Bonjour à vous chers lecteurs,
Nous espérons que vous allez bien, et que l'attente n'a pas été trop longue (en particulier après ce délai supplémentaire de deux semaines) !
Sans plus attendre, voici le chapitre 18. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et on se retrouve en bas !
Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.
P.S : Les passages ou mot en italique signifient soit un flash-back, soit un sortilège.
Les passages en gras et italique signifient qu'un de nos personnages parle en Fourchelang.
Le style gras sera utilisé pour un dialecte inventé par nos soins et les rares fois où les personnages parlent d'autres langues que l'anglais.
PS : To our dear English-speaking readers,
We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English ! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary ! ;)
That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters !
Best regards,
Artémia, Elisabeth, and Lilianna.
Chapitre 18
Les quatre enfants étaient cois face à l'état de Miss Teigne. La chatte de Rusard était complètement immobile : pas même ses moustaches ne bougeaient.
- Se pourrait-il qu'elle soit morte ? demanda tout haut Olivia.
Sophie avait fait quelques pas en direction de l'animal quand elle entendit des pas venir dans leur direction. Elle recula de quelques pas, incitant les autres à faire de même, alors que des élèves, toutes maisons et années confondues, arrivaient dans le couloir. Il ne fallut que quelques secondes pour que l'endroit soit envahi, tous s'immobilisant en découvrant la scène qui s'offrait à eux.
Devinant aisément que la situation nécessitait la présence du directeur, le préfet de Gryffondor, Percy Weasley, prit l'initiative de descendre à la Grande Salle pour l'avertir, ainsi que le corps enseignant. Les élèves se pressaient les uns aux autres, désireux de voir ce qui provoquait l'intérêt général.
Drago, Blaise, Pansy et Théodore avaient joué des coudes pour atteindre le premier rang, et écarquillèrent leurs yeux en voyant leurs amis. Les quatre Serpentard leur lancèrent des regards interrogateurs, mais le brouhaha ambiant empêchait Gabriel et les trois Gryffondor de répondre à leurs questionnements.
Tous avaient les yeux rivés sur la scène de crime, leurs regards alternant sans cesse entre le message rouge sur le mur et Miss Teigne suspendue au montant métallique de la torche murale. Même les Serpentard, d'habitude d'une impassibilité à toute épreuve, ne pouvaient rester de marbre.
C'est à ce moment-là que Percy Weasley revint, suivi de Dumbledore et des professeurs, alors que Gabriel et les trois Gryffondor tentaient de se mêler à la foule, et de rejoindre leurs amis.
Les adultes eurent bien du mal à se frayer un chemin jusqu'au devant de la foule, et la voix beuglante de Rusard retentit :
- Je ne me répéterai pas : écartez-vous, par Merlin ! s'exclama le concierge.
Les quatre enfants se figèrent alors que la foule s'écartait pour laisser passer Rusard, qui observa d'abord le message, avant que son regard ne se pose sur son animal de compagnie. Le pauvre devint d'abord blême, puis rouge de colère, avant de lancer un regard accusateur et meurtrier aux quatre pauvres élèves.
- Qui est-ce ? siffla-t-il.
- Monsieur Rusard, votre chatte était déjà-, commença à répondre Olivia avant de se faire couper par l'adulte.
- Lequel d'entre vous a tué ma chatte ?! explosa Rusard, s'approchant d'un pas menaçant vers les élèves.
Sophie se plaça instinctivement devant les trois humains, lançant un regard noir à l'adulte, mais cela ne fit ni chaud, ni froid au concierge ,qui continua son avancée jusqu'à ce que la voix du directeur retentisse dans le couloir.
- Argus ! s'exclama Albus Dumbledore, arrivant à son tour au devant de la foule. Calmez-vous, voulez-vous ? Je suis sûr qu'ils ont des explications à nous donner.
- Mais professeur -! voulut contester Rusard, avant de se faire couper par le directeur de l'école.
- De plus, je ne pense pas qu'elle soit morte, ajouta Dumbledore en s'approchant calmement de l'animal. Je pense plutôt qu'elle a été pétrifiée. Il faudra bien sûr attendre la confirmation de notre chère infirmière, qui sera plus à même de prescrire le traitement adéquat. Je suis sûr que vous savez que si quelqu'un peut sauver Miss Teigne, c'est bien elle, Argus.
Ces quelques mots semblèrent quelque peu apaiser le concierge, qui se laissa entraîner par le professeur Chourave après que celle-ci lui eut proposé d'aller chercher Pomfresh.
Le corps enseignant et le directeur les regarda partir, avant de tourner leur attention sur l'attroupement d'élèves qui continuaient d'observer la scène.
- Très bien, commença Dumbledore. Que tous les élèves retournent dans la Grande Salle ! ordonna-t-il d'une voix forte. À part vous quatre, ajouta-t-il à un volume plus raisonnable, en pointant du doigt le quatuor.
Les quatre jeunes gens observèrent le couloir se vider des élèves, leurs amis faisant leur possible pour retarder leur départ le plus possible, alors que Lockhart s'approchait de Miss Teigne, semblant lui prêter une grande attention.
- Et si vous nous expliquiez tout depuis le début ? proposa Dumbledore.
- J'étais en retenue avec le professeur Lockhart jusqu'à 19h30, et j'étais sur le point de me rendre dans la Grande Salle, quand Hermione, Olivia et Sophie m'ont rejoint dans le couloir, expliqua Gabriel.
- Vous confirmez, jeunes filles ? demanda le professeur McGonagall à l'intention des élèves de sa maison.
- Je confirme, intervint Lockhart, ne laissant pas le temps à l'une des demoiselles de répondre. Harry et moi conversions à propos de mes exploits, tout en signant mes autographes.
Les professeurs, le directeur, et les élèves, excepté Hermione, se retinrent de lever les yeux au ciel ou de pousser un soupir, fatigués de l'exubérance de l'homme aux cheveux blond blé.
- Parler pour ne rien dire, quelle utilité, marmonna Sophie dans sa barbe.
- Nous confirmons professeur, répondit Olivia à l'intention de McGonagall, ignorant la remarque cinglante de sa camarade, même si elle était d'accord en tout point avec elle. Nous étions en train de descendre pour rejoindre la Grande Salle, quand nous avons vu Harry passer en coup de vent.
- Et pourquoi étiez-vous dans une telle hâte Mr Potter ? demanda le professeur Rogue.
- … Pour tout vous dire, j'avais si faim à la fin de ma retenue, que mon ventre s'est mis à gargouiller sans cesse, expliqua le Serpentard. Je voulais donc rejoindre le réfectoire le plus vite possible, se justifia-t-il, sans que cela soit totalement un mensonge.
