/!\ ATTENTION ! /!\

Chers lecteurs,

Nous tenons à vous informer qu'une nouvelle année universitaire commence, et, malheureusement, cela implique une fois encore quelques changements vis-à-vis du calendrier de publication.

Ces changements ne sont pas seulement dus au début d'une nouvelle année de cours mais aussi au fait que… Notre merveilleuse équipe de choc est à présent divisée en deux. Pour ceux qui ont pris le temps et le soin de lire les mots que nous laissons à votre intention à chaque début et fin de chapitre, vous ne serez point étonnés d'apprendre que Lilianna et moi (Artémia), étions en mai et juin dernier en train de passer nos examens pour valider notre dernière année de Licence.

Chers lecteurs, nous sommes ravies de vous apprendre que nous avons toutes deux eu notre année, et sommes donc Licenciées ! (petit jeu de mot que nous trouvons hilarant !)

Nous avons donc candidaté pour les Masters, et… Eh bien disons que pour faire court, Lilianna est partie continuer ses études à Toulouse, tandis que pour ma part, je reste à Limoges.

Ne vous inquiétez pas ! Cela ne signifie pas DU TOUT que Lilianna ne fait plus partie de ce projet de réécriture ! Loin de là ! Nous allons continuer de travailler sur ce merveilleux projet toutes les trois, malgré la distance et nos emplois du temps décalés. Nous avons d'ors et déjà prévu de nous organiser un planning de séances dès que nous aurions nos emplois du temps définitifs.

Tous ces changements et bouleversements sont ce qui va provoquer des changements dans le planning de publication des chapitres. Pour commencer, le prochain chapitre, le chapitre 17 donc, sera publié dans un mois et demi, et non pas dans un mois. Par conséquent, cela signifie qu'il sera publié au cours de la semaine du 17 au 23 octobre, normalement. Nous pensons également laisser un délai d'un mois et demi entre la publication du chapitre 17, et celui du chapitre 18, le temps de retrouver un rythme de travail décent avec tous les changements dans notre méthode, et le travail supplémentaire que demande le Master.

Nous sommes sincèrement désolées pour ce contretemps, mais malheureusement, la vie fait que nous devons, une fois encore, adapter notre méthode de travail en fonction d'emplois du temps différents, et SURTOUT, nous adapter au fait que nous ne sommes plus dans la même ville et ne pouvons plus nous voir tous les jours et nous caser une petite demi-heure de fanfiction après nos séance de travail pour la fac… Nous espérons que vous ne nous en voulez pas (trop), et que vous saurez vous montrer compréhensifs, compte tenu des circonstances.

Nous tenons néanmoins à mentionner que, bien que c'est aussi une possibilité qui s'offre à nous, nous ne mettons pas en pause la publication de la fanfiction. Il s'agit juste d'un délai supplémentaire. Nous aurions PU décider de faire une pause à durée indéterminée [comme pour les Webtoon pour ceux qui sont adeptes de cette merveilleuse application], mais nous avons opté pour une autre solution.

Ceci étant dit chers lecteurs, nous vous disons à bientôt et espérons vous retrouver au prochain chapitre !

Artémia et Lilianna.

Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.

P.S : Les passages ou mot en italique signifient soit un flash-back, soit un sortilège.

Les passages en gras et italique signifient qu'un de nos personnages parle en Fourchelang.

Le style gras sera utilisé pour un dialecte inventé par nos soins et les rares fois où les personnages parlent d'autres langues que l'anglais.

PS : To our dear English speaking readers,

We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English ! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary ! ;)

That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters !

Best regards,

Artémia, Elisabeth, and Lilianna.


Chapitre 16

Bien trop surpris par la question de l'adulte, Gabriel resta sans répondre, mais cela ne sembla pas déranger le journaliste qui l'entraîna par le bras à travers la foule, faisant fi des plaintes de ses amis, pour le placer à côté d'un homme à l'apparence soignée, qui posa une main sur son épaule. N'ayant aucune idée de qui pouvait bien être cet homme, Gabriel ouvrit la bouche pour lui demander mais il se fit interrompre par le journaliste qui l'avait traîné jusque là.

- Souriez Mr Potter ! C'est pour la Gazette du Sorcier, dit-il d'un ton enjoué avant de prendre une photo.

Gabriel afficha une expression qui ressemblait plus à une grimace qu'à un sourire à cause de l'intensité du flash, mais encore une fois cela n'eut pas l'air de déranger qui que ce soit, l'homme aux cheveux blonds qui se tenait à ses côtés s'adressant à la foule.

- Je tiens à vous dire à tous à quel point je suis honoré que Harry Potter, le Garçon-Qui-A-Survécu, soit présent parmi nous pour célébrer la sortie de mon tout nouveau chef-d'œuvre ! dit l'inconnu d'un ton quelque peu pompeux, accompagné d'un sourire éclatant. Moi, Gilderoy Lockhart, le grand magicien, ne pourrais oublier un jour aussi mémorable !

Une salve d'applaudissements suivit ses paroles, alors que Gabriel se retenait difficilement de lever les yeux au ciel devant les paroles enjôleuses du sorcier, apparemment nommé Lockhart.

- Et en guise de remerciement pour m'avoir accordé un peu de son temps, je lui offre la collection complète des ouvrages relatant mes célèbres aventures ! ajouta l'homme, donnant à Gabriel une pile de livres, que le jeune garçon peina à garder en main étant donné sa taille plus que conséquente.

Alors que la foule redoublait d'applaudissements, le journaliste de la Gazette du Sorcier en profita pour prendre quelques photos supplémentaires. Une fois cela fait, Gabriel fut renvoyé par l'écrivain d'une tape amicale dans le dos, ce qui permit au jeune garçon de retrouver ses parents et ses amis, les yeux d'Hermione restant comme hypnotisée par Lockhart alors que ses parents, qui étaient arrivés entre temps, Drago et Olivia avaient le regard rivé sur lui.

- Est-ce que tout va bien ? demanda Narcissa, pointant sa baguette sur les livres dans les bras de son fils pour les rétrécir, avant de les mettre dans le petit sac qu'elle avait emporté avec elle.

- Oui… Je dois juste à nouveau m'habituer à ma popularité, répondit Gabriel avec un rire nerveux.

- Qui est-ce mère ? Je ne l'ai jamais vu, demanda Drago, son regard toujours rivé sur Lockhart.

- Il s'agit de Gilderoy Lockhart, répondit Narcissa. C'est un auteur à succès dont les livres autobiographiques racontent ses différents exploits. Cependant, beaucoup de personnes s'interrogent sur la véracité de ses histoires, étant donné que la plupart des sorciers et sorcières qui l'ont accompagné dans ses excursions ont fini à Ste Mangouste ou ont été déclarés disparus.

- C'est une légende vivante, d'après Hermione, dit Olivia l'air cependant peu convaincue par ces mots, avant de se pencher vers eux pour ajouter. Ne la lancez pas sur le sujet : quand on en a discuté, j'ai cru qu'elle n'allait jamais se taire !

- J'ai entendu dire qu'il était très apprécié de la gent féminine, acquiesça Narcissa. Personnellement, je suis d'avis qu'il s'agit juste d'un homme qui sait qu'il a un beau visage, et il s'en sert pour séduire son prochain.

Olivia acquiesça, complètement d'accord avec la matriarche de la famille Malefoy, avant d'apercevoir ses parents au fond de la boutique. Se doutant que ceux d'Hermione ne seraient pas loin, elle s'excusa auprès de la famille Malefoy puis attrapa la brunette par le bras, avant de partir rejoindre leurs familles, laissant les Malefoy à leurs achats.

- Bon, l'avantage de cette interview surprise est que nous avons un jeu de livres à acheter en moins, fit remarquer l'épouse Malefoy, alors qu'elle jetait à coup d'œil à la liste des fournitures des jumeaux. … Qu'est-ce que vous allez apprendre en deuxième année qui nécessite ces ouvrages ?

