Cette fic est écrite dans le cadre de la 159ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Bélier". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !


- Oh, bonjour Sire !

- Bohort ?! s'étouffa Arthur. Mais enfin qu'est-ce que vous fichez ici, vous étiez censés partir chez vous dès l'aube pour mobiliser les chefs de clan de votre royaume à nos côtés !

- C'est ce que je comptais faire Sire ! Malheureusement, un triste incident m'a coupé dans ma tâche, il m'est présentement impossible d'accéder aux écuries… Croyez bien que je partirais dans l'heure dès que la situation sera résolue !

- Mais quelle situation, c'est quoi le problème avec les écuries ?

- Tous les chevaux vont bien rassurez-vous ! Mais les écuries ne peuvent être accessibles qu'en traversant la cour, qui est trop encombrée pour pouvoir y poser un pied…

- Vous manquez pas de souffle Bohort, la mission était pourtant simple et sans risque, qu'est-ce que vous venez me chanter à propos de trois glandus dans la cour qui vous empêchent d'y marcher ?

- Oh ce ne sont pas des gens Sire ce sont… Eh bien ce sont des armes, d'une férocité et d'une violence inouïes si je peux le préciser…

- Très bien, ce ne sont pas trois glandus, en quoi trois épées vous empêchent-elles d'y marcher ?

- Ce ne sont pas non plus des épées… Je crois que le mieux serait que vous veniez voir par vous-mêmes, l'explication n'en sera que plus parlante…


- BEAU-PEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERE !

Sa voix avait résonné dans le château avec une telle force qu'il sut qu'il n'aurait pas à attendre longtemps. Effectivement, quelques minutes après, Leodagan se présenta à côté de lui, l'air particulièrement fier devant le spectacle étendu devant eux.

- Vous m'avez appelé mon Seigneur ?

- Un peu que je vous ai appelé ! Vous pouvez m'expliquer ce que c'est que ce bordel ?

- Ca ? Ce sont les béliers que vous m'avez autorisé à faire construire ! Pourquoi, ils ne vous plaisent pas ?

- Avant toute chose, je vous avais donné mon accord pour un, pas pour quinze !

- Ah bah oui mais les chiffres ça monte vite aussi… On dit qu'il en faut un, mais en vrai avec ce un, il faut toujours compter celui de remplacement, le plus léger pour le voyage, le plus maniable si on n'a que des apprentis soldats avec nous… Ca va vite avec tout ça !

- BREF, j'avais donné mon accord pour un, pas pour quinze construits dans le travers de ma cour au point qu'on n'aperçoive même plus un grain de terre ! Et je parle même pas d'y poser un pied !

- Ah bah ça c'est vrai que tous ensemble ça a de la gueule, mais attendez qu'on aille éclater la tronche des ennemis avec ça, ils devraient le sentir passer !

- On n'éclate aucune tronche, nos seules actions militaires sont à but défensif !

- Alors on peut se défendre en allant éclater la tronche de leurs châteaux, je ne vois pas ce qui dérange là-dedans et…

- Je m'en fous ! coupa Arthur. Vous allez me les faire sortir de cette cour illico qu'on puisse accéder aux écuries et ne plus avoir ça dans les pattes à tous les sens du terme !

- Ah oui alors c'est le petit problème qu'on a rencontré… Ils ne passent pas la porte.

- QUOI ?!

- Bah oui, je me tue à vous le dire, votre porte elle est trop petite. Donc si vous voulez moi j'appelle une petite dizaine de soldats et on utilise le bélier le plus proche pour la défoncer et ouvrir le passage aux autres…

- PARDON ?! Il est hors de question que vous fassiez tomber cette porte ! Si je vous autorise à fabriquer des armes qui défoncent des châteaux c'est certainement pas pour commencer par le nôtre !

- Malheureusement il faut croire que sans commencer par le nôtre ils n'en verront pas des masses d'autres, de châteaux… nota Leodagan.

Arthur lutta pour retenir tous les jurons qui lui traversèrent l'esprit. Sur une profonde inspiration, il rouvrit les yeux pour les fixer sur son beau-père.

- Vous avez jusqu'à ce midi pour me dégager tout ça sans toucher à une seule pierre de Kaamelott. S'il y a encore un seul de ces engins de malheur dans ma cour à l'heure du repas, je vous fous au trou pour toute l'année prochaine, je vous jure je le fais.

- Bon bon ça va, inutile de vous énerver… Ce qu'on va faire c'est que… On va juste faire démonter les parties les plus hautes, ça devrait aller vite et suffire à passer la porte et on reconstruira de l'autre côté.

- Parfait, approuva Arthur pour faire volte-face à l'intérieur.

- Par contre, les ouvriers m'ont dit qu'ils faisaient des prix de gros sur la main d'œuvre. Quitte à raquer pour leur faire passer la journée à tout démonter et remonter, je peux leur demander d'en construire cinq de plus une fois dehors ? Ca coûtera que dalle à ce stade…


En espérant que ça vous ait plu !

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