Bonjour à Toutes et à Tous ! Happy Halloween !
Voilà la suite des aventures dans les Royaumes du nord.

Reviews

- lala : La boite à mauvais mot était l'idée la plus hilarante que j'ai eu en écrivant le chapitre, j'admets. Et puis, Talar se devait de faire son commentaire.

- lesaccrosdelamerceri : Leliana ? Plaisanter ? et encore, elle peut faire pire XD. Et oui. Roche devra se rendre à l'évidence. il y a un truc qui bat sous son armure.

- Morgane93 : Il pourra toujours jouer à Pile ou face si il est trop indécis avant de se décider.

- Guest : Merci ^^

Alors, comme d'habitude, je répète les bonnes informations.

harry Potter appartient à J.K Rowling.
les mondes du Sorceleur Géralt de Riv sont issus des livres de Andrzej Sapkowski.

Bonne Lecture et n'oubliez pas de me laisser un commentaire.


Chapitre 5 :

Elle regarda avec tristesse le vieil homme dormant. L'hiver avait été très rude. Et le froid avait rendu malade le corps ancien du médecin. La vieillesse rattrapant beaucoup de gens. Encore plus avec la maladie. Sans parler que Jethro avait décidé de venir l'aider avec les pauvres gens du bas quartier. Il avait alors attrapé la toux.

Elle sortit de la chambre et regarda Mandos qui attendait, assis sagement sur le tabouret avec d'autres du quartier.

- Alors ?

- … la toux l'a beaucoup fatigué. De même pour la fièvre. Et avec son âge … Merci Faust néanmoins pour les écorces. Ça va l'aider à respirer mieux.

Les dh'oines regardèrent l'elfe appuyé contre un coin du mur. Celui-ci haussa les épaules. Il lui avait apporté des écorces spécifiques à faire en infusion qui aidaient à soulager les bronches souffrantes et aussi aider à lutter contre les infections.

- Il a soigné plusieurs des miens. Une dette est une dette. Mais un Dh'oine vit beaucoup moins longtemps qu'un Seidhe. Mauvaise toux, mauvaise fièvre.

- Merci néanmoins pour lui, Dit alors l'un des hommes présents. Vous … êtes honorable … pour un elfe.

Faust roula des yeux mais sa fille lui donna un regard sombre. Elle indiqua qu'il était temps pour certains de partir. Après tous, elle pouvait rester puisqu'elle habitait juste en dessous. Cependant, quelque chose lui triturait l'esprit à présent. Que se passera-t-il si Jethro mourrait ? Il était sûr que certains ne l'accepteraient plus à la caserne. Jethro avait assez de poids pour les tenir loin. Et puis, elle était locataire. Elle était sûre que celui qui aurait la maison lui demanderait de partir.

Et puis, elle ne voulait pas perdre le vieil homme en fait. Mais, on ne peut pas lutter contre la mort. Lorsqu'elle vient, il faut l'accueillir avec la peine qui va avec ou la libération. Ça allait faire trois ans qu'ils étaient là. Trois ans.

Elle avait vécu pas mal de chose durant ces trois ans. Par exemple, sa première rencontre avec des monstres alors qu'elle était en forêt avec Cassandra et Mandos pour récupérer des herbes et des racines. Ils avaient eu de la chance. Les soldats en patrouille, un peu moins. La créature les avait déchiquetés violemment. Elle avait aussi dû faire valoir sa place face à des soldats. Ou encore protéger des non-humains qui étaient innocents.

Il était clair qu'elle n'aimait pas le roi de Téméria. Foltest était un raciste. Elle ne souhaitait pas rester dans la même ville que cet homme. Elle l'avait rencontré une fois et avait béni de garder un bandana sur ses oreilles.

Les hommes partirent ainsi que Faust avec sa fille. Elle devait peut-être trouver un autre endroit. Elle avait quand même réussi à investir et à vendre des traitements qui venait de la terre. Elle descendit avec son garçon mais garda un sort pour se tenir au courant de l'état du vieux médecin. Il y avait une chance qu'il reste en vie encore un an s'il passait la semaine. Mais ça la faisait se questionner à présent sur ce qu'elle devait faire.

- Vernon !

- Galopin. On mange sa soupe à ce que je vois.

Elle releva la tête et regarda Vernon Roche qui venait de passer le pas de sa porte. Il s'était baissé au niveau de Mandos pour lui frotter le haut des cheveux en bataille. Au moins, on pouvait parfaitement voir les traits Potter restant malgré tout. Elle eut un sourire en le voyant mais nota tout de suite le bandage au bout des doigts. Il redressa les yeux vers elle en remarquant parfaitement son silence.

- Tu ne vas pas m'emmerder dès que j'arrive … j'ai utilisé ton sac. Ce n'est rien. Une brulure à cause d'une torche.

C'est qu'il apprenait vite. Elle eut un rire avant de lui présenter une chaise pour s'assoir. Il était devenu un habitué. Une personne qu'elle aurait du mal à ne pas imaginer être présent dans leur vie à Mandos et elle. Elle avait découvert qu'il n'était pas raciste en réalité. Il était un patriote qui croyait à ses idéaux. Elle se sentait un peu plus inquiète à chaque fois qu'il partait. Il était bon. Mais, un jour, elle craignait qu'il ne revienne pas. Au début, elle aurait pu dire qu'elle serait triste si il était mort car ça briserait le cœur de son fils. Mais, aujourd'hui, elle pouvait admettre que Roche était devenu plus qu'un ami.

