Les espions impériaux avaient dit vrais, Ciri et Luffy avaient rallié Novigrad. Ils avaient beau être un groupe conséquent, mais ce n'est pas pour autant que cela rendait la chose aisée pour les retrouver dans la plus grosse métropole du Nord. Cependant, Geralt avait des amis sur qui il pouvait compter, c'est pour cela qu'il se décida à contacter Triss Merigold.
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Ace stoppa sa monture à quelques pas de Perchefreux et regarda le siège de la baronnie de Velen teintée d'orange dans le soleil couchant.
- Iro, tu gardes un œil sur Anaïs.
Et il sauta à terre, gardant dans sa paume la plume que Shiva lui avait refilée avant qu'il ne parte en vadrouille. Il regarda son Enfant Surprise toujours en haut de Shinigami avec sérieux.
- Tu restes cachée ici. Si tu vois que Iro se sent mal, je ne veux rien savoir, tu fonces et suis le mouvement du bout de papier que je t'ai donné, d'accord ?
- Tu reviens vite ? demanda avec inquiétude la demoiselle.
- Oui.
Et le D. lui serra doucement le bras avant de partir à toutes jambes vers Perchefreux, sa cape flottant derrière lui comme un étendard sombre. Cependant, il s'arrêta vite. Dès qu'il arriva dans la basse ville, il perçut que quelque chose n'allait pas. La seule fois où il y avait mis les pieds, les brigands au service du Baron agissait comme des gardes. Là, ils se comportaient comme les salopards qu'ils étaient vraiment, extorquant le moindre pécule aux paysans et violant la moindre fille disponible.
- Oi, tronche de nekker ! interpella le D. à l'adresse du plus vieux de la bande.
Le brigand se retourna et se prit un coup de poing plein de Haki dans la figure, ce qui lui brisa le nez, fit sauter toutes ses dents, en plus de l'assommer.
C'était signé le début des hostilités, parce que tout le monde se jeta sur le D. Le glaive d'acier passa à l'assaut et raccourcit les membres qui dépassaient. Déjà qu'il n'aimait pas l'endroit, voilà qu'on rajoutait une couche à la colère qui couvait.
- Rassemblez tous les pecnos et cassez-vous. Oubliez les objets de valeurs, sauf si vous voulez mourir, averti Ace en passant devant un paysan qui se cachait derrière des tonneaux.
L'Incendiaire de Rivia était dans la place.
Lentement, puis au pas de course, il remonta la pente pour rejoindre le manoir du Baron. En laissant libre court à la violence gratuite de ses hommes, il avait signé son arrêt de mort. Le D. n'épargna personne. Outre ceux à qui il trancha les jambes pour les empêcher de fuir. Ceux qui paieraient le prix fort. Il était l'incarnation même de la Mort. Un faucheur de vie.
Il était Gol D. Ace, le bâtard du Roi des Pirates.
Il entra en coup de vent dans Perchefreux et les rugissements de King l'attirèrent comme un aimant. La panthère se tenait devant une porte fermée, la fourrure tâchée de sang, un corps à ses pattes pendant qu'il gardait en respect d'autres hommes du Baron sous le regard amusé du Sergent qui avait une étrange créature vaguement humaine sous son pied.
- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? aboya le D.
- Ah, sorceleuse, bien le bonjour ! salua l'homme comme si tout était normal. Tu viens te joindre à notre petite sauterie ?
La poigne du mutant se mit à trembler sur son épée déjà bien sanglante.
- Le Baron n'est pas là, il est parti pour Oxenfurt afin d'essayer de se réconcilier avec sa dame et sa gosse.
Sans rien dire, le brun plissa ses yeux d'argents, retenant à grande peine son Haki.
- Il m'a confié le commandement, donc, j'ai dit aux gars d'assurer l'ordre. Le nouvel ordre. Et il dit que les donzelles doivent se mettre en quatre pour eux.
Il porta une main à son froc en adressant un sourire goguenard au mutant.
- T'es peut-être une saloperie d'abomination, mais t'es pas moche à regarder. On va bien s'amuser…
Les murs se fissurèrent quand le D. relâcha son Haoshoku. Tous tombèrent dans l'inconscience. Sauf l'étrange créature bossu et difforme que le sergent avait gardé sous son pied. Celle-ci se redressa et fixa bêtement le D.
- Uuuuumaaaa…
Ace lui adressa un vague regard, puis s'approcha de la porte. King s'écarta, permettant au pirate d'entrer dans ce qui avait été la chambre de Ciri. Personne. Sauf que son nez sentait l'odeur de la demoiselle et que son oreille entendait le bruissement des vêtements de la petite qui essayait de ne pas trembler.
- Gretka ? C'est moi, Ace. Tu te souviens ?
Il posa un genou à terre à côté du lit et regarda dessous pour voir la petite effrayée qui se cachait de son mieux.
