escapades nocturnes à travers le château. À bien y réfléchir, elle n'aurait jamais pensé non plus que les professeurs les enverraient, eux et Weasley, dans la Forêt Interdite pour effectuer leur punition. En particulier le jour où elle avait décidé d'aller chasser.

Néanmoins, elle devait confesser que voir le célèbre Harry Potter assis à même le sol et transi de peur, alors qu'elle venait de se nourrir du loup-garou, la faisait jubiler. Peut-être bien que le plaisir qu'elle retirait de cette situation était aussi fortement dû au fait qu'elle venait de boire du sang frais, et non un substitut, chose qui ne lui était pas arrivée depuis… Bien trop longtemps à son goût.

Enfin bon, trêve de divagations. Il lui fallait s'assurer que le garçon n'était pas trop… traumatisé, par ce qu'il venait de voir.

- Voyons Harry, n'as-tu pas prêté attention à ce que j'avais dit en début d'année ? Lui dit-elle. Rester tétanisé pendant un combat revient à signer ton arrêt de mort.

Gabriel ne répondit rien, ne pouvant croire que la personne qui se tenait devant lui était bel et bien Sophie Akantha. Elle ne ressemblait en rien à la jeune fille qui partageait son cours de Défense Contre les Forces du Mal et de Métamorphose. Non, la personne qui se tenait devant lui était couverte de sang, avait les yeux rouge carmin et les pupilles dilatées. Ses canines supérieures dépassaient légèrement sur sa lèvre inférieure, et même si Gabriel n'avait pas sous les yeux la liste de créatures magiques, il pouvait affirmer que cette dernière caractéristique n'appartenait qu'à une seule créature : un vampire !

- … À bien y réfléchir, le fait que tu sois un vampire n'est pas la chose qui me surprenne le plus, dit Gabriel, fier que sa voix ne tremble pas.

- Oh ? Tu te doutais que je n'étais pas humaine ? Demanda Sophie en haussant un sourcil surpris.

- Je n'en étais pas convaincu, mais Olivia oui, répondit Gabriel. Elle a commencé à avoir des soupçons à partir de mon premier match de Quidditch. Votre duel après Noël a terminé de la convaincre et moi aussi, en plus de l'exploit que tu as accompli lors de l'attaque à la réception de mes parents pendant les vacances.

- Vraiment ? S'étonna Sophie. Je devrais accorder plus de considération à Williams : elle est plus perspicace que je ne le pensais.

Gabriel déglutit face à la remarque presque désinvolte de la jeune vampire concernant son amie, avant de lancer un rapide regard en direction de Drago pour vérifier qu'il était toujours en vie.

De son côté, la jeune vampire poussa un soupir presque imperceptible. La faim la rongeait encore : à croire que boire le sang du lycanthrope n'avait peut-être pas été une si bonne idée après tout. Le bruit du sang battant dans les veines de son protégé lui semblait tout à coup bien appétissant, quelle ironie !

- Pourquoi nous as-tu sauvés ? Demanda Gabriel, la faisant brusquement sortir de sa transe.

- Il n'y a pas de "vous", le contredit Sophie. Je t'ai sauvé toi. Malefoy n'est qu'un bonus, puisque tu te trouvais près de lui.

- Et pour la fête alors ? Demanda le garçon aux cheveux de jais. Tu n'avais aussi pour but que de me sauver ? Les autres étaient aussi "un bonus" ?

- C'est cela, confirma-t-elle. Je n'ai aidé Malefoy, Zabini, Nott et Parkinson que parce que je savais que tu ne les abandonnerais pas. J'ai d'ailleurs presque failli rater ma mission à cause de ça.

- Mais pourquoi moi ? Demanda-t-il. Pourquoi tu me protèges ?

- Tu n'as pas à le savoir, dit Sophie, catégorique. Plus important, qu'avez-vous fait pour mériter cette excursion dans la Forêt Interdite ? S'enquit Sophie, faisant mine de ne rien savoir quant à la raison de leur punition.

- On a voulu avoir des réponses à certaines questions et seul Hagrid pouvait nous répondre, alors on est allés le voir après le couvre-feu, répondit Gabriel. On s'est fait prendre par Rusard sur le chemin du retour.

- Le garde-chasse ? Répéta Sophie, réellement surprise. Que peut-il bien savoir qui puisse vous intéresser ? Il a l'air plutôt simplet comme homme.

- Et pourtant, il nous a été d'une aide précieuse pour nous renseigner sur les secrets que renferme le château, répondit le Serpentard.

- Oh, tu parles de la Pierre Philosophale ? Demanda Sophie, comprenant immédiatement ce qu'il insinuait.

Les yeux de Gabriel s'écarquillèrent de surprise face à la réponse de Sophie, alors que la vampire se mettait à trépigner, l'odeur du sang du jeune garçon l'attirant de plus en plus.

- Comment peux-tu être au courant ? Demanda Gabriel, la regardant avec un mélange de méfiance et de perplexité.

- Ce n'était pas vraiment compliqué, répondit Sophie en haussant les épaules avec indifférence. Toute personne qui se respecte et qui vit dans le monde sorcier connaît l'existence de la Pierre Philosophale. J'ai reconnu Nicolas Flamel sur la photo de l'article du cambriolage à Gringotts, et quelques semaines plus tard, j'ai entendu une conversation entre Quirrell et McGonagall, concernant les protections d'une "pierre". Il ne m'a pas fallu longtemps pour additionner deux et deux, conclut-elle.

- Donc tu sais ce dont est capable la Pierre Philosophale ? Demanda le garçon aux yeux verts.

- Évidemment que je le sais ! Répondit-elle en levant les yeux au ciel. Les travaux de Nicolas Flamel sont très intéressants.

- Elle t'intéresse ? S'enquit Gabriel, à la fois curieux et méfiant.

- Pour quoi faire ? Demanda Sophie en levant un sourcil perplexe.

- Je ne sais pas, l'immortalité ? Suggéra le garçon. La possibilité de tout transformer en or ?

- L'immortalité ? Répéta Sophie, un sourire ironique venant malgré elle étirer ses lèvres. Je suis une vampire : l'immortalité n'est pas inaccessible pour moi. Et pour ce qui est de l'or, je n'en ai pas besoin.

- Pas besoin d'or ? Répéta le Serpentard. Mais tout le monde a besoin d'or ! La société sorcière ENTIÈRE est basée sur la richesse qu'une personne possède.

- Aux dernières nouvelles, cela ne te concerne en rien, lui répondit la vampire avec un large sourire, lui faisant clairement comprendre qu'elle ne dirait rien. Pouvons-nous y aller à présent ? Tu n'es pas en sécurité ici, dit Sophie qui sentait sa patience s'amenuiser, alors que sa soif de sang se faisait de plus en plus forte.

- Mais je ne comprends pas ! Continua néanmoins Gabriel, faisant fi de son avertissement. Tu as essayé de me tuer lors du match de Quidditch, et pourtant tu me dis que tu es mon "garde du corps" ?

- Qu'est-ce que tu racontes ? S'indigna la jeune fille. Je n'ai jamais attenté à ta vie ! Je craignais plutôt que tu ne tombes de ton balai ! Dit-elle, avant qu'une expression de compréhension soudaine ne prenne place sur son visage. Oh je vois… C'était vous la cape enflammée, conclut-elle avant de se détourner brusquement du garçon, une nouvelle vague de soif, plus intense que les autres, la prenait à la gorge.

Gabriel fronça les sourcils face à l'attitude plus qu'étrange de la vampire.

- Est-ce que tout va bien ? Demanda-t-il.

- Oui…, mentit Sophie en se tournant à nouveau vers lui, prenant cependant le soin de cacher le tremblement nerveux de ses mains en les croisant dans son dos. Mais nous ferions vraiment mieux d'y aller : je doute que Malefoy soit à l'aise par terre.

- Mais tu as l'air… Bizarre ? Tenta Gabriel.

- Bizarre ? Répéta Sophie, avant d'échapper un rire nerveux. Je viens de boire du sang frais pour la première fois depuis presque cinq mois, et c'est un sentiment des plus plaisant. Et à cet instant, tu es la source de nourriture la plus proche de moi, ce qui fait que j'ai très envie de te faire une saignée ! S'exclama la vampire, ses crocs s'étant légèrement allongés à mesure qu'elle parlait, preuve qu'elle perdait son sang-froid.

Gabriel déglutit nerveusement face à la réaction de la Gryffondor : il comprenait mieux le commentaire du professeur Quirrell concernant les vampires lors de l'un de leurs cours. "Un vampire qui se nourrit après avoir passé un certain temps à jeûner verra sa soif décuplée, et sera plus à même de commettre un carnage."

Le garçon aux cheveux de jais se crispa en voyant le regard affamé que la jeune vampire posait sur lui, se rapprochant comme le ferait un prédateur traquant sa proie. L'espace d'un instant, Gabriel pensa que sa dernière heure était arrivée, mais c'était sans compter sur une imposante silhouette qui surgit de l'ombre, effectuant un bond au-dessus du jeune garçon pour atterrir juste devant lui.

C'était une créature, mi-homme, mi-cheval, qui venait de s'interposer entre Gabriel et Sophie, la vampire reculant immédiatement, et sifflant en signe de mécontentement.

- Je doute que aller au bout de ce que vous avez en tête soit une sage décision jeune vampire, dit la créature d'une voix étrangement calme et solennelle.

- Je ne pense pas vous avoir demandé votre avis centaure, siffla Sophie, ses yeux rouge sang semblant le foudroyer du regard. Laissez-moi passer.

- Votre statut doit rester secret, raisonna-t-il. Êtes-vous prête à sacrifier tout ce que vous avez accompli ? Tout cela parce que vous aurez cédé à une pulsion qu'il vous semble incapable de réprimer ? Que ferez-vous si le garde-chasse de Poudlard vous surprend ? Demanda le centaure.

