Chapitre 8 :
Les Gardiens
Après avoir parlé à Squalo et à son père, ce fut la nuit entière que Takeshi avait réfléchi. Au matin, il avait pris le petit déjeuner avec son père pour lui annoncer sa décision et parler encore un peu des Vongola avec lui. Puis il s'était mis en route pour la maison ou plutôt la demeure de Gioleo et de sa famille dont Squalo lui avait laissé l'adresse. Et c'était son mentor épéiste qui était venu l'accueillir, semblant l'attendre. Il l'avait fait entrer, souriant en le regardant dans les yeux.
- J'aime bien cet éclat, avait-il dis alors en lui faisant signe de le suivre.
Il l'avait conduit dans les jardins, jusqu'à un recoin tranquille où Takeshi découvrit son ami, assit en tailleur au sol avec un bébé vêtu de rouge sur les genoux, semblant tout deux méditer. Pourtant, ils ouvrirent les yeux lorsqu'ils approchèrent.
- Takeshi ? fit Gioleo surpris. Bonjour.
- Bonjour, salua-t-il en retour.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- J'ai quelque chose à te demander, dit-il alors.
Squalo fit discrètement signe à l'Arcobaleno qui s'éclipsa avec lui, laissant Gioleo inviter son ami à le rejoindre et à s'asseoir avec lui dans la pelouse.
- Que se passe-t-il ? demanda le brun. Est-ce que tout va bien ? s'inquiéta-t-il en le faisant sourire par son attention. Les Sawada ont encore causé des problèmes ?
- Non, non tout vas bien, assura-t-il en le soulageant visiblement.
- Ok alors qu'est-ce que je peux faire pour toi ? demanda-t-il concerné.
- Il paraît qu'il te manque un gardien, dit-il en mettant les pieds dans le plat et en le surprenant.
- Squalo-nii t'en a parlé, comprit-il avec un sourire léger.
- Oui. Il m'a dit que tu ne voulais pas me le demander.
- J'ai un peu l'impression de t'insulter en le faisant après tout ce qu'il s'est passé dans ta famille à cause de la Mafia, avoua-t-il. Et ce n'est probablement pas de ce genre de vie dont tu as envie. Ce n'est pas une existence facile même si à mes yeux, c'est une bonne voie.
- Je le crois aussi, dit-il avec un sourire. Squalo-san et mon père m'ont expliqué beaucoup de choses. Le principal je crois. Je ne l'aurais pas pris comme une insulte tu sais. Et après tout ce qu'ils m'ont dis, je dirais même que c'est une preuve de grande confiance de ta part. Alors merci pour ça. J'ai beaucoup réfléchi et je commence à me dire que ce n'est pas un hasard qu'on se soit rencontré maintenant. Je n'avais plus du tout ni envie de vivre, ni de perspective d'avenir. Puis tu es arrivé, tu as réglé nos problèmes en un clin d'œil.
- Pas tous, s'attrista-t-il. J'aurais aimé te rendre ta vie d'avant.
- Certaines choses arrivent, fit-il simplement. J'avais l'impression que c'était la fin de tout pour moi, maintenant, je préfère me dire que c'était peut-être pour me permettre de voir une autre voie. Tu as rendu la sécurité à mon père et puis tu m'as souris et j'ai eu l'impression que finalement, la vie n'était pas terminée. Tu es le meilleur ami que j'ai jamais eu et ça même si on ne se connaît pas depuis si longtemps. J'avais jamais ressenti ça, dit-il avec un petit rire embarrassé, mais quand je suis avec toi, je me sens bien et c'est comme si tout ira toujours bien.
- Tout n'ira pas toujours bien, remarqua Gioleo, c'est certain. Mais ce qui est aussi certain c'est que je ferais tout pour que ce soit le cas la majorité du temps, assura-t-il.
- Je sais. Tu le fais déjà. Je sais aussi tu vas avoir un sacré boulot et... j'aimerais t'aider. Vraiment. J'ai bien réfléchi et grâce à mon père, je sais dans quoi je me lance. Au plus j'y pense et au plus je suis sûr et encore plus maintenant, dit-il en le regardant dans les yeux. Alors si tu veux encore de moi comme Gardien, je veux le faire.
Gioleo lui sourit avec une immense joie, beaucoup de douceur et d'émotion et il sentit une explosion de chaleur dans sa poitrine. Une chaleur qui sembla comme élever son âme et qui le fit sourire largement, insufflant en lui une force comme jamais il n'en n'avait eu. S'il ne put se l'expliquer, il sentit comme un lien, quelque chose qui l'unissait à Gioleo qui semblait presque briller comme un soleil devant lui.
- Avec plaisir, répondit celui-ci. Merci Takeshi. Tu n'as pas idée à quel point j'en suis ravi.
- Si, je le sens, sourit-il en le touchant visiblement un peu plus.
- Alors te voilà mon Gardien de la Pluie maintenant, se réjouit-il.
Si Takeshi voulut immédiatement le questionner sur cette « pluie », il n'en n'eut guère le temps, une voie connue s'écria :
- Voi ! fit Squalo en s'approchant à grand pas alors qu'il était désormais certain qu'il avait espionné la discussion. C'est pas trop tôt ! Vient par là gamin ! dit-il en l'attrapant par le col pour le traîner vers la demeure sans ménagement. Je vais t'apprendre tout ce que tu dois savoir ! annonça-t-il.
Gioleo sourit à son Gardien de la Pluie perdu, lui faisant signe de la main en le regardant s'éloigner avec l'argenté. Squalo serait parfait pour le former rapidement à tout ce qu'il devait savoir sur la Mafia et les Vongola et ce fut à cela que le duo d'épéiste passa la journée. Dans l'après midi, Gioleo avait réuni ses Gardiens pour leur présenter leur nouveau collègue, le reste de la Varia s'invitant aussi. Même Kyoya était venu même s'il n'était pas resté longtemps et c'était tenu à l'écart. Mais le voir là avait profondément surprit Takeshi ne se doutant pas que le préfet si à cheval sur les règles entrerait dans la Mafia. Mais cela le conforta un peu plus. Il n'eut pourtant pas le temps d'y penser qu'il recevait l'accueil très particulier de la Varia. Dans les jours qui suivirent, Takeshi passa tout son temps libre dans la demeure de la Varia, apprenant tout ce qu'il devait savoir. Il avait ainsi découvert ce qu'étaient le Ciel et ses éléments, les flammes, les règles de la Mafia, les Vindice, les Vongola, leur histoire, leur fonctionnement, la Triniset... On lui avait fait une formation accélérée et il avait découvert des choses totalement incroyables sur la Mafia. Ce fut dés le lendemain que Gioleo l'avait pris avec lui pour lui montrer ses flammes et pour l'aider à éveiller les siennes. Il avait été émerveillé lorsqu'il avait vu ses belles flammes bleues pour la première fois et il avait été totalement subjugué par celles si belles et brillantes de son Ciel. On lui avait parlé de l'harmonisation aussi et il avait alors comprit ce qu'était cette chaleur dans sa poitrine. Il avait très vite trouvé sa place dans la maison, tous l'aidant, chacun à leur manière, à se former à son poste.