- C'est fini. Tu peux sortir.
- Ils sont morts ? murmura-t-elle.
- Ils n'en n'ont plus pour très longtemps. Allez, viens.
Il tendit un bras et la fillette l'attrapa pour se sortir de là. Une fois hors de sa cachette, le D. la prit dans ses bras pour la réconforter. Un courant d'air froid remonta son dos et il regarda par la porte. Une femme fantomatique vêtue de noir se tenait là, avec de longs cheveux blancs. Une silhouette familière, sans qu'il puisse savoir pourquoi. Outre qu'il avait déjà joué au poker avec elle.
La femme montra la créature difforme et baveuse de la main, puis Gretka, et enfin King.
Le message lui parut très clair, étrangement. Il prit la gamine par les épaules et la regarda dans les yeux.
- Gretka, écoute ma grande. Tu vas monter sur King et filer de Perchefreux. Ne te retourne pas. Tu vas rencontrer une autre fillette plus loin, elle s'appelle Anaïs. Dis-lui que j'arrive, d'accord ? Ah, et prend ce… cet individu avec toi. C'est important.
- Je...
Elle n'avait pas l'air certaine.
- Fais-le, insista le D.
La petite hocha la tête.
- /King ! Je compte sur toi pour rejoindre ma panthère Iro ! Garde la petite en sécurité !/ demanda le mutant à l'once.
Le félin blanc hocha la tête et se baissa sur ses pattes pour aider la fillette à grimper. Dans le couloir, le Sergent commençait à retrouver connaissance. Sans un regard, le D. planta son arme dans une de ses mains, l'immobilisant et le faisant hurler de douleur. Cela n'arrêta pas le sorceleur qui se pencha pour récupérer l'étrange être difforme et le poser sur le dos de King, devant la petite.
- Assures-toi qu'il ne tombe pas. /File, King !/
Le léopard partit en courant avec la gamine sur le dos. Ace revint vers le sergent et appuya avec violence avec son pied sur la tête de celui-ci. De ses longs dreads noirs, il tira une épingle qu'il utilisa pour forcer la serrure du kairoseki à son poignet.
Le bruit que fit la menotte en tombant au sol était comme le glas de la mort.
Le D. tendit une main sur le côté et appela à lui les flammes de l'autel du Feu Éternel caché dans le sous-sol.
- J'ai un traitement parfait pour les salauds dans ton genre. Un grand nettoyage par le feu pour éliminer les raclures comme toi et tes potes.
Déjà, des flammes commençaient à ronger le bois autour d'eux alors que le D. avait un sourire malsain et foldingue sur le visage, comme s'il était possédé par toutes les morts innocentes que ces gens avaient causées.
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Quand ses flammes s'étaient manifestées pendant qu'il cherchait Jaskier avec Zoltan, Marco avait immédiatement su qu'une personne à qui il avait donné une de ses plumes était en danger. Et presque en suivant, il avait réalisé de qui il s'agissait, d'où pourquoi il avait immédiatement mit les voiles.
Il fut rassuré, en arrivant à Perchefreux, de voir la silhouette de King fuir les lieux avec des passagers. Cela voulait dire que la petite allait bien. Il les suivit depuis le ciel pour les voir rejoindre Shinigami. Là, il se posa.
Ace n'aurait jamais laissé Anaïs seule sans une bonne raison.
- Qu'est-ce qu'il se passe, yoi ? demanda le Phénix aux gamines.
- Je ne sais pas, oncle Marco. Nii-chan m'a demandé de l'attendre ici et de partir si Iro n'allait pas bien. J'ai vu des paysans fuir, mais j'ignore pourquoi.
- Et toi, tu sais quelque chose ? se renseigna le médecin auprès de Gretka.
- Ace est venue et elle a tué les méchants hommes qui ont décidé de faire la loi après le départ du Baron, raconta la gamine en séchant ses larmes. Elle m'a dit de prendre Uma et de fuir avec King. Elle est restée derrière.
Boum!
Ils sursautèrent et Marco rattrapa juste à temps Anaïs pour qu'elle ne tombe pas de l'immense étalon quand Shinigami se cabra de peur. Il la posa à terre et attrapa la longe de l'étalon noir pour essayer de le calmer. On avait dû entendre l'explosion jusqu'à Novigrad, il en était certain.
Cela fut suivi d'un grondement et une bonne partie de Perchefreux s'effondra sur elle-même dans un fracas assourdissant. Il devait y avoir une grotte sous la baronnie.
- Umaaaaaaamamama...fit l'être difforme alors que les filles et Marco regardaient en silence le spectacle.
- /Surveillez les filles, tous les deux,/ demanda Marco aux deux félins.
