JOYEUX NOËL ! Voici la suite de l'histoire de notre Marcheuse de Tempête.
Donc, nous continuons notre aventure avec Carmen.
One piece appartient à notre maitre Oda !
Bonne lecture et laisser une petite review
Chapitre 06
L'océan était calme et les deux navires voguaient, l'un accroché à l'autre actuellement. Carmen vérifia la barre avant de se tourner vers Ace alors que le vent soufflait dans les voiles.
- Bon, je vais t'expliquer un peu l'histoire. À la suite de la mort de Roger, l'ère de la piraterie a explosé dans des proportions assez vertigineuses. Mais, plusieurs marines ont commencé à douter de la « Justice Absolue ». Sans oublier que la Révolution de Dragon qui a encore fait plus parler d'elle.
Elle regarda l'horizon, serrant entre ses mains la barre avec colère.
- Le gouvernement a tenté de « mater » la situation. Je ne t'apprends pas les merdes qu'il y a eu, non ? Pour faire simple, des officiers ont travaillé sur des sujets sensibles, comme par exemple, Ohara ou les révolutionnaires. Ou pire, les armes de Vegapunk. Mon père est un de ceux qui travaillait sur la Grand Line et avait été un des marines envoyés pour des situations délicates. Il était efficace et surtout, respecté. Bien qu'il détestait la justice absolue. Je me souviens encore une fois lorsqu'il est rentré et qu'il a dit que la marine allait trop loin avec le gouvernement.
Et encore, c'était un euphémisme. On avait énormément de choses aujourd'hui que des gens ne voyaient. Ou plutôt, fermait les yeux.
- Il avait accès à des documents classés. Et il y a eu une fuite. Il a été accusé. Il a clamé son innocence et la marine l'a mis en « demeure surveillée ». Une semaine. Une semaine dans cette maison froide avec des hommes en costard qui venaient pour dire qu'il devait donner les noms s'il ne voulait pas que l'on me fasse du mal. Le septième jour… je l'ai retrouvé mort, drogué jusqu'à l'overdose.
Ses dents se serrèrent. Elle regarda Portgas.
- Je l'ai vu mort et je sais que mon père ne se droguait pas. Cependant, on a pris cela pour une façon de dire qu'il était coupable. Les jours qui ont suivi, on a « trouvé » les preuves. On a retiré tout à ma famille. Et moi, on m'a chassé. Sans mon oncle qui est venu me chercher dès que j'ai envoyé le message que mon père était mort, j'aurais subi la même chose.
- Deux options. On trouve qui d'autre avec accès à ces dossiers et on fait le tour des suspects. Seconde option... on a fait taire ton père parce qu'il était une menace. Si on te poursuit, c'est qu'on te considère à ton tour comme une menace. Il savait ou avait quelque chose qui était dangereux. Pour la Marine, ou le Gouvernement, va savoir. Mais ce quelque chose est la clef. Si on le trouve, si on arrive à le dévoiler, tu auras gagné la partie. Je me trompe ? Ce n'est pas à exclure, je n'ai que dix-sept ans, je n'ai pas la science infuse.
C'était un piste qu'ils avaient explorés avec son tuteur. L'océan s'offrait à eux.
- Les deux options sont possibles mais le souci, c'est que dans les années qui ont suivis, les marines qui ont eu accès aux mêmes secteurs que mon père est, soit morts, soit porté disparu, soit au service des dragons célestes et hors d'atteinte. Et il y a le CP9.
Elle tira un chewing-gum de sa poche pour en prendre un et tendre le paquet à l'autre.
- Et pour le fait que je sois chassée, c'est clairement par ce que je sais quelque chose ou je pourrais savoir. Mais aller savoir quoi. Mon avis, ils pensent que les Rhyddid ont une planque. Il y en a certainement une mais la tradition veut qu'on y aille sous forme d'initiation. J'ai deux trois noms. Par contre, l'un de ceux qui ont mené l'enquête, à l'époque, c'est Akainu. Et les preuves pointaient mon père comme coupable et porteur de secrets dangereux. Donc, je suis à éliminer d'office si je l'ouvre.
Sans oublier que l'oncle était un pirate. Ça ajoutait au problème.
- C'était quoi l'information sensible qui a fuité ?
- Tu vois l'incident de Beleriand ? l'ile qui a sombré par le fond ? Il y avait une base de la marine là-bas avec plusieurs inventions de Vegapunk, mais pas que. C'est ce que l'on a trouvé avec Oncle M. et il y avait aussi des informations capitales du gouvernement mondiale.
Beaucoup de choses et peu d'indices. Ace se tourna vers elle après avoir comme écouté quelqu'un. Et elle lui parla, roulant le R du nom avec fierté, semblerait-il.
- Alors, moi personnellement, Carmen, j'avais tout juste deux ans. Cependant, est-ce que tu as entendu parler de la Arrrrraña ?
- Le pirate au réseau d'info ? Un peu. Il est mort en défendant le corps du dernier roi des pirates de Akainu. On a levé nos verres sur le navire lorsqu'on a appris cela. Pas un gars du nouveau monde mais ce qu'il a fait était fort.
Elle gardait néanmoins secret chez qui elle avait vécu. c'était surtout pour éviter de poser des soucis. Déjà, il faudrait comprendre comment Aarch les griffes pourpres a réussi à nommer un pirate, parrain de son enfant. et surtout, développer une amitié avec.