Dans les deux semaines qui avaient suivi, tous s'étaient préparés à l'ouverture du test de Succession avec acharnement. Une semaine avant, les vacances scolaires avaient commencé et tous s'étaient enfermés dans la demeure de la Varia pour terminer de se préparer. Takeshi avait été très surpris quand Gioleo avait pris un shinai pour s'entraîner avec lui et c'était à cet occasion qu'il avait découvert que son ami était un excellent épéiste, plus fort que lui pour le moment. Squalo en avait profité pour lui crier dessus tout au long de l'affrontement pour rectifier ses erreurs. Même Kyoya s'y était mis en lui sautant dessus à la fin de son échange avec Gioleo, déclarant qu'il allait le mordre à mort... et il l'avait mordu à mort. Mais Takeshi avait aussi découvert à quel point son Ciel était un combattant redoutable et très impressionnant, surtout avec ses flammes. Jamais il ne l'aurait cru en voyant arriver le fragile et frêle petit Gioleo si souriant. Grosse erreur. Gioleo était vraiment incroyable sur tout les plans.
Son Ciel s'était d'ailleurs appliqué à l'aider à éveiller ses flammes et s'il n'était pas encore capable de s'en servir à volonté, il était capable de les activer suffisamment pour que leur propriété se diffuse autour de lui, ralentissant ses ennemis. Et il était aussi capable d'en nimber une main quelques secondes, assez pour assommer une personne s'il jouait bien son coup. Et au plus il passait du temps dans ce groupe déjanté, au plus il était près de son ami si chaleureux et au plus il se sentait à sa place, conforté dans sa décision. Il avait longuement parlé avec Gioleo un soir en regardant les étoiles et il avait senti à quel point il était déterminé à faire le bien avec les Vongola et il voulait vraiment l'aider avec ça. Mais surtout, il réalisait qu'il voulait rester avec lui, avec cette personne si belle à ses yeux. On lui avait raconté l'histoire de Gioleo, sa parenté avec les Sawada et ce qu'il s'était passé, l'écœurant un peu plus sur son père et ses frères biologiques. Là encore, il serait ravi de l'aider à montrer qui il était vraiment devant eux.
Progressivement dans les derniers jours, on avait vu de nombreux Mafieux débarquer en ville pour assister au test de succession, amis et alliés des Vongola. Et ils n'avaient pas été convié que pour regarder, leur participation requise par le Neuvième pour la première étape du test. C'était l'occasion de consolider les liens entre famille mais aussi de rassurer sur l'avenir des Vongola qui était parmi les plus puissant. Assister à l'accession officiel au titre d'héritier de la famille, de Decimo était important pour assurer les alliances et amitiés, tous ayant besoin de s'assurer que le prochain Boss serait à la hauteur de la tâche et ainsi réaffirmer les liens entre eux. En toute discrétion, Gioleo avait reçu des messages de soutient de certains et il savait que Iemistu et ses frères faisaient des pieds et des mains pour s'attirer des partisans. Lui ne faisait rien, ouvertement tout du moins et cela avait suscité les moqueries de ses rivaux rapportés par les espions.
Puis le Nono était arrivé aussi, installé dans l'hôtel le plus luxueux de la ville. Il avait demandé à Gioleo de venir le voir et l'adolescent s'y était rendu avec Xanxus. Le vieil homme avait tout d'abord parlé de l'incident des Yamamoto avec son fils, comme si c'était lui qui était à l'origine de la découverte de cette affaire et de sa résolution comme de celle des incidents en ville. Bien que Gioleo ait officiellement porté en son propre nom cette affaire aux oreilles du Nono par l'intermédiaire de Squalo, le Neuvième semblait convaincu qu'elle était à attribuer à la Varia et à Xanxus, semblant penser qu'il avait mis cet évitement de justesse à l'atteinte de l'honneur au compte de son petit frère pour le favoriser dans la succession. Tout deux en avaient été exaspéré mais Gioleo avait convaincu Xanxus de ne pas faire d'histoire d'un sourire résigné. Le sujet clos, Timothéo avait une fois de plus tenté de le faire renoncer aux épreuve de successions, semblant certain qu'il allait être humilié, n'y croyant pas un instant, regardant l'adolescent de presque quatorze ans comme le pauvre gamin qu'il avait été à quatre lorsqu'il était allé vivre en Italie. Cette fois, Xanxus s'était véritablement mis en colère et Gioleo avait mis fin à l'entrevu pour éviter un affrontement verbal violent entre le père et le fils, réaffirmant pourtant son intention avec détermination, faisant soupirer le vieil homme.
Et tous chez lui avaient été outré de voir le vieil homme persister dans son jugement faussé du jeune homme, impatient de voir la tête qu'il ferait quand il réaliserait. Et c'était pour cela que tous se préparaient minutieusement ce soir, soir du début du test ouvert par une grande soirée ponctué de deux épreuves d'entrée du test. La première serait celle des soutiens, la seconde celle des Gardiens. Après avoir présenté les candidat, on demanderait leur avis aux présents pour savoir s'ils avaient un favoris. Tout les membres hauts placés des Vongola pouvaient se manifester, comme les boss amis et alliés et les très hauts placés de leur famille respective. Et si un candidat n'avait pas ou trop peu de soutient significatif, il pouvait se faire recaler d'entrée. Puis chaque candidat présenterait ses Gardiens, les six étant là encore indispensables à l'entrée dans le test. Et tout ceux qui ne connaissaient pas vraiment Gioleo étaient persuadés qu'il serait éliminé dés la première épreuve. Tout le monde s'attendait à voir la Varia derrière lui mais cela ne suffirait pas étant donné leur grande proximité depuis toujours et la croyance de tous que Xanxus le manipulait pour avoir la tête de la famille. Si on le connaissait dans la Mafia, surtout parce qu'il allait à l'école avec toute la jeunesse mafieuse, son nom bien connu ayant motivé des recherches, il était pris pour un simplet. On le prenait pour le petit protégé pourris gâté, naïf, enfantin, stupide, faible, frêle et innocent des Vongola. Seul ceux qui s'étaient donnés la peine de vraiment apprendre à le connaître savaient et cela promettait de surprendre beaucoup de monde lorsqu'il se montrerait enfin sous son véritable jour.
Une certaine excitation régnait donc dans la demeure alors que tous se préparaient à la soirée. Tout le monde avait revêtu de luxueuses tenues, beaucoup de costumes italiens se montrant dans le style de chacun. Les membres de la Varia arboraient leur emblème en plus de celui des Vongola, très fier. Les Gardien du jeune prétendant s'étaient mis sur leur trente et un, Takeshi stupéfié de recevoir un magnifique costume de son ami ainsi qu'un magnifique fourreau pour le katana de sa famille offert par son père. Kyoya était là, bien qu'au calme dans un petit salon avec un bon thé que Gioleo lui avait fait servir par son majordome. Et lui aussi était vêtu d'un splendide costume sobre et impeccablement mis. Comme on avait décidé de pousser un peu le mystère ce soir, on avait décidé de garder le secret sur ses Gardiens jusqu'au bout. Aussi, il avait demandé à Fran de maintenir une illusion autour de lui, de Dante, de Kyoya et Takeshi pour que personne ne remarque leur présence à la soirée jusqu'à l'instant dis. Tous feraient la route séparément et Gioleo irait à la soirée avec Cesare et Valentina, ses fidèles ombres, n'éveillant ainsi l'attention de personne. Ses deux gardes s'étaient donc bien mis en valeur eux aussi, sachant qu'il resterait avec lui jusqu'à la présentation. Fon qui était aussi convié comme tout les Arcobaleno, lui avait assuré son soutient, tout deux plus proches chaque jour, et lui aussi avait passé une tenue plus riche bien que toujours dans son style natal.