Au pas de course, il rejoignit la cité. Le pont tenait bon, ce qui lui permit de grimper sur la colline au milieu du lac où le manoir avait été construit. Le sol s'était effondré en grande partie. Ace avait dû utiliser ses pouvoirs et toucher par erreur une veine de gaz ou des spores de champignons. Il poussa un soupir de soulagement quand son Haki lui dit que son époux était toujours vivant.
Avec précaution, il marcha sur les débris, retirant rapidement son pied quand il sentait de l'eau s'infiltrer par en-dessous. Avec précaution, il remonta les ruines jusqu'à la silhouette au sommet. Il trouva Ace assis sur ses genoux dans les décombres, le bracelet en kairoseki épinglé à un de ses glaive sur ce qui avait été un mur. Il avait quelque chose dans ses bras qu'il enroulait avec délicatesse de sa cape.
- Koibito ? Tout va bien ?
- J'ai perdu l'habitude d'utiliser mes flammes, je sais plus les doser, dit à voix basse le D. sans se lever.
Il ne regarda même pas son homme le rejoindre avec précaution. Toute son attention était focalisée sur ce qu'il gardait dans ses bras, à l'abri de sa cape.
Finalement, le blond arriva et vit le contenu des bras de son mari. Son cerveau arrêta de fonctionner pendant un instant.
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Shiva essayait de percer le crâne de Thatch avec son regard noir. Elle aurait dû y aller plus fort et avec plus de Haki quand elle avait voulu lui briser la nuque avec sa queue. On ne la dérangeait pas quand elle lisait. Sauf en cas d'urgence. Et d'urgence, à sa connaissance et d'après ses visions, il n'y en avait pas. Elle entra à sa suite et s'arrêta en voyant l'homme qui parlait avec Geralt. Même la question de Mandos ne parvient pas à son cerveau. Elle observait l'individu qui lui tournait le dos. C'était un homme plutôt grand, avec la même armure que Geralt, mais en des teintes plus noires. Il portait deux épées dans le dos avec des têtes de loups gravées en bout de pommeau. Ses cheveux bruns étaient coupés court et coiffés en arrière. Quand il se retourna vers la porte, il abordait un sourire froid et sarcastique, rendu plus intimidant par la très légère cicatrice qui descendit de son front à sa joue droite, juste à côté de ses yeux d'ambre sombre.
Son poing trembla.
- OUCH !
La pirate regarda le sorceleur à qui elle venait d'infliger une droite. Sa respiration était saccadée, sifflante.
- AHOU KA ?! aboya-t-elle.
- Kali, qu'est-ce que…
- Es-tu stupide ou faire des connexions et poser des questions est-il trop demandé pour ta cervelle atrophiée de loup décérébré ?!
- Mais calmes-toi bon sang ! Ça fait deux ans qu'on s'est pas vu et tu m'agresses en guise de retrouvaille ?!
Qui avait dit que les mutants étaient des êtres sans émotions ? Lambert montrait à cet instant plus d'émotions qu'il n'en avait fait preuve durant toute sa vie.
- Dis-moi, stupide Lambert, depuis combien de temps tu connais le Chat Noir ? Siffla dangereusement la zoan.
Elle était si proche, si menaçante, que sa langue fourchue effleura le bout du nez pointu du mutant.
- Où est le rapport entre le fait que je connaisse cette timbrée de Portgas et la raison pour laquelle tu as essayé de me casser le nez ? Et je te vois, Geralt, je sais que tu te moques de moi.
Le Loup Blanc leva les mains pour dire qu'il n'avait rien fait.
- Réponds à ma question ! siffla l'elfe en levant de nouveau son poing qui noircissait à vue d'œil sous le Haki.
- Une quarantaine d'hiver, peut-être moins, et alors ? Quoi ? Tu crois que je te trompe avec la Vierge Sanglante ? Bon sang, tu pourrais avoir un peu plus foi en moi, Kali.
Et derrière, Thatch et Mandos riaient pendant que Zoltan mangeait des olives en regardant le spectacle avec passion.
- S'il y a bien une chose qui ne risque pas d'arriver, c'est une aventure entre vous deux, dit avec nonchalance l'elfe. Et puis, c'est quoi ce stupide surnom. Peu importe. On se connait depuis combien de temps, nous deux ?
- Onze ans…
- ET EN ONZE ANS, T'AS JAMAIS REMARQUÉ QUE NOUS PARLIONS LA MÊME LANGUE ?!
Lambert eut un air pensif, notant clairement le point à cet instant. L'implication coupa l'hilarité de tout le monde. Et Shiva en avait les larmes aux yeux.
- On a tout laissé tomber pour avoir un espoir de retrouver Portgas… et si tu avais eu l'idée de me glisser "tiens, je côtoie à Kaer Morhen une sorceleuse qui parle la même langue que toi!"... on … on aurait gagné dix ans. On a passé bien trop de temps dans le silence… et toi… tu…
Elle inspira profondément et se détourna pour ne pas montrer qu'elle voulait pleurer.