- Lui, il avait des informations, et on peut y accéder tranquillou. Ça prendra du temps, je m'en doute parfaitement. Mon idée, et de ce que j'entends, c'est qu'il s'est passé quelque chose sur Beleriand. Y'a quelque chose à trouver. Ne serait-ce que des fantômes... ou déverrouiller la mémoire du vice-amiral Aarch.
Carmen hocha la tête mais s'arrêta net. Comment ça, déverrouiller la mémoire du vice-amiral Aarch ? son père… était là ? Il était là. Elle chercha autour avant de se rappeler qu'elle ne pouvait voir les morts comme semblerait le faire Portgas. Si elle les voyait vraiment. Elle fut interrompue dans ses pensées de l'instant lorsque Ace continua alors avec sarcasme.
- Très bien, bah si la mémoire, elle va bien, qui est le coupable ! Donne des noms ! Mâche-nous le travail !
Et il semblerait qu'il n'y ait pas de réponse en face puisque Anabela dit alors.
- Il n'a fait que prouvé mon point, abuelo, dit la zoan en reprenant ses notes. Donc, on doit se renseigner sur l'île. Savoir qui était en charge de l'enquête sur ton père, aussi, peu aider. On a une chance sur deux que le gars soit impliqué dans sa mort. Soit parce qu'il allait tomber lui aussi, soit parce qu'en haut, on faisait pression sur lui.
Ace eut alors un sourire mauvais. Cependant, le silence se coupa par la voix endormie de quelqu'un.
- Même sans le chantage, il serait prêt à t'aider...
Carmen regarda leur jeune camarade sur le pont, enroulé contre Iro avec une couverture sur elle. Cette jeune fille était bien étrange. Mais elle avait clairement plus de volonté que celles et ceux que la médecin avait soigné par le passé. Et puis, le coté étrange était amusant. Ça lui rappelait la grand Line où la normalité se faisait assassinée tout les quatre matins et l'étrangeté était de rigueur.
- Toi... je mettrais ma main à couper que t'as un zoan mythique, accusa Ann.
- 'sais pas... souffla la brune sous la couverture.
Carmen leva la main en silence pour dire qu'elle était d'accord avec le pari mais resta silencieuse.
- Dans tous les cas, je sais comment accéder aux notes de Javier et comment mettre la main sur le dossier d'enquête sur ton père, annonça Ann en terminant de prendre quelques notes. Je sais qui peut me donner le dossier sans attirer l'attention. Ou plutôt, qu'on ne peut pas faire taire comme ça. Mais d'abord, je sais où on peut trouver une tenue pour la miss. La vendeuse fait sur mesure et c'est un amour.
L'unique réponse fut un câlin contre Iro, caché sous les couvertures.
- Le dossier est bouclé par les hautes instances du gouvernement. Même un très haut gradé devra prendre une tonne de temps avant d'y avoir accès. Mais, si on peut y avoir accès, c'est déjà bien. Et il est où ton magasin de vêtement ?
Ace disparut un instant avant de revenir sur le pont de son navire puis sauter sur le Trimaran pour lui montrer la carte.
- Ici. On est à quoi... trois jours de navigations ?
Ce n'était pas si loin que cela, en fait. Et elle pourrait reprendre deux trois tenues en plus.
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Elle termina de faire l'inventaire avec leur Chibi qui comptait ce qu'elle lui donnait en tas. La jeune était douée pour ce qui était de calculer de tête. Elle était même intelligente. Néanmoins, son souci, c'était qu'elle ne savait ni écrire ni lire en japonais. Mais dire qu'elle était illettrée, c'était l'insulté. Encore plus, de la traiter de débile. Un des anciens propriétaires lui avait dit qu'elle ne servait qu'à écarter les jambes. Carmen allait trouver certainement personne pour leur faire un rendez-vous galant avec une fenêtre du septième étage dont la rencontre sera percutante. Ou les lois de la pesanteur afin de terminer par un speed dating avec le sol.
La jeune s'était souvent réveillée avec des cauchemars, durant la nuit. Et Carmen avait le sommeil léger donc s'était réveillé à chaque fois. Mais, la jeune refusait la présence de l'ancienne pour trouver du réconfort. La médecin avait trouvé autre chose pour donner une ancre pendant la nuit en ressortant les peluches qu'elle avait eu enfant et qui étaient des souvenirs précieux. Donc, elle avait laissé le troisième soir, la peluche en forme d'un griffon blanc.
Essayer, c'est l'adopter. L'expression prenait tout son sens alors que la peluche servait pendant la nuit. Et Iro était la peluche vivante du jour.
Carmen commença à chantonner alors doucement la chanson My Jolly Sailor Bold tout en terminant de faire le tri. Elle revint vers la grognonne qui refermait les pots hermétiquement.
- Merci pour le coup de main. Je vais ranger cela. Tu peux surveiller l'eau ?
Le regard fut l'unique réponse mais Carmen sentit qu'il y avait du progrès, en tout cas. Elle termina de prendre la petite caisse remplie de fiole et l'emmena dans le second flotteur pour ranger le tout. C'est à cet instant que le Denden commença à sonner. Si tôt le matin ne pouvait être qu'une seule personne et il était hors de question qu'elle réponde pour se faire entendre une nouvelle engueulade. Elle avait passé l'âge et il se faisait du mourront pour rien. Elle referma l'ensemble avant de voir Ace sur le pont de l'autre navire. Et il semblerait qu'il est repris son apparence masculine.