Gioleo quand à lui, avait pris soin de chaque détail sur lui. Ce soir, ce n'était plus le gentil petit gamin qu'il allait montré, ce soir, il se montrerait comme Decimo, comme futur Boss des Vongola. Que ce soit vis à vis de la famille ou des amis et alliés, il fallait impressionner tout de suite, montrer qu'il n'était pas là pour la figuration et surtout révéler celui qu'il était vraiment. Et cela passait par son image. Il avait passé un très beau pantalon de costume noir, sa ceinture de cuir à la boucle d'or en tête de lion autour de sa taille. Il s'était chaussé de soulier de cuir italien comme toujours. Venait ensuite une chemise blanche restée hors de son pantalon, les premiers boutons ouverts dans une fine cravate noire pas totalement ajustée pendant sur sa poitrine. Un gilet de costume ouvert venait au dessus, ses manchettes déboutonnées et retroussées jusqu'au dessous de ses coudes. Il avait passé les gants de son ancêtre comme toujours, sa chevalière trônant fièrement à sa main. Ses bracelets de force version luxe ornées des blasons de la Varia et des Vongola à l'or étaient bien en vu. On voyait aussi très clairement ses deux holster d'aisselle en cuir portant les deux pistolets dorée offerts par Xanxus et Reborn. Ses boucles d'oreilles en diamant étaient en place, comme les ornements semblables à ceux de son frère dans ses cheveux, un très beau tribly noir ceinturé de soie ébène sur la tête. Le tout était terminé par un long manteau remplaçant la veste de costume. Noir, il était posé sur ses épaules simplement, flottant derrière lui. Une chaînette semblable à celle que son ancêtre portait sur ses capes autrefois le maintenait, traversant sa poitrine de plusieurs médaillons à l'effigie des Vongola. Un blason que l'on retrouvait d'ailleurs brodé d'or en grand dans le dos du vêtement.
Lorsqu'il s'était montré aux autres comme ça, tous avait été sans voix devant l'image qu'il renvoyait. Lussuria avait brisé le silence en couinant et en se jetant sur lui, disant qu'il était splendide, diaboliquement sexy et l'air très charismatique. Takeshi avait ris après l'avoir complimenté, disant qu'il faisait vraiment Boss mafieux italien comme ça, l'amusant. Et il était vrai qu'ainsi, avec son charisme, son regard assurée, sa posture déterminé et cette aura si brillante qu'il avait, il était très impressionnant, tous souriant déjà du spectacle à venir.
Rapidement, ils prirent le départ alors que le soleil déclinait, chacun de leur côté et ce fut chacun de leur côtés qu'ils arrivèrent dans un riche manoir qui avait tout d'italien. Beaucoup d'invité arrivaient, vêtus avec luxe et tous mafieux bien entendu, cela se voyant plus ou moins suivant les cas. Il y avait des gens du monde entier et des plus grandes et anciennes famiglia, tous ravis d'être là pour cet événement. On vérifiait ou non les noms sur la liste des invité suivant que les personnes étaient ou non reconnaissable, les Boss passant souvent sans le moindre contrôle, salués avec respect par les majordome pour ensuite être conduit dans l'immense et majestueuse salle de bal où se déroulerait la soirée. Elle donnait sur deux étages, un balcon faisant tout le périmètre à mi hauteur l'ornant pour encadrer un immense et prodigieux escaliers aux marches couvertes de velours rouge faisant face à l'entrée. Des buffets étaient dressés le long des murs, des serveur voyageant entre les convives pour proposer coupes de champagne et autres alcools.
Et très vite, chacun d'entre eux se mit à voyager dans la salle pour aller voir ses connaissances et faire discrètement le tour des présents. Incontestablement, tout le gratin de la Mafia mondiale était là pour assister à l'ouverture du test de succession de la plus puissante famiglia au monde. Xanxus repéra immédiatement Iemitsu qui se pavanait, vantant ses trois fils aînés et particulièrement Masamune, le plus âgé, l'exaspérant sur le champs. Il y avait les Arcobaleno, les Boss Cavallone, Gesso, Giglio Nero, Tomasso, Todd, Bovino,Giegue parmi de nombreux autres avec les figures les plus puissantes de chaque famille comme des indépendants de renom. En revanche, on ne voyait pas trace des candidats, la chose normale. On attendrait que tous soient là, les candidats isolés dans des salons séparés pour ne pas se croiser jusqu'à se retrouver ici et on les présenterait à l'ouverture officielle de la soirée, moment qui ne tarda pas à arriver alors que tous étaient bien à l'heure pour cet événement et surtout pour ne pas froisser le boss présent et futur de la puissante famille. Xanxus savait bien que son petit frère était déjà là, patientant certainement dans un salon avec Cesare et Valentina qui l'accompagneraient jusqu'à l'entrée dans cette pièce. Et finalement, on vit Timothéo apparaître sur le balcon au dessus de l'entrée, face au grand escalier.
- Bonsoir, commença-t-il en italien pour obtenir très vite silence et attention. Merci à toutes et à tous d'être venus ce soir. Je vous souhaite la bienvenu et vous souhaite dors et déjà une excellente soirée, sourit-il aimablement. Cela fait déjà de nombreuses années que j'ai l'honneur et le plaisir d'être à la tête de notre grande famiglia. De trop nombreuse années pour oser les dénombrer, dit-il légèrement en amusant l'assistance. C'est pourquoi aujourd'hui, il est grand temps de désigner officiellement un successeur pour les Vongola, un Dixième qui prendra ma relève lorsque le moment sera venu. Pour cette dixième génération, la famille a la chance d'avoir quatre candidat pour le poste, chose plutôt rare dans notre milieu vous l'admettrez, s'amusa-t-il en provoquant quelques rires.
Il était vrai que c'était une chose rare, les prétendants souvent assassinés avant même d'en arriver là de sorte qu'il n'en restait qu'un et plus rarement deux au moment dis.
- Quatre jeunes hommes vont donc devoir se départager dans un test de succession visant à déterminer qui sera le meilleur Boss pour notre famiglia, reprit-il plus solennellement. Chose d'autant plus exceptionnelle pour cette génération, les quatre candidats descendent tous en ligne direct de notre vénéré Primo Vongola, dit-il en étonnant pas mal de monde. Si depuis le Secondo, ce sont les descendants de ce dernier qui ont dirigé la famille, pour cette dixième génération, le sang du Primo revient et nous en sommes tous absolument ravis, dit-il avec sincérité et émotion. Pour départager ces jeunes gens, plusieurs épreuves. Mais avant toute chose, ils devront être reconnus digne de passer ce test. Nous allons déterminé cela ce soir. Parmi vous, quelques uns vont pouvoir donner leur avis en tant qu'amis précieux en plus de la tête des Vongola. L'épreuve des soutiens sera la première et nous pourrons alors voir quels espoirs suscitent chacun des candidats parmi nous. Par sa présence au côté du candidat qu'il aura choisi, chacun des votant pourra lui marquer son soutien. Si un candidat n'a pas le support requit, il sera éliminé. Puis les élus nous présenterons leurs Gardiens et comme vous le savez tous, six sont nécessaires.
Ses propres Gardiens s'alignèrent alors sous son balcon, démontrant la chose.