Il l'avait aidé face à des soldats entreprenants. Elle était aussi devenue habitué à venir avec son unité à lui. Le commandant Yrden aussi mais c'était différent. C'était seulement qu'elle avait donné une punition bien méritée selon le commandant et il la remerciait en lui faisant confiance pour garder en vie ses hommes. Bien que l'unité de Vernon, c'était toujours un peu étrange. Il faut dire que voir une elfe parmi les chasseurs de non-humains devenait étrange. Mais, Roche lui avait pointé que le fait qu'elle vienne, ils n'attaquaient plus stupidement les civils non-humains.

Il se souciait. Ça avait été une surprise pour elle. Il se souciait. Et ... Cette simple pensée l'avait touchée. Mais, elle était une elfe qui commençait à avoir du mal à ne pas accepter les demandes des non-humains, il était l''un des soldats les plus loyaux de Foltest.

- Le maitre d'école n'aime pas que je sois là.

- Hn ?

- Papy dit qu'il ne voit que mes oreilles parce qu'il a rien dans la tête. Mais … je comprends pas. Elles sont pointues. J'ai pas la gale ?

Elle retint un rire en terminant le repas et posant sur la table. Talar arriva avec deux autres camarades qu'elle s'était fait parmi les médecins. Et ils s'invitaient depuis un moment pour manger chez elle. Comme quoi, les potions et la cuisine sont très similaire.

- Dame Leliana … Vous nous ensorcelez à chaque fois. Vos plats dépassent les plus grands cuisiniers de la Téméria.

Elle nota le grognement de Vernon en direction du second médecin. Si ce dernier savait seulement que le médecin était plutôt orienté dans l'autre équipe. Il s'amusait juste avec un humour salace puisqu'il ne pouvait être libre de ses choix. Le repas continua sur les dernières informations ainsi ce qu'il se passait dans le coin ou dans le monde.

Elle nota néanmoins le regard de Vernon dans sa direction. Il semblait hésiter à lui poser une question. Puis, abandonna dès qu'elle croisa son regard. Elle pinça ses lèvres avant de commencer à préparer un plateau pour l'ancien médecin. Talar l'interpela à cet instant.

- Vous ferez quoi, si le vieux casse putain sa pipe ?

- … c'est compliqué. Je risque de ne plus pouvoir venir travailler.

- Vous êtes une membre de l'armée.

- Mais une elfe avec un Wedd. Sans oublier le point que je suis une femme, messieurs.

Et sans mari aussi. Et ça avait un impact en fait dès que les gens apprenaient qu'elle était seule. Une des commères avait osé dire qu'elle avait tué son mari. Alors, oui, elle lui avait décoché une baffe sonore devant une assemblée, une fois. Et elle ne voulait pas d'un mari qui impose sa volonté. C'était le problème avec certains hommes dans le coin. La femme devenait un objet à leurs yeux. Heureusement qu'elle avait des amis qui pensaient différemment.

- Mais il ne « cassera » pas sa pipe avant un moment. Il est robuste. Et puis, Dame Cerbin est douée dans les remèdes qui vous remettent sur pied.

- Vrai. Commenta Vernon. Ce sont les pires qui partent les derniers. Et … Mandos … si tu penses que je ne t'ai pas vu.

Elle tourna de l'œil et vit le garçon de 4 ans rougir et reposer dans l'assiette le morceau volant. Elle retint un rire. La magie était naturelle chez lui et il avait très vite compris qu'en se concentrant assez, il pouvait faire bouger des objets. Bien qu'elle ait dû régler plusieurs soucis d'accidents magique. Un mémorable qui avait fait pousser des fraisiers sur un lit.

La fin du repas fut calme en discutant. À part pour son fils qui s'endormit, accroché à Vernon. Ça fit rire les autres membres de la table. Le soldat lui fit un signe de tête et alla coucher le petit garçon. À la fin de soirée, Jethro se réveilla et apprécia de manger quelque chose de chaud et maudit l'infusion d'écorces ainsi que le message de Faust.

Elle revint à table et sortit une des bouteilles d'alcool qu'elle avait. Talar jura en regardant celle-ci et riant. Elle secoua la tête sachant que Mandos avait un vocabulaire un peu trop développé pour son âge à ce niveau-là. Faute à qui ? Deux officiers de la Téméria. C'était bien d'avoir des amis comme eux. Les deux médecins étaient plus souvent sur le terrain mais, à la différence de ceux qui étaient dans l'hôpital, ils reconnaissaient ses talents et ses compétences comme Jethro. Talar était un peu son officier supérieur et l'ami qui s'invitait parfois et qui apprenait les mauvais mots à son fils.

- Je lève mon verre, à la putain d'elfe que vous êtes. Que l'on soit damné le jour où des idiots prendront la plus stupide décision de vous chasser.

- Que ce jour n'arrive jamais ! Commenta l'un des médecins. Enfin quelqu'un qui a deux doigts d'intelligence et qui ne psalmodie pas les quantiques du feu éternel pour recoudre une plaie en espérant que cela se soigne par miracle. Si Jethro vous avait pas trouvé et amené … ce serait horrible.

- C'est Vernon Roche qui m'a trouvé. Et je lui en suis reconnaissante.

Elle eut un rire lorsqu'elle vit le concerné s'étouffer un peu avec son verre et grogner quelque chose en détournant le regard. Ses deux confrères regardèrent la nuit avancée dehors et prirent leur affaire.

