Cette fic est écrite dans le cadre de la 156ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Plan". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !

- Alors, à l'ordre du jour d'aujourd'hui, nous devions nous concentrer sur les façons de repousser l'envahisseur saxon qui, selon nos espions, a progressé sur nos terres. A ce sujet, le Seigneur Perceval a demandé à être écouté.

- Tout à fait ! confirma Perceval. J'ai un plan pour ça !

- Tiens donc ! s'étonna Arthur. Eh bien allez-y, Seigneur Perceval, nous vous écoutons !

- Si j'ai bien compris ce que Lancelot disait à Bohort hier, l'ennemi vient de tout en bas et couvre tout le bas de façon à ce qu'on puisse le prendre ni par la droite ni par la gauche. Sauf qu'ils peuvent pas couvrir le monde entier comme ça ! Si nous on part par le haut et qu'on fait le tour, on devrait pouvoir les encercler !

- Par le… Mais au nord c'est la Carmélide, à dix jours de marche d'ici ! protesta Arthur. Et puis on vous a dit qu'ils couvraient toute la rive sud de la Bretagne. Vous voulez qu'on marche jusqu'en Carmélide, qu'on trouve Dieu sait où des bateaux pour prendre la mer et redescendre les prendre par surprise par la côte sud ?

- Il faut avouer qu'ils ne s'attendront probablement pas à nous voir surgir par ici, nota Bohort, il y a de l'idée dans les suggestions de notre ami Perceval…

- Il y a des idées à la con oui ! protesta Léodagan. On parle de dix jours de marche pour la Carmélide quand on est seuls, mais à toute une armée plus le temps de les embarquer sur une flotte, c'est bien quinze à vingt jours qu'il faut compter ! Plus le temps de naviguer jusqu'à eux, le plan est parfait, ils ont trois fois le temps d'arriver à Kaamelott et il n'y aura plus personne pour défendre ici, on sera tous en train de faire mumuse sur des bateaux !

- Ah non mais y a pas besoin de bateaux hein ! précisa Perceval. On fait le tour à pied !

- A p… QUOI ?! s'étouffa Arthur. Qu'est-ce que vous comprenez pas quand on vous dit qu'ils couvrent toute la rive sud ?

- La rive sud de la Bretagne oui ! Du coup on sort de Bretagne par le haut et on fait le tour à pied !

- Moi c'est mort j'y vais trop pas, grommela Yvain, j'ai jamais aimé me promener à pied alors avec une armure sur le dos j'irai pas…

- Mais à quel moment vous comptez faire le tour de la Bretagne à pied espèce d'abruti, hurla Arthur, vous êtes pas con au point de pas savoir qu'il y a de la flotte autour de la Bretagne ?!

- Ah non mais on s'en fiche de la météo, qu'il flotte ou qu'il fasse beau, en général ça ralentit pas nos armées !

- Non mais attendez, coupa Dagonnet, on part sur de mauvaises bases aussi… Quelqu'un s'est déjà donné la peine de lui expliquer que la Bretagne était une île ?

- Je crois que ce qu'ils essaient de vous dire, expliqua Karadoc, c'est que les ennemis sont partout là où y a pas d'eau du coup on peut pas les contourner sans nager.

- Ah ? s'étonna Perceval.

- Merci Seigneur Karadoc, soupira Arthur. Donc, Seigneur Perceval, avez-vous un plan qui impliquerait de rester sur des terres émergées ?

- Ouais c'est pas faux.

- Mon oncle, il faut avouer que cette idée de les prendre à revers par la face la moins prévisible était pour le moins ingénieuse. Au vue des rumeurs courant quant à la supériorité numérique de nos ennemis, cet effet de surprise peut être notre meilleur atout pour une victoire éclaire qui préserverait nos troupes au maximum.

- On revient à la question initiale, comment vous comptez les contourner sans perdre deux semaines à faire monter l'armée de Kaamelott sur des bateaux ? rugit Léodagan.

- Nous pourrions solliciter nos alliés du continent pour qu'ils engagent leurs troupes et remontent sur eux, nota Bohort. L'armée proche des rives de la Manche a l'habitude des combats nautiques, ils seront bien plus efficaces que nous à s'engager et traverser. Et de cette façon nous garderions nos troupes intactes si jamais nos ennemis parvenaient à Kaamelott avant d'avoir été attrapés.

- Comment ça, qu'ils remontent ? s'étonna Perceval. On venait de dire qu'ils étaient en bas !

- En bas par rapport à nous, oui, cria Arthur, pas par rapport aux troupes du continent !

- Quoi vous voulez dire que c'est comme gauche et droite, ça change tout le temps en fonction de comment on est tournés ?

- Bon, soupira Arthur, vu le désespoir de la situation, inutile de tergiverser.

- C'est pas faux.

- Seigneur Bohort, reprit Arthur, vous contacterez les seigneurs du continent avec lesquels vous êtes encore en bons termes pour solliciter leur aide. De notre côté, nous allons mettre notre armée en ordre de défense et nous aurons bon espoir de les encercler. Seigneur Léodagan, vous organiserez cette défense.

- Je peux commander combien de nouvelles catapultes pour ça ?

- Aucune, trouvez un moyen de récupérer les deux qui ornent la cour intérieure depuis un an. Allez hop, pas de temps à perdre !

Ils se levèrent et sortirent et, alors que Karadoc et Perceval partaient en dernier, Perceval lança :

- Vous avez vu ? Même s'ils ont dû l'adapter, je vous avais dit que mon plan il était génial.

- Ah ça c'est sûr, chapeau ! Je vais vous dire, nos ennemis, je comprends même pas qu'ils essaient encore de nous attaquer sachant qu'il y a des cerveaux comme nous en face !

En espérant que ça vous ait plu !

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