- Ces deux impératifs sont obligatoires pour accéder au test, reprit-il avec un regard vers Xanxus. Cela fait, dans les jours à venir, les Gardiens s'affronteront pour leurs anneaux mais surtout pour obtenir une place auprès de leur Boss dans le combat final qui seul désignera le Decimo par la victoire ou la défaite, dit-il avec force en parquant une pause. Mais avant tout cela, permettez moi de vous présenter nos candidats, annonça-t-il avec un sourire en désignant le grand escalier en face alors que tous se tournaient vers lui. De l'aîné au cadet, commença le vieil homme alors que la porte en haut des marches s'ouvrait. Masamune Sawada ! commença-t-il avec fierté.
L'aîné d'Iemitsu apparut alors en haut des marches, un sourire hautain et arrogant accroché aux lèvres. Du haut de ses vingt ans, le jeune homme en costume à la carrure des plus respectable, un haori noir à la place de la veste, descendit les marches le nez en l'air, prenant son temps, balayant la salle du regard avec suffisance, faisant froncer quelques sourcils. On l'applaudit cependant poliment et il rejoignit le vaste espace désormais libre au bas des marches. Il se planta à droite de l'escalier, face au Nono qui reprit :
- Hanabusa Sawada ! présenta-t-il.
Avec ses dix-neuf ans, il était aussi grand que son aîné bien qu'un peu plus étroit d'épaule, son regard bleu perçant derrière ses lunettes fines. Il portait un sobre costume européen tiré à quatre épingles, se tenant droit et froid, l'air de ne voir personne, fier et regardant le Nono uniquement. Là encore, il fut poliment applaudi alors qu'il descendait les marches pour se poster à la gauche de son frère.
- Ryoichi Sawada ! fit alors Timothéo.
Plus énergique et l'air de tenir en place avec mal, le jeune homme de dix sept ans était à peine plus petit que Hanabusa, l'air nerveux dans son physique. Il marchait rapidement, vêtu d'un pantalon de costume et d'un court kimono sans manche s'arrêtant à ses cuisses. Il souriait l'air excité et sûr de lui, regardant à peine l'assemblée pour se concentrer lui aussi sur le Nono en allant se poster à gauche d'Hanabusa.
- Et enfin, fit Timothéo, Gioleo Di Vongola, annonça-t-il avec plus de neutralité.
Gioleo apparut alors en haut des marches et immédiatement, on vit la différence. Gioleo était bien plus petit et de physique indéniablement plus faible et fragile que les autres. Pourtant, il y avait quelque chose. Outre son apparence pure et simple donnant déjà l'image d'un boss Vongola, outre son immense ressemblance avec le Primo dont quelques présents connaissaient bien le visage, il y avait quelque chose de plus. L'adolescent se tenait droit, assuré et fort sans pour autant être arrogant. Il avait le regard sûr, confiant, calme et maîtrisé. Il était plein d'un charisme que beaucoup durent immédiatement admettre, une inexplicable aura de puissance l'entourant. Xanxus et l'entourage proche du lion eurent un rictus intérieur. Au premier regard, Gioleo surpassait déjà ses frères biologiques et tout les gens d'expérience du Milieu le voyaient bien. Timothéo sembla le voir, une rapide expression de surprise passant sur ses traits, rapidement cachée. Tout ceux qui avaient cru voir un gamin niais débarquer durent revoir leur avis alors que le brun descendait dignement les marches sous les regards dédaigneux ou froid de ses frères, qui eux ne semblaient rien voir. Les iris caramels chargée à la fois de force, de respect, de considération et de remerciement balayèrent la foule qui l'applaudissait comme les autres. Son manteau volait autour de lui alors qu'il avançait, révélant sa silhouette avec élégance, la marque Vongola et mafieuse clairement présente en une image pleine d'une personnalité assumée.
Gioleo arriva finalement au bas des marches, se postant tout à gauche à la suite des autres, ne leur adressant même pas un regard. Timothéo les invita à avancer un peu plus d'un geste et ils s'exécutèrent, un vaste espace se libérant au milieu de la pièce. Ils s'y répartirent pour former un carré duquel les convives s'écartèrent pour les laisser bien en vue, les candidats bien espacés les uns des autres. Avant de faire face aux autres, Gioleo fut le seul à prendre le temps de se tourner vers son Boss, de poser une main sur son cœur et de s'incliner légèrement avec un profond respect pour le saluer comme il se devait dans ce genre de situation. Bien que très surpris comme ses Gardiens, Timothéo lui offrit un sourire, lui rendant d'un léger signe de tête quand les trois autres candidats n'avaient rien compris à la salutation qu'ils auraient pourtant dû donner eux aussi. Cela, tous le remarquèrent, notant la meilleure éducation du plus jeune. Les candidats se firent alors face, Masamune et Ryoichi avaient l'air de vouloir en découdre sur le champs, Hanabusa froid quand Gioleo était neutre et digne, tranquille.
- Voici donc nos candidats pour le poste de Decimo Vongola, reprit Timothéo dont le regard s'attardait régulièrement sur ce petit fils qu'il redécouvrait soudain. Maintenant, voyons voir qui crois en chacun d'entre vous, dit-il en regardant les quatre frères. Qui soutient la candidature de Masamune Sawada ? demanda-t-il fortement.
En général, il n'y avait pas beaucoup de monde autour de chaque candidat, beaucoup de ceux ayant le pouvoir de donner leur avis ne se manifestant pas pour ne pas se mouiller si jamais leur favoris ne remportait pas la course. Mais il suffisait d'un ou deux soutient remarquable pour passer. Masamune le trouva sur le champs en la personne de son père qui alla se poster avec fierté juste derrière lui à sa droite, posant une main sur son épaule. Le soutient seul du Boss du CEDEF était suffisant pourtant, Coyote, le neuvième Gardien de la Tempête et Brabanters, neuvième Gardien de la Pluie s'ajoutèrent, marquant le soutient du Nono au jeune homme. Skull, l'Arcobaleno du Nuage terminant le tableau. C'était amplement suffisant pour passer l'épreuve. Tous avaient observé en silence, comprenant que Masamune était le favori de la famille avec le soutient à la fois du Nono et du Boss du CEDEF en plus d'un Arcobaleno. Lorsqu'il n'y eut plus un mouvement pendant quelques secondes dans le silence, Timothéo reprit :
- Bien, au vu de ses soutiens, Masamune Sawada peut passer à l'étape suivante. Qui soutient la candidature de Hanabusa Sawada ? demanda-t-il.
Les trois hommes et le bébé derrière Masamune restèrent en place, comme chaque soutien le ferait pour son candidat et l'on vit d'autres se diriger vers Hanabusa. Le plus remarquable fut assurément Colonello, l'Arcobaleno de la Pluie rejoint par Turmeric, haut placé du CEDEF, Visconti neuvième Gardien du Nuage et Croquant Bouche, neuvième Gardien de la Brume.
- Au vu de ses soutiens, Hanabusa Sawada peut passer à l'étape suivante. Qui soutient la candidature de Ryoichi Sawada ? demanda alors le Nono.
