Hey Matelot ! Bienvenue à bord de la Grande Line pour la suite de nos aventures !

Reviews:

- Yuwine : Vive la Grognonne ^^. Alors, pour l'ancien... Depuis quand il écoute ceux qu'il considère comme ses gosses ?

- elfyqchan : Eh oui, nous embarquons pour la suite à présent. Et ça devient sérieux, mesdames et messieurs.

One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.

Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.

Bonne lecture et laisser une petite review


Chapitre 10 :

La Grand Line. Appelée aussi, le cimetière des Pirates. Beaucoup de pirate s'étaient tentés à conquérir cet océan. Mais, c'était toujours la mer qui décidait qui règne en ce monde. Donc, malgré les connaissances de la mer, Carmen préféra que chacun soit au courant des dangers de la Grand Line. Et encore plus, elles étaient toutes des porteuses de fruits du démon. Donc, elle donna à chacun une ceinture avec un coquillage dessus particulier. Pour être exact, c'était un système de sauvetage in extrémiste pour les porteurs d'Akuma no mi que l'on ne trouvait que dans le nouveau monde. L'île des artisans avaient construit ces objets à la demande de Carmen et d'autres membres de l'équipage de Barbe Blanche. Ça créait une bulle qui les séparait de la mer et leur permettait de revenir au navire. Mais, cela ne durait que cinq minutes sauf si quelqu'un frappait la bulle durant le retour sur le navire.

Carmen avait fait un tour en ville sur l'île de Jaya mais il n'y avait rien qui avait attiré son regard. Et un des idiots avait terminé dans une allée à l'arrière du bar dans une poubelle. Il était encore en vie mais elle avait un certain standard pour son lit.

Ce qui fait qu'elle était retournée au bateau pour la nuit. Il ne manquait que Ace à l'appel pour l'instant. Et le Log Pose avait terminé de se recharger. Elle termina de faire son thé du matin ainsi que du lait au miel pour Durgâ qui n'allait certainement pas tarder à apparaître. C'était amusant à voir lorsqu'on commençait à penser à chercher celle-ci, elle apparaissait, comme si elle savait qu'on le faisait.

Ace apparut, sous sa forme chat sur le pont du navire alors qu'elles terminaient de boire leur tasse respective.

- Bonjour Ace. Alors, ta nuit ? On va partir dans moins d'une heure pour la base de Navarone.

La médecin nettoya son bol de salade de fruit et céréale pour le ranger ensuite dans le placard. Si la journaliste avait faim, elle savait où se servir à présent. Ace reprit sa forme humaine, montrant alors qu'il avait changé de genre. Il indiqua simplement qu'il allait se changer avant de revenir.

Une heure plus tard, le Calypso se dirigea vers la prochaine destination qui était l'île de Navarone. Il y avait deux raisons pour lesquelles ils allaient sur l'île en question. La première, pour un reportage pour Morgans sur l'île. C'était la raison officielle. La raison officieuse était tout autre. Shakky avait pu savoir qu'un des anciens subalternes du vice-amiral Aarch se trouvait sur la base. Ils allaient donc aller lui parler.

Un voyage de deux jours, à peu près, en direction de la base qui allait être assez rapide. Carmen regarda en fin de journée la forteresse apparaître au loin. Ce Jonathan allait peut-être être un problème. Pourquoi ? Le mentor du vice-amiral était Akainu. Et pour des raisons évidentes, l'homme n'était pas à écarter. Cependant, il était étrange qu'il soit dans pareille base. Cette base était un peu comme laissée à l'abandon.

Il y avait un risque non négligeable que ce soit dangereux pour chacune d'entre elle. Pendant qu'Ace se chargeait de son article, Carmen allait se rendre visible. Elle allait servir d'appât pour l'ancien officier qui avait travaillé sous les ordres de son père. Il avait obtenu une promotion peu après l'accusation contre son père. Jonathan. Le nom lui était familier dans les bonnes histoires de son père. Mais, elles remontaient à des années en arrière.

Elle nota au loin, la forteresse maritime de la marine. Elle se tourna vers les deux autres qui étaient là. Durg â était concentrée sur son vieil ouvrage depuis un moment en fait.

- Nous arrivons en vue de la forteresse. Mon avis, on va avoir le comité d'accueil dans pas longtemps.

Et elle avait raison. Pas même plusieurs minutes plus tard, plusieurs navires sortirent de la forteresse naturelle afin de venir à leur rencontre. Elle tira une des cordes afin de réduire la vitesse du navire. Un des mastodontes tourna pour naviguer à côté du Calypso.

- Vous êtes sur une zone militaire. Veuillez partir avant qu'il soit nécessaire de faire appel à la force pour le faire.

- Bonjour, capitaine. Nous venons sur invitation pour le Sekei. Nous avons rendez-vous avec l'officier en charge de la base, le vice-amiral Jonathan.

L'homme hocha la tête et disparut un instant. Il revint, demandant que plusieurs soldats viennent vérifier les papiers. Carmen hocha la tête et laissa la barre à Durgâ pour arrimer l'échelle de cordage entre les deux navires. La suite reposait sur Ace et sa carte de journaliste ainsi que les échanges qu'elle avait eu avec le vice-amiral.