- En effet, approuva immédiatement Lockhart, délaissant sa contemplation du chat pétrifié pour se rapprocher du groupe. Le pauvre garçon était si gêné que j'ai préféré le relâcher en avance. Ce qui n'était pas un problème, vu le nombre d'autographes que nous avons signé !
Gabriel se mordit l'intérieur de la lèvre de frustration, se retenant de lancer une remarque cinglante à l'adulte pour lui demander de se taire.
… D'un autre côté, son intervention avait attiré sur lui l'attention de son parrain, et Gabriel devait avouer que le fait de ne plus sentir le regard perçant de son professeur de Potions l'aida grandement pour poursuivre la conversation.
- Comme l'a souligné le professeur Lockhart, j'étais affamé, répéta-t-il. C'est pourquoi je me suis précipité dans les couloirs pour rejoindre la Grande Salle au plus vite, sachant que le banquet allait bientôt être servi.
Le Serpentard grimaça intérieurement à ce faible mensonge, mais il n'avait pas vraiment l'imagination pour inventer quelque chose de plus recherché sur le moment, sans trop s'écarter de la vérité.
- Et vous n'avez vu personne ? les interrogea Flitwick, les yeux plissés.
- Non, le couloir était vide, répondit Hermione en toute honnêteté.
Le corps enseignant se tut, réfléchissant aux témoignages qui leur avaient été donnés. À l'angle du couloir, Rusard et le professeur Chourave revenaient avec Mme Pomfresh, le concierge se précipitant aux côtés de son animal de compagnie suivi par l'infirmière, alors que les professeurs reportaient leur attention sur Dumbledore, attendant sa réponse.
- … Pas de coupable sans preuves, conclut Dumbledore.
- Et qu'allez-vous faire pour ma chatte ? s'indigna Rusard. Elle ne peut pas rester dans cet état !
- Ne vous inquiétez pas, Argus, dit le directeur avec un sourire apaisant. Je crois que Pomona possède un lot de jeunes pousses de mandragore : une fois à maturité, nous les utiliserons afin de concocter un remède, mais en attendant, je vous demande de bien faire attention à vous tant que nous n'aurons pas tiré cette affaire au clair. Maintenant, Mme Pomfresh, si vous pouviez vous occuper de Miss Teigne, ce serait parfait, dit-il en se tournant vers l'infirmière avant de reporter son attention sur les quatre élèves. Vous pouvez y aller les enfants : nous ne vous retenons pas plus longtemps, conclut-il.
Après avoir été congédiés, Gabriel et les trois Gryffondor rejoignirent le reste de leurs amis qui les avaient attendus, cachés à l'angle du couloir, puis ils prirent tous la direction de la Grande Salle.
Hermione attendit qu'ils aient mis un peu plus de distance avec les professeurs avant de prendre la parole.
- Pourquoi est-ce que tu n'as pas dit la vérité aux professeurs Harry ? demanda-t-elle, attirant l'attention des Serpentard, qui n'étaient au courant de ce qu'il s'était passé avant la découverte de Miss Teigne.
- Comment ça ? s'enquit Drago, fronçant les sourcils de perplexité.
- Harry prétend avoir entendu une voix, expliqua Olivia. Il lui courait après quand on est tombés sur Miss Teigne.
- Une voix ? répéta Théodore, fronçant à son tour les sourcils.
- Mais vous aviez dit qu'il n'y avait personne avec vous, se rappela Pansy, tout aussi perplexe.
- Et il n'y avait personne, confirma Sophie. Je n'ai rien entendu qui s'apparentait de près ou de loin à une voix.
- Précisément, dit Gabriel avec emphase. Voilà pourquoi j'ai préféré ne rien dire. Si Sophie n'a rien attendu, alors j'ai sûrement dû halluciner, se justifia-t-il même si cela s'était produit deux fois. Même vous, les filles, quand je vous ai dit que j'entendais une voix, vous m'avez pris pour un fou.
- … C'est vrai que c'était difficile à croire puisqu'il n'y avait pas de bruit, dit Hermione. C'est très mal vu quand quelqu'un entend des voix, chez nous les moldus, dit-elle.
- C'est pareil chez les sorciers. Ce n'est jamais bon signe…, dit Blaise.
Les autres enfants acquiescèrent aux paroles de l'italien, mais ne purent rien ajouter d'autre, étant arrivés dans la Grande Salle. Tous se dirigèrent vers leur table respective, essayant d'ignorer les regards suspicieux des autres élèves.
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Le lendemain matin, le brouhaha qui régnait dans la Grande Salle était tel que tous devaient faire des efforts pour se faire entendre, et tendre l'oreille pour arriver à percevoir ce que disaient leurs amis. Bien évidemment, le sujet central de toutes les conversations était les événements de la veille. L'état de Miss Teigne, et l'étrange message sur le mur ne cessaient d'intriguer élèves et professeurs, faisant que les ragots allaient bon train en cette belle matinée.
Si la plupart des élèves étaient intrigués par la situation, d'autres étaient plutôt nerveux et inquiets, se demandant qui, ou QUOI, avait bien pu faire ça à Miss Teigne. Elle était peut-être l'animal de compagnie de Rusard, et donc, par conséquent, détestée par la grande majorité des élèves, mais ce n'était pas une raison valable pour lui jouer un tour aussi cruel.
Certains élèves avaient donc pris l'initiative d'écrire une lettre à leurs parents pour les informer de leur inquiétude, et attendaient avec impatience la fin du petit-déjeuner pour se rendre à la volière et confier leur courrier aux hiboux. Leurs plans furent cependant interrompus par le professeur McGonagall et le directeur Dumbledore, qui venaient de se lever, sans doute dans le but de faire une annonce.
- Votre attention s'il vous plaît ! s'exclama leur professeur de Métamorphose, confirmant leurs soupçons. Le professeur Dumbledore a quelques informations à vous communiquer concernant les évènements survenus hier soir.
- Merci Minerva, la remercia Dumbledore, avant de porter son attention sur ses élèves, devenus silencieux. Comme vous le savez sans doute tous, Miss Teigne a été retrouvée pétrifiée hier soir. Suite à son auscultation, Mme Pomfresh a pu constater que le pauvre animal a été victime d'un sortilège de stupéfixion modifié.
À cette annonce, les élèves recommencèrent à chuchoter, quelques peu rassurés que l'état de Miss Teigne soit dû à l'œuvre d'un être humain plutôt que d'une origine inconnue, bien que certains s'offusquèrent du sort que l'on avait infligé à l'animal. Même pour rire, cela allait un peu loin ! Surtout, si le sorcier ou la sorcière en question ne maîtrisait pas entièrement son sort.
Remarquant la dissipation des élèves, la directrice adjointe fit tinter sa cuillère contre son verre, attirant à nouveau l'attention sur eux.