- Nous n'en avons pas la moindre idée mère, répondit Drago.

- Enfin bon, qu'importe ! Allons chercher une deuxième collection de ces livres, puis nous irons saluer les parents de vos amies, dit Narcissa après un bref moment de silence. J'aimerais vraiment rencontrer les parents d'Hermione.

Les jumeaux acceptèrent le plan de leur mère et lui emboîtèrent le pas, Lucius bifurquant dans un autre rayon après avoir repéré un livre qu'il cherchait depuis quelques mois.

Narcissa fit de son mieux pour ne pas se noyer dans la masse de fans qui s'agglutinaient autour de l'estrade où se trouvait l'écrivain pour avoir son autographe, et après quelques minutes passées à demander à ce qu'on la laisse passer avec toute la politesse que lui permettait son éducation de Sang-Pur, la matriarche Malefoy finit enfin par atteindre la section où se trouvaient les livres de Gilderoy Lockhart. C'est alors que Maximilien Williams apparut à sa droite, accompagné d'Olivia et d'une femme à la peau claire, aux yeux verts et aux longs cheveux bruns, qui devait très certainement être son épouse.

- Auror Williams, salua Narcissa avec un sourire avenant. Quel heureux hasard : j'étais justement en compagnie de votre fille et Hermione il n'y a même pas cinq minutes. Et je suppose que vous devez être sa femme ? s'enquit-elle en se tournant vers l'autre femme. Je suis Narcissa Malefoy, la mère de Drago et Harry, se présenta-t-elle, sans se départir de son sourire.

- C'est un plaisir de vous rencontrer Madame Malefoy, répondit la femme aux yeux verts, lui offrant un sourire qui semblait forcé. Je suis Ophélie Williams. Ma fille m'a beaucoup parlé de vos deux fils et de leurs exploits… Est-ce que votre mari est là ? demanda-t-elle, regardant autour d'elle.

- Tout à fait. Il s'est arrêté dans une section qui se trouve un peu plus proche de l'entrée du magasin pour y chercher un livre, répondit Narcissa, jetant un coup d'œil par-dessus son épaule. Désirez-vous que j'aille vous le chercher ?

Ophélie s'apprêtait à lui répondre, mais elle fut interrompue par une femme aux cheveux châtains clairs qui lui saisit le bras, lui lançant un regard quelque peu perdu.

- Oh ! Excusez-moi de vous interrompre, dit la nouvelle arrivante en remarquant que les Williams n'étaient pas seuls, avant de se tourner vers la mère d'Olivia. Je pense qu'il va me falloir un peu de temps avant de m'habituer à tout cela, dit-elle en désignant le décor qui l'entourait d'un geste de la main. Je veux dire, certaines des couvertures et les images dans les livres bougent Ophélie ! Elles bougent ! répéta-t-elle avec insistance comme si elle n'arrivait pas à y croire.

- Kate, ce n'est pas le moment, dit Ophélie en jetant un rapide regard en direction de Narcissa, qui fronça légèrement les sourcils : pourquoi avait-elle l'impression que madame Williams ne voulait pas qu'elle parle à cette femme ?

- Maman ! Je t'avais déjà dit de ne pas t'éloigner de moi, dit la voix d'Hermione avant que la jeune fille n'apparaisse à l'angle du rayon. Je sais que tout ce que vous voyez est intriguant, mais ce n'est pas une raison pour partir sans prévenir ! dit-elle, alors qu'un homme possédant des traits semblables à la jeune fille faisait à son tour son apparition.

En entendant ces mots et à présent qu'elle avait également Hermione sous les yeux, il ne fallut pas longtemps à Narcissa Malefoy pour comprendre que le deuxième couple qui lui faisait face était monsieur et madame Granger.

- Oh, vous devez être les parents d'Hermione, dit l'épouse Malefoy affichant un nouveau sourire. Je suis ravie de vous rencontrer. Je suis Narcissa Malefoy, la mère de Drago et Harry.

- Mesdames, messieurs, dit alors Lucius apparaissant soudainement aux côtés de sa femme. Est-ce que j'ai manqué quelque chose ? demanda-t-il à sa femme, lui demandant de manière implicite de lui présenter les trois adultes qu'il ne connaissait pas.

Alors que Narcissa expliquait la situation à son mari, le couple Williams échangea un bref coup d'œil, avant que Maximilien ne hoche la tête, se saisissant des livres qu'ils devaient acheter pour Olivia des bras de sa femme, pendant que Ophélie se tournait vers les parents d'Hermione.

- Olivia, interpella sa mère, attirant l'attention de la jeune fille. Je crois me souvenir que tu m'aies dit il y a quelques jours que Hermione avait endommagé son chaudron, dit-elle avec un regard lourd de sens en direction de sa fille. Ne faudrait-il pas aller lui en racheter un ?

- Vraiment ? s'enquit Owen, le père d'Hermione, ne se souvenant pas que sa fille ait cassé quoi que ce soit. Je ne me souviens pas que tu nous aies parlé de ça, Hermione.

- Tu connais Hermione, dit Ophélie alors qu'elle commençait à orienter le couple Granger en direction de la sortie. Elle est capable d'annoncer une mauvaise nouvelle pour ensuite l'ensevelir sous une tonne de bonnes nouvelles, ce qui fait qu'on n'y prête pas attention.

Drago et Gabriel froncèrent les sourcils en entendant cela : étant donné le niveau d'Hermione en Potions, cela leur semblait peu probable qu'elle ait réussi à abîmer son chaudron, à moins qu'elle ait essayé de confectionner une potion de niveau de troisième année. Et encore ! Le fait que la Gryffondor fronce elle aussi les sourcils aux paroles de madame Williams suffit à faire douter les jumeaux de la véracité des propos de la femme aux cheveux bruns.

- Mais je n'ai pas-, commença à protester Hermione, avant de se faire interrompre par sa meilleure amie.

- Mais si Hermione, souviens-toi ! dit Olivia. Tu t'étais rendue compte à la fin de l'année que ton chaudron s'était déformé, et qu'il fallait absolument que tu le remplaces.

La jeune brunette fronça les sourcils, certaine qu'elle aurait remarqué si son chaudron avait besoin d'être changé, avant de remarquer le regard insistant de son amie et d'Ophélie. La mère de son amie fit passer ses yeux de son père à Lucius Malefoy de manière exagérée, et Hermione écarquilla les yeux, comprenant le message des deux femmes de la famille Williams.

- Nom d'une chouette, mais tu as raison ! s'exclama-t-elle en tapant dans ses mains comme si la conversation lui était revenue, attirant de ce fait l'attention de ses parents. Et j'ai aussi besoin de nouvelles plumes et des parchemins.

- Encore ? s'étonna Kate. Nous en avions pourtant acheté en grande quantité l'an dernier pour ne pas être en manque au début de cette année.

- Je suis désolée maman, mais tu sais, les cours sont si passionnants, que je ne me lasse pas d'écrire à leur sujet, répondit Hermione en se saisissant du bras de sa mère pour l'inciter à la suivre vers la sortie. Et puis je dois aussi faire des recherches en parallèle pour mieux comprendre la communauté sorcière, expliqua-t-elle, affichant un expression un peu contrite.

- Ce n'est rien ma chérie, dit Kate avec un sourire. Nous avons de toute façon récupéré tout ce que nous venions chercher dans cette boutique. Il va par contre falloir que tu me remontres le chemin : je ne me rappelle plus du tout où se trouvent ces deux magasins, avoua sa mère.

- Et c'est pour ça que tu as de la chance de nous avoir, dit Ophélie, avec un grand sourire. Olivia, Hermione et moi, allons vous y escorter. Tu peux te débrouiller tout seul chéri ? demanda-t-elle à Maximilien par-dessus son épaule, presque à mi-chemin de la sortie.

- Bien sûr ma chérie, répondit Maximilien. Partez devant, je vous rejoindrai.