Les deux derniers Gardiens du Nono avancèrent, Nie Brow Junior, neuvième Gardien du Soleil et Ganauche III, neuvième Gardien de la Foudre accompagnés de Lal Mirch, Arcobaleno secondaire et Oregano du CEDEF, là encore. Gioleo resta de marbre en voyant que son géniteur et son grand-père avaient donné presque tout soutiens internes les plus forts de la Famiglia à ses frères biologiques, le dédaignant totalement, marquant qu'ils n'avait aucune confiance en lui, aucun espoir avec lui. Il n'était vraiment pas du tout surpris et il savait que les deux hommes pensaient qu'il ne passerait même pas cette épreuve. Il semblait d'ailleurs bien seul en cet instant. Iemitsu et Masamune lui envoyaient un sourire froid devant ce qu'ils croyaient déjà être une supériorité assurée sur lui. Et il fallait dire que cela aurait pu être une honte pour Gioleo d'être ainsi dédaigné par le Boss et le numéros deux de la famille. Beaucoup le voyaient probablement déjà ainsi, comprenant que la tête des Vongola ne croyaient pas du tout en lui. Pourtant, l'adolescent se tenait toujours aussi digne, fier et tranquille. Cela ne le touchait pas du tout, ce n'était que l'expression affirmée devant tous de la manière dont les deux hommes le traitaient déjà depuis longtemps, il était habitué. Pour lui, il n'y avait aucune honte puisqu'il savait qui était avec lui et il en était bien plus heureux que s'il avait eu les mêmes soutiens que ses aînés. Lui avait gagné ses soutiens de lui même et non par piston.
- Au vu de ses soutiens, Ryoichi Sawada peut passer à l'étape suivante. Qui soutient la candidature de Gioleo Di Vongola ? demanda le Nono.
Ce fut sans surprise que tous virent Xanxus apparaître presque instantanément près de lui derrière son épaule droite, défiant les autres du regard l'air en colère, certainement devant ce qui venait d'être imposé à son petit frère avec ce mouvement contre lui de la tête de la famille. Puis ce furent les cinq lieutenants de la Varia qui arrivèrent chacun à leur tour, fiers alors qu'ils entouraient l'adolescent, irradiant de toute leur force sans pour autant prendre le pas sur le brun qui continuait d'attirer les regards par sa présence. Si cela ne surpris personne, la suite elle, laissa tout le monde sans voix. Ce fut d'abord Reborn, Arcobaleno du Soleil et Hitman numéros un mondial qui sauta sur l'épaule droite du garçon avec un sourire satisfait. Puis ce fut Fon, l'Arcobaleno de la Tempête si réputé qui s'installa sur son épaule gauche, s'ajoutant à l'Arcobaleno de la Brume faisant partie de la Varia. Si tous furent déjà ahuris par cela, le spectacle continua, les soutiens de Gioleo s'avançant les uns après les autres comme pour laisser à tout le monde le temps de se rendre compte de ce qu'il se passait. Ils le rejoignaient, fiers, le saluant d'un beau signe de tête et d'un sourire amical toujours rendu. Ainsi, on vit venir Dino Cavallone à ses côtés, Byakuran Gesso accompagné de tout ses Gardiens et plus stupéfiant encore, Aria Giglio Nero.
Tous restèrent stupéfaits, ne s'attendant guère à ce que de telles figures du Milieu, si puissantes, prennent position pour le jeune homme sans aucune hésitation, l'air fiers et respectueux à son égard, défiant les autres du regard. Indéniablement, cela donnait une toute autre ampleur au plus jeune des candidats, une ampleur bien plus sérieuse et grande. Il avait tout de même les trois quart des Gardiens de la Triniset hors Anneaux Vongola avec lui, des Boss et des personnages très puissants connus pour ne pas faire de sentiments même avec un ami. S'ils étaient là avec Gioleo, c'était assurément parce qu'ils le jugeaient digne et largement capable d'être le Decimo Vongola et ce n'était pas rien. Timothéo, ses Gardiens et les membres du CEDEF ne purent cacher leur surprise comme beaucoup alors que Gioleo restait assuré sans arrogance. Le silence s'était installé quelques secondes, brisé par l'ultime soutien de Gioleo qui arriva, le faisant sourire avec tendresse et douceur lorsqu'il tourna son regard vers lui :
- J'arrive juste au bon moment on dirait, s'amusa-t-il avec un léger rire alors que le claquement d'une canne raisonnait
- Talbot jii-chan, salua Gioleo avec respect et douceur alors que le vieil homme s'avançait vers lui.
- Excuse moi Decimo, répondit-il en marquant d'emblée ce qu'il pensait de tout cela par l'utilisation de ce titre. Je ne viens que rarement en société alors difficile d'être à l'heure, s'amusa-t-il. Néanmoins, j'arrive pile pour venir faire ce que je voulais faire.
- C'est une grande joie et un honneur pour moi, remarqua Gioleo avec reconnaissance en lui souriant avec chaleur.
- Allons bon, balaya-t-il en se postant près de lui. Comment aurais-je pu ne pas venir ? Tout l'honneur est pour moi Decimo. Et l'avis des anciens de la famille compte, dit-il en un sous entendu clair pour Giotto qui fit sourire un peu plus son descendant.
- Merci, fit-il avec un signe de tête.
Il savait que le vieil homme était aussi là pour marquer le choix de son ancien ami disparus autant que le sien. Il savait aussi que jamais il n'avait pris position dans la Succession et donc, ce qu'il faisait pour lui n'était pas rien et à lui seul, il aurait pu contrebalancer tout les soutiens de ses frères de sang par son importance dans la famille. Il aimait tellement l'artisan même s'il ne le connaissait que peu. Giotto lui avait tellement parlé de lui qu'il avait l'impression de le connaître par cœur et entre eux, le lien était évident et simple, comme naturel, comme s'il avait la place d'ami précieux que Giotto avait eu autrefois pour lui sans qu'on ne se pose la question.
- Grand-père Talbot? interpella le Nono.
- Ah, mon petit Timothéo, fit celui-ci en se tournant vers lui.
Et tous remarquèrent qu'avec lui, il n'était pas question de titre, marquant ainsi clairement son respect plus grand pour le petit brun près duquel il se tenait. De toute évidence, il le considérait déjà comme le futur Boss des Vongola sans même se poser la question.
- Excuse moi pour mon retard mais comme je le disais, s'amusa-t-il, j'ai du mal à être à l'heure. Quoi qu'il en soit, dit-il plus solennellement, je suis venu donner mon soutien à Gioleo Di Vongola dans sa revendication du titre de Vongola Decimo, dit-il avec force.
Il y eut un moment de silence étonné avant que finalement, le Nono n'acquiesce à sa déclaration, semblant enfin l'assimiler.
- Compte tenu de ses soutiens, dit-il en balayant les dis soutiens incroyables du regard, Gioleo Di Vongola peut passer à l'étape suivante.
L'assemblée applaudit alors les candidats, Timothéo observant son petit fils de cœur d'un nouvel œil. S'il avait cru à une manœuvre de Xanxus, il était désormais certain que c'était impossible. Jamais ces grandes figures du Milieu, jamais le vieux Talbot, ne soutiendraient Gioleo s'ils le pensaient manipulé. Non, s'ils étaient là, c'étaient parce qu'ils croyaient tous profondément en lui et en sa force c'était certain. Qu'avait-il donc bien pu manquer pour ne plus rien comprendre à ce qu'il se passait ? Il regarda le petit brun qui tout à la fois était l'enfant chaleureux et gentil qu'il connaissait, et un Parrain en puissance avec cette aura et cette présence, cette allure et cette force naturelle qu'il n'avait jamais vu.
- Merci à vous tous de nous avoir donné votre avis, continua alors Timothéo à l'égard des soutiens. Si vous voulez bien reculer.
