Bonsoir, Bonsoir ! Comment allez vous ? on va retourner voir notre petite famille en devenir, non ? ^^
Reviews :
lesaccrosdelamerceri : Petit garçon deviendra grand ^^
lala : Et oui, on retrouve notre adorable bambin élevé par sa mère et son père. Du panache, que diable. Et pour Ciri, il risque de la revoir, peut être ^^
sheppard 26 : alors, pour les sorceleurs, hmmmm, c'est un secret ^^. Et pour les fautes et oublies, ça m'arrive parfois -". Je corrige pourtant ou relis mais des fois, la fatigue... bref. Ravie néanmoins que l'histoire te plait.
Il ne reste plus que les formules d'usages à chaque chapitre. Harry Potter est la propriété de JK Rowling et les mondes de Géralt de Riv sont issus des oeuvres de Andrzej Sapkowski. Bonne lecture et laissez moi une ou deux petites Reviews
Chapitre 8 :
Vernon Roche avait été inquiet que quelqu'un ne l'interroge mais aucun de ses hommes n'avaient fait de commentaires pour ceux qui savaient. Ils étaient très peu nombreux et il gardait cela ainsi. Il conservait néanmoins son attention car il ne pouvait faire confiance qu'à très peu de personne. Même le roi ignorait la vérité et seul Talar le savait. C'était un peu leur accord. Il était sûr que le vieux Jethro devait l'avoir vu et se marrait actuellement dans sa tombe.
Mandos, bien qu'encore jeune, savait parfaitement quoi et ne pas quoi faire. Ce qui était à présent son fils prenait attention à ne pas dévoiler cela à quiconque, d'où la raison qu'il utilisait encore le Nom Cerbin avec Leliana.
Leliana semblait un peu plus fatiguée dernièrement. Et il avait encore dû partir pour obéir au roi. Il regarda les différents prisonniers devant lui. Techniquement, il devrait les faire pendre. Et certains des Scoia'tael étaient prêts à le tuer avec leurs dents, même attachés. Ils avaient été pris à voler. Ce fut un travail de patience pour les capturer sans les tuer.
- Il faut les exécuter monsieur ? Ou les emmener à la question ?
Il leva juste la main de laisser pour l'instant. Il tourna des talons, sortant de la pièce où avaient été mis les elfes dans l'ancienne fermette. Certains portaient très clairement des signes de malnutrition. Il maudit intérieurement sa femme pour le coup. Toujours à avoir raison. Il relut les informations que ses hommes avaient ramené et trouva ce qu'il cherchait.
Plusieurs champs avaient été incendiés avant les attaques. Mais, ce n'était pas trop ce que faisaient les elfes. Les champs étaient proches des forêts. Il eut un plus gros dessin se dessiner devant lui. Les elfes utilisaient ces champs pour se nourrir puisque personne n'avait porté de plainte dessus. Et il était à présent avec les elfes qui avaient été pris à voler des vivres dans les fermes avoisinantes pour survivre. Il revint dans la pièce et sentit la tension de certains lorsqu'il passa le pas. Il nota même l'un des elfes se tendre plus que les autres. Il baissa les yeux et vit alors le manche de la dague dépassant de la botte. Il ne dit rien ni ne se déplaça pour récupérer l'objet. L'un de ses gars l'appela. Il repartit en demandant que l'on ferme bien la porte derrière lui, qu'il verrait plus tard.
Il arriva jusqu'à l'entrée et cligna des yeux en regardant Treize tenir par le col Mandos et grogner après un autre des soldats qui avait son arbalète à la main. Mais, principalement, que faisait Mandos ici ? Il était bien à deux semaines de la maison et le garçon semblait secoué par quelque chose. Il n'arriva que pour entendre la fin de l'échange.
- … Je te dis que ces putains d'elfes envoient même leur gosse pour nous espionner. Il faut l'abattre comme le chien qu'il est.