Narcissa fronça les sourcils en voyant ses cibles s'éloigner d'elle, sans qu'elle n'ait eu l'occasion de réellement discuter avec eux. Peu décidée à laisser les Granger et Ophélie Williams lui échapper, la matriarche Malefoy tenta de les retenir.

- Madame Williams, interpella-t-elle la mère d'Olivia. Accepteriez-vous que nous vous accompagnions afin de faire plus ample connaissance ?

- Oh… Vous m'excuserez mais cela ne sera pas possible aujourd'hui, répondit Ophélie avec un sourire poli mais clairement forcé. Mais si vous tenez vraiment à avoir une discussion avec nous, vous pouvez toujours vous arranger avec mon mari pour organiser une future rencontre, dit-elle. Passez une bonne journée !

Sans attendre de réponse de la part de la femme aux cheveux blonds, Ophélie finit de pousser Kate et Owen Granger vers la sortie de Fleury et Bott, suivie de près par Hermione et Olivia.

Ne sachant comment réagir face à ce départ on ne peut plus précipité, Lucius et Narcissa ne purent que se tourner vers la dernière personne restante : Maximilien.

- Je ne m'attendais pas à cela, dit alors Lucius, les sourcils froncés, surprenant à la fois sa femme et l'Auror qui lui faisait face.

- Et à quoi vous attendiez-vous ? s'enquit Maximilien.

- Nous faisons l'effort de venir à la rencontre des parents de… Hermione, et de votre femme, répondit le patriarche Malefoy. La moindre des politesses aurait été de rester un moment pour que nous puissions nous présenter les uns aux autres, plutôt que de fuir comme si nous étions Salazar Serpentard en personne.

- La moindre des politesses ? répéta Maximilien, ses sourcils se haussant en signe d'incrédulité face aux propos de son interlocuteur. Je ne veux pas paraître impoli monsieur Malefoy, mais ma femme et moi savons ce que vous et votre femme pensez des Moldus. Par conséquent, je pense que si elle a voulu sortir d'ici avec Kate et Owen, c'était sans doute pour éviter toute animosité de votre part, si l'une de ses réponses ou celles de la famille Granger vous aurait… Froissés.

- Vous confirmez donc que nous sommes la raison de ce repli ? intervint Narcissa, offusquée par les propos de l'Auror. Dites-moi Auror Williams, qu'est-ce qui vous fait penser que nous sommes à ce point réfractaires à parler à des Moldus ? Vos propos sont uniquement basés sur la réputation de nos familles et les opinions qu'elles ont pu émettre par le passé. Mais pensez-vous vraiment que nous sommes incapables d'évoluer ? Que pour le bonheur de Drago et Harry, nous ne sommes pas capables de passer au-delà des idéaux de nos familles de naissance ? demanda-t-elle.

- Je suis désolé madame Malefoy, répondit Maximilien, l'air légèrement mal à l'aise à la suite de ces paroles. Cependant, vous ne pouvez nier que votre famille a en horreur les Moldus. Il suffit de voir ce que la famille Black a fait après le mariage de votre sœur avec Ted Tonks.

- … Croyez-vous vraiment que toute la famille ait eu son mot à dire concernant le reniement de ma sœur ? demanda Narcissa, après quelques secondes de silence. J'étais contre le départ de ma sœur. Et si je le pouvais, je reprendrais contact avec elle.

- … Je m'excuse pour avoir présumé que vous étiez en accord avec vos parents, dit l'homme aux cheveux de jais.

- Vos excuses sont acceptées, répondit Narcissa. Cependant, c'est ce genre de schéma de pensées qui vous fait également présumer que nous ne sommes pas capables d'agir de façon civilisée avec des Moldus, ce qui, je tiens à vous le préciser, est parfaitement le cas. Si nous étions aussi étroits d'esprit que vous le pensez, nous n'aurions pas pris la peine d'inviter Hermione à la fête d'anniversaire de nos fils, conclut-elle.

Le père d'Olivia ouvrit la bouche, pour la refermer immédiatement, ne trouvant rien à redire à la remarque de la femme aux cheveux blonds. Satisfaite du silence de l'Auror, Narcissa tourna les talons, guidant sa famille vers le comptoir pour payer leurs achats. Puis, alors qu'ils allaient partir, elle se retourna pour ajouter un dernier point.

- Pour vous montrer à quel point vous avez tort, Auror Williams, mon mari et moi vous invitons à dîner, vous et votre femme, une fois que nos enfants seront partis pour Poudlard. Nous vous enverrons un hibou dans les prochains jours pour convenir d'une date, dit-elle. Passez une bonne journée Auror Williams.

L'auror acquiesça silencieusement, et les quatre Malefoy prirent la direction de la porte, essayant tant bien que mal de se frayer un chemin à travers la foule encore compacte à l'intérieur de la boutique.

- Mère ? interpella Gabriel. … Est-ce que cela veut dire que vous êtes prêts à reconnaître Hermione comme notre amie ?

Narcissa se racla la gorge, jetant un bref regard à Lucius qui faisait de son mieux pour éviter de croiser son regard, avant de répondre :

- Nous allons déjà essayer d'apprendre à connaître ses parents, ainsi que ceux d'Olivia, répondit la femme aux cheveux blonds. Ne nous précipitons pas.

Les jumeaux acquiescèrent à la réponse de leur mère, semblants satisfaits pour le moment, ne remarquant pas le regard trahi que Lucius envoya à son épouse.

Enfin, ils atteignirent la sortie, et alors qu'ils franchissaient le pas de la porte, Lucius en tête, celui-ci se fit bousculer par quelqu'un, la personne faisant promptement volte-face pour s'excuser.

- Je vous prie de m'excuser, dit l'homme aux cheveux roux. Oh ! s'exclama-t-il en jetant un œil à l'intérieur de la boutique. Mais il y a un monde fou aujourd'hui !

- Arthur, mais quelle bonne surprise, dit Lucius d'une voix mielleuse, reconnaissant automatiquement son interlocuteur, un sourire forcé aux lèvres.

- Lucius, le salua Arthur, son expression devenant moins avenante, avant que son regard ne se porte sur le reste de la famille Malefoy, remarquant alors leur présence. Je ne pensais pas vous croiser aujourd'hui…

- Il est vrai que nous nous voyons bien assez au Ministère, convint le patriarche Malefoy, bien que vous sembliez être aux abonnés absents ces derniers jours. Se pourrait-il que toutes ces perquisitions chamboulent votre quotidien ? demanda Lucius feignant de l'inquiétude.

Arthur ne répondit pas verbalement, offrant simplement un faible sourire à Lucius en guise de réponse. Drago et Gabriel se demandèrent brièvement qui pouvait être cet homme, quand surgit Ron, suivi de ses frères jumeaux et de son frère Percy, le préfet de Gryffondor. À peine une seconde plus tard, les quatre garçons furent rejoints par une femme d'âge mûr ainsi que d'une jeune fille, qui au vu de leur apparence, ne pouvaient être que leur mère et leur sœur.

- Arthur mon chéri ! dit la femme à l'intention de son époux. Tu n'étais pas obligé de nous accompagner à l'intérieur. Nous savons tous que tu n'aimes pas la foule.

- Quelle honneur, la famille Weasley au grand complet, fit remarquer Lucius d'un ton ironique. Si je m'attendais à cela !

L'atmosphère se refroidit à cette remarque, les cinq enfants Weasley et leur mère fusillant du regard l'homme aux cheveux blonds, avant que leur attention ne se porte sur les personnes qui l'accompagnaient, et plus particulièrement sur Gabriel. À la grande surprise du jeune garçon, la jeune fille devint rouge pivoine en croisant son regard, et détourna les yeux. Ron, pour sa part, prit une expression gênée mais ne pipa mot, alors que les jumeaux lui adressaient un sourire en coin, et que l'aîné de la fratrie avait toujours les yeux rivés sur son père.