- Bonjour, je suis Ace du SEKEI. Voici les documents le prouvant.

Elle sortit son contrat de travail ainsi que sa carte de presse. Le marine attrapa celle-ci pour vérifier leur authenticité. Ace, ayant repris son apparence féminine, continua.

- Je n'ai malheureusement aucun document prouvant que j'ai rendez-vous avec le vice-amiral, mais nous pouvons attendre que vous le contactiez pour vérifier que nous sommes bels et biens attendus.

Selon les procédures habituelles, un des soldats allait contacter avec les noms et prénoms, la base.

- Et qui sont ces dames ?

- Durgâ est une amie qui voyage avec moi, quant à miss Carmen, elle est la capitaine et médecin de ce trimaran, présenta la nekomata.

Carmen garda un visage neutre en attendant. Un des soldats revint, se mettant aux gardes à vous devant l'officier sur le pont du Calypso.

- Le vice-amiral les attend, monsieur.

- Bien. Vous serez escortées jusqu'à la base, mesdames.

La médecin roula des yeux au son de la voix qui se voulait charmeuse. Si il voulait un coup, c'était la bonne méthode. Elle reprit la barre du navire et suivit l'un de ceux de la marine alors qu'un second se trouvait derrière. Pour l'instant, il n'y avait rien qui changeait aux procédures habituelles. Le navire était escorté jusqu'à l'intérieur de la forteresse marine naturel. On lui indiqua un des ports sur l'entrée de la base et leur navire accosta à celui-ci avec un service d'accueil composé de plusieurs soldats. L'officier se mit au garde à vous devant les trois.

Les deux autres navires repartirent dans une autre part de la baie. La forteresse était dangereuse et pratiquement imprenable en réalité. Et lorsqu'un navire se retrouvait dedans, c'en était terminé.

- Le vice-amiral vous attend dans ses bureaux. Veuillez me suivre. Votre navire mouillera ici le temps de votre séjour. Les membres de la base feront en sorte qu'il soit entretenu.

Carmen souffla, terminant de remettre sa veste sur le dos et regarda Ace. C'était le moment d'y aller et plonger dans la gueule du loup.

- Je vais rester à bord avec Iro, leur dit l'elfe.

Et les deux autres suivirent l'officier dans la base. Néanmoins, la médecin sentit une présence dans l'immense base. Elle grogna, sentant parfaitement le vice-amiral un peu trop violent présent. Pourquoi Garp était là ? Allez savoir.

À côté, Ace devait se forcer à prendre le corps d'une femme alors que son état était plutôt masculin en ce moment. Heureusement que Durgâ avait donné le nécessaire en utilisant les plantes qu'avait Carmen dans le navire. Et ce dernier avait du courage en commençant déjà à travailler sur son article en posant les questions à leur guide. Carmen préféra feindre l'ennui et suivre sans trop de conviction. Cependant, elle vérifiait et notait chaque porte de sortie. Surtout avec la présence qu'elle sentait et que Ace avait sûrement senti aussi. Garp pouvait poser problème pour le coup.

Le soldat termina de les amener devant la porte d'un grand bureau. Il se tourna vers elles.

- Le vice amiral est prêt à vous recevoir. N'hésitez pas à solliciter les soldats de la base si besoin. Une table vous a été préparée pour le repas avec les officiers de la base pour 2000 heures.

Un claquement de talon plus tard et l'homme partit. Ce fut les deux soldats de la porte qui leur ouvrirent celle-ci afin d'atteindre le vestibule. Un des soldats les annonça puis ressortit en indiquant que le vice-amiral allait les recevoir dans quelques minutes. Qu'elles pouvaient patienter tranquillement sur l'une des chaises. Carmen grimaça. Garp se trouvait derrière la porte avec le vice-amiral.

La médecin regarda autour, « admirant » l'architecture, pour desceller les escargophones espions ou de surveillance. Elle mit les mains dans les poches en sifflotant un ancien shanty marin. Ça occupait durant les interminable minutes d'attente. Elle avait noté plusieurs des escargophones mais pas de traces de trappe et autres pièges. Et la porte vers l'extérieur était ouverte et il y avait seulement les deux soldats de gardes. Elle étendit sa concentration pour sentir les mouvements de la base. Il n'y avait rien d'alarmant. En fait, c'était tout à fait normal, ce qu'il se passait. Un rire résonna derrière la porte du bureau, manquant de la faire sauter au plafond.

- Faudra que je raconte celle là. Et tu…

Garp ouvrit la porte et les regarda en clignant des yeux, se demandant clairement ce qu'elles faisaient là.

Ace se releva de la chaise sur laquelle il s'était assis pour garder un minimum son calme. Le pauvre. C'était vraiment un mauvais jour. Carmen lui préparerait, lorsque ce serait terminé, une tasse de chocolat chaud avec de la chantilly dessus. Et des copeaux de chocolats en plus, soupoudrer dessus. Peut-être, s'il appréciait, faire la recette de chocolats chaud épicée de Thatch.