- Tu touches à ce gosse, je te déchausse les dents ! C'est Mandos, un gamin qui vit à côté de la caserne. C'est le fils de la doc.
- La pute elfe ?
Il garda son calme même si l'envie de trancher la langue du soldat monta en lui. Et Mandos le vit tout de suite et s'agita.
- DAD ! Sorry ! It's urgent ! I promise ! I don't come for a prank or nothing.
- Treize, lâchez Mandos. Il a un message. Il parle toujours dans la langue de sa mère lorsqu'il panique.
- Et vous le comprenez ? Demanda un autre des soldats.
Normal, c'était sa femme. Si il n'avait pas appris la langue, il aurait été un bien mauvais mari. Le garçon de sept ans arriva prestement vers lui, ignorant l'autre qui leva son arme. Un corbeau vola alors et attaqua le soldat. Il pinça son nez. Ce n'était pas le moment. Il grogna alors assez fermement.
- Hugin ! Suffis !
Le corbeau arrêta non sans avoir laissé deux marques bien visibles sur le visage de son soldat et se posa sur son épaule tout en menaçant les autres. Tous les soldats se tendirent en regardant la menace qu'était le corbeau. Il était l'un des rares qui pouvait toucher l'animal à part son fils. Il regarda ce dernier qui était à présent devant lui un peu stressé.
- Oui.
- … Comment je dis cela moi ? J'ai sept ans ! Treize ? Je dis ça comment ?
- Me mets pas dans ta merde, morpion. Et comment veux-tu que je le sache ? Je ne sais pas de quoi tu parles.
Il trouvait assez intéressant de voir le jeune elfe maugréé en langue ancienne après les "dh'oines" qui devenaient débile en grandissant. Il devrait peut-être faire limiter les interactions entre Faust et Mandos. Mais, une chose était sûre, si Mandos ou Leliana étaient en danger, il pouvait faire confiance à cet elfe pour les emmener avec lui et sa fille loin. Ça devait être la seule raison pour laquelle il le tolérait. Ainsi qu'avoir un adversaire aussi en fait pour s'entrainer lorsqu'il rentrait.
Il emmena son fils avec plusieurs de ses soldats de confiance à l'intérieur pour discuter. Il sentait que ce n'était pas une information qui devrait être entendu par n'importe qui. Mandos restait un enfant. Et être observé par autant d'adultes n'aidait pas sa panique. Il sentit néanmoins que le garçon devint plus calme lorsqu'il ferma la porte.
- Mandos … ta mère sait que tu es venu … ? Et comment tu es venu ?
- Par la voie d'urgence ! J'ai sept ans, je ne suis pas suicidaire comme certain des stries bleues. Et j'ai raison sur leur tendances suicidaire ! Il y en a un qui joue avec une bombe dans une poudrière !
- Mandos … concentre-toi sur ce que tu as besoin de dire.
Il aurait trouvé cela amusant s'il n'était pas entouré de soldats et que son fils n'était pas une boule de panique. Il retint un rictus amusé néanmoins lorsque les adultes présent autours semblèrent insulter par ce que venait de dire un garçon. Fenn se sentait particulièrement visé par cela. Normal, il était celui avec les tendances pyromanes. On dit que la vérité sort de la bouche des enfants. Il n'avait pas les soldats les plus disciplinés ni les plus sains d'esprit.
- … dad … Alors … maman veut t'arracher la tête. Parce que tu as fait quelque chose.
- Mandos … ce n'est pas le jour pour les charades. J'ai une mission. Tu es en terrain dangereux actuellement avec la possibilité d'une attaque. Alors, fais Bref, comme un grand. Puis, tu rentres à la maison.
- Okay … je voulais bien être grand frère. Maintenant, je vais bientôt l'être. Donc … tu rentres quand ?