Ces remarques semblèrent faire réfléchir Sophie qui arrêta tout mouvement. Elle resta immobile avant de lancer un regard à son protégé, prenant conscience de l'expression terrifiée de l'humain. Ce foutu centaure avait raison : elle ne pouvait pas tout gâcher maintenant.

Cette pensée en tête, la jeune fille inspira longuement par le nez, fermant les yeux, avant d'acquiescer en direction du demi-équidé.

- Je vais m'éloigner le plus loin d'ici dans ce cas, dit Sophie. Vous resterez avec eux le temps que le garde-chasse arrive, n'est-ce pas ? Demanda-t-elle.

- Bien sûr, répondit-il, acquiesçant avec sérieux.

- Bien, conclut-elle avec un signe de tête approbateur avant de se tourner vers le jeune humain. Je compte sur toi pour ne pas en dire un mot à tes petits camarades Potter. Cela reste entre nous. Ou alors je ne donne pas cher de ta peau.

Gabriel blêmit face à cette déclaration, alors que Sophie disparaissait à une vitesse fulgurante entre les larges arbres de la Forêt Interdite, laissant le garçon et son frère inconscient en compagnie du centaure.

Déglutissant difficilement, Gabriel se tourna vers le centaure, ne sachant pas vraiment comment réagir face à la créature. Après ce qu'il leur était arrivé ce soir, le jeune Malefoy n'arrivait pas à savoir s'il devait ou non faire confiance à cet être mi-homme, mi-cheval, quand bien même celui-ci les avait empêchés de se faire dévorer par Sophie.

- … Merci d'être intervenu, dit-il pour entamer une conversation. Je ne pense pas que je serais encore de ce monde si vous n'étiez pas arrivé.

- Nul besoin de me remercier, jeune sorcier, répondit le centaure. Si la jeune vampire était allée au bout de sa pulsion, les conséquences en auraient été désastreuses, et pas uniquement pour elle. Je me prénomme Firenze, dit-il en se tournant plus franchement vers l'enfant.

- Je suis Harry Potter, se présenta le garçon aux cheveux de jais. Et voici mon frère, Drago.

- Je sais qui il est, répondit Firenze. En revanche, je sais avec certitude que tu n'es pas qui tu prétends être.

- Que voulez-vous dire par là ? S'enquit Gabriel, faisant mine de ne rien savoir, tout en sentant son sang se glacer dans ses veines au sous-entendu du centaure.

- Tu n'es pas Harry Potter, dit Firenze d'un ton calme mais catégorique, ce qui fit crisper le jeune garçon. Bien que je ne sache pas qui tu es réellement, ceci est une évidence.

- C'est absurde ! S'exclama Gabriel, s'affairant à essayer de sauver sa couverture. Quel intérêt aurais-je à me faire passer pour quelqu'un d'autre ?

- Je n'ai pas la réponse à cette question. Les étoiles ne m'ont rien dévoilé à ce sujet, dit-il.

- Les étoiles ? Répéta Gabriel.

- Nous, les centaures, avons des talents pour la divination, expliqua Firenze. Je suis capable de lire dans les étoiles, et elles ont beaucoup de choses à dire à ton sujet, bien que leur discours reste flou.

- Vous lisez l'avenir dans les étoiles ? Répéta à nouveau le garçon, le regardant comme s'il avait perdu l'esprit.

Le centaure ne répondit rien, tournant soudainement la tête vers la gauche, d'où des bruits de course et des voix commençaient à se faire de plus en plus clairs.

- Hagrid et tes camarades se rapprochent, dit-il. Nous remettrons cette conversation à plus tard, "Harry Potter".

Avant que Gabriel ne puisse ajouter quoi que ce soit, Hagrid, Hermione et Ron, surgissaient de derrière les arbres, tous les trois essoufflés et clairement inquiets pour les deux garçons.

- Drago ! Harry ! Est-ce que vous allez bien ?! S'écria Hermione en les voyant tous deux à terre.

- Je vais bien, mais Drago est blessé et a perdu connaissance, répondit Gabriel.

Hagrid bondit en avant quand il entendit que le Serpentard était blessé, voulant constater les dégâts, quand il remarqua le cadavre du loup-garou à quelques mètres des enfants.

- C'est le loup-garou que nous cherchions ? Comment vous avez réussi à le tuer ? Demanda le garde-chasse.

- Eh bien…

- C'était moi Hagrid, intervint tout à coup Firenze, évitant au jeune garçon d'inventer une histoire. J'ai vu cette vile créature les attaquer, et je suis intervenu pour les protéger. Malheureusement, je n'ai pu empêcher ce jeune garçon de se faire blesser avant.

- Merci Firenze, le remercia Hagrid. J'espère que ça te posera pas de problèmes avec les autres centaures : on sait toi et moi qu'ils n'apprécient pas le fait que tu côtoies et aides des humains.

- Étant donné le danger, s'ils en ont vent, ils devront s'en accommoder, répondit le centaure. Cependant, il serait en effet peut-être préférable que je ne m'attarde pas plus longtemps. D'ici à ce que nos chemins se croisent à nouveau, je vous souhaite à tous une bonne soirée, conclut-il avec un salut de la tête.

Gabriel se contenta de hocher la tête en retour, ne sachant que lui répondre, et le centaure tourna les talons, partant au galop entre les arbres de la Forêt Interdite. Firenze parti, Hagrid s'empressa de prendre Drago dans ses bras, et le petit groupe fit demi-tour pour retourner au château : ils devaient emmener le jeune Serpentard à l'infirmerie dans les plus brefs délais, pour s'assurer qu'il n'avait aucune blessure grave.

Sur le chemin du retour, Hermione marcha aux côtés de son ami et lui demanda s'il était blessé, ce à quoi le garçon aux cheveux de jais répondit par la négative. Ron, quant à lui, restait à côté du demi géant, attendant avec impatience d'apercevoir Poudlard et quitter la Forêt Interdite.

Arrivés au château, Drago fut remis entre les mains expertes de l'infirmière, Mme Pomfresh, qui confirma qu'aucune des blessures qu'avait Drago n'allaient le transformer en loup-garou, ce qui soulagea grandement Gabriel, Hermione et Hagrid. Après s'être occupée du jeune Malefoy, Mme Pomfresh ausculta Gabriel et rassura Hagrid et Hermione en les informant que le jeune garçon n'avait que quelques égratignures. Quand le jeune garçon lui parla de sa réaction quand le loup-garou avait attaqué Drago, et de son incapacité à réagir, l'infirmière lui dit que cela était très certainement dû aux évènements qu'il avait vécus pendant les vacances de Noël, et qu'il s'agissait d'un symptôme de stress post-traumatique.

- Mme Pomfresh ? Serait-il possible que je reste avec Drago cette nuit ? Demanda le garçon à l'infirmière. Je n'ai pas envie qu'il se réveille tout seul après ce qu'il s'est passé…

- Je regrette monsieur Potter, mais seuls les membres de la famille sont autorisés à rester dans ces moments-là, répondit Pomfresh.

- Mais madame ! Protesta le jeune Serpentard. On a grandi ensemble ! C'est comme mon frère !

- Certes, monsieur Potter, mais cela ne change rien au fait que vous n'êtes pas un Malefoy, lui répondit la femme d'âge mûr, catégorique.

Gabriel ne pouvait rien répondre face à cet argument, sans risquer de révéler sa véritable identité. C'est donc avec amertume et en se mordant l'intérieur de la joue pour ne rien dire, qu'il quitta l'infirmerie en compagnie d'Hermione, qui le voyant abattu, essaya de le rassurer en lui rappelant que les horaires de visites commençaient tôt le lendemain, et qu'il verrait Drago plus tôt qu'il ne le croyait.

Pas consolé pour un Gallion, Gabriel suivit Hagrid et Hermione jusqu'au dortoir des Gryffondors pour y déposer la jeune fille, puis le demi-géant le raccompagna jusqu'aux cachots, avant de s'en aller faire un rapport des évènements au professeur Dumbledore.

Ce n'est qu'après avoir retrouvé son lit que le jeune garçon s'autorisa à échapper quelques larmes de frustration. Il n'aurait jamais imaginer que son identité en tant que Harry Potter pourrait l'empêcher d'être auprès de son frère dans un moment si critique !

Et alors qu'il se laissait aller à sa tristesse et dans les bras de Morphée, Gabriel bénit le fait que Blaise et Théodore dormaient à poing fermés…

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Le lendemain matin, Gabriel fut réveillé par Blaise et Théodore, le basané le secouant légèrement par l'épaule pour qu'il ouvre les yeux, les deux garçons affichant, à leur propre degré, une expression inquiète.

- Harry, il est où Dray ? S'enquit immédiatement Blaise, à peine le garçon avait-il ouvert les yeux.

Immédiatement, le garçon aux cheveux de jais sentit les larmes lui monter aux yeux, ce qui inquiéta d'office ses deux amis, qui prirent des expressions paniquées.

- C'est grave à ce point ?! S'exclama le basané. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Est-ce qu'il est mort ? Demanda Théodore de but en blanc.

- Théo ! S'écria Blaise en se tournant vers son ami avec une expression horrifiée. Ça va pas la tête ?! Arrête d'être aussi pessimiste !

- Du calme les gars, intervint Gabriel, qui s'était immédiatement calmé face aux réactions des deux garçons. Drago va bien, il est juste à l'infirmerie.

- L'infirmerie ? Répéta Théodore, encore plus inquiet et perplexe.

- Pourquoi t'es pas avec lui ? Demanda soudainement Blaise en fronçant les sourcils de perplexité.