- Alors Potter, prêt à perdre cette année ? demanda l'un des jumeaux comme pour détendre l'atmosphère : il s'agissait de Fred, si Gabriel avait bonne mémoire, mais étant donné que lui et George se ressemblaient trait pour trait… Il n'était jamais totalement sûr de lui.

- Dans vos rêves, répondit Gabriel. Flint fera tout ce qu'il pourra pour que vous perdiez une fois encore.

- Oh ce n'est pas parce que tu fais partie de l'équipe maintenant que vous devez vous reposer sur vos lauriers ! fit remarquer George. Olivier a passé tout l'été à peaufiner de nouvelles stratégies pour nous assurer la victoire.

- Je suis sûr que Flint en a fait de même, répondit Gabriel. Mais avant tout, il faut que je passe les sélections pour voir si je serai pris dans l'équipe cette année.

- Après la performance de ton premier match, Rogue et Flint refuseront de te laisser partir, fit remarquer George avec un sourire en coin.

- On ne sait jamais, dit le garçon aux cheveux de jais.

Avant que les jumeaux ne puissent ajouter quoi que ce soit, leur mère prit la parole, son regard examinant attentivement Gabriel.

- Tu es le portrait craché de ton père, James, fit-elle remarquer, lui offrant un sourire maternel. Sauf pour les yeux, ce sont définitivement ceux de Lily. Je suis Molly Weasley, la mère de Ron.

- … Vous connaissiez mes parents ? demanda Gabriel, faisant l'effort d'utiliser le possessif pour parler de James et Lily Potter.

- Et comment ! Nous étions des amis de longue date, c'étaient des gens formidables, répondit Molly. Je suis heureuse de te rencontrer après toutes ces années. Nous n'avions aucune idée de ce qu'il t'était arrivé après la mort de tes parents…

- Molly, Harry n'a peut-être pas envie de parler de ça, intervint Arthur, jetant un bref regard à Lucius.

- Mais chéri, on était tous persuadés qu'il était mort, dit-elle à son mari avant de se tourner vers les Malefoy. Alors découvrir qu'il était chez vous pendant tout ce temps a été… un choc.

- Oh ? Et pourquoi donc ? s'enquit Lucius.

- Je ne pensais pas à mal en disant cela, s'empressa de dire la femme aux cheveux roux. Mais je ne pensais pas que… Vous seriez volontaires pour adopter l'enfant d'une Née-moldu.

- … Je vois, dit Lucius, après un bref moment de silence, un sourire de toute évidence forcé sur les lèvres, ce qui mit le couple Weasley mal à l'aise. Il est vrai que la famille Malefoy désapprouve les enfants issus de l'union de sorciers et de moldus ou de Nés-moldu, cependant, nous ne sommes pas sans cœur au point de laisser un enfant innocent et sans défense à la rue, fit-il remarquer avec suffisance.

- Je ne voulais pas insinuer que vous étiez-, commença à se défendre Molly avant de se faire couper par le patriarche Malefoy.

- Et si je puis me permettre Madame Weasley, ce n'est pas comme-ci vous pouvez vous permettre de donner votre point de vue, dit Lucius avec un sourire mauvais. Vous auriez préféré avoir sa garde ? Ne me faites pas rire. Vous avez enfanté sept enfants alors que vous êtes financièrement incapables de subvenir à leurs besoins. Regardez-les, vêtus de robes de secondes mains, et des livres abîmés faute de pouvoir en acheter des neufs. Jamais je ne souhaiterais ça pour mes enfants, fit-il remarquer alors qu'il prenait un livre dans le chaudron rouillé que tenait Ginny.

Aux mots de Lucius, l'expression des enfants Weasley s'assombrit, tous se rapprochant de leur mère, comme pour la protéger de l'attaque verbale de l'homme aux cheveux blonds, lui lançant par la même occasion un regard incendiaire. Arthur quant à lui avança vers Lucius, ce qui attira l'attention du Sang-Pur vers lui, et non sur Molly.

- Cela suffit Lucius ! Par respect pour toi, jamais je ne m'en prendrai à ta femme alors je te demande d'en faire de même ! demanda-t-il.

- Tu pourrais toujours essayer Arthur, mais tu sais que cela pourrait te coûter ton travail, répondit Lucius d'un air suffisant.

- Lucius ! intervint Narcissa, sentant la tension augmenter. Nous ne sommes pas venus pour nous donner en spectacle, et nous avons encore beaucoup de boutiques où aller avant de rentrer au manoir. Il ne sert à rien de nous attarder ici.

Après encore quelques secondes de silence durant lesquelles les deux hommes restèrent à se regarder en chien de faïence, Lucius acquiesça et reposa le livre là où il l'avait trouvé, avant de se faire entraîner à l'écart par le bras par les bons soins de son épouse.

Quand ils furent hors de portée d'écoute de la famille Weasley, et voyant que son mari semblait incapable de retrouver son calme, étant donné la façon dont il faisait tournoyer sa canne dans sa main droite, Narcissa posa sa main sur l'avant bras de Lucius et lui demanda à voix basse :

- Est-ce que ça va aller ?

- Oui… J'ai juste besoin de temps pour oublier ces dernières minutes. Je n'arrive pas à croire que-, commença à dire Lucius avant de faire interrompre par une voix féminine.

- Cissa ! appela Serafina, avançant rapidement en direction de la famille Malefoy, Blaise à ses côtés. Je ne pensais pas te voir aujourd'hui, mais c'est un heureux hasard !

- Serafina, je suis aussi contente de te voir, mais ce n'est pas… Mais qu'est-ce que… ? demanda Narcissa alors que son amie lui présentait sa main gauche, une bague en or sertie d'un diamant ridiculement énorme à l'annulaire gauche.

- Je suis fiancée ! s'exclama l'italienne, semblant clairement aux anges. Maxwell m'a demandé ma main hier. Acceptes-tu d'être mon témoin Narcissa ? demanda-t-elle.

- … Oh, eh bien, toutes mes félicitations…, dit l'épouse Malefoy, un peu prise au dépourvu, mais heureuse pour son amie. Avez-vous fixé une date pour le mariage ?

Alors que les adultes discutaient de l'heureux événement, Blaise s'était rapproché de ses deux amis, le jeune basané ne semblant pas aussi joyeux qu'à l'accoutumée.

- Harry, Drago, ça vous tente d'aller à la confiserie nous chercher quelques friandises pour le trajet en train ? demanda-t-il.

- Pourquoi pas. Si cela ne dérange pas nos parents ? répondit Drago.

- Allez-y les enfants, dit Lucius qui avait écouté leur conversation. Nous resterons ici en vous attendant.

- Merci monsieur Malefoy, dit Blaise, avant de se tourner vers Serafina. Puis-je aller à la confiserie mère ?

- Bien sûr mon chéri, répondit sa mère avec un sourire tendre, avant de fouiller dans son sac pour en tirer un peu d'argent. Voilà quelques gallions. Pourrais-tu me rapporter des patacitrouilles tesoro mio ? demanda-t-elle.

- Bien sûr, acquiesça son fils sans pour autant lui rendre son sourire, avant de tourner les talons.

Alors que les trois garçons s'en allaient en direction de la confiserie, Narcissa resta les sourcils froncés devant l'attitude maussade de Blaise.

- Comment Blaise a-t-il pris la nouvelle ? s'enquit-elle auprès de son amie.

- Je ne saurais trop dire, avoua Serafina, l'air peinée. Quand je lui ai annoncé la nouvelle, il semblait heureux pour moi mais je ne sais pas s'il le pense vraiment ou non.

- Peut-être que cela est encore trop tôt pour lui, fit remarquer Lucius. Après tout, cela ne fait que peu de temps depuis la mort de ton précédent mari. Peut-être que Blaise a besoin de plus de temps avant d'accepter une nouvelle figure paternelle dans sa vie.

- Je comprends ce que tu veux dire, dit la femme aux cheveux de jais, mais Blaise a besoin d'une figure paternelle dans sa vie, et je ne peux pas lui offrir cela. Je ne peux pas jouer et le rôle de la mère, et le rôle du père. Et puis, Maxwell aime beaucoup Blaise et souhaite vraiment créer un lien avec lui : il veut vraiment l'élever comme un fils.