Si un jour quelqu'un se serait attendu à ce que Vernon Roche ne bouge plus et ne semble pas respirer, ça aurait été à cet instant. Et Fenn poussa un cri de joie en présentant sa main à son camarade pour réclamer son argent. Il faut dire qu'il avait parié plusieurs fois sur les relations du commandant et de la médecin.
Alors qu'un des hommes secoua son commandant qui ne bougeait pas sur sa chaise avec le garçon en face de lui, les autres digéraient l'information. Mandos attendit patiemment, regardant son père qui restait statufié malgré avoir été secoué par son soldat. Puis, le plus jeune fut inquiet par le manque de réaction et regarda les trois autres adultes de la pièce.
- Vous pensez que je l'ai cassé ?
- Gamin … tu n'as pas inventé ce que tu viens de dire, non ?
- Non ? J'ai l'air de faire des blagues cruelles comme ça ? Maman s'est plaint de ne pas pouvoir utiliser de beuglante pour envoyer le message. Et elle a fait sauter la cafetière avec sa magie dans un accès de colère. Elle était en colère après le balai qui est tombé. Puis, elle s'est mise à pleurer que dad n'était pas là. Alors, Hugin et moi, on a décidé de venir prévenir dad … j'ai pas pris la bonne décision ?
- Si … mais tu devrais pas rentrer maintenant que c'est dit ? Commenta Treize. On va se charger du commandant et …
- LES PRISONNIERS SE SONT ÉVADÉS.
- Et de rattraper les prisonniers. Bordel, les gars, il n'a même pas réagi à ça … on appelle Ed ?
Tous regardèrent le commandant cataleptique. Un pinça ses lèvres en le poussant légèrement sur un coté cette fois ci. Vernon Roche s'écroula au sol.
- Tu réagirais comment si ton gamin t'annonce que ta femme est enceinte alors que tu es loin du foyer familial ?
- Aahh … j'avais pas compris cela comme ça … Attendez … Le commandant a procréé ? Mais je pensais qu'ils se tournaient seulement autours !
Fenn se prit un coup à l'arrière du crâne par Inferno qui indiqua ensuite à Mandos de rentrer. Le garçon siffla alors le corbeau qui se posa sur sa tête alors qu'il attrapa un petit collier avec une fleur de lys de métal. Il murmura quelque chose et les deux disparurent. Inferno cligna des yeux, n'ayant jamais vu cela mais ayant découvert à ses dépens que le gamin elfe était le fils de son officier supérieur et que la médecin dont il était terrifié était la même femme que son officier parlait. Tous revinrent vers Roche qui ne bougeait toujours pas au sol. Inferno pointa alors la porte.
- Faudra vraiment qu'il choisisse un second lorsqu'il n'est pas en capacité de donner des ordres. Un de vous va chercher Edward ? Je vais chercher une bouteille d'alcool pour qu'il digère.
- Et pour les prisonniers ?
- Je retourne pas courir après les elfes dans la forêt alors qu'il fait presque nuit !
- Et le commandant dans cet état … ils auraient vite fait de lui tirer dessus.
Leliana regardait encore une fois la potion lorsqu'elle entendit le fracas dans le jardin. Elle sortit et vit Mandos, la tête en bas, la fixant comme pris en faute. Elle haussa un sourcil, notant alors le portoloin qui menait son garçon jusqu'à Vernon. Il déglutit en la fixant.
- Heu … Dad est prévenu ?
- … tu es allé jusqu'à lui pour lui dire que …
- Je vais être grand frère et que tu l'as menacé de lui couper la tête.
- C'était sur un coup de colère, mon lapin.
Il apprécia lorsque sa mère l'aida à se sortir de la posture avec les cordes. Il faut dire qu'elle ne se sentait pas bien. Elle avait eu des doutes lorsqu'elle avait vidé son déjeuner pendant plusieurs jours de suites et avait éprouvé une fatigue inexplicable. Sans compter sur des petits sauts d'humeurs pour un rien, une envie de manger des choses sucrées, et des douleurs dans le dos. La dernière fois qu'elle avait eu cela, c'était lorsqu'elle attendait son garçon.