Le journaliste se mit face à Garp, prenant une posture plus droite que celle que le chat avait habituellement pour dire, avec un ton professionnel en tendant la main.

- Vice-amiral Monkey. Je ne peux pas dire que cela est un plaisir, mais il était nécessaire que nous nous revoyons sous peu. Cependant, ma camarade et moi sommes attendues, donc, il serait judicieux de reporter toutes les questions et remarquent que notre présence suscite. ¿Vale ?

Carmen garda un visage de marbre, mais intérieurement, l'expression de surprise de Garp lui donnait encore plus envie de rire. C'était presque comme si le marine aurait pu perdre les yeux de son crâne. Une nouvelle voix fit presque sauter Garp.

- Vice-amiral Monkey, on se retrouve plus tard à la table des officiers. Ces jeunes personnes font partie des invités. Si tu veux discuter avec eux, ce sera plus tard.

- … Hein ?

La médecin attrapa la main du D. et la serra en souriant.

- Un déplaisir de vous revoir mais à plus tard.

Garp la regarda encore plus surpris alors qu'elle le poussait du passage pour les laisser passer. Les deux passèrent le pas de la porte. Et avant que l'esprit ne reconnecte, la médecin ferma la porte au nez de Garp avec une certaine satisfaction. Devant eux, le vice-amiral était assis à son bureau. Il y avait deux canapés avec une table basse juste devant pour les invités. La boîte à biscuit était vide du dernier visiteur.

- Bonjour mesdemoiselles. Je suis l'officier en charge de la forteresse Navarone. Vice Amiral Jonathan.

Il s'était déplacé pour présenter sa main afin de les saluer. Actuellement, Carmen avait coincé sous son tricorne ses cheveux, ne laissant apparaître que la couleur noire de sa chevelure. Faut dire qu'elle gardait un signe distinctif avec les deux couleurs qu'elle avait. Enfin, pour l'instant. Elle tira son chapeau, laissant la masse tomber et elle attrapa la main.

- Bonjour, Rhyddid Carmen, médecin.

À sa surprise, les yeux de l'amiral clignèrent et il attrapa la main sans hésiter pour la serrer. Il se tourna vers Ace ensuite. Et celui-ci attrapa la main mais Carmen nota une tension en plus quasi invisible pour ceux qui ne vivaient pas au jour le jour avec le D.

- Je suis Ace, c'est moi votre rendez-vous. Carmen tenait absolument à se joindre à moi.

- Asseyons-nous. Je vous aurais bien proposé des petits gâteaux, mais le vice-amiral Monkey est passé avant. D'ailleurs, vous avez l'air de bien le connaître, invita Jonathan.

Et il leur montra les canapés. Les deux s'installèrent du même côté. Surtout parce que ce sera plus simple en cas de soucis, de se mettre dos à dos. Enfin, c'était l'avis de Carmen. Elle s'attendait encore à la remarque désobligeante sur son père mais rien. L'homme n'avait rien dit. Pas même un regard condescendant. Et pourtant, il la regardait du coin de l'œil.

- Si vous connaissez bien Genkotsu, vous pouvez comprendre que ce n'est pas par plaisir, sourit d'un air pincé Ace.

Il sortit son calepin avec les questions qu'il voulait poser, et un crayon. Carmen, de son côté, s'assit, posant le bras sur l'accoudoir pour s'affaler. Mais réagirait au moindre problème ou face à la moindre menace. Décontracté ne voulait pas dire imprudent. Et puis, il fallait quelqu'un pour être plus calme qu'Ace.

- Êtes-vous opposé à l'idée que j'enregistre vos réponses ? Comme ça, je serais certain…e… de ne laisser passer aucun détail.

Jonathan nota d'un regard la "maladresse" langagière mais ne releva pas, pour l'instant. Mais une chose qu'elles savaient. Jonathan n'était pas à sous-estimer. S'ils le faisaient, ce serait une sacrée erreur.

- C'est vous la professionnelle. Néanmoins, lorsque vous visiterez la base, les photos devront être approuvé. Et je tiens à lire l'article avant.

Dit-il avec un certain sourire sympathique avant de revenir à Carmen.

- Et sinon, par curiosité, miss Rhyddid, j'espère qu'aucun de mes hommes n'a été désobligeant avec vous. Si il y a le moindre souci dans ma base sur votre présence, faites m'en part durant votre séjour.

- … Vous savez qui je suis.

- Eh bien. J'ai été collègue avec votre père. Si je ne peux reconnaître sa fille, j'aurais été un bien mauvais camarade.

- "Collègue" ? "Camarade" ? Habituellement, c'est "traître" ou "salaud", grogna la médecin.

Le marine hocha la tête mais il ne souriait plus à cet instant.

- Peut-être pour beaucoup, mais Aarch n'était pas un traître. Un abruti, parfois, une tête de mule, principalement, et une personne qui avait un code de valeur morale et une justice bien plus juste. Et il est dommage que son nom soit entaché ainsi. Ayez mes condoléances pour sa mort.