- Bon. Nous devons partir à l'aube. On vous laisse, dame Leliana.

- Je dois putain aussi d'y aller. Commenta Talar. Et dite à ce trou du cul de rester en vie.

- Je lui passerais le message.

Les trois partirent, laissant alors seul elle et Roche. Elle leva la baguette et les sorts de nettoyage récurèrent et rangèrent les affaires. Le soldat termina de ranger les chaises et attrapa sa lourde cape.

- Vernon ? Attendez … J'ai quelque chose pour vous.

Elle se pinça les lèvres et attrapa le collier avec les fleurs de lys de la Téméria dessus. Elle dessina une rune de protection dessous. Elle ne souhaitait pas qu'il meurt comme ça. Il haussa un sourcil et la regarda dans les yeux. Elle recula, notant alors qu'elle s'était approchée un peu trop proche. Elle attrapa la mèche de ses cheveux pour la glisser derrière son oreille en sentant ses joues rougir légèrement.

- C'est un sort de … protection. Pas contre les coups, ce serait trop couteux et long à mettre en place. Mais, il … évitera des malchances et préviendra en cas d'attaques dans le dos.

- Merci Leliana. Je …

- Oui ?

- Passez une bonne soirée. Merci pour ce cadeau.

Il ressortit, la laissant comme ça. Il avait voulu lui dire quelque chose mais quoi ? Elle secoua la tête avant de refermer les portes et mettre le verrou. Elle alla se coucher mais son esprit resta sur le visage du capitaine. Il voulait lui dire quelque chose mais quoi ? Elle rougit en tentant de réfléchir. Elle se sentait comme une adolescente actuellement. Elle s'était retrouvée à … apprécier le capitaine sans réelle raison en fait. À part qu'il lui avait sauvé la vie. Qu'il était un passionné et quelqu'un de fidèle à une cause. L'homme le plus buté qu'elle n'avait jamais vu dans les royaumes du nord et peut être de l'Angleterre. Et ses maladresses sociales la faisaient rire.


- Tu es amoureuse, Leliana.

Elle tourna son œil vers Cassandra qui ricanait. Pourquoi lui avait elle dit cela ?

- Non.

- Leliana … Je suis plus ancienne que toi. Je sais reconnaitre un béguin lorsque j'en vois un. Pas vrai Mandos ?

- … C'est quoi un béguin ?

Elle regarda sa camarade qui souriait un peu trop alors qu'elles terminaient de récupérer des ingrédients dans la forêt. Faust gardait Jethro. Elle lui avait gentiment demandé. Et puis, après la dernière loi de Foltest, la forge du vieil elfe était sous enquête. Il ne pouvait donc plus travailler pour l'instant jusqu'à ce que les soldats soient satisfaits. Un des concurrents avait accusé l'elfe d'être un Scoia'tael. Ce qui n'était pas faux, en réalité. Mais, il restait dans Wyzima avec sa fille sans jamais faire venir ce côté-là de sa vie au sein des murs. Il ne l'était plus. Pour l'instant. Car elle se doutait qu'à un moment, les humains allaient aller trop loin.

Son garçon attendit patiemment la réponse. Elle était contente de lui avoir appris à rester patient. Et puis, il aimait faire des pliages avec les feuilles. C'était un petit garçon très doux.

- Un béguin, c'est lorsqu'une personne commence à penser à quelqu'un. Le trouver attirant, passer du temps avec … vouloir l'embrasser ou le serrer contre soi … la regarder souvent.

- Ah ! Je comprends. Oui. C'est vrai.

Elle cligna des yeux et regarda son garçon attraper un insecte et le poser sur une feuille plus loin pour le regarder avec plus d'attention. Il avait hoché la tête comme s'il avait vu cela ou que c'était normal. Elle se tourna vers Cassandra qui souriait trop à cet instant en terminant de mettre dans un tissus la racine qu'elle venait de sortir de terre.

Elle indiqua à sa camarade de se taire mais celle-ci s'appuya contre elle. Cassandra était bien plus affectueuse que ne fut jamais Pétunia. Elle se sentait plus à même de confier des choses à sa camarade qu'elle n'aurait jamais pu dire à celle qui fut sa sœur. En fait, elle avait l'impression d'avoir trouvé une nouvelle famille ici, dans les royaumes du nord. Elle repoussa Cassandra avec un rire avant de ranger ses outils et commencer à charger le panier des ingrédients.

- Mandos … on y va.

- D'accord … bye-bye.

Elle cligna des yeux et tenta de voir à qui son fils disait en revoir. Elle vit un écureuil sur la branche les fixer avant de monter et son garçon le suivre du regard. Il revint vers elle et tendit ce qu'il avait ramassé aussi avec fierté. Plusieurs des fleurs pourraient être utilisé pour des soins mais d'autres étaient très belle.

- Rentrons avant que la guerre du nord soit remise en marche entre mon père et le vieux Jethro. Je l'aime bien comme Dh'oine. Il est marrant et plus honorable que des milliers que j'ai rencontrés.

- Oui.

- Roche aussi … même si j'ai du mal à l'admettre.

Elle eut un rire en entendant la dernière phrase de Cassandra. Il était vrai que lorsque l'on écoutait ce qu'avait fait jusqu'à présent Vernon Roche, ce n'était guère glorieux au point de vue des elfes. Mais, le connaitre changeait. Faust commentait qu'il ne comprenait pas pourquoi un homme pareil avec un tel sens du devoir, suivait l'homme qu'était le roi de Téméria. Elle devait admettre qu'elle ne comprenait pas elle-même. Mais elle n'avait pas le béguin pour Vernon Roche … non ?