Pendant l'espace d'un instant, Gabriel eut envie de tout leur dire. De leur dire qu'il n'était pas Harry Potter, mais Gabriel Malefoy. Qu'il avait été enlevé à sa famille lors de l'une des attaques de l'Ordre du Phénix peu de temps après sa naissance. Qu'il était obligé de garder cette fausse identité, car ses parents et le conseiller Jedusor estimaient que cela était plus prudent pour le moment. Il en avait marre de jouer la comédie et de devoir faire attention à chaque chose qu'il disait de peur que son secret ne soit révélé. Il était à fleur de peau… Il avait 11 ans et il était fatigué pour l'amour de Merlin…

Il voulait juste retrouver son frère.

Mais là encore, il ne pouvait rien dire, et tout ce qu'il put leur répondre fut :

- Parce que je ne suis pas son frère.

- Comment ça ce n'est pas ton frère ? Répéta Blaise. Vous avez grandi ensemble, et vous vivez sous le même toit.

- Oui, mais légalement parlant, je ne suis pas un Malefoy, expliqua le garçon aux yeux verts.

- Je vois, répondit Théodore avec un air de compréhension. Donc pas de droit de visite.

- Pas de droit de visite, confirma le garçon avec un air sombre.

Aucun de ses amis ne sut quoi répondre à cela, et ils laissèrent un silence contemplatif s'installa, jusqu'à ce que Blaise ne propose tout en se dirigeant d'un pas rapide vers la salle de bain attenante à leur dortoir :

- Bon bah dans ce cas, on ferait mieux de se dépêcher de se préparer pour retrouver Pansy ! On ira voir Dray tous ensemble !

- Bonne idée, approuva Théodore d'un signe de tête, avant de se retourner vers son lit pour récupérer des vêtements dans le coffre au bout de celui-ci. Blaise a raison Harry, plus vite on sera prêt, plus vite tu retrouveras Drago, dit-il à son ami en lui lançant un regard par-dessus son épaule.

Le garçon aux cheveux de jais acquiesça aux paroles du brun, et sortit de son lit pour s'habiller le plus rapidement possible.

Une quinzaine de minutes plus tard, les trois garçons montèrent dans la salle commune où les attendait Pansy, assise sur l'une des banquettes vertes de la salle.

En les voyant arriver, la jeune fille leur adressa un sourire, avant de rapidement froncer les sourcils en se rendant compte qu'ils n'étaient que trois.

- Harry ? Il est où Drago ? Demanda-t-elle à son tour, clairement inquiète.

- À l'infirmerie, répéta-t-il pour son amie. On s'est fait attaqués par un loup-garou, et il a été projeté contre un arbre. Il s'est cogné la tête et est resté inconscient depuis, expliqua-t-il.

- Un loup-garou ?! S'exclama Pansy, les yeux écarquillés de stupeur.

- Tu ne nous as pas parlé de ça, dit Théodore, le regardant avec une inquiétude palpable.

- Il s'est fait mordre ?! Il est blessé ?! Demanda Blaise avec précipitation, ne laissant pas le temps à Gabriel de répondre. Il risque de devenir un loup-garou ?

- Je t'ai dit qu'il allait bien Blaise ! Répondit le garçon aux yeux verts, sur un ton légèrement énervé, sa frustration de ne pas avoir pu rester auprès de son frère refaisant surface face au basané qui ne le laissait pas en placer une. Il a juste quelques égratignures : rien qui pourrait lui faire développer une lycanthropie.

Immédiatement, Gabriel vit les épaules de ses amis s'affaisser en signe de soulagement.

- Tant mieux, dit Pansy avec un sourire soulagé. Ne perdons pas plus de temps et allons lui rendre visite alors.

Les trois garçons acquiescèrent à la suggestion de la jeune fille aux cheveux de jais, et se mirent en route pour l'infirmerie, qui se trouvait non loin de la Grande Salle.

Arrivés à destination, ils furent déçus de découvrir que Drago dormait encore. Après avoir demandé de ses nouvelles auprès de Mme Pomfresh, l'infirmière les informa que grâce aux remèdes et baumes de soins qu'elle lui avait procuré, le jeune blond devrait reprendre connaissance au cours de la journée.

Quelque peu rassurés, les quatre élèves de Serpentard quittèrent l'infirmerie. À peine avaient-ils fermé la porte qu' ils se faisaient interpeller par quelqu'un à l'autre bout du couloir.

- Harry ! L'interpella Hermione en arrivant vers eux au pas de course, Olivia sur les talons. Comment va Drago ? Il est réveillé ?

- Pas encore, mais il va bien, répondit le garçon aux yeux verts. Madame Pomfresh a dit qu'il devrait se réveiller aujourd'hui.

- Tant mieux, dit Olivia avec un sourire.

- Que s'est-il passé hier exactement ? Demanda Hermione. Avec le loup-garou je veux dire. Comment vous avez réussi à tenir aussi longtemps face à lui ?

- On a surtout essayé de lui échapper, répondit Gabriel. On a couru jusqu'à n'en plus pouvoir, mais il a fini par nous rattraper quand même.

- Mais vous vous en êtes sortis, dit Blaise. Comment vous vous y êtes pris pour le tuer ?

- Ce n'est pas nous qui l'avons tué : elle s'en est chargé, répondit Gabriel.

- "Elle" ? Répéta Hermione, fronçant les sourcils. Comment ça "elle" ?

- … Oui, "elle", la créature. Firenze, répondit Gabriel, essayant de camoufler son lapsus.

Malheureusement pour lui, le petit temps qu'il avait mis avant de répondre avait suffi pour que ses amis le regardent avec leurs sourcils froncés de perplexité, ou en signe de méfiance dans le cas d'Hermione.

Gabriel comprit que la Gryffondor n'allait pas en rester là.

- Tu connais son nom Harry, alors pourquoi tu l'as appelé "elle" ? Insista-t-elle.

- Parce que je me suis trompé Hermione, répondit Gabriel. Ça arrive à tout le monde.

- Je ne te crois pas, répondit la jeune fille en le regardant avec sévérité. Je suis sûre que tu caches quelque chose. Tu n'aurais jamais oublié le nom de la personne qui vous a sauvé, toi et Drago.

Gabriel maudit la perspicacité de son amie, et il se maudit lui-même car il ne trouvait rien à lui répondre, ce qui ne faisait que confirmer pour toutes les personnes présentes, que la Gryffondor avait raison : il leur cachait en effet quelque chose.

- ... Pouvons-nous reporter cette conversation à une autre fois Hermione ? Demanda le Serpentard. Je ne veux pas en parler ici.

- Donc tu caches bien quelque chose, confirma la jeune fille.

- Hermione, intervint Olivia en posant sa main sur l'épaule de son amie. Si Harry te demande d'attendre c'est qu'il y a forcément une bonne raison.

Hermione pinça les lèvres, mais elle admettait que la remarque d'Olivia n'était pas idiote. Le plus important pour le moment était le réveil de Drago : le reste pouvait attendre, même si Hermione brûlait d'envie de savoir ce que leur cachait Harry.

D'un commun accord, les Serpentards et les deux Gryffondor décidèrent de remettre cette conversation à plus tard, après que l'héritier Malefoy se serait réveillé, et de se rendre dans la Grande Salle pour petit déjeuner.

Néanmoins, une question taraudait les esprits de nos chers amis : que s'était-il passé la veille, dans la Forêt Interdite ?

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À l'heure du déjeuner, Pomfresh s'approcha du groupe de Serpentards pour les informer que, comme elle l'avait prédit, Drago s'était réveillé dans le courant de la matinée. En entendant cela, les quatre amis s'empressèrent de se lever de table pour se précipiter à l'infirmerie, sous les avertissements de l'infirmière qui leur criait de ne pas rester trop longtemps pour laisser le jeune Malefoy se reposer. Ils furent rapidement suivis d'Olivia et Hermione qui devinèrent aisément que ce que venait de leur dire la sorcière, avait très certainement un lien avec l'état de Drago.

Ils déboulèrent dans l'infirmerie comme un seul homme, envoyant la lourde porte en chêne cogner contre le mur en pierre dans un grand bruit, et faisant sursauter Drago qui les regarda avec des yeux écarquillés de surprise.

- Non mais ça va pas ? Vous avez failli me faire mourir de peur ! S'exclama Drago, offusqué.

- Drago ! S'exclama à son tour Gabriel avant de jeter ses bras au cou de son frère pour le serrer fort contre lui. Tu m'as fait peur…

- Désolé, dit Drago en lui rendant son étreinte, avant de lui murmurer. Et désolé que tu n'aies pas pu rester avec moi.

- Ce n'est rien, lui répondit Gabriel, lui aussi dans un murmure. Je suis juste soulagé que tu n'aie rien.

- Drago ! L'interpella Pansy, s'étant rapprochée avec le reste de leurs amis. Comment tu te sens ? Demanda-t-elle.

- Bien, répondit le blond. Encore un peu sonné, mais je vais bien.

- Tant mieux, répondit Théodore.

- Tu nous as fait une sacrée frayeur, dit Olivia. Quand Hermione m'a raconté ce qu'il vous était arrivé avec le loup-garou, j'ai bien cru que mon cœur allait s'arrêter ! Vous avez eu de la chance de n'avoir rien de grave.

- En parlant du loup-garou, intervint Hermione en dardant un regard perçant sur Gabriel. Qui l'a tué ? Tu as clairement laissé sous-entendre que ce n'était pas Firenze ce matin, donc qui est-ce ?

- Firenze ? Répéta Drago. Qui est Firenze ?

- Le centaure qui vous aurez, apparemment, sauvé la vie à Harry et toi, lui répondit Blaise.

- Un centaure ?! Répéta à nouveau le blond avec le grand yeux.

- Oui. Mais Harry a insinué que ce n'était pas ce qu'il s'était réellement passé, dit Théodore. Alors on attend qu'il nous dise la vérité.

Ledit "Harry" quant à lui, rentrait sa tête entre ses épaules sous les regards inquisiteurs de ses amis et celui perplexe et perdu de son frère.