Carmen avait la gorge sèche. Un officier lui donnait ses condoléances. Et le pire, lui disait que son père n'était pas un traître. Tout le venin qu'elle aurait pu avoir s'évapora pour l'instant. Elle allait l'écouter, pour l'instant.

Elle allait laisser Ace, pour le début, de récupérer le nécessaire pour faire son article. Mais, elle avait espoir que ce vice-amiral donne un semblant de réponse d'une question qu'elle se posait depuis des années avec d'autres des pirates.

Ace lui sauva de redire quelque chose en commençant par poser une question.

- Si nous pouvons commencer ? Se renseigna Ace avec hésitation, ne désirant pas déranger son amie.

Jonathan regarda une dernière fois Carmen, avant de se tourner avec un sourire plaisant vers Ace.

- Avant qu'on ne commence, souhaitez-vous boire quelque chose ?

- Je ne consomme pas d'alcool, mais je vous remercie.

- Oh, on doit avoir du café de prêt…

Carmen eut un souvenir lointain de son père qui refusait catégoriquement de prendre du café. Il disait que c'était un poison légalisé et qu'il n'y avait rien de mieux et de moins dangereux qu'un thé.

- De l'eau m'ira très bien, assura le D. avec un sourire un brin crispé. Carmen, chica, tu vas prendre quelque chose ?

- … un thé.

Elle évita le regard du marine pour le coup. Et celui-ci ne la pressa pas ni n'engagea une conversation tant qu'elle n'était pas prête. C'était... agréable. Et en même temps, terrifiant. Bien qu'avoir des réponses était la seule chose qui l'avait fait poser le pied sur une base de la marine par la porte principale et non dans l'idée de tuer quelqu'un ou faire une fouille de leur coffre et dossier. Car oui, elle l'avait déjà fait par le passé.

Le marine se dirigea vers l'escargophone pour demander à ce que de l'eau chaude soit monter puis revint avec des verres et la carafe d'eau fraîche.

- Quand vous voulez, sourit gentiment Jonathan.

Ace se pencha dans son sac pour pêcher son dial enregistreur et l'alluma. Rouge lui avait donné deux trois choses en plus pour encourager sa voie de journaliste.

- Avant de parler de la base en elle-même et des questions qu'on pourrait avoir à son sujet, je souhaiterais en savoir un peu plus sur votre parcours, si vous n'avez aucun problème à en parler. Pas de détails trop personnels, simplement la façon dont vous en êtes venus à devenir un vice-amiral sous la protection de l'amiral Akainu.

C'était bien un nom que les deux détestaient avant même de l'avoir réellement rencontré. Enfin, rencontré. Carmen avait été sauvée à temps d'une rencontre. Elle ne savait pas pour Ace. Si elle avait l'occasion, elle proposerait aux deux autres d'aller faire un "tour" à Marine Ford pour "rendre hommage" à la justice absolue. Et que ça fasse la une d'un journal à scandale. Bien que mauvaise idée. Une blague ou une attaque de ce type leur mettrait de la merde sur le dos. Elle demanderait à Thatch et Haruta de le faire. Ils avaient déjà une prime sur leur tête. Donc, un peu plus ou un peu moins, ça ne fera pas de grosse différence.

L'interview commença. C'était une histoire assez intéressante, dans un sens. Jonathan était l'un de ses marines qui avait des idéaux pleins la tête et une désillusion qu'on parfois les jeunes marines. Il n'était pas seul. C'est ainsi qu'il se retrouva à rencontrer Rhyddid Aarch. Ils étaient de la même promotion. Ils avaient le même âge. Et ils avaient été repéré tous les deux par le même officier de la marine : Le vice-amiral Bruno, The Quiet One. Et les deux avaient été formé par ce dernier.

Si Aarch avait le côté fouille des dossiers et linges sales de la marine, Jonathan avait clairement ce côté discret qu'on pouvait attribuer au Quiet One. Néanmoins, le sourire d'Ace fut très vite remarqué par le vice-amiral. En fait, c'était étrange de retrouver la même façon de noter le moindre détail qu'avait son père, à l'époque. Des choses que les gens ne voyaient pas mais qui pouvait donner beaucoup d'informations.

- Ai-je dit quelque chose de drôle, mademoiselle ? Se renseigna le marine.

- Non, non du tout… c'est… disons que je connais assez bien cet individu. Suffisamment pour dire que son surnom n'est pas adapté.

- Vraiment ?

Carmen secoua la tête. Bruno était un Portgas. Et il y en avait un juste à côté d'elle. Ace retira enfin sa gavroche, laissant apparaître le haut de son visage. Cela fit froncer les sourcils du marine assez pour qu'il pointe du doigt quelque chose qu'il n'arrivait pas à situer.

Il serait presque nécessaire que quelqu'un lui souffle la solution.

- C'est l'oncle de ma mère. Vu qu'il l'a quasiment élevé, elle le considère comme son père, donc, c'est plus ou moins mon grand-père.