- Kali, écoute...je suis...je suis désolé, soupira Lambert. J'aurais dû le remarquer.
Il s'avança pour la prendre par les épaules mais elle se dégagea.
- Ne me touche pas ! C'est ma famille dont il est question! Et…
Le sorceleur soupira et se massa le nez.
- Oui, j'aurais dû remarquer. Surtout quand Vesemir était le seul à arriver à la comprendre, j'aurais dû réaliser que vous étiez lié. Mais on se voit si peu. J'ai clairement pas envie de penser au cauchemar que je côtoie presque tout les hivers, quand je suis avec toi.
Doucement, il lui toucha une épaule et voyant qu'elle ne bougeait pas, il posa sa seconde main sur l'autre épaule et l'embrassa sur le crâne.
- Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolé. J'aurais dû le remarquer. Pardonne-moi. Pardonne mon erreur. Mon inattention. Si je l'avais réalisé avant, je t'aurais fait part de ça. Ce n'était pas mon intention de te faire du mal. Si je pouvais revenir en arrière, avec ce que je sais maintenant, je l'aurais fait.
Shiva se contenta d'essuyer ses yeux.
- Tu me pardonnes ? demanda Lambert.
- Tu le mérites ?
- Je dois me mettre à genoux et me flageller pour avoir droit à ton pardon ?
Il n'eut droit qu'à un œil mauve froid.
- Tu m'as pas mordu, c'est déjà ça.
Ah. Geralt venait de mettre la main sur la réponse au mystère des étranges morsures de serpent géant qui l'avait tant intrigué avec Eskel pendant la dernière décennie. Surtout les zones mordues qui étaient plutôt… difficile d'accès quand on avait une armure.
- Bisou ? Tenta le mutant.
L'aigri et narquois Lambert qui jouait les hommes amoureux et attentionnés pour Shiva… Eskel n'y croirait jamais. S'il retrouvait Ciri avant l'hiver, il se ferait un plaisir de raconter tout ça aux autres loups. Finalement, la brune céda et l'embrassa brièvement au moment où la porte s'ouvrait… et Ace s'évanouit littéralement sous le choc de voir sa meilleure amie embrassée l'infâme et grognon Lambert.
Marco, les bras occupés, regarda son époux au sol, puis la zoan qui s'était séparé de son amant.
- Tu ne lui as toujours pas dit, n'est-ce pas ?
La question se passait de réponse, vu que le D. était inconscient. Thatch soupira et souleva son camarade inconscient.
- Ce fut très intéressant tout ça, dis donc.
- Entrez les filles, ne restez pas dehors, appela Marco.
Anaïs entra en tenant Gretka par la main pour la rassurer. King et Iro fermaient la marche. Comme s'il avait un sixième sens, Zoltan se dépêcha d'embaucher Geralt pour verrouiller les portes et masquer les fenêtres. Mandos alla même jusqu'à rajouter une rune par-dessus pour protéger tout le monde.
- Tu vas bien, Gretka ? Veux-tu quelque chose de chaud à boire ? Anaïs ? Demanda le sorcier.
Gretka resta collée contre Anaïs, à moitié cachée derrière la princesse qui faisait des câlins à King.
- On veut bien du lait chaud, s'il te plait, répondit la petite princesse.
Elle se leva ensuite et alla voir Zoltan.
- Bonsoir maître nain, vous devez être Zoltan Chivay, nii-chan m'a dit beaucoup de bien de vous.
- Un plaisir de te rencontrer, Anaïs, sourit Zoltan. Tu es de la famille ?
- Je suis l'Enfant Surprise d'Ann.
- Ah ! Cette Anaïs !
- Le Destin t'a fait un cadeau empoisonné, gamine, grommela Lambert en redevenant le bougon de service.
Il alla s'asseoir sur une chaise en retirant ses glaives. Shiva se hissa sur la table à côté. Pour toute réponse, la petite princesse adressa un regard assassin à un Lambert pas du tout impressionné.
- Mandos, j'ai les bras occupé, tu peux… commença le blond alors que Thatch déposait Ace dans une chaise.
Il ne finit pas sa phrase mais il fit un geste de la tête vers son compagnon toujours inconscient. Mandos donna les tasses qui sentaient le lait chocolaté aux filles puis il ausculta ensuite le D. avant de s'écarter, la baguette brandit:
- Écartez-vous. Je ne suis pas sûr de comment il va se réveiller avec cela. Enervate !
Ace ouvrit les yeux et prit une profonde inspiration, le souffle saccadé. Il se laissa aller vers l'avant, la tête dans les bras.
- Yume… yume da… chuchota le pirate.