Elle monta pour ranger dans le second flotteur les médicaments qu'elle venait de préparer. C'est la qu'Ace apparut, un tas de papiers sous la main qui ressemblait à des devoirs. Et vu le regard, le bruit du denden le dérangeait. Elle utilisait le « le » car il y avait eu un changement de genre durant la nuit.
Bon, elle allait décrocher l'appareil. Elle posa la caisse, ferma et alla dans la cabine décrocher. Elle attrapa le Denden. Ce dernier reprit l'expression de Marco.
- Bonjour oncle M. T'es bien matinale.
- « Bonjour Carmen. Pas plus que toi. »
Bon, il était un poil plus calme. Elle était sûre que quelqu'un lui avait éclairci les idées. Mais, elle regarda pour être sûr l'expression du Denden avant de rouler des yeux. non. c'était qu'il avait passé la nuit éveillé. En fait, peut être plus qu'une nuit.
- À part que je ne passe pas la nuit à faire des papiers, pour ma part. Comment va la famille ?
- « Ça va. Mais ne pense pas que l'on ne va pas parler de l'événement de Laos. »
- On peut avoir de l'espoir, dit elle en soupirant. Ecoute avant de commencer avec la rengaine. J'ai appris de toi et des autres à récolter mes informations. Second point, je préfère que ce soit moi qu'une gamine qui terminera dans un caniveau en morceaux car ma cible avait fait ça avec plusieurs personne. Je n'avais vraiment pas prévu qu'un de la tomate alcoolique soit la. Et que, par extension, tu te retrouves avec la vidéo avant mon appel.
- « Je reste toujours en colère. Néanmoins, je comprends ton raisonnement. Tu comptes remonter quand sur Grand Line ? »
- Pas de suite. Pas que je t'évite mais j'ai des trucs à terminer et une visite de South Blue. En y pensant, tu veux un truc de là bas ?
- « Moins de cheveux blanc. Qu'est ce qui m'a pris d'accepter la folie de ton père ? »
- Parce que c'était ton meilleur pote. Au fait, l'oncle T a encore sorti des photos de moi et a illustré par le Mot poussin, non ?
- « mur de la honte et gros plan. »
- Il me semblait bien. Bon, je te laisse. J'ai encore des choses à faire. Merci d'avoir pris le temps de m'appeler. Et va putain de dormir. Sinon, j'ai toujours le bon numéro, tu sais.
- « Ha ha ha. N'essaie même pas. »
- Si tu m'as pas encore renvoyé dans mes quartiers en réussissant à me faire sentir coupable rien qu'en me parlant, c'est que t'es soit crevé, soir que quelqu'un t'a fait entendre raison.
- « Sale gosse. Ramène de la tequila si tu trouves. Et du saké. Dois prudente. »
Elle raccrocha avant de se tourner vers Ace et la chibi.
- Et vous allez voir qu'il rappellera plus tard car la tomate a remontré la vidéo du cabaret.
- Si de la tequila peut faire taire ce denden, on peut passer à Tijuana, marmonna le yôkai.
- Welcome to Tijuana, tequila sexo marijuana~… chantonna l'elfe à mi-voix.
Les deux se tournèrent vers l'elfe en la fixant. Carmen eut un sourire très amusée. En fait, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de vraiment rire. Comme quoi, se retrouver à faire un bout de route avec elles, était revigorant pour l'esprit.
- J'approuve absolument la référence. Bon je vais retourner à mon boulot scolaire.
- Si besoin d'aide pour les cours, la table de la cuisine est disponible à présent. Et je confirme. Très bonne référence.
- Merci mais j'attends le journal. Et vu mon réveil, je préfère prendre l'air. Si tu veux le lire, je te ferais signe quand il sera là.
Carmen hocha la tête avant de vérifier les coordonnées rapidement. La journée s'annonçait plutôt agréable. Et au moins, le temps resta stable et surtout, pas de coup de Denden supplémentaire. Elle avait envoyé un message rapide à une personne. Certes, c'était un coup bas, mais certain avait besoin de dormir.
Il fallut pas attendre longtemps avant que l'on entende le son des mouettes. Ils allaient arriver proche d'une terre. Ça faisait étrange qu'elle ne passe pas par la Calm Belt en fait. Puis, dans les piaillements, on vit apparaitre un New Coo avec le journal du jour. Cependant, il semblait plus chargé que le simple journal. Il était vrai que Ace était journaliste.
Elle termina de tirer l'une des cordes lorsque celui-ci arriva avec le journal en main. Elle devait aussi préparer de quoi apaiser les douleurs de leur Chibi grognonne qui se tenait le ventre actuellement.
- Le journal, mesdames.
Le journal fut posé et Carmen tira deux comprimés et de l'eau pour les mettre à côté de la Grognonne avant de se tourner vers le papier.
- Bon… lisons les mauvaises nouvelles du jour.
Elle ouvrit le journal, regardant la une avec des nouvelles plus ou moins intéressantes. Seulement, quelque chose attira son œil et elle alla directement à la page trois. Un sourire monta sur son visage, carnassier.
- Page trois, le journaliste Ace fait le ménage des merdes de East Blue par la plume au lieu de l'épée. Poétique, non ?