Elles marchèrent dans les bois pour rejoindre la route et revenir à la ville. Le garçon fut hissé sur son dos et il se laissa glisser dans le sommeil. Il était certes mature mais encore bien petit. Elle roucoula en sentant la petite respiration contre son dos. Elles passèrent les grilles entres les marchands et remontèrent jusqu'à la maison. Elles passèrent la porte et entendirent les arguments entres deux personnes sur un jeu. Ils devaient très certainement jouer aux échecs. Et l'un des deux avait perdu.

- Les hommes.

- Je ne peux qu'être d'accord. Mais, au moins, on sait que notre vieil ami Jethro a encore de quoi vivre plusieurs mois voir même années.

- Mon père aura au moins un ancien avec qui argumenter sur tout et n'importe quoi. Les autres se plaignent juste et disent qu'il faudrait rejoindre la vallée des fleurs.

Elle hocha la tête en reposant dans le lit Mandos avant de revenir dans l'atelier et commencer à préparer les racines, plantes et autres champignons qu'elles avaient ramassé dans la forêt. La clochette de la boutique résonna. Elle sortit de l'atelier et alla voir. Elle vit un homme étrange. Il portait deux épées dans son dos et avait des yeux de chat. Elle en avait entendu parler. C'était un sorceleur, un chasseur de monstres. Celui-ci regardait autours et tourna son visage de marbre vers elle. Il avait un collier en argent autour du cou avec une tête de loup en pendentif. Les cheveux étaient bruns et l'armure était de couleur rouge. Il avait d'être un homme sans âge et pourtant. Il semblait plus ancien que la plupart tout en gardant un coté jeune.

- Bonjour Messire. Que puis-je pour vous ?

- Je recherche des ingrédients et il m'a été indiqué que vous vendriez ce que je cherche.

- Bien sûr. Donnez-moi la liste et je vous prépare cela.

Elle nota la surprise légère et commença à énumérer plusieurs plantes. Elle commença à préparer petit à petit dans des petits récipients avant de les mettre dans une petite boite compartimentée. Grace à la magie, elle pouvait en avoir sans avoir besoin d'en commander à un artisan et payer. Il lui fallait juste les matières premières dans certains cas.

- Donc … pour cela … 5 pièces plus 12. Les mandragores sont rares, 10 pièces l'unité …

- 5 pièces pour les mandragores …

- 8 et c'est mon dernier prix. Je vais les récupérer dans la forêt moi-même.

Le sorceleur hocha la tête en continuant de marchander les prix avec elle. Elle pouvait comprendre. Ils terminèrent de s'accorder sur un prix mais elle nota alors Mandos qui était réveillé et était venu voir. Le garçon tira alors le bord de l'armure du sorceleur, surprenant celui-ci.

- Pourquoi tu as les yeux comme les chats ?

- Mandos … on ne demande pas comme ça au gens pourquoi ils sont ainsi.

- Mais … pardon monsieur.

L'œil se tourna vers elle assez surpris. Et elle savait qu'il était surpris à cause que les yeux semblaient plus grands et les sourcils s'étaient haussés. Elle offrit un sourire sympathique. Il revint vers son garçon qui attendait toujours la réponse.

- Je suis un sorceleur. Mes yeux sont ainsi ce qui montre que je peux résister plus aux monstres.

- D'accord. Bye !

Mandos repartit jouer dans le jardin derrière avec ses jouets. Tant qu'il n'ouvrait pas aux poules ou qu'il allait voir Roche au château tout seul, ça lui allait. Le sorceleur eut une esquisse de sourire.

- Bon garçon ?

- Une perle. Donc, ça vous fera 254 pièces. J'ai scellé les pots et j'ai mis des étiquettes.

- Merci.

- Il n'y a pas de quoi.

Il attrapa la petite boite et la rangea dans son sac en posant les pièces. Elle recompta et nota qu'il en avait mis de trop. Elle tendit les pièces qu'il avait ajouté. Il sembla un peu surpris et la remercia avant de partir. Cassandra sortit de la pièce derrière.

- Un Vatt'ghern. Pas humain, pas non-humain non plus.

- Un entre deux. C'est ça ?

- Oui. Bon. Je vais y aller.

- Merci pour l'aide.

- En espérant qu'ils auront terminé et que l'on puisse recommencer notre travail avec mon père. Sinon, il va commencer à faire une forge dans ta cuisine pour réparer tes clous ou petites cuillères pour s'occuper.

Elle eut un rire car ça pouvait être vrai. Cependant, avant de partir, la brune s'appuya contre elle à nouveau.

- Je vais te trouver une robe ainsi que te faire une ceinture de cuir, tu verras, ton Dh'oine va ne plus pouvoir parler ensuite sans rougir.

- Tu as terminé avec Vernon ?

- Nan ! Vous êtes adorables. Et c'est un Dh'oine. Tu te rends quand même compte, que moi, Aen Seidhe très fière, considère un Dh'oine acceptable pour une quasi-petite sœur ?

Elle secoua la tête en envoyant son amie dehors qui riait. Elle sortit voir ce qu'inventait Mandos et soupira en regardant son fils jouant avec la magie et l'eau de la petite fontaine. Les bulles volaient au-dessus d'eux. La fenêtre de la petite cour s'ouvrit et elle vit Jethro appuyé au rebord.