Ce n'est qu'après quelques longues secondes de silence qu'il prit la parole.

- Je vous l'ai dit ce matin : j'ai dit "elle" dans le sens de créature, dit le garçon, essayant une dernière fois de les convaincre qu'ils avaient mal compris. Ça arrive à tout le monde de se tromper.

- Ça arrive oui, confirma Hermione. Mais il y a au moins un détail qui ne colle pas dans ce que tu dis. Si c'est réellement Firenze qui a tué le loup garou, celui-ci aurait été piétiné à coup de sabots. Il faisait peut-être noir, et j'étais peut-être loin du cadavre, mais je suis sûre qu'il n'avait pas l'air d'avoir été piétiné. Tu expliques ça comment ? L'interrogea-t-elle en haussant un sourcil dubitatif.

Une fois encore, Gabriel ne sut que répondre à l'argument de la Gryffondor. Foutue Hermione et sa foutue perspicacité !

- … Alors ? L'incita Hermione alors que son frère et ses amis étaient eux aussi pendus à ses lèvres.

Comprenant qu'il ne pourrait pas inventer un mensonge assez convainquant pour se sortir de cette situation, Gabriel se décida finalement à leur dire la vérité.

- … Vous pourriez être en danger si je vous en parle, leur dit-il, essayant une ultime fois de les dissuader.

- Dis toujours, dit Pansy en haussant les épaules avec un air nonchalant.

- Qu'est-ce qui pourrait être pire qu'une histoire de loup-garou après tout ? Plaisanta Blaise pour détendre l'atmosphère.

Les autres pouffèrent de rire à la remarque du basané, mais ils s'arrêtèrent bien vite en voyant que le garçon aux cheveux de jais ne riait pas, et qu'il avait même pâli.

- ... Harry ? L'appela Olivia, les sourcils froncés d'inquiétude.

- Promettez-moi que vous ne direz rien, dit soudainement le garçon avec le plus grand sérieux.

- … Si tu veux ? Dit Blaise en échangeant un regard inquiet avec le reste du groupe.

- On te promets, dit Théodore avec un hochement de tête déterminé, immédiatement suivi de Hermione, Drago et Pansy, tandis que Olivia et Blaise lui offraient un sourire qui se voulait rassurant.

Gabriel acquiesça à son tour, et après avoir déglutit, lui avoua :

- C'est Sophie qui a tué le loup-garou. Pas Firenze.

- Sophie ? Répéta Hermione, les yeux ronds comme des soucoupes.

- Comment se fait-il qu'elle ait réussi à venir à bout d'un loup-garou ? Demanda Olivia, perplexe.

- Et qu'est-ce qu'elle faisait dans la Forêt Interdite ? Toute seule en plus ! S'exclama Pansy.

- Sophie est une vampire, avoua de but en blanc le garçon aux cheveux de jais.

- Une QUOI ?! Explosa Drago, le visage figé dans une expression d'horreur.

Le reste du groupe était dans le même état que le blond. Sophie ? Une vampire ?

- Tu es sûr de toi Harry ? Demanda Pansy.

- Je l'ai vu vider le loup-garou de son sang, Pansy. Je pense que c'est une preuve suffisante, répondit son ami, une expression de dégoût passant sur son visage alors qu'il se remémorait la scène.

- Donc on avait raison : Sophie n'est pas humaine. C'est une vampire, dit Théodore.

- Comment l'une des créatures les plus dangereuses du monde magique a pu intégrer l'école ? Demanda Hermione à voix haute. Jamais une personne sensée n'aurait autorisé cela.

- Elle t'a dit quelque chose ? Lui demanda Olivia.

- On peut dire ça comme ça..., dit Gabriel. Elle m'a dit que si elle était à Poudlard, c'était pour me protéger.

- Pour te protéger ? Répéta Hermione. De quoi au juste ?

- Je n'en ai pas la moindre idée, confia Gabriel, aussi perdu qu'eux.

- Elle convoite peut-être la pierre ? Suggéra Blaise.

- Apparemment non, répondit le Serpentard. Elle n'est intéressée ni par l'immortalité, ni par la promesse de richesses abondantes.

- Si Sophie est un vampire, la Pierre Philosophale ne lui est en effet d'aucune utilité puisqu'elle est immortelle, dit Théodore.

- Et si les livres de la bibliothèque disent la vérité, les vampires accumulent leur richesse au fil des ans, les informa Hermione. Et même si faire accroître leur fortune est aussi quelque chose dont les vampires ont besoin pour subvenir à certains de leurs besoins, je doute qu'ils se serviraient d'un artefact magique comme la Pierre Philosophale.

- Pourquoi ? S'enquit Gabriel.

- Parce que depuis que les vampires existent, les sorciers sont en très mauvais termes avec eux, répondit Blaise. Plusieurs chasses aux vampires se sont déroulées aux cours des siècles derniers, et bien que plus rares, elles existent aussi encore de nos jours. Par question de fierté, les vampires n'auront jamais recours à quelque chose qui aura été créé par des sorciers.

Gabriel, Théodore, Pansy et Drago regardèrent leur ami avec surprise : jamais ils n'auraient pensé que le basané aurait un tel degré de connaissances sur le sujet ! Ils n'avaient que peu étudié l'histoire des vampires en cours d'Histoire de la Magie, alors le fait que Blaise en sache autant les laissait pantois.

- Attendez, dit Drago. Si Sophie n'est pas intéressée par la Pierre, elle ne tentera certainement pas de la voler.

- Peut-être que Akantha elle-même ne convoite pas la pierre, mais cela ne veut pas dire que quelqu'un dans son entourage ne veut pas la voler, fit remarquer Théodore.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Demanda Pansy.

- Quelque chose me chiffonne avec l'arrivée de Akantha : elle est arrivée peu de temps après l'accident d'Halloween, avec le troll, dit-il.

- Et donc ? Demanda Hermione, ne voyant pas où le brun voulait en venir.

- Harry a dit que Akantha était ici parce qu'elle a pour mission de le protéger, dit l'héritier Nott. Ça implique donc qu'elle a un employeur : quelqu'un a forcément dû lui donner cette mission. Et si c'était cette personne qui en avait après la pierre ? Et si l'entrée du troll dans l'école venait de lui ou elle ?

- Tu veux dire que ce serait la personne qui a permis à Sophie d'intégrer l'école qui convoiterait la Pierre Philosophale, et que Sophie aurait peut-être un lien avec l'attaque du troll en octobre ? Synthétisa Olivia. Cela me semble un peu tiré par les cheveux pour Sophie : elle déteste les travaux de groupe !

- Certes, concéda Théodore. Mais dans ce cas, cela veut dire que tous ceux qui vivent dans cette école sont susceptibles de voler la pierre.

- Toutes les personnes vivant dans l'école ? Répéta Olivia. Mais ça représente des centaines de personnes !

- Il serait peut-être temps qu'on en informe le corps enseignant, proposa Drago.

Les quatre autres Serpentards et les deux Gryffondors se tournèrent pour faire face à l'héritier Malefoy.

- Tu veux dire, à nos directeurs de maison ? Demanda Hermione.

- Eh bien oui, dit le blond. Nos doutes concernant la sécurité de la pierre ne sont peut-être pas assez solides pour en informer le directeur, mais plus que suffisants pour au moins en parler aux professeurs Rogue et McGonagall.

- Tu as raison, ce serait bien que nos professeurs soient tenus au courant de la situation, s'ils ne le sont pas déjà, approuva Gabriel. Espérons qu'ils nous prendront au sérieux… Et concernant Sophie, essayez d'agir normalement si vous la croisez : vous n'êtes pas censés savoir qu'elle est une vampire.

Le reste du groupe hocha la tête en signe d'approbation : maintenant qu'ils savaient ce qu'était Sophie, il fallait mieux qu'il soit prudent. Qui sait ce dont la jeune vampire pourrait être capable si elle découvrait ce que Gabriel leur avait dit.

- Bon, parlons de choses qui fâchent, intervint soudainement Hermione. Je tiens à vous rappeler que nos examens de fin d'année sont dans moins d'un mois. Et certaines personnes ont des lacunes dans certaines matières…, dit-elle en lançant un regard entendu en direction de Blaise et Pansy.

- Dans moins d'un mois ?! Répéta Pansy sa voix partant dans les aigus sous le coup de la panique. J'ai à peine fini de réviser les Potions ! Et le professeur Rogue est connu pour être impitoyable lors des examens !

- Ne m'en parle pas, grommela Olivia. Je ne sais même pas comment m'en sortir en Histoire de la Magie. Je n'arrive pas à apprendre un seul mot des cours du professeur Binns !

- Si tu veux Olivia, je peux t'aider, proposa Blaise.

- Quoi ?! S'exclama la fille aux yeux bleus. Tu arrives à suivre les cours d'Histoire de la Magie ?

- Bien sûr, c'est passionnant même ! Dit le basané avec un grand sourire devant les mines déconfites des deux filles. Ahah ! Ça va être l'occasion de te rendre la pareille ! Dit-il à l'intention de Pansy, faisant clairement allusion aux coups de livres que lui avaient assénés son amie pendant leurs séances de révisions.

La Serpentarde se mordit la lèvre, sachant qu'elle avait en effet asséné pas mal de coups à Blaise, les fois où il lui avait donné des mauvaises réponses lors de leurs révisions en Sortilèges… Ces révisions des cours de Binns s'annonçaient douloureuses…

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Accaparés qu'ils étaient par leurs cours, devoirs et parchemins à rendre, ce ne fut que lors de la dernière semaine d'avril que notre groupe eut l'opportunité de faire part de leurs découvertes aux professeurs Rogue et McGonagall. Au vu de la rapidité à laquelle les jours passaient et l'arrivée imminente des examens, il devenait pressant pour eux de discuter avec leurs directeurs de maison. Qui sait quand la personne qui convoitait la pierre passerait à l'action !