Tous obéirent, se tenant à quelques pas dans le dos des candidats pour de nouveau les laisser seuls en vue.
- Candidats, il vous faut maintenant présenter vos six Gardiens, posa le Nono. Masamune Sawada, invita-t-il tout d'abord.
Celui-ci lança un regard noir à Gioleo qui l'ignora superbement. Il commença alors à appeler ses Gardiens qui s'avancèrent pour l'entourer, l'air aussi hautains que lui. La surprise fut de découvrir Skull, Arcobaleno du Nuage en Gardien de cet élément même si Gioleo fut certain qu'il n'y avait pas d'harmonisation en les regardant. Les autres étaient de jeunes hommes japonais de son âge, peut-être issu de ses amis ou de la Mafia locale qu'il s'était amusé à mettre à sa botte. Ses six Gardiens furent rapidement là, validant l'étape pour lui. Puis Hanabusa présenta les siens, trois filles et trois garçons de son âge à première vue arborant diverses expressions entre neutralité, froideur, arrogance et excitation. Ryoichi passa ensuite et parmi ses Gardiens, Gioleo vit un italien aux cheveux argenté, Gokudera Hayato, et deux garçons de son école, Sasagawa Ryohei et Kensuke Mochida, le surprenant un peu sans qu'il ne le montre par le petit écart d'âge avec Ryoichi. Il aurait plutôt pensé que comme les deux autres, il prendrait des gens de son âge. Les autres l'étaient en tout cas.
- Gioleo Di Vongola, invita finalement Timothéo alors que les autres remplissaient le critère.
Et comme tous, il tourna un regard très attentif sur lui. Après les soutiens, il était très curieux de voir les Gardiens. Gioleo ouvrit la bouche, assuré et maîtrisé :
- Mon Gardien de la Tempête est Xanxus Di Vongola, commença-t-il en surprenant tout le monde une fois encore alors que son grand-frère le rejoignait avec un sourire carnassier. Mon Gardien de la Foudre est Dante Germisio, continua-t-il en révélant le jeune homme qui le rejoignait fièrement en sortant de l'illusion qui le cachait. Mon Gardien de la Brume, Fran. Mon Gardien de la Pluie, Takeshi Yamamoto, dit-il en provoquant une autre surprise parmi les Sawada et le Nono reconnaissant le nom. Mon Gardien du Nuage, Kyoya Hibari, fit-il alors que le préfet le rejoignait à son tour. Et mon Gardien du Soleil, Reborn, termina-t-il en provoquant la stupeur générale.
Souriant d'un air très amusé, l'Arcobaleno du Soleil, l'hitman numéros un mondial si redouté, sauta sur son épaule gauche pour s'y installer tranquillement. Et là encore, ce fut la paralysie dans la pièce, tous tentant d'avaler ça quand l'entourage de l'adolescent savourait leur surprise. Indéniablement, Timothéo et ses Gardiens, Iemitsu et ses fils comme leurs soutiens, étaient totalement pris au dépourvus bien que les trois candidats ne semblaient pas prendre la mesure de la chose. Mais finalement, le Nono reprit :
- Nous avons désormais nos quatre candidats officiels qualifiés. Félicitation, dit-il en les applaudissant pour être suivis de tous. Maintenant, profitez de la soirée pour vous amuser, demain soir, nous commencerons par l'affrontement de la Tempête ! annonça-t-il.
Tous applaudirent une fois encore, le Nono disparaissant du balcon alors que la musique s'élevait et que les discussions éclataient partout, tous s'éparpillant de nouveau dans la salle. Entouré de ses Gardiens protecteurs, Gioleo commença par aller saluer et remercier ses amis venus le soutenir, tous l'accueillant avec joie et amitié, Byakuran lui sautant dessus pour l'étreindre en lui assurant que c'était un grand plaisir très amusant. Il échangea un peu avec eux, acceptant le rafraîchissement que Lussuria lui apporta lui même. Il discuta un peu avec Talbot qui lui promit d'être là pour l'affrontement du Ciel, s'éclipsant ensuite. Puis il accorda son attention à tout les curieux voulant lui parler. Et ce fut un jeune homme mafieux très bien éduqué, parfaitement au fait des choses, assuré, charismatique, poli et maîtrisé, avisé et solaire que tous découvrirent avec une agréable surprise. Il les connaissait tous, sachant parfaitement qui était chacun d'entre eux à leur grand étonnement. Très vite, il devint le centre d'attention, au grand dame de ses frères biologiques et pour le plus grand amusement des siens. Ce fut d'ailleurs en vu de s'amuser un peu que Reborn se dirigea vers Timothéo entouré de ses Gardiens qui discutaient dans un coin avec Iemitsu, lui jetant un coup d'œil de temps en temps.
- Reborn ? fit le Nono alors qu'il sautait sur la table près de laquelle il se tenait pour être à leur hauteur. Peux tu m'expliquer comment c'est arrivé ? demanda-t-il l'air vraiment intéressé et curieux. Je croyais que tu avais dis que...
- Que Gioleo n'en valait pas la peine ? termina-t-il pour lui. Je n'ai jamais dis cela Timothéo. Cela c'est toi qui te l'ai imaginé parce que tu as interprété mes paroles comme tu voulais bien les interpréter. Si tu avais réellement regardé Gioleo grandir près de toi, tu aurais ton explication.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? gronda Iemitsu. Tsunayoshi est un faible incapable stupide et...
Le déclic d'une arme le stoppa net alors qu'un regard meurtrier le transperçait, figeant tout le groupe. On ne manquant pas l'arme sortie et prête à tirer sur le Boss du CEDEF tenue par l'hitman à l'aura meurtrière. Il était pourtant resté assez discret pour que personne d'autre en dehors d'eux ne s'aperçoive de ce qu'il se passait.
- Fait attention Iemitsu, fit l'Arcobaleno glacial. C'est de mon Boss, de mon Ciel que tu parles, fit-il en posant ainsi fermement la chose qui les surprit une nouvelle fois. Et il s'appelle Gioleo Di Vongola, plus Tsunayoshi. Vous ne savez rien de lui, de qui il est réellement. Vous avez commencé à l'apprendre ce soir et vous continuerais à le découvrir. Je trouve pitoyable qu'il soit forcé ainsi de vous l'envoyer en pleine figure pour que vous daignez le voir. Vous pensiez tous que c'était une manœuvre de Xanxus ? Xanxus obéit à la volonté de son petit-frère, il le protégera jusqu'au bout et s'il est à ses côtés, c'est parce que Gioleo l'a voulu. Il n'a pas poussé Gioleo dans cette voie pour son profit. Il n'en n'est rien, très loin de là. Gioleo a choisi son destin sans aucune influence. Il sera le Decimo, assura-t-il. Ce test ne sera qu'une formalité pour lui.
- C'est l'affrontement du Ciel qui en décidera, fit Iemitsu furieux. Et il ne pourra pas se cacher derrière toi ou Xanxus alors.
- Imbécile, cingla l'Arcobaleno. Crois tu que j'aurais choisi un Ciel aussi pathétique ? La vérité, c'est que Gioleo n'a besoin d'aucun de ses Gardiens pour remporter ce test. Vous le verrez par vous même, s'amusa-t-il en s'en allant pour rejoindre son Ciel qui le regardait justement de loin en lui souriant pour l'apaiser.
Il les laissa là, plus stupéfaits encore et ce fut Coyote qui brisa le silence.