Narcissa et Lucius ne purent rien répondre devant l'argumentation de leur amie, réalisant qu'elle n'avait pas tort. Ils espéraient juste que l'héritier Zabini finirait par accepter le troisième mariage de sa mère depuis qu'il était né, et recommencerait à être aussi jovial que d'habitude.

Sentant le silence s'éterniser, Serafina proposa au couple Malefoy de retrouver leur enfants à mi-chemin, pour qu'ils aillent ensuite chez Florian Fortarôme, sachant très bien qu'une glace remontait toujours le moral de Blaise quand il était déprimé. Lucius et Narcissa acquiescèrent, et les trois adultes se mirent en route, les deux femmes reprenant leur discussion sur le mariage de l'italienne, tandis que Lucius se faisait la réflexion qu'il devait envoyer un hibou au conseiller pour lui annoncer que leur plan se déroulait comme prévu, un petit sourire satisfait étirant ses lèvres.

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De retour au manoir en début d'après-midi, la famille Malefoy commença à organiser le départ des garçons, Lucius demandant à Dobby de s'occuper de rassembler leurs affaires. L'elfe de maison rangea et plia les vêtements de ses jeunes maîtres dans leurs valises, leur jetant de temps à autre un coup d'œil inquiet.

L'elfe de maison avait tout entendu de la conversation qu'avaient entretenue monsieur Jedusor et le maître du manoir concernant leur plan pour se débarrasser d'Arthur Weasley. Et bien que Dobby savait que son maître était un adulte responsable et ne prendrait aucune décision à la légère, l'elfe de maison ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour lui et le reste de la famille Malefoy.

Perdu dans ses pensées, la créature continua ses tâches quotidiennes de la journée, faisant les valises de ses jeunes maîtres à l'identique que l'année passée, avant de se rendre en cuisine en début de soirée pour préparer le dîner. Dobby attendit que ses maîtres se mettent à table, avant de retourner à l'étage pour entrer dans la pièce qui avait été anciennement une chambre d'invité, et qui allait devenir la nouvelle chambre de l'un des jumeaux. En effet, les jeunes maîtres, Gabriel et Drago, avaient demandé à dormir dans des chambres séparés à partir de l'été prochain. Maître Lucius avait accepté leur demande après leur avoir demandé s'ils étaient sûrs de leur décision, puis avait ordonné à Dobby de s'occuper du nouvel aménagement de la pièce.

Étant donné que les jumeaux n'avaient pas encore choisi quelle chambre chacun souhaitait occuper, Dobby se contenta de faire une réplique parfaite de leur chambre d'origine, attendant qu'ils aient fait leur choix pour personnaliser les deux pièces à leur convenance.

Le domestique du manoir Malefoy continua de s'occuper de la pièce jusqu'à entendre les pas reconnaissables des jumeaux montant les escaliers, avant que la porte de leur chambre ne s'ouvre puis se referme doucement. Si les jeunes maîtres étaient retournés dans leur chambre, cela signifiait que le repas était terminé, et qu'il fallait que Dobby fasse la vaisselle et commence à préparer le petit-déjeuner pour le lendemain matin. Quittant alors la chambre en travaux, l'elfe de maison s'empressa de retourner en cuisine, essayant de dissiper ses craintes pour ses maîtres.

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Les quelques jours qui précédèrent le départ des deux garçons passèrent aussi vite qu'un Vif d'Or, et déjà, Gabriel et Drago enfilaient leur cape de robe de sorcier tout en descendant les escaliers, pour rejoindre leurs parents qui les attendaient dans le hall d'entrée. Lucius avait sorti sa montre à gousset pour s'assurer qu'ils étaient dans les temps pour se rendre à la gare King's Cross, mais il la rangea dans sa poche quand ses deux fils arrivèrent devant lui, prêt à partir.

- Prêts pour cette nouvelle année ? demanda-t-il aux jumeaux.

- Oui père, répondit Gabriel, ne cachant pas sa joie. Je dois avouer que j'ai hâte de retourner à Poudlard.

- De même, acquiesça Drago. Mon seul regret est que nous allons retrouver Crabbe et Goyle comme compagnons de chambre, fit-il remarquer à son frère.

- Merci de me rappeler la seule chose à laquelle je ne voulais pas penser Drago, dit son jumeau.

- Voyons les garçons, cela ne doit pas être si terrible, dit Narcissa, même si son expression laissait entendre qu'elle n'en pensait pas un mot. Nous ferions mieux d'y aller maintenant, si nous ne voulons pas être en retard, fit-elle remarquer, les trois autres acquiesçant à ses mots.

Lucius et Narcissa prirent chacun un enfant avec eux, avant de transplaner au Ministère de la Magie, pour ensuite se rendre à la gare de King's Cross, direction la voie numéro neuf trois-quart.

Arrivés devant le mur de briques rouges, Lucius passa en premier avec Drago, suivis de près par Narcissa et Gabriel, et tous les quatre se retrouvèrent sur le quai sorcier, face à la locomotive flamboyante du Poudlard Express. Ils marchèrent le long du quai, scrutant la foule à la recherche de Serafina et Blaise.

Ils les trouvèrent accompagnés de la famille Williams et d'Hermione, les adultes semblant plongés dans une conversation animée. Narcissa fut surprise de voir sa meilleure amie si bien s'entendre avec Ophélie Williams, mais ne laissa rien paraître, sa famille et elle s'approchant du groupe avec un sourire qui se voulait bienveillant.

- Serafina, quelle agréable surprise ! Si je m'attendais à te rencontrer en compagnie d'Olivia, ses parents et Hermione ! s'exclama-t-elle.

- Narcissa, Lucius, les enfants, les salua tour à tour l'italienne. En avance comme à l'accoutumé, fit-elle remarquer en s'approchant de son amie pour l'embrasser. Prête à laisser partir les enfants ? demanda-t-elle, taquine.

- On ne l'est jamais réellement, répondit la matriarche aux cheveux blonds, avant de tourner son attention vers les Williams. Madame Williams, quel plaisir de vous rencontrer à nouveau. Vous vous êtes proposés pour amener Hermione à la gare ? s'enquit-elle.

- Les parents d'Hermione ont un emploi du temps chargé du fait de leur profession. Ils n'ont pas pu se libérer, répondit Ophélie.

- Quel dommage, moi qui espérais tant les rencontrer sans la moindre interruption, dit Narcissa, accompagné d'un soupir faussement affecté.

- Soyez rassurée, je leur transmettrai vos salutations, assura la mère d'Olivia, lui renvoyant un sourire tout aussi faussé.

Serafina observa l'interaction entre sa meilleure amie et Ophélie, et, notant la tension qui régnait entre les deux femmes, demanda silencieusement une explication à leurs deux maris d'un regard. Cependant, à son grand dam, les deux employés du Ministère ne pipèrent mot, se contentant d'observer le combat silencieux que se livraient leurs femmes. La tension était telle, que même les enfants restaient silencieux.

Comprenant qu'elle devrait se débrouiller par elle-même, Serafina se racla la gorge attirant l'attention de tous.

- Aucune de vous ne m'avait dit que vous vous connaissiez, dit-elle sur le ton de la taquinerie. Quand vous êtes-vous rencontrées ? demanda-t-elle.

- Quelques minutes avant que nous ne te croisions sur le Chemin de Traverse, répondit Narcissa. Nous étions chez Fleury et Bott avec les Williams et les Granger, mais notre conversation a été écourtée avant que nous n'ayons pu faire plus ample connaissance, dit-elle, son attention se reportant sur Ophélie, clairement accusatrice.

- J'ai peut-être exagéré en faisant sortir Kate et Owen, dit Ophélie, les sourcils froncés. Cependant, je ne m'excuserai pas pour mes actions : nous ne nous connaissons pas assez pour que je vous fasse confiance pour rester avec eux, sans parler du fait que vous n'avez pas exactement la meilleure réputation qui soit en ce qui concerne les moldus et Nés-moldu.