Mandos prit un certain amusement à répondre au D. en s'accroupissant devant lui:
- Si c'est un cauchemar, il était plutôt réel, Chat Noir. Et je ne pense que ni Lambert ni Shiva apprécient que tu dises qu'ils sont un cauchemar. Et puis, ce serait un cauchemar commun. Mais je me rappelle pas de m'être endormi. Si tu veux, on peut revoir la scène via ma pensine. C'est un objet qui permet de faire revivre un souvenir comme si on y était.
- Mandos ?
- Moui ? Tu vas bien sinon ? Pas de vertige ?
- Da-ma-re.
En soupirant longuement, le D. se leva, saisit Lambert littéralement par l'oreille et sortit dehors avec lui en dépit des grognements.
- Je suis une grande fille, Taîsho, rappela Shiva.
- Toi, je te zut. Marco, explique pour Perchefreux.
Et sans prendre en compte les protestations de son camarade mutant, le pirate l'embarqua dehors et referma la porte derrière eux avec un claquement effrayant. Thatch ramassa le paquet que son frère commandant avait fait tombé quand il avait perdu connaissance et qui était resté à l'abandon au sol.
- C'est bon, tu trouves pas, Gretka ? Dis, grand-frère, qu'est-ce que c'est ? Sourit Anaïs à Mandos.
Elle regarda avec curiosité Swift sauter sur la table et renifler ses mains. Elle resta immobile et calme en l'observant.
- C'est ce que l'on appelle du chocolat, répondit l'elfe. Ça vient d'une préparation que l'on fait avec une graine appelée la fève de cacao. C'est une plante qui vient de région très chaude. Si vous en voulez d'autres, je peux en refaire. Ça fait souvent du bien après une longue journée.
- C'est très bon, tu trouves pas, Gretka ?
La demoiselle hocha timidement la tête.
- Thatch, ça c'est pour Mandos. Le paquet et la lettre, yoi, informa Marco en s'asseyant sur une chaise. On va envahir ta taverne, Zoltan, navré. Je m'assurerais que tu reçoives une compensation.
- Oh, pas d'inquiétude, je peux pas laisser des amis comme ça, rassura le nain avec un geste de la main. Et de toute façon, le propriétaire, à l'origine, c'est Jaskier. C'est lui qui a hérité de cet endroit.
Et il montra un portrait plein pied du barde en question présentait dans une pose héroïque en train de tuer une wyverne qui était appuyé à un mur.
Le paquet et la lettre furent transmis à leur destinataire et Mandos écarquilla les yeux. Et plus il avançait dans sa lecture, plus il riait et pleurait en même temps. D'accord, ils allaient avoir droit à un craquage. Ace avait fait encore une connerie. Bon sang, qu'est-ce que son compagnon avait bien pu avoir comme idée pour mettre le jeune dans cet état ?
Shiva jura et se rapprocha rapidement en voyant que dans son état d'esprit brisé, le jeune elfe commençait à avoir des veines sombres se formant sur son visage. Il faisait de la magie. De la magie trop avancée dans son état. Les larmes devinrent plus présentes, plus abondantes alors que le jeune jetait un regard à l'armure pour Scoia'tael qui attendait encore à moitié dans le paquet, sur la table. Des larmes de sang s'échappaient de l'œil maudit sous le tissu. La lettre dans sa main était froissée par la magie et sa prise. Puis, la lettre tomba au sol, mais le sorcier n'était plus là.
- S'il ne s'est pas tué, ça sera miraculeux, soupira Shiva en se massant le nez.
- Qu'est-ce qu'il vient de se passer ? Se renseigna Zoltan avec perplexité.
- Ace qui est Ace et fait le con, pour ne pas changer… s'exaspéra Marco. Shiva, puisque vous allez partager la même chambre… sauf si…
Marco eu un geste vers l'extérieur où on entendait encore la dispute de Lambert et Ace.
- Ace est un idiot, mais il ne le tuera pas. Je verrais ce détail une fois que mon commandant aura résolu et que nous aurons retrouvé notre charge.
Un bruit sourd leur parvint de l'extérieur.
- Putain ! Portgas! Mais calmes-toi ! rugit Lambert depuis dehors.
- Tu peux déjà faire le deuil de ton galant, dit avec sympathie Zoltan à Shiva.
Cela ne sembla pas inquiéter plus que ça l'elfe noir. Et pour cause, la porte se rouvrit et Lambert entra, un œil noircit par ce qui devait être un bon crochet du gauche, Ace arrivant derrière lui pour refermer la porte.
- Va te faire soigner, Portgas. Des cas comme toi, on en trouve à l'hôpital de Saint Lebioda, grinça Lambert.
Shiva s'approcha de son amant et examina l'œil.
- Tu aurais pu y aller un peu moins fort, reprocha-t-elle à son commandant.
- Tu aurais préféré que ce soit Patrick et Chris qui lui fassent la mise en garde? demanda calmement le D. en déchargeant délicatement son époux.