Elle tourna le journal face au deux autres avec un grand sourire, faisant apparaitre l'article. Il y avait une certaine appréciation de voir cela dans le journal et de savoir qu'on y avait participé. Néanmoins, elle regarda la grognonne qui but le verre sans prendre les aides pour apaiser les douleurs abdominales.
- J'en suis content. Surtout quand je me rappelle que le premier article que j'ai écrit aurait pu être le dernier.
Ce n'était pas vraiment son domaine, le monde du journalisme, mais elle compatissait. Carmen regarda le paquet qui était déballé actuellement. Un denden vidéo ? étrange. Ace termina de lire la lettre qui accompagnait l'objet avant de frotter son nez certainement dû à une migraine.
- J'aurais dû rester coucher ce matin. Bon sang, Javier, arrête de rire !
Si les fantômes s'y mettaient.
- Un souci ? Mauvaise nouvelle ?
Ace contemplait la lettre entre ses mains, comme si elle pouvait prendre feu d'un seul regard. Le jeune journaliste dit alors.
- Morgans m'a déjà dit qu'il voulait me charger d'un projet. Et c'est ça.
Il pointa le denden vidéo.
- Il veut faire de moi le visage du SEKEI. Jeune, sympathique, un monsieur tout le monde en apparence. Et pour ça, il me confit en charge de lancer des diffusions en direct si je tombe sur un scoop, un truc en plein action qui mérite d'être diffusé. Je suis le premier essai. Suivant les réponses, il développera cela avec d'autre, mais il veut que je sois le premier. Qu'on se souvienne de mon visage pour cela.
Carmen siffla. Oui. C'était un sacré projet en fait. Surtout que les dendens pouvaient, pour certains, diffusé à l'autre bout de l'océan.
- Sacrée responsabilité en fait. Mais pourquoi je sens que c'est pas que cela ?
- Disons que, sans vouloir faire de mauvais jeux de mots avec mon prénom masculin, j'ai un As dans ma manche contre les autorités. Un As à double tranchant. Et si j'expose mon visage, je risque de me faire brûler.
Le jeune regarda le denden, pensif.
- D'un autre côté... C'est un truc qui me plairait.
Carmen n'était pas à la place de la personne.
- Je ne suis pas vraiment à ta place. Si c'est ton rêve, pourquoi pas. Et une chose que j'ai appris de la Grande Line. Si tu captives les foules, le Gouvernement aurait dû mal à te faire taire, non ? Ils n'y arrivent pas avec Morgans. Lorsque c'est un scoop, il ne perdra pas une occasion de sauter sur l'information. Mais c'est seulement mon avis de néophyte. Sache que mon domaine, c'est la médecine. Et on peut dire que j'ai assez de bagages pour chercher les trucs qu'il ne faut pas trouver aussi. Donc, l'ensemble de la question repose sur toi.
Et puis, si quelqu'un veut survivre. Faut parfois prendre des risques. Si tu n'es pas capable de prendre le plongeon alors que tu sais que l'océan est profond, il vaut mieux rester sur la terre ferme. Donc, c'était à Ace de faire le « plongeon ». Mais, le ferait-il la tête la première ? Si c'était le cas, Carmen aiderait ce dernier. Après tous, si ça emmerde le gouvernement, faut aider.
- J'ai besoin de réfléchir à tout ça. Il est mignon, le boss de me foutre ça comme ça sur le coin de la figure.
C'est souvent le problème des patrons ou des capitaines. Certains vous font avoir les cheveux blancs en avance. Carmen se tourna vers la tasse et la théière pour reprendre un truc à boire. Elle avait oublié de faire l'achat de soda et autres boissons pour varier les plaisirs. Niveau thé, elle avait ce qu'il fallait.
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Carmen regarda les vêtements. Ça lui changeait de ceux de la Grand Line. Bien qu'elle appréciait les styles qu'elle pouvait trouver à l'ile des hommes poissons. Mais bon, on ne peut pas trouver partout du Steampunk. Elle regarda avec satisfaction ses sacs. Et elle n'était pas la seule qui s'était lâchée dans les achats. Au moins, leur troisième et silencieuse camarade avait pu changer le style de prostituée qu'elle avait. La grognonne faisait bien une tête de moins que Carmen et nageait dans les vêtements qu'on lui avait prêté jusqu'à ce que l'amie d'Ace se mettre au travail.
Leur elfe portait à présent un Sarouel et une tunique qui lui allait bien mieux que les frusques qu'elle portait avant. Comme on pouvait dire, c'était « elle » à présent.
Ace offrit une peluche en forme de Tigre à leur camarade alors que Carmen s'était amusée à immortaliser l'ensemble de la sortie avec des photos. Et la peluche semblait être vraiment une des choses qui apportait du réconfort à leur jeune junkie en plein sevrage. Sa peluche avait trouvé quelqu'un qui avait besoin d'un peu d'amour pelucher.
Carmen invita les deux à déguster une immense glace chacune et elle payait pour le coup. Ace avait littéralement l'air d'un chat qui se léchait les babilles en consommant la glace alors que leur Grognonne regardait la chose étrangement, hésitant à y goûter les premières secondes. Mais, après une décision de sauter dans le bain et de goûter, ce fut une bonne idée pour parfaire la journée shopping. Il fallait qu'elle leur montre les quartiers de l'ile des hommes poissons. C'était un lieu à faire définitivement.