- Du fait que le sortilège ait été modifié, il nous faudra peut-être beaucoup plus de temps que prévu pour que Miss Teigne retrouve son état normal, mais je peux vous assurer que Mme Pomfresh et le professeur Chourave se penchent sur la question, reprit Dumbledore. C'est pourquoi je vous demande de ne pas alerter vos parents des récents évènements : inutile de les inquiéter pour cela, dit-il sans remarquer le regard blessé de Rusard.
- Nous profitons également de cette occasion pour vous rappeler certaines règles, poursuivit McGonagall. Premièrement, il est interdit de se battre en duel dans l'enceinte du château, de même que de faire des expériences sans l'autorisation et l'assistance d'un professeur. Et surtout, il est interdit de lancer des sortilèges sur ses camarades, ou les animaux de compagnie.
Tout le monde resta silencieux après l'intervention de la directrice de la maison Gryffondor qui les regarda avec un air sévère, avant d'afficher un petit sourire.
- Maintenant, finissez votre petit déjeuner, et profitez bien de cette journée, conclut-elle avant de se rasseoir, imitée par Dumbledore.
Il y eut encore quelques secondes de silence, puis l'horloge se mit à sonner, indiquant qu'il était sept heures et demie. Tous s'empressèrent alors de finir leur repas, avant que chacun ne se dirige vers leur salle de classe ou leur dortoir, pour récupérer leurs cartables.
Vivement la fin de la journée pour qu'il soit enfin en week-end !
Ayant enfin fini leurs cours, Drago, Gabriel et le reste de leurs amis prirent la direction du terrain de Quidditch pour participer aux essais. Ils venaient tout juste de franchir l'arcade menant à la cour où ils avaient eu leurs entraînements au vol de balai, quand ils aperçurent, à leur grande surprise, Marcus Flint et Olivier Dubois, semblant tous deux engagés dans une discussion animée avec leur professeur de vol, Mme Bibine.
Intrigués, le groupe de deuxième année s'approcha du reste des élèves vêtus de vert et de rouge qui entouraient le trio, jusqu'à ce qu'ils puissent entendre leur conversation.
- Je suis désolé professeur, mais vous ne pouvez pas annuler les essais de quidditch ! protestait Dubois avec passion. Je dois absolument choisir mes joueurs aujourd'hui, sans quoi, il nous sera impossible de nous préparer pour le premier match de la saison !
- Ça m'embête de le dire, mais je suis d'accord avec Dubois, professeur Bibine, dit Flint. Vous ne pouvez pas annuler les essais d'aujourd'hui juste parce que la chatte du concierge a été agressée !
- Je comprends votre frustration messieurs, mais le directeur a été clair à ce sujet : aucune activité extra-scolaire n'est autorisée avant le début de la semaine prochaine, répondit Bibine d'un ton ferme bien que compréhensif.
- Mais professeur ! Les équipes de Serdaigle et Poufsouffle ont déjà été constituées ! fit remarquer Flint. Si on reporte encore les essais, ils auront certainement déjà préparé leur stratégie et commencé l'entraînement, alors qu'on en sera encore qu'à sélectionner nos joueurs ! Cela nous met dans une position défavorable pour disputer la coupe de Quidditch de façon équitable !
- Exactement ! dit Olivier, approuvant les paroles du capitaine de l'équipe rivale. Interdisez au moins Serdaigle et Poufsouffle de s'entraîner le temps que nos équipes soient constituées.
- Ils ne pourront pas s'entraîner de toute façon puisque personne n'a le droit d'aller sur le terrain, répéta Bibine.
- Mais on ne peut pas annuler le Quidditch ! s'exclamèrent d'une même voix les deux capitaines avec passion.
Pendant un infime moment, une expression de surprise se peignit sur les traits de la femme aux yeux dorés, avant d'être très vite remplacée par un sourire taquin.
- Et moi qui pensais qu'il était impossible que je vous vois être d'accord sur quelque chose un jour, dit-elle. Comme quoi il ne faut jamais perdre espoir.
Les deux adolescents la dévisagèrent avec effroi, avant de se faire face avec une expression mêlant dégoût et embarras.
- Vous divaguez professeur ! s'exclama immédiatement Marcus. Jamais je ne serai d'accord avec ce boulet ! C'est ridicule ! tonna-t-il avant de tourner les talons et de fendre la foule, dispersant les élèves qui les entouraient et apercevant au passage Gabriel et Drago. Vous pouvez tous partir ! Il n'y aura pas d'essais aujourd'hui ! conclut-il en s'éloignant d'un pas rageur en direction du château.
Les élèves aux tenues vertes commencèrent à s'en aller à leur tour, laissant derrière eux le reste de l'assemblée.
Olivier Dubois resta encore quelques instants pour poser quelques questions à madame Bibine, avant de prendre à son tour congé avec le reste de son équipe, ne laissant plus que Adrian Pucey, un des poursuiveurs de Serpentard et bras droit de Marcus Flint, et notre groupe d'amis.
- Ces deux-là seront les joueurs les plus têtus que j'ai pu rencontrer, dit Bibine, amusée, en les regardant s'éloigner. S'ils pouvaient laisser leurs différends de côté, je suis sûre qu'ils formeraient une paire imbattable s'ils venaient à se retrouver dans la même équipe de quidditch.
- Je suis entièrement d'accord avec vous professeur, approuva Adrian. Mais là encore, ils sont trop têtus pour s'en apercevoir, et bonne chance pour le leur faire entendre…
- Vous avez bien raison Pucey. Encore heureux que ce ne soit pas notre problème à résoudre ! dit Mme Bibine. Bon, ce n'est pas tout mais j'ai des choses à faire. Je vous enverrai une note pour vous faire savoir quand il vous sera possible de retourner sur le terrain.
Adrian remercia leur professeur et lui emboîta le pas pour retourner au château, n'ayant plus rien à faire ici.
Laissés à eux-mêmes, notre petit groupe fit demi-tour, Théodore et Hermione commençant à discuter de l'organisation de leur emploi du temps de révision, ce qui fit lever les yeux au ciel de leurs amis. Il n'y avait qu'eux pour s'inquiéter de cela, à peine deux semaines après la rentrée !
Le mardi de la semaine suivante, les Gryffondor retrouvèrent les Serdaigle pour leur cours de Métamorphose, le but de la leçon du jour étant de commencer l'apprentissage du sortilège qui permettait de transformer un animal en verre à pied.
Comme demandé par le professeur McGonagall, les élèves étaient répartis par équipe de deux. Olivia avait demandé à Elenna d'être sa partenaire, et la jeune blonde avait accepté, laissant Hermione avec Padma, ce qui convenait très bien aux deux jeunes filles. Quant à notre chère Sophie, elle avait l'honneur d'être la partenaire de travail de Neville. Inutile de dire que lorsque les duos avaient été constitués, le pauvre Gryffondor était devenu pâle comme un ectoplasme, se rappelant très bien que la jeune fille lui avait été celle à lui lancer le sortilège du saucisson lors des péripéties de la Pierre Philosophale. Il se sentait intimidé en sa présence depuis, et prenait grand soin de garder un périmètre de sécurité en sa présence.