- Ouais nan, accorda-t-elle.
- Lambert… tu sais que tu peux aller te rhabiller avec tes commentaires sur mes relations avec les magiciennes, pointa Geralt.
- Ta gueule, Loup Blanc.
- Je vais me faire un plaisir de raconter tout ceci à Eskel, monsieur Fleur Bleu.
- Je vais t'en coller une.
- Et je voudrais rappeler que d'une, Zoltan n'a pas forcément envie d'assister à une bagarre dans la taverne dont il est copropriétaire, et de deux, nous avons des enfants avec nous, dont une qui a eut assez d'émotion pour toute sa vie aujourd'hui, rappela à l'ordre Ace.
- T'es mal placé pour me faire la remarque après le coquard que tu m'as collé, foutu matou de merde, grommela le jeune Loup. Je suis même pas certain qu'un élixir m'aiderait à soigner ça.
- Mais je suis sorti pour te le coller, pointa plaisamment le D. en s'adossant à une table.
- Ace… tu n'as pas l'impression qu'il manque quelque chose ? Demanda Thatch qui avait perdu son amusement précédent devant les amours de Kali pour se refroidir avec l'implication et s'agacer voir s'inquiéter avec le drama de Mandos.
Surtout que Marco avait ramassé la lettre et vu le regard noir qu'il adressait à son compagnon, le D. devait avoir fait une connerie monumentale.
- Euuh…
Ace regarda autour de lui et fronça les sourcils en notant l'absence de Mandos, puis encore plus en réalisant que son Haki ne pouvait pas le percevoir.
- Il est partit, informa Anaïs. Le cadeau du commandant Iorveth n'a pas été apprécié.
Geralt résuma l'idée et le sentiment du groupe en applaudissent narquoisement pour recevoir un rictus menaçant de la part du Chat Noir.
- Laisse-moi te le dire, Ace, je t'aime mais tu es un bel idiot. Réfléchis un instant et mets-toi dans ses pompes, s'agaça Marco. Tu vas aller le retrouver, comment, je sais pas mais tu te démerdes. C'est ta connerie, tu vas la réparer et en chemin, tu te poseras la question de ce qu'il se serait passé si quelqu'un que tu connais à peine à qui tu commences à t'attacher et apprécier, te ramène un souvenir du fait que tu ne reverras jamais les tiens, tout dans le but de t'éloigner et oui, je sais que ton but était de le préserver. Juste…
Marco avait perdu ses « yoi » et faisait un effort pour ne pas s'énerver plus. Il leva ses doigts joints à son front en inspirant profondément avant de ramener sa main plus bas avec un geste de colère pour ensuite pointer la porte.
- Va le chercher. Va le voir. Et excuses-toi. Il ne peut pas être trop loin. Et surtout, je t'en conjure, réfléchi pour une fois dans ta vie.
Ace avait à présent un visage sans émotion alors qu'il arrangeait son chapeau emblématique sur son crâne pour masquer ses yeux. Il tourna les talons et quitta l'établissement. Il allait devoir trouver Mandos sans indice. Et réfléchir à ce qu'il avait fait pour causer la situation actuelle.
En regardant son époux partir avec Iro sur les talons, le Phénix ne pouvait que soupirer.
- C'est un crétin, dit Geralt
- Ouais, j'ai épousé un crétin. L'Enfer est peut-être pavé de bonnes actions, mais il a poussé la chose trop loin, yoi. Mais ils ont besoin de parler, de mettre les choses au clair, sinon, ça se reproduira. En attendant, moi, j'ai autre chose sur les bras qu'Ace m'a abandonné pour l'occasion.
Et il arrangea le ballot de tissu entre ses bras.
- Tu as enlevé un bébé ? Se renseigna Thatch. Non parce qu'il n'y a que Zoltan et Anaïs qui n'entendent pas le cœur qui bat entre tes bras.
Marco soupira et dégagea un peu la couverture pour dévoiler le visage d'un bébé étrangement familier à Géralt.
- C'est Déa Strenger. Ace a fait sauter Perchefreux et quand je l'ai retrouvé, la petite demoiselle était dans ses bras.
- Strenger… c'est pas le nom du baronnet local ? Se renseigna Lambert.
- C'est le père biologique, en effet, confirma Geralt. Mais aux dernières nouvelles, Déa était un Sommeillard.
La couverture fut assez écartée pour qu'on puisse enfin voir les plumes ce qui tira un sifflement surpris de Zoltan.
- Ce sont tes plumes, non ? Reconnu Thatch.
- Faut croire qu'en mettre une dans sa tombe pour l'aider à accéder au repos éternel à eu… plus de conséquences qu'on ne peut le croire, yoi.
- Vos plumes ? Répéta Lambert.