Puis, ce fut direction Loguetown. Et Carmen regarda très étrangement le navire de la marine qui se trouvait au port. Il y avait quelque chose qui lui disait que ce n'était pas une bonne nouvelle. Était ce le vice-amiral Garp, non ? Le poing de fer de la marine ? Ce dernier était l'un des membres éminents de la justice du gouvernement Mondiale. Et peut être un des responsables. Bien que son oncle est pointé deux choses : un, Garp était un D., deux, c'était Garp et pas un de ces rats.
- Tu vas gérer ça comment ? Si tu préfères ne pas le croiser, je peux comprendre. Ce barjot est jamais une bonne nouvelle.
- J'hésite entre prendre les affaires et partir, ou préparer un laxatif sous forme de poison. Je n'ai jamais vraiment croisé Garp. La seule chose que j'ai croisé le concernant est un boulet de canon.
Elle tira un peu ses cheveux, laissant apparaitre une légère marque blanche au niveau du cou, comme si elle avait pris un jour un éclat.
- Le boulet avait frappé un truc qui fallait pas. Et ça m'a écorché assez pour que je garde un souvenir. Donc… on va dire que la « première » rencontre n'était pas vraiment la bonne. Alors, le terme barjot, j'aime. J'avais comme surnom, le fêlé de la cafetière mais barjot est plus court.
- Ce fou furieux m'a kidnappé quand j'avais dix ans, soi-disant pour que je devienne une marine et soit forte. J'ai passé sept mois sur son navire, sans avoir pu dire au revoir à ma mère et ma cousine, avant d'être abandonné à une maraudeuse dans les bois hors du royaume de Goa. J'ai dû traverser la forêt de nuit pour rejoindre le village côtier de fussha. J'ai été très heureuse de voir que tio avait fait de l'endroit sa base d'opération.
- Les d. Sont tous des timbrés, marmonna grognonne assise sur son banc les deux peluches contre elle.
Carmen tira son paquet de cigarette et alluma une. Elle était d'accord sur les D. Il n'y avait qu'à voir en fait Garp pour en avoir un exemple.
- Au lieu de t'en prendre à une femme qui a vécu il y a trois siècle, balais devant ta porte, le vioc. Et soit content que Roja ne soit pas là.
- Eh bien. Après cet épisode de Poltergeist, je propose qu'on y aille avant qu'il ne sorte de nulle part comme Beetlejuice parce que l'on a invoqué son nom. Ça va à tout le monde ?
Cependant, la journaliste décida de vérifier son reflet dans le hublot et arranger sa tenue avant de dire d'une voix déterminée.
- J'ai un marine à faire chanter, donc, ça m'arrange qu'il soit là.
La cigarette entre ses dents finit d'un coup à cause de l'apport d'air que la Logia venait de produire. Elle venait de dire quoi ? le marine qu'elle allait faire chanter était Garp ? elle regarda le ciel.
- Karma… ai-je fais quelque chose ?
- I'm gonna make him say my name !
La médecin reprit une cigarette sans même accorder un regard à la journaliste. Elle avait osé lui ressortir du Beetlejuice. Cependant, ce qui fut étrange. Ce fut que la journaliste vira d'une couleur rouge pour une verte avant de sortir en titubant pour aller vomir par-dessus bord. Elle se tourna vers leur chibi calinant les peluches.
- J'ai envie de savoir ?
- Un sexe friend en image mentale. Ce Garp prenant la place.
- … Je n'avais pas envie de savoir.
La grognonne demanda ensuite si le drama était terminé et qu'elles puissent y aller. puisqu'elles avaient terminé. Autant y aller avant qu'elles ne décident de faire autrement et voir quelqu'un d'autre.
- Vous voulez aller quelque part en particulier ? Demanda Ann. Connaissant ce vieux fou, il nous tombera vite dessus.
- J'ai une photo à prendre dans la ville. Et je n'ai jamais pris l'occasion de le faire. Et toi, chibi-grognonne ?
Leur jeune amie ne dit pas un mot, s'enfonçant plus dans son châle pour ne pas avoir froid alors que les plumes étaient bien dissimulée sous un tissu. Elles montèrent toutes les trois vers le centre-ville. Carmen en profita un peu pour photographier deux trois choses. Elle avait très certainement l'air d'une touriste et elle accentua cela. On posait moins de question à une touriste, habituellement.
Cependant, Ann se fit appeler par quelqu'un. Carmen regarda la gamine rousse qui fit signe à la journaliste. Celle-ci la reconnut immédiatement avant de se tourner vers elle.
- Je vous laisse, j'ai un truc à régler, on se retrouve plus tard.
Les deux hochèrent la tête avant de continuer vers la place de la ville où Gol D. Roger s'était fait exécuté, il y a longtemps. Carmen regarda autour et proposa à leur camarade de prendre une ou deux photos puis de prendre un banc dans un coin pour attendre leur camarade. La réaction fut un haussement d'épaule mais elle s'installa au soleil et sembla bien profité du beau temps. Carmen en profita pour faire un saut rapide sur l'échafaud et prendre en photo ce qu'avait vu en dernier le roi des pirates. Elle regarda l'océan.
L'équipage avait raison. Même si il avait été tué sur terre, la mer l'avait accueilli. Elle redescendit avant que quelqu'un ne remarque sa présence et présenta l'appareil à sa camarade qui la regarda noir. La médecin avait vu pire. Elle s'installa à coté, prenant une dernière photo de la place qui avait dû être noir de monde. Elle était petite mais son père avait commenté que ce n'était pas un spectacle pour les enfants.