Après s'être assurées que Sophie avait quitté la salle à la fin de leur cours de Métamorphose, et qu'aucun des élèves de Serdaigle n'était resté pour poser des questions au professeur McGonagall, Olivia et Hermione s'approchèrent du bureau de leur directrice de maison.

- Professeur ? L'interpella Hermione. Est-ce qu'on pourrait vous parler un instant ?

- Bien sûr mesdemoiselles, acquiesça Minerva en les invitant à s'asseoir devant son bureau. De quoi voulez-vous me parler ?

- Avant tout, nous tenons à vous dire que ce que nous allons vous révéler, nous l'avons découvert par nous-même, et qu'il n'y a pas eu de fuite, dit Olivia.

La femme aux yeux verts hocha la tête, les sourcils légèrement froncés face à la déclaration de son élève. Qu'avaient-elles bien pu découvrir qui soit si important pour que cela nécessite un avertissement ? Et surtout, pourquoi lui parlaient-elles de fuite d'information ?

- Nous savons à propos de la Pierre Philosophale, et du fait qu'elle se trouve dans le château, au troisième étage, révéla Olivia.

À l'entente de ses paroles, la professeur de Métamorphose se figea, écarquillant très légèrement les yeux sous la surprise, avant de froncer les sourcils avec sévérité.

- Comment avez-vous découvert cette information ? Demanda-t-elle, le visage sévère et la voix dure.

- Sans vouloir vous manquer de respect, professeur, ce n'est pas le plus important, dit Hermione. Si on vient vous en parler maintenant, c'est parce qu'il est fort probable que quelqu'un d'autre soit au courant et essaie de la voler.

Après que Hermione ait fini sa phrase, les deux jeunes filles virent leur professeur se saisir de sa baguette et lancer un informulé en direction de la porte, qui se ferma d'elle-même à double tour. Suite à cela, elle lança un sort d'insonorisation, pour être sûre et certaine que cette conversation resterait privée.

- Vous soupçonnez quelqu'un en particulier ? Les interrogea McGonagall. Y a-t-il d'autres personnes hormis vous deux qui sont au courant que la Pierre se trouve à Poudlard ?

- Nous avons en effet quelques soupçons sur quelqu'un, avoua Hermione, laissant délibérément la deuxième question qui lui avait été posée sans réponse.

- Faire de telles accusations n'est pas sans conséquences, et elles ne doivent pas être prises à la légère, leur dit leur professeur, le regard sévère. Avez-vous la moindre preuve de la culpabilité de la personne que vous soupçonnez ?

- Malheureusement, nous n'avons que des suppositions, concéda Olivia.

- Des suppositions ? Répéta la femme aux cheveux noirs. Je comprends vos inquiétudes concernant la pierre, étant donné la puissance de cet artéfact, mais je vous assure qu'elle est parfaitement bien protégée. Le corps enseignant au complet s'est occupé de sa protection. Je vous demande à présent de retourner dans votre dortoir, et de ne parler de ce que vous savez à qui que ce soit.

- Mais professeur…, protestèrent les deux jeunes filles d'une même voix.

- Mesdemoiselles, les coupa leur directrice de maison. Je vous le demande gentiment. Si vous insistez, je me verrai dans l'obligation de prendre des mesures plus sévères.

Hermione se mordit la langue pour ne pas répliquer, alors qu'Olivia se pinçait les lèvres, mais ne pouvant aller à l'encontre de leur professeur, elles sortirent en silence de la salle de classe.

Elles s'étaient doutées que sans preuves, leur professeur ne les prendrait peut-être pas au sérieux, mais de là à ce qu'elle ignore totalement leur avertissement, cela leur était incompréhensible ! Dépitées, les deux filles prirent la direction de la Grande Salle, endroit où leurs amis et elles devaient se retrouver, après avoir parlé à leurs directeurs de maison. Après cet échec avec le professeur McGonagall, Olivia et Hermione espéraient que les Serpentards avaient eu plus de succès.

Ce que les deux Gryffondors ignoraient, c'était que Sophie, qui avait prévu de voir le professeur McGonagall pour lui poser quelques questions sur les premiers cours auxquels elle n'avait pas assisté, était restée dans le couloir de la salle de Métamorphose, et avait écouté toute leur conversation.

En entendant de quoi elles discutaient, et surtout, en entendant qu'elles soupçonnaient quelqu'un, la jeune vampire fronça les sourcils de perplexité et d'inquiétude. Qui soupçonnaient-elles ? Potter avait parlé du fait que quelqu'un de l'école pourrait en avoir après la pierre. Se pourrait-il qu'ils aient enfin une piste solide ?

Son altercation avec le jeune Potter dans la Forêt Interdite se rappela à son bon souvenir, et elle se mit à douter. … Ils ne la soupçonnaient quand/tout de même pas d'en avoir VRAIMENT après la pierre, n'est-ce pas ? C'était complètement stupide ! Elle lui avait pourtant dit que l'artefact ne lui servirait à rien !

Mais le doute était là. Et si Potter avait parlé de leur discussion à ses amis ? Et si ses menaces n'avaient pas été suffisantes, et qu'il leur avait révélé qu'elle était un vampire ?!

À cette pensée, son sang se glaça dans ses veines. Potter n'avait pas tenu leur promesse. Il avait parlé à quelqu'un, non, à PLUSIEURS PERSONNES, de son secret ! Frustrée, angoissée, et se sentant trahie malgré elle, Sophie sentit ses crocs s'allonger de colère, menaçant de dépasser de ses lèvres.

En entendant la discussion entre ses deux camarades et McGonagall se terminer, elle se dépêcha de faire demi-tour pour s'éloigner le plus possible des deux jeunes filles, dont elle risquait de sauter à la gorge à tel point la colère avait pris possession d'elle. Elle devait se calmer. Elle allait se calmer, et quand elle aurait repris son sang-froid, elle irait rendre une visite à Harry Potter.

Il ne perdait rien pour attendre.

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Malheureusement pour Hermione et Olivia, les Serpentards n'eurent pas plus de chance avec le professeur Rogue, bien que celui-ci ait demandé à connaître tout ce qu'avaient découvert ses élèves sur la Pierre Philosophale. De la même manière que l'avait fait le professeur de Métamorphose, au moment même où Drago avait parlé du fait qu'ils pensaient que la pierre allait être volée, le directeur de Serpentard leur avait assuré que c'était totalement impossible. Les cinq Serpentards n'en avaient pas démordu pas pour autant, et avaient tellement insisté, qu'ils s'étaient faits jetés à la porte par leur directeur de maison avec dix points en moins pour Serpentard. Comprenant qu'ils n'obtiendraient rien, ils avaient quitté les cachots pour retrouver/rejoindre les deux Gryffondor devant les grandes portes de la Grande Salle.

- On s'est tous fait royalement ignorés, conclut Blaise, dépité et frustré.

- Alors on fait quoi maintenant ? On abandonne ? Demanda Pansy, d'un ton qui laissait clairement entendre que ce n'était pas ce qu'elle voulait faire.

- Certainement pas, répondit Gabriel, déterminé. Mais nous ne pouvons pas vraiment faire plus avec ce qu'on a… Vous n'avez pas eu de problèmes avec Sophie, n'est-ce pas ?

- Aucun. Elle avait déjà quitté la salle quand on a approché le professeur McGonagall, assura Olivia.

- Vous en êtes sûres ? Demanda Théodore.

- Oui, pourquoi ? S'enquit Hermione.

- Parce que Akantha ne nous quitte pas du regard depuis tout à l'heure, et elle n'a pas l'air d'être de bonne humeur, expliqua le brun, les yeux fixés vers l'intérieur de la Grande Salle.

Le reste du groupe se retourna pour trouver Sophie à la table des Gryffondor, les fusillant du regard. Gabriel déglutit, se sentant mal à l'aise.

- Je pense plutôt qu'elle est stressée par l'arrivée des examens, dit Hermione, comme pour les rassurer.

Les cinq Serpentards et Olivia se retournèrent vers leur amie avec diverses expressions de surprise. Mais où Hermione était allée chercher ça ?

- Bah quoi ? Dit la Gryffondor en voyant leurs expressions dubitatives. C'est possible ! Elle n'a pas assisté au cours en début d'année, elle peut avoir du retard, se justifia la jeune fille sans convaincre les autres.

- Bien sûr Hermione, c'est forcément la cause de ses tracas, dit Gabriel avec ironie, n'y croyant pas une seconde.

La Gryffondor aux cheveux bruns fit la moue, ayant bien saisi que la réponse de son ami était purement sarcastique. N'ayant plus rien à se dire, et le ventre d'Olivia s'étant mis à gargouiller bruyamment, le groupe d'amis se sépara pour que chacun rejoigne sa table, sous l'œil attentif de la vampire qui ne lâchait pas Gabriel du regard.

Se sentant ainsi fixé, le Serpentard ne put qu'espérer ne pas croiser la Gryffondor de sitôt…

Le souhait de Gabriel semblait être tombé dans l'oreille d'un sourd, puisque le samedi suivant, par une belle et tranquille après-midi, Gabriel se retrouva nez à nez avec Sophie au détour d'un couloir, alors qu'il se rendait à la bibliothèque, retrouver ses amis.

Avant même qu'il ait pu dire quoi que ce soit ou faire demi-tour, la fille aux cheveux de jais l'attrapa par le bras pour l'entraîner dans une salle de classe désaffectée. Le jeune garçon trébucha quand Sophie le poussa à l'intérieur, avant de claquer la porte derrière eux, le Serpentard s'empressant de mettre le plus de distance possible entre lui et la vampire : au vu le regard meurtrier que lui lançait Sophie, mieux valait être sur ses gardes.