- Je suis un phénix polymorphe, yoi, explicita Marco. Et ceci est une de mes plumes.
- Ah.
Cela ne fit ni chaud ni froid au sorceleur. Vu sa relation avec Shiva, pas très surprenant.
- Et sinon, pourquoi le Chat Noir a décidé de faire sauter le siège de la baronnie de Velen ? Se renseigna Lambert.
- Ace n'est pas entré dans les détails, outre qu'il a dit avoir fait un nettoyage par le feu. Et que Philippe était parti dans l'espoir de réparer les pots cassés avec son épouse. Il faudra d'ailleurs avertir Shani. Cependant, outre Gretka et Déa, on a un autre survivant des ruines. King, pourrais-tu aller le chercher, s'il te plaît ?
La panthère sortit immédiatement avant de revenir en tirant quelque chose avec lui par le fond de culotte. Quelque chose de difforme et bruyant qui fit se raidir d'office Shiva comme si on venait de la fouetter.
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Ace avait couru dans toute la cité de Novigrad de long en large et en travers, allant jusqu'à fouiller dans les égouts, trouver des salles secrètes, sans traces de Mandos. Jusqu'à ce que le vent se lève. Une odeur lui parvint avec. Une odeur d'eau un brin saline et le parfum de l'elfe disparu. Cela venait du sud-ouest. C'est donc le nez au vent qu'il suivit cette unique piste en dehors de la cité.
Il marcha longuement.
Le soleil commença à se montrer à l'horizon quand il arriva au pied d'un phare à l'abandon d'où l'aura de Mandos émanait. Il se mordit une lèvre.
Que faire ?
Il faisait du mal à tout ceux qu'il côtoyait et cette situation en était la preuve. Un simple désolé ne serait pas suffisant. D'un côté, oui, il avait réussi son plan. En gardant Mandos loin, il le gardait en sécurité. Mais les autres se faisaient du souci et lui-même s'inquiétait. Il fit un pas de plus vers le phare, avant de s'immobiliser. La main à deux doigts de la poignée de la porte s'immobilisa. Il avait fait bien trop de mal, il ne pouvait pas faire ça. Il ne pouvait pas ramener Mandos comme ça. Il ne ferait que l'embarquer un peu plus dans l'obscurité avec lui. Il ne pourrait que lui faire plus de mal.
En soupirant, il s'assit sur les marches de l'entrée du phare et se prit la tête dans ses mains. Il fouilla dans sa sacoche et récupéra sa médication qu'il avala. Il était là, face à la terre, dos à la porte, se noyant dans sa culpabilité. Mandos était en haut dans le phare, face à la mer.
Ils étaient à la fois si proche et si loin.
Iro regarda un instant Ace, avant de s'approcher de la porte et l'ouvrir en s'aidant de ses mâchoires et de ses pattes pour entrer dans le bâtiment de bois à l'abandon, partant directement à la rencontre de Mandos, sa fourrure grise aux reflets bleutés montrant son inquiétude et sa tristesse au sujet de l'elfe. Elle le trouva en train de descendre difficilement les marches en enroulant son visage dans une étole bleu pour masquer les marques de sa magie qui le tuaient lentement. Il manqua de glisser alors que l'animal s'enroula autour de lui, le forçant à s'asseoir. Elle lui renifla le visage, le regardant attentivement, exaspérée par le résultat de l'idiotie de son père d'adoption. Mandos avait vraiment besoin d'aide, de réconfort. Alors, elle lui offrit ce qu'elle pouvait à son niveau, lui léchant les marques dans l'espoir de lui offrir un peu de soulagement, avant de se frotter à lui pour lui faire un câlin en ronronnant. Il prit l'invitation de se réfugier dans sa fourrure dans un câlin. Elle ronronna encore plus fort. Ca allait s'arranger. Même si Ace pouvait se montrer stupide, au final, même s'il y avait eu quelques accrochages en route, ils y arriveraient. Alors, ils arriveraient à aider Mandos et à se sortir de cette situation.
Finalement, l'elfe se leva et après une brève hésitation, il sortit du phare.
Ace tourna juste la tête pour le regarder sortir.
Une marche.
Deux marches.
Trois marches.
Il passa à côté de lui sans un mot, titubant légèrement. L'acte magique l'avait gravement touché. Il était affaibli et blessé de ce que le mutant percevait. Il humecta ses lèvres pour parler, mais aucun mot ne lui vint.
Que pouvait-il dire ?
Mandos le regardait à présent.
Le silence était lourd, épais et Ace accepta la rage silencieuse qu'il voyait dans le regard du jeune. Il était responsable de la situation. Il ne portait pas son surnom de Chat Noir pour rien, et c'était parce que les Loups étaient déjà au fond qu'ils n'avaient pas subi la totalité de sa malchance. Il était un danger, pour lui et les autres. Il voyait dans le futur Mandos mourir à cause de lui. Il ne voulait pas ça. Il voulait l'aider à rentrer chez lui, retrouver les siens, mais pour ça, il fallait qu'il garde ses distances, que le jeune ne s'attache pas à lui sous peine de se voir blesser plus qu'il ne l'était déjà.