- Dans ce cas, le dîner dont votre mari et moi avons parlé va nous permettre d'apprendre à mieux nous connaître, répondit Narcissa, tout sourire. Et peut-être qu'alors, vous nous ferez l'honneur de nous les présenter.

- Maximilien m'en a effectivement parlé, confirma Ophélie. Avez-vous déjà pensé à une date ?

- Est-ce que vendredi soir vous conviendrait ? demanda Narcissa.

- … Sais-tu si tu as une intervention de prévu ce jour-là ? demanda Ophélie à son mari.

- Non, aucune. Mon supérieur m'a étonnamment annoncé que j'avais droit à quelques jours de repos à compter de vendredi, lui répondit Maximilien, jetant un coup d'œil au couple Malefoy.

Pour les personnes qui ne côtoyaient pas souvent les Malefoy, on pourrait penser que le couple était resté stoïque. Mais Serafina, qui les connaissait depuis plus de quinze ans, remarqua que le coin des lèvres de Lucius s'étaient légèrement relevées en un petit sourire satisfait. Il avait sûrement dû discuter avec le directeur des Aurors pour que Maximilien soit libre ce jour-là. La femme au teint hâlé se demanda intérieurement si ce dîner allait bien se dérouler, ou au contraire, se transformer en bain de sang.

- Eh bien merveilleux ! s'exclama Serafina. J'ai hâte que vous me racontiez comment cette soirée se sera passée.

- Eh bien que dis-tu de te joindre à nous, Serafina ? proposa Narcissa avec un sourire malicieux. De ce fait, Monsieur et Madame Williams ne se retrouveront pas à dîner avec de parfaits inconnus, et tu auras l'occasion de me dire comment vous vous êtes rencontrés.

- Mais quelle bonne idée ! intervint Ophélie avant que l'italienne ait pu répondre quoi que ce soit.

- … Eh bien soit, j'accepte. Maxwell est de toute façon en déplacement pour la fin de la semaine, dit Serafina, avant de jeter un œil à la montre délicate qu'elle portait au poignet. Maintenant ce n'est pas tout mais il est bientôt onze heures, vous feriez mieux d'y aller, dit-elle en se tournant vers les enfants.

- Par Merlin oui, Pansy et Théodore ont déjà dû réserver le compartiment ! s'exclama Gabriel, avant de se saisir de sa valise et de partir en direction du train. Au revoir père, au revoir mère ! À bientôt !

- On vous enverra une lettre, promis ! dit Drago, avant de suivre son frère avec le reste du groupe.

Blaise et Olivia embrassèrent rapidement leurs parents avant de déguerpir à leur tour, suivis de près par Hermione, qui souhaita aux cinq adultes de passer une bonne fin de journée.

Les adultes échangèrent des regards entendus, sachant pertinemment que leurs enfants ne leur enverraient jamais de lettre, à moins qu'ils ne le fassent les premiers.

Avant de rentrer au manoir Malefoy, Lucius et Narcissa firent face au reste des adultes pour finaliser les derniers détails de leur dîner.

- Pour le dîner de vendredi, que pensez-vous de 21 heures ? s'enquit Narcissa.

- C'est très bien pour moi, acquiesça Serafina.

- De même pour nous, confirma Ophélie. Devons-nous apporter quelque chose ?

- Ne vous donnez pas cette peine, notre elfe de maison se chargera de tout, réfuta Narcissa.

- Si je peux me permettre Narcissa, laisse Ophélie apporter le dessert. Tu verras, il sera délicieux, dit Serafina.

- Si tu le dis Serafina, alors soit, accepta Narcissa avec un sourire poli à l'intention d'Ophélie.

- Parfait. Dans ce cas, nous vous souhaitons de passer une bonne journée et vous disons à vendredi, dit Maximilien à l'intention des Malefoy, avant de se tourner vers l'italienne. Je vous verrai au Ministère Madame Zabini, ajouta-t-il.

- Pour la dernière fois Maximilien, appelez-moi Serafina, dit l'italienne en levant les yeux au ciel, légèrement amusée.

L'Auror lui offrit un sourire amusé, avant de saluer une dernière fois les Malefoy, et de tourner les talons accompagné de son épouse, dans le but certain de rentrer chez eux.

Une fois que les Williams eurent disparus de leur champ de vision, Narcissa proposa à son amie de venir prendre le thé au manoir Malefoy, ce que Serafina accepta avec joie, sans pour autant se méprendre sur le fait que Narcissa allait l'interroger sur la relation qu'elle entretenait avec les Williams.

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Théodore et Pansy discutaient joyeusement quand le reste du groupe entra dans le compartiment, à la grande surprise des deux enfants.

- Vous êtes arrivés tous ensemble ? demanda Pansy, alors que les frères Malefoy et les deux Gryffondor déposaient leurs bagages.

- On s'est croisés sur le quai, répondit Olivia, l'air légèrement mal à l'aise.

La Serpentard haussa ses sourcils bruns, demandant silencieusement des explications aux quatre enfants. Théodore semblait lui aussi intrigué par la situation, son attention entièrement portée sur eux.

- … Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que vous ne dites pas tout ? les interrogea Théodore.

- … Il se pourrait que mes parents et ceux d'Hermione aient rencontré ceux de Drago et Harry, sur le Chemin de Traverse, il y a quatre jours, expliqua la fille aux cheveux de jais.

Sachant que les parents d'Hermione et la mère d'Olivia étaient des Moldus, Théodore et Pansy se redressèrent pour leur faire face avec des expressions sérieuses.

- Est-ce que tout s'est bien passé ? s'enquit Pansy.

- Pourquoi est-ce que tout le monde pense que cela ne se passerait pas bien ? demanda Drago, las de l'inquiétude de ses amis. Nos parents ne sont pas des monstres !

- Certes, répondit Théodore. Cependant, tu ne vas pas nous faire croire que tes parents accepteront à bras ouverts des Moldus, quand bien même ce sont les parents de vos amies.

- Comment cela s'est terminé ? réitéra Pansy, les ramenant au sujet initial de la conversation, de peur que celle-ci ne devienne houleuse.

- Mes parents ont été évacués, répondit Hermione.

- Et ma mère et les parents d'Olivia ont été invités par les parents de Drago et Harry à dîner en fin de semaine au manoir Malefoy, ajouta Blaise.

- … Les Malefoy ne sont pas assez stupides pour commettre un meurtre dans leur propre demeure, par conséquent nous n'avons rien à craindre, conclut Théodore, reportant son attention sur son livre, alors que Pansy se frappait le front de la main devant sa réponse, lui faisant remarquer à voix basse que son sens de l'humour laissait à désirer. Maintenant, est-ce que quelqu'un peut me dire ce que l'on va apprendre avec les livres de Gilderoy Lockhart en Défense Contre les Forces du Mal ? continua-t-il, sans tenir compte de la remarque de son amie aux cheveux bruns. Parce que hormis savoir comment devenir un narcissique affirmé, j'ai du mal à en voir l'intérêt…

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Le lendemain de leur arrivée à Poudlard, alors qu'ils finissaient de prendre leur petit-déjeuner, les Serpentard discutaient un fois encore de leur cours de Défense Contre les Forces du Mal, étant donné qu'il s'agissait de leur premier cours de la journée.

- … Quelqu'un peut m'expliquer comment cet homme peut être notre professeur de DCFM à Poudlard ? demanda Pansy, toujours abasourdie par l'annonce de la veille qui avait désigné Gilderoy Lockhart comme leur nouveau professeur pour la matière.

- Je partage ton incrédulité, dit Théodore. C'est un choix irrationnel… Et je ne sais pas si le fait de partager ce cours avec les Gryffondor, est censé être rassurant ou pas.