- Ah oui… y'a de la ressemblance. Comment va-t-il ? Je n'ai plus eu de ses nouvelles depuis qu'il a quitté la Marine suite à sa blessure.

- Il est mort y'a plus de vingt ans en arrière.

- Mes condoléances.

- Merci. Donc, vous disiez qu'il vous a formé ?

Une autre personne que le marine souhaitait ses condoléances. Peut-être un peu trop étrange pour une seule heure en fait. Néanmoins, Ace continua l'interview alors que le plus ancien, en face d'elle, se doutait à présent clairement de leur attention.

Et elle entendit la dernière demande du mentor à ses élèves : se pencher sur les questions de corruptions au sein de la marine et du gouvernement mondiale.

- Et cela est devenu plus apparent de pourquoi rapidement, leur expliqua Jonathan. Plus on grimpait dans les échelons, plus on commençait à avoir des soupçons de corruptions. De nombreux rapports… disparaissaient. Des preuves, de l'argent, des armes…

Carmen et Ace se regardèrent avec attention. Aarch avait surement trouvé quelque chose. Il n'y avait pas d'autres possibilité. Son père avait attiré l'attention de quelque chose ou quelqu'un qui avait pu orchestrer ensuite sa fin.

- Nos supérieurs ont rapidement vu qu'Aarch et moi montions un dossier contre certains des membres les mieux placés de la Marine et du Gouvernement Mondial. Alors, on nous a séparé. Aarch a été envoyé à Beleriand et moi, on m'a mis ici. C'est Sakazuki-taisho qui est venu m'apprendre la mort de mon camarade. Et ce même jour, il m'a présenté un document de la part de Kong.

- Le Commandant en Chef des Forces Armées du Gouvernement Mondial, je ne me trompe pas ? Se renseigna Ace avec toujours son mauvais sourire.

- Pas le moins du monde. Et c'est sur ce papier qu'il était dit que désormais, je serai sous l'autorité de l'amiral Sakazuki. La façon dont il m'a dit ce jour-là qu'il ferait de son mieux pour me guider, en tant que son protégé, ressembler bien plus à une menace de mort qu'autre chose.

Carmen s'était dressée et avait commencé à faire des pas derrière le canapé en réfléchissant. Elle jouait avec l'une de ses tresses avant de revenir au marine.

- Donc, pour vous faire taire, on vous colle au placard. Et Sakazuki, bon chienchien, assure une menace en vous prenant comme « apprenti ». Ce salaud est pire qu'une épidémie. Mais pourquoi mon père ? Qu'avez-vous trouvé dans ses preuves ? Qu'est ce qu'il a trouvé pour que cela entraîne sa mort ?

- On a été séparé. Et il restait un membre des polices militaires alors que je suis devenu officier de base de la marine. Et puisque Aarch était aussi corruptible qu'une pierre danse toute seule la macarena, on l'a fait taire. Taire de façon à ce que l'on ne cherche pas ce qu'il a trouvé en l'accusant de trahison car, toutes ses preuves seraient considérées comme créées par l'ennemi.

- Et Sakazuki vous tient à l'œil car vous étiez son ami. Et des preuves ont été créées contre mon père pour le faire passer pour un espion, un traître, le garant de la « justice absolue » est plus aveugle qu'une taupe bigleuse.

Le tableau était encore plus grand qu'il n'y paraissait.

- Il vous reste quoique ce soit ? Demanda Ace. Parce que, navré pour vous, mais là, j'ai plus du tout envie de faire une interview. C'est comme si on me présentait du caviar en me disant de me contenter de radis.

- Je ne suis pas offensé ! Rit Jonathan. Et non. J'avais, avec espoir, envoyer mes dossiers au vice-amiral Bruno… mais puisqu'il est mort il y a plus de vingt ans, j'ignore ce qu'il est advenu d'eux. S'ils ont été interceptés, perdu... au moins, je sais pourquoi il ne m'a jamais répondu.

- Ils ont été envoyé quand, ces dossiers, vous vous souvenez ? Se renseigna Ace avec intérêt.

- Il y a longtemps. J'ai profité de tout ce qu'il s'est passé avec la mort de Roger pour lui transmettre ces documents.

Et de ce qu'avait expliqué Rouge, ce n'était pas la meilleure idée qui soit.

- Vous aviez son adresse ? Demanda-t-il sans plus le moindre sourire.

- Baterilla, South Blue.

Le nekomata soupira et éteignit le dial qui ne servait plus à rien de toute façon.

- Vous n'êtes pas au courant de ce qu'il s'est passé, dit le D. en croisant les mains entre ses genoux.

- On m'a laissé dans le noir. Tous les journaux que je reçois passe d'abord par MarineFord.

- Que joda…

Et voilà qu'on met dans le noir en plus des membres de l'armée. Comment disait déjà Marco ? Contrôler l'information, c'est contrôler les esprits et leur faire faire ce que l'on veut. C'est bien ainsi que cela s'était passé et qu'aujourd'hui, Carmen ait des soucis dans les différents océans. Elle était la fille d'un traître qui avait vendu la marine et causer la mort de civils. On avait aussi la destruction d'une base complète et la mort d'officiers.