Au moins un élève de chaque groupe avait apporté un animal de compagnie pour réaliser le sortilège : Neville avait amené Trévor, son crapaud, et Padma, sa chouette. Pour ce qui était d'Olivia et Elenna, étant donné que la Gryffondor ne possédait pas d'animal personnel et utilisait toujours le hibou de sa famille, et que la Serdaigle n'avait jamais parlé d'un animal quelconque, Olivia avait pris l'initiative d'amener en classe un hibou provenant de la volière.
Quand Minerva McGonagall entra dans sa salle de classe, elle remarqua immédiatement l'agitation de ses élèves, ce qui ne l'étonna pas vraiment étant donné que ce cours avait toujours suscité l'excitation parmi ses élèves. Après tout, il s'agissait de la première métamorphose réelle qu'ils effectuaient depuis le début de leur enseignement.
- Un peu de silence, je vous prie ! demanda-t-elle avec un ton autoritaire en partant s'installer derrière son bureau. Rejoignez vos pupitres, le cours va bientôt commencer.
La professeure observa ses élèves reprendre leurs places respectives, vérifiant rapidement d'un coup d'œil que tous avaient un animal pour pratiquer le sortilège Vera Verto. Satisfaite de voir qu'aucun binôme n'avait oublié son animal, la femme aux cheveux de jais entama la leçon.
- Bien, dit-elle. Aujourd'hui, nous allons transformer des animaux en verre à pied. Je tiens à vous avertir que cela demande beaucoup de concentration, alors observez bien mes mouvements.
Les élèves acquiescèrent, et regardèrent leur professeur se diriger vers son cobaye : un calao trompette aux plumes noires, qui se tenait sur un perchoir à droite du bureau professoral.
- Alors, vous donnez trois légers coups avec le bout de votre baguette sur votre animal, et puis vous dites Vera Verto, expliqua-t-elle, accompagnant le geste à la parole.
Les deuxième année virent l'oiseau se transformer en un magnifique verre à pied en cristal, sans la moindre imperfection.
- Et voilà. Qui se porte volontaire pour une démonstration ? demanda McGonagall, en passant entre ses élèves. Tiens, Monsieur Londubat, dit-elle en se tournant vers la table où se tenaient Sophie et le susmentionné. Allez-y.
- Moi ? répéta Neville. Mais…
- C'est en faisant des erreurs qu'on apprend Monsieur Londubat, dit sagement la professeure. Ne vous découragez pas aussi facilement. Allez-y, nous sommes là pour apprendre, l'incita-t-elle.
- D'accord, répondit Neville, avant de se racler la gorge et de donner trois coups de baguettes sur son crapaud. Vera Verto !
Trevor se métamorphosa sous les yeux inquiets de son propriétaire, et curieux des autres élèves, prenant la forme d'une coupe, similaire à celles qu'ils utilisaient au réfectoire. Cependant, au lieu que l'objet soit aussi transparent que du verre, celui-ci avait conservé la peau du batracien.
Sans se soucier de l'aspect visqueux du verre, le professeur de Métamorphose le prit en main, et observa le travail de son élève.
- Malgré le fait qu'il ait gardé la peau de votre crapaud, la forme du verre est correcte monsieur Londubat. J'accorde cinq points à Gryffondor, dit-elle, après avoir reposé Trevor, métamorphosé en verre, devant Neville et Sophie.
Les Gryffondor remercièrent silencieusement Neville pour avoir rapporté des points à leur maison. Cela épongeait un petit peu le nombre de points qu'il leur avait fait perdre en cours de Potions…
Laissant ses élèves pratiquer par eux-mêmes, le professeur McGonagall passa entre les tables, corrigeant les erreurs commises, jusqu'à arriver devant la table d'Elenna et Olivia. Étonnamment pour les deux élèves, ses sourcils se froncèrent, et Olivia s'empressa de justifier la raison pour laquelle leur hibou n'avait pas encore subi la transformation.
- Ne vous inquiétez pas professeur. Nous tenons juste à pratiquer la formule et le geste à reproduire avant de le lancer sur notre animal, expliqua la fille aux cheveux de jais.
- Oh, ce n'est pas ce qui me dérange Miss Williams, dit sa directrice de maison. Je suis juste étonnée que vous ayez pris un des hiboux de l'école, alors que Miss Flamel possède un animal de compagnie.
Olivia écarquilla les yeux de surprise face à cette information, avant de regarder sa partenaire avec étonnement.
- Tu as un animal de compagnie ? répéta-t-elle. Depuis quand ?
- Le début de l'année, répondit Elenna, triturant sa plume entre ses doigts.
- C'est super ! dit Olivia, ravie. Pourquoi est-ce que tu ne nous en as pas parlé ? s'enquit-elle.
- … Parce que ce n'est pas ce qu'on pourrait qualifier d'animal de compagnie conventionnel, répondit la Serdaigle après quelques secondes de silence.
- Mais-, commença à dire Olivia avec de se faire interrompre par le professeur McGonagall.
- Concentrez-vous Mesdemoiselles, je vous prie, les coupa-t-elle. Le hibou ira pour aujourd'hui, mais je vous demanderai à l'avenir d'amener votre animal Miss Flamel. Il ne serait pas juste pour vos camarades que vous soyez la seule dispensée de suivre les consignes.
- Oui professeur, acquiesça la fille aux cheveux blonds, l'air un peu penaude de s'être faite réprimandée.
La femme aux cheveux de jais acquiesça avant de poursuivre son inspection des travaux des autres groupes. Pendant ce temps, Olivia faisait tout son possible pour obtenir de plus amples informations auprès d'Elenna concernant son mystérieux animal, sans succès.
Hermione, qui était installée à une table voisine de la leur, tendait aussi l'oreille, curieuse de savoir ce que leur cachait encore une fois la Serdaigle. Sa tâche était néanmoins compromise par sa binôme, puisque Padma semblait motivée à accaparer son attention, lui posant des questions concernant son avis sur la meilleure façon de procéder pour transformer l'animal, avant de proposer à la brunette de commencer en premier. Cela attira définitivement l'attention de Hermione qui se reconcentra sur la tâche à accomplir, manquant de ce fait le clin d'œil complice que Padma adressa à Elenna, et le regard reconnaissant que la jeune blonde envoya à son amie.
Le lendemain matin trouva Olivia exceptionnellement d'une humeur ronchon. La jeune fille aux yeux azurs lançait un regard perçant à Elenna depuis la table des Gryffondor, n'ayant toujours pas digéré que la Serdaigle ne veuille pas lui dire ce qu'était son animal de compagnie. Elle les pensait pourtant amies ! Et cela la frustrait que l'une de ses amis refuse de partager ce genre d'information avec elle.