- Pour ma part, ce ne sont pas les Gryffondor dont j'ai peur, mais plutôt les groupies qui bavent sur cet homme, fit remarquer Drago, une expression de dégoût sur le visage.

- En parlant des Gryffondor, vous pensez qu'il y a encore combien d'enfants Weasley qui doivent entrer à Poudlard ? s'enquit Blaise. On ne voit que leurs têtes rousses à la table des Rouge et Or !

- Eh bien les jeunes, à peine arrivés et vous commencez déjà à vous plaindre ? demanda Marcus Flint alors qu'il prenait place à côté du groupe, accompagné d'Adrian Pucey.

- Comment voulez-vous qu'on ne se plaigne pas ? répondit Blaise. On commence cette première journée avec les Gryffondor, et un comique pour professeur en Défense Contre les Forces du Mal !

- Tu es encore jeune Zabini, dit Adrian. Tu verras dans quelques années, tu penseras à d'autres choses bien plus importantes comme les BUSEs à passer, quel métier tu veux exercer, etc…

- Par Salazar Pucey ! s'exclama Marcus. Tu as à peine quatorze ans et tu penses déjà comme un vieux ! Non, le plus important maintenant, c'est le Quidditch ! dit-il, donnant un coup de poing amical dans l'épaule du jeune poursuiveur, avant de se retourner vers ses cadets. Potter, les sélections sont pour la semaine prochaine, dit-il en regardant Gabriel avec sérieux. Je compte sur toi pour contacter Mme Bibine et t'y inscrire.

- Bien sûr, acquiesça Gabriel. Nous comptions le faire en fin de journée avec Drago.

- Oh ! Un Malefoy dans l'équipe ? s'étonna le septième année. Pourquoi pas : je verrai ce que tu vaux, dit le capitaine de Serpentard, détaillant rapidement l'héritier Malefoy des pieds à la tête, avant de reporter son attention sur le jeune attrapeur. Dans tous les cas Potter, ne t'inquiète pas : tu es officiellement l'attrapeur de notre équipe. Vu les prouesses que tu as réalisées l'an dernier, je ne peux pas te laisser partir.

- Ce n'est pas très légal tout ça Flint, fit remarquer la voix d'Olivier Dubois.

Le capitaine de l'équipe de Serpentard fit un tour de 180 degrés pour faire face à son rival de toujours. Le capitaine et gardien des rouge et or buvait tranquillement son jus de citrouille, assis à la table de sa maison, qui se trouvait juste à côté de celle des vert et argent cette année.

- Au lieu de râler, tu ferais mieux de te soucier de tes batteurs Dubois, répliqua Marcus. J'ai entendu dire qu'ils passaient un sale quart d'heure, dit-il avec un sourire narquois.

- … Je vois que les nouvelles vont vite, répondit le Gryffondor, ayant perdu son sourire.

- Il faut dire qu'ils ont fait fort cette fois : venir à Poudlard avec un objet volant, et être vus par des moldus. Ils ont de la chance de ne pas avoir été renvoyés, ajouta Flint, dont le but était clairement de mettre Dubois dans l'embarras. Bref Potter, je te vois la semaine prochaine pour les sélections, dit-il, ne laissant pas le temps à son rival de répondre. Passez une bonne journée !

Alors que Flint et Pucey quittaient la table des Serpentard, notre petit groupe se dépêchait de finir de manger pour ensuite prendre la direction de leur salle de classe. Alors qu'ils atteignaient la salle susmentionnée, les cinq amis s'étonnèrent de voir une grande partie de la gent féminine de Serpentard et de Gryffondor dans l'encadrement de la porte, semblant se battre pour entrer dans la pièce. Ils furent d'autant plus surpris de voir Hermione parmi cette foule, en pleine discussion avec Parvati Patil, s'extasiant sur tous les exploits qu'avait réalisés Lockhart.

Olivia, qui était restée en retrait, s'empressa de les rejoindre dès qu'elle les aperçut, semblant soulagée de les voir.

- Salut tout le monde ! les salua-t-elle. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureuse de vous voir ! dit-elle. Depuis que Lockhart a été désigné comme notre professeur de Défense Contre les Forces du Mal, tout le monde est devenu complètement fou !

- On voit ça, dit Drago en lançant un coup d'œil empli de jugement au reste de la classe. Je ne pensais pas qu'autant de personnes de notre âge suivait ses exploits, fit-il remarquer.

- C'est tout simplement pénible, grommela Sophie qui venait d'apparaître derrière Pansy et Blaise, les faisant tous deux sursauter, avant de se placer à côté d'Olivia.

Le groupe des Serpentard regarda la jeune fille avec différents niveaux de curiosité et de méfiance, attendant que la jeune vampire ne s'en aille pour aller s'isoler comme à son habitude. Cependant, il semblait que cela était loin des priorités de Sophie Akantha.

- … On a manqué un épisode ? s'enquit Gabriel, les yeux toujours rivés sur Sophie, mais sa question clairement dirigée à l'intention d'Olivia.

- Non, répondit la vampire en son nom propre. Il se trouve juste que toutes ces groupies bourrées d'hormones, qui passent leur temps à proférer des cris stridents pour attirer l'attention d'un homme de deux fois leur âge, me donnent envie de commettre un massacre. Et puisque seule Williams semble être restée saine d'esprit, j'ai décidé de rester avec elle jusqu'à ce que les choses se calment, expliqua-t-elle, croisant les bras sur son torse tout en relevant légèrement le visage, semblant les défier de la contredire.

- … Pourquoi pas, dit Pansy, en affichant un sourire amical. C'est vrai que c'est pénible de les voir agir ainsi, approuva-t-elle les dires de la Gryffondor.

Le reste du groupe acquiesça, consentant à accepter Sophie au sein de leur groupe pour l'instant, même s'ils ne lui faisaient pas confiance.

C'est alors qu'ils virent le professeur McGonagall venir dans leur direction, attirant l'attention de toute la classe.

- Je suis au regret de vous annoncer que le professeur Lockhart a dû quitter précipitamment l'école pour régler un problème… Personnel, annonça leur professeur de Métamorphose, avec un air sceptique. Je vous invite donc à retourner dans vos dortoirs, ou à aller trouver Mme Bibine pour ceux qui souhaitent s'inscrire aux essais pour obtenir une place dans leur équipe de Quidditch.

Hermione se rapprocha de ses amis alors que McGonagall les laissait dans le couloir, les autres élèves se mettant à discuter, abasourdis par la nouvelle.

- C'est une plaisanterie, n'est-ce pas ? demanda rhétoriquement Théodore.

- Eh bien, ça nous laisse le temps d'aller retrouver Mme Bibine pour que vous vous inscriviez aux essais, fit remarquer Blaise à l'attention des jumeaux. Tu viens avec nous Akantha ?

- Tant que vous restez loin de ces dégénérées, acquiesça Sophie en lançant un regard en biais aux groupies de Lockhart, avant de leur emboîter le pas.

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Cela faisait trois jours que Gabriel et Drago avaient quitté le manoir Malefoy pour Poudlard, ce qui avait ramené le calme dans la résidence, enfin, en apparence.

Lucius poussa un soupir fatigué, quittant son bureau pour se rendre dans les cuisines, sachant que Narcissa s'y trouverait, préparant avec acharnement le dîner prévu avec les Williams, en compagnie de Dobby. Suivant la délicieuse odeur qui émanait de la pièce, l'homme aux cheveux blonds entra dans celle-ci, trouvant sa femme et l'elfe de maison installés au niveau de la cheminée. Dobby proposait des menus potentiels pour le repas du vendredi, écoutant avec attention les directives de Narcissa.

Jetant un coup d'œil de l'autre côté de la table, Lucius aperçut le courrier qui avait dû arriver dans la matinée, déposé sur un plateau en argent. Parcourant les différentes lettres, le patriarche de la famille Malefoy fronça les sourcils en voyant qu'une des missives venait de leurs fils. Lucius ouvrit l'enveloppe et lut la lettre, son froncement de sourcils s'accentuant au fur et à mesure de sa lecture. Après l'avoir finie, il s'approcha sans plus tarder de l'elfe de maison.

