Cette fic est écrite dans le cadre de la 86ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Virtuel". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !


Mila relut rapidement son message avant d'enfoncer le bouton « Publier » sur son téléphone. Quelques secondes plus tard, tous ses followers voyaient sa photo apparaître : Une image d'elle, à l'aéroport de Milan, accompagnée de Yakov, Victor et Yuri Plisetsky. Basique, si on ne tenait pas compte du message qui l'accompagnait : « Arrivée à Milan pour l'# EuroPatinage2017 ! Prête à écraser #SaraCrispino sur le podium ! ». Une photo simple, un texte provocateur. Pile comme elle aimait.


Le sang de Michele ne fit qu'un tour en voyant le tweet de Mila. Comment cette russe osait-elle menacer directement sa sœur ? Ses doigts tapèrent furieusement les touches de son téléphone et enfoncèrent rageusement le bouton. « #MilaBabicheva, comment tu oses menacer #SaraCrispino ? Présente tes excuses immédiatement ! Immédiatement ! »


Sara avait souri en lisant le message de Mila mais avait clairement éclaté de rire en découvrant la réponse de Micky – il avait été plus rapide qu'elle. Elle réfléchit quelques secondes avant de taper lentement, choisissant ses mots : « Si #MilaBabicheva pense sérieusement qu'il suffit de se pointer à Milan armée de bonnes intentions pour l'emporter, alors l'#EuroPatinage2017 risque d'être encore plus facile que prévu ! »


Un sourire fier s'étala sur le visage de Micky. Sa sœur avait de plus en plus de répondant face aux personnes qui voulaient la déstabiliser. « Bien dit #SaraCrispino ! Elle rigolera moins quand tu auras la médaille d'or autour du cou ! Fier de ma petite sœur ! »


Victor soupira d'un air désabusé en voyant les tweets des deux jeunes femmes. « Du calme les filles ! Inutile de vous battre avant l'# EuroPatinage2017! Amusez-vous sur la glace, c'est le principal ! »


Sara resta stoïque quelques instants avant de répondre : « #VNikiforov… Ce n'est pas un peu hypocrite de lire ça de la part d'un quintuple champion du monde ? »


La réponse de Mila ne prit que quelques secondes après le message de Sara : « Si si, je te confirme. Hypocrite, c'est le mot. Tout comme tes espoirs de me vaincre demain. »


Victor soupira d'exaspération. « J'aurais au moins essayé de vous unir sur un sujet… Tant pis. »


Mila fronça les sourcils en voyant quelqu'un d'autre répondre à son dernier tweet. Lilia s'était visiblement immiscée dans la conversation : « #MilaBabicheva, et le respect de tes adversaires ? Un peu de tenue, je te prie ! »


Sara éclata de rire. « Puisque l'#EquipeRussePatinage n'a pas besoin de moi pour se chamailler sur Tweeter… Je n'ai plus qu'à m'installer avec du popcorn ! Et préparer ma victoire de demain… »


Le sourire fier et déterminé de Michele s'accentua : « Bien dit Sara ! Montre-leur ce que les Crispino sont capables de faire sur la glace ! »


Une lueur d'amusement traversa les yeux de Victor. Impossible qu'il laisse passer ça. « Ce que les Crispino sont capables de faire ? Une place à la finale du Grand Prix arrachée de justesse par mon champion #YuriKatsuki, ça compte ? »


Le cri de rage de Michele résonna dans toute la maison. « J'ai jeté ton soi-disant champion hors du podium de la #CoupeRussie ! Je méritais cette place bien plus que lui ! J'aurais ma revanche aux #MondiauxPatinage2017 ! »


Mila rigola légèrement en voyant les tweets rageurs et provocateurs de Victor et Michele s'enchaîner. Elle se redressa légèrement, son téléphone dans la main, et s'assit sur le lit sur lequel elle était allongée.

- Tu avais raison. Ils n'ont plus besoin de nous pour se chamailler.

- Tu vois ? confirma Sara, allongée à côté d'elle. Finalement, Victor aura réussi à changer de sujet…

Mila était arrivée à Milan quelques heures plus tôt et Sara lui avait proposé de l'héberger chez elle plutôt que d'aller à l'hôtel. Elles étaient restées allongées côte à côte pendant qu'elles échangeaient les tweets, tout en les commentant et s'en amusant à voix haute. Tant pis si les compétitions faisaient d'elles des rivales, tant pis elles n'étaient pas censées être amies… Le tout, c'était de savoir jouer sur les apparences. Et elles étaient forcées de le reconnaître : Pour ça, le virtuel aidait beaucoup.


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