Bien évidemment, l'humeur de la fille aux cheveux de jais étant assez palpable, ni Hermione, ni Sophie, n'essayèrent d'entamer une conversation avec elle. Heureusement, cette sombre ambiance ne dura pas longtemps puisque Elenna s'approcha de leur emplacement, après avoir fini son repas avec ses camarades de maison, l'air légèrement coupable.
- Je suis désolée Olivia, je ne voulais pas paraître aussi secrète hier, dit-elle sans autre salutation. C'est juste que mon animal est vraiment atypique, et je ne voudrais pas t'effrayer… Si tu veux, je peux vous présenter Brownie à la fin de la journée ? proposa-t-elle.
- Brownie ? répéta Olivia.
- Oui c'est le nom que je lui ai donné, répondit la française, puis, remarquant l'heure qu'il était après un rapide coup d'œil à sa montre, leur dit : Bon, je dois vraiment vous laisser, je dois aller en Botanique. Bon courage pour votre cours avec le professeur Lockhart !
Olivia et Sophie grimacèrent à ce rappel alors que Hermione la remerciait, lui souhaitant aussi une bonne matinée. Le fait de commencer la journée avec Lockhart puis Histoire de la Magie n'enthousiasmaient pas les deux autres Gryffondor, et c'est donc d'un pas traînant qu'elles suivirent Hermione vers leur salle de classe. Arrivées là-bas, elles furent très vite rejointes par les Serpentard, qui n'étaient pas plus motivés qu'elles.
- Vous êtes motivée pour cette magnifique matinée ? demanda Théodore dont le sarcasme était plus qu'apparent.
- Non, répondit franchement Olivia avec une expression blasée. J'ai plus que hâte d'être à cette après-midi ou voire même à ce soir.
- Parce que tu ne reverras Lockhart que lundi ? supposa Pansy, amusée.
- Non, répondit Sophie. Parce que Flamel va nous montrer son animal de compagnie, et Williams est excitée comme une puce à cause de ça, dit-elle.
- Avoue que tu es curieuse toi aussi, dit Olivia. D'après ce qu'elle nous a dit, ce n'est ni un chat, ni un hibou ou un crapaud.
- Mais je croyais que c'étaient les seuls animaux autorisés à Poudlard, fit remarquer Blaise, perplexe.
- Pas exactement, intervint Hermione. Ce sont les animaux qui sont réglementés à Poudlard, mais aucune règle n'interdit aux élèves de choisir un autre animal comme animal de compagnie, dit-elle. Je suppose que tant que l'animal que tu amènes est facilement transportable dans une cage, et qu'il ne représente pas une menace pour les autres, alors il peut être accepté. C'est le cas de Ron, par exemple : il a un rat.
- Présenté comme ça, cela a du sens, acquiesça Gabriel. Est-ce pour cela que tu as aussi l'air impatiente Hermione ?
- Non, j'ai juste hâte d'être en cours d'Histoire de la Magie, répondit Hermione.
- … Comme peux-tu être impatiente d'être en Histoire de la Magie ? demanda Drago en la regardant comme s'il venait de lui pousser une corne au milieu du front. Le professeur Binns a le même effet qu'une potion du sommeil ! dit-il.
- Il n'est peut-être pas grand pédagogue, mais ce qu'il raconte est extrêmement fascinant, si on fait l'effort d'essayer de suivre, répondit Hermione. Et si tout se passe selon mon plan, cela promet d'être TRÈS intéressant, dit-elle en insistant bien sur l'adverbe d'intensité.
Sans s'expliquer davantage, la brunette entra dans la salle de classe pour rejoindre sa place, laissant ses amis en suspens. Le groupe tourna alors son attention sur Olivia, mais la Sang-Mêlé haussa les épaules en leur disant qu'elle ne savait pas ce que sa meilleure amie voulait dire par là. Bon, eh bien dans ce cas, ils allaient devoir attendre d'avoir surmonter la Défense Contre les Forces du Mal pour découvrir ce que leur amie voulait dire.
Après avoir écouté les exploits invraisemblables et exagérés du professeur Lockhart pendant une heure qui leur sembla interminable, les Gryffondor et Serpentard s'efforçaient à présent à rester éveillés alors que le professeur Binns leur parlait de la genèse de la Guerre des Gobelins. Hermione et Théodore étaient concentrés sur les mots du fantôme qui leur servait de professeur, tandis que les autres prenaient des notes de temps à autre, la grande majorité de la classe luttant avec force pour ne pas s'endormir.
Notre groupe d'amis quant à lui, priait intérieurement pour que Hermione fasse quelque chose pour stopper le long et soporifique monologue de leur professeur. Merlin dût entendre leurs prières puisque environ dix minutes avant la fin de leur leçon, Hermione leva effectivement la main pour prendre la parole, attendant que leur professeur la remarque.
- Oui Miss Granger ? s'enquit le professeur Binns, qui venait d'effectuer une pause dans son discours.
- Je suis désolée d'interrompre votre cours professeur, mais j'ai une question de la plus haute importance à vous poser, dit Hermione.
- Si cela n'a aucun rapport avec le cours, vous devrez attendre la fin de celui-ci pour me la poser, répondit Binns, semblant ennuyé par l'intervention de son élève.
- Avec tout mon respect monsieur, si je m'adresse à vous, c'est parce que je suis sûre que vous pourrez m'offrir la réponse dont j'ai besoin, enchaîna Hermione. Après tout, vous êtes un grand historien, et votre connaissance dépasse de loin celle de quiconque dans ce château, le flatta-t-elle pour terminer de le convaincre de lui répondre.
- Oh ! s'exclama Binns, se redressant sur son siège avec un air fier devant les éloges de son élève. Eh bien dans ce cas… Quelle est votre question Miss Granger ? demanda-t-il.
- Que pouvez-vous nous dire à propos de la Chambre des Secrets ? demanda la rouge et or, sans tourner autour du pot, piquant définitivement l'intérêt de ses camarades de classe qui se redressèrent à leur tour sur leurs chaises.
Le professeur Binns resta silencieux quelques instants, semblant plongé dans ses pensées, tout en se raclant la gorge de temps à autre. Cette action très humaine était vraiment étrange de la part d'un fantôme, mais là encore, il était de notoriété publique que le professeur Binns ignorait lui-même qu'il était décédé, ou alors qu'il était dans le déni de sa mort.
- Voilà une question très intéressante Miss Granger, répondit-il après quelques minutes de silence. Je peux comprendre votre curiosité étant donné le message qui se trouvait à côté de la pauvre Miss Teigne, déduisit-il. Et il est vrai que c'est une histoire fascinante.