- Leliana. Viens ici un instant, j'ai besoin que tu récupères des livres que j'ai commandé. Est-ce possible ?

- Tu me gardes Mandos ?

- Galopin, montes, que je puisse te surveiller.

- D'accord papy.

Elle récupéra rapidement la liste et nota plusieurs livres de magies parmi la commande. Jethro lui fit un clin d'œil avait de commencer à dire à Mandos une histoire pour lui apprendre à reconnaitre ce qu'il fallait faire lorsqu'on était blessé. Elle était sûre que Mandos voudra devenir guérisseur à la fin avec tout cela.

Elle eut un soupir en pensant au fait qu'il n'irait pas à Poudlard. D'un côté, c'était douloureux, de l'autre, elle était sûre qu'il serait en sécurité. Enfin, loin des machinations de certains. Elle récupéra les ouvrages mais se retrouva face à une femme qui n'avait aucun amour propre si c'était son avis avec la tenue provoquante qu'elle avait. Celle-ci regardait les livres qu'elle avait en main avec un œil critique.

- Un souci, madame ?

- Une simple femme ne devrait pas s'intéresser à des sujets comme la magie si elle n'a pas été formée comme il se doit. Surtout si elle manque de talent.

- Alors heureusement que je ne suis pas une femme comme vous.

Elle passa à coté et sentit juste un instant la magie. La réponse qu'elle envoya montra une différence de puissance lorsque ce qui semblait être une magicienne se retrouva le cul au sol par l'expelliarmus sans baguette ni parole. Elle réussissait de plus en plus la magie sans baguette. Et grâce à ses lectures et teste, elle pouvait utiliser beaucoup plus. Elle regarda la femme en haussant un sourcil.

- Si j'étais vous, j'éviterais d'attaquer une personne parce qu'elle vous a juste attaqué dans votre estime.

Elle repartit sans un mot assez rapidement. Elle sentait que ça allait lui poser des problèmes plus tard. Parfois, il fallait qu'elle évite d'être une Gryffondor. Ça allait lui attirer beaucoup de soucis. Elle revint rapidement par transplanage à la maison et posa les livres pour le vieux Jethro qui repoussa plusieurs vers elle. Elle avait raison. Il en avait acheté pour elle. Cependant, avant qu'elle ne parte, il lui indiqua de venir dans son bureau. Elle le suivit et regarda un long parchemin avec le mot testament dessus. Elle resta très surprise et silencieuse.

- Bien. Il faut que tu saches que je ne veux pas que mon abruti de neveu au second degré récupère ce que j'ai durement gagné. Il est venu plusieurs fois pour bien paraitre. Je ne l'ai pas vu pendant des années, il apprend que je suis un peu malade et le voilà qui débarque. Non. J'ai donc pris mes dispositions avec l'aide de Talar. Tu hériteras de ma maison et de ma fortune.

- Je ne …

- Leliana. Tu es là depuis bientôt 4 ans. Tu as été … presque toujours là lorsque mon vieux corps décidait de tomber malade. Et tu n'as jamais rien demandé en retour. Tu m'as même menacé de partir si je n'acceptais pas un loyer alors que notre premier accord était que tu m'aide … Diantre … j'ai eu l'impression de retrouver mon fils et sa femme avant leur mort. Ce papier indique que je t'ai adopté avec ton fils dans ma famille. J'ai fait de toi mon unique héritière avec ton fils. Ceci a été vérifier par plusieurs officiels. Et je n'ai pas prévu de mourir avant longtemps ! J'ai encore des choses à faire et faire rentrer dans le crane épais de cet elfe que les échecs sont plus complexes que cela !

Elle eut envie de pleurer et attrapa l'ancien qui eut un rire en lui tapotant paternellement la main dans le dos avant de l'envoyer paitre pour qu'il aille se reposer. Et pour le neveu, elle l'avait vu. Et elle pouvait presque comprendre.

Elle descendit à nouveau pour tenir la pharmacie. Plusieurs de ses voisins préféraient même venir la voir elle que d'aller voir quelqu'un d'autre. Bien qu'en descendant et ouvrant, elle revit alors la magicienne du marchand de livre. Cependant elle nota alors Triss Merigold. Il faut dire qu'elle avait rencontré la femme. Celle-ci avait compris qu'elle n'aimait pas la politique et préférait être une sorcière ou médecin. Triss avait donc décidé de venir néanmoins acheter ses ingrédients ou des potions chez elle. Ce qui avait fait qu'elles étaient devenues de bonnes connaissances. Celle-ci offrit un sourire alors que sa camarade semblait à deux doigts d'avaler un citron.

- Keira, il faut que je te présente une excellente sorcière. Elle n'aime pas qu'on l'appelle Magicienne. Bonjour Dame Leliana. Vous avez ma commande ?

- Oui. Les potions sont prêtes et étiquetées.

- Et votre bout de chou ? Toujours à vadrouiller ?

- Malheureusement. Actuellement, il est au-dessus avec le vieux Jethro à apprendre ses lettres. Il ne peut pas vraiment sortir jouer.

- Oui. C'est vrai.

Elle regarda le regard désolé de Triss. La magicienne savait le souci d'être un elfe. Sa consœur s'étouffa alors en voyant les séries de potions qu'elle sortit de l'armoire. Elle vit même une expression de honte qui vint. Triss nota le silence.

- Il y a un souci ?

- Non, répondit-elle. J'ai rencontré votre amie ce matin. Mais, je pense qu'elle sait à présent qu'il ne faut pas juger une personne à ses tenues ou son statut.