- Cela fait cinq cents ans que Baterilla ne fait plus partit du Gouvernement Mondial. Mais régulièrement, on a essayé de nous ramener dedans. Cela c'est toujours fini dans le sang. Il est donc normal qu'on ait un mémorial des morts de toutes ces pertes. Seulement… le dernier ajout fait au mémorial n'a rien à voir avec cette tentative. Elle est en rapport avec une simple rumeur. J'ignore qui est à l'origine de celle-ci, mais si j'en trouve la source…

La façon dont sa main se crispa sur son verre disait que la personne en question n'en ressortirait pas intact.

- Des rumeurs disaient que Gol D. Roger s'était mis au vert dans le South Blue. Qu'il y aurait une femme, voir des enfants. Et comme personne ne voulait d'un nouveau Kaizoku Ou, la Marine a décidé d'agir. Des femmes, des enfants, des bébés… des tas d'innocents sont morts soit accusé par leur voisin, soit parce qu'on pensait vraiment que ça pouvait être eux ou qu'ils avaient des informations et qu'on voulait les faire parler.

- Oh mon dieu… je…

- Dîtes pas désolé ou je vous en colle une, averti Ace. Baterilla a été la moins amochée parce que Javier la Araña en est natif et il a fait évacuer un maximum de civils avant que la Marine ne vienne toquer à nos portes. Mais vous saurez donc que vos preuves, elles sont arrivées quand il n'y avait plus personne de notre famille là-bas et que la Marine se rendait coupable d'un massacre injustifié. Conclusion, vos infos, elles sont forcément passées à l'ennemis.

Et cela a permis à certains de planquer leur merdes si c'était le cas. Et ainsi, accuser la seule personne qui pouvait encore avoir des documents ou preuves : Rhyddid Aarch. Les dates étaient presque concordantes. Elle avait cinq-six ans à l'époque. Trop petite pour s'en souvenir mais assez grande pour garder en mémoire des choses.

- Je hais le gouvernement mondiale et leur merde, marmonna dans sa barbe Carmen.

- Des questions, Carmen ?

Elle releva les yeux vers les deux, mettant les mains dans le dos.

- Une seule. Pourquoi ne pas m'avoir cherché ?

- Ma petite. Lorsque j'ai appris la mort de ton père, tu avais déjà disparu des radars. Et une chose est connue chez les Rhyddid. Si ils ne veulent pas être trouvés, ils ne le seront pas.

Elle indiqua qu'elle avait terminé, pour l'instant. Néanmoins, elle devait vérifier quelque chose. Dans les dates qu'on leur avait données, il y avait plusieurs choses qui l'avait titillé. Et elle devait trouver l'information.

- Et si… on abandonnait cette idée stupide d'interview et de visite de la base. On est venu ici parce qu'on espérait avoir des informations pour laver le nom d'Aarch… et là…

Ace eu un geste des mains pour dire qu'ils venaient de tomber sur quelque chose d'énorme.

- Donc, je vais prendre tout ce que vous avez comme information pour faire un très gros dossier. Vous serez le premier avertit avant sa publication, histoire de permettre la fuite au besoin. Et avec ce dossier en édition spécial, ça sera difficile de faire taire ce bordel. Alors, si vous êtes prêt, on reprend les rennes.

- Et qu'est-ce qui vous fait dire que vous allez vous en sortir mieux qu'Aarch et moi ?

- Si Carmen est persona non grata, je suis pour l'instant un inconnu. Sans compter que je n'ai pas peur de mettre ma tête sur le billot pour une amie, je suis capable de beaucoup pour parvenir à mes fins. Les talents que vous avez développé au contact del abuelo, ça fait cinq cent ans qu'on les met en pratique et peaufine, dans la famille. Et puis… pour l'instant, personne ne sait rien.

Jonathan se mit à réfléchir alors que Carmen terminait de scruter autour pour les escargophones espions. Si il était sous surveillance, il y avait certainement des caméras pour le surveiller. Elle nota bien un des escargophones de surveillance mais celui-ci avait comme été déconnecté.

- Je vais y réfléchir. Nous pouvons en reparler ce soir, au repas.

Carmen tourna les yeux vers l'officier puis revint vers Ace. Ce dernier était assez tendu. Normal, il ne rêvait très certainement que d'aller sous la douche pour changer de forme. Elle poussa un soupir.

- Pouvons-nous repousser le repas au petit déjeuner ? Ainsi, ça évitera que plus de personnes puissent me voir. Je reste la Personna Non Grata même sans avoir d'avis de recherche.

- Je comprends. 0730 heures vous irez pour demain ?

- C'est acceptable. Ainsi, nous pourrons profiter de la marée montante pour partir.

La médecin tira ses cheveux et les mit à nouveau de façon à faire croire qu'elle n'avait que des cheveux noirs. Elle se tourna vers Ace, proposant qu'ils redescendent au Calypso. Celui ci la regarda comme si elle était une divinité terrestre. Enfin, façon de parler. La journaliste rangea ses affaires et se tourna vers le Vice amiral.