Le haki lui indiqua que Ace était actuellement sur la place. et précisément, sur l'échafaud de Gol D. Roger. Elle aussi saluait le roi des pirates ? Carmen bailla, regardant le pickpocket avant que celui-ci ne se trouve assez intelligent pour venir lui voler. À coté, la Grognonne montra les dents, ce qui fit fuir l'homme de terreur.
- Joli coup. Très joli.
La jeunette n'eut aucune réponse au compliment, conservant un air d'ennui profond sur le visage.
Elles n'attendirent pas longtemps avant que leur troisième camarade arrive.
- ¿ Vamos ?
La grognonne se redressa mais son pas fut incertain et elle faillit tombé sans le réflexe de Portgas. Carmen avait la main dressé mais ne fut pas la plus rapide. Elle se redressa, rangeant dans sa sacoche son appareil photo et fermant celui-ci. la jeune allait avoir encore des soucis de coordination mais arrivait au bout. Encore une semaine et ce sera bon.
- On m'a parlé d'un bar, pas loin, assez sympa. Un dernier verre et on redescend au navire ?
Elle attendit la réponse des deux, se remémorant ce que lui avait raconté deux trois personnes sur le bar en question. Cependant, le haki cria littéralement. Quelque chose arrivait du ciel vers elle. D'un mouvement, elle tira sa faux et prit appuis dessus pour intercepter l'attaque. Seulement, elle se prit le coup contre son arme. Ce fut comme prendre un Umi Ressha de plein fouet. Haki ? Néanmoins, malgré qu'elle ait reculée et ait les membres tremblant à l'impact du choc, elle avait détourné la personne des deux autres.
- Déconseillé, Du Con.
Elle fit rouler l'arme et regarda, avec une goutte de sueur, la veste de marine de vice-amiral. Elle maudit sa chance. Et dire qu'elle venait de le traiter de con.
- C'est à croire que seuls les gorilles sans éducations ont une possibilité de devenir des haut-gradés, ajouta Ann à côté. Tu sais, le bonjour, ça existe, vieux cinglé
Elle avait écarté leur dernière camarade et venait de dégainer sa hache du fourreau. Mais, quand même, elle reconnut enfin le vice-amiral en question : Genkotsu no Garp. Et Portgas venait simplement de l'insulter encore plus.
- Une raison pour attaquer, Marine, siffla Carmen néanmoins avec agacement.
- T'as du potentiel, mais c'est pas toi que je visais ! Ricana l'homme avec son chapeau de chien.
Il pivota vers Ann qui resta droite alors que l'elfe se recroquevillait de peur derrière elle. Carmen grinça et serrant le manche. Si il fallait, elle déclencherait une tempête digne de Ragnarök si nécessaire.
- Je me souviens encore de mettre fait remonter les bretelles quand j'ai voulu te prendre en entraînement ! Et te voilà seule en East Blue ! C'est pas ta mère qui m'a fait la morale sur l'éducation des enfants ?!
- Tu m'as enlevé, Genkotsu. J'avais dix ans. Ma mère n'est pas coupable du fait que je sois un peu trop la fille de mon père, au point de vouloir prendre la mer à quinze ans. Tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de médire sur elle.
- Et je dois préciser qu'attaquer des gens dans la rue est passible d'une amende et que personne n'est au-dessus de la Loi ? Et seule ? Merci, mais j'ai l'impression qu'elle n'est pas seule, dit elle en montrant autour. Faites-vous ausculter pour vos yeux. Et enlever un enfant à ses parents ? C'est beau comme ça fait tache sur un dossier.
Carmen ne souriait pas. Et les yeux violets fixaient le vice-amiral avec un certain calme inquiétant. L'officier cligna des yeux plusieurs fois, la bouche ouverte de surprise. Puis, Carmen se retrouva avec quelqu'un d'un peu trop proche dans son espace vital. Et Garp se sauva d'un coup dans l'entre jambe seulement parce qu'il se mit à rire, donnant alors un coup dans le dos de la jeune femme qui toussa presque ses poumons à l'impact.
- Mais oui ! Je reconnaitrais cette façon de parler et ce faciès entre mille. T'es la fille de ce garnement de Aarch les griffes pourpres ! Et tu sais te battre, à ce que je vois. Tu ferais une fière marine.
Carmen regarda Garp, puis Ann et la grognonne pour revenir au soldat qui riait. Elle frappa son propre visage violemment au point qu'on avait une marque en travers de son front.
- … Je vais lui prescrire un aller simple à l'asile, marmonna la médecin. Il est con ou il le fait exprès ? Merci de remuer le couteau dans la plaie, vice-amiral. Et d'y ajouter l'acide et le sel.
Elle se tourna, tirant la troisième cigarette de la journée pour se calmer.
- Qu'est-ce qui vous amène toutes les deux à Loguetown ! s'enquit Garp avec toujours son grand sourire.
- Je dois vraiment te dire pourquoi je suis ici ? Réfléchi, Genkotsu, fait marcher ta cervelle, pourquoi...? Je sais pas, regarde autour ! s'énerva Ann.
- Ton oncle a pas déjà trouver mieux pour ce genre de chose ?
Garp avait perdu son sourire et froncer les sourcils. Néanmoins, de son coté, Carmen écoutait la conversation de façon distante et surtout, calmer le vent qui se levait dans les rues de la ville. lui dire qu'elle aurait été une fière marine. Mais oui. La fille du traitre. Elle voyait déjà les gros titres.