Elle vit bien le malaise chez la femme. Elle était assez contente de l'effet puis tendit alors un pot vers la magicienne. Celle-ci cligna des yeux et regarda le contenu.

- Qu'est-ce ?

- Une potion. Pour vous prouver ma compétence. Il s'agit d'une potion de sommeil sans rêve.

- Je me suis fourvoyée, n'est-ce pas ? Je … présente mes excuses.

- Pas de soucis. Mais oubliez-moi. Je ne tiens pas à suivre la politique. Ma vie telle qu'elle est me va bien.

- À part pour le coté amour. Elle a une personne dans sa vie mais ne semble pas s'en rendre compte. Je me demande encore qui sait.

- Triss.

Elle rappelait à l'ordre la magicienne. Elle avait déjà Cassandra qui la charriait, il ne fallait pas que la magicienne s'y mette aussi. Elle n'était pas amoureuse de Vernon Roche. Elle appréciait sa compagnie et le respectait. C'était juste un très bon ami. Cependant, les deux femmes la fixaient à présent.

- Et encore, elle est dans le déni, dit alors Cassandra. J'ai oublié de t'apporter les plants de fleurs.

- Cassandra … ai-je fait quelque chose ?

- Nan. Mais tu es adorable lorsque tu rougis.

Elle tint son visage entre ses mains. Elle ne comprenait pas pourquoi elle rougissait de plus en plus. Même la seconde magicienne semblait amusée par son visage surement aussi rouge que ses cheveux.


Jethro ne passa pas la fin de l'hiver mais profita de chaque instant avec eux. Il était trop vieux et portait les restes d'anciennes blessures qui remontaient à de nombreuses années dans le passé. Même Nenneke était venue aux funérailles. Elle était restée jusqu'à la fin. Le médecin avait beaucoup apporté. Elle avait déjà perdu ses parents, c'était comme le faire à nouveau.

Elle regarda le marbre froid sous lequel reposait un ancien soldat qui fut aussi médecin. Il reçut les honneurs militaires pour ses années de services. Mandos pleurait dans ses bras. Son fils avait malheureusement été celui qui avait trouvé l'ancien. Jethro était mort dans son lit après avoir donné un petit cadeau à son fils et l'envoyer faire une course. Elle n'était pas montée et ce furent les pleurs de son garçon qui l'alertèrent. Elle trouva son fils avec des fleurs de Lys dans la main alors que le sourire était marqué sur le visage de l'ancien médecin. Il savait qu'il n'avait plus longtemps à vivre.

Elle garda contenance en écoutant les personnes parlantes. Surtout que Faust était venu avec sa fille aux obsèques et avait mis sur le cercueil une couronne de fleurs. Elle connaissait le message secret des fleurs. Faust souhaitait un bon voyage pour un ami tombé et que leur retrouvaille soit heureuse. Elle traduit cela à Vernon qui se tenait à côté d'elle. Il était le premier qu'elle avait prévenu.

- Il est dommage que mon oncle soit mort. Quel homme honorable.

Elle grinça en regardant le neveu présent. Elle prit une respiration agacée. Cependant, elle vit celui-ci arriver vers elle.

- Vous étiez la servante de mon oncle, c'est ça ?

Elle put entendre distinctement le claquement de langue de Vernon à coté d'elle et le regard sombre. Il allait définitivement enfoncer son poing dans la tête de l'homme si celui-ci continuait ses suppositions étranges. Elle l'avait déjà vu faire lorsqu'un des soulards l'avait pris pour une fille de joies. Elle secoua la tête à cet instant en haussant un sourcil.

- J'étais l'apprentie du maitre Jethro. Puis, son collègue. Il m'a mis en location la boutique.

- Bien. Je suis sûr que vous avez été un bon locataire mais je vais vous demander de quitter les lieux. Vous comprenez, je dois vendre sa maison. Et surement, le nouveau …

- Sieur Garry, je suis navré, mais vous ne pouvez vendre la maison.

Elle regarda le notable de la ville. Celui-ci arriva avec des papiers. Elle regarda surtout le testament qu'il tenait dans la main. Le vieil homme déplia le rouleau de parchemin devant l'homme et ses suivants.

- Vous héritez seulement de plusieurs des pièces d'argenteries. Le reste va à la fille adoptive du maitre Jethro. Ce dernier a adopté il y a deux ans une jeune personne, Dame Cerbin et la reconnut comme unique héritière dans son testament.

Le visage devint pale chez l'homme ainsi que la colère violente qui montait.

- Et où est cette jeune femme ? Je ne la vois absolument pas à l'enterrement de mon oncle. Elle doit être venue pour dilapider l'argent. Une femme de petite vertu profitant de la faiblesse de mon oncle. Je demande …

Il ne put terminer qu'il se plia en deux, se tenant le genou. Elle regarda Mandos les bras croisés et l'air énervé. Et Roche semblait sourire à cette action, ce qui n'aiderait pas à corriger cela dans l'esprit du garçon. Il venait de frapper de toute ses forces dans la jointure du genou. Ce qui était, en somme, relativement douloureux. Heureusement que Mandos n'avait pas frappé ailleurs.

- Tu n'insultes pas ma maman !

- Mandos … Sieur Garry. Je suis Leliana Cerbin. Et je vous prierais de ne plus jamais m'insulter.

- Vous ? Une sale elfe.