Les élèves ne prononcèrent pas un mot, suspendus pour une fois aux lèvres de leur professeur.
- Comme vous devez probablement le savoir, Poudlard a été construite au Xème siècle, alors que les sorciers souffraient encore de la persécution des moldus à leur encontre, commença à expliquer le fantôme. C'est pourquoi, les quatre plus grands sorciers de cette époque, qui étaient également amis, ont décidé de s'unir pour fonder un lieu de refuge pour que les sorciers puissent s'y épanouir et apprendre la magie sans crainte d'être attaqués par les moldus. Vous les connaissez d'ailleurs tous très bien puisque leurs noms sont ceux de vos maisons : Godric Gryffondor, Helga Poufsouffle, Rowena Serdaigle et Salazar Serpentard.
Les élèves écoutaient religieusement leur professeur, agréablement surpris de ce que le fantôme leur apprenait jusqu'à présent sur leur école.
- Suite à sa construction, les quatre fondateurs de l'école partirent à la recherche d'enfants possédant la magie pour les amener à Poudlard dans le but de les instruire selon leurs principes communs. Cet endroit connut la paix pendant de longues années, jusqu'à ce qu'un élément vienne perturber l'équilibre du monde sorcier : l'apparition des Nés-moldus, dit-il. Depuis lors, des tensions apparurent entre les quatre sorciers qui avaient différentes opinions concernant les matières à enseigner, et si les enfants d'origine moldue méritaient d'intégrer Poudlard. Les tensions s'intensifièrent jusqu'à ce que Salazar exige que les Nés-moldus soient bannis de l'école, alors que les trois autres fondateurs refusaient de laisser ces enfants pour compte. Cela provoqua la fin de leur alliance, et Salazar Serpentard quitta l'école, conclut-il.
- Et il est parti juste comme ça ? s'étonna Seamus, surpris par la passivité du créateur de la maison Serpentard.
- Nullement, le contredit Binns. On dit qu'au moment de la construction de Poudlard, Salazar Serpentard aurait construit une chambre secrète où il aurait laissé quelque chose de terrible. Avant son départ, il se serait assuré de la sceller de façon à ce que seul son héritier puisse l'ouvrir et continuer son œuvre, c'est-à-dire, éradiquer toute personne jugée indigne d'être à Poudlard, expliqua le fantôme. Bien sûr, l'école a été fouillée à plusieurs reprises pour trouver cette pièce, mais aucune chambre de cette sorte n'a été découverte.
- Et qu'est-ce que Salazar Serpentard a enfermé dans la Chambre des Secrets ? s'enquit Hermione.
- Eh bien… Selon la légende, elle serait habitée par un monstre, répondit son professeur, l'ai légèrement mal à l'aise.
À l'entente de cette révélation, un silence inquiet plana sur l'assemblée. Plusieurs élèves prirent des expressions pensives, semblant réfléchir aux paroles du professeur Binns. Inutile de dire que plus personne ne prêta réellement attention à ce que leur fantôme leur dit ensuite concernant la Guerre des Gobelins, bien trop occupés à se demander qui pouvait bien être l'héritier de Serpentard, si la Chambre des Secrets avait bel et bien était ouverte.
À la fin de l'heure, Gryffondor et Serpentard quittèrent rapidement la pièce, et notre groupe d'amis ne put s'empêcher de remarquer les regards que leur lançaient certains de leurs camarades sur le chemin de la sortie.
- Alors ? Qu'en pensez-vous ? demanda Blaise alors qu'ils partaient en direction de la Grande Salle pour le déjeuner.
- C'était intéressant, dit Théodore avec un hochement de tête approbateur. Et le fait que l'on apprenne enfin comment a été fondée notre école et dans quel but, était indéniablement plus intéressant que le cours d'aujourd'hui.
- Je n'en doute pas Théo, dit la basané, amusé. Mais je voulais parler de la partie sur l'héritier de Serpentard.
- Oh ! dit l'héritier Nott, comprenant de quoi il était réellement question. Eh bien, dans d'autres circonstances, j'aurais tendance à penser que cela n'est qu'une simple légende, mais avec ce qu'il s'est passé la semaine dernière… Eh bien je dois admettre que maintenant j'aurais plutôt tendance à y croire.
- Mais si ce fameux monstre a vraiment été libéré, alors comment fait-il pour se déplacer sans qu'on le remarque ? s'interrogea Olivia à voix haute. Et puis, pourquoi attaquer Miss Teigne s'il a pour but de tuer les Nés-moldu ?
- C'est vrai que c'est étrange…, dit Hermione, l'air songeuse. Je me demande quand même qui pourrait bien être l'héritier de Serpentard.
- Si je devais parier, dit Sophie, son regard rivé sur les Serpentard, mes galions iraient sur Malefoy.
La déclaration de la vampire provoqua un rire surpris de la part de l'héritier Malefoy, qu'il tut rapidement en se rendant compte que ses amis s'étaient tournés pour le regarder avec des expressions contemplatives.
- Oh, s'il vous plaît ! s'exclama le Serpentard aux cheveux blonds avec une expression effarée. Vous n'y pensez pas sérieusement ! Pourquoi est-ce que ça ne pourrait pas être Blaise, Pansy, Théodore ou Harry ?
- Ce que dit Akantha tient la route Drago, dit Théodore. Ma famille ainsi que celle de Pansy sont trop récentes pour avoir pu être mêlées à la lignée de Serpentard.
- Cela ne peut pas non plus être moi, dit Blaise. D'après mère, la branche principale de la famille Zabini n'a quitté l'Italie qu'au début du vingtième siècle.
- Salazar Serpentard a bien pu décidé de se rendre en Italie, contesta Drago. Et pourquoi pas G- Harry ? demanda-t-il en se corrigeant in-extremis : il avait presque oublié d'utiliser le bon prénom sous l'émotion. Il pourrait aussi être l'héritier de Serpentard.
- Impossible, dit Pansy d'un ton catégorique. Les Potter sont connus pour toujours avoir été à Gryffondor : s'il devait descendre de l'un des fondateurs, ce serait plutôt Godric Gryffondor.
Connaissant le secret des deux Serpentards, Hermione remarqua immédiatement la façon dont Drago et Gabriel réagirent : les garçons s'étaient tendus pendant un bref moment, Gabriel se pinçant momentanément la lèvre supérieure, alors que son frère arborait une sombre expression avant d'afficher à nouveau un visage impassible. Elle compatissait pour eux, et n'osait imaginer ce qu'ils devaient ressentir, en particulier Gabriel qui devait se faire passer pour quelqu'un qu'il n'était pas chaque jour de l'année scolaire.