- C'est dangereux pour toi, tu devrais pas.
- Pas plus que d'abandonner un enfant de dix ans au milieu d'une jungle aux mains de maraudeurs. Et avant que tu ne commences avec tes accusations et tes propositions foireuses, non, je ne suis pas la voie de mon père et dommage pour toi, mais pendant encore un moment, le seul marine de la famille sera Bruno. Et non, lui non plus n'a pas l'intention de te faire ce plaisir.
Le vent était froid. Carmen savait qu'elle aurait dû mettre dans son sac un des bracelets en granit marin bien qu'elle est su contrôler les vents depuis un moment. parfois, la colère allait au-delà du contrôle.
- Et pourquoi vous voyagez ensemble ? Cela ressemble à la formation d'un équipage pirate, d'après moi.
- Cela a commencé par boulot et... on peut dire qu'on est devenu amies, répondit honnêtement Ann. Sans compter que, toujours pour le boulot, je réouvre une vieille affaire...
Le rire sombre fit migrer la Chibi derrière elle. Carmen se positionna de façon à ce que Garp ne regarde pas leur camarade terrifiée. Et le fait que Ann parle Boulot fit cligner des yeux plusieurs fois le vice amiral.
- Boulot ?
- Ace, journaliste pour le SEKEI, se présenta la Portgas en tirant sur le bord de sa casquette.
- C'est toi qui as fait ces articles ?
- Exactement. Et j'ai une mission pour toi, Genkotsu no Garp. Et tu sais que tu ne peux pas dire non, ma simple existence prouve l'incompétence de la Marine et peut être vu comme une trahison de ta part.
Carmen avait bien d'autres exemples de l'incompétence de la Marine. Et ça pouvait aller loin. elle avait un bon réseau dans la piraterie et dans Grand Line.
- Je réouvre le dossier Rhyddid Aarch. J'ai besoin de ses états de services et de l'enquête qui a été faite sur sa tête puis sur sa mort. Tu n'as pas besoin que je répète ma menace, pas vrai ?
Elle écarta les bras, montrant fièrement qui elle était. un sourire apparut sur le visage de Carmen qui écrasa sa cigarette sur le sol.
- Tu ressembles énormément à Bruno comme ça, commenta Garp.
- Et je suis certaine qu'il doit en être fier. Je retourne chez moi pour quelques temps. Tu connais le numéro de la hacienda. J'attends avec impatience ton coup de fil.
Puis, la Portgas se tourna vers ses deux amies.
- Nous y allons ?
Sans leur laisser le temps de répondre, elle les prit par les bras pour s'éloigner. Carmen rangea sa faux, gardant néanmoins Garp du coin de l'œil, indiquant qu'elle défendrait les deux même de lui.
- Tu sais, Ann. Je comprends que tu m'en veuilles et que tu en veuilles à la Marine en général. Mais on est pas tous des salauds, lança Garp.
- Je changerai d'avis quand tu t'excuseras pour mon père et quand ma mère, Amelia et moi aurons des excuses d'Akainu pour Javier.
Garp soupira.
- Ce que je veux dire, c'est que tu n'as pas besoin de me faire chanter. En me le demandant gentiment, je t'aurais aidé. Même si tu ne vois pas les choses comme ça, je t'ai vu assez grandir pour te considérer comme de ma famille et je ne veux que ton bien.
Et le soldat partit alors que Ann s'était arrêtée pour le regarder partir. Carmen regarda, inquiète sa camarade.
- Ça va aller ?
Elle n'attendait pas vraiment de réponses, réellement mais bon. elle savait ce que c'était de perdre de la famille. Et Ann avait peut être perdu bien plus qu'elle. et le marine n'avait réellement pas fait grand-chose voir même rien.
- Je crois...
Il y eut comme une lueur en travers des yeux de Ann à cet instant. et sans vraiment d'explication, elle les tira, Chibi et elle, dans une ruelle moins peuplée.
- Tu fais des putains de prédictions ! T'avais deviné, avant même que je dise que je voulais faire chanter Genkotsu no Garp. Tu avais prévu que mon article finirait en troisième page !
Ce n'était pas une question mais bien une affirmation. Puis, Carmen eut surement le même déclic. La troisième page pour le journal et maintenant, l'histoire de menacer ou non. C'était un pouvoir bien dangereux.
- … J'ai vu des choses étranges sur Grand Line, mais ça, c'est une première. Et elle n'a pas prévu. Elle a vu. Comme on dit, accuse le danger mais pas celui qui l'annonce. Pardon. C'est… juste une … Bref… tu le savais ?
Elle regarda à son tour la Chibi qui semblait bien plus petite à présent. et elle se recroquevilla de peur.
- Hey, tout va bien. Tranquila, rassura ann avec une voix douce. On se fait de souci pour toi. On veut pas que quelqu'un se mette en tête de te faire du mal pour ce don. Tu nous es précieuse.
La petite se recroquevilla sur le sol, terrifiée. Carmen se mit à son niveau, écartant son arme loin d'elle et approcha la main pour la poser doucement contre l'épaule. La petite pouvait s'écarter si elle le voulait facilement.
- Oui. Ann a raison. C'est un merveilleux don mais d'autre personne ne serait pas gentille. Je n'ai pas d'autre terme. On tient à toi. Tu es un être qui doit être libre. D'accord, chibi ?