- Bonjour à toi aussi Sophie, dit ironiquement Gabriel, essayant de camoufler sa peur du mieux qu'il pouvait. Pourrais-je savoir pourquoi tu nous as attirés dans une salle désaffectée ? Au cas où tu ne serais pas au courant ou que tu l'aurais oublié, le meurtre est interdit et puni par l'enfermement à vie à Azkaban !

- Tu te crois drôle Potter ? Siffla Sophie, ses yeux brillants de rage. Tu n'as pas une petite idée de pourquoi tu es là ? N'étais-je pas assez claire l'autre soir ? Le fait que je sois une vampire doit rester secret !

Gabriel déglutit, bien sûr qu'il avait pensé à cela, mais il avait espéré que la Gryffondor voulait lui parler d'autre chose. Qu'elle ne savait pas que ses amis étaient au courant de son secret.

- Est-ce que ça vous amuse de jouer avec moi ? Demanda le vampire avec un sourire mauvais. Vous, les humains, vous êtes les êtres les plus ignobles que j'ai jamais rencontré !

- Jouer avec toi ? Répéta Gabriel, une expression perplexe prenant place sur son visage. De quoi tu parles ? S'enquit-il, confus.

Sophie émit un grognement, avant de bondir et d'attraper Gabriel par le col de sa chemise, pour le soulever et le cogner contre le mur qui se situait derrière lui. Comment osait-il se moquer d'elle ?!

- Ne fais pas l'innocent ! S'exclama-t-elle. Toi et tes petits copains savez ce que je suis ! Vous comptez sûrement me dénoncer, et me faire renvoyer de cette école !

- Si c'était vraiment le cas, ne penses-tu pas qu'on l'aurait déjà fait ? L'interrogea Gabriel, peinant à faire sortir sa voix sous la poigne de la vampire : par Merlin, qu'est-ce que cette fille était forte !
- Je n'en sais rien, siffla la Gryffondor. C'est peut-être un jeu malsain auquel vous aimez jouer, vous, les humains, dit-elle avec dureté, ses crocs commençant dangereusement à s'allonger alors qu'elle perdait peu à peu le contrôle.

- Nous ne sommes pas comme ça, répondit Gabriel en la regardant dans les yeux.

À l'entente de ces mots, le visage de Sophie se tordit dans une expression de fureur, et son bras droit prit de l'élan avant d'envoyer un coup de poing d'une puissance phénoménale dans le mur, juste à côté de la tête du garçon aux cheveux de jais. Gabriel cria sous la peur et le bruit que produisit le coup : celui-ci était tellement puissant que la pierre s'effrita quelque peu, laissant place à la marque du poing de la jeune vampire. Il n'avait pas imaginé que Sophie en viendrait aux mains !

- Tu mens, dit la vampire, la voix basse et remplie d'une colère contenue. Les humains sont cruels, sans cœur, impitoyables, et ne cherchent pas à comprendre ce qu'ils ne comprennent pas ! Vous préférez détruire ce qui est différent de vous, plutôt que d'essayer de vous trouver un terrain d'entente. Les sorciers tuent tout ce qui pourrait se mettre en travers de leur route, par soif de pouvoir et pour avoir toujours plus ! Ils massacrent des familles entières de vampires depuis des siècles ! Femmes, enfants, vieillards ! Cria-t-elle, sa voix se brisant sur la fin de sa phrase, alors que les larmes lui montaient aux yeux. Tout simplement parce qu'ils nous craignent ! Parce qu'ils ont peur de notre force supérieure à la leur ! Parce qu'ils nous envient notre longévité ! Parce que nous sommes DIFFÉRENTS d'eux ! Tous ceux de votre espèce sont comme ça : n'essaye pas de me dire le contraire !

Confronté à l'avalanche de colère et de tristesse de la jeune vampire, Gabriel ne sut que dire. Elle qui lui semblait si effrayante i peine deux minutes, se révélait être meurtrie d'une façon qu'il ne comprendrait jamais. À cet instant, Gabriel se rendit compte que Sophie, du haut de ses onze ans, portait le poids de la peur et du ressentiment de dizaines de générations de vampires, qui avaient été pourchassés, tout simplement parce qu'ils existaient.

Alors que Sophie se laissait submerger par ses émotions et par les larmes, il se rendait compte que bien qu'étant vampire, bien qu'étant "différente" de lui, la jeune fille, tout comme lui, ressentait des émotions. Ils étaient pareils.

- … Je suis désolé que vous ayez eu à vivre ça, dit Gabriel d'une voix douce. Je n'avais pas pensé à ce que parler de ton secret pouvait impliquer pour toi. Pardon Sophie...

La jeune fille aux cheveux de jais ne dit rien, se contentant de le regarder, avant de le reposer à terre et de lui tourner le dos, s'empressant de sécher ses larmes le plus discrètement possible.

-… Est-ce que vous allez me dénoncer ? Finit-elle par demander après quelques secondes de silence, sa voix bien plus faible que précédemment.

- Non ! Répondit immédiatement Gabriel. Ce n'était pas du tout notre intention !

- Alors qui est la personne que vous suspectez ? Celle dont Granger et Williams ont parlé à McGonagall ? Demanda-t-elle.

- Ce n'est pas toi, répondit le garçon. Enfin, pas directement…

- Comment ça, "pas directement" ? Demanda Sophie, en se tournant à nouveau vers le Serpentard.

- Tu m'as dit ne pas être intéressée par la pierre, et je te crois, lui dit Gabriel. Mais tu m'as dit aussi qu'on t'avait chargée de me protéger. As-tu déjà pensé que ton employeur pourrait être celui qui pourrait convoiter la pierre ?

- Mon employeur ? Répéta Sophie, avant de pouffer de rire. Je ne suis pas payée pour te protéger.

- Là n'est pas la question Sophie ! C'est peut-être lui qui a fait entrer le troll le soir d'Halloween pour faire distraction et récupérer la Pierre Philosophale !

- Un troll, ici ? S'étonna la vampire. C'est impossible : les trolls sont des êtres idiots. Jamais l'un d'entre eux se serait éloigné autant de sa montagne.

- … Tu n'étais pas au courant ? Demanda Gabriel.

- J'ai intégré Poudlard au début du mois de novembre ! Évidemment que je n'étais pas au courant ! S'exclama Sophie en levant les bras au ciel.

Gabriel écarquilla les yeux, il avait complètement oublié que la jeune fille n'était arrivée si tard après le début de l'année. Alors même qu'il lui semblait qu'elle était là depuis le début, Sophie n'était en réalité pas présente lors de l'entrée du troll, ni même lors de l'annonce du cambriolage à Gringotts.

- Bon, tu n'étais pas au courant pour le troll, concéda le Serpentard. Mais ça ne veut pas dire que cela n'était pas un coup de la part de la personne qui t'a demandé de me protéger, pour essayer de voler la pierre !

- Je doute qu'il en ait après la pierre, répondit Sophie, pensant intérieurement que Voldemort avait bien d'autres choses à faire que de s'intéresser à un foutu caillou, quand bien même ledit "caillou" était la Pierre Philosophale !

- "Il" ? Répéta le garçon, les sourcils froncés.

La Gryffondor ne répondit pas, laissant passer quelques secondes de silence avant de reprendre :

- Vous pouvez bien croire ce que vous voulez, mais mon "employeur", comme vous dites, n'a que faire de la Pierre Philosophale, dit-elle. Et pour ce qui est du fait que je suis une vampire, j'ose espérer que vous tiendrez votre langue. Ou je me verrai dans l'obligation de vous faire disparaître, conclut-elle d'une voix tranchante et un regard noir.

Gabriel acquiesça en silence, toujours aussi effrayé par l'air meurtrier qu'affichait la vampire. Satisfaite de la réponse de l'humain, la jeune fille tourna les talons et sortit de la pièce, laissant au garçon le temps de reprendre son calme avant de sortir à son tour pour rejoindre ses amis, qui l'attendaient à la bibliothèque depuis plus d'une demi-heure à présent, et s'inquiétaient de ne pas le voir arriver.

- Harry ! Mais où étais-tu passé ? L'assaillit immédiatement Drago, dès qu'il fut arrivé.

Le volume de ses paroles était trop fort selon les oreilles de Mme Pince, qui se pencha au-dessus de son bureau pour lui intimer de parler moins fort : il dérangeait les élèves qui souhaitaient vraiment travailler.

- Désolé, lui répondit son frère, parlant à voix basse pour ne pas s'attirer les foudres de la bibliothécaire. Sophie m'a abordé alors que j'étais sur le chemin pour vous retrouver, expliqua-t-il.

- Pour quelle raison ? Demanda Hermione.

- Elle vous a entendu parler au professeur McGonagall, et elle a cru que vous étiez en train de l'accuser et que vous alliez lui révéler qu'elle était une vampire.

- Mais ce n'est pas du tout ce qu'on lui a dit ! Réfuta Olivia, les sourcils froncés.

- Est-ce qu'elle t'a fait du mal ? S'enquit immédiatement Pansy d'un ton inquiet.

- Non, répondit Gabriel, préférant ne pas confier à ses amis qu'il s'était retrouvé plaqué au mur sans pouvoir rien faire face à la force surhumaine de la jeune fille.

Mieux valait ne pas envenimer les choses et risquer que Sophie ne perde le contrôle sous le coup de la peur : rien de bon n'en résulterait.

- Et donc ? Qu'est-ce que tu retires de votre conversation ? Demanda Blaise, haussant un sourcil inquisiteur.

- Elle n'est définitivement pas à la recherche de la pierre. Et elle m'a aussi dit que son employeur ne s'y intéressait pas non plus, répondit le garçon aux cheveux de jais.

- Il t'est venu à l'idée qu'elle aurait pu te mentir ? Rationalisa Théodore.

- Ça m'étonnerait, répondit Gabriel.

- Mais tu n'es pas sû.., commença l'héritier Nott avant de se faire couper par son ami.

- Non Théo, dit-il d'un ton ferme. Tu ne l'as pas vue : je suis sûr qu'elle ne mentait pas.