Et celui-ci insistait pour dire qu'elle avait des soucis. Il avait noté plusieurs choses étranges et s'inquiétait. Elle ne devrait pas lui laisser les livres de médecines à portée de main en fait car il avait commencé à chercher une raison aux changements de sa mère.
Elle avait donc décidé de faire un sort de diagnostic afin de rassurer son garçon qui en était venu à chercher dans les ouvrages sur les poisons. La réponse lui laissa une surprise. Au point qu'elle tenta d'assassiner le balai sous les rires de Mandos. Mais, après explications, son fils commença à paniquer lorsqu'elle menaça Vernon qui n'était pas là.
Mandos décida que c'était éventuellement temps qu'il aille donner la bonne nouvelle à Faust. Mais, elle ne s'attendait pas à ce que l'ancien elfe débarque avec Cassandra comme si elle était le diable en personne. Surtout voir le regard envieux qu'avait Cassandra pour une raison étrange.
- ... Ton fils clame que … tu es … enceinte ?
- De quatre mois, semblerait-il.
- Par la Malepeste. Comment … ? Nous autres, elfe, nous …
Elle vit la tristesse dans le regard de l'ancien. Et il parla. Il parla du peu d'enfants qu'ils avaient puis, que c'était devenu de plus en plus rare. Un bruit courait même qu'une malédiction flottait au-dessus des elfes depuis l'arrivée des hommes. Alors, elle, une elfe de sang pur, arrive par deux fois à avoir un enfant ? Ça relevait du miracle. Elle resta silencieuse un long moment, comprenant alors les regards.
- Certaines femmes de mon monde souffrent aussi de … d'infertilité. Je peux chercher une potion ou un sort pour voir ce qu'il se passe.
- Tu … tu ferais cela ? Oh … Leliana ... je t'embrasserais milles fois si tu réussies.
Elle attrapa Cassandra qui s'était élancée contre elle pour pleurer. Mandos penchait la tête, observant. Il regardait avec la lèvre pincée. Il savait en fait. Son garçon comprenait beaucoup de chose que les enfants de son âge. Il posa la main sur la jambe de Cassandra.
- Je te jure que moi aussi j'aiderais. Tu verras, je serais un très bon guérisseur et un pisteur. Ainsi, j'aiderais ceux qui ont perdu quelqu'un à le retrouver. Mais, si ils veulent faire du mal, je ferais en sorte qu'ils se perdent.
- Merci, Mandos. Tu es le plus adorable des Wedd.
Il tira la langue. Non, il n'était pas adorable. Il voulait juste aider. Cassandra indiqua qu'il serait nécessaire de préparer l'hiver qui approchait. Encore plus avec le petit être en elle qui grandissait. Faust et Mandos sortirent pour aller récupérer des produits dans la forêt pendant que Cassandra et Leliana s'afféraient en cuisine.
Il ne vit pas sa semaine passer entre les cours de mathématiques, langues, histoires ou encore de magie ainsi que les apprentissages dans la forêt pour pister. Il fut néanmoins surpris en entendant alors une série de cavaliers approchant par la route. Il releva la tête avec Hugin ainsi que Lycaon alors que Faust attachait le lapin qu'ils avaient attrapé à sa ceinture. L'ancien leva l'oreille, se concentrant.
- Une série de cavaliers armés. Les chevaux semblent épuisés. Hn. Rentrons immédiatement.
- Par les arbres ?