La Portgas se baissa à son tour à coté pour tendre la main et saisir celle de l'adolescente effrayée avec douceur. Aucune d'entre elles ne fera de mal à la Chibi.
- On est des amies. On se laisse pas tomber. On t'a sorti de la merde, on te laissera pas replonger dedans. Regarde, la vieille peau, c'est une logia. Ça vaut cher sur le marché. Qui ne donnerait pas ses deux bras pour une arme pareille ? Moi, je suis un nekomata. Zoan mythique. Je suis pas encore certaine de tout ce que je peux faire, mais je sais que ça peut se faire des dégâts. On est toutes les trois dans le même bateau. Alors vas-y. Tu l'as vu, c'est ça ?
Carmen siffla qu'elle avait à peine vingt-deux ans, pas cent trois. Mais elle verrait plus tard pour noyer la D. D'abord, c'était la jeune entre elles qui avait besoin d'aide.
- … avant... avant je voyais. Les premiers temps. Mais je ne comprenais pas... mais là... c'est la voix... elle... elle commence à revenir... j'ai dû mal à l'entendre, mais... elle me dit des choses. C'est elle qui m'a dit pour la troisième page... et pour Genkotsu...
La médecin passa doucement les doigts contre la tête, dans le sens des plumes pour ne pas les rebiquer. Cependant, Ann sembla percuter quelque chose.
- Ok, je vais me couper la main. Carmen, on s'est gourée.
- De ?
Couper une main ? Mais quelle drôle d'idée.
- J'ai dit que je mettrais ma main à couper qu'elle avait elle aussi un zoan mythique. C'est pire. Elle a un zoan mythique qui tient du divin. Son zoan est un foutu dieu ! C'était au programme d'Histoire de South Blue. Le royaume de Bliss a découvert trois siècles auparavant de nouvelles îles sur la Grand Line. Elles étaient moins avancées dans la technologie guerrière et en plus d'avoir une culture, histoire et religion différente... elles avaient énormément d'or. Alors, ils les ont réduits en esclavage sous couvert de les civiliser. L'une de ces îles étaient polythéistes. L'un de leur dieu était un serpent à plumes. J'ai oublié quelques détails, les cours sont chez moi, mais je sais qu'il était le père de l'humanité pour eux, et le patron des occultistes ainsi que des devins... Là, ce sont mes oreilles que je mets en jeu en disant que c'est ça son fruit. Que notre petite protégée a le fruit de ce dieu.
Carmen hocha la tête en regardant néanmoins que personne ne les écoutait.
- Je ne suis peut être pas aussi callé sur l'histoire de South Blue, mais tu viens de me rappeler d'une histoire de North Blue. Norland le menteur qui parlait d'une cité recouverte d'or. Il a parlé aussi de ce fameux serpent dans un de ses passages. Et la voix que tu entends. À mon avis, c'est le lien avec le serpent à Plume. Il te parle, mais c'est brouillé, pour l'instant à cause des drogues. Bon. Rentrons avant que des personnes ne viennent épier notre conversation. Mais, il va définitivement être nécessaire de t'apprendre à te battre. T'es d'accord, Chibi-grognonne ?
Elle regarda à nouveau dans la ruelle, étendant son haki loin pour être sûre. Mais, personne épiait ou écoutait. Ce qui était rassurant, dans un sens. Mais le plus important, c'était de protéger jusqu'à ce qu'elle sache se protéger leur jeune amie. Ann se releva, aidant alors la jeune à revenir aussi sur ses pieds.
- Ça va bien se passer. Tu es entre amies, ici. On te laissera pas tomber. T'es entre de bonnes mains. Enfin, autant que ça peut l'être avec deux barjottes comme nous deux.
- Ann. Être barjo est un pré requis pour la Grand Line. On est juste dans les clous, commenta Carmen. Ça aurait pu être pire. Elle aurait pu être à la charge de l'autre fêlé de Garp. Ou encore pire, la guenon reptilienne égocentrique. … Bref. Tu nous as nous. Et ne t'inquiète pas, ce n'est pas dans ma nature de laisser quelqu'un que je considère comme une amie dans le fond du trou. Alors… qu'en penses tu ? tu pourras nous supporter assez longtemps ?
La réponse fut un hochement de tête hésitant. Carmen pouvait travailler avec cela. Temps et patience, comme disait sa famille.
- Allez, je vous raccompagne, avant que le temps ne vire à l'orage, encouragea Ann.
Il était vrai que le temps changeait. Elle se tourna néanmoins vers la journaliste.
- Une dernière course à faire avant de rentrer ?
Parce qu'elle sous entendait d'une certaine façon qu'elle avait encore des choses à faire. La médecin mit la main sur l'épaule de l'adolescente avec un sourire calme et rassurant.
- Qui implique un marine. Si tu veux que je vous présente, pas de souci, je lui mets un dix sur dix. S'il avait été blond aux yeux bleus, je lui mangerais dans la main. Vu que je l'ai essayé, je peux te filer deux trois astuces.
Et Ann lui tira copieusement la langue. Ce qui fit hurler de rire Carmen en aidant la jeune à les suivre. elle devrait lui présenter d'autres de la Grand Line. Il y a quelques uns qui méritent qu'on s'y attarde.
Et voilàààà
Passez de bonnes fêtes.