Le Serpentard aux cheveux bruns ne répondit rien et regarda son ami aux cheveux de jais dans les yeux, avant d'acquiescer avec réticence.

- Si tu es sûr… Alors je vais te croire, dit-il.

- Donc… Si ce n'est pas Sophie ou son employeur… Alors ça veut dire que n'importe qui dans cette école devient un suspect potentiel, non ? Résuma Olivia en jetant un regard indécis aux autres.

- Bien résumé Williams, dit Drago en se pinçant l'arête du nez, frustré de revenir à leur point de départ.

De manière unanime, les sept enfants échappèrent un soupir fatigué. Ils commençaient sérieusement à en avoir marre d'avancer d'un pas, pour finir par en faire deux en arrière à chaque fois qu'ils semblaient trouver une solution à ce mystère.

Blaise résuma d'ailleurs à merveille leur désarroi en se laissant basculer en avant, sa tête se cognant sur leur table alors qu'il grommelait que cette histoire allait finir par le rendre dingue.

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Malheureusement pour notre petit groupe, il leur fut impossible de repartir à la chasse aux indices, les vacances de Pâques étant arrivées. Blaise, Hermione et Olivia rentrèrent chez eux retrouver leurs proches, laissant Drago, Gabriel, Pansy et Théodore au château. Les frères Malefoy et la jeune fille prétextèrent vouloir terminer leurs révisions dans les meilleures conditions possibles auprès de leurs parents, tandis que l'héritier Nott justifiait sa volonté de vouloir rester à Poudlard auprès de son père, par le fait qu'il devait les aider à réviser, chose que Monsieur Nott encouragea dès qu'il vit le nom "Malefoy" apparaître dans la lettre de son fils.

S'abandonnant donc à un programme de révision intense, notre groupe oublia momentanément jusqu'au moindre détail qui concernait la pierre et son possible vol.

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De retour des vacances, il ne restait plus qu'une semaine avant les examens de fin d'année, et celle-ci était des plus légères en ce qui concernait les cours, la plupart des matières ayant terminé leurs programmes. Concernant les première année, il ne leur restait plus que les cours de Métamorphose et Défense Contre les Forces du Mal, ce qui, mine de rien, les maintint occupés pour la semaine !

Le dernier jeudi de cours, alors que nos sept amis assistaient à leur dernier cours de D.C.F.M, le professeur Quirrell insistait grandement sur l'utilisation et la maîtrise du charme de protection.

- Vous vo-voyez mes ch-chers élè-lèves, il est vrai-vraiment d'une importance ca-capitale que dans un fu-futur pro-proche vous maitrisi-siez à la pe-perfection le sortilège du Pro-Protego, disait-il.

- Mais monsieur, nous allons retravailler ce sortilège dans quelques années, nous pouvons attendre jusque là, non ? Intervint Parvati Patil, une élève de Gryffondor.

- Pe-Peut-être mademoi-moiselle Patil, concéda-t-il. Mais p-prendre de l'av-avance dans le pro...gra-gramme peut aussi ê-être intére-ressant. Ce s-sortilège est cer-certainement celui qu-qui vous aidera le-le p-plus à rester en vi-vie, sur-surtout si vous ve-venez à affron-fronter cer-certaines créatures, expliqua Quirrell.

- Comme quoi ? Demanda Seamus.

- Je-Je dirai que le-le mei-meilleur ex-exemple est le dra-dragon, répondit leur professeur. J'ai étudié le-le nor-norvégien à crê-crête il y a qu-quelques mois : une cré-créature magnifi-fique, mais trè-très protec...tri-trice de sa-sa progéniture. Voi-Voilà un croquis de ces-ces puiss-ssants reptiles.

Alors que les croquis étaient projetés au tableau, Drago et Gabriel échangèrent un regard stupéfait : ne s'agissait-il pas de la race de dragon à laquelle appartenait Norbert ?

Le garçon aux cheveux de jais s'empressa de lever la main pour en savoir plus.

- Ou-Oui, Mr Po-Potter ? S'enquit le professeur Quirrell en le remarquant.

- Excusez-moi professeur, mais je m'intéresse beaucoup aux dragons et je voulais savoir s'il était facile de se procurer un œuf de norvégien à crête ? Dit-il, inventant un mensonge pour justifier sa question.
- Loin de là Mr Po-Potter, répondit Quirrell. CeCe-la est tr-très compliqué, et-et v-voire même impo-possible. Co-Comme je l'ai d-dit, ils s-sont tr-très protecteurs envers leu-leurs œufs. Ho-hormis de g-grands aventuriers, ou-ou l'éleveur de-de dra-dragon qui aurait vei-veillé sur la cré-créature, pe-personne ne pourrait y a-arriver sans y per-perdre la vi-vie.

- Je vois..., dit Gabriel avant de lancer un regard en coin à son frère.

Le professeur de Défense Contre les Forces du Mal acquiesça, et continua son cours, laissant sans le savoir son élève dans un état de réflexion intense.

À la fin du cours, Gabriel fit signe à son frère et ses amis de le suivre, et ils s'éloignèrent un peu plus loin dans le couloir pour pouvoir discuter sans être dérangés.

- Il y a un problème Harry ? Demanda Pansy.

- Oui, vous vous souvenez du dragon qu'a reçu Hagrid ? Celui qu'il a dû envoyer en Roumanie ? Dit-il.

Les autres acquiescèrent, se souvenant que le garde-chasse avait mis longtemps avant de se remettre du départ du jeune dragon : il ne se passait pas un seul repas sans qu'il n'éclate en sanglot après le renvoi de Norbert en Roumanie.

- C'était un norvégien à crête ! Le même dragon que celui dont Quirrell vient de nous parler, dit-il. Or, d'après ce que nous a dit Hagrid, je n'ai pas eu l'impression qu'il ait eu des difficultés à se le procurer…

- Et puis Hagrid a toujours rêvé d'avoir un dragon, ajouta Hermione. … Plus j'y pense, moins je me dis que c'est une coïncidence.

- Parler de créatures magiques aurait en effet été un très bon moyen de l'approcher sans qu'il ne se méfie… Pensez-vous qu'il aurait encore trop parlé ? Demanda Olivia, regardant tour à tour ses amis.

- Il en est bien capable, approuva Hermione. Surtout si le sujet de la conversation est passionnant. Hagrid pourrait, sans le faire exprès, laisser échapper quelque chose d'important, et ne pas s'en rendre compte. Ou alors seulement après, dit la Gryffondor.

- Il faut qu'on sache ce qu'il a pu dire ce soir-là, dit Gabriel. Il a peut-être laissé échapper une information capitale, concernant la sécurité de la pierre !

- Je veux bien, mais comment tu veux t'y prendre ? Le questionna Drago. Ce n'est pas vraiment comme si on pouvait aller le voir et lui demander de but-en-blanc : "dites Hagrid, comment avez-vous obtenu Norbert ? Oh ! Et est-ce que vous avez dit quoi que ce soit à la personne qui vous l'a donné ?", mima-t-il le dialogue hypothétique qu'ils auraient avec le garde-chasse.

- On peut toujours essay.., commença à répondre Gabriel, avant de se faire interrompre.

- Je suis désolé de jouer les rabat-joie, mais c'est impossible, fit remarquer Théodore. Nos examens commencent lundi : nous n'avons plus que trois jours pour réviser donc nous n'avons pas le temps d'aller lui rendre visite.

- Alors quoi ? Demanda Blaise. On est obligés d'attendre sans rien faire ? Et si le voleur décidait de passer à l'action dans les jours qui viennent ?

- J'en doute fort, dit Hermione, songeuse. Nous serons tous présents pour les examens, et à des heures différentes. Si j'étais à sa place, j'attendrai plutôt que les examens soient terminés, et que les élèves soient sur le point de rentrer pour passer à l'action. C'est clairement le moment le plus approprié, puisque les professeurs relâcheront certainement leur attention une fois les dernières épreuves passées.

- Prions Merlin pour que tu aies raison, dit Drago.

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La semaine d'examens écoulée, le groupe décida de fêter la fin de leurs épreuves en passant le reste de la journée dans le parc du château, chacun faisant le bilan de la semaine.

- Franchement, je m'attendais à pire pour ces examens, surtout en ce qui concerne les Potions, dit Hermione, alors qu'ils marchaient tous pour se rendre à l'extérieur.

- Il est vrai que c'était d'une facilité déconcertante, acquiesça Théodore.

- On vous aime tous les deux, dit Blaise. Mais votre facilité à apprendre les cours et avoir de bonnes notes, fait que vous n'avez pas votre mot à dire !

- Laisse tomber Blaise, dit Olivia. Le jour où ils auront un "Piètre" ou un "Troll" à un examen, les poules auront des dents.

- Comment ça, les poules auront des dents ? Demanda Gabriel, regardant son ami avec incompréhension.

- C'est une expression moldue qui veut dire que cela n'arrivera jamais, expliqua la fille aux yeux bleus, en lui adressant un sourire amusé.

Théodore n'écouta que d'une oreille ce que racontait la Gryffondor, son regard s'étant porté sur Pansy qui se trouvait un peu derrière lui, et qui se mordait les lèvres pour la septième fois depuis qu'ils avaient fini leurs examens.

- Est-ce que tout va bien Pansy ? Lui demanda-t-il à voix basse pour ne pas attirer l'attention de leurs amis, ayant ralenti le pas pour se mettre à son niveau. Tu t'en es bien sortie pour la plupart des épreuves, n'est-ce pas ?