Il se fit attraper par le bord de la tenue et l'ancien sauta dans l'arbre rapidement avant de le poser sur la branche. Il marcha et sauta entre les branches comme il avait appris avec Faust derrière lui en cas de souci. Ils arrivèrent assez rapidement au village et descendirent de leur chemin dans les hauteurs. Il cligna des yeux en voyant alors les cavaliers qu'ils avaient entendu arriver. Il eut un sourire en voyant les tenues Bleues. C'étaient les stries. Il resta néanmoins un peu surpris. Techniquement, ils n'auraient pas dû être aussi rapide pour rentrer. Ils avaient plusieurs jours pour revenir de la frontière. Le jeune elfe prit grande attention en regardant les cavaliers descendre les uns après les autres alors qu'ils passèrent par derrière pour rentrer. Faust lui donna sa prise et rentra aussi chez lui. D'un pas silencieux, il ouvrit la porte arrière et vit sa mère terminer de prendre sa baguette et l'accrocher à son avant-bras. La porte fut ouverte alors et il sourit jusqu'aux oreilles.
- Dad !
Il eut un sourire en s'élançant pour s'accrocher. Il fut réceptionné par la paire de bras qui le hissa un peu plus haut. Il enroula ses jambes pour mieux tenir alors qu'il s'accrocha fermement. Leliana eut un rire en croisant les bras.
- Je vois que tu as fait un exploit pour revenir …
- Il le fallait lorsque j'ai un galopin qui me lâche alors quelque chose que je … est-ce … ?
- Vrai. Oui. Et ce serait pour le printemps. J'ai confirmé cela avec une potion.
Il tira la langue lorsqu'il les regarda s'embrasser. Les adultes étaient bizarres en fait. Mais, il était content. Surtout qu'avec l'hiver, il était content que son père soit là. Un des stries bleues partit pour Wyzima pour annoncer que la mission avait été accompli. Les autres pourraient profiter de l'hiver pour rester chez eux sauf si le roi les rappelait à nouveau. Il eut un rire avec son père lorsque sa mère annonça qu'elle serait tentée de lancer un sort au roi pour qu'il oublie le temps de l'hiver les stries bleus et qu'il leur laisse un moment pour respirer.
On lui avait dit de sortir et d'aller jouer. C'était ce qu'il était allé faire. Le printemps était là depuis plusieurs jours et les jours devenaient de plus en plus chaud. Sa mère était devenue grosse. Enfin, on lui avait dit que sa petite sœur ou son petit frère grandissait dans le ventre de sa mère. C'était un peu étrange et il avait demandé à plusieurs personnes comment on faisait les bébés et pourquoi ils étaient dans le ventre des dames.
Il eut des réponses mitigées pour après avoir l'explication de la part de sa mère qui désespérait à certains adultes. Il n'avait pas eu toute la réponse, mais assez pour comprendre. Et puis, il avait décidé que lire plusieurs livres de médecine permettaient d'avoir plus de réponses.
Mais, le matin, Cassandra avait été cherché par son père et on lui avait demandé d'aller jouer. Il pouvait comprendre. Il n'avait que huit ans. Il n'avait pas tellement de connaissances pour aider, pour l'instant.
Il avança dans la forêt un moment avec Lycaon pour relever les pièges qui avaient été posé. il resta silencieux, avançant doucement entre les jeunes pousses et regarda avec un sourire le nid de renard. Il avait raison. Celui qui avait pris le lapin dans le piège était bien un renard très jeune. Jeune peut être mais déjà assez intelligent pour savoir ce qu'il fallait faire pour survivre.
Il entendit des voix au loin et dressa la tête. il était appelé ? il leva la tête pour mieux entendre et Lycaon le tira rapidement. Il hocha la tête et se mit à courir vers la maison. il regarda son père, l'attendant devant la forêt. Il eut un sourire qui correspondait à celui de son père. Ce dernier l'attrapa tranquillement, habitué, et le hissa dans ses bras.
- Tu viens rencontrer quelqu'un mon grand ?
- Le bébé est né ?
- Oui. Et ta mère va bien.
Il était excité à présent. Il rentra par la suite dans la maison et se précipita dans la chambre. Il regarda alors sa mère dormant avec quelque chose contre elle. Il s'approcha doucement, curieux et souleva un petit peu la couverture. Il eut un sourire en regardant une toute petite tête avec une touffe brune sur la tête. L'œil s'entrouvrit aussi vert que le sien. La main se posa sur la tête et frotta ses cheveux.