Voulant détendre l'atmosphère, la Gryffondor ajouta :
- Après, rien n'est sûr. Salazar Serpentard a vécu il y a plus de mille ans, après tout. Et on a aucun moyen pour vérifier ces suppositions puisque je doute qu'il existe un écrit où est consigné sa lignée.
- … On pourrait quand même consulter les archives de l'école pour en apprendre plus, proposa Pansy.
- Bien que j'admire le travail de Mme Pince, je doute qu'elle ait pu conserver des documents aussi anciens, fit remarquer Théodore. Encore plus si Salazar Serpentard s'est donné du mal pour cacher l'existence de cette Chambre des Secrets, comme l'a dit le professeur Binns.
- … Dans ce cas, est-ce que le seul moyen de savoir si la famille Malefoy est reliée à une branche de la famille Serpentard ne serait pas de demander directement à Mr Malefoy ? dit Olivia.
Un léger silence suivit les paroles de la jeune fille aux yeux azur, avant que Drago ne reprenne :
- … En effet, concéda le blond. Cela voudrait dire qu'il faut qu'on leur envoie une lettre.
- … Ce qui implique aussi que l'on doit se renseigner sur le déroulement du dîner qui se tenait entre nos parents, ceux d'Olivia, et Serafina, lui rappela Gabriel.
Ce rappel fut accueilli par un nouveau silence, les jumeaux, Olivia et Blaise s'échangeant des regards plus ou moins inquiets, chacun constatant en son for intérieur qu'il n'avait reçu aucune nouvelle à ce sujet.
N'ayant pas entendu parlé de ce dîner, et voyant dans quel état cela mettait les intéressés, Sophie se racla la gorge et haussa un sourcil, attendant clairement qu'on lui fournisse des explications.
- De quel dîner parlez-vous ? demanda-t-elle néanmoins pour rendre son désir explicite.
- Cela s'est passé lors du premier vendredi après la rentrée, lui dit Blaise.
- Tu es au courant des préjugés qu'il existe au sein de la communauté sorcière vis-à-vis des moldus ? demanda Olivia, alors que Sophie répondait par un hochement de tête affirmatif. Eh bien, les parents d'Hermione sont des moldus, ainsi que ma mère.
- Je vois, dit Sophie en acquiesçant en signe de compréhension, tout en réfléchissant à comment le dîner avait dû se dérouler. Cela s'est fini en bain de sang ? demanda-t-elle avec le plus grand sérieux.
- … Pas à notre connaissance, mais merci pour ton inquiétude Sophie, dit Gabriel, alors que le reste de ses amis restaient bouche bée face au détachement de la vampire.
- Pour revenir à notre sujet premier, je pense que vous devriez envoyer une lettre à votre père, dit Théodore. Au moins, nous serons fixés, dit-il.
Les deux garçons acquiescèrent, ce qui marqua la fin de la discussion. Les élèves de deuxième année continuèrent leur conversation en parlant de leur cours de Défense Contre les Forces du Mal, ou plutôt, de leur absence de cours, bien qu'ils soient sur le point d'entrer dans la Grande Salle. Théodore était en train d'insister pour qu'ils se rendent à la bibliothèque pour y trouver des livres qui leur permettraient d'apprendre un tant soit peu quelque chose cette année, quand Gabriel se fit heurter par une fille aux cheveux roux. Le choc fit lâcher la jeune fille les livres qu'elle avait dans les mains, et ceux-ci tombèrent par terre.
Se sentant coupable, Gabriel s'accroupit et l'aida à ramasser ses affaires, ignorant les regards que lui lançaient les élèves qui accompagnaient la jeune fille, ainsi que celui de la jeune fille elle-même.
- Désolé de t'avoir bousculée, ce n'était vraiment pas voulu, dit le Serpentard en relevant les yeux, regardant de ce fait pour la première fois la jeune fille.
Elle portait l'uniforme de la maison Gryffondor et le fixait avec les yeux écarquillés, ne pipant mot. Après encore quelques secondes qui mirent Gabriel quelque peu mal à l'aise, la demoiselle prit brusquement ses affaires des mains du garçon aux cheveux de jais, et de se dépêcher de combler les quelques mètres qui la séparaient de l'entrée de la Grande Salle. Les camarades qui l'accompagnaient s'excusèrent promptement pour son comportement avant de rejoindre leur amie, laissant les deuxième année aussi perplexes que stupéfaits.
- … Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il vient de se passer ? demanda Gabriel, n'y comprenant rien.
- Eh bien, c'était Ginny Weasley, l'informa Hermione. C'est une fille assez sympa une fois qu'on apprend à la connaître.
- Et qui a soudainement eu l'opportunité de parler à Harry Potter, le Garçon-Qui-A-Survécu, ajouta Olivia, amusée par la réaction de Ginny.
- Attends, c'est la sœur de Weasley ? Je pensais qu'elle aurait plus… de mordant, dit Drago.
- Mais pourquoi avait-elle l'air aussi paniquée ? s'enquit le garçon aux cheveux de jais, ne comprenant toujours pas la réaction de la rousse.
- Oh Harry, voyons. Tu ne croyais tout de même pas que tu n'étais qu'un élève comme les autres, dit Blaise. Tu avais déjà un petit fan club l'an dernier, et il ne cesse de s'accroître depuis les péripéties de la Pierre Philosophale. De ce que j'ai entendu, il paraît même que tu détrônes Lockhart en popularité par moments.
- Et Ginny fait partie de ce fan club, dit Hermione en levant les yeux au ciel. Elle est l'une de tes plus grandes admiratrices, et elle ne peut s'empêcher de devenir aussi rouge qu'une tomate à chaque fois qu'elle te voit.
Gabriel poussa un soupir fatigué : il semblerait que le poids de l'identité d'Harry Potter allait se faire encore plus présent dans le futur…
Le garçon aux yeux verts resta plongé dans ses pensées jusqu'à ce qu'ils soient installés à leurs places favorites à la table des Serpentard, Hermione, Olivia et Sophie ayant rejoint la table des rouge et or. Il entendit juste Drago proposer à Olivia qu'elle envoie aussi une lettre à ses parents pour avoir leur version des faits, avant qu'ils ne se séparent.
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Ce week-end là, le conseiller Jedusor et Lucius Malefoy s'étaient réunis dans le bureau du conseiller, au Ministère, pour discuter de l'avancée de leur plan. Voilà maintenant un mois que Arthur Weasley était en possession du carnet, et, à leur grand étonnement, l'homme aux cheveux roux n'avait point changé de comportement.
Un changement aurait dû s'opérer il y a deux semaines de cela, mais l'homme aux cheveux roux semblait toujours aussi dévoué à son métier et la cause qu'il défendait, ce qui laissait les deux hommes perplexes. D'après Tom, il était techniquement impossible pour le détenteur du carnet de ne pas être influencé par la magie présente à l'intérieur, donc cela ne pouvait signifier que deux choses : soit Arthur Weasley était la seule personne qui puisse résister à la magie du carnet (ce qui, encore une fois, semblait tout à fait impossible au Seigneur des Ténèbres), soit… Pour être franc, aucun des deux hommes n'osaient envisager la seconde option, à cause de ce qu'elle impliquait pour la suite de leur plan.