- Excuse-moi de t'interrompre Narcissa, dit Lucius avant de se tourner vers l'elfe. Dobby, tu t'es assuré que les bagages de Drago et Gabriel avaient bien été faits ?

- Bien sûr maître, confirma l'elfe de maison. Comme le maître me l'avait demandé.

- Quel est le problème Lucius ? demanda Narcissa, connaissant son mari.

- Gabriel et Drago nous ont envoyé une lettre pour nous prévenir qu'ils n'avaient pas trouvé leurs tenues de quidditch, répondit-il. Les sélections ne sont que pour la semaine prochaine, mais ils nous demandent de les leur envoyer au plus vite.

- Dobby est désolé monsieur, Dobby jure de se repasser les mains en représailles, couina l'elfe de maison, commençant à sangloter.

- Cesse de geindre et occupe-toi de leurs bagages Dobby, ordonna Lucius. Tu t'infligeras la punition que tu voudras quand ce sera fait.

L'elfe de maison ravala ses sanglots et s'inclina devant ses maîtres avant de quitter la cuisine pour faire ce que l'on lui avait demandé. Narcissa quant à elle se concentra à nouveau sur le menu qu'ils serviraient à leurs invités, demandant l'avis de son mari sur celui-ci. Lucius la rassura en lui disant que ce serait parfait quoi qu'elle déciderait de préparer, ce qui fit très légèrement rougir son épouse. Ces mots échangés, chacun s'en retourna à ses occupations.

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À Poudlard, les jumeaux Malefoy commençaient à s'inquiéter de ne pas voir arriver le hibou de leurs parents avec les bagages manquants. Ils avaient obtenu une réponse le lendemain de l'envoi de leur lettre, leur indiquant que leurs affaires arriveraient sous peu. Cette lettre leur avait été remise par un hibou qui leur était inconnu, ce qui avait poussé Drago et Gabriel à supposer que ce serait le hibou du manoir qui leur apporterait leurs bagages. Cependant, cela faisait déjà quatre jours qu'ils attendaient, sans qu'un seul hibou ne leur ait apporté quoi que ce soit, et les essais commençaient le lendemain ! Marcus Flint ne s'était pas gêné pour rappeler aux deux garçons qu'il les attendrait lundi soir sur le terrain, accentuant encore plus le stress des jumeaux.

Alors que la journée touchait à sa fin, le groupe d'amis se dirigea vers la Grande Salle pour aller dîner après avoir fini leurs recherches sur la Mandragore, Mme Chourave les ayant avertis qu'ils passeraient à la pratique lors du prochain cours. Hermione et Théodore s'étaient donc empressés de tirer leurs amis à la bibliothèque, insistant sur le fait qu'il était primordial d'en savoir un maximum sur ces plantes aux propriétés extraordinaires. Ayant à présent absorbé un maximum d'informations sur ces plantes, le groupe se divisa pour rejoindre leur table respective.

Alors qu'ils passaient à côté d'un groupe d'élèves plus âgés, les Serpentard remarquèrent leur préfète, Gemma Farley, se lever pour se tourner vers eux.

- Parfait Potter, Malefoy, vous êtes là, dit-elle. Le professeur Rogue est venu dans la salle commune pour vous dire qu'il avait récupéré vos bagages manquants. Vous êtes donc priés de vous rendre au plus tôt dans ses appartements pour aller les récupérer, expliqua Gemma.

- Merci Farley, nous irons le voir avant le couvre-feu, répondit Drago.

- Bien, bon appétit, les salua la préfète de Serpentard, avant de faire demi-tour et rejoindre ses amis.

Les cinq Serpentards continuèrent leur route et prirent place au bout de la table de leur maison, Drago et Gabriel offrant un bref hochement de tête à leur parrain pour lui faire comprendre qu'ils avaient reçu son message. Severus le leur renvoya, avant de revenir à sa discussion avec le professeur McGonagall.

- Vous allez y aller directement après le dîner ? demanda Pansy, alors qu'elle remplissait son assiette.

- Non, répondit Gabriel. Il me reste à lire le dernier chapitre du dernier livre de Lockhart, et comme on le voit demain, je préfère m'en débarrasser au plus vite.

- De même pour moi, ses livres sont immangeables, dit Drago avec une grimace de dégoût. Je redoute vraiment son cours et ce que l'on va étudier.

- Et nous donc Drago… Mais que pouvons-nous y faire ? Il n'y a plus qu'à espérer que ce soit un minimum intéressant, dit Théodore, l'air pas le moins du monde convaincu par ses propres paroles.

Alors que Gabriel lisait les dernières lignes de Moi, le magicien assis dans un fauteuil de la salle commune, Drago écoutait religieusement Théodore qui lui faisait un résumé de l'ouvrage, chapitre par chapitre, l'héritier Malefoy ayant découvert qu'il lui était plus facile de comprendre le sujet du livre quand le brun le lui racontait, plutôt que de s'infliger la lecture d'un livre aussi mauvais. Blaise et Pansy, quant à eux, étaient penchés sur leur devoir en Astronomie depuis une bonne demi-heure, quand la jeune fille releva la tête pour jeter un coup d'œil à la pendule, qui indiquait vingt-et-une heures passé.

- Bon, ce n'est pas tout, les garçons, mais je vais aller me coucher, dit Pansy. La première semaine est toujours éprouvante.

- Bonne nuit Pansy, dirent les quatre garçons, regardant leur amie prendre la direction des escaliers qui menaient à son dortoir, avant de s'arrêter pour leur faire face, les sourcils froncés.

- Drago, Harry, vous n'étiez pas censés récupérer vos affaires ? s'enquit la Serpentard.

Les jumeaux écarquillèrent les yeux au rappel de la fille aux cheveux bruns, sautant du fauteuil pour se précipiter vers la sortie de la salle commune. Il leur restait dix minutes avant le couvre-feu, ce qui était plus que suffisant pour rejoindre les appartements de leur parrain et en revenir… Normalement.

Une fois dans les couloirs des cachots, Gabriel et Drago se précipitèrent vers la porte qui conduisait aux appartements de Severus où ils y frappèrent deux fois, attendant une réponse de celui-ci.

- Ne vous fatiguez pas, le professeur Rogue est parti i peine cinq minutes, dit le mascaron de Salazar Serpentard qui se trouvait juste au-dessus de la porte.

- Mais le couvre-feu n'est pas encore passé ! fit remarquer Gabriel.

- Et alors ? J'ai une tête à questionner les professeurs sur leur routine ? Non, alors vous feriez mieux de déguerpir et vite ! leur répondit la sculpture.

- Il n'a pas tort Harry, il ne nous reste plus que quatre minutes avant que le couvre-feu ne commence, dit Drago, après avoir regardé sa montre à gousset. Nous devons retourner à notre dortoir avant que Rusard ou un professeur ne nous surprenne dans les couloirs.

- Tiens, tiens, tiens, d'abord les Weasley, et maintenant vous, retentit justement la voix du concierge qui arrivait dans leur direction, Miss Teigne non loin de lui. Est-ce une nouvelle manie de vouloir transgresser les lois de cette école ?

- Concrètement monsieur, le couvre-feu n'est pas encore passé, fit remarquer Drago.

- Osez vous me dire que vous êtes capables de rejoindre votre dortoir en moins de deux minutes ? demanda Rusard avec un sourcil levé et un sourire sournois.

Les jumeaux Malefoy gardèrent le silence, sachant qu'il leur était impossible de réaliser cet exploit. Rusard afficha un sourire satisfait, sachant ce que pensaient les deux garçons, avant de s'écarter du passage et de tendre le bras en direction du couloir qui menait au reste du château.

- Si vous voulez bien me suivre, je vous prie, demanda-t-il, son sourire ne quittant jamais ses lèvres.


Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !

Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.

Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !

De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !

Artémia, Elisabeth, et Lilianna.