- Je te présente Silarwen, ta petite sœur.
- Coucou … je suis Mandos.
Il mit son doigt devant ses lèvres en riant un peu. il était aussi excité qu'une puce. Il ressortit, laissant dormir ceux qui en avaient besoin. Il sautilla jusqu'à Cassandra qui terminait de nettoyer plusieurs choses.
- Je suis grand frère à présent !
- Oui, galopin. Roche ? Je vais vous laisser. Mais, les deux vont très bien. Il n'y a pas d'inquiétude à se faire. Mais on est à coté si il y a le moindre problème.
- Merci. Bon … viens, galopin, on va chauffer un truc pour lorsque ta mère se réveillera.
Il hocha la tête vigoureusement et se mit à aider à cuisiner. Il fallut plusieurs heures avant que sa mère ne se réveille et lui sourit. Sa sœur, par contre, se mit à hurler. Et oui, il avait demandé qu'on trouve une solution pour les cris, sinon, il se planque dans la cabane dans la forêt pour dormir. cela fit rire autant sa mère que son père.
Le printemps arriva peu après avec les mauvaises nouvelles. Les tensions devenaient assez présentes aux frontières du sud. Sa mère commenta qu'à un moment, il y aurait surement la guerre. C'était pour cela qu'elle avait commencé à créer une protection autours du petit village avec la magie et ses connaissances.
Le souci, néanmoins, fut qu'il devenait de plus en plus puissant aussi. Certains mages l'avaient senti. L'ancienne lionne de Gryffondor avait fait comprendre qu'elle ne laisserait personne transformer son fils en un jouet ni un gain politique. Un mage avait tenté de « parler ». L'homme n'avait pas eu de chance.
Et puis, Mandos ne voulait pas devenir un mage. Ce qui l'intéressait était plutôt d'être soigneur ou retrouver des gens. Certes, il apprenait à se battre. Il était même doué pour cela. Et la magie aussi lorsqu'il se concentrait en suivant les indications de sa mère. C'était presque venu naturellement. Mais, tuer pour tuer, il était contre. Attaquer quelqu'un qui était tombé au sol aussi. Et pourtant, il était jeune. Son père lui avait demandé de ne jamais changer. De garder cette flamme qu'il avait.
Il était actuellement assis dans le jardin avec Silarwen dormant dans son panier à l'ombre des plantes. Il essayait de faire bouger les flammes entres les lanternes. S'il se concentrait assez, il pouvait le faire.
Un fracas le sortit de ses pensées et il tourna la tête en voyant plusieurs hommes se battre. Ils étaient sortis de l'auberge à force de se battre. Faust émergea de sa forge de l'autre coté et avait son marteau fermement dans sa main en cas de souci. Sa mère était partie au chevet d'un des anciens dans la ferme d'à côté, le laissant avec sa sœur à la garde de Faust mais aussi du paysan Patrocle. Il savait ce qu'il devait faire s'il y avait des hommes que se mettaient à se battre. Il attrapa sa sœur qui pleura un peu avant de s'accrocher à lui et il commença à se diriger vers la maison.
Certains humains, lorsqu'ils se battaient, trouvaient toujours des cibles chez les non-humains. Surtout depuis quelques temps, les tensions devenaient plus pressantes. Les stries bleues n'étaient même pas ceux qui démarraient les combats. Ils étaient même venus plusieurs fois pour arrêter les humains avant qu'ils ne tuent des non-humains innocents.
Sa mère avait dit une fois qu'ils avaient ouverts les yeux, peut-être. Ils restaient les plus efficaces forces spéciales des Royaume du Nord, lorsqu'il avait écouté les discussions dans l'auberge de Cassandra et plusieurs nordiens.
- Encore un putain de non-humain !