Elle attrapa son fils et tourna des talons en ignorant l'homme. Le connétable la suivit en lui indiquant les biens qui lui avaient été légués. Elle n'en avait que faire. L'ancien médecin était mort. Nenneke arriva à côté d'elle à la sortie du cimetière.

- Encore un des anciens qui part. Reçois mes condoléances ma petite.

- Merci … je n'ai rien pu faire. C'était son heure.

- Lorsque la mort vient, il faut savoir l'accepter.

- Pourquoi ? Je voulais pas qu'il parte.

Elle regarda son fils et le posa alors devant elle. Elle nota que le neveu avait un souci dénommé Vernon Roche qui grognait en gardant l'homme en place et loin d'eux.

- Mandos. Harry.

Il redressa la tête. Elle utilisait leur nom secret que dans de très rare occasion. Elle savait que son fils l'écouterait attentivement à cet instant.

- La mort fait partie de la vie. On ne peut réellement vivre sans mourir un jour. On doit tous mourir un jour. Pour laisser les autres continuer leur chemin et en tracer des nouveaux. Nous les aidons en apportant une pierre au monde à notre échelle avant de continuer notre chemin vers ailleurs.

- Mais … il est mort … il ne reviendra pas.

- Oui. Et non. Il restera toujours dans ton cœur si tu gardes en mémoire ce qu'il t'a appris. Tu comprends ? Une personne ne meure réellement que lorsqu'on l'oublie.

Le petit garçon tordit sa tunique, retenant ses larmes. Elle lui frotta doucement le bord des joues pour retirer ces dernières.

- Tu peux pleurer. Personne ne te dira rien. Il te manque, n'est-ce pas ?

- Beaucoup … c'est dur.

- Ça l'est toujours. On va rentrer, d'accord ? Mère Nenneke. Merci encore. Pour tout ce que vous avez fait.

- Ne me remerciez pas. Vous avez apporté à un vieil ami une petite lueur qu'il avait perdu à la mort de son fils et sa femme. Et il a pu transmettre à quelqu'un ses connaissances.

La vieille femme partit de son coté. Elle rentra chez elle. Elle regarda le plafond, là où vivait Jethro. Elle ne pourrait pas y monter maintenant. Pas encore. Et en plus, elle sentait à nouveau des tensions dans la ville. Elle craignait un nouveau Pogrom. Et elle était sûre que des personnes n'avaient pas aimé ce qu'elle avait obtenu. Elle restait une elfe.

Une personne frappa à la porte et elle fut surprise de retrouver Vernon à nouveau. Celui-ci avait néanmoins accroché sa monture à l'anneau à coté de l'entrée. Elle nota le paquetage. Il partait à nouveau en mission.

- Comment allez vous ?

- … ça peut aller. Mandos n'a pas arrêté de pleurer. Il s'est endormi.

- Je suis navré de ce qu'il s'est passé.

- Je sais.

Elle serra ses bras contre sa poitrine en tentant de trouver un semblant de chaleur. La situation la rendait triste et des frissons la parcouraient.

- Faust est aussi venu à ce que j'ai constaté.

- Oui. Il a voulu saluer un ami qui partait pour le long voyage. Tu pars aussi à ce que je vois ?

- Oui. Une nouvelle mission. Plusieurs groupes de bandits qui ont été repérés dans l'Est et qui attaquent les voyageurs.

Elle hocha la tête. Il attrapa alors quelque chose dans son pourpoint et le tendit. Elle fut surprise en voyant une dague. Elle attrapa celle-ci et eut un sourire en regardant la qualité. C'était une bonne arme.

- Merci. En espérant néanmoins que je n'ai pas à m'en servir.

- Je plains surtout celui qui vous attaquera et que vous lui enfoncerez ceci dans le gosier. Vous êtes capable de faire pas mal de dégâts.

- Je sais. J'apprends vite, parait-il.

Il eut un sourire et commença à partir. Il avait néanmoins lever la main vers elle avant de la retirer et baisser la tête. Il avait aussi posé un cadeau pour Mandos. C'était un livre d'histoire. Elle eut un sourire. Elle referma la porte derrière ainsi que les volets. Plus tard, Faust et Cassandra vinrent la voir. Elle préférait ne pas être seule et les deux le savaient. Ils étaient venus pour qu'elle ne le soit pas. Le forgeron et d'autres des voisins étaient aussi venus voir si elle allait bien avec Mandos. Mais qui irait bien dans cette situation ? Elle en pouvait qu'accepter même si la réalité était dure.


Il se réveilla avec un mauvais sentiment. Il sentait comme si quelque chose de grave s'était passé sans qu'il ne puisse s'expliquer quoi. Et ce ne fut que lorsque le messager arriva que son cœur se gela. À cause d'une altercation à nouveau entre des non-humains et des humains, un nouveau pogrom s'était déclenché dans les rues de Wyzima. Plusieurs maisons avaient été incendié malgré le danger d'incendier la ville complète.

Il partit pour la ville dans l'heure qui suivit. Ils avaient réussi à repousser les bandes-armées de non-humains assez loin dans la forêt. Il devait rentrer. Il craignait à nouveau pour deux personnes. Il craignait pour deux non-humains.