- Oui oui, ça va, le rassura Pansy. Ton aide m'a été des plus précieuses, même si je pense que Potions et Histoire de la Magie ne dépasseront pas la note Acceptable. J'espère juste que cela sera assez pour satisfaire mes parents…

Théodore ne répondit rien, sachant que tout ce qu'il pourrait dire sonnerait faux aux oreilles de la jeune fille. Il se contenta donc de lui attraper la main et de la serrer en signe de soutien, ce à quoi la jeune Parkinson lui rendit un sourire reconnaissant, bien que faible en intensité. Les deux enfants accélérèrent ensuite le pas pour rejoindre le reste du groupe qui avait pris de l'avance.

Attirée par un mouvement dans son champ périphérique, Pansy tourna la tête et vit Hagrid poser des bûches contre le mur de sa cabane, et s'essuyer les mains l'une contre l'autre avant de rentrer à l'intérieur.

- Harry ! Appela-t-elle pour attirer l'attention de son ami, le faisant se retourner ainsi que les autres. Hagrid est chez lui : vous ne vouliez pas lui poser quelques questions ?

- Vraiment ? Demanda Gabriel. Allons-y alors ! Drago, Hermione, dépêchez-vous !

- À tout à l'heure les gars ! dit Drago en suivant son frère, Hermione sur les talons.

Le trio se dépêcha de rejoindre la cabane du demi-géant, qui était ressorti et taillait à présent un morceau de bois en une sorte de flûte. Il allait d'ailleurs l'essayer quand il remarqua les trois enfants arriver.

- Bonsoir vous trois, les salua-t-il avec un sourire. J'imagine que vous prenez une p'tite pause après les examens ? J'vous comprends, moi-même à votre âge…

- Désolé de vous couper Hagrid, mais nous avons des questions concernant Norbert, l'interrompit Gabriel.

- Oh ! Il va bien ! Charlie, le frère de Ron, m'a envoyé une lettre m'disant qu'il s'était bien intégré, les rassura Hagrid.

- C'est bien, mais nous voulions savoir comment vous l'avez eu, expliqua Hermione. Les œufs de dragon sont plutôt rares, non ?

- Je l'ai gagné lors d'une partie d'cartes pour tout vous dire, répondit le garde-chasse. De la part d'un étrager d'ailleurs, il avait un accent prononcé, et je ne l'avais encore jamais vu ici : il devait sans doute être de passage.

- Un étranger ? Répéta Drago. Ça devait être un spécialiste des créatures alors, pour transporter un œuf de dragon.

- En effet ! Confirma Hagrid. On a beaucoup discuté à c'sujet : on a parlé d'nos expériences avec nos propres créatures. Il était d'ailleurs très intéressé par Touffu.

- … Ah oui ? Dit Gabriel, ayant tout à coup un mauvais pressentiment.

- Tout à fait, confirma à nouveau le demi-géant. On a pas toujours pas la chance d'avoir un chien à trois têtes sous la main ! On a parlé d'l'enfance de Touffu, et d'mes difficultés à le dresser au début, se remémora le garde-chasse. En réalité, pour les créatures, quand vous savez c'qui les calme, alors c'est dans la poche ! Pour Touffu, c'était assez simple : un simple morceau de musique suffit à l'endormir.

Le trio écarquilla les yeux, n'en croyant pas leurs oreilles : un bête morceau de musique suffisait à mettre la créature hors d'état de nuire pour passer par la trappe ? Et Hagrid l'avait révélé à cet étranger ?!

Hagrid réalisa alors ce qu'il venait de dire, et comprit qu'il avait une fois de plus commis un impair et que les enfants s'en étaient rendu compte, puisqu'ils firent volte-face avant de se mettre à courir en direction du château.

- Hey ! Revenez ! Les appela-t-il, sans que les trois ne l'écoutent.

Olivia, Blaise, Théodore et Pansy, qui avaient décidé de s'installer à l 'ombre d'un arbre du parc, non loin de la cabane du garde-chasse pour attendre leurs amis, bondirent sur leurs pieds avant de s'élancer à la suite de leurs amis. Pour qu'ils agissent ainsi, cela voulait forcément dire que le demi-géant venait de leur révéler quelque chose d'important.

Du côté d'Hermione, Gabriel et Drago, il n'y avait plus de doutes : le vol aurait bien lieu. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que cela ne se produise.

- Nous devons prévenir nos directeurs de maison, dit Gabriel alors qu'ils s'arrêtaient dans le hall. Hermione, on te laisse t'occuper du professeur McGonagall, nous allons nous charger du professeur Rogue !

- Le professeur Rogue est avec des troisième année pour une punition, les informa Hermione. Il n'est pas disponible pour le moment et je ne m'y risquerai pas si j'étais vous, dit-elle.

- … Et le professeur McGonagall ? Demanda Drago, après un temps d'arrêt face à la réponse éclair de la jeune fille.

- … Elle devrait être dans son bureau à cette heure-ci de la journée, dit Hermione après une courte réflexion.

- Est-ce que tu t'amuses à apprendre les emplois du temps des professeurs par cœur ? Demanda le blond avec une expression décontenancée.

- C'est divertissant, et très utile pour travailler la mémoire : vous devriez essayer, leur dit la jeune fille avec le plus grand sérieux.

Les frères Malefoy n'eurent pas le temps de lui répondre, la Gryffondor ayant tourné les talons pour prendre la direction des escaliers.

Arrivés devant le bureau de la directrice de Gryffondor, le trio ne prit pas le temps de frapper, déboulant sans plus attendre dans la pièce et faisant de ce fait sursauter la femme d'âge mûr, qui leur lança un regard incendiaire.

- Miss Granger, Messieurs Potter et Malefoy, dit-elle. Ne vous a-t-on pas appris à frapper aux portes lorsque vous étiez enfants ? Demanda-t-elle d'un ton sec. J'espère que vous avez une bonne raison, pour me déranger de la sorte.

- Désolé professeur, mais nous devons parler au directeur Dumbledore de toute urgence, déclara Gabriel, le souffle court.

- Le directeur ? Répéta Minerva. Pour quelle raison ?

- C'est extrêmement important madame, insista Hermione, sans lui répondre.

- Quand bien même je le voudrais, cela est impossible, dit McGonagall. Le professeur Dumbledore est parti à Londres ce matin pour régler une affaire délicate qui demandait toute son attention. Il ne reviendra que demain.

- À Londres ?! Répéta Drago, l'air catastrophé. Pourquoi a-t-il fallu qu'il soit absent à un moment aussi critique ?!

- Critique ? S'enquit le professeur McGonagall. Je ne suis pas sûre de vous comprendre.

- C'est au sujet de la Pierre Philosophale, lui révéla Gabriel. Quelqu'un va essayer de la voler, et nous avons raison de penser que ce n'est plus qu'une question de temps, professeur. Il est même fort probable que le voleur profite de l'absence du directeur pour s'en emparer, expliqua-t-il.

La femme aux cheveux de jais écarquilla les yeux, stupéfaite, avant de froncer les sourcils.

- Je pensais vous avoir dit de ne parler de la Pierre Philosophale à personne d'autre Miss Granger, dit-elle à l'intention de la jeune fille.

- Et je n'ai rien dit professeur, répondit Hermione. Ils étaient déjà au courant.

Minerva McGonagall resta silencieuse pendant une seconde avant de revenir à leur sujet de conversation premier.

- Je ne sais pas ce qui vous fait penser qu'on va essayer de voler la pierre aujourd'hui, mais quand bien même cela serait le cas, je peux vous assurer qu'elle est en parfaite sécurité, et que vous n'avez aucune raison de vous en faire, leur dit-elle.

- Mais professeur, il sait qu-, commença à protester Drago avant de se faire couper la parole.

- Tenez-vous à ce point à ce que je vous retire des points pour insubordination ? Leur demanda McGonagall d'un ton dur. Retournez immédiatement dans vos dortoirs, et que je ne vous revois plus avant le début du repas. Vos examens sont peut-être terminés, mais je suis sûre que vous avez encore des bagages à préparer avant de rentrer chez vous.

Les trois enfants se mordirent les lèvres pour ne rien répondre, comprenant qu'il était préférable de battre en retraite. Ils quittèrent le bureau du professeur de Métamorphose en silence, et retrouvèrent leurs amis qui les attendaient dans le hall.

- Hey, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda immédiatement Blaise.

- Hagrid vous a dit quoi pour que vous partiez si vite ? S'enquit Olivia.

- Il a dit à la personne qui lui a donné l'œuf comment endormir Touffu, répondit Gabriel, les traits tendus.

- Quoi ? S'exclama Pansy.

- Mais alors cette personne est en bonne position pour essayer de voler la pierre, dit Théodore.

- Exactement, confirma Hermione. Et le professeur McGonagall n'a rien voulu entendre.

- Merda, dit Blaise, jurant en italien. Donc qu'est-ce qu'il faut faire pour endormir ce chien ?

- Lui jouer un morceau de musique, et c'est tout ! Répondit Gabriel, en levant les yeux au ciel en signe de désespoir.

- Quoi ? Un simple morceau de musique, et ce chien est hors d'état de nuire ? Répéta Olivia.

- C'est ça, acquiesça Drago.

- Bien sûr, il doit y avoir d'autres protections, sinon ce serait trop simple mais… Si notre inconnu est doué, il peut facilement passer à travers tous ces pièges, raisonna Hermione.

- Qu'est-ce qu'on fait alors ? Demanda Blaise. Si les professeurs ne nous croient pas, comment peut-on empêcher le cambriolage ?

- … Il nous suffit d'atteindre la Pierre Philosophale avant lui, dit Gabriel après avoir passé quelques secondes à réfléchir. Il faut qu'on passe par la trappe cette nuit.

- Tu plaisantes, j'espère ? Demanda Théodore, en lui lançant un regard incrédule.

Malheureusement pour le brun, son ami ne répondit pas, leur prouvant qu'il était tout à fait sérieux.


Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !

Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.

Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !

De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !

Artémia, Elisabeth, et Lilianna.

PS : To our dear English speaking readers,

We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English ! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary ! ;)

That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters !

Best regards,

Artémia, Elisabeth, and Lilianna.