Il dressa la tête alors qu'il était presque arrivé à sa porte. Il tourna les yeux, du haut de ses huit ans vers l'homme qui avait à présent une matraque dans la main. Sa sœur commença à pleurer. Il la serra contre lui. Elle aussi avait les oreilles pointues. Il ne pourrait pas réussir à ouvrir la porte ni à l'atteindre. Il se tourna vivement des talons et partit en courant lorsqu'il entendit Faust gueuler de fuir. Il obéit au plus ancien et fondit dans la forêt aussi vite que ses petites jambes le portaient.
Il sentit juste passer au-dessus de sa tête l'arme. Il se souvenait un peu de ce qu'il se passait à Wyzima. Il continua sa course et passa les abords de la forêt. L'homme n'était pas un gars du coin. Il était arrivé avec ses camarades il y a peu et squattait l'auberge. Cassandra n'avait pas pu les faire partir et les stries n'étaient pas là en ce moment. Sa mère avait proposé de les faire partir à sa façon mais Faust lui demanda de rester plutôt discrète avec les prêtres du feu éternel dans le coin.
Il entendit un croassement et fut heureux de voir Hugin volant vers lui et attaquant l'un des poursuivants alors qu'il glissait entre les racines. Sa sœur hurlait entre ses mains. Il devait faire attention qu'elle ne se blesse pas et qu'il ne la lâche pas. Elle était trop petite et fragile pour qu'il puisse utiliser le portoloin sans que cela ne lui fasse du mal.
- J'ai coincé la sale peste !
Il écarquilla les yeux en voyant alors un homme en face de lui, le regard mauvais et le visage sale. Il ne chercha pas à comprendre et tourna des talons pour rentrer dans les sous-bois. Hugin vola au-dessus de lui et tourna à un moment. Il le suivit mais sa respiration commençait à lui faire mal et ses jambes aussi. Il glissa alors sur le sol boueux de la forêt. Il était arrivé trop tard vers la partie en sécurité où des monstres se trouvaient et dont il connaissait des cachettes.
- Ça va en faire un de moins.
Il tourna la tête vers les trois hommes qui l'avaient pris en chasse. Il s'enroula autours de sa sœur, la couvrant de son corps pour la défendre. Il avait peur. Il voulait que sa mère soit là ou son père. Il se concentra sur la seule chose qu'il savait qui pouvait fonctionner. Sa magie. Il voulait se protéger. Il voulait protéger sa sœur. Il voulait que ses hommes s'écartent.
- Par la malepeste ! Qu'est ce qu'est cette diablerie !
Il ouvrit un œil et vit comme un nuage sombre autours de lui. Un des hommes approcha, son arme encore dans la main. Il dressa alors la main vers. Le nuage se solidifia comme une ombre et frappa. L'homme fut envoyé contre l'arbre, causant les cris des autres. Mais, en faisant cela, il se sentit fatigué. Il regarda à nouveau les deux autres qui le regardaient à présent avec une rage profonde. Il allait mourir ? Non. Il ne voulait pas.
Il entendit à cet instant un gargouillis étrange et tourna de l'œil vers le plus proche. Il avait une flèche en travers de la tête. Il chercha l'origine mais entendit plusieurs sifflements. Les flèches touchèrent à chaque fois leur cible. C'étaient des carreaux d'arbalètes. Il vit une paire de botte devant lui et releva la tête. Il se mit à pleurer en regardant alors l'adulte présent devant lui.
- Mandos ? Ça va, morpion ?
- Putain, il saigne.
Il regarda alors son épaule et nota qu'il y avait une trace rouge. Treize se pencha vers lui rapidement et posa la main sur la plaie. Il ne put retenir ses larmes et sa douleur. Il n'avait même pas senti qu'il avait été touché. Sa sœur continua de pleurer contre lui alors qu'un des stries s'approcha.
- Bon, il faut vous ramener à la maison. Bordel … si ils étaient pas déjà morts …
- Les autres sont encore en vie.