- Avec Xanxus et Reborn dans ses rangs, il a déjà deux victoires acquises, posa-t-il. Les Gardiens de tes fils n'ont pas le niveau pour les affronter, dit-il en le faisant grimacer. Et j'imagine que ses autres Gardiens ne sont pas à prendre à la légère non plus.
- Il perdra le combat du Ciel, répondit le Boss du CEDEF sûr de lui. Il peut bien jouer le rôle qu'il veut, au final, il n'est que le gamin faiblard et craintif qu'il a toujours été et tous le verront à la fin.
- Xanxus et Reborn l'ont reconnu comme leur Boss, rappela Timothéo. Il y avait Fon, les Boss Giglio Nero, Cavallone et Gesso avec lui. Et il y avait grand-père Talbot. C'est la première fois qu'il se manifeste pour la Succession. C'est du jamais vu. Ce n'est pas rien. Tout ce que nous savons de lui est probablement faux, soupira-t-il en regardant son petit-fil entouré de ses Gardiens qui discutait avec aisance avec des Boss alliés.
Toute la soirée, Gioleo discuta avec les amis et alliés des Vongola présents, s'attirant sympathie, curiosité et intérêt par son charme naturel, sa discussion parfaite, son charisme, son assurance et sa personnalité. Si ses frères biologiques en firent autant, ils eurent visiblement moins de succès que lui, bien moins habiles dans l'exercice, moins éduqués, moins renseignés sur ce monde aussi. Soigneusement, il évita le Nono et ses Gardiens, les autres candidats et Iemitsu et son entourage, aidé des siens pour les écarter. Ce soir là, il passa aux yeux de tous pour l'héritier idéal de par sa façon d'être, son aisance, sa fermeté aussi, sa diplomatie. Restait à savoir s'il remplissaient aussi tout les autres critères chers aux Vongola mais il était assurément très bien parti. Lorsqu'il s'en alla, ce fut avec un grand sourire comme tout les siens et une fois rentrés, ils passèrent le reste de la nuit à en parler, beaucoup explosant de rire en se moquant des têtes ahuris que certains avaient fait ce soir là, très heureux de ce qu'il s'était passé.
Si ce fut très tard que l'ensemble de la demeure alla se coucher, ce fut relativement tôt que Gioleo fut levé, habitué à se lever tôt. Ce fut donc dans une maison très silencieuse pour une fois qu'il marcha en silence. Si la partie du personnel qui était resté éveillée pour eux dormait encore, l'autre était levé, rangeant leur bazar de la veille sans un bruit. Et malgré leurs protestations, il alla les aider, mal à l'aise de les laisser tout ranger ainsi. Il avait toujours traité le personnel de maison avec un très grand respect, comme la famille qu'ils étaient eux aussi et on l'aimait pour ça. Le personnel japonais qui avait appris à le découvrir en était d'ailleurs ravi, n'hésitant pas à venir le voir en cas de problème, le traitant déjà comme un Boss respecté. Il était très heureux d'avoir une si bonne relation avec eux, avec ces personnes qui lui rendaient la vie très confortable. Il n'oubliait jamais de les remercier pour ça.
Lorsqu'il se laissa enfin convaincre d'aller se détendre et prendre son petit déjeuné par son majordome tout juste levé, le rangement était quasiment terminé. Il alla donc s'installer sur une vaste terrasse isolée, les piliers de son plancher plongeant dans une grande marre pleine de carpes koi qu'il aimait regarder. Il s'agissait d'ailleurs de son lieu préféré pour venir méditer et travailler ses flammes calmement. Il s'entraînait aussi au combat avec Fon ici. Il s'installa tranquillement pour un moment serein, pour penser à ce qu'il avait à faire dans les jours à venir. Il était à la fois calme et stressé. Il ne s'inquiétait pas vraiment pour le test, son hyper intuition comme tout en lui lui disant que tout se passerait bien. En revanche, il était davantage inquiet de savoir s'il était à la hauteur du poste, à la hauteur des Vongola et de son père de cœur, Giotto.
- Vongola-sama ? fit une voix douce.
Il sourit à son majordome qui attendait à l'entrée de la terrasse, avançant lorsqu'il lui donna un léger signe de tête. Il tenait un grand plateau sur pied qu'il vint déposer devant lui avec élégance. Il s'écarta ensuite pour ne pas gêner sa vue sur les jardins, s'agenouillant à côté pour se mettre à lui préparer le thé dans les règles de l'art, un petit déjeuner traditionnel occupant le reste du plateau.
- Merci Nakasu-san, dit-il avec attention.
Il n'avait même pas demandé de petit déjeuner mais comme toujours, on était attentionné à son égard. Depuis qu'il vivait avec la Varia et que ceux qui l'entouraient directement le regardaient vraiment, il en était souvent ainsi. On lui disait toujours que c'était parce qu'il était gentil, attentif, respectueux et protecteur avec tous, un véritable Ciel rayonnant de chaleur près duquel on aimait être, pour lequel on était prêt à tout pour qu'il puisse continuer à leur sourire ainsi. Il y était habitué pourtant, il n'en n'oubliait jamais la valeur, remerciant toujours, chérissant toujours. L'homme en kimono lui sourit simplement, le servant simplement avant de s'assurer qu'il n'avait besoin de rien d'autre et de s'en aller, le laissant profiter de ce calme rare ici. Ce fut alors qu'il avait terminé de manger, écartant le plateau qu'il sentit une présence approcher, la reconnaissant en souriant.
- Bonjour Fon, sourit-il en tournant la tête pour le regarder venir dans son dos.
- Je ne parviendrais décidément jamais à te surprendre, s'amusa celui-ci.
- Personne n'y arrive, rit-il. Merci au Primo pour son hyper intuition.
- Tu es déjà levé ? remarqua-t-il en s'arrêtant près de lui.
- Oui, fit-il en le prenant naturellement dans ses bras pour le déposer au creux de ses jambes croisées. J'ai tellement l'habitude de me lever tôt que je n'arrive pas à dormir très tard.
- Je suis un peu pareil, sourit Fon qui comprenait de plus en plus pourquoi Reborn se laissait toujours prendre dans les bras par l'adolescent. La maison change complètement de visage lorsque tout le monde dors, remarqua-t-il avec amusement.
- C'est vrai, rit le brun. Tout le monde à beaucoup d'énergie alors c'est très vivant. J'aime ça. Mais j'aime bien aussi un moment de silence comme ça de temps en temps. Les autres s'ennuient quand c'est trop calme.
- Je me demande encore comment tu as pu avoir ce côté si calme, paisible et patient en grandissant avec la Varia, posa-t-il légèrement. J'imagine que c'est dans ta nature.
- Sûrement.
- Tu as fait une très belle entrée hier soir. Tu as attiré l'attention de beaucoup de monde.
- Il le fallait. C'était voulu. Je sais pertinemment que Iemitsu et grand-père ne veulent pas de moi en Decimo, sourit-il tristement. Ils ne croient pas du tout en moi. Ils ne me connaissent pas. Personne n'écoute l'avis de Xanxus-nii et de la Varia. Alors je savais que je devais faire forte impression dés cette soirée pour être pris au sérieux par tous. Je n'ai pas vraiment le droit à l'erreur puisque j'ai la tête de la famille contre moi et que les Sawada sont plus impressionnant que moi.