- Que faisons-nous ? demanda Lucius, brisant le silence qui régnait dans le bureau du conseiller.
- La seule façon de savoir ce qu'il en est réellement est d'enquêter par nous-mêmes, et par conséquent d'interroger Weasley, répondit Tom en fouillant dans un des tiroirs de son bureau pour en sortir un carnet en tout point identique au journal qu'ils avaient placé en la possession de l'employé du service des détournements de l'artisanat moldu.
- Je vois, dit Lucius en voyant l'objet. Vous espérez attirer l'attention de Weasley avec ce carnet, et que cela lui délie la langue.
L'homme aux cheveux de jais acquiesça et ils prirent la direction du service où travaillait Arthur Weasley, au deuxième niveau du bâtiment. Prenant l'ascenseur, ils firent ce qu'ils purent pour éviter les notes de service qui essayaient de se faire tant bien que mal une place au-dessus de leur tête, et après quelques minutes de trajet, ils arrivèrent à destination, repérant aisément la chevelure fauve d'Arthur dans l'open space, en train de discuter avec ses collègues.
Tous se turent en les voyant arriver, puisque Lucius n'avait jamais mis les pieds dans cette faction du Ministère, et que depuis sa nomination en tant que conseiller, Tom Jedusor n'avait jamais visité les niveaux où ne se trouvait pas Fudge.
Sans surprise pour qui que ce soit, Arthur s'écarta des autres pour s'avancer vers leurs deux invités surprises.
- Lucius, monsieur le Conseiller. Quelle surprise de vous voir à cet étage, les salua-t-il avec un sourire poli. Y a-t-il une raison particulière à votre venue ?
- Nous devons nous rendre au bureau des Aurors, et puisque nous désirions éviter la foule de l'atrium, nous avons décidé de passer par ici, répondit Lucius. Pourquoi Arthur ? As-tu quelque chose à cacher aux yeux de notre cher Ministre ? demanda-t-il avec sarcasme.
Arthur se retint de justesse de pousser un soupir fatigué et de lever au ciel : bien qu'habitué aux piques de l'homme aux cheveux blonds, il ne pouvait s'empêcher de trouver la tendance au rabaissement du patriarche Malefoy quelque peu… puérile. Puis, alors que ses yeux se posaient sur le conseiller, son regard fut attiré par le journal que tenait celui-ci.
- Si je ne m'attendais à cela, dit-il pour lui-même. Excusez-moi monsieur Jedusor, mais où vous êtes-vous procuré ce carnet ? demanda-t-il en désignant l'objet.
- Oh ! C'est juste une vieille chose que j'ai décidé de ressortir quand mon elfe de maison a fait le ménage, dit Tom en haussant nonchalamment les épaules.
- Je vois, dit Arthur en hochant la tête en signe de compréhension. Je me suis retrouvé en possession d'un carnet du même type par erreur il y a peu, et je songeais à le ramener.
- Arthur ! s'écria l'un de ses collègues. Es-tu fou ? Ce genre de journal doit coûter une fortune ! Tu ferais mieux de le garder, si tu veux mon avis.
- Comment ça, tu l'as eu par erreur ? Tu as eu un échange de commande ? s'enquit une autre de ses collègues.
- Pas du tout, répondit Arthur. Je l'ai trouvé dans les affaires que nous avons achetées pour nos enfants sur le Chemin de Traverse. J'ignore totalement comment il a atterri là : peut-être qu'un des vendeurs a mélangé deux commandes.
Tom, ainsi que Lucius, se détendit en entendant que le journal avait bien été réceptionné par la famille Weasley, mais la suite de l'explication d'Arthur les refroidit tout aussi vite.
- Pourquoi est-ce qu'on ne t'a jamais vu avec alors ? s'enquit son collègue de sexe masculin.
- Eh bien, je pense que je l'aurais pris pour le travail, mais Ginny était si époustouflée par la qualité de l'ouvrage, qu'elle n'arrivait pas à le quitter des yeux.
Lucius écarquilla imperceptiblement les yeux, imaginant déjà sans problème la suite de la phrase du traître à son sang, tout en espérant mentalement faire fausse route.
- Ne me dis pas que tu le lui as donné ?! dit son collègue avec une expression effarée.
- Comment pouvais-je le lui refuser ? répondit Arthur. Nous avons déjà du mal à leur donner des fournitures décentes. Si ce carnet lui plaisait alors qu'y a-t-il de mal à lui donner pour lui faire plaisir ?
Lucius déglutit difficilement, la phrase résonnant comme un écho dans son esprit, alors que Tom les excusait auprès des employés du niveau 2 du Ministère, avant d'entraîner l'homme aux cheveux blonds à sa suite.
Lucius commençait intérieurement à paniquer, ne sachant pas comment il allait expliquer cela à sa femme quand il allait rentrer. Il lança un coup d'œil inquiet au Seigneur des Ténèbres qui affichait une expression neutre, mais Lucius n'était pas dupe et voyait les fins plis entre les sourcils de l'homme aux cheveux de jais, ainsi que la lueur calculatrice qui s'était allumée dans ses yeux.
Tom allait lui aussi devoir réfléchir à ses prochaines actions, puisqu'il était à présent impossible de nier l'évidence : le carnet était à Poudlard, et entre les mains d'une fillette de onze ans !
Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !
Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.
Concernant la publication des chapitres, après concertation de notre trio, nous avons décidé que nos conditions de vie et de travail en Master ne nous permettaient plus d'assurer les délais de publication d'un mois entre chaque chapitre. Par conséquent, il a été décidé à l'unanimité d'appliquer un délai de publication d'un mois et demi entre chaque chapitre pendant l'année scolaire (de septembre à mai), et de revenir à un délai d'un mois pour les mois d'été seulement (juin, juillet et août).
Nous entendons et comprenons tout à fait que cela risque très certainement d'être frustrant pour vous, et pourra en décourager certains de continuer à nous suivre dans cette aventure, mais c'est le seul choix qui s'offre à nous étant donné les contraintes qui sont les nôtres. Nous espérons que vous comprendrez et respecterez notre décision, et vous remercions par avance pour cela.
Les dates de publication seront, bien sûr, disponibles sur les profils et Ao3 de fumseck18 et LiliannaHiromi, comme d'habitude.
N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.
Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !
De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !
Artémia, Elisabeth, et Lilianna.
PS : To our dear English-speaking readers,
We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English ! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary ! ;)
That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters !
Best regards,
Artémia, Elisabeth, and Lilianna.