Il se tendit lorsqu'il fut saisi mais garda contre lui sa sœur. Il vit alors les traces sombres qu'avaient laissé sa magie dans les arbres mais Treize posa sa main contre ses yeux.
- T'as pas à voir cela. Mais tu as bien protégé ta petite sœur. Concentre-toi uniquement sur elle.
Il garda les yeux fermés. Il sentit une odeur de rouille étrange ainsi que de la cendre. Il regarda alors autours de lui. Il sentit la bile monter dans sa gorge se recroquevilla. Sa mère apparut et l'attrapa contre lui alors que plusieurs des paysans semblaient en rage. Quelques personnes étaient à présent attachés au centre de la place. Il nota Faust, aidé par le voisin à rester debout alors que Cassandra avait son arc dans la main. Il vit surtout son père sous un autre visage. Quelque chose qu'il n'avait jamais vu avant : la rage. Et celui-ci marchait, sa lame dans la main, face aux mercenaires qui avaient commencé à se battre.
Il sentit sa mère les tenir. Et tous pouvaient sentir une rage profonde si on regardait Leliana. Elle semblait même avoir autours d'elle des flammes de magie dansantes. Il s'accrocha à elle, enfonçant sa tête dans l'épaule de sa mère.
- Commandant. On les a en sécurité.
- … emmenez les et pendez-les.
- Attendez ! Ce sont des non humains et …
Il n'entendit rien d'autres puisqu'il fut emmené dans la maison et sa mère ferma la porte. Plusieurs minutes plus tard, il sentit la main de son père sur la tête alors qu'il était dans son lit, sous sa couette.
- Je … j'ai vraiment …
- Je suis au courant. Tu as bien agi.
- J'ai rien pu faire et …
- C'est bon, Mandos. Tu es encore petit. Tu grandiras. Et il est clair que tu seras un sorcier puissant et un très bon combattant. Je ne m'en fais pas pour toi. Même si aujourd'hui …
- J'ai eu peur … je veux plus avoir peur. Comme toi.
- J'ai peur Mandos. Mais, je l'affronte. C'est l'absence de peur qui est le plus dangereux car on agit stupidement. Et là, tu as bien agi. Faust a même eu de la chance d'être encore en vie.
Il n'aimait pas être impuissant. Mais, il comprenait. Plus tard, il serait capable d'agir au lieu de fuir. Il attendrait qu'il soit plus grand. Il ne laisserait plus la peur qu'il avait eu le guider. Néanmoins, il se souvenait de sa magie qui était apparu sous une forme, presque naturellement, comme si elle avait toujours été ainsi. Il attendit d'être seul et regarda son ombre. Il ferma les yeux et se concentra. Il sentit la sensation familière puis regarda alors. L'ombre prenait vie devant ses yeux. Il devait chercher ce que c'est comme magie. Sa mère avait une magie liée avec la forêt. Elle avait dit que la magie était très souvent héréditaire. Mais, ce qu'il lui était arrivé petit avait changé un peu celle-ci.
Il chercha ensuite dans les anciens ouvrages récupérés au fil du temps. Il trouva alors quelque chose. La magie liée à l'ombre était la magie qui avait été touché par la mort et les âmes. Il pinça ses lèvres. Sa mère avait dit qu'ils auraient dû mourir, elle et lui, avec son père James. Mais, ils avaient survécu. Enfin, il avait survécu. Sa mère avait été propulsé sur le côté avant de pouvoir s'interposer. Mais, il avait survécu à ce qu'était appelé le sortilège de mort. Il referma le livre et le rangea avant de revenir à sa chambre. Il ne se laisserait plus jamais acculer ainsi. Pas lorsqu'il devait protéger ceux qui lui étaient cher.
Beaucoup d'action, de moment mignon ... et la suite, me direz vous ? Et bien, ce sera la prochaine fois ^^.