- Je ne pense pas, répondit-il sur le champs. Ils sont peut-être plus âgés et de carrure plus solide mais cela s'arrête là. Tu es bien plus impressionnant qu'eux Gioleo. Tu as marqué bien plus de monde hier soir et je crois que Timothéo s'est déjà aperçu qu'il a fait une erreur à ton égard. Tu leur as montré qui tu es vraiment. En faisant cela, tous apprendront à te faire confiance et à t'estimer parce que tu en es digne.
- Merci Fon, répondit-il avec émotion en le serrant un peu plus.
- Tout le monde ici le sait et te reconnaît pour ce que tu es vraiment mais ils ne te le disent jamais, remarqua-t-il. Parce qu'ils savent depuis toujours, que ce n'est pas leur genre et qu'ils te traitent comme tel. Mais c'est bien de le dire de temps en temps. Ne doute pas de toi Gioleo, tu as tout ce qu'il faut et tu feras un très grand boss. Tu as juste besoin d'enfin pouvoir prendre ta place pour t'exprimer totalement. Tout ira bien j'en suis certain. Le test se passera bien. Je le savais déjà avant mais je n'en suis que plus sûr maintenant. Je n'avais jamais rencontré les autres candidats et à peine entendu parler d'eux. Ils n'ont pas ce qu'ils faut pour être Boss et surtout pas des Vongola. Et ils ne sont certainement pas prêt à affronter ta famille, toi encore moins. Ils pourraient peut-être faire de bons éléments pour la famiglia si on les secouait vraiment mais pas pour être Boss. Toi, tu es fait pour ça, ça t'es naturel. Tu n'as pas à t'inquiéter. Continue à simplement être toi même et tout ira bien.
- D'accord, sourit-il doucement très touché par le discours de l'Arcobaleno.
Il s'entendait vraiment très bien avec Fon. Ensemble, ils pouvaient passer des heures et des heures de silence tranquille, se comprendre sans parler. Fon l'apaisait beaucoup, seul élément de sérénité véritable autour de lui. Il était doux, attentif, attentionné. Mais il était aussi très fort, exigeant. C'était un excellent professeur et un très bon maître à penser pour lui. Il aimait de plus en plus le temps passé avec lui comme avec toute sa famille. Reborn avait eu raison de provoquer leur rencontre.
- Fon, on peut faire une séance de tai-chi ? demanda-t-il après un moment de silence.
L'Arcobaleno lui faisait découvrir depuis peu cet art martial méditatif et il aimait beaucoup, ayant compris par lui même qu'il pouvait aussi s'en servir pour travailler la maîtrise de ses flammes et leur circulation dans son corps. Fon avait d'ailleurs été impressionné de le voir comprendre cela de lui même dés les première séance.
- Avec plaisir, sourit-il.
- Merci, répondit le brun heureux.
Ils s'y mirent donc sur la terrasse, profitant de son ambiance et du soleil d'été. Gioleo mis le plateau près de l'entrée, se débarrassant de ses pantoufles et de ses chaussettes, appréciant la sensation du parquet sous ses pieds nus. Il rejoignit ensuite l'Arcobaleno et ils se mirent au travail. Ils s'exercèrent longtemps, la maison se réveillant finalement peu à peu, plus de bruit raisonnant au fur et à mesure que ses habitants ou invités de la nuit se réveillaient plus ou moins difficilement. De toute manière, on avait prévu de se reposer en attendant l'affrontement de la soirée et ce jour là, Xanxus semblait très amusé d'ouvrir le bal. Dans l'après midi, le majordome était venu chercher son Boss, expliquant qu'il y avait un coup de fil du Nono pour lui. Gioleo avait alors rejoins le bureau de la demeure pour être au calme, prenant le combiné sur lequel on avait passé l'appel :
- Allo ? Jii-chan ?
« Bonjour Gioleo. » fit la voix douce de son grand père.
- Bonjour. Que se passe-t-il ?
« Je voulais te parler avant l'épreuve de ce soir. »
- C'est à propos d'hier soir, comprit-il immédiatement, de mes soutiens, de mes Gardiens c'est ça ?
« Oui. J'aimerais comprendre ce qu'il s'est passé. De toute évidence, j'ai manqué quelque chose. » dit-il l'air coupable. « Je voudrais qu'on en discute. »
- Pas maintenant, répondit-il en sentant aisément la surprise de l'homme sans le voir. Tu sais jii-chan, je t'aime, je t'aime vraiment énormément et je sais que tu m'aimes aussi. Mais tu n'as jamais voulu me voir pour ce que j'étais vraiment. Tu as voulu m'aider en me permettant de vivre en Italie avec toi et c'est la meilleure chose qui me soit arrivée parce que j'ai eu Xanxus-nii et les autres. Eux ils m'ont toujours vu pour moi et non pas à travers l'image que Iemitsu avait fait de moi. Tu es resté sur cette image sans te questionner. J'aurais aimé que tu me poses ce genre de question sans que j'ai besoin de placarder sur les murs que je n'étais pas ce gosse faiblard et stupide décris par Iemitsu. Tu sais, en réalité, tu ignores totalement qui je suis réellement, ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce que je sais faire ou pas, ce qui me fait peur ou ce qui me fait sourire, ce que je veux dans la vie. J'aurais adoré t'en parler, te montrer, mais ça ne t'a jamais intéressé. Alors maintenant, je vais d'abord aller jusqu'au bout de ce test. J'ai décidé de vous montrer. On en parlera quand se sera terminé si tu veux.
Il y eut un long silence lourd et il patienta tranquillement, sachant que son grand-père réfléchissait à tout cela, tentait enfin de comprendre. Et finalement, sa voix s'éleva de nouveau :
« D'accord. Je patienterai et je regarderai avec grande attention à partir de maintenant. »
- Merci, répondit Gioleo avec un sourire soulagé.
Son grand-père semblait réellement vouloir comprendre, saisissant qu'il avait peut-être fait une erreur et il voulait réparer cela, sincèrement.
« Gioleo, sache que je t'ai trouvé très impressionnant hier soir. » dit-il avec une certaine fierté dans la voix. « J'ai hâte d'en voir plus. Et je veux que tu saches aussi que j'ai changé d'avis sur ta candidature. De toute évidence, j'ai été aveugle et tu as parfaitement ta place au test. Je te souhaite bonne chance. »
- Merci Jii-chan, répondit très touché par cela.
Il sentait qu'il était sincère même s'il était aussi perdu face à tout ça, confus, se posant mille et une question, se remettant lui même en cause avec humilité et déjà une certaine culpabilité.
- Quand le test sera fini, on parlera de tout ça si tu veux mais tu devrais déjà voir et entendre pas mal de chose pendant les épreuves.
« Je serais très attentif cette fois c'est promis. »
- Ok. Alors à ce soir, salua-t-il.
« À ce soir Gioleo. Je t'aime mon très cher petit-fils. »
- Moi aussi, sourit-il avec tendresse. Au revoir.
Il raccrocha ensuite, touché que son grand-père s'intéresse enfin à lui sans à priori, néanmoins déçu qu'il ait fallu en arriver là. Ces dernières années, il avait espéré, vraiment espéré que son grand-père s'intéresserait à lui de lui même mais ça n'était jamais arrivé. Il comprenait maintenant que cela ne serait jamais arrivé sans qu'il ne le déclenche lui même et cela le blessait, cela le faisait se sentir insignifiant et inintéressant à ses yeux. Heureusement, sa grande famille avait su lui donner tout le sentiment inverse.