Il lui fallut une journée complète avant d'arriver au pied de la ville. Il regarda les quartiers dévaster et les corps pendus des elfes ou nains et pour la première fois, il eut un regret. Pourquoi autant de morts ? Il eut un choc en voyant la forge de l'elfe Faust en cendre et plusieurs personnes qui déblayaient pour récupérer des choses. Un des soldats le vit et lui parla alors comme si c'était normal. Personne n'était sorti de la maison. Les émeutiers avaient clouté les portes et les fenêtres, coinçant les elfes dedans pour bruler vif. La bile remonta dans sa gorge. il n'aimait pas tellement Faust. Il était sûr que ce dernier était un informateur Scoia'tael. Mais, l'elfe n'avait rien fait avec sa fille au sein de la ville. Et était plus un chef officieux du bas quartier qui avait pris sous son aile beaucoup de personnes. Il savait que Faust était celui qui avait récupéré les deux gamins orphelins qu'il avait embarqué il y a longtemps et qui les avait mis dans des familles loin de Wyzima.

Il fit claquer les sangles et élança sa monture jusqu'aux quartiers supérieurs. Une odeur trainait dans les airs. C'était l'odeur de la cendre mais aussi de la chair brulée. Plusieurs buchées se trouvaient là avec des maisons mises à sacs. Il s'en fichait pour l'instant. Il n'y avait qu'une seule chose qui importait à cet instant pour lui. Il devait aller voir. Il devait être sûr. Il passa la rue et son cœur s'arrêta. La maison était en ruine.

Il descendit de sa monture et avança vers les pierres qui délimitaient une porte à une époque. C'était impossible. Non. Il regarda autours et un son craqua sous son pied. Il baissa la tête, regardant alors l'un des jouets de Bois en miette au sol. Il se baissa, regardant dans la cendre le peu qu'il restait. Mais rien. Tous avaient été détruit par le feu. Les flammes avaient tout dévoré et une odeur âcre de chairs brulées et de charniers montait à son nez. Il se sentait malade.

- Capitaine Roche ?

Il tourna les yeux vers le soldat présent. Celui-ci se mit au garde à vous. Mais il regarda à nouveau les ruines.

- Que s'est-il passé ?

Il ne put contrôler les tremblements de sa voix. Leliana devait être en vie. Elle était assez douée et pouvait se défendre. Et elle avait la magie qui pouvait l'aider. Et elle était appréciée par beaucoup des soldats. Enfin, il le pensait. Il espérait. Elle devait être en sécurité dans Wyzima. Mandos et elle auraient dû l'être. Ils avaient surement dû se réfugier dans la forteresse. Ils étaient en vie. Il pria tous les foutus saints et divinités pour que cette pensée soit vraie. Cela devait être fait. Ça ne pouvait pas être autrement.

- Plusieurs émeutiers ont incendié des maisons de non humains. Et … ils ont placé du dymétirium. L'un des prêtres du feu éternel a dit que la guérisseuse était une dangereuse sorcière.

- … non …

- Ils … personne n'a pu sortir. Ils étaient coincés dedans, monsieur. On n'est pas arrivé à temps. On a su trop tard. On a retrouvé cela.

Il regarda alors le métal fondu de la dague qu'il avait donné à Leliana ainsi que plusieurs des affaires de Mandos. Non. Ce n'était pas possible. Mais, la maison n'était que cendre. Il ne restait rien. Presque cinq ans de vie qui avait disparu par le feu. Il … il les avait perdus.

La seule chose qu'il put faire, c'était hurlé. Il tomba à genoux en regardant la maison. Une elfe qu'il avait sauvé des marais avec son enfant. Une amie. Quelqu'un d'important. Non. Il sentait son cœur comme brisé. Cette femme forte et têtue … elle était morte. C'était sa faute. Il aurait dû être là. Il aurait dû savoir. Il les avait perdus.

- Bordel de … Roche ! Putain de … Roche ?

Il tourna les yeux vers Talar. Celui-ci le tira du sol avant de le saisir par les épaules.

- Qu'est ce que putain il s'est passé ? Où est le marmot et sa mère ?

- … ils les ont tués … j'aurais dû … j'aurais dû être là.

Il poussa l'espion et avança. Ils étaient morts. Et son cœur avait volé en éclat. Il vit même quelque chose frapper le sol. Il passa sa main sur son visage et regarda la larme. Il pleurait. Il n'avait plus pleuré depuis la mort de sa mère, pas même de douleurs. Et il pleurait.

Ils les avaient perdus. Et c'était de sa faute. Ce fut avec horreur qu'il se rendit compte qu'il … qu'il aimait cette elfe rousse. Elle n'avait rien qui aurait pu … Mais elle était devenue importante. Il lui … il lui faisait confiance. Et elle ne l'avait jamais brisé. Elle lui faisait même confiance en retour. Lui, le tueur de non humain.

Et pourtant, elle était plus protectrice qu'une lionne et plus dangereuse qu'un dragon. Elle n'était pas pleine d'artifices ni faible. Elle était beaucoup pour lui. Et ses yeux aveugles à cela ne s'ouvraient que lorsqu'il se trouvait devant le tas de cendre qu'était la maison et la femme. Et Mandos ? ce gamin était presque devenu le sien. Il manquait juste le papier mais il avait été là depuis longtemps.

- Merde … pourquoi eux … ? Pourquoi … ?

Il était brisé comme du verre. Le monde avait trouvé encore une fois le moyen de lui dire qu'il ne méritait que la merde et ce qu'il se trouvait au fond du trou. Qu'on lui retirait à chaque fois alors qu'il l'effleurait des doigts. On lui avait encore une fois retirer ce à quoi il tenait.


Sifflote gentiment depuis son ordi et se demande si elle va poster rapidement la suite ou non. (Prévoir un casque pour les tomates)