- À demain, alors, souffla le D. en tendant une main.

Lorsque les salutations furent terminées, les deux redescendirent vers le navire. Carmen eut un soupir de soulagement alors que les hommes ne les arrêtaient pas ni ne leur posaient de question. Il restait encore Garp mais celui-ci était encore à se gratter la tête pour comprendre ce qu'il se passait, dans un coin. Ace enfonça ses mains dans les poches pour ne pas tenter de s'arracher la peau. S'il commençait, Carmen était prête à lui attacher les mains ou l'assommer le temps du voyage et de le coller sous une douche. Mais elle ne pouvait rien dire puisque le vice amiral les escortait. Et clairement, il regardait du coin de l'œil Ace, se demandant si il y avait un souci.

Le port intérieur arriva en vue avec le navire mouillant tranquillement à côté d'un plus gros du gouvernement. Mais, ce qui fit tirer la gueule de la médecin, ce fut la personne qui attendait devant le navire. Monkey D. Garp. Elle optait actuellement de faire une liste d'opération invasive avec un scalpel rouillé. Ace n'avait pas besoin de rester plus longtemps dans une peau où il ne se sentait actuellement pas à l'aise. Durgâ se trouvait contre la porte d'entrée des cabines avec Iro à ses pieds. La panthère ne perdit pas une seconde pour fondre contre Ace et réclamer toute l'attention nécessaire qu'un gros matou pouvait espérer.

- J'ai deux mots à touchés à ces demoiselles, Jonathan, avant que l'idée ne leur vienne de prendre la fuite, annonça Garp.

- Tu nous prends pour qui ? Se renseigna Ace de dessous sa casquette.

- Pour la gamine qui a refusé de rester chez sa nounou.

- C'est pas ma nounou, c'est une inconnue chez qui tu m'as abandonné après m'avoir enlevé, nuance.

- Monkey… commença Jonathan.

- On va gérer, assura froidement Durgâ avant de rentrer.

Carmen tira son paquet de cigarette et s'en alluma une avant de revenir à Garp.

- Et que je rappelle. Vous n'êtes pas de ma famille. Vous n'avez aucun pouvoir sur mon éducation ni mes décisions. Je suis majeure. Et il en va de même pour Portgas qui, jusqu'à nouvel ordre, à l'aval de son tuteur légal. Un mot de travers et je fais en sorte que vous développiez une phobie viscérale des médecins.

Elle passa la porte pour rejoindre Durgâ, la cigarette au coin des lèvres. Ace était juste derrière elle. Et, malheureusement, Garp suivit derrière. La joie. Elle rêvait de mettre de la musique et lire. Pas subir un idiot.

- Carmen, le vieux con est là. On l'écoute et on le met à la porte, comme ça, on aura une chance d'avoir la paix ?

- Ça me va. S'il fait bref.

Elle regarda Garp droit dans les yeux, se mettant alors entre lui et Ace qui filait dans la zone de nuit pour prendre des affaires et aller se doucher. Surtout, changer d'apparence avant qu'il ne saute sur ses propres bras pour les arracher à coup de griffes. Elle inspira une nouvelle bouffée de tabac avant de souffler.

- Bon. Vous voulez quoi ?

- C'est à moi de poser cette question. Que voulez-vous à Jonathan ?

Elle renifla d'amusement forcé avant de dire avec sarcasme.

- Faire un Checkup des bases de la marine pour y faire rentrer des pirates. À votre avis, twpsyn ? Ace est journaliste. Des articles sur la marine, ça se fait tous les jours.

Garp se laissa tomber assit dans le coin de la pièce le plus apte à accommoder sa stature. Durgâ montra les crocs mais ne bougea pas de son poste près de l'évier.

- Navarone est la base avec le moins d'activité de la Marine. Il n'y a rien à écrire dessus, alors, cette excuse, je n'y crois pas.

- Alors vous êtes un idiot. Base avec le moins d'activité de la marine. Pourtant, tellement de chose peuvent être écrite. Pourquoi le moins d'activité de la marine ? Population de piraterie du coin ? Histoire du lieu ? Membre du personnel ? Etc. Et puis, c'est pas vous qui décidez les sujets. Sinon, c'est de la dictature.

La médecin tira une tasse de lait qu'elle passa à Durgâ puis prit pour elle-même une tasse de thé vert. Une seconde tasse avait été préparé pour Ace lorsqu'il reviendrait. Elle revint à Garp, clairement agacé par sa présence.

- Une autre question ?

Ace arriva à cet instant, luttant contre un t-shirt de pyjama. Carmen leva la tasse via l'air pour la mettre en suspension devant la tête de Ace lorsqu'il eut terminé.

- Bon, tout le monde est là, désolé pour l'attente. Qu'est-ce qu'il y a, Garp ?

Ce dernier était en état de choc, à ce que voyait la médecin. Ce qui était amusant. Néanmoins, Ace vit la tasse de lait avec des yeux plein d'étoile et l'attrapa.