Mais cela n'excusait pas le fait qu'il ait fait aussi mal au jeune. C'était un amour et il lui avait littéralement fourré au visage qu'il ne reverrait peut-être pas les siens en voulant le garder loin. C'était impardonnable.
En soupirant, Ace retira son chapeau et tourna la tête en invitation silencieuse.
Si Mandos voulait hurler, l'insulter, le maudire, lui faire la morale, il accepterait. Il le méritait.
Il était un Chat Noir, il attirait le malheur.
- Tu es un idiot, dit alors avec lassitude l'elfe.
S'il ne l'était pas, ils n'en seraient pas rendus à cette situation.
Avec précaution, Mandos s'assit face à lui en le regardant dans les yeux. Deux émeraudes pleines de fatigue. La colère n'était plus là, comme un marais qu'on assèche.
- Et dire que tu as été jusqu'à trouver Iorveth… poursuivi Mandos.
- Si tu ne l'as pas encore réalisé, je suis imprévisible de la pire façon qui soit. Rentre avant que Marco ne fasse un anévrisme et que Thatch ne cherche à t'adopter de force. Je sais que Shiva a déjà prévu de faire une tête réduite avec le truc vide qui me sert de caboche, pour ce qu'il s'est passé.
- Je pourrais mais non. Pas avant d'avoir réglé un problème. Tu voulais quoi comme résultat ? Qu'est-ce que tu pensais obtenir ? L'armure, pas de soucis. C'est même apprécié d'en avoir une. Ce qui fait que je te remercie pour avoir décidé d'en faire une pour moi. Mais la lettre ? Une lettre de Iorveth !
- Sur l'instant, cela semblait être une bonne idée. Tu venais de dire que tu avais le plus de chance d'accepter une demande de sa part, et je n'ai pas réfléchi à ce que tu pourrais ressentir en recevant une lettre d'un elfe pour qui ici tu es un parfait inconnu. Je n'ai vu que la menace que je représentais et puisque tu semblais pas vouloir m'écouter, quelque part dans mon cerveau, c'était la meilleur solution. Te garder en sécurité et te faire comprendre que me coller n'était pas une bonne idée pour ta survie.
Le D. se massa le nez.
- On veut que tu rentres chez toi entier, pas entre quatre planches. Et vu mes antécédents…
Le sorceleur eu une grimace alors qu'Iro s'asseyait entre les deux, les observant sérieusement comme une mère qui attendait que ses gosses se réconcilient et cessent de faire les idiots.
- Ton inquiétude est notée et appréciée… mais ignorée royalement. Car vu ce que tu viens de dépenser en énergie juste pour « prouver » que tu es une menace me fait dire qu'on devrait te montrer que ce n'est pas parce que tu portes le nom de « Chat Noir » que ça signifie que tu es l'apporte malheur de ceux qui t'entourent… Certains n'ont pas besoin d'aide et encore moins que l'on accuse quelqu'un d'autre.
Il prit une inspiration, comme si la suite serait difficile à dire, avant de la sortir.
- Je n'ai pas pour habitude de regarder un ami mourir sous mes yeux sans rien faire. Pas une seconde fois.
Cela fit serrer les dents à Ace. Il ne voulait pas arriver jusque là. S'il devait disparaître, c'est sans trace, sans violence, juste s'effacer, pas laisser plus de douleur et de mauvais souvenirs.
- Alors, je m'excuse pour agir comme je le fais. Mais tu devras faire avec. Maintenant, … je pense que tu as quelque chose à dire ?
- Je suis désolé d'avoir remué le couteau dans la plaie, mais mon point reste.
Il n'avait pas besoin d'halluciner pour entendre à nouveau les cris et les hurlements de Marine Ford.
- J'ai vu trop de gens mourir par ma faute. Par ma stupidité. Donc, reste avec Marco et tout ira bien. Allons-y.
Et il se leva et remit son chapeau sur son crâne avant de remettre sa capuche en place. Il avait peut-être bien la soixantaine passée, mais là, dans l'instant T, il se sentait aussi mal que le jour de son exécution où il voyait les siens mourir depuis l'échafaud.
Mandos souffla par le nez et tendit une main en signe explicite demandant de l'aider à se relever. Sans un mot, Ace le tira sur ses pieds et sans attendre partit devant. Con comme il était, il se savait capable d'être un danger pour le jeune alors, autant mettre une distance de sécurité entre eux. Iro le regarda faire et sa fourrure vira au marron d'exaspération.
Parfois, son père d'adoption l'agacé dans sa connerie.