- Mici…

La médecin leva juste sa tasse pour dire qu'il n'y avait pas de quoi. Elle s'assit à côté de Durgâ pour éviter d'être tentée de frapper le vice amiral Garp.

- Prends une photo, ça dure plus longtemps, recommanda le journaliste.

- Tu… tu es un homme ?

Ace cligna des yeux et se tourna vers Carmen et Durgâ.

- J'ai quelque chose qui fait douter de ça ?

- Chais pas, dit moqueusement Carmen envers le marine. Dois-je faire un checkup médical ou le marine use de ses yeux ? Durgâ ? Sinon, tu me montreras plus tard la griffure, Ace.

Elle but tranquillement sa tasse ensuite. La jeune elfe reprit alors.

- Je recommande les yeux du marine. Si tu fais le check up complet, cela risque de devenir très gênant dans un futur assez proche, préconisa la femme-serpent. Un autre médecin s'en chargera pour toi, tu n'as pas à t'en faire.

Carmen regarda la plus jeune, fronçant les sourcils mais bon, revint au choc actuel qui était en train de se faire chez Garp. Allait-il faire un AVC ?

- Mais… et ta mère… ? Elle… vous… vous avez mentit sur ça ?

- On a pas mentit. Je suis autant un homme qu'une femme. Sauf que là, maintenant, dans l'instant T, je suis un homme, grommela Ace au fond de sa tasse de lait.

- On ne peut pas être les deux, Ann.

- Mon prénom masculin est Ace et va répéter cette ânerie à Ivankov, on en reparlera.

Garp fronça un peu plus ses sourcils. Carmen posa sa tasse sur la table, soupirant.

- Tu uses des hormones d'Ivankov ? Mais pourquoi ?

Elle s'administra alors un Facepalm assez violent. Il était idiot. Plus ça avançait, plus Garp confirmait sa stupidité.

- Tu me gonfles. Non, j'use pas de ses hormones, pas besoin, je suis un nekomata. On t'a jamais raconté que ces vieux chats étaient aptes à se transformer en grand-mère dans certaines circonstances ? Bah c'est la même, sauf que moi, je suis jeune et je suis née femme, donc, je peux me transformer en mec. On peut clore le sujet et savoir ce que tu veux, enfin ?!

- Et les Logias sont des éléments, donc, Asexué. Certains, s'ils contrôlent parfaitement leur fruit, peuvent faire de même selon une recherche de Vegapunk d'il y a une dizaine d'années. Bien que je ne l'ai jamais fait. Je vois pas l'intérêt.

- Vous savez ça comment ?

- Dix ans... c'est rentré dans le domaine public depuis, dit avec agacement Carmen.

- Tu es venu pour nous faire la morale ou nous abreuver de ton fiel de vieux con cisgenre, ou tu craches le morceau ? Grogna Ace avec un rictus animal.

L'ancien jeta l'éponge en frottant son crâne douloureux. Voilà une bonne chose de faite. Et Carmen n'allait pas lui proposer un cachet pour la migraine. Il en avait assez sur la base de la marine, derrière.

- Je vais me coucher, ce qu'il se passe ici aura certainement plus de sens à mon réveil. Vous n'avez pas eu ça de moi. Dit le vieux marine en déposant un dossier sur la table.

Et il repartit, grognant comme un ancien à qui on avait rabattu le caquet. Ce qui était le cas en fait. Carmen se tourna vers le dossier alors que Durgâ fermait la porte de la zone de vie à clef. Sur la table, on pouvait voir une chose plus épaisse qu'une encyclopédie de médicaments. C'était le dossier de son père. Carmen avait la gorge sèche même si elle avait bu. Elle pouvait voir le nom de son père sur la couverture alors que l'objet était encore scellé par la ceinture qui maintenait les feuilles ensembles.

Elle approcha les doigts vers mais elle resta hésitante. Elle soupira.

- Je veux l'ouvrir, vraiment. Mais je ne suis pas la seule dessus... ça dérange qu'on... attende d'avoir l'occasion de trouver mon oncle M pour l'ouvrir ?

C'était une excuse. Mais elle ne se sentait pas encore capable de lire l'ensemble.

- Pourquoi ça nous dérangerait ? Tu es la première concernée, c'est normal que ce soit à toi de décider.

- Je te laisse le ranger, dit simplement Ace.

Carmen murmura un merci. Elle attrapa le dossier et ouvrit le double fond d'un des placards pour y mettre le dossier. Elle ferma celui-ci en regardant le fruit du démon qui se trouvait à présent dessus. La médecin s'étira avant d'aller prendre des affaires et aller se doucher. En sortant, elle nota alors les deux masses de poils sur le sol. Durgâ s'était mise contre avec un coussin et une couverture.

L'ancienne tira deux coussins en plus et vint se poser non loin avec son plaid. La nuit porte conseil, parait-il. Néanmoins, elle crut sentir, juste un instant, des doigts caressant sa tête alors qu'elle s'enfonçait dans les songes. Étrangement, elle crut un instant que c'était son père. Elle avait vraiment l'impression alors que des années s'étaient écoulés depuis la dernière fois qu'elle avait senti sa main contre